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 Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon 

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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Lun 29 Mar - 16:14

Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge
Rayden & Devon
«Les secrets de famille sont comme un brasier, il suffit d’attiser la flamme pour que ça explose.»
Oui, on est une famille de barges. Pourquoi le cacher ? Regarde-nous. Je suis un ivrogne, Raven un camé, toi dépressive, quant à Riley et Doyle, je n’ai encore eu l’occasion de leur parler, mais je mettrais ma main à couper qu’ils ont leurs petits secrets eux aussi…Tu as raison, certains sont plus atteints que d’autres. Je pensais qu’on me décernerait la médaille, mais en y réfléchissant bien, contrairement à notre frangin, moi j’essaie. Encore une fois, je ne sais pas pour les deux cadets, mais de nous trois, c’est quand même toi la plus équilibrée. Je ne vais pas tergiverser dessus éternellement. Puis, si je commence à décortiquer toutes les tares de notre famille, demain, nous y serons encore : Pas faux.

Quelques minutes plus, nous voilà en plein débat sur les conneries de séries pour ados dont mamans et toi vous enivriez à longueur de journée. Tu peux dire ce que tu veux à mon sujet ma p’tite, mais pas que je suis soporifique. Pour que ça reste gravé dans ton esprit si brillant sœurette, je te fais même profiter d’une métaphore tout droit sortir de mon esprit tordu. Non, ce n’est pas vrai ! ça vient du film Bruce tout Puissant et je l’ai trouvé intéressante ! En revanche, ce n’est pas l’effet que la magie de mes paroles suscite chez toi. Pourtant, je suis sûr que si tu t’en rappelles un jour où tu te fais royalement chier, tu me remercieras d’avoir embelli ta journée avec mes conneries : Depuis quand tu joues les princesses raffinées Rayden ? Roooh, tout suite ! Vois ça comme un service rendu. Grâce à nous, tu as été parée pour affronter le monde. Tiens donc ? Comme quoi par exemple ? Je suis tout ouï, te défiai-je sans me départir de mon sourire taquin. Je suis curieux de savoir ce qui peut bien te faire sourire à mon sujet. En vérité, tu as de quoi faire ! ce ne sont pas les conneries qui manquent avec moi !

Le reste du chemin jusqu’à chez moi se fait sur une note de sincérité. Avec toi, j’ai toujours su délirer quand il faut ou aborder des sujets plus ou moins sérieux. J’ai confiance en toi, plus qu’en n’importe qui d’autre. C’est pour cette raison que je te parle de mon intention d’aller aux AA. En revanche, il y a certains détails que je préfère omettre. Te connaissant Sherlock, je préfère rester discret sur certaines choses. Tu sembles plus que ravie d’apprendre ma nouvelle résolution, bien que je ne sache pas vraiment à quoi m’attendre. Mais bon…je fais confiance à Sanaa. Pas d’accolades quand je conduis, c’est la règle sœurette. Je sais que tu m’aimes, alors sois patiente et je t’offrirais le luxe de ma personne. Je crois que tu m’en foutrais une pour ce que je viens dire dans mes pensées. Heureusement que je ne suis pas non plus un livre ouvert, dans ce cas, je serais dans une de ces merdes ! Donc tu as changé de parfum, c’est dommage l’autre t’allait si bien. Mais, peut-être qu’il t’empêchait de guérir. Peut-être qu’Asher l’adorait aussi. Je ne sais pas trop quoi te répondre : Le changement, ça a du bon des fois. Du coup, tu mets lequel ? Pas du désodorisant à chiottes j’espère, comme celui que la collègue de maman t’avait offert ?

Je fais le mec devant toi, surtout quand je te rafraichis la mémoire sur nos parties de nos jeux à Mortal Combat : C’est que Madame se sent pousser des ailes ! Qu’est-ce que tu crois ? Même si l’idée de t’écraser comme une misérable punaise gonflait encore plus mon égo, il fallait bien te laisser gagner de temps en temps, sinon tu t’en serais lassée depuis bien longtemps, et tu aurais fini par lâcher l’affaire, dis-je avec un sérieux ridicule avant de sourire comme un idiot. Tu es meilleure que moi dans bien des domaines, mais crois-moi, pas celui-là, je me retourne, te lance un petit clin d’œil avant d’ouvrir la porte d’entrée et de nous engouffrer à l’intérieur.

Une fois chez moi, je te laisse t’installer et choisir ta pizza pendant que je monte à l’étage me foutre un peu plus à l’aise. Je redescends dix minutes plus tard. Chacun choisit ce qui ravira ses papilles. De fil en aiguille, nous sommes tous les deux amenés à évoquer le souvenir de nos êtres bien aimés. C’est vrai que contrairement à nous, Andy adorait tenter de nouvelles expériences. C’était un gosse après tout, et les gosses n’ont peur de rien. Des fois, j’me dis que j’aimerais bien retomber enfance, baigné de curiosité, de cette insouciante, cette volonté de découvrir le monde qui nous entoure et croquer la vie à pleines dents: Ouai, enfin, c’est comme l’alcool, il faut éviter certains mélanges si tu ne veux pas passer les heures qui suivent sur le rebord de tes chiottes. dis-je en riant. Oui oui, j’ai testé aussi les frites chocolat, histoire de mourir un peu moins con. Pas mon délire ! puis, je te dévisage à nouveau, sourire mélancolique au creux de mes lèvres.

Il serait fier de toi. Asher. Fier de la femme que tu es devenue, que tu as su être après…son départ. Qu’au moins tu n’as pas suivi le même chemin sinueux que ton ainé.

Je connais ce regard. Je l’ai porté de nombreuse fois après le décès de Lex et Andy. On se doit de garder la tête haute et de continuer, mais le vide intersidéral qui règne dans ta propre maison est déchirant, surtout quand tu sais qu’avant tout ça, c’était aussi vivant qu’un cœur qui bat. Le Silence. Le Néant. Tu partages désormais ton lit avec un fantôme, dans des draps vides, froids et sans saveurs et son odeur délicieuse qui, doucement s’efface de l’oreiller. Des journées qui se ressemblent, plongées dans le noir total malgré le soleil qui brille de sa lumière. Tu ne vois rien de plus que les tristes ténèbres à l’horizon. Et ton cœur saigne. Ton cœur souffre. Ton cœur se meurt. Je sais ce que traverses, plus que quiconque dans cette famille. C’est pourquoi je te propose de rester cette nuit, et toutes les nuits que tu le souhaites. Je sais que la Solitude dans un moment pareil est la porte ouverte vers de mauvais choix. Je parle par expérience. C’est comme ça que j'ai succombé au côté obscur de l’alcool. Tu acceptes de rester, mais uniquement pour cette nuit. Je ne te force pas. Je sais que tu reviendras vers moi quand tu en ressentiras le besoin, parce que c’est comme ça entre nous. Ça l’a en quelque sorte, toujours été.

Je passe commande auprès de la pizzéria. Nous devrions être livrés d’ici une trentaine de minutes. Parfait ! ça me laisse le temps de pouvoir t’annoncer la couleur pour Raven. Je te rejoins sur le canapé. L’expression de mon visage change radicalement. Avant de lâcher la bombe, je préfère amortir un peu. Oui, ça concerne Raven. Tu sais donc que, d’un côté, ça nous concerne tous. Je peux le sentir à la façon dont tu me dévisages brusquement. Tu le sais aussi. Ce qui s’apprête à sortir de ma bouche n’envisage rien de bon, au contraire. Je prends une profonde inspiration et me tourne vers toi. Bordel, comment je vais annoncer ça moi ? Je déglutis avec grande difficulté. J’ai la gorge serrée, le cœur battant à tout rompre. Je me fous pas mal si t’es en colère contre moi pour te l’avoir dissimulé, je me moque que tu m’en foutes plein la gueule, ce qui m’inquiète en revanche, c’est l’effet que cette révélation aura sur toi.

Il se drogue. Un horrible silence nait entre nous. Je ne le brise pas tout de suite, histoire que tu imprimes ce que je viens de dire.

Et quand j’te dis ça, je ne parle pas de deux trois snifs occasionnels. C’est…très régulier. Nouveau silence.

Ça fait un moment que je le sais. Mais, je lui avais promis de rien dire. Je pensais pouvoir l’aider doucement à décrocher, pour ainsi éviter que tout le monde soit au courant mais…ça a empiré, et je n’arrive pas à le raisonner, ni même discuter avec lui. Difficile d’avoir de la crédibilité quand on est accroc à la bouteille… Nouveau silence.

Notre relation n'a fait que de se dégrader. Je n'y arrive pas. Je suis dans une impasse. C'est comme parler à un mur. Je reste silencieux quelques secondes et fous ma fierté de côté pour t'avouer un peu honteux: J'ai besoin de ton aide.

(c) princessecapricieuse


Dernière édition par Devon Whitmore le Mar 3 Aoû - 12:26, édité 1 fois
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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Sam 10 Avr - 0:24
Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge.

Devon & Rayden
“ L’amour fraternel est plus durable ; il ressemble à la pierre précieuse qui résiste aux plus durs métaux et dont la valeur s’accroît avec les années. ”


 

Rayden faisait mine d’être outrée, voire offensée par les propos de Devon. Évidemment, ce n’était pas réellement le cas. Elle avait entendu bien pire venant de ses frères ou même de ses collègues masculins. Quoi que les femmes n’étaient pas non plus en reste. Plus rien, ne pourrait la choquer désormais. Elle était immunisée contre tout ça. « Cette princesse raffinée a été trop longtemps en sommeil. Il est temps qu’elle impose sa voix. Ce n’était pas évident pour elle. Elle a grandi avec quatre frères et à rejoint l’armée. » Grandir et fréquenter majoritaire des hommes avaient fait de Rayden un garçon manqué sur certains aspects. Devon aimerait savoir quels étaient les souvenirs le concernant qui avaient le don de faire sourire sa sœur. Mais pour le moment, la jeune femme comptait garder cette information mystérieuse. Rien ne l’obligeait à tout partager, elle pouvait bien garder certaines choses pour elle.

Alors qu’ils se dirigeaient vers le domicile de Devon, ce dernier avouait à Rayden qu’il s’était décidé de se rendre dans une réunion des alcooliques anonymes. La blonde était contente qu’il ait enfin pris cette initiative. Elle était fière de lui. Il reprenait enfin sa vie en main. C’était une excellente chose, mais Rayden savait qu’il ne fallait pas crier victoire trop tôt. Pour le moment, rien n’était fait. Elle espérait simplement que ses réunions lui permettraient de s’en sortir. Devon se montrait assez mystérieux concernant les raisons qui l’avait conduit jusqu’à ce choix. Tout ce secret rendait la demoiselle Whitmore assez curieuse. Cependant, elle n’allait pas chercher à en savoir plus ce soir. S’il ne voulait rien dire, il y avait probablement une raison. Elle la découvrirait plus tard.

Rayden ne saurait pas dire, comment ils en étaient arrivé à parler de son parfum. Cela faisait déjà, maintenant quelque temps que la jeune femme avait décidé de changer de parfum. Le précédent lui rappelait trop de souvenirs. « Mais pour qui tu me prends ? Tu crois vraiment que je mettrais ça ? C’était gentil de sa part de m’offrir ce parfum. Mais l’odeur était vraiment horrible et tellement forte. Mon nouveau parfum, je n’ai pas retenu le nom. Ce n’est pas une marque connue, mais je trouve qu’il sent bon. Du moins, je trouve qu’il me va bien. Ça me surprend que tu es remarqué ce changement. » À ce qu’on disait, les parfums avaient une odeur différente selon la personne qui le portait. Une compatibilité avec la peau ou quelque chose dans le genre, Rayden n’avait jamais réellement compris. Puis pour être honnête, elle n’avait pas vraiment cherché à comprendre non plus.

Les jeux-vidéos étaient une activité que Rayden aimait partager avec ses frères. Elle se trouvait même douée. Mais ce n’était pas l’avis de ses frères. Étrangement à chaque fois que la jeune femme remportait une partie, tous, les quatre, sans exception prétendaient qu’ils l’avaient laissé gagner. Donc tous les hommes Whitmore avaient cette fameuse âme charitable et généreuse de laisser leur sœur gagner. Elle en doutait. Peut-être que ce soir, Rayden pourrait démontrer qu’elle pouvait gagner sans qu’on l’y aide. « Tu as une console chez toi ? On peut faire une partie sans que tu me ménages ou me laisses gagner. Qu’on voit qui a raison ? » Ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Cela faisait un petit moment que la jeune femme n’avait pas eu le temps ou même l’occasion de jouer à des jeux-vidéos. La dernière fois, c'était probablement lorsqu’elle vivait encore à Seattle, donc quelques années déjà. Mais peut-être que c’était comme le vélo et que ça ne s’oubliait pas. Du moins, elle l’espérait sinon elle se ferait ridiculiser par Devon ce soir.

Ils étaient arrivés chez Devon où ils avaient commandé des pizzas en évoquant de vieux souvenirs, de leur moitié respective disparue. Il n’y avait qu’avec Devon que Rayden arrivait à parler d’Asher. Probablement parce qu’il était le mieux placé pour comprendre ce qu’elle pouvait ressentir en l’évoquant. Devon parlait des mélanges étranges qu’Andy faisait et fini par faire une allusion à l’alcool et sur ses conséquences. « Avec l’alcool, tu n’as pas nécessairement besoin de faire des mélanges. En consommer trop suffit, mais je ne t’apprends rien. » Elle avait marqué une pause avant d’ajouter. « Bientôt, ce sera de l’histoire ancienne pour toi. D’ailleurs, je peux te faire un câlin maintenant ? Fais en sorte que ce ne soit pas une fausse joie. Je compte sur toi. » Rayden ne voulait surtout pas lui mettre la pression. C’était le contraire, elle voulait lui montrer son soutien et qu’il sache qu’elle croyait en lui.

Devon pensait qu’Asher serait fier de la femme qu’est devenue Rayden et de la façon dont elle avait géré sa disparition. La demoiselle Whitmore n’était pas du même avis que son frère. « Tu vois, je n’en suis pas certaine. Je ne sais pas si ma manière de gérer la situation est meilleure ou plus saine que la tienne. » Rayden s’était totalement renfermée sur elle-même. Elle cachait tout cela derrière son travail en se tuant à la tâche. Même durant ses jours de repos, elle travaillait en tant que bénévole. Ce n’était pas par bonté d’âme, mais parce qu’elle avait besoin maladif d’être constamment occupée et de se sentir utile. Aujourd’hui, elle n’avait plus le temps pour rencontrer de nouvelles personnes. Depuis son arrivée, il y a presque deux ans, Rayden n’avait pas réellement d’amis. Désormais, elle refusait de s’attacher à qui que ce soit de peur de souffrir à nouveau.

La conversation prenait une tournure que Rayden n’aimait pas. Elle l’avait senti venir quand l’expression du visage de Devon avait changé. Il venait de lui annoncer que Raven se droguait. La jeune femme était restée coincée sur ses mots. Elle n’avait pas réellement écouté la suite. « Comment ça Raven se drogue ? » Comment ça se faisait ? Elle n’arrivait pas à y croire. Elle avait tellement de questions et elle ne comprenait pas pourquoi. « Tu le sais depuis combien de temps exactement ? Des semaines, des mois, des années ? Tu as attendu que la situation soit ingérable pour m’en parler ? Maintenant, ta parole n’a plus de poids. Tu penses vraiment que celle de la petite sœur dépressive en aura plus ? »

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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Jeu 5 Aoû - 18:48
Un aveu vaut toujours mieux qu’un gros mensonge
Rayden & Devon
«Les secrets de famille sont comme un brasier. Il suffit d’attiser la flamme pour que ça explose. »
Bon, on dirait que ma petite métaphore avec les macaques n’a pas gagné ton cœur. Pourtant, je pensais que tu l’aimerais celle-là. Très poétique et très glamour ! C’est important d’en avoir en réserve, ça marque les esprits : Ouai ouai, si tu le dis, si tu le dis ! en tout cas, je peux t’assurer que tu t’en souviendras de celle-là ! vu la tronche de cake que tu m’as sortie ! C’était juste mémorable ! Dommage que je conduis, ça méritait ton portrait dans l’album de famille ! #jesuisfandelapoésiedeDevon. Ajoutons aussi le #jesuisconstipée. Je me mets à rire en repensant à ta tête, Ah c’te gueule ! Je suis un enfoiré. Mais tu sais aussi que je t’aime. Tu sais qu’en matière de connerie, je suis le roi. Je suis curieux de connaître les dossiers à mon sujet qui te font tellement rire. J’ai dit et fait tellement de conneries que j’ai arrêté de les compter.

Arrêté au feu rouge, on déconne un peu sur ce fameux parfum qu’on t’a offert et qu’on ensuite utilisé comme du désodorisant à chiottes. J’éclate de rire quand tu joues les offusquée. Je lève ensuite les bras innocemment : Je n’en sais rien. Tu sais les goûts et les couleurs ça ne se discutent pas ! et puis, il en a qui accordent une valeur symbolique à une breloque juste parce qu’ils idolâtrent la personne qui leur a offert. Tu sembles surprise que je m’arrête à un détail aussi infime. Pourquoi ça te surprend ? J’ai toujours été très observateur. Sache qu’un parfum a le don de rendre la femme encore plus désirable qu’elle ne l’est ! expliquai-je en souriant.

Toujours sur une note d’humour et de challenge, je m’amuse à te rappeler les bonnes vieilles raclées que je t’avais mises sur Mortal Combat ! Pourtant, tu émets un doute quant à ma capacité à te botter le cul. Que tu as la mémoire courte Princesse ! Ce n'est pas grave. Je vais prendre un malin plaisir à te rafraichir un peu la mémoire. Tu proposes justement de vérifier tout ça sur une partie. Je n'aurais pas mieux dit moi-même ! D’ailleurs, tu espères que j’aie une console à la maison. Biensûr ! J’ai gardé notre bonne vieille PS3. J’ai même investi dans la quatrième il y a quatre ans. Mais bon. Depuis l’accident, je n’y ai plus touchée. Tu me mets au défi. J’adore ça. Tu sais que je suis joueur et que je ne pourrais pas résister à l’envie te foutre la pâtée ! Je voulais y aller mollo, mais puisque tu insistes ! Je ne te ferai pas de cadeaux ! affirmai-je sans me départir de mon sourire insolent et provocateur.

Andy et Asher étaient les spécialistes pour les mélanges insolites en matière de bouffe. Je lance une petite blagounette en comparant avec l’alcool. Tu rebondis aussitôt et je dois avouer que ton argument est recevable. Bien joué sœurette ! Tu sais aussi que bouffer tout et n’importe quoi ou encore se goinfrer à tout va rend malade aussi hein ? mais, pas faux ! Tu prêches un convaincu ! Bientôt de l’histoire ancienne. J’aimerais bien. Mon petit doigt me dit que ce ne sera pas une masse à faire. Je redoute de ne pas être assez fort pour tenir le coup. Sanaa m’a prévenu que ça ne serait pas une partie de plaisir. C’est donc sur un ton peu assuré que je te réponds : Ouai… Tu comptes sur moi ? Vr…vraiment ? Je te fixe à la fois désemparée mais agréablement surpris.
Tu crois…que je vais y arriver ? Maintenant que nous sommes à l’intérieur, tu réclames ton câlin. Je te souris en m’empressant d’ajouter, Tu sais que je ne te refuse jamais rien princesse ! je me rapproche et te prends dans mes bras, incline ma tête contre la tienne et glisse une main dans tes cheveux que je caresse du bout des doigts. Un soupir de soulagement m’échappe, synonyme d’un bonheur soudain. Le bien être de ta présence à mes côtés, d’une étreinte qui nous faisait tant défaut ces dernières années. Je réalise à quel point tout ça m’avait manqué. Nous nous sommes enfoncés dans les ténèbres, elles nous ont marqués, elle nous ont rongés, on s’était presque oublié, chacun immergé dans son chagrin, chacun noyé dans son destin. Le travail était le tien tandis que l’alcool était le mien.

Chacun se met à l’aise. En attendant nos pizzas, nous nous posons sur le canapé puis entamons une discussion qui nous replonge dans nos vieux souvenirs, L’atmosphère devient subitement mélancolique. Je sais ce que tu traverses. Tu sais ce que je traverse. On sait ce qu'on traverse. On se comprend. On souffre. Ensemble. Parce qu’ensemble, c’est partager pour mieux supporter. Je suis prêt à prendre un bout de ta peine si ça te permet de sourire un peu, de rire et d’avancer. Prends ma main Rayden et avançons ensemble, parce qu’ensemble, nous sommes plus forts. Cessons de faire cavaliers seuls. Regarde-nous…au lieu de nous tourner vers nos frères et nos sœurs, nous avons choisi la solitude. J’ai sombré dans l’alcool et toi tu as enchaîné les journées de boulot comme un inépuisable travail à la chaîne : Quel problème y-a-t-il à se plonger dans le boulot ? A s’y vouer corps et âme pour éviter de penser ? c’est toujours plus sain que de finir en coma éthylique. D'ailleurs, je ne sais pas dans quel état est mon foie, mais ça ne doit pas être joli joli…

Quinze minutes plus tard, alors que tu acceptes de passer la nuit chez ton vieux frère, j’aborde un sujet bien plus délicat. Je décide de jouer cartes sur table et de dévoiler le poids qui pèse sur mes épaules depuis plus d’un an. J’ai fait une promesse. Je sais. Mais je me dois de la rompre. Pour son bien. Il m’en voudra sûrement, mais je ne peux pas continuer comme ça. S’il doit me détester pour aller bien, alors soit, qu’il me déteste. Peut-être que…peut-être qu’ensemble Rayden, nous trouverons une solution. Ensemble, on est toujours plus fort. Oui. Ensemble. Un mot que j’ai longtemps mis de côté. Mais je réalise à quel point il est important aujourd’hui. Oh ! tu vas probablement m’en vouloir et je vais sûrement te décevoir. Pourtant, je ne vois pas d’autres alternatives. Dans la vie, quand l’heure vient, il faut savoir rendre les armes, s’avouer vaincu et changer de tactique.

Ce que je dis n’est pas clair ? Il se drogue Rayden. Un lourd silence envahit le salon. Mes yeux fixent un point sur le sol, peu fier de dévoiler ce sombre secret au grand jour. Inquiète, tu me demandes depuis combien de temps je suis au courant de cette histoire. La question qui fâche…tu n’aimeras pas la réponse, je sais.  J’en suis sûr. Je n’en suis pas fier. Devoir te mettre au courant c’est accepter que j’ai failli avec lui et que la situation désormais, me dépasse. Mon regard quitte le plancher pour affronter le tien. Je te dévisage sans un mot, l’air penaud, coupable et laisse échapper un soupire: Depuis…un an et demi à peu près. Au début, il prenait de la kétamine, mais depuis quelques mois, il s’est mis à prendre de la cocaïne. Et pas qu’un peu. Je n’ai rien dit à personne, parce que je lui avais promis de me taire, en pensant qu’il finirait par décrocher. Mais…j’avais tort. Silence. J’avais tort… Nouveau silence. Je pense qu’il refuse des leçons de morale de la part d’un alcoolique. Pourquoi lui jeter la pierre ? il a raison. Quelle crédibilité vais-je avoir à ses yeux ? Qui suis-je pour exiger de lui qu’il décroche de ces merdes quand moi je ne décroche pas de la bouteille ? Certes, tu es dépressive Rayden, mais tu es plus forte que moi. Plus forte que nous tous. Tu n’as pas choisi la facilité. Non. Tu as choisi de te battre. Il va sans nul doute que ta parole aura plus d’impact que la mienne.

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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Dim 14 Nov - 16:57
Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge.

Devon & Rayden
“ L’amour fraternel est plus durable ; il ressemble à la pierre précieuse qui résiste aux plus durs métaux et dont la valeur s’accroît avec les années. ”


 

Devon semblait d’humeur assez taquine ce soir. Il s’amusait en se moquant ouvertement de sa sœur. Rayden avait l’habitude de cela et ça lui faisait même plaisir. Ça lui rappelait les bons moments passés ensemble quand ils étaient encore tous sous le même toit, insouciant et surtout heureux. Avant que la vie ne s’acharne sur eux et qu’elle les écrase de tout son poids. Avant que les sourires ne soient plus rares que les larmes. Avant que des soucis qui aujourd’hui semblaient insignifiant à leurs yeux étaient les plus graves. Mais c’est une époque révolue, tout cela était derrière eux à présent. Ils ne pourraient jamais retrouver toutes ces choses perdues, aucun d’entre eux. Le passé s’en est allé et il a emporté beaucoup de choses et de personnes sur son passage. Désormais, ils devaient simplement se contenter des petites brides qui faisaient leurs apparitions de temps à autre. Rayden était heureuse de voir son frère de si bonne humeur. Elle connaissait sa part d’ombre et elle était rassurée de savoir qu’il restait tout de même de la lumière en lui. Du coup, même si ces moqueries n’étaient drôles que pour lui, elle les appréciait. « Ça sera dans ton album mental dont seule toi à le souvenir et c’est très bien comme ça. » 

Rayden ignorait que son frère était aussi porté et attentif aux détails. Devon avait remarqué que sa sœur avait changé de parfum. C’était bien le seul. D’ailleurs, maintenant, personne n’était assez proche d’elle pour s’en percevoir. Elle avait perdu réellement ou de vue toutes les personnes qui avaient de l’importance pour elle. Au fur et à mesure du temps, des mois et des années, la demoiselle Whitmore s’était renfermée. Elle s’était isolée de peur de souffrir à nouveau. En étant seule et en ne s’attachant à personne, il y avait moins de chance de ressentir de la douleur. Sa vie se résumait à son travail à l’hôpital uniquement, c’était devenu son moteur et son seul but dans la vie. C’était triste à dire, mais c’était la réalité. Rayden savait qu’elle ne supporterait pas un nouveau coup dur. Aujourd’hui, elle ne vivait plus, elle se contentait simplement de survivre. Quand Devon parlait de breloques auxquelles on s’attaque parce qu’il a été offert par une personne qu’on idolâtrait, sa main se portait immédiatement sur son collier. Depuis la mort d’Asher, elle portait ce collier où elle avait glissé son alliance en guise de pendentif. Depuis, ce bijou ne l’avait jamais quitté. « Oui, je sais que tu es observateur. Mais je n’aurais pas pensé que quelqu’un remarquerait ce détail et encore moins toi. Pourtant, c'est appréciable, ça prouve que tu me connais et que tu fais attention à moi. »

Une partie de jeu vidéo était donc au programme ce soir. Rayden ne voulait aucun traitement de faveur. Elle voulait prouver à son frère qu’elle était totalement capable de le battre. De cette façon, elle pourrait se venger pour ses moqueries, ça serait à son tour de rire. Par la même occasion, elle lui ferait fermer son bec à se croire tout-puissant dans ce domaine. « PS3 ou PS4 peu importe, choisi celle que tu veux. Oui, ne me fais aucun cadeau. » En arrivant, chez Devon, ils commandaient des pizzas et la conversation bifurquait sur les expériences culinaires d’Andy et Asher. Devon était l’une des rares personnes avec qui Rayden arrivait à parler son fiancé. Elle l’évoquait très rarement. Malgré les années, ça restait très douloureux pour elle. En le perdant, une partie d’elle était morte en même temps, elle avait également tout perdu au passage. Depuis, la jeune femme était incapable de se reconstruire, elle n’y arrivait pas. Les expériences culinaires amenaient à parler de l’alcool. Du coup de l’addiction de Devon et sa capacité à s’en sortir. D’ailleurs, il l’avait évoqué dans la voiture et Rayden réclamait également son câlin. « Si tu l’as réellement décidé et si tu le fais pour de bonnes raisons oui, je crois que tu peux y arriver. » La jeune femme se rapprochait de son frère et elle le prenait sans tarder dans ses bras. Ça faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas fait ça ? Quand s’étaient ils autant éloigner les uns des autres ? Rayden peinait toujours à obtenir des nouvelles de ses frères. C’est d’ailleurs quelque chose qu’elle devait s’efforcer d'améliorer.  

Devon n’était pas le seul membre de la famille Whitmore à souffrir d’addiction. Malheureusement, Rayden aussi en avait une. Elle était dépendante à son travail. Elle ne levait jamais le pied et cumulait les heures autant que c’était possible. Lorsqu’elle ne travaillait pas, elle était bénévole dans diverses associations. Elle avait ce besoin maladif de toujours se sentir utile, d’apporter son aide. C’était sa façon de payer ses dettes face à ses camarades qui n’avaient pas eu la chance de rentrer chez eux après la guerre. Tous ceux qui avaient perdu la vie en service, sur le champ de bataille. Souvent, elle se demandait pourquoi elle n’y était pas restée ? Pourquoi elle avait eu le droit à un miracle ? Pourquoi elle s’en sortait avec comme seule séquelle une importante cicatrice dans le dos qu’elle pouvait cacher à la vue de tous ? Elle avait tellement de questions et elle avait l’impression qu’aujourd’hui, elle devait mériter de vivre. Il avait bien une raison pour qu’elle s’en soit sortie et pas les autres ? Elle n’avait pas plus de valeurs qu’une autre personne, elle pensait même que c’était le contraire. « Plus sain, je ne sais pas. Ma plus grande peur serait de faire une erreur médicale parce que je travaille trop. Mais c’est certain que physiquement, oui, c’est moins dangereux qu’un coma éthylique. Dieu merci, ça ne t'ait jamais arrivé. Et si ça t’arrivait, crois-moi que tu aurais le droit à une bonne raclée. »  

Le ton de la conversation devenait plus sérieux et Rayden n’aimait pas ce qu’elle venait d’entendre. Elle eut besoin que Devon le répète. « J’ai très bien compris, mais j’aurais préféré avoir mal entendu... Mais pourquoi ? » Pour le moment, la blonde était calme. Qu’est-ce qui avait mené Raven à consommer cette merde ? Rayden comprenait pourquoi Devon avait commencé à boire, mais Raven ? Qu’est-ce qu’elle avait manqué ? Qu’est-ce qu’elle n’avait pas vu ? Pourquoi ne l’a-t-elle pas remarqué ? Après tout, elle est médecin, les signes auraient dû lui sauter aux yeux... Rayden avait besoin de savoir depuis combien de temps ça durait. Elle avait du mal à croire la réponse de Devon, il le couvait depuis un an et demi ! Presque deux ans de mensonges ! Comment, elle pourrait encore lui faire confiance ? « Tu mens depuis un an et demi... Tu n’as rien dit tout ce temps ! Comment tu as pu me cacher ça ? Ce n’est pas le genre de promesse que tu devrais accepter de tenir... Tu as vraiment cru qu’il allait décrocher... Tu es bien placé pour savoir que ça ne se fait pas en un claquement de doigts et encore moins seul. Tu as été stupide de lui faire confiance... Oui, tu as eu tort et pas qu’un peu... C’est sûr que dans ta position, tu ne peux rien dire... Il n'y en a pas un pour rattraper l’autre ... » Elle avait été froide et sèche, mais la colère prenait le dessus quand Devon l'a qualifié de femme forte. Rayden était tout sauf une femme forte. Elle était simplement douée pour dissimuler les choses. « Non ! Je ne suis pas forte ! Ce n'est pas parce que je n'ai pas décidé de me défoncer la gueule d’une manière ou d’une autre, avec de l’alcool ou de la drogue que je suis une personne forte. Je ne suis qu’une personne censée ! Ce que tu vois de moi, n’est que la partie émergée de l’iceberg... Tu n’as aucune idée de ce qu’il y a en dessous de ce que j’accepte que tu vois. » Rayden était envahie par la colère, l’incompréhension et la déception. Il était également hors de question que Devon se décharge. Qu’il lui mette tout le poids de cette charge et la responsabilité sur les épaules de la jeune femme. D’autant plus qu’il a attendu que la situation soit incontrôlable pour lui en parler. Il avait attendu un an et demi. Rayden l’avait réellement en travers de la gorge.

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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Lun 29 Nov - 0:36

Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge
Rayden & Devon
«Les secrets de famille sont comme un brasier, il suffit d’attiser la flamme pour que ça explose.»
Ça sera dans ton album mental dont seul toi à le souvenir et c’est très bien comme ça. A défaut de pouvoir me payer un fou rire en conduisant, un sourire vient poindre sur mes lèvres tandis que le volant glisse entre la paume de mes mains lorsque j’emprunte la dernière rue à droite : T’inquiète ! j’en ferai une parfaite description à Ri’. Avec son coup de crayon, on ne devrait pas avoir de mal à reconstituer ta face !

Depuis la mort d’Asher, tu fais bonne figure. Contrairement à moi, tu as toujours su prendre soin de toi. Et puis, tu me connais, chaque détail à son importance. Et ce nouveau parfum que tu portes ne passe pas inaperçu auprès de mon odorat supersonique. Tu es une femme magnifique Rayden, et je doute qu’on puisse passer à tes côtés sans s’attarder sur ta beauté. J’imagine qu’on doit te complimenter. Mais, quoique la gente masculine de ton entourage puisse te dire, rien ne vaut les paroles d’Asher. Pourtant, j’y tiens. Ces trois dernières années, je n’ai pas été un frère exemplaire. Malgré ma descente aux enfers, tu resteras toujours ma petite sœur chérie et je t’aime. Je ne te l’ai sans doute pas assez montré. Il n’est pas trop tard pour se rattraper. Bon forcément, je te complimente à ma façon, avec un petit brin d’humour : ça te surprends tant que ça ? Pourquoi ? J’suis un mec tu sais… Petit silence. Je me mords la lèvre inférieure, j’ai toujours fait attention à toi. Tu es ma petite sœur, Je te jette une petite œillade pour te sourire avec douceur avant de me concentrer sur la route.

Ce soir, on va geeker un peu, comme au bon vieux temps. Je dois te rappeler qui est le patron ici ! Tu prends un peu trop la confiance ma cocotte ! Vas-y vas-y. Pari tenu. Le perdant paie un resto par semaine à l’autre pendant un mois !

Home Sweet Home. Ça faisait longtemps que tu n’étais pas venue. Je suis content que tu aies accepté de venir ce soir. On se fait un câlin, on s’affale comme deux gros cacas dans mon canapé, puis on se commande rapidement quelques pizzas en se remémorant quelques bonnes anecdotes de nos défunt aimés. Puis, j’aborde enfin de mon plein gré mon problème d’alcool. Je ne te garantis pas que j’y arriverais, mais je promets de faire de mon mieux pour essayer de me soigner: Si tu l’as réellement décidé et si tu le fais pour de bonnes raisons oui, je crois que tu peux y arriver. Tes encouragements me font du bien. Raven m’a tellement fait chier avec ça, que je voulais m’épargner les mêmes commentaires du reste de la fratrie. La vérité, c’est que je me suis beaucoup éloigné de vous et je me suis enfermé dans une bulle toxique avec lui. Peut-être qu’en réalité, c’est à toi que j’aurais dû me confier. Ça a toujours été plus simple entre nous. Putain…je regrette. Si tu savais comme je regrette Rayden.

Tu vois, nous avons tous un exutoire. Reste à ne pas en abuser au risque d’en devenir dépendant. On dirait bien qu’on s’est planté hein. Ne me dis pas que tu es assez stupide pour croire que je ne me suis jamais mis minable, que je n’ai jamais sombré dans un coma éthylique ? L’espoir que tu nourris à mon égard ne me laisse pas de marbre Rayden. Je suis d’ailleurs très étonné que tu crois toujours en moi. Que j’ai été stupide de me tourner vers Raven…il ne vaut pas mieux que moi. Je hausse les épaules, Rayden…ça ne m’est jamais arrivé devant toi, parce que j’essaie de me tenir quand tu es là. Ces deux dernières années, que croyais-tu que je faisais à mes heures perdues, tout seul à la maison ? Je me pince les lèvres, jouant carte sur table. Je ne vois pas l’intérêt de te pondre un mytho. J’assume. Des raclés, j’peux t’assurer que j’en ai pris, Raven a d’ailleurs été le premier à me la foutre. Mon regard vient de nouveau croiser le tien. Je glisse ma main sur la tienne et l’enserre pour te témoigner mon soutient, je sais que je n’ai pas assuré en tant que frère, mais il n’est pas trop tard pour rectifier le tir. Qu’en dis-tu ? Je déglutis doucement, il est temps qu’on se ressaisisse tous les deux et qu’on avance. Ensemble. L’un pour l’autre. L’un avec l’autre. Silence. Je hausse les sourcils Pour le meilleur comme pour le pire. Un sourire en coin étire le creux de mes lèvres taquines, on va faire un deal : moi j’arrête de boire, et toi, tu me promets de tout faire pour être heureuse. Ma main quitte ta quintuplé et se pose sur ta joue, que mon pouce chérie tendrement d’une caresse, Je t’aime.

Quelques minutes plus tard, la conversation prend une toute autre tournure. Je te mets au courant pour Raven, car avec lui, je me retrouve dans une impasse. Ta réaction est assez surprenante. Moi aussi Rayden, je voudrais que ça soit la blague de l’année, mais ce n’est que la triste vérité. Et…attends...Qu’est-ce que tu dis ? Pourquoi ? T’es sérieusement en train de me demander pourquoi notre abrutis de frangin se prend pour Tony Montana ?! Oh et bah je suppose que ça doit l’éclater de se payer une bonne tranche avec des licornes invisibles ! Qu’est-ce que j’en sais pourquoi ! Le fait est qu’il se défonce comme un porc ! lançai-je avec sarcasme.

Que je garde ça pour moi depuis si longtemps te fous hors de toi. Sans grande surprise, ta réaction est épidermique. T’es en colère. Tu m’enchaînes comme une merde. Tu es acide, sèche et aigrie. J’ai même le droit à un petit laïus moralisateur. Oui je sais ! je sais ! je n’aurais pas dû garder ça pour moi ! Oui ! J’ai choisi de lui faire confiance et visiblement j’ai été con ! Et tu voulais que je fasse quoi hein grosse maline ? T’aurais mieux fait sans doute ? T’aurais sorti ta baguette magique, un coup d’Avada Kedrava et hop envolée l’addiction du frangin ! Il me semble que t’avais déjà beaucoup à gérer avec la disparition d’Asher. J’me voyais pas débouler pour t’annoncer un autre drame. Pas question non plus de mettre les parents au parfum. Raven n’était pas tout seul. J’étais là. Mais ça ne s’est pas passé comme je l’espérais.

Ce que tu me balances ensuite me fait sortir de mes gonds ! Comment oses-tu ! Tu te sens peut-être faible Rayden, et tu l’es sans doute ! mais, que tu le veuilles ou non, tu es plus forte que moi et Raven réunis. C’est un fait ! Nous, on est incapable de faire face sans se défoncer pour tenir bon ! Toi, t’as jamais flanché. Le ton commence à monter. Tu penses vraiment que je ne te comprends pas !!! Moi ?!!! MOI ? De toute cette PUTAIN de famille, je suis LE mieux placé pour savoir ce que tu traverses ! cette SALOPE de souffrance qui te colle à la peau, agrémentée de tous tes souvenirs qui te rappellent à chaque instant que tu es seule et que tu as tout perdu : ce silence à la maison et ce vide que tu ne parviens pas à combler, les draps vides et froids de ton lit, l’odeur de son parfum qui s’estompe de l’oreiller ! j’écrase mon index sur mon torse, tu penses vraiment que je suis stupide ? que je suis aveugle au point de ne pas voir que ma propre sœur a sombré dans la dépression pendant que l’autre trou du cul se défonce à la coke ? Je suis sensé faire quoi ? hein ? Silence. Je prends une longue inspiration et lâche un profond soupire. Le ton redescend.

Tu es énervée. C’est légitime. Tu m’en veux. Je comprends. Pour être honnête, je ne voulais pas t’en parler…: parce que tu souffrais déjà bien assez, parce que…tu dis que nous sommes une famille mais soyons honnêtes, nous, ce n’est plus ce que c’était, parce que Raven a changé, ce n’est plus le frère que tu as connu, parce que je vois dans quel état ça me fout à chaque fois que j’essaie de le résonner, parce que je voulais reprendre ma place au sein de cette famille, l’aîné, celui qui arrivais à tout gérer. Mais tu veux la vérité, je me suis rendu à l’évidence. Je n’y arrive plus. Tout seul, je n’arrive à rien. C’est pour ça que je choisis de t’en parler et rassures-toi, je ne compte pas m’en dédouaner.

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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Dim 2 Jan - 12:42
Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge.

Devon & Rayden
“ L’amour fraternel est plus durable ; il ressemble à la pierre précieuse qui résiste aux plus durs métaux et dont la valeur s’accroît avec les années. ”


 

Devon se moquait ouvertement de Rayden. Si ça pouvait faire rire et sourire son frère, la jeune femme n’y voyait aucun inconvénient. Ils passaient un bon moment. Il y avait bien trop longtemps qu’ils n’avaient pas trouvé de temps l’un pour l’autre. La jeune femme était énormément prise par son travail et le bénévolat comme ce soir. Quant à Devon, il devait également avoir un emploi du temps tout aussi chargé. « Il faudrait déjà, que tu es des nouvelles de Riley pour lui demander un dessin. Ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu. » Malheureusement ses dernières années, voire ses frères étaient devenus occasionnelle pour Rayden. Elle ne parlait pas des moments où ils se retrouvaient tous les cinq ensemble. Ça n’était plus arrivé depuis trop longtemps. Est-ce qu’ils pourraient un jour remédier à tout cela ?

Rayden n’aurait pas pensé que Devon remarquerait une modification aussi infime d’un changement de parfum. Elle était agréablement surprise. D’ailleurs, elle ne manquait pas de lui faire remarquer. « Non, tu es mec ? tu es sûre ? J’avais un doute. » Dit-elle avec ironie. La demoiselle Whitmore se contentait de lui offrir un sourire lorsqu’il lui dit qu’il faisait attention à elle et qu’elle était sa sœur. Ça au moins ça n’avait pas changé malgré tout. Une soirée jeu vidéo s’annonçait et le pari que proposait Devon plaisait bien à la jeune blonde. « C’est parfait. Ça nous obligera à plus se voir comme ça. »

Installés sur le canapé, en attendant l’arrivée du livreur de pizza, la conversation avait bifurqué sur les addictions. Rayden espérait sincèrement que Devon atteindrait l’objectif qu’il s’était donné : à savoir ne plus boire. Elle ne demandait que ça qu’il sorte de ce gouffre. La seule chose qu’elle pouvait faire pour l’aider et qu’elle pouvait lui offrir, c’était son soutien. Elle lui disait qu’elle croyait en lui et elle comptait sur lui pour ne pas la décevoir. « Je ne suis pas naïve, ni stupide Devon. Je sais que ça t’est déjà arrivé. J’imagine très bien ce que tu fais... Quand j’ai dit jamais arriver, je pensais à te recevoir aux urgences. Ça, j’aurais été au courant. » Le regard se posait sur la main de Devon qui venait de prendre la sienne. Elle relevait ses yeux vers son visage pour l’écouter. « Tu n’es pas le seul à ne pas avoir assuré. Je n’ai pas été mieux. Crois-moi, j’aimerais tenir cet accord, mais je pense que tu m’en demandes trop. Je ne suis même pas sure de savoir encore ce que c’est d’être heureuse. » Rayden préférait être honnête, plutôt que celle qui ne tient pas sa part du marché. « Moi aussi, je t’aime grand frère. »

L’ambiance de réconciliation disparue dès l’instant Devon donnait des nouvelles de Raven. Cette révelation avait l’effet d’une bombe pour Rayden. Raven se droguait. La première question qui lui venait à l’esprit, c'est pourquoi ? Comment c’était possible ? Elle se demandait comment il était arrivé à cet extrêmité. On ne se drogue pas sans raison, on ne cherche pas à s’évader si on n'avait rien à fuir. Qu’est-ce qui s'était passé ses dernières années ? Qu’est-ce qu’elle n’avait pas vu ou manqué ? Elle se sentait, réellement nulle, en tant que sœur. Elle n’avait rien décelé, trop occupée par ses propres problèmes. Devon n’avait aucune réponse à lui apporter. Il n’avait même pas cherché à comprendre. Mais ce n’était pas la seule chose que Rayden avait à lui reprocher. Sur ce coup, il avait réellement été idiot et il avait clairement pris les mauvaises décisions. « Tu as merdé. Je n'en sais rien de ce que j’aurais fait, vu que je n’ai pas eu l’occasion d’y réfléchir. Tu as bien pris soin de me le cacher. Mais c’est certain que je ne lui aurais pas fait confiance. Tu penses, que je n'aurais pas fait mieux que toi, alors pourquoi tu m’en parles aujourd’hui ? Tu ne penses pas que mon expérience de médecin aurait pu d’être utile. Tu crois que je ne côtoie pas des drogués à l’hôpital ou chez les vétérans ? J’avais beaucoup à gérer ? Sérieux ? Et pas toi ? Il me semble que je n’ai pas été la seule à perdre quelqu’un à cette époque ? Toi non plus, tu n’avais pas à gérer ça et encore moi tout seul. T’aurais dû le savoir que tu n’étais pas non plus en état de gérer ça seul. Et tu espérais quoi au juste ? » Rayden avait peut-être perdu Asher, mais Devon aussi avait dû faire face à une double perte. Il avait perdu Lexi et Andy le même jour donc il était également au plus mal. Ils étaient tous les deux dans au même point, dans le même état. Ce n’était pas une raison suffisante pour tenir Rayden à l’écart. Au contraire, ensemble, ils auraient été plus fort. Puis tenter de régler un problème aurait été plus salvateur et bénéfique pour elle, que de ressasser ses souvenirs comme elle l’avait fait. Elle avait été impuissante, elle n’avait pas pu sauver Asher, mais elle aurait pu faire quelque chose pour Raven.

Rayden tentait de paraître forte, mais ce n’était pas du tout le cas. Ce n’était qu’une facade, une carapace. Intérieurement, elle se sentait plus que faible, totalement vide. La jeune femme avait réussi à duper tout le monde avec cette image de femme forte. Elle avait bien peur que ses frères comptent beaucoup trop sur elle. Il lui en demandait beaucoup trop. C’était un risque. Celui qu’elle n’arrive plus à maintenir la tête hors de l’eau, si on lui mettait trop de poids sur les épaules. Elle avait l’impression d’être le choix de la dernière chance. « Jamais flanchée, c'est ça ... » Marmonnait elle. Malheureusement, Asher n’était pas le seul souvenir qui  hantait Rayden. Devon n’avait aucune idée des autres pensées qui la hantaient chaque jour et chaque nuit. Des images et des peurs qui revenaient sans cesse dès qu'un bruit trop violent s’élevait. Un simple verre brisé lui rappelait des horreurs. Donc son frère connaissait qu’une partie de ce que Rayden ressentait, mais il était loin de la totalité. Ce n’est pas parce qu’elle n’en parlait pas que ça n’existait pas. « Je n’ai jamais dit que tu ne comprenais pas. Alors arrête de t’emporter... Mais accepte que tu ne saches pas tout Devon. »

Oui, Rayden était en colère envers Devon. Son frère en qui elle avait confiance. Près de qui elle s’était réfugiée Elle ne comprenait pas comment il avait pu lui cacher cette information aussi importante. Elle aurait pu être plus présente pour Raven déjà si elle avait su. Or, elle pensait qu’il allait bien et qu’il avait uniquement besoin d’espace. Elle avait été très loin de la vérité. De l’espace, il avait même beaucoup trop eu. « Et apprendre que tu me l’as caché, tu ne penses pas que ça me fait aussi souffrir ? Dis-moi Devon, si on n’est plus une famille, qu’est-ce qui nous reste ? » Il n’y avait que ça auquel Rayden pouvait encore se raccrocher. « Il faut que tu comprennes que ce n’est plus ton rôle de tout gérer. Tu pouvais le faire avec nos problèmes d’enfants, mais plus maintenant. Il faudrait que tu règles tes propres problèmes avant de gérer ceux des autres. De toute façon, je ne te laisserais pas te dédouaner. » À présent, il fallait qu’elle réfléchisse. Qu’est-ce qu’elle pourrait faire pour aider Raven ? Déjà le voir serait une bonne chance. « Tu sais où on peut trouver Raven en ce moment ? Tu sais où il travaille ou il vit ? »

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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Jeu 24 Fév - 12:19

Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge
Rayden & Devon
«Les secrets de famille sont comme un brasier, il suffit d’attiser la flamme pour que ça explose.»
Il faudrait déjà, que tu es des nouvelles de Riley pour lui demander un dessin. Ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu.

Pourquoi je sens comme une pointe de reproche ? ou alors j’suis parano ! Je ne peux pas te regarder car j’ai les yeux rivés sur la route mais je ne peux cacher la réaction que tes propos suscitent chez moi. Je fronce instinctivement les sourcils : t’insinues quoi ? que c’est d’ma faute si il a décidé de faire le mort ? il a p’t’être besoin qu’on lui foute la paix après tout. Mais ça, c’est un concept dans la famille que beaucoup ont du mal à imprimer ! je marque une pause, Oui, moi aussi ça fait longtemps. Mais Rayden, ce n’est pas de ta faute si t’es venue vivre à Los Angeles. Et j’te signale, toi comme moi, on en a chié et tu sais pourquoi. Alors, s’ils ne sont pas capables de comprendre ça, tant pis pour eux.

Le reste du chemin jusqu’à chez moi s’est effectué comme à notre habitude ; des chamailleries : j’arque un sourcil et arbore un sourire des plus pervers : ah ah ah ! t’es sûre de ce que tu avances ? Non parce que, j’ai un double détail qui risquerait de te sauter aux yeux ! des défis loufoques pour déterminer celui ou celle de nous deux qui pissera plus loin que l’autre. La punition du perdant sera de faire flamber sa carte bleue dans les restos du coin. A vraie dire, des punitions comme ça, je dis oui tous les jours. Comme tu le soulignes si bien, on pourra se voir plus souvent. Je ne peux qu’être d’accord.

A la maison,

Une fois la commande passée, nous abordons un sujet un peu plus sérieux que la console de jeu ou les mélanges de bouffe complètement loufoques. A l’évidence dans notre famille, c’est coutume d’être accroc à quelque chose : l’alcool, la drogue, le boulot. J’me demande quelles sont les lubies des deux cadets… ? Peu importe. La vérité c’est que, tout a changé ce matin-là, lorsque ces deux iris bruns ont croisé les miens. Une simple conversation dans sa cuisine…Se sentir compris…soutenu…pouvoir parler sans masque sans être jugé, là où toute ma famille a toujours failli. Elle m’a donné la force et l’envie. Voyons la vérité en face, il était temps pour moi de me ressaisir. Trop d’années à me morfondre dans des litres d’alcool qui n’ont visiblement rien changé à part bousiller mon foie. Mais c’est comme ça, je devais passer par là. Je me suis engagé à arrêter la picole c’est vrai, et j’ai pleinement conscience que ça ne sera fera pas en un claquement de doigts. Rome ne s’est pas faite en un jour. Ça prendra du temps, ça ne serait pas simple. Mais, je veux y arriver. Tu sais Rayden, j’ai toujours fait bonne figure devant toi, surtout depuis qu’Asher nous a quitté. Tu te doutes bien qu’à l’époque, malgré les apparences, je picolais comme un trou. J’me suis mis minable un nombre incalculable de fois. Toutefois, j’ai toujours pris le soin d’éviter le coma éthylique qui m’aurait valu un aller simple pour l’hosto. Comme je l’ai dit, tu avais déjà bien assez à gérer avec la disparition d’Asher.

Je sais Rayden. Ce mal qui te ronge et qui te tourmente à chaque fois que tu fermes les yeux le soir sur ton oreiller. Je te prends la main, et nous encourage à remonter cette putain de pente que nous n’avons eu de cesse de descendre ces trois dernières années. Le deal que je te propose n’est pas simple, le strict opposé de notre point de départ : on a merdé tous les deux. Mais il n’est pas trop tard pour se rattraper. La route sera longue, sûrement périlleuse. Et puis, il ne faut pas se leurrer, nous n’y arriverons pas du premier coup. Mais, il faut essayer. Même si ça te parait impossible, même si tu penses que ça n’en vaut pas la peine, promets-moi au moins d’essayer, dis-je en resserrant mon étreinte autour de ta main. Puis, je réponds à ton je t’aime d’un bisou sur la joue.

Pourtant très vite, l’ambiance chaleureuse disparaît dès l’instant où je te parle de Raven. La vérité à son sujet est moche. Ton regard se décompose à mesure que je rentre dans les détails sordides. Tu ne peux camoufler ce désarroi et cette tristesse que cette brusque nouvelle suscite chez toi. De plus, je m’emporte assez vite lorsque tu cherches à connaître la raison principale sa descente aux enfers. Conscient d’avoir été un peu ours, je me radoucis et tente de t’apporter une réponse convenable : J’ignore la raison qui l’a poussé dans cette voie. Je n’ai pas toujours été sur Seattle, mais je pense qu’il a dû commencer quand j’ai foutu le camp il y a quatre ans.

Sans grande surprise, j’ai le droit à une bonne leçon de morale. Peu importe ce que je dis, les mots se consument à la frontière de tes lèvres et ils les brûlent : Tu as merdé. Je n'en sais rien de ce que j’aurais fait, vu que je n’ai pas eu l’occasion d’y réfléchir. Tu as bien pris soin de me le cacher. je soupire avec agacement en haussant le regard. Mais c’est certain que je ne lui aurais pas fait confiance. Tu penses, que je n'aurais pas fait mieux que toi, alors pourquoi tu m’en parles aujourd’hui ? je me pince les lèvres, tapotant impatiemment le bras du canapé avec mes doigts. Tu ne penses pas que mon expérience de médecin aurait pu d’être utile. Tu crois que je ne côtoie pas des drogués à l’hôpital ou chez les vétérans ? je souffle, exaspéré par ta pseudo leçon de morale. J’avais beaucoup à gérer ? Sérieux ? Et pas toi ? Il me semble que je n’ai pas été la seule à perdre quelqu’un à cette époque ? je déglutis tandis que mon regard résigné vient s’écraser sur le sol. Toi non plus, tu n’avais pas à gérer ça et encore moi tout seul. T’aurais dû le savoir que tu n’étais pas non plus en état de gérer ça seul. je mords l’intérieur de ma joue avec violence. Je ne relève pas. Et tu espérais quoi au juste ?

Je me lève précipitamment et fais aussitôt volte-face : Oui !!!!!! j’écarte fatalement les bras, Oui !!! je te l’ai caché. J’ai merdé sur toute la ligne ! tu crois que j’suis con ? tu ne m’apprends rien ! tu peux m’aduler de reproches autant que tu veux, me rabâcher en long, en large et en travers que j’ai fait de la merde si ça peut te soulager, ce n’est pas ça qui règlera le problème de Raven ! je te tourne le dos, fais rapidement les cent pas pour revenir à la charge. Si j’t’en parle c’est parce que j’me suis rendu à l’évidence… silence, j’suis plus à la hauteur…j’fais sans cesse des mauvais choix et j’accumule les conneries…j’m’en veux. je soupire, le regard venant à nouveau s’échouer sur le sol. Je passe ma main dans mes cheveux et frotte le haut de ma tête. Tu sais ce que ça me coûte de te dire tout ça, foutre ma fierté au placard et m’écraser comme une merde. parce t’es ma petite sœur. Parce qu’on a toujours été proches. Parce qu’on a toujours tout partagé, parce que tu vois toujours la lumière dans l’obscurité, t’as toujours trouvé des solutions quand tout semble impossible. Parce qu’il me reste un infime espoir que tu puisses le ramener à la raison. Tu as toujours eu une bonne influence sur Raven. Je n’aurais pas dû te tenir à l’écart… je marque une pause le temps de reprendre un peu mon souffle. Ma voix d’adoucit. T’as pas idée du nombre de fois où je lui ai sauvé le cul, ou encore le nombre de mythos que j’ai dû pondre pour éviter que les collègues ne l’embarquent au risque de me foutre dans la merde. Tu penses vraiment que ton expérience dans le médical aurait pu changer quelque chose ? quelles solutions médicales veux-tu apporter à quelqu’un qui refuse d’admettre son problème et encore moins de se soigner ? le foutre H24 sous surveillance ? l’attacher au pieu ? lui faire suivre une thérapie forcée ? l’internet en psychiatrie ou lui payer un aller simple en désintoxe c’est ça ? et tu t’imagines qu’il se serait laissé faire ? Discuter ne sert strictement à rien Rayden. Il est borné et dans le déni le plus total. Nouveau silence.

Jamais flanchée, c'est ça ... Oui Rayden ! Contrairement à nous, tu n’as jamais flanché. Je ne dis pas que tu n'as pas morflée, mais tu n'a pas sombrée comme nous dans la déchéance. Tu as affronté ce mal qui te ronge d'une différente manière, plus intelligente, pas forcément plus saine certes, car un trop-plein de quelque chose n'est jamais très sain, mais plus sensée. Ça en dit long sur ta force de caractère. Tu as peut-être cette impression de ne pas être à la hauteur, de te noyer dans ta peine, de suffoquer sous une tonne de travail mais regarde, tu es toujours là. Tu es forte Rayden, plus que tu ne le crois.

Je n’ai jamais dit que tu ne comprenais pas. Alors arrête de t’emporter... Mais accepte que tu ne saches pas tout Devon. Et prends toi ça, c’est gratuit ! toutefois, je ne vais pas t’en vouloir. Nous ne sommes pas très loquaces dans la famille. J’ai moi-même gardé beaucoup de choses pour moi. Je serais très mal placé de te le reprocher. Alors, simplement, j’me la ferme, j’encaisse et je digère, du moins j’essaie. C’est dur de perdre cette place sur votre piédestal, de ne plus être celui vers qui vous vous tournez, cette oreille attentive à qui vous vous confiez, cette épaule sur laquelle vous pleurez. Mais ça, c’est l’effet papillon, le revers de la médaille, la résultante des choix que j’ai fait en m’éloignant.

Et apprendre que tu me l’as caché, tu ne penses pas que ça me fait aussi souffrir ? A nouveau je déglutis avec cette boule logée au fond de ma gorge. Dis-moi Devon, si on n’est plus une famille, qu’est-ce qui nous reste ? Me jetteras-tu la pierre si je te disais que j’y avais renoncé ? Là encore, je me tais. Peut-être parce que finalement mes actes ces deux dernières années tout comme cette discussion aujourd’hui prouvent le contraire. Mes iris bleutés et fatigués croisent ton regard en colère et à ta question je réponds simplement : Nous.

Il faut que tu comprennes que ce n’est plus ton rôle de tout gérer. Tu pouvais le faire avec nos problèmes d’enfants, mais plus maintenant. Il faudrait que tu règles tes propres problèmes avant de gérer ceux des autres. De toute façon, je ne te laisserais pas te dédouaner. je mords l’intérieur de ma joue avec violence sans pour autant répliquer. Qu-ai-je à dire pour ma défense ? Tes propos font mal. Mais c’est la pure vérité. Et comme on dit si bien la vérité fait mal non ? Mon regard se détourne du tien sans pour autant que j’y trouve les arguments pour me défendre. Je passe ma langue sur mes dents puis laisse échapper un profond soupire nasal : je sais. C’est aussi la raison de cette conversation. J’t’ai dit que j’allais le faire. confessai-je en te tournant le dos pour aller à la fenêtre observer au dehors.

Tu sais où on peut trouver Raven en ce moment ? Tu sais où il travaille où il vit ? Où le trouver ? Bonne question à laquelle je ne peux malheureusement pas t’apporter de réponse. J’humecte mes lèvres puis passe ma main dans mes cheveux : Je ne sais pas. Ça fait des jours que je ne lui ai pas parlé. Aux dernières nouvelles, il squattait l’appartement de son amie Erika. Il bosse au garage Riderson et son appart se situe sur Venice Boulevard. Un autre silence vient envahir le salon, un silence qui perdure assez longtemps à vrai dire, très éloquent de part les tensions que ta colère laisse planer. Je ferme les yeux, le palpitant qui bat douloureusement, puis vient coller mon front contre la vitre froide de la fenêtre : J’te demande pardon…



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MessageRe: Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge - Rayden & Devon écrit Sam 26 Fév - 16:14
Un aveu vaut toujours mieux qu'un gros mensonge.

Devon & Rayden
“ L’amour fraternel est plus durable ; il ressemble à la pierre précieuse qui résiste aux plus durs métaux et dont la valeur s’accroît avec les années. ”


 

Devon avait interprété de la mauvaise façon les paroles de Rayden à propos de Riley. Il n’y avait pas le moins sous-entendu dans ses mots. C’était simplement une constatation, puis la jeune femme était plutôt mal placée pour reprocher quoi que ce soit à Devon. « Je n’insinue rien Devon. Je n’ai jamais dit que c’était ta faute et d’ailleurs, je ne le pense pas. » Rayden ne disait rien de plus sur le reste. Il avait totalement raison, sauf peut-être sur une chose. Vivre à Los Angeles était un choix que la jeune femme avait fait, du coup, c'est sa faute si elle est dans la cité des anges. Mais malgré tout, elle ne regrettait pas sa décision. Son déménagement lui avait fait du bien. Elle avait réussi à reprendre le travail et elle avait pu soutenir Devon. Même s’il se refermait souvent sur lui-même, il savait que Rayden était tout près en cas de besoin. Les chamailleries se poursuivaient jusqu’à leur arrivée à la maison.

Arrivée à la maison l’ambiance joyeuse a été de courtes durées. L’ambiance était devenue tout autre. Elle avait littéralement sombré quelques minutes après que Rayden ait promis à Devon qu’elle essayerait de faire des efforts. Des efforts pour retrouver une vie normale et être plus ou moins heureuse, bien qu’elle doive retrouver la définition de ce mot. La cause de la nouvelle ambiance sinistre était l’annonce explosive de Devon concernant Raven. Rayden avait du mal à la comprendre et à le réaliser. À réaliser comment elle avait pu être autant aveugle ? Elle aurait dû s’en apercevoir. Des personnes droguées, elle en côtoyait régulièrement aux urgences. Elle aurait dû voir les signes. Devon n’aidait pas sa jeune sœur, il s’emportait et s’énervait comme si c’était elle la fautive dans cette histoire. Rayden demandait à Devon s’il connaissait les raisons qui avaient mené Raven à se droguer. Il ne faisait pas ça uniquement pour le plaisir. Ce n’était pas possible. Il y avait sûrement un élément déclencheur. Qu’est-ce qui lui était arrivé ? Qu’est-ce qu’il leur avait caché ? Devon était tout aussi ignorant que Rayden à propos des raisons du naufrage de Raven. Mais il lui confiait qu’il pensait que cette dépendance était vieille de quatre ans. Rayden se sentait tellement démuni et à la fois coupable. En quittant, Seattle pour Los Angeles, elle avait choisi Devon et elle avait abandonné Raven. Peut-être qu’être rejeté et les perdre tous les deux dans un laps de temps aussi court a été trop pour leur frère. Rayden avait tant été focalisé sur sa peine, sa perte et sa douleur qu’elle n’avait pas fait attention aux personnes qui l’entouraient. Elle ne s’était pas rendu compte que Raven était mal.

Devon ne se rendait pas compte, mais il mettait une pression énorme sur les épaules de Rayden. Elle avait l’impression d’être le dernier recours, la dernière chance de Raven. Elle avait l’impression d’être celle qui devait trouver la solution au problème de son frère. Ça faisait bien longtemps que la demoiselle Whitmore ne voyait plus la lumière dans l’obscurité. Elle avait même perdu sa propre lumière au fond du tunnel, elle n’en voyait plus le bout depuis beaucoup trop d’années. Rayden aurait aimé être informé plus tôt, mais pour être honnête ça n’aurait pas changé grand-chose. Elle n’avait pas de réelle solution à apporter. Elle ignorait si ce que Devon disait, était vrai. Est-ce qu’elle avait eu un jour une quelconque influence sur Raven ? Si c’était le cas, est-ce qu'aujourd'hui, c’était encore le cas ? Est-ce que Rayden trouverait les bons mots pour raisonner son frère ? La blonde était pleine de doutes. « S'il ne nous laisse pas d’autres choix que d’user de la force, on fait quoi ? On agit contre son gré ou on le laisse continuer à s’autodétruire ? On le laisse se consumer jusqu’à le perdre définitivement. Tu sais aussi bien que moi qu’on n'y suivra pas. » Une perte de plus sera la goutte de trop pour Rayden, mais aussi pour Devon. Raven est bien le frère dont Devon est le plus proche et sûrement qu’il préfère.

Devon nourrissait beaucoup trop d’espoir en Rayden. Ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas sombré dans l’alcool ou la drogue qu’elle n’avait jamais flanchée. Ça se voyait qu’il n’avait aucune idée des pensées qui pouvaient traverser l’esprit de la jeune femme. Si c’était le cas, elle doutait que Devon continue à avoir le même discours. Mais Devon avait besoin de déléguer. Il ne pouvait pas porter à lui seul, les problèmes du monde. Il ne pouvait pas faire face à tous les problèmes de la famille Whitmore. D’abord, parce qu’ils étaient trop nombreux et parce que ce n’était pas son rôle. Oui, on devait se soutenir, mais tous ensemble comme une famille. Malheureusement pour Devon, ils n’en formaient plus eu désormais. La famille, c'était la seule chose à laquelle Rayden se tenait, si elle n’avait plus ça à quoi elle pourrait bien se rapprocher. La réponse que Devon avait offerte à sa question n’était pas satisfaisante. Elle voulait retrouver leur famille, elle ne voulait pas se contenter d’un frère. Même si le chemin sera tumultueux, elle tenterait de recoller les morceaux. Rayden finit par demander à Devon dans le cas où il saurait où elle pouvait trouver Raven. Il fallait déjà qu’elle le voit, qu’elle constate elle-même des dégâts avant de savoir quoi lui dire ou bien comment l’aider. « Erika ? Erika Clarke, elle est tatoueuse non ? » Peut-être bien que Rayden passerait par elle, si elle ne parvenait pas à le trouver au garage. Rayden vient poser sa main sur l’épaule de Devon. « Je n'ai rien à te pardonner. Tu as fait ce que tu pensais être de mieux, même si tu n’as pas pris les meilleures décisions. J’ai aussi ma part de responsabilité. Tu n’es pas le seul à être parti. J’aurais dû voir que Raven n’allait pas bien à Seattle. J’aurais dû remarquer qu’il se droguait ou qu’il avait changé. Mais J’étais trop focalisé sur ma petite personne. »

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