Nouvelle rencontre

"Si tu regardes dans ton coeur, ne sois pas effrayé de ce que es vraiment"

Qu’ai-je fait ? Etait-ce vraiment raisonnable d’embrasser la sœur de mon meilleur ami. Putain Dimi, il y a je ne sais combien de femmes dans cette ville, pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle. Je ne cesse de me torturer l’esprit depuis trois jours. Impossible de bosser correctement. Jouer un rôle face à Kristian, je me sens trop naze. Inconcevable de lui en parler sans me faire casser la gueule. Je vais devoir continuer ainsi en portant ce fardeau sur mes épaules. J’ignore si c’est le fait que ce soit un interdit, mais c’était le baiser le plus incroyable, le plus agréable, le plus…comment dire, j’ai du mal à trouver le mot exact pour le décrire...enivrant ? Jamais, je n’avais ressenti une chose pareille auparavant. C’est bien ce qui m’emmerde. Trois jours que ça me hante, car je suis encore obligé de mentir à Kris. Encore oui !  Car je dissimule déjà bien trop de détails à mon sujet à mon meilleur ami, notamment en ce qui concerne mon état de santé. Comment certains font pour mentir à longueur de temps, c’est usant à force.

23 h 30 et impossible de trouver le sommeil. Rongé par la culpabilité et d’innombrables questions, j’ai décidé de prendre mon ordinateur portable et de sortir de chez moi. J’ai choisi un endroit calme et tranquille, le Café Délice sur Washington  Boulevard pour laisser libre cours à mon inspiration et écrire. Je me suis trouvé une banquette près d’une fenêtre. Il n’y a pratiquement personne sur place hormis un vieil homme et une jeune femme.

Page blanche sur écran, je ne sais par où commencer. Je me pince les lèvres puis soupire. La serveuse fatiguée s’amène pour prendre ma commande.
Un café et un cheeseburger s’il vous plait. Un mélange bien étrange je sais. Mais j’ai la dalle ! A force de réfléchir aux récents évènements, j’ai le cerveau en ébullition et puis, je suis obligé de manger davantage que les autres en raison de mon traitement. Alors ce n’est pas plus mal finalement. Je souffle et laisse tomber ma tête en arrière. Je sens que la nuit va être longue.