Les retrouvailles ► Elana Lewis

“ Les retrouvailles ”

Cela fait six mois que je suis en Californie et je commence à oublier tous mes problèmes que j'ai eus à Boston. C'est ce que je voulais, changer de vie, me reconstruire et avancer. Surtout après ce que mon ancienne meilleure amie m'a sortie à cause de ce baiser. Je sais très bien que cela est de ma faute que je n'aurais jamais due l'embrasser, mais c'était plus fort que moi. Je lui en veux énormément, mais au fond, je ne sais pas comment je réagirai si je la revois, mais je suis sûre que je ne la reverrais pas vu que l'on a pris des chemins différents.

Aujourd'hui est un jour, un peu chargé au niveau de mes cours. Je commence à me préparer en allant me doucher, m'habiller, me coiffer et déjeuner pour ensuite aller prendre le métro. En allant, en direction du métro, je me rappelle que j'ai oublié de recharger ma carte jeune. Je commence à me dépêcher pour pouvoir la charger et rentrer dans le métro à temps. J'ai enfin réussi à tout faire et rentrer dans le métro à l'heure que je voulais pour ne pas être en retard à l'université.

Je mets les écouteurs dans mes oreilles, me pose sur un siège libre, ce qui est très rare de trouver une place assise dans un métro et je regarde un peu partout en bougeant la tête au rythme de la musique. Soudain, j'aperçois une silhouette qui m'est très familière. Ce n'est pas possible, cela ne peut pas être elle. Elle tourne la tête en ma direction et remarque que c'est bien @Elana Lewis, mon ancienne meilleure amie. Qu'est-ce qu'elle fait là ? M'a-t-elle cherché ? Je ne sais pas. Je n'ose pas lui parler, alors je préfère attendre qu'elle vienne vers moi.

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Summers

Les retrouvailles

@Leïla Alberton et Elana

Foutu réveil matin. Comme tous les matins, routine depuis qu'elle a du se voir offrir l'une de ses machines de torture qui vous réveille le matin, elle balance l'objet à travers la pièce en grommelant. Pourtant, il lui faut se réveiller, elle le sait. Alors la belle blonde se lève à regret, les cheveux en bataille et l'esprit ailleurs. Non, Elana ne s'est pas couchée spécialement tard: c'est ainsi, jamais ô grand jamais elle ne sera d'humeur agréable en se réveillant, surtout si c'est avant 10h30. Une douche éveille un peu son corps à défaut de son esprit, pour qu'ensuite la jeune femme puisse enfiler une tenue confortable, mais jolie. Jupe noire, chemise à rayures rentrée. Petits talons, sa sacoche sur une épaule, ses écouteurs préparés... une brioche dans la bouche, et là voilà partie.

Courant pour attraper le métro, elle y arrive à temps heureusement-ou pas. Aujourd'hui, elle doit présenter une maquette de une, pour prouver qu'elle a saisi comment cibler un thème, un public... même si c'est professeur ont déjà tous saisi qu'elle était faite pour le journalisme. En même temps, jamais la jeune femme n'en démordait... Alors qu'elle sort son petit miroir afin de vérifier que son léger maquillage n'a pas coulé dans la course, l'étrange sensation d'être épiée se fait sentir... encore un admirateur, de son charmant physique? Faites que ce ne soit pas un Mike²...

Mais non, quand ses yeux verts réussissent à croiser celui de la personne qui la fixe, ce sont des yeux couleur et forme amande qui lui répondent. Un regard où elle s'est déjà perdue, un regard avec qui elle n'avait jamais autant ri. Qu'elle n'avait jamais autant fait pleurer. Si familier et lointain... Leïla. Putain, cette fille n'a pas changé...mais surtout, elle est là, juste là. Devant elle. Le première réflexe de la blonde est de faire comme si elle ne l'avait pas vu, en regardant ailleurs. Quelle idiote. Toutes deux avaient très bien compris la situation. Et un semblant de discussion devait être établi apparemment, puisque la fine brune continuait de l'épier, attendant sans doute un signe de sa part. Pourquoi? Peut-être parce qu'elles étaient meilleures amies, dans une vie passée. Ou il y a juste une année.

Elana n'a pas du tout envie de se diriger vers elle. Car autour de Leila se trouve ses souvenirs, son adolescence, ainsi que ses doutes. Mais surtout une colère encore sous-jacente: un baisé avait brisé leur amitié. Un vulgaire acte d'amour, alors que toutes deux n'étaient pas... elles ne pouvaient pas... non, jamais il n'y avait eu de romance entre elle. Et il n'y en aurait jamais, car la blonde se devait d'être hétérosexuelle. Ce qu'elle devait prouver, ici et maintenant. Faisons donc quelques pas vers celle qu'elle accusait d'avoir tout ruiné, alors qu'elles étaient toutes les deux au moins aussi responsables l'une que l'autre, elle lui servit un faux sourire comme elle savait si bien les faire.

-"Leïla. Je ne pensais pas te revoir ici. Quelle surprise... inattendue. Comment vas tu?"

Bon en réalité l'hypothèse de la revoir un jour avait toujours été dans un coin de sa tête, même si elle s'était évertuée à l'oublier. Sans succès.

-"Je viens à mon tour suivre mes études ici. Drôle de hasard hein... Foutu hasard."

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“ Les retrouvailles ”

Je suis partie prendre le métro, très tôt, pour pouvoir aller à l'université. Surtout qu'aujourd'hui, j'ai une dure journée, j'ai tous les cours, je déteste le plus : le français, l'anglais et les mathématiques pendant toute une partie de la journée, mais à la fin, j'ai photographie l'un de mes cours préférés, car la photographie est ma passion.

J'arrive dans le métro à temps en ayant pressé le pas, car j'avais oublié de recharger ma carte jeune. Je suis un peu tête en l'air ou peut-être un peu de flemmardise, je l'avoue. Je m'installe sur un siège libre, ce qui est très rare dans un métro et je vois Elana. La fille qui m'a détruite de l'intérieur après avoir craché sur mon passé. Elle était ma meilleure amie.

Elle est en train de se pouponner en ouvrant son miroir comme elle le fait très souvent quand je traînais avec elle, pour vérifier si elle était toujours bien coiffée ou maquillée. Pour moi, je la trouvais toujours jolie et même encore aujourd'hui. Ses cheveux blonds et ses yeux verts qui sont toujours aussi magnifiques depuis que je suis partie. Elle se retourne et nos regards se croisent. J'ai de suite compris qu'elle m'a reconnu en voyant la surprise sur son visage même si elle fait semblant de ne pas m'avoir vu en regardant ailleurs.

Sa réaction me fait bien rire, mais je savais très bien qu'elle ne viendrait pas me parler après ce qu'elle m'avait sortie dans le passé. Mais quelques minutes plus tard, surprise de son geste, elle vient me voir pour lancer une discussion. Dois-je lui répondre froidement ? Ou reste totalement naturel ? Je ne sais pas. Au fond de moi, j'ai envie de la pardonner, mais d'un autre côté, elle m'a totalement détruite.

Elle me demande si je vais bien en me faisant un faux sourire que je remarque automatiquement. Ça fait un moment que je l'avais connu et quand je vois son sourire qui est limite forcer, cela ne me donne pas envie de lui répondre, mais on ne m'a pas éduqué comme ça.

« Salut, moi non plus écoute. Je vais bien. » Dis-je avec un ton froid que je fais naturellement.

Elle m'explique qu'elle vient aussi étudier ici. Hasard ? Je ne sais pas. Coïncidence ? Peut-être. Ce qui est sûr, c'est que je vais la voir très souvent maintenant. Cela ne me fait pas plaisir, car je suis venue ici pour me créer une nouvelle vie.

« Oh d'accord. Dans le journalisme ? Comme d'habitude. Hasard, je ne sais pas. Coïncidence peut-être. » Dis-je toujours aussi froidement.

Je suis pressée d'arriver à mon arrêt pour pouvoir sortir et à l'université, mais je sais qu'elle va me suivre la vue qu'elle va aller à la même direction que moi. Alors, je continue à lui parler pour passer le temps et voir ce qui peut se passer. Redeviendrons-nous amies ? Ou de simple ennemis ?

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Les retrouvailles

@Leïla Alberton et Elana

L'effort nécessaire pour que la jeune femme se dirige vers son passé avait été considérable. C'était comme si elle ne savait plus respirer, peut-être à cause de la beauté à couper le souffle de son ancienne meilleure amie? C'était atroce comme elle n'avait pas changé. Même si Elana était là pour lui prouver qu'elle était encore plus forte, qu'elle avait laissé la lycéenne pleine de doute en arrière, pour une femme fatale qui savait exactement ce qu'elle voulait dans la vie.

Alors qu'une question polie traverse l'air, la blonde ne sait pas vraiment si elle va obtenir une réponse. Les yeux marrons semblent presque hésiter. Cette belle idiote était-elle toujours fâchée à cause de leur dispute particulièrement violente? Pff, Leïla aurait du y réfléchir avant de l'embrasser, voilà tout. La brune était l'unique responsable de cette situation gênante, et si besoin Elana n'hésiterait pas à le lui rappeler. Un ton froid la tire de ses réflexions, une réponse est donnée. Bien qu'elle s'en fiche de son contenu, que cette fille aille bien ou non, voilà le cadet de ses soucis. Ce qui était plus important, c'était de désamorcer la bombe avant qu'elle n'explose: la blonde craignait qu'elle ne prenne de plus en plus de place dans son univers, parlant avec ses amis ou se rendant aux mêmes endroits. Il fallait éviter ça.

« Oh d'accord. Dans le journalisme ? Comme d'habitude. Hasard, je ne sais pas. Coïncidence peut-être. »

Elana est étonnée que Leila se souvienne de sa passion. Ce n'est pas si surprenant, il y a un an elles passaient toutes leurs journées l'une chez l'autre, riaient aux même blagues et profitaient ensembles de l'insouciance de la jeunesse. Plus maintenant. Enfin, ce qui était bien plus bizarre, c'était le sous-entendu final, qui l'a fit croiser les bras, en fronçant un peu les sourcils.

« C'est du hasard. Me dis pas que tu crois encore aux conneries comme le destin... ou que je t'ai suivi en Californie, car ce n'est pas le cas. Ce ne serait pas plutôt toi d'ailleurs la responsable de nos retrouvailles? En choisissant la ville où vit mon frère, t'étais quasiment qu'on se reverrait. Tu aurais peut-être mieux fait de changer de pays tu ne crois pas? L'exotique, tout ça... »

Elle avait retrouvé son petit sourire de peste, qu'elle reservait aux gens qu'elle n'appréciait pas. Jamais lorsqu'elle était à Boston, elle aurait cru faire ce genre de choses à Leila. Mais les choses ont changé, des événements sont passés. Un baisé à été échangé. Brisant tout espoir qu'elles puissent un jour redevenir amies.

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“ Les retrouvailles ”

Quand je la regarde, je repense à tous nos moments que l'on a passés ensemble. Nous étions les inséparables, mais à cause d'un simple baiser, notre amitié s'est brisé. Nous sommes toutes les deux en tort, mais notre fierté prend le dessus. J'aimerais bien retrouver notre ancienne amitié et reprendre à zéro, mais j'ai peur qu'elle ne l'accepte pas alors je préfère rester froide et distante et attendre qu'elle fasse le premier pas en s'excusant de ces mots violents sur mon passé. Ses mots sont toujours restés à travers la gorge, car elle savait pertinemment que parler de ma famille qui m'a abandonné à ma naissance me ferait terriblement souffrir.

Pour moi, le hasard n'existe pas, mais plus une coïncidence. Je sais très bien qu'elle ne m'a pas suivi, mais il y a bien une raison pour que l'on se retrouve malgré tout. Elle me parle de son frère qui habite ici et je ne savais pas qu'il vivait en Californie. Elle me parlait souvent de son frère, mais jamais mentionné où il habitait, pour moi, il était dans notre ancienne ville proche de sa famille.

« Je sais très bien que tu ne m'as pas suivi, car ce n'est pas du tout ton genre. Surtout, que je vois que tu ne m'apprécies pas avec ton sourire de "peste" » dis-je en faisant les guillemets avec mes doigts. « Pour ton frère je ne savais même pas qu'il habite ici. Tu m'en parlais souvent, mais jamais de mentionner son lieu de vie. Je suis ici pour justement fuir tous nos souvenirs et reprendre ma vie à zéro, car je te rappelle que tu ne veux plus me voir, ce sont les mots que tu as dits après notre engueulade. » Dis-je froidement.

Quand j'ai vu son sourire de peste, j'ai tout de suite compris que notre amitié est totalement finie. Quand elle a quelqu'un dans sa liste noire, elle ne ressort plus jamais de celle-ci. Ça me rend triste, mais c'est la vie. Je regrette surtout ce baiser.

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Les retrouvailles

@Leïla Alberton et Elana

Elana ne peut s'empêcher d'étudier toutes les expressions de visage de son interlocutrice. Toujours aussi inchangé, toujours aussi parfait. Elle ne sait pas trop ce qu'elle y cherche, entre des parcelles d'une lointaine amitié, l'amertume des jours passés et cette distance ancrée à jamais. Qui des deux est la plus en colère? La blonde ne parvient pas vraiment à le savoir, alors qu'il ne reste plus que des regards froids, et des mots sans valeurs. Mais Leïla vient à parler, alors il ne lui reste plus qu'à l'écouter.

« Je sais très bien que tu ne m'as pas suivi, car ce n'est pas du tout ton genre. Surtout, que je vois que tu ne m'apprécies pas avec ton sourire de "peste" »

Un rire mauvais sort de sa bouche, alors que ses yeux viennent admirer le plafond, pour montrer combien les propos de la brune sont faux et que la jeune femme ne voit absolument pas de quoi elle parle. Pourtant, juste après elle vient remettre sa mèche derrière son oreille, signe bien clair de ce qu'elle pense.

-"Un sourire de peste? Je peux savoir pour qui tu te prends au juste? C'est n'importe quoi Leïla, il serait grand temps que tu passes au dessus de toutes ses gamineries. Sérieusement."

« Pour ton frère je ne savais même pas qu'il habite ici. Tu m'en parlais souvent, mais jamais de mentionner son lieu de vie. Je suis ici pour justement fuir tous nos souvenirs et reprendre ma vie à zéro, car je te rappelle que tu ne veux plus me voir, ce sont les mots que tu as dits après notre engueulade. »

Elana détourne une seconde le regard. Regrette t-elle les mots passés? Sûrement pas. Ils étaient cruels, injustes et égoïstes. Mais elle en avait besoin de ça, elle. Pour avancer, l'éloigner et oublier. Et aujourd'hui, elle avait tout sauf envie de revoir ses jolies lèvres fines pour lui rappeler le passé.

-"Justement. Ce n'est pas en étant dans la même ville et la même Université qu'on parviendra à s'éviter. Hors, il n'y a pas d'autres solutions. Il y a une bostonienne de trop dans ce métro... et je ne parle pas de moi. T'as pas de famille de toute manière, tu peux bien aller étudier ailleurs."

Touché coulé.

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“ Les retrouvailles ”

Quand je vois son sourire de peste, je ne pouvais m'empêcher de lui dire. J'ai l'impression que le trajet dur une éternité, alors qu'il y a que dix minutes de trajet. L'envie de changer de wagon me ronge, mais si je le fais, elle pensera que je suis faible.

Après lui avoir parler de son sourire et de son frère que j'ignorais où il vivait. Un rire mauvais sort de sa bouche, tout en regardant le plafond et en remettant sa mèche derrière son oreille. Je comprend automatiquement qu'elle va me contredire.

- "Un sourire de peste? Je peux savoir pour qui tu te prends au juste? C'est n'importe quoi Leïla, il serait grand temps que tu passes au dessus de toutes ses gamineries. Sérieusement."

- "Oui parfaitement un sourire de peste. Je me prend pour ton ancienne meilleure amie. Je te rappelle que l'on se connait l'une de l'autre et que l'on peut rien se cacher, même si on se fait la tête, pour un bisou ! Une grande erreur qui a briser notre amitier, mais ça je suis sûre que tu l'as oublié aussi et que tu vois de moi une femme qui veux juste tes lèvre et qui a peur. Et ses gaminerie comme tu dis, tu le fais aussi, mais tu t'en rend même pas compte. Tu devrais prendre du recule sur ce que tu dis."

Je n'ai pas pu m'empêcher de lui parler comme ça, mais ça me fait du bien. J'en ai marre de prendre toujours tout sur la tronche. Je finis par parler de son frère et du pourquoi je suis ici en lui rappelant ses mots : "Tu ne veux plus me voir".

- "Justement. Ce n'est pas en étant dans la même ville et la même Université qu'on parviendra à s'éviter. Hors, il n'y a pas d'autres solutions. Il y a une bostonienne de trop dans ce métro... et je ne parle pas de moi. T'as pas de famille de toute manière, tu peux bien aller étudier ailleurs."

Ses mots, son regard, ses gestes, ne me font plus aucun effet. Elle adore parler de mon passer pour me toucher, mais maintenant que j'ai une famille adoptive, le passé est juste qu'une mini souffrance que j'arrive à supporter.

- " Ecoute. Je t'ai pas demandé de venir me parler, c'est toi qui est venu directement me voir. Tu as un problème avec moi ? Alors change de wagon et me fait pas chier. Et j'ai une famille maintenant et je suis très bien avec eux. Je ne changerais pas encore de lieu pour ton jolie visage, je continuerais à le regarder chaque jour que tu passeras devant moi" dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

La femme dans le métro parle en disant que nous arrivons à l'arrêt université. Enfin ! Je prend mon sac, tourne le dos à Elana et sort du métro.

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Summers

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