Voilà une semaine que je me coltine les travaux d’intérêt général du campus, simplement pour m’être trimballé à poil dans les couloirs pour un défi stupide. A cause de ça, j’arrive toujours à la bourre au taff. Je ne vous raconte pas cette honte internationale quand il a fallu expliquer à mon responsable la raison principale de mon retard quotidien ! Quand je vois où j’en suis aujourd’hui avec James, je réalise à quel point j’ai été stupide de faire tout ça avec lui,  même si, il faut l’avouer, je me suis bien marré.
Je ne peux même plus le regarder en face sans penser à ce putain d’ultimatum qu’il m’a imposé ! Quel sale con ! Moi qui pensais que nous étions amis, je me suis bien trompé. Quoiqu’il en soit, Barbara est enfin mienne, MA copine, rien qu’à moi ! D’ailleurs, ça me fait bizarre de dire « ma copine », ça fait bien dix ans que je ne me suis pas retrouvé… « en couple ». C’est comme si je devais tout recommencer, comme si je revivais ça pour la première fois, je trouve ça un peu flippant.

Casque bien accroché aux oreilles, je trottine tranquillement dans les couloirs du bahut puis fais une halte à mon casier afin d’y déposer mes affaires de cours. Mr Garrison m’a demandé de nettoyer les plages de la piscine. Vu la chaleur là-bas, j’ai plutôt intérêt à laisser mon bonnet et ma veste dans mon casier. Une fois débarrassé du superflu, je prends la direction de la piscine. Je passe par le local et récupère tous les produits nécessaires à la tâche qui m’incombe. Une fois sur place, je commence à récurer les vestiaires puis termine par les plages du bassin. Absorbé par la musique, je plonge machinalement la serpillière dans le saut puis commence à laver le bord du bassin en fredonnant quelques airs de Lifehouse. Je m’arrête brusquement, surpris par deux petites gambettes qui me font face. Je relève la tête, puis libère mes oreilles.
Hey salut gamine !!lançai-je enjoué à la petite Luce avant de passer mon bras autour d’elle et de lui déposer un baiser sur sa petite joue toute rose. J’adore cette fille, elle semble si fragile du haut de son mètre soixante, mais quand on la connait un peu mieux, c’est une vrai petite teigne. C’est d’ailleurs pour ça que je l’aime autant. C’est un peu la petite sœur pestouille dont on se plaint toujours mais dont on ne pourra jamais se passer. J’avais presque oublié qu’elle faisait parti du club de natation.
Alors ma petite sirène, encore un entrainement intensif ou juste le plaisir de l’eau ?