Le bruit fait taire la peine.. ~ feat. Eliott

Satine & Eliott

La nuit était tombée depuis peu. Satine était assise sur le lit de l'Hotel, son téléphone portable à la main. Ses yeux étaient rougies par les larmes qu'elle avait versé. Depuis le décès de sa mère, la blonde avait beaucoup de mal à se remettre. Sa maman avait toujours été présente pour elle, toutes les deux se confiaient absolument tout. Satine se considérait tout de même chanceuse d'avoir eu cette femme aussi longtemps dans sa vie, surtout considérant qu'elle avait enfanté très tardivement. C'était l'une des raisons pourquoi les parents de l'enseignante n'avaient eu qu'un seul enfant. Mais pour faire bref, perdre un parent était toujours difficile, qu'importe l'âge que l'on peut avoir.

La blonde venait donc tout juste de débarquer à Los Angeles. Cette ville qu'elle connaissait très bien, y ayant passé les quinze premieres années de sa vie. Ce n'était pas dans ses plans de rester longtemps. Aussitôt que sa mère serait enterrée, elle reprendrait le premier vol pour Austin. Ses fils lui manquait déjà tellement. Adam, qui allait bientôt fêter ses dix ans comprenait ce qui se passait. Il aurait aimé accompagné sa maman pour dire un dernière aurevoir à sa mamie. Satine étant déjà atterrée par les événements, ne savait pas si elle aurait eu la force de se tenir debout pour son fils. Liam était encore trop jeune pour réaliser. Ses parents avaient essayer aussi de le préserver en lui racontant que mamie était partie pour un long voyage.

Satine se retenait de toute ses forces pour ne pas téléphoner chez elle. Avec le décalage horaire, elle savait bien que sa famille serait déjà au lit. Elle se leva, se dirigea vers la salle de bain. Satine ouvrit le robinet d'eau froide et aspergea son visage pour reprendre ses esprits. Elle se sécha a l'aide d'une serviette a main avant de quitter la chambre. Elle accosta le premier taxi qui s'arreta devant l'Hotel, lui demandant de la conduire au Coconut Club, cet endroit qu'elle avait si souvent fréquenté dans sa jeune vie d'adulte.

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Le bruit faire taire la peine

Te revoir, enfin.

Assis à l'écart de tous, la casquette bien callé sur la tête dissimulant un peu mes yeux, je cannais ma bière qui commençait à être chaude comme de la pisse. Décidément, ce connard de Di Morales ne montrait aucun signe de vie et je commençais a faire moins subtil parmi ses jeunes fêtards. Ils commençaient a s'entasser comme des sardines. L'odeur de sueur et de sucre commençait a monter dans l'endroit. Les jeunes dansait, échappait leur verres. Le sol était collant. Trop d'odeur. J'étouffais. Décidément, j'avais passé l'âge de ses conneries. J'me rappelle, quand j'étais arrivé ici. Je ne jurais que par ce genre de club histoire d'oublié ma belle Satine. Ahhh Satine. Elle m'avait décidément brisé, celle là. Comme personne d'autre ne le ferait, d'ailleurs.

La serveuse un peu trop décolleté se présenta pour la énième fois a ma table, espérant que j'aille enfin fini ma bière pour m'en servir une autre. Elle voulait faire de l'argent et bien clairement, ce ne serait pas avec moi. C'est là que je la vis apparaître dans le décor. Blonde. Yeux verts perçants. Ça ne pouvait pas être réel. Pas ici, pas maintenant. Pas elle. Je mis ma tête entre mes mains, les coudes appuyer sur la table. Fallait pas qu'elle me remarque. J'avais entendu dire qu'elle devait venir en ville. Combien de chance que ce soit dans le même club ou je me trouvais pour coffrer l'un des nombreux dealer de Di Morales, ou le caïd lui même? Décidément, ma cadette avait oublié de m'informer de tout ça! Sans doute encore un de ses putains de jeux cons pour me faire chier. Ce serait pas la première fois. Elle était forte à ça.

J'étais déstabilisé, ça c'était clair. Je lui jetais des coups d'oeil furtif, être certain que ce n'était pas mon imagination qui m'avait jouer des tours comme dans les dernières années lorsque j'apercevais des blondes avec la moindre ressemblance avec l'amour de ma vie. Hélas, c'était bel et bien vrai. C'était Elle. Satine. Mon coeur s'emballait. Mes mains étaient moites. Satine. Ma Satine. Mais ou était donc l'homme de sa vie, son prince charmant? J'étais assez proche pour voir cette bague, symbole de leur amour, autour de son annulaire. Dire que c'était moi qui devait la lui passer. Je me mordilla la lèvre inférieur, me maudissant d'avoir choisi le travail plutôt que celle qui m'avait toujours fait vibrer.

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Satine & Eliott

C'était une soirée typique, le club etait bondé comme à l'habitude. Satine ne savait pas où se mettre. Étant seule, la belle ne voulait pas occupé une table, il lui restait donc le bar comme alternative. La jeune femme se fraya un chemin à travers la foule, s'installant sur un tabouret. D'ordinaire, la blonde aurait balayé la salle du regard, mais pas ce soir. Si elle l'avait fait, il aurait ete probable qu'elle aperçoit l'homme de son passé qui se trouvait non loin d'elle. Hélas, Satiné avait la tête ailleurs, bien loin d'ici.

Aussitôt que la barmaid l'accosta, l'enseignante commanda un bloody cesar. Combien allait-elle boire ce soir? Satine n'en savait encore rien. Les beuveries ce n'était pas dans ses habitudes. Au contraire, elle avait terminé cette phase depuis bien longtemps. Elle etait.calme, posée, une mère de famille responsable. Au diable les responsabilités pour les heures qui suivraient.

Son verre à la main, la blonde fixait le vide. Qu'est-ce qu'elle fichait ici? En réalité, elle n'avait pas.plus envide de boire a en perdre la raison. Tout ce qu'elle desirait, cetait mettre son chagrin de côté, mais cela ne semblait pas fonctionner. Les larmes se remirent à couler sans qu'elle ne puisse les retenir. C'est à ce moment qu'une voix rauque l'aborda :
- Allez, viens danser ma jolie, je vais te faire oublier ta peine!
Satine detourna à peine le regard, repoussant l'inconnu :
- Laissez-moi tranquille.

Le bruit faire taire la peine

Te revoir, enfin.

Je l'observais de loin. Ma belle blonde. Elle ne semblait pas dans son assiette et semblait bien seule. Son Jake n'était pas avec elle? Mais ou pouvait-il bien être? De ce que j'avais compris par ma soeur, ils étaient comme deux inséparables. Tu en vois un, l'autre n'est pas bien loin. Je continuais de regarder tout autour, histoire de voir si ce n'était pas le cas et bien non. Jusqu'à ce que mon sang ne fait qu'un tour lorsque j'aperçois ce mec s'approcher de MA Satine. Qu'est-ce qu'il lui voulait? Il n'a pas l'air de comprendre et je n'ai pas d'autre choix que d'aller m'en mêler. Après tout, je me suis toujours juré de veiller sur elle, quoi qu'il arrive. Même si elle m'avait quitté, je l'aimais encore. A en crever. Je me lève, le poing fermer. Il ambitionne. Je le vois qui lui met la main aux fesses. Ça y ait, je pète les plombs. Je n'ai même pas conscience que je suis déjà là, à côté du mec. Je l'empoigne par le collet.

"La demoiselle t'a dit de lui foutre la paix, qu'est-ce que tu comprends pas, sale petit con!?"

Il lève les mains en signe d'excuse, mais me met une droite. Ma casquette tombe par terre, dévoilant ainsi mon identité. Moi qui voulait me la jouer incognito, on repassera! Elle avait alors accès a mon visage, a qui j'étais. La pression monte. S'il y a quoi que ce soit, je jouerai la carte de l'indifférence. Je sors ma paire de menotte derrière mon dos, accroché à ma ceinture et je lui tord le bras dans le dos.

"Mec, lâche moi, tu me fais mal..." hurle-t-il.

Je lui sert d'avantage, profitant de son malaise pour lui montrer qui était le chef. Le barman me regardait en roulant des yeux, mais très content de voir que quelqu'un mettait enfin cet enfoiré a sa place. Je sors mon badge et lui montre a deux pouces du visage.

"La prochaine fois que tu voudras te battre... t'attaque pas à un flic!"

dis-je tout simplement en souriant de façon narquoise. Lorsqu'il est enfin calmé, je me retourne vers elle. Le coeur battant à la chamade. Elle n'avait pas bougé d'un poil. Ses yeux verts pétrifiés qui me regardait. Elle est aussi surprise que moi, j'en conviens. Si on m'avait dit que tout ça se passerait, j'serais rester chez nous bien tranquille. Mes yeux s'agrandisse, feignant la surprise. J'ai le souffle court. Un son a peine audible sortie d'entre mes lèvres tel un soupire:

"Satine..."

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Satine & Eliott

Se faire aborder ainsi l'a dépassait totalement. Satine voulait simplement avoir la sainte paix. Était-ce trop demandé? Ce n'était pourtant pas si compliqué. Qu'un homme essaie de séduire une femme n'avait pas nécessairement quelque chose de malsain, mais se montrer insistant lors d'un refus était très lourd à porter. La blonde avait repousser l'homme une première fois, mais il semblait croire que c'était un jeu puisqu'il était revenu à la charge.

- Ne fais pas ta timide, tu vas voir, je sais m'y prendre avec les femmes, déclara-t-il avant de rire grassement.

Cette fois, Satine roula des yeux et soupira avant de se lever du tabouret pour faire face à baquet. Elle n'était peut-être pas grande, mais ça ne lui faisait pas peur de dire ses 4 vérités à l'imposteur. Seulement, la belle blonde n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que cet idiot l'attrappe par la taille avant de venir poser une main sur son postérieur. Les bras de l'homme étaient assez imposant et malgré qu'elle tenta de se défaire de son emprise, elle n'y arrivait pas. La panique commença à envahir tout son être. Comment allait-elle se sortir de se merdier? Satine se sentit projeté vers l'arrière quand son agresseur fut intercepté par un autre homme. Une casquette ne lui permettait pas de lui voir le visage et pourtant, lorsqu'il ouvrit la bouche, la voix qui en sortit lui parut si familière. L'homme se recula de quelques pas avant de mettre un poing dans la gueule de celui qui était venu au secours de la blonde. Tout se passa si rapidement que les pensées de Satine se mirent à s'entremêler dans son esprit. Eliott.... Comment était-ce possible? Elle se rappela alors que Grace lui avait déjà mentionné que son aîné vivait maintenant en Californie, mais cet État était si grande. Quelles étaient les chances qu'ils tombent l'un sur l'autre? À cet instant, ce fut comme si tout était devenu flou autour de l'enseignante. Elle ne vit pas la fin d'altercation entre celui qu'elle avait aimé si fortement et l'homme qui s'en était pris à elle. Lorsqu'elle sortit de ses pensées, la bagarre semblait s'être calmée. Ses yeux étaient de nouveau fixé sur Eliott et lorsqu'il tourna enfin le regard dans sa direction, un élan de chaleur envahi son corps. Il murmurra son nom, tout cela semblait irréel.

- Tu vas bien?

C'était les seuls mots qu'elle avait réussi à prononcer. Elle n'était pas certaine si elle parlait de sa vie en général ou de son état présentement avec le coup qu'il avait manger à la figure. Satine se rapprocha doucement de l'homme qui avait tant fait battre son coeur. Elle tendit l'index vers la blessure sur la lèvre d'Eliott pour essuyer une goutte de sang.

Le bruit faire taire la peine

Te revoir, enfin.

Je ne réfléchis pas. De toute façon, à quoi ça sert de réfléchir. Avec Satine, j'ai jamais été rationnel. Toujours drivé par les émotions. Celles qui vous prenne au fond des tripes. Qui vous font sentir forts, invincibles. Celles qui vous rendent fous de rage lorsqu'on s'attaque à cet être si particulier. Satine. Il n'avait pas le droit d'y toucher. Personne n'avait le droit de l'approcher de cette façon. C'était la mienne. Celle que j'avais toujours attendue. Et pourtant, elle avait décidé de me laisser, de refaire sa vie avec Jake. Vous direz que je l'avais possiblement chercher en travaillant comme un forcené, mais on ne bâti pas une carrière en travaillant seulement quelques heures par semaines dans la police. Faut se montré disponibles, répondre a tout heure de la journée ou de la nuit si on veut gravir les échelons. Je ne me serais pas vu donné des tickets de stationnement toute ma vie. Ça non. Malheureusement, je ne pouvais pas en vouloir a Satine. Elle était partie, avait trouvé mieux et avait même une petite famille à son image. Parfaite. Auprès de son mari tout aussi parfait... mais qui n'était pas la pour défendre les intérêts de sa femme. Bien dommage. Moi j'y étais.

La bataille prend fin lorsque je lui passe les menottes. Bon, bien sûr on ne peut pas appeler ça réellement une bataille parce que mise à part le maintenir, je n'avais pas fait grand chose. c'était lui qui m'avait frappé. Il était appuyer sur le comptoir lorsque deux agents entrèrent dans le bar. Bah oui, j'étais sous filature... évidemment, que j'avais des micros et qu'ils avaient tout entendus. Ils le prirent chacun par un bras et il tenta de me cracher au visage. Je ne pu m'empêcher d'étirer le pied pour qu'il trébuche. Oups. Personne n'avait rien vu de toute façon, c'était bourré de gens. Et puis, comme c'était satisfaisant! Il n'oserait plus jamais embêter personne celui là.

C'est alors que j'entendis la voix de Satine qui me ramena à la réalité. Elle me demandait si ça allait. Si ça allait? Mais merde! On avait l'air de deux ados attardés. J'avais la tête qui me sautait. Le nez probablement tordu et ne parlons même pas de ma lèvre qui saignait. C'est D'ailleurs à cause d'elle que je m'en aperçue. Elle passa sa main sur ma lèvre qui commençait a enflé. J'avais oublié la sensation de sa peau douce contre la mienne. Ce n'était qu'un effleurement et pourtant. Mon sang battait dans mes tempes, l'adrénaline commençait a diminué. Je ramasse ma casquette et la renfonce sur ma tête et la regarde à nouveau, essayant de paraitre le plus nonchalant possible.

"Ça fait parti des risques du métier."

dis-je dans un premier temps, sur un ton neutre. J'allais quand même pas lui avouer que j'aurais pu en payer les frais plus que ça s'il m'avait chercher. Tout ça pour ses beaux yeux que j'aurais espéré revoir avant dix ans. Machinalement, ma main se dépose contre son épaule, la caressant. Je penche un peu la tête, elle qui est tellement petite et si fragile! Et je cherche son regard. Ses yeux si honnête.

"Toi, ça va ? T'as rien? J'suis désolé. Je voulais pas t'effrayer..."

J'suis désolé! Ouais, tu parles. Désolé que tu m'aies filer entre les doigts, désolé d'avoir perdu toutes ses années. Désolé que t'aie marié ce con de Jake plutôt que moi.

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Satine & Eliott

Revoir Eliott après tant d'années réveillait beaucoup de souvenirs dans la tête de Satine. Certes, les deux tourtereaux n'avaient été ensemble que pendant une année, mais ce fut sans contredis l'une des plus belles de la blonde. Si ce n'est LA plus belle. Leur complicité, le fait qu'il se complétait si bien, tout cela lui revenait comme une claque au visage. Le plus choquant, c'était de constater à quel point Adam lui ressemblait. Les cheveux blonds, il les retenaient de sa mère, mais ses yeux bleus perçant étaient, sans aucun doute, les même qu'Eliott. Le jour où Satine avait su qu'elle portait cet enfant, tellement d'émotions s'étaient entremêlés. Bien sûr, même si le beau policier avait quitté la ville depuis un moment, elle savait pertinemment que c'était lui le père de son bébé. Jacob avait été présent pour elle dès leur "séparation", mais il ne s'était jamais rien passé entre eux. Pourtant, le brunet voyait bien que Satine ne pouvait se résoudre à avorter cet enfant. Il avait donc fait le serment de s'occuper d'elle et du bébé comme l'aurait fait un amoureux et un père de famille. De son côté, elle avait promis que ce secret resterait entre eux, hormis sa mère qui avait été mise au courant. Maintenant que la femme était décédée, il ne restait plus que deux a porter ce secret. Un secret qui devenait un poids énorme sur les épaules de la blondinette, maintenant qu'elle se retrouvait face à face avec le père biologique.

Des policiers étaient entrés dans le bar pour débarrasser l'endroit de l'homme qui s'en était pris à Satine. À cet instant, Miss Adams ne se demanda même pas si Eliott était sous couverture, ni même si il était encore policier. Elle était beaucoup trop sous l'effet de choc. C'était complètement ridicule de lui demander comment il allait, mais c'était tout ce que Satine avait pu prononcer. Qu'aurait-elle pu dire de plus? Qu'elle était heureuse de le revoir après toutes ces années, qu'il lui faisait encore le même effet qu'au jour de leur rencontre? Satine gardait en tête qu'à la maison, sa famille, son mari, l'attendait sagement. Un mari qui n'était pas très présent dernièrement, mais l'enseignante ne pouvait pas se permettre de faire la même erreur une seconde fois, car elle c'était bien une énorme bêtise qu'elle avait commis, le fameux jour ou elle avait quitté Eliott.

Quand il répondit que c'était les risques du métier, cela vint confirmer qu'il bossait toujours comme policier. Il devait être hautement gradé maintenant, après tant d'années de service. "Euh, oui oui, ca va. Plus de peur que de mal, comme on dit." Elle afficha un mince sourire en passant une main dans sa longue chevelure blonde. "Si tu n'avais pas été là, va savoir si quelqu'un serait intervenu..." À ses paroles, elle sentit sa gorge se nouée. La pensée que, peut-être, personne ne serait vu lui porter secours. Elle aurait préféré ne pas y songer, mais c'était difficile. L'homme était si grand, ses bras si fort. Et Satine était si petite, elle n'aurait rien pu faire, seule contre lui. "Je ne devrais pas, mais je tiens quand même à t'offrir un verre." Machinalement, elle saisit son alliance entre son index et son pouce, la faisant tourner autour de son doigt. "Enfin... si tu veux bien." Satine aurait eu tant de choses à lui raconter et elle voulait tout savoir de la vie qu'avait mené Eliott, ces dernières années.

Le bruit faire taire la peine

Te revoir, enfin.

Mes sbires vinrent ramasser le pauvre con qui s'en était pris à ma belle blonde. Personne n'avait le droit de se l'approprier. J'avais déjà jeter l'éponge pour Jake mais ça, c'était une autre histoire. D'ailleurs, il était ou celui la quand c'était le temps de protéger sa femme? J'avais beau parcourir le bar de mes yeux, je ne le voyais nulle part sa tête de connard. Je n'avais jamais aimé le mec. Fendant, hypocrite et faux. Il n'était pas celui qu'il fallait à la petite blonde. Remarque, vu mon objectivité je pouvais bien aller me rhabiller comme on dirait. J'avais quitté Austin pour vivre mon rêve. Un rêve que j'avais atteint. J'avais obtenu mon grade. J'avais ce petit badge cousu sur mon uniforme officiel, mais à quel prix? J'avais tout quitté. J'avais abandonné l'idée d'avoir une femme et un enfant. Bien sûr, j'aurais pu avoir toutes les femmes que je voulais, mais au bout d'un moment je m'emmerdais à leur bras. C'était répétitif. C'était froid. Je n'étais pas moi-même. Mon rêve m'avait volé mon amour.

Je me tenais là, comme un grand idiot, les mains dans les poches de mon jeans, la casquette bien enfoncé sur la tête. Elle était là, jouant avec son alliance. Décidément, elle était encore avec ce Jake. Mais oui, rêve pas, crétin. Elle ne quittera pas son confort pour tes beaux yeux. C'est sans doute ce que ta soeur te criait par la tête. D'ailleurs, savait-elle que Satine était ici? Je devrais m'entretenir tôt ou tard avec elle. Je m'excuse auprès de mon amour, mais je m'excuse de quoi? De mes bêtises? Du fait qu'elle aurait pu être blessée par mégarde? Du fait que j'aurais envie de lui poser cent milles questions? Non. Je m'excuse pour la brutalité de l'intervention et du fait que ça devait sans doute l'avoir secoué. A lui voir la tête, c'était clair. Je me mordille la lèvre inférieur et baisse les yeux pour avoir un contact visuel avec elle. La belle blonde m'affirme qu'il y a eu plus de peur que de mal. Je sors ma main droite de ma poche et la dépose contre son épaule. Geste tendre, affectif qui vise à la rassurer. Geste que je fais toujours auprès des victimes lorsque je les rencontre. La seule différence, un frisson me parcours l'échine. Le goût amer des regrets vint rejoindre mon esprit.

"Tant mieux, j'aurais pas voulu que tu sois blessée. J'ai vu noir, j'pouvais pas croire qu'on s'en prenne comme ça à ... une femme!"

J'allais quand même pas avouer que je l'observais depuis l'ombre depuis une bonne trentaine de minutes sans être venu vers elle de mon plein gré, je la connais, elle m'en aurait voulu. Je vois un mince sourire sur ses lèvres et machinalement, ma lèvre supérieur se releva, laissant apparaitre mes dents blanches et bien alignées. Un sourire digne d'un mec complètement sous le charme. Quel con! Je réalise que ma main était encore sur son épaule à la caresser doucement. Je retirai ma main et la remise dans ma poche. Elle passe une main dans ses cheveux, et je ne peux m'empêcher de revoir cette cascade blonde sur mon oreiller, des années plutôt. Crétin.

"Mais si. Qui ne voudrait pas être le preux chevalier d'une aussi belle femme?"

dis-je en haussant les épaules. Bien sûr, les autres hommes auraient sans doute eu envie de profiter du côté vulnérable que Satine affichait. Son air triste, les larmes qui avait coulés contre ses joues rosées. Je connaissais bien ce genre de vautour. J'avais jadis usé de ce charme, mais j'avais bien évolué depuis, respectant toujours les femmes. De toute manière, je ne rendrais pas justice à ma mère et mes soeurs. C'est alors qu'elle m'offre de prendre un verre. Je la vois jouer avec cette preuve d'engagement à son annulaire gauche et je détourne les yeux quelques instants, faisant mine de chercher quelqu'un du regard. Je ne m'avouerais pas si vulnérable. En tout cas, pas devant elle. J'arque un sourcil lorsqu'elle me dit qu'elle ne devrait pas.

"Satine... ce n'est qu'un verre, pas une promesse de mariage..."

dis-je en haussant doucement les épaules en sortant mes mains de mes poches. Je prends place sur le tabouret duquel elle était assise quelques secondes avant. Je lève l'index vers le barman, en guise de l'appeler. Et puis si elle pense que c'est elle qui me payera un verre. Pfff. elle rêve. Je sors un billet de vingt et je le dépose devant le mec.

"Une bière, rousse et ce que la demoiselle voudra. Elle a besoin de se remettre de ses émotions. Elle n'a pas reçue l'accueil qu'elle méritait."

puis je fit un clin d'oeil au barman. Comme je venais souvent ici, on se connaissait un peu, je devais sans doute m'être lamenter sur mon sort à plusieurs reprises à propos d'elle lorsque j'étais saoul mort. C'était mon genre de toute façon.

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Satine & Eliott

Satine ne s'était même pas rendu compte que des larmes avaient ruisselés sur son visage. La peur l'avait immobilisée et la suite des événements s'était déroulée si rapidement que toutes les émotions se mélangeait dans sa tête. La crainte, le stresse, mais aussi la surprise qui se lisit sur son doux visage quand elle avait appercu Eliott. Quelles étaient les chances qu'ils se retrouvent tous les deux au meme endroit? Quasi nulle, avouons-le! Malgré les années qui les avaient séparés, le feeling que Satine avait ressentir au creux de son estomac n'était pas moindre. Elle avait attrappé son alliance entre ses doigts, comme si elle culpabilisait de ressentir ces émotions là. L'alliance la ramenait vers la réalité, en quelque sorte. Jacob aurait bien aimé accompagnée sa femme à Los Angeles, mais c'était la blonde qui avait insisté pour qu'il reste a la maison, s'occuper des enfants. Déjà qu'elle allait manquer plusieurs jours d'enseignements, elle ne voulait pas que ses fils manquent les cours, ou que Jake rate des journées de boulot. Le peu d'épargne que le couple avait réussi à mettre de côté servait finalement pour les fénurailles de la Dame Adams. De toute façon, Satine n'était pas en état. Elle se serait surement emportée contre son époux, lui reprochant pour une énième fois d'être si peu présent, elle lui aurait probablement cracher son venin au visage, engeandrant ainsi une autre dispute. Mais Satine n'avait pas envie de se disputer. C'était pourquoi elle n'avait même pas l'intention de questionner Eliott sur son départ précipité du Texas.

"C'est que tu as bien choisi ton métier."

Un véritable sauveur. Et même si la victime n'avait pas été Satine, la blondinette était persuadée qu'Eliott serait tout de même venu au secours de la damoiselle. D'ailleurs, elle réalisait qu'il ne savait probablement même pas qu'elle était celle, prise entre les griffes de l'ours. "Ne dis pas n'importe quoi. Tout le monde n'est pas toi." Ce qu'elle voulait dire par là, c'était que, généralement, les gens préféraient se mêler de ce qui les regardaient, plutôt que de se mêler des affaires d'autrui.

Histoire de brisé un peu la glace, Satine décida d'offrir un verre au beau policier. Il aurait juste pu partir, après que d'autres flics aient embarqués le malfrat, mais il ne l'avait pas fait. Lorsque l'enseignante ajouta que c'était uniquement si il voulait bien, la réponse d'Eliott lui glaça le sang. Et vlan, une autre claque au visage. Ô combien de fois avait-elle imaginé que l'officier Hunter serait celui a qui elle dirait "oui, je le veux"? Elle ne pouvait même plus les compter... Eliott, elle l'avait tant désiré. Dès le premier regard. Souvent, c'est le genre de coup de foudre éphémère, celui qui nous passionne tellement, qu'au bout d'un moment, on finit forcément par s'en lasser. Cela n'avait pas été le cas entre eux. Le coup de foudre, le vrai. Celui qui dure malgré le temps et les intempéries. Cet amour si fort, tendre, sincère, charnel, qui ne s'efface jamais. L'amour qui dure toute la vie. Satine y avait cru, elle y croyait encore, même si leurs chemins s'étaient séparés il y a de cela bien longtemps. Eliott était "The only one", elle n'en avait jamais douté. Les circonstances avaient fait en sorte qu'elle épouse un autre homme. Bien sur, Satine aimait Jacob, il était le père de ses enfants, son mari, mais l'amour qu'elle lui portait était si différent que tout ce qu'elle avait pu ressentir pendant les douze mois passé en compagnie d'Eliott.

Quand le beau blond sortit déposa un billet sur le comptoir, Satine tenta de l'intercepté, en vain. C'était lui qui avait sauvé la situation, elle lui était redevable, pas l'inverse. "À ce que je vois, tu es toujours aussi têtu." grommela la mère de famille en s'asseyant sur le tabouret voisin. Être têtu était de famille chez les Hunter, car avec Grace non plus, il n'y avait pas moyen d'avoir le dernier mot. "Ce sera un sex on the beach pour moi, s'il vous plait." Doux, sucré. Un seul ne lui ferait strictement rien, mais il était justement là le problème, avec ce genre de boisson -comparable à du jus- il était facile de tomber dans le vice. Si Satine avait opté pour une bière ou un verre de vin, elle se serait arrêté à un verre ou deux, pas plus.
Satine regardait son accompagnateur, un peu dans la lune, au moment ou le barman leur servait les boissons. C'est ce qui la sortie de sa rêverie. Elle espérait qu'Eliott ne se serait pas rendu qu'elle l'avait longuement fixé. La blonde attrappa son verre et saisi la paille entre ses lèvres, prenant une bonne gorgée. "J'espère que tu sais que je vais insister pour payer le deuxieme. Je t'en dois une, Eliott. Avec tout ça, je n'ai même pas pris la peine de te remercier." Elle déposa son verre sur le comptoir, elle aurait tant voulu qu'il la sert fort dans ses bras, comme autrefois. Elle sourit doucement à cette pensée, mais se ressaisit aussitôt. "Alors merci, sincèrement."

Le bruit faire taire la peine

Te revoir, enfin.

J'écoute les paroles de la blonde. Décidément, elle voulait me flatter dans le sens du poil! Bien choisi mon métier? Elle avait peut-être une perte de mémoire? Une amnésie partielle? Avait-elle oublié que c'était ce fameux métier qui nous avait éloigné l'un de l'autre? Peut-être avait-elle fait la paix avec ça remarque...elle n'avait pas trop le choix de s'y faire. Après tout, j'avais choisi de partir après qu'elle m'ait donné un ultimatum. Personne ne me dit quoi faire, c'est impératif. Personne. Plus on veut me pousser dans une direction, plus je vais aller dans l'autre et croyez moi, même si je fonce directement dans le mur de ciment. Je déteste qu'on essaye de contrôler ma vie, mes pensées, mes agissements. Elle avait sans doute dû l'apprendre à la dur, c'est malheureux pour elle, mais j'étais ainsi fait. Ça ne c'était pas amélioré avec les années. Plus je prenais de l'âge et plus je devenais têtu comme une mule. On pouvait me reprocher bien des trucs, ça c'est sur. Avoir peur de l'engagement, peut-être. Avoir gâché ma vie personnelle, sûrement... Mais d'être authentique? Ça jamais. J'étais moi-même. Que ça plaise ou non. Et décidément, ça n'avait pas plu à Satine. Surtout qu'elle aurait tellement aimé que je sois différent. Certes, on se rejoignais sur beaucoup de points, mais pas ceux là, faut croire.

"Protéger et servir, qu'on promet!"

dis-je tout bonnement pour me sortir de ce petit malaise. Je savais qu'elle n'avouerait jamais avoir été jalouse de tout l'intérêt que je portais a mon badge mais bon. À quoi bon continuer de parler de cette chose qui nous a poussé à se quitter? Grace m'avait dit qu'elle aurait aimé qu'on se rabiboche par le passé, mais ma décision avait été prise en conséquence d'elle. Que Satine se trouve un mec bien, qu'il s'occupe d,elle avec son boulot de huit à quatre. Moi, j'avais d'autre chats à fouetter. Je l'aimais et je l'aime probablement encore vu ces stupides papillons qui flottent dans mon estomac, mais je n'irais pas détruire le cheminement qu'elle semblait avoir fait depuis notre séparation. À Quoi bon? Elle était maintenant mariée a monsieur perfection. Ça doit être l'ennuie totale. Son problème, comme on dit. Un petit sourire se forma sur mes lèvres, sous ma casquette. Tout le monde n'était pas moi. Ces paroles étaient lourdes de sens. Fallait connaître notre histoire pour savoir que ça, c'était pas dit de façon aléatoire.

"J'étais là au bon moment, c'est tout. J'suis content que t'aie rien. J'me le serais pas pardonné, clairement."

dis-je sincèrement. C'est vrai. Protégé et servir, mais au-dela de tout ça, il y a ''protégé Satine''. La protéger d'elle-même, la couver malgré l'éloignement. La protéger des autres. Des connards qui auraient pu ou pourraient profiter d'elle. Jake n'avait pas de couilles, ça c'était clair net et précis, mais il avait fait un bon allié pour s'occuper de mon amour. Il veillait au grain. Je soupire intérieurement, réalisant que j'avias sans doute pu la brimer avec ma parole sur le mariage. A quoi s'attendait-elle? Je n'étais pas celui qui lui avais passé la bague au doigt, à mon grand désarroi, mais la vie continue et il faut savoir passé au prochain appel. De toute façon, me serais-je vu père de famille, s'occupant des mormaux? Sûrement pas.

"Bah quoi? On ne change pas les bonnes habitudes. Je l'ai toujours dit. J'étais un jeune con, j'Serai un vieux têtu."

dis-je en riant doucement. Bingo. Elle aurait sans doute compris. Je ne changerai pas pour rien ni personne, pas même elle. Elle prit place à mes côtés et de la sentir si proche me donna un choc dans le bas ventre. Elle était bien là. À côté de moi. c'était la première fois que je réalisais vraiment que tout ça était réel. Que ce moment dont j'avais rêvé pendant les dix dernières années était enfin à ma portée. Malheureusement, il n'était pas aussi beau que dans mes rêves. Elle était toujours mariée et mère de famille. Rien a mon avantage. Je souris, l'entendant commandé sa boisson. Décidément, elle avait envie d'oublier quelque chose, mais... quoi? Elle me fixait, d'un oeil observateur. Cherchait-elle a percé mon énorme carapace? Malheureusement pour elle, plus personne ne pénétrait dans mon antre secrète. Je lève ma bière en sa direction avant d'en prendre une gorgée.

" Je sais que tu vas insister, c'est dans ta nature... Satine. Mais tu sais quoi? Ça m'ait égale. Tu payeras la deuxième tournée si le temps le permet!"

dis-je en insistant sur son prénom comme j'avais l'habitude de faire par le passé. Satine. Quelle femme! Je n'allais quand même pas lui dire que je devrais m'éclipsé d'ici quelques instants, étant en devoir. J'entendais parlé dans mon oreillette. On me demandait ce que je foutais avec cette blonde plantureuse. Quels connards. Ils étaient là a me surveillé. Sans doute pour tout répété a mon petit Devon, comme ça...lui aussi pourrait me charier sur mon ex. Ce serait bien mérité.

" N'en met pas plus qu'il en faut. C'est rien. Je n'aurais jamais accepté que quelqu'un te fasse quoi que ce soit. Tu le sais. Quand bien même les dix dernières années qui se sont écoulés... peu importe la vie qu'on a, je te l'ai toujours dis. Je serai toujours là pour toi. Je te l'ai promis et bien que je sois pas toujours sympa, et têtu comme tu dis, je suis un gars de paroles...et je te l'ai donné."

Je souris doucement, me rappelant lui avoir juré que peu importe ou on serait sur cette terre, que si elle m'appelait a l'aide, je lâcherais tout ce que je faisais et je viendrais lui porter mon aide. Et ce, même si c'était pour dévisser un plat. eh oui. C'était après une de nos premières disputes et elle n'avait pas voulu qu'on règle ça. Elle voulait faire sa femme forte. Malheureusement, vis à vis de l'autre, nous étions tous les deux un peu vulnérable.

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