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 Nuit troublée • OS 

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MessageNuit troublée • OS écrit Dim 1 Déc - 23:35

    Devon est rentré.

    Soudain, une accalmie.
    Soudain, mon insomnie.

    Je me rapproche de la porte de sa chambre à pas de loup. À l'extérieur, le ciel nuageux ne semble avoir libéré aucun nuage et c'est une noirceur sans fin qui semble s'étendre au-delà des lampadaires et des lumières artificielles. J'ignore si mon arrivée sera trahie par le bruit de mes pieds sur le parquet ou si une bombe ne saurait l'extirper de son sommeil agité. Les sourcils froncés, les lèvres en mouvement, les mots lui font défaut. La seule musique qui règne est le silence assassin, ou plutôt le silence après le massacre. Dans la cuisine, les cadavres de bouteille gisent ici et là, victime du geste le plus banal, le plus douloureux qui soit : en jeter une pour en reprendre une.

    Sur la pointe des pieds, j'évite les obstacles et me réfugie dans l'embrasure de la porte, comme un vampire qui ne peut rester dehors et qui attend cruellement l'autorisation de pouvoir entrer. Finalement, je me glisse à l'intérieur, penche la tête pour éviter l'avion suspendu au plafond, l'avion qui ne volera plus jamais sous les rires d'un enfant. Les cauchemars clouent mon grand frère au sommeil sans repos et je m'assieds à côté du lit d'enfant dans lequel il s'est réfugié. Ma main prend la sienne.

    Il a d'abord un mouvement de recul mais mes doigts cherchent à nouveau les siens, les capturent et les enserrent. C'est froid et dur, par terre et je me rapproche de lui jusqu'à ce que mon front touche le sien. Son maillot sent l'alcool, ses lèvres sentent l'alcool. Ses yeux sont secs d'avoir trop pleuré, il est épuisé. Longue inspiration par la bouche. Je ne sais pas, Devon. Je ne sais pas comment arriver à toi et je sens que tu m'échappes, ta vie glisse entre mes doigts. Quand vous avez été amenés à l'hôpital, il fallait quelqu'un pour identifier Lexie et Andy, tu te doutes. Je ne veux pas devoir t'identifier Devon. Je pose une main à plat sur ton torse, pour calmer les élans de ton cœur. Je ne sais pas comment te le dire et je ne sais pas comment t'en empêcher... de quoi as-tu besoin, Devon ? Je suis là, moi... Dis-moi mon frère. Ne disparaîs pas car plus tu me fuis, plus une rage immense s'empare de moi comme pour combler le vide que tu laisses...

    Soudain, mon insomnie.
    Soudain, une accalmie.

    Je reste contre lui. Je suis là.
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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Mer 4 Déc - 19:49

     
Nuit troublée
Raven & Devon
La famille c’est là où la vie commence et où l’amour ne finit jamais.
Désert aride où chaque fleur se flétrit puis se fane sous mes pas errants. Meurtri, sans vie, mon cœur les appelle…Lexie ? Andy ? O détresse, ô désespoir ! Je suis plongé dans le noir, devant ce miroir, désormais sans reflet. Qui suis-je ? Une âme en peine, l’ombre de lui-même, les ténèbres, celui que Dieu a épargné. Condamné à vivre, coupable de mes pêchés. J’ai semé la mort à tout ce qui faisait ma vie. Il n’y aura jamais de répit. Pas pour moi. Mon cœur saigne, Ô lame éternelle qui me transperce, ancrée dans son socle telle la belle Excalibur. Ton emprunte y est scellée pour l’éternité. Vivre chaque heure dans la douleur, telle est ma destinée. Il n’y a rien que la Souffrance qui m’attend à l’horizon.

J’ai tenté de les rejoindre, de marcher à leurs côtés, alors j’ai tendu la main, mais ils ne sont plus là. Alors je les appelle, même dans mes songes, m’égare et dérive au loin vers une contrée perdue et lointaine. La nuit est de plus en plus noire. Je ne vois rien. Où suis-je désormais ?  Perdu ? Vous retrouverai-je un jour, mes amours ? Vos noms sont à jamais gravés en moi, ces éternelles cicatrices, plaies béantes, que rien ni personnes ne pourra panser. Je souffre en silence, telle est ma pénitence. O Détresse ! O Désespoir ! Il n’y a pas de répit pour un criminel, juste ce désert aride, où l’enfer réside.

Je veux mourir. Mais la Mort ma rejetée alors que je lui tendais les bras. Chaque jour, je fais un pas vers elle, mais chaque jour, elle me fuit davantage. Et, je suis toujours là, noyé dans les bouteilles de Whisky qui jonchent sur le sol dur et froid de la chambre de mon fils.

Je veux mourir. Faucheuse, prends-moi sous ton aile. Ne me laisse pas ici. Ma vie a perdu tout son sens. O Détresse ! O Désespoir ! Je suis votre pantin, ici-bas. Votre aura me transcende et empoisonne mon sang, mes veines et chaque partie de mon corps. Je ne suis qu’un vulgaire cadavre en flétrissure, je me meurs, je pourris de l’intérieur. Le temps me parait si long dans le fleuve de la solitude.

Je veux mourir. Tout puissant, prenez-moi et jetez-moi dans l’autre enfer, laissez-moi brûler sous les braises de Lucifer. Ce ne sont que douces et tendres tortures comparées à celle qu’est ma vie. J’ai mal. Je veux mourir. Mais qu’attendez-vous ?

Le claquement de deux bouteilles qui s’entrechoquent m’extirpe de mes sombres pensées. De petits pas se rapprochent et brisent ce silence mortuaire. L’odeur de ton parfum vient chatouiller mes narines. Tu viens s’assoir à mes côtés. Ta main cherche la mienne, fuyante. Mais tes doigts la capturent et entrelacent les miens. Je te laisse faire. Ton contact est néanmoins chaud et analgésique. Je réalise à quel point j'ai froid, terriblement froid...

Tu te mets à ma hauteur et pose smton front contre le mien. Mes yeux, vides et épuisés ne te voient pas et demeurent figés dans le vide. Pourtant tu es là, mais comme invisible. Seuls mes paupières réagissent, dans un réflexe naturel, se meuvent. Déconnecté de la réalité grâce à ces deux bouteilles de Whisky que je viens de descendre, mes pensées jadis enfouies s’expriment dans une déchirante vérité :

Je veux… tu me serres la main et moi, les forces m’ont quitté depuis longtemps, incapable de te rendre cette étreinte fraternelle.

Je veux...mourir… O Détresse ! O Désespoir !

(c) princessecapricieuse


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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Mer 11 Déc - 10:24

Notre famille est un arbre.

Nous sommes deux branches. Deux branches qui grandissent côte à côte, l’enlacent et se côtoient sans jamais pouvoir se quitter et quand le vent souffle trop fort, quand le vent souffle oh trop fort, ce sont nos feuilles qui s'envolent, nous laissant à nus et vulnérables. Quand la foudre, ouh quand la foudre frappe, c'est notre cœur qui est touché. Nous restons debout mais les larmes de sève ne sauraient être retenues. Et les années passent. La neige. La pluie. Le soleil. Le vent. Les traces de la foudre sont toujours visibles, mais les branches demeurent entrelacées.

Notre famille est un arbre.

De nouveaux bourgeons sont venus fleurir après que certaines branches mortes soient tombées. Les nôtres toujours entrelacées, la sienne accueillant nouvelles arrivantes, nouvelles fleurs. S'épanouit. S'épanouit. Et un jour, beauté s'évanouit. Fleur s'épanouit. Fleur s'épanouit, et un jour, fleur s'évanouit, sur les cercueils qui protègent le bonheur endormi. Depuis, il n'a plus envie, de lui, il ne reste que quelques éclats dispersés dans l'infini. Son reflet s'est flêtri, et son ombre allongée sur le lit dénonce les fantômes qui hantent ses nuits.

Notre famille est un arbre.

Plié. J'entends les craquements du bois sec. Craquements du cœur cassé. Craquements. Accident. Pare-choc. Squelette. Crâne. Tout s'est cassé. Comme toi. Quand tes culots de bouteilles rencontrent le carrelage de la cuisine, ça craque aussi chez moi. Je n'arrive pas à te rattraper. Tu es perpétuellement en chute libre. Craquements. Craquements. Prêt à te détacher du tronc, prêt à tomber et je ne parviens pas à serrer ta main assez fort pour que tu ne tombes pas. Et pourtant quand tes doigts sont mêlés aux miens, j'aurais presque la sensation de ne pouvoir te perdre. Épanoui. Épanoui. Endormi. Le bonheur de vivre endolori.

Notre famille est un arbre.

Ses yeux peinent à s'ouvrir, à retrouver le chemin vers la réalité, et je réalise que c'est sans doute moi qui l'ai réveillé. Inquiet et peiné, je ne parviens pas à être en colère contre lui. Je me dis qu'il lui faut du temps, je me dis qu'il me faut de la patience. Tant que nous serons ensemble, ça ira. Tout s'arrangera, je pourrai être le baume sur sa plaie béante, essayer de contenir l'hémorragie de la vie. Je reste tout près de lui, que la chaleur de ma vie déteigne sur lui au moins un peu... ma routine est une stabilité pour moi. Que ce soit aller tous les matins « Chez Tony » pour aller bosser, que ce soit les soirées à aller m'entraîner à la salle de sport, que ce soit d'aller courir le matin, que ce soit d'aller prendre un verre de temps en temps... J'aimerais que Devon puisse trouver sa routine qui ne soit pas en verre, qu'il ne porte pas sa routine aux lèvres, qu'il n'avale ni ne vomisse douloureusement sa propre routine.

Notre famille est un arbre.

Quand je viens ici, cette ville me file des frissons. Parce qu'elle a changé de visage. ce qui était beau semble désormais afficher une grimace de désolation. Je fais les allers-retours, les vols me semblent tellement longs... je libère un chuchotis, comme pour inciter Devon à se rendormir quand soudain.
▬ Je veux... Quoi ? Dis-moi, dis-moi ce qui pourr Je veux... mourir...

Nous avons eu cette conversation avec mes parents, il y a trois jours. Alors que Devon était sorti je ne sais où, que je l'attendais chez lui. J'avais eu cette conversation où mon père s'était énervé quand on avait parlé de dépression. Vieux jeu, je ne sais pas, trop fier, peut-être, il avait clamé que Devon n'était pas dépressif mais juste triste. Maman a rappelé qu'on était « toujours fourrés ensemble » et m'a dit qu'elle compte sur moi pour l'aider, disant qu'un psychologue ne l'aiderait pas. Je suis allé en voir un pour lui demander conseil et il m'a dit de ne pas nier la peine de l'autre. Éviter « mais non, tu ne veux pas mourir », éviter d'écraser l'effort d'avouer sa détresse. Je ne sais pas quoi faire de cet aveu, il m'écrase et je ne sens minuscule face à un géant qui piétine tout. Moi compris.

Notre famille est un arbre et je ne parviens plus à m'attacher à Devon, il penche, il tombe et je suis là, impuissant. La sève dégoulinant de mes yeux, les mains liées. Qu'est-ce que je dois faire ? Douleur dans la poitrine. J'esquisse un sourire en demi-teinte, pour le rassurer. Ma voix, basse, pour dissimuler la fissure :
▬ C'est normal, tu es triste... Mais tout n'est pas terminé... Je suis là, moi. Ce que tu fais, c'est pas bien, Devon. Lexie n'accepterait pas que tu te détruises comme ça...

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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Sam 21 Déc - 21:08

     
Nuit troublée
Raven & Devon
La famille c’est là où la vie commence et où l’amour ne finit jamais.
Une silhouette encore un peu floue, léger voile lacrymal qui obscurcit ma vue. Je n’ai plus d’énergie. Je suis vidé. Vidé, d’avoir trop pleuré, d’avoir trop bu, d’être ce que je suis. Un connard. Un salop. Un meurtrier. Je hais ce que je suis devenu et ce que j’ai fait. Une silhouette encore un peu floue dont je ne perçois que les contours, la chaleur et l’odeur. Doux parfum fraternel et originel, propre à ce frère que je chérie d’amour inconditionnel : Raven. Toi, ici prêt de moi, front contre front, main sur mon torse. Le palpitant souffre tellement. Tu dois le sentir se mourir au creux de ta main. Pas vrai ? Je réalise ce que j’ai dit. Je veux mourir c’est vrai. Abréger cette souffrance, ce supplice, cette torture. Aide-moi mon frère…

C'est normal, tu es triste... Mais tout n'est pas terminé... Je suis là, moi. Ce que tu fais, ce n’est pas bien, Devon. Lexie n'accepterait pas que tu te détruises comme ça...

La silhouette jadis floue, devient plus perceptible. Tu es là, tout prêt de moi, sourire forcé, crispé face à mon visage décrépi par l’alcool, encaissant sans broncher les immondices qui sortent de ma bouche. Je te dévisage avec cet air morne, comme un malade qui attend son heure. Triste moi ? Non. Tu te trompes. Je suis anéanti. Contrairement à tout ce que tu dis, c’est fini. On naît, on vit, on fonde une famille et on meurt. J’ai brûlé les étapes et je m’en mords aujourd’hui les doigts. Perdre la femme de ma vie est une véritable torture, une putain de fardeau avec lequel je dois vivre pour le restant de ma vie. Mais perdre Andy, mon fils, le fruit de notre amour, mon rayon de soleil…jamais je ne m’en remettrai…jamais. Qui le peut ? Lame profonde qui me scie le cœur, tournant encore et encore dans un perpétuel cycle infernal. Par pitié que ça s’arrête. Aide-moi Raven. Sauve-moi…

Ma main enserre la tienne, et mon corps vient trouver refuge dans tes bras. Je presse mon visage contre ton torse. De nouveaux sanglots que je ne peux retenir et me voilà parti dans une crise de larmes et de lamentations.

Faut que ça s’arrête…j’ai mal Rav...terriblement mal… Je peine à respirer, étouffé par la douleur qui me contamine.

Andy…mon petit bébé… Rav...…il n’avait rien demandé…pourquoi…Pourquoi lui…il était jeune…beaucoup trop jeune…c’est…c’est de ma faute…

Je n’arrive pas à me calmer, inondé, submergé, je ne peux plus encaisser, tout explose. Mon corps se met légèrement à trembler. Je perds le contrôle. Je passe un bras autour de toi et enfouis ma main dans tes cheveux à l’arrière de ta tête, te pressant davantage contre moi et m’enivrant de ton odeur qui me replonge dans nos souvenirs d’antan. Ce soir, tu es là, à mes côtés, comme nous l'avons toujours été, ensemble.

Je songe, réfléchis et réalise, à quel point tu es le seul qui compte aujourd’hui. Le seul. Et personne d’autre. Tu es les paroles. Je suis la musique. Le seul qui sache qui je suis vraiment. Le seul qui me comprend.  Le seule que je comprends. Nos cœurs battent ensemble, à l’unisson. Quand l’un souffre, l’autre à mal. Quand l’un étouffe, l’autre suffoque. Quand l’un meurt, l’autre s’éteint. Seul, je n’y arriverai pas. Je n’ai plus la force. J’ai besoin de toi, tant besoin de toi. Mon Raven.

Ne m’abandonne pas Raven…je t’en supplie, ne m’abandonne pas toi aussi…tu es tout ce qu’il me reste…tout ce qu’il me reste…mon petit frère…mon petit frère…
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Dernière édition par Devon Whitmore le Sam 3 Juil - 6:33, édité 3 fois
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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Sam 3 Juil - 0:31


▬ Ne m’abandonne pas Rav…je t’en supplie, ne m’abandonne pas toi aussi…tu es tout ce qu’il me reste…tout ce qu’il me reste…mon petit frère…mon petit frère…

Je le sens contre moi, l'étreins plus fort, pour l'empêcher de disparaître. Quand je sens les battements fous de son cœur fou, dans cette vie folle qui a perdu tout sens, j'ai peur qu'il ne s'arrête soudain, terrassé par la tristesse. Qui suis-je pour lui interdire le droit d'être malheureux ? Qui suis-je pour lui interdire le désespoir de vouloir en finir ? Qui suis-je pour lui interdire de penser mettre un stop à toute cette peine ? Je suis son frère, et c'est mon devoir de mettre le stop, et ce même si je dois invoquer la mémoire de Lexie, parce que Lexie n'aurait pas accepté que son mari se sacrifie sur l'autel de la culpabilité.

Je le sens contre moi, l'étreins plus fort, pour l'empêcher de disparaître. Les larmes naissent au coin de mes yeux quand il parle d'Andy et je n'imagine pas non-plus ne plus l'entendre rire, entendre toutes ces questions, l'entendre soupirer, entendre tous ces commentaire, l'entendre respirer... Je me sépare de Devon pour essayer de capter son regard, pour le forcer à croiser le mien. Mes mains s'agrippent à ses joues et je ne le quitte pas des yeux. Dev...

▬ Devon, Devon, regarde-moi ! dis-je avec plus de conviction sans pour autant hausser la voix. Je sais toujours rester calme en toutes situations, même quand la peur me prend les tripes. Parfois, la sonnerie du téléphone me fait sursauter, mais il me suffit de respirer à fond et je me sens prêt à tout affronter, je me sens assez fort pour porter Devon à bout de bras, je te porterai tout le temps qu'il faut, big bro.

Je le sens contre moi, l'étreins plus fort, pour l'empêcher de disparaître. Ses larmes me fendent l'âme. Je sens tout son corps qui tremble et je cale ma respiration sur la sienne. Je le sens contre moi, l'étreins plus fort, pour l'empêcher de disparaître. Je lui souffle que je suis les paroles... comment je ferais s'il n'y a plus de musique ? Un sourire faible vient naître sur mon visage, essayant d'en arracher un des traits de mon frère, démoli par la tristesse. Mes doigts caressent ses joues avec tendresse, je prendrai soin de toi grand frère... ne t'inquiète pas.

▬ Je ne t'abandonnerai pas, d'accord ? Je ne t'abandonnerai jamais.
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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Mar 3 Aoû - 12:12

   
Nuit troublée
Raven & Devon
La famille c’est là où la vie commence et où l’amour ne finit jamais.
J’ai tout fait pour les rejoindre, tout fait pour m’éteindre, tout fait pour disparaître, mais rien ne m’emporte, rien ne me décime, rien ne m’extermine. Je suis condamné à vivre avec mes péchés, avec mes faux-pas et ma culpabilité. Telle est ma punition. Telle est ma pénitence. Je ne peux plus me regarder. Je ne peux plus respirer. Pourtant, je suis toujours là, dans la souffrance, le chagrin et la décadence. L’alcool. L’alcool est ma délivrance. Ephémère certes, mais intense. Il me permet d’oublier pendant quelques heures, ma merdique existence. Si je suis condamné à errer dans la subsistance, alors reste à mes côtés Raven. Ne pars pas toi aussi. Reste dans ma vie. Ne m’abandonne pas. Je presse mon visage dans tes bras, choyé par les battements rapides de ton palpitant. Tu t’écartes et me forces à te regarder.

Devon, Devon, regarde-moi ! Je remarque cette larme qui ondule sur ta joue peinée. Je tente un sourire mais rien ne parvient à étirer la commissure de mes lèvres. Raven…nous avons toujours tout partagé, et aujourd’hui c’est ma tragédie que tu as choisie de porter avec moi. Raven…je vois bien là notre devise fraternelle. Et, cette fois, c’est toi qui saignes avec moi. Raven…tu es mon frère. Je t’aime. De tout mon cœur, de toute mon âme. Mais je ne peux pas te laisser prendre un bout de ma peine, car, c’est à moi seul que je la dois. Je paye le prix de mes erreurs et tu n’as pas à le faire aussi. C’est ma culpabilité. Pas la tienne.

Je ne t'abandonnerai pas, d'accord ? Je ne t'abandonnerai jamais. gorge serrée, estomac noué, respiration bloquée, les yeux fermés, les larmes ruissellent sur mon visage fatigué. Tu devrais Raven. Tu devrais m’abandonner. Je suis un assassin. Je suis un mauvais garçon. Je ne te mérite pas. Je mérite de mourir. Oui c’est ça. Mourir. Raven…

Je t’en prie. Fais que ça s’arrête. Pause en silence. Je t’en supplie. Achève-moi. Ôte-moi cette douleur dans la poitrine. Je ne peux plus la supporter. Je t’en prie…si tu m'aimes, fais-le…délivre-moi...

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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Jeu 12 Aoû - 14:39


Pardon, pardon ! de ne pas y arriver, pouvoir passer la main à travers le brouillard de tes incertitudes et en arracher le cœur. Je m'attache à toi, mêle mon regard au tien pour ne pas te laisser te noyer mais tu coules quand même. Je fais tout pour te maintenir à la surface mais ton visage disparaît sous le flot des regrets, de la culpabilité... de la peine, simplement. Tes larmes me ramènent à ta vulnérabilité, et à chaque fois que tu exposes cette plaie béante, je n'arrive pas à te soigner. Je ne sais que saigner avec toi. J'essaie, mais pardon, pardon Devon, c'est si difficile. Je veux porter ton deuil avec toi, laisse-moi te soulager de tout ce qui te blesse. Laisse-moi m'abandonner dans ton orage pour qu'on s'en sorte tous les deux ! Laisse-moi prendre ta main, cette fois. Laisse-moi m'ériger en bouclier entre toi et les peines qui t'accablent, cette fois. Je sais, je comprends que tu aies besoin d'anesthésier la peine et cette dépendance dans laquelle tu t'enfonces, elle me fait peur parce que l'oasis de paix n'est qu'éphémère et chaque retour à la réalité, j'ai peur qu'il te fasse voler en éclat.

Pardon, pardon ! de ne pas y arriver, pouvoir passer la main à travers le brouillard de tes incertitudes et en arracher le cœur. Oui, je ferai que ça s'arrête. Crois en moi, si tu crois en moi, tu sais que je trouverai la force de tout surmonter. Pour toi. Je peux tout pour toi, je peux... « Achève-moi. » Silence. C'est ça, c'est ça de se retrouver face au vide, sans aucun équipement de secours ? Je viens de me prendre une droite, moi qui sais encaisser parfaitement les coups, anticiper les suivants et les rendre avec discipline, je n'avais pas vu celui-là venir. Mes lèvres s'entrouvrent, je suis sous le choc, je ne sais pas quoi répondre. J'ai toujours réponse à tout mais là, je me sens soudain démuni. Je prends une profonde inspiration et ma main prend la sienne et la serre fort.
▬ C'est l'alcool qui parle Devon, ce n'est pas toi... ou alors, c'est peut-être l'absence d'alcool, je ne sais pas... Mais je te laisserai pas mourir. D'abord, parce que je ne pourrai plus te botter le cul sur la console – sourire triste en cherchant son regard – et ensuite parce que jt'aime justement. Si t'es blessé, je saigne et si tu meurs, je m'éteins. Mon étreinte sur ses doigts s'intensifie, comme si ça suffirait à le retenir indéfiniment : T'es pas seul, on est tous là... Dis-moi ce qu'il faut faire et on s'en sortira ensemble. Mais tu sais... enfin, tu dois savoir que jamais, jamais j'accepterai ce que tu me demandes.
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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Mar 12 Oct - 12:20

   
Nuit troublée
Raven & Devon
La famille c’est là où la vie commence et où l’amour ne finit jamais.
Je n’en peux plus. J’en ai assez, assez de culpabilité. Elle me tourmente. Elle me ronge. Elle me rend fou. Elle me dévore chaque jour un peu plus et chaque jour, je maudis ce visage assassin dans le miroir.

Tu ne comprends pas p’tit frère ? je dois payer. Oui. Je dois être puni. Le destin s’est trompé. Il me les a arrachés. Pourtant, ça n’était pas écrit. Ce n’était pas à eux de payer pour mes conneries. Je devrais être là-bas, à leur place. Tu dois me comprendre. Tu dois m’écouter. Tu dois m’aider. Aide-moi à partir comme il se doit, parce que c’est tout ce que je mérite. Tu dois le faire. Pour moi. S’il de plait Raven. Je ne t’ai jamais rien demandé. Je n’ai jamais rien exigé de toi.

Telle une lueur d’espoir, tu me prends la main et l’enserre de toutes tes forces. Une poignée que je crois salvatrice et libératrice et pourtant, dès les trois premiers mots que tu me souffles, je comprends que tu n’accompliras pas ma dernière volonté. Non. Tu me sors le grand discours à deux balles sur l’alcool. Encore et toujours. Vous n’en avez pas tous marre de me sermonner comme un ado prépubère ? Vous oubliez qui je suis ou quoi ? Je suis flic putain ! Je connais très bien tout le bla bla sur l’alcool. Merde quoi ! Je…je...!

Non ! Rav…t’as pas le droit de me sortir le discours si tu souffres, c’est moi qui saigne…. Pas maintenant ! Pourquoi tu fais ça au juste ? Tu cherches à me faire culpabiliser ? Tu ne crois que je suis assez accablé comme ça ?

C’est alors que tes doigts, brusquement resserrent leur étreinte autour des miens, comme un signe de détresse, un appel au secours, un écho qui me murmure de te regarder. Mon regard fatigué et affligé quitte le vide pour s’accrocher à tes yeux malheureux : T'es pas seul, on est tous là... Dis-moi ce qu'il faut faire et on s'en sortira ensemble. Mais tu sais... enfin, tu dois savoir que jamais, jamais j'accepterai ce que tu me demandes.

Je…le silence a raison de moi. Je n’arrive plus à parler, comme si mes lèvres demeuraient scellées par tes paroles. Je reste ainsi muet, sans savoir quoi te répondre, et mes yeux figés dans les tiens parleront bien plus. Usés par la fatigue, usés par le deuil, usés par l’agonie, ils scintillent à nouveau avant de laisser ce petit liquide lacrymal cristallin saler le creux de mes paupières inférieures et humidifier mes pommettes creusées. La peine devient trop lourde à supporter, la fatigue, guidée par le whisky m’entraînent dans les ténèbres de l’inconscient et je sombre brusquement dans un sommeil abyssal…

La dernière chose dont je me souviens, c’est d’avoir porter ta main contre mon cœur.


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Dernière édition par Devon Whitmore le Mer 16 Fév - 10:55, édité 1 fois
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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit Lun 25 Oct - 1:36


« Jamais, jamais j'accepterai ce que tu me demandes. »
Je reste ainsi près de toi, laissant les vagues alcoolisées t'amener loin du rivage cette fois encore, laissant les rouleaux de whisky abandonner cette discussion sur la plage des inachevées, avec les autres. Mais ce n'est pas grave. Je reste ainsi près de toi, laissant tes paupières baisser le rideau et la conscience abandonner le combat pour cette fois. Je ne peux pas croire que ce souhait que tu me formules, il soit réel. Mon ventre se tord, ça me rend malade, d'imaginer autre chose que toi en train de dormir ici. Qu'est-ce que je vais devenir, me demande-je en me rendant bien compte de l'égoïsme de cette question, si t'es plus là à mes côtés ? Demande-moi tout ce que tu veux, mais pas de t'abandonner, pas de t'aider à baisser les bras...

Tu ne comprends pas, grand frère, qu'il n'y a aucune dette à payer ? Le destin a pris sa part, la fatalité a pris sa part, l'injustice t'a tout pris, et rien ne pourra jamais rétablir quelque équilibre que ce soit. Je ne peux pas porter ton deuil et je ne peux pas comprendre ta peine, mais je voudrais que tu comprennes que tu ne retourneras pas en arrière et tu ne gagneras rien à causer plus de peine. Les malheurs ne s'annulent pas, Devon. Je baisse les yeux sur toi, ma main vigilante aux battements de ton cœur sous ma paume.

Ne parle pas, tant que tu entends ce que je te dis. Dans mon existence bien huilée, je peux faire une place pour ta peine. Ne parle pas, et pleure si ce sont là les derniers mots qui tu as besoin de hurler à la face du monde qui ose encore poursuivre sa course folle. J'espère que tu sauras lui pardonner de continuer de tourner, et j'espère que tu sauras te pardonner de continuer de tourner avec... C'est ainsi que tu feras ton deuil, peut-être... en ne t'arrêtant pas de marcher, de courir. Avance. Continue d'avancer Devon, distance le drame. Ne l'oublie pas, mais tourne-lui le dos, s'il te plaît. Je marche près de toi, tout près de toi. Regarde dans la même direction que moi. Les malheurs ne s'annulent pas, Devon.

▬ Jamais, jamais j'accepterai ce que tu me demandes, chuchote-je près de toi...


FIN DU RP
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MessageRe: Nuit troublée • OS écrit
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