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 I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon 

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MessageI'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Jeu 4 Mar - 9:12
I'd like to say I'm sorry brother...I'm sorry...
Riley & Devon
«Ta colère est ce brasier dont il suffit d’attiser la flamme pour qu'elle explose.»
Désert aride où chaque fleur se flétrit puis se fane sous mes pas errants. Meurtri, sans vie, mon cœur les appelle…Lexie ? Andy ? O détresse, ô désespoir ! Je suis plongé dans le noir, devant ce miroir, désormais sans reflet. Qui suis-je ? Une âme en peine, l’ombre de lui-même, les ténèbres, celui que Dieu a épargné. Condamné à vivre, coupable de mes pêchés. J’ai semé la mort à tout ce qui faisait ma vie. Il n’y aura jamais de répit. Pas pour moi. Mon cœur saigne, Ô lame éternelle qui me transperce, ancrée dans son socle telle la belle Excalibur. Ton emprunte y est scellée pour l’éternité. Vivre chaque heure dans la douleur, telle est ma destinée. Il n’y a rien que la Souffrance qui m’attend à l’horizon. J’ai tenté de les rejoindre, de marcher à leurs côtés, alors j’ai tendu la main, mais ils ne sont plus là. Alors je les appelle, même dans mes songes, m’égare et dérive au loin vers une contrée perdue et lointaine. La nuit est de plus en plus noire. Je ne vois rien. Où suis-je désormais ?  Perdu ? Vous retrouverai-je un jour, mes amours ? Vos noms sont à jamais gravés en moi, ces éternelles cicatrices, plaies béantes, que rien ni personnes ne pourra panser. Je souffre en silence, telle est ma pénitence. O Détresse ! O Désespoir ! Il n’y a pas de répit pour un criminel, juste ce désert aride, où l’enfer réside.

Je veux mourir. Mais la Mort ma rejetée alors que je lui tendais les bras. Chaque jour, je fais un pas vers elle, mais chaque jour, elle me fuit davantage. Et, je suis toujours là, noyé dans les bouteilles de Whisky qui jonchent sur le sol dur et froid de la chambre de mon fils. Je veux mourir. Faucheuse, prends-moi sous ton aile. Ne me laisse pas ici. Ma vie a perdu tout son sens. O Détresse ! O Désespoir ! Je suis votre pantin, ici-bas. Votre aura me transcende et empoisonne mon sang, mes veines et chaque partie de mon corps. Je ne suis qu’un vulgaire cadavre en flétrissure, je me meurs, je pourris de l’intérieur. Le temps me parait si long dans le fleuve de la solitude. Je veux mourir. Tout puissant, prenez-moi et jetez-moi dans l’autre enfer, laissez-moi brûler sous les braises de Lucifer. Ce ne sont que douces et tendres tortures comparées à celle qu’est ma vie. J’ai mal. Je veux mourir. Mais qu’attendez-vous ?


…………………………............................GLING……………………………............................

Merde...! mon Jack...Putain ! Elle m'avait coûté une blinde ! Avachi comme un gros sac sur le canapé, j'émerge. Enfin j'essaie. Quelle heure il est ? Tard sûrement. Il fait déjà nuit. J'écarquille les yeux et...mais...je vois double. La pièce, c'est normal si ça tourne ?

Je redresse mon cul et parviens par je ne sais quel miracle à m'assoir. Je suis dans le gaz. J'émerge. J'essaie. Et puis, j'y repense. Ce cauchemar...ça faisait combien de temps déjà ? Pourquoi maintenant ? Aie...ma tête putain. J'ai l'impression d'avoir ce connard de piaf qui me perfore le crâne. Comment il s'appelle déjà ? Ah oui ! Woody WoodPecker !

On toque à la porte. Woody ? Ah...Devon pauvre con ! Bon ! Je fais quoi moi ? Je suis plein comme une huitre...ouai....j'ai replongé. Je sais ce que vous allez dire. Gardez votre salive et votre moral à deux balles. J'ai déjà la tête comme une pastèque. Je ne suis pas fier, j'avais promis à Sanaa...putain Sanaa...elle va être tellement être déçue.

J'en ai plein le cul ! Font tous chier ! Mais, je suis un connard. Je détruis tout. Je ne mérite rien. J'aurais dû crever dans cette voiture. J'en peux plus. Cette douleur perpétuelle. Faut que ça cesse. J'en ai marre. Je ne vaux rien. Je blesse et je régresse. Faut que je les éloigne ! Pour leur salut. Faut que je crève pour le bien de tous.

On toque à nouveau. Woody ? Ah merde...je suis fait. Il faudrait peut-être que j'aille ouvrir...allez ! Je lève, difficilement mais sûrement, mon cul du canapé et titube, la gueule dans le coaltar jusqu'à l'entrée. Main apposée sur la poignée, j'ouvre la porte. Mes yeux s'écarquillent face à un fantôme du passé. J'hallucine...Faut vraiment que j'arrête la bouteille. J'ouvre grand les yeux, puis les plisse pour être sûr. Non. Riley ?

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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Mer 17 Mar - 1:27


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450 Pacific Avenue. Tu n'as pas changé dit donc depuis 3 ans, tout à propos de la maison et du terrain était plus ou moins exactement les mêmes que dans mes souvenirs. Mais il y avait comme une tension dans l'air, ou peut-être seulement dans mon esprit. Aujourd'hui, après 3 années de séparation, je ferais face à mon frère aîné à nouveau. Celui-là même qui alors que je l'avais supplié de ne pas m'abandonner avait renoncé à moi... comme au reste de ma fratrie. Sauf que, ça c'était faux. Les voilà tous les quatre réunis à Los Angeles alors que moi je croupis seul avec nos parents à Seattle. J'aurais dû m'y attendre, le trio inséparable ne pouvait pas rester séparé bien longtemps. Moi je n'avais jamais été l'un des leurs. Malgré la tension, moi je suis plutôt détendu. Peut-être même un peu triste, chagriné, mais pas tendu. Ni même fâché. Je le serai peut-être au moment de lui faire face, mais pas maintenant.. non à cet instant mon âme pleurait alors que les souvenirs de mes moments passés ici avec Lexie, Andy et mon frère d’une époque où nous étions sommes toutes proches. Même si je palissais toujours à côté de Raven et Rayden. J’étais confortable dans cette situation. Je m’y étais faite. Mais le départ cruel et hâtif de Lexie et Andy. Ça, ce n’était pas quelque chose auquel je me ferais.

Je prends une profonde respiration alors que je commence à m’aventurer sur le terrain de mon frère, prenant le chemin qui menait vers la porte d’entrée de la maison. Je toque sans attendre, sans me laisser le temps pour hésiter ou remettre ma décision en question. Je faisais confiance à mon instinct et mon instinct me disait que nous étions tous les deux dû pour un face à face. Peu importe les conséquences. Notre lien avait déjà été brisé, je ne risquais plus rien. Sauf peut-être la déception. Et déception ce fut alors que la porte s’ouvre et devant se dresse… non… titube, mon frangin clairement et totalement à côté de la plaque. L’odeur de l’alcool lui collait à la peau… il empestait.  Je n’étais même pas certain qu’il soit assez présent mentalement pour même prendre conscience de qui j’étais… ou même qui il était et où il se trouvait. Je me rabaisse à son niveau. « Tiens donc! Tu n’as pas abandonné la bouteille mon petit Devon. T’es bien mon frère, t’as pas changé en 3 ans. La vache. C’est un peu réconfortant de se dire qu’en fin de compte je n’ai pas manqué grand-chose. » Je m’invite moi-même à entrer. « Alors où est la bouteille? Ça te gêne pas de partager si? C’est pour ton bien. Ça t’évitera de camper devant le bol de toilette pour vomir. Enfin… peut-être pas. Tu fais peine figure Devie. » Je marque une pause alors que je viens à une soudaine réalisation. « Je m’excuse, j’ai oublié de me présenter… je ne sais pas si tu te rappelles de moi. C’est moi, ton frère Riley, tu sais celui que tu as renié? Enfin, l’un de ceux. Sauf que tous les autres sont ici avec toi à Los Angeles. C’est fou non. » Je me pose sur le canapé et m’y installe très confortablement. « Alors quoi de neuf depuis tout ce temps? »

@Devon Whitmore

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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Jeu 18 Mar - 22:33
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Riley & Devon
«Ta colère est ce brasier dont il suffit d’attiser la flamme pour qu'elle explose.»
La vache, va falloir que je me calme sur le Jack parce qu'il commence à me court circuiter les neurones. Voilà que j'hallucine...

En fait non...Je suis trop con ! Je ne rêve pas ! C’est bien toi…A peine quelques mots sortent de ta bouche que je peux déjà en ressentir l’ironie qui se dégage dans tes décibels. J’ajouterais même qu’il plane comme une pointe de sarcasme. Je fais peine à voir. Tu ne m'apprends rien bro' ! Un petit rire nasal s’échappe de mes narines: change de disque frangin, ça tout le monde le sait, ce n’est pas nouveau ! Je te dévisage un instant en silence. Tu as grandi petit frère. Tu es devenu un beau gosse. Un vrai de vrai ! Mais j’imagine que ta venue à Los Angeles n’est pas le fruit du hasard.

Ah…dis-je dans un long et profond soupire, Riley Riley Riley Riley…mon cher petit frère ! Je m’accoude contre la porte, ça me chagrine que tu débarques en un jour pareil, je fais mine de réfléchir en observant le ciel pendant que toi, tu t’invites à entrer. Je t’en prie…fais comme chez toi ! Quel dommage que tu viennes me rendre visite, le seul jour où j'ai cédé à l'appel de la bouteille après des mois d'abstinence. Tu vois, ça faisait bien….cinq à six mois…que je n’avais pas touché une goutte de ce cher Jack, je lève mon index, lâche un rire nasal dans une note d’ironie puis me mets alors à ricaner. Mais ton frère putain…Raven…je pince mes lèvres sans me départir de mon sourire narquois qui laisse soudain paraitre toutes mes dents, il a le don inné pour me…PETER les couilles ! mon sourire s’efface aussitôt, je serre les poings et les dents avant de me vautrer dans le canapé. Je soupire et fixe le vide devant moi. Je  parle ensuite lentement et bien distinctement : Il est faible !...pas foutu d’accepter une PUTAIN de vérité sans vouloir se foutre en l’air…mais ça, je pense que t’es déjà au courant !

Tu me demandes où se trouve Mr Bourbon. Ça y est, tu vas t’y mettre toi aussi ! Non, finalement…attends quoi ? tu veux partager ? Mes yeux s’écarquillent telles deux grosses billes prêtes à sortir de leur orbite. Je penche légèrement la tête sur le côté, ne sachant pas vraiment si tu es sérieux ou si tu te fous royalement de ma gueule. Je te montre du doigts son cadavre qui vient de rendre l’âme : Celle-ci… un petit silence pointe le bout de son nez, a eu un malencontreux accident ! nouveau petit silence, il doit en rester une sous l’évier mais…Je fronce les sourcils puis, un sourire fébrile nait au creux de mes lèvres avant de s'effacer aussitôt: De tous, je n’aurais jamais cru que tu serais celui qui picolerais avec moi. Je m’attendais à une nouvelle leçon de morale comme tous les autres. Mais non ! Toi t’es pas comme ça. T’as jamais été comme ça en fait. T’as toujours essayé de me comprendre. C’est pour ça que je ne t’ai jamais emmené avec moi. Je voulais tu sais…mais les autres auraient gueulé et…il n’était pas question que je t’entraîne dans ma chute… Nouveau silence, C’était moche…j’ai essayé d’en finir plein de fois.

Pourquoi je te dis ça moi ? Bordel ! Il faut vraiment que j’apprenne à fermer ma gueule devant mes frangins ! Tu crois que picoler avec moi m’empêchera de refaire mes chiottes. Avec ce que j’ai déjà ingurgité ce soir, ce ne sont pas tes quelques misérables verres que tu prendras avec moi qui changeront la donne: Oh tu sais, une galette de plus, une galette de moins, ça ne change rien pour moi ! Il y a quand même quelque chose qui cloche. Tu te donnes l’air sympathique avec moi mais je sens quand même l’ironie planer dans le ton de ta voix. Et puis, tu te dévoiles enfin. Tu uses de ton sarcasme habituel pour me refoutre dans la gueule mon départ de Seattle. Je t’ai renié ? Tu ne crois pas que tu extrapoles un peu là ? T’as pas écouté ce que je viens de dire il y a deux minutes. Je ne peux m’empêcher de sourire bêtement à ton reproche.

Nous y voilà ! Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! Epargne-moi ton sarcasme et arrête de dire des conneries Ri’. Tu sais bien que ce n’est pas vrai. J’ai eu…pas mal de merdes à gérer, et la première concerne le frangin. Crois-moi, j’me serai bien passé de l’arrivée de certains, surtout quand je vois tout ce putain de bordel que ça a foutu ! Tu te poses dans le canapé à mes côtés. Quoi de neuf ? Je te regarde quelques secondes, les yeux brillants de fatigue. Je passe une main dans mes cheveux puis lâche un profond soupire. Par où commencer ? D'ordinaire, je n'aurais aucune envie de ressasser le passé, mais ce soir j'ai picolé comme un trou et j'ai envie de causer.

J’te la fais courte ou tu veux la version longue ?


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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Jeu 8 Avr - 0:25


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Je pouvais sentir le moment où son esprit avait réalisé que ce n’était pas un rêve, une hallucination, mais bien ma petite personne en chair et en os qui se trouvait devant lui. Il y avait eu comme une brève étincelle dans ses yeux et il avait pour ainsi dire repris vie. Un rire nasal s’était fait entendre alors qu’il me faisait remarqué que je ne lui apprenais rien et de changer de disque. Il me dévisage alors que je reste pour ma part songeur face à ces paroles… Elle me rappait quelque chose ou quelqu’un mais qui? Ah, ça y est! « Tu fais ta meilleure imitation de Raven là? C’est exactement le genre de sottise qu’il sortirait. Si on répète la vérité vingt fois, et qu’elle demeure, c’est à la personne qui dit vrai qu’on reproche ce fait ou celle qui ne fait pas face à la musique? » Je tape mon frère dans le dos, amicalement, puis je rentre alors que lui s’accoude contre la porte. Il m’explique, à peu près de la façon dont on s’attendrait d’un mec complète saoul, que j’étais tout simplement débarqué un mauvais jour… qu’il avait changé et réussi à tenir l’alcool à distance pendant des mois jusqu’à aujourd’hui. J’hausse les épaules, tout souriant. « Peut-être mon frère, mais te revoilà à la case départ et l’alcoolisme n’a que faire de tes intentions. » Disais-je d’un ton neutre. Je ne faisais qu’évoquer ce qui était à mes yeux des réalités de la vie. Je ne portais aucun jugement.

Lorsqu’il implique Raven dans ses histoires, un sourire malicieux se dessine sur mon visage, et il gagne toute mon attention. Je lâche un rire spontané à tes paroles… « Ah! On est deux alors, bienvenue au club! Ça fera 10 dollars pour la carte de membre et on se rencontre tous les dimanches à l’heure du brunch. Au plaisir de t’y voir. » Ironisais-je. Je te sens énervé, les poings bien serrés, mais tu sembles reprendre tes moyens après t’être installé sur le canapé et avoir lâché un soupir. Mais tu continuais dans ton élan concernant Raven. « Ouep. Ouep. Et ouep. » Répondais-je simplement. J’avais été aux premières loges alors que tous les autres faisaient l’autruche. La vérité peut faire mal et créé des tensions, mais vivre dans une réalité parallèle comme eux tous l’avait fait… très peu pour moi. Je te demande finalement où est ton bourbon, je voulais boire et t’empêcher de boire plus par la même occasion. Tu me désignes une bouteille, maintenant brisée, avant de me dire qu’il doit bien y en avoir une autre sous le levier. Je ne soupire pas, ni ne ris, alors que tu m’expliques qu’elle a eu un accident. Ça n’avait rien de particulièrement drôle, c’était même franchement pathétique. Tellement à côté de la plaque qu’il ne pouvait plus tenir sa bouteille.  Et un gros gâchis de Jack de surcroît! « Je vois ça… ouep. Sous le levier donc…? » C’était une question sans vraiment en être une, mais on ne sait jamais avec un mec saoul. Je connaissais bien les lieux puisque j’avais visité Devon, ma belle-sœur et mon neveu régulièrement avant que les ponts soient coupés, alors c’est sans trop de difficulté que je faisais mon bout de chemin vers la fameuse bouteille de Jack survivante. Je n’écoutais pas moins mon frère pour autant alors qu’il se disait étonné que d’entre tous ceux de la fratrie se soit moi qui offre de boire un coup avec lui. Que je lui fasse la morale et tout le tralala. Finalement, tu mentionnais que j’étais différent et tu mentionnais, sans en parler directement, les circonstances autour de ton départ… mon corps s’était raidit immédiatement et j’avalais ma salive. Après quelques instants figés à assimiler tes propos, je mettais la main sur ta bouteille et je prenais deux verres dans les placards avant de te rejoindre. Hors de question de boire à même la bouteille. Je m’installais à côté de lui et nous versait deux verres et que je plaçais sur la table de salon devant nous. « Moi qui pensait qu’on en avait déjà assez d’un suicidaire dans la famille… » Je faisais référence à l’épisode de Raven, un événement qui était en partie à blâmer pour ma venue à Los Angeles. « T’as visiblement pas le talent pour ça et tant mieux. » Je lui tapais chaleureusement dans le dos à nouveau. Je me montrais volontairement silencieux au sujet de ce qu’il avait dit me concernait. Je digérais encore ses propos, même si ça m’avait mis quelque peu en colère. Mais en même temps flatter et ému.  « Ils disent tous cas, jusqu’à ce qu’ils boivent le verre de trop. » Il ne serait pas le premier à mourir noyé dans son propre vomi. Une mort aussi triste et tragique que pathétique. Si la hache de guerre était pour le moment enterrée entre nous ce soir, je ne m’étais pas pour autant empêcher de te faire des reproches. Mais je ne te faisais la morale pour autant, je montrais simplement certains faits intéressants… avec une pointe de sarcasme qui me caractérise.  Finalement, je lui demandais de ses nouvelles. « Oh, d’accord. J’en parlerai avec Doyle et Rayden. Ils sont au courant de ses sentiments ou ça les exclus? » J’avais bien remarqué qu’il semblait y avoir une tension entre lui et Raven compte tenu ses propos peu élogieux à son égard. D’ailleurs, je m’en frottais les mains. Peut-être que je n’aurais pas à me dresser entre eux s’ils se faisaient déjà la guerre. « La version longue, j’ai tout le temps du monde. Ce n’est pas comme si j’avais un emploi du temps fixe. » La vie d’artiste a ses avantages et inconvénients.


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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Lun 10 Mai - 10:57
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«Ta colère est ce brasier dont il suffit d’attiser la flamme pour qu'elle explose.»
A peine tu débarques que tu ne perds pas le Nord ! Et hop ! une touche de sarcasme ! Allez fais-toi plaise, c’est gratuit ! Tss…C’est tout ce que tu trouves à me dire après trois ans ? Finalement, toujours cette même rengaine, comme si je n’avais jamais quitté Seattle. Fais attention petit frère, tu radotes ! Heureusement pour toi, tu n’as pas la lourdeur légendaire de Raven, parce que sinon, je t’aurais foutu dehors à coup de pied au cul. Parlant de lui, le simple fait de prononcer son prénom te file de l’urticaire. Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer entre vous ? Je le conçois, il a beaucoup changé. C’est devenu un abruti.
T’as un métro de retard, parce que sa connerie a atteint un sacré level. Trop pour moi d’ailleurs ! tout comme ton charabia de musique ! tu m’excuseras, mais là, je n’ai pas l’étoffe pour tenir un tel discours. D’ailleurs depuis quand t’es devenu philosophe toi ? Soudain, un large sourire étire la commissure de mes lèvres et je sors mon téléphone de ma poche, file sur youtube pour foutre une musique complètement déjantée. Hamsterdance. Niquel. Pile poil ce qu’il me fallait ! Le titre lancé, je remue mes bras, mes jambes, mon cul et tout ce que je peux remuer. Le résultat n’est pas vraiment concluant. La vérité, c’est que je danse comme un pied, surtout quand je suis dans cet état : plein comme un cochon. Mais je m’en branle. J’ai atteint un tel degrés de blasattitude (oui je sais, ça n’existe pas mais là encore, je m’en tamponne, moi je me comprends, c’est l’essentiel), que l’image que vous pouvez tous avoir de moi n’a plus aucune importance. Quelques instants plus tard, je me stoppe net et te dévisage d’un air faussement surpris  : Quoi ? Ne me regarde pas comme ça, je suis tes conseils. Je fais face à la musique ! N’est-ce pas ce que tu suggérais ? dis-je pour me foutre de ta gueule. Sans rancune Ri’ !

Trêve de plaisanterie, j’éteins rapidement le crincrin débile que je viens de foutre et me laisse emporter par la colère en repensant à la tentative de suicide de Rav. Tous ces mois de sobriété envolés en fumée en l’espace de quelques secondes. Voyons la vérité en face. Ce n’est pas grâce à lui que je vais me sevrer de la bibine. C’est triste mais c’est la vérité. Il faut appeler un chat un chat. Je ne pourrais jamais compter sur Raven pour remonter la pente. Il m’entraîne vers le bas et me fait retomber dans mes travers. Je n’ai pas besoin de ça. Pas maintenant que j’ai la volonté et surtout le soutient de Sanaa, la seule qui visiblement, ne me juge pas et crois en moi. Un nouveau refrain de sarcasme, mais néanmoins véridique s’échappe de la frontière de tes lèvres. Ma récente abstinence semble te laisser indifférent, comme si tous les efforts que j’avais fait ces derniers mois ont été vains. Mon cœur se serre. Je rester silencieux, puis me contente de te regarder, le regard ponctué de colère, de déception et de mélancolie. J’esquisse difficilement un tout petit sourire en coin jusqu’à ce que mes octaves alcoolisés brisent ce temps calme : Ouai…remercie le frangin pour ça…

Casser du sucre sur son dos semble te ravir au plus haut point. Tu y prends même un malin plaisir. Quel sadisme ! Je ne te connaissais pas ainsi. Je pensais que ta visite serait de courte durée mais finalement tu t’imposes un peu plus longtemps que prévu car tu pars te vautrer dans le canapé. Bordel ! ma tête tourne comme le manège des petits chevaux. Mieux vaut que je pose mon cul avant de finir par m’étaler comme une merde sur le plancher de mon salon. Je te rejoins sur le canapé en titubant : dix dollars ? c’est trop cher pour se payer la part du camé, plaisantai-je avec humour noir. On dirait que t’en as des choses à dire. Il s’est passé quoi pour que tu l’idolâtres comme la peste ?

Que tu veuilles t’enfiler la bouteille de Jack avec moi est assez surprenant. Tu ne m’as peut-être jamais encouragé à picoler, mais tu n’as jamais été le genre à me faire des leçons de morale à deux balles, à me monter le bourrichon sur les effets néfastes de l’alcool. En réalité, toi tu savais. Tu savais pourquoi je picolais. Et, contrairement aux autres, tu ne m’en as jamais empêché. Il a toujours été mon échappatoire quand j’étais incapable d’assumer. Il me permettait d’encaisser. Je savais pertinemment que me noyer dans des litres de Whisky ne m’apporterait rien de bien gratifiant mais au moins, j’oubliais l’espace de quelques instants ma misérable vie, mes erreurs et la culpabilité qui me tuait à petit feu. Je me souviens encore des mots que tu as prononcés le jour où je suis parti. Vue cette attitude désinvolte depuis ton arrivée, j’imagine que tu m’en veux encore. Franchement, j’aurais été un sale égoïste si j’avais choisi de t’emmener. Dieu seul sait ce que tu serais devenu aux côtés d’un ivrogne dépressif et suicidaire. Mon rôle était de prendre soin de vous, de toi et j’ai failli. Ce n’étais pas à toi de supporter et assumer mes conneries, ni de gérer le poivrot que j’étais devenu et que visiblement, je suis toujours. Je ne me supportais pas moi-même, alors comment aurais-tu pu ? Et puis, ce n’est pas la vie que je voulais pour toi. Je voulais que tu aies toutes tes chances de réussir, de devenir un homme respectable. Et pour ça, il a fallu que je m’éloigne de vous. J’arque un sourcil en te fixant d’un regard très suspicieux : Quoi, tu t’es mis à picoler toi aussi ?

Le problème, c’est que je suis trop bourré pour te refuser ce verre. Et puisque, Mister Jack number one a rendu l’âme, il faut bien trouver une bouteille de secours. Ce soir, j’ai juste envie d’oublier ces dernières putains de vingt-quatre heures. Toute cette haine que Raven n’a cessé de me cracher à la gueule depuis plus d’un an. J’ai beaucoup pris sur moi, beaucoup picolé pour me convaincre que tout ça n’était qu’un cauchemar. Et, chaque matin, le dur retour à la réalité, le perpétuel combat pour le faire décrocher des saloperies qu’il s’injectait dans les veines. Et regarde où nous en sommes aujourd’hui ? A force d’encaisser j’ai fini par exploser. Une guerre sans fin. Des embrouilles à foison où chaque missile a fini par détruire ce qui jadis nous unissait. Les choses ont changé. Tellement changé. Je ne voulais pas voir la vérité en face. Je ne voulais pas l’accepter. Mais notre relation a changé. Mes sentiments ont changé. Pourtant, il reste notre frère malgré tout, et la seule chose qui me lie à lui désormais, c’est notre lien du sang.  Alors, pour la première fois depuis trois ans, j’ai vidé mon sac. Et, je dois avouer que sur le coup, c’était très libérateur. Mais à quel prix ? la vie de notre frère ? Ne vois-tu pas Riley ? Ne vois-tu pas que je détruis tout ce que je touche ? Que je blesse tous ceux qui s’approchent d’un peu trop près ? Tout aurait dû se terminer il y a trois ans dans cet accident. Tu as raison, je n’ai pas le talent pour foutre ma vie en l’air, mais plutôt celle des autres. Tout serait tellement plus simple si je n’étais plus là.

C’est bien dommage ! Ça vous aurait sûrement épargné bien des choses. Lexie et Andy seraient toujours là, et Raven ne serait pas à l’hosto, ma main choppe le verre que tu viens de remplir et je le porte instinctivement à mes lèvres pour me délecter d’une bonne gorgée, Ah oui, j’avais oublié de préciser. Tu crois que le frangin s’est retrouvé dans cet état par l’opération du Saint Esprit ? je marque une pause arborant un sourire narquois et ironique, remercie le sac à vin ! tchin ! ironisai-je en faisant entrechoquer mon verre contre le tien avant d’en boire une nouvelle goulée. Tu penses que je vais jouer les Cozette si jamais je passe ma nuit à refaire mes toilettes ? Il fut une période où c’était un rituel quotidien. Je suis en quelque sorte vacciné maintenant. Peut-être, mais je ne suis pas ils, je m’en branle, je m’en balance le coquillard, je m’en bats les couilles ! dis-je en riant de bon cœur avant de reprendre aussitôt mon sérieux. Je plisse les yeux et t’examine comme un suspect, Tu ne devrais pas être là ! perdre ton temps avec moi ! Tu devrais être au chevet de Raven. Sérieux, qu’est-ce que t’es venu foutre ici ? Te payer la part du soiffard ? Vas-y fais-toi plaise, c’est gratuit.

Et, en un claquement de doigt, tu revêtis ton sarcasme pour bien me refoutre mon départ de Seattle dans la gueule. Visiblement, tu en as souffert et j’en suis navré, mais je pense sincèrement que ça aurait été bien pire si j’étais resté. Je ne voulais pas prendre le risque que vous me détestiez tous, même si finalement, c’est un peu le cas aujourd’hui. Regarde Raven…ce n’est qu’une question de temps avant que vous ressentiez la même chose. Mon comportement autodestructeur est à l’origine de toute la merde dans cette famille. Tu ne vois pas mon départ comme une libération mais plutôt comme un abandon. Mais putain…ouvre les yeux ! J’ai sombré dans le chaos, je m’autodétruisais chaque jour davantage. Pourquoi aurais-je pris le risque de vous emporter dans ma chute ? Car c’est ce qui vous pendait au nez. J’étais instable et toxique. Je ne comprends toujours pas pourquoi vous avez tous ramené votre fraise ici et je te le fais bien comprendre. Tu peux dire tout ce qui te chante à Rayden et Doyle, plus rien ne me fait peur. Qu’ils le sachent après tout, je te le répète, il n’y a rien à sauver chez moi : Dis-leur ce que tu veux. Au point où j’en suis…, dis-je en haussant les épaules. Mes allusions semblent t’intéresser.

D’habitude, je t’aurais dit de lâcher l’affaire. Je t’aurais simplement envoyé péter pour t’être montré aussi curieux. Mais, une fois de plus, l’alcool me fait dire des choses dont je me serais probablement abstenu si j’avais été sobre. Tu sembles très intéressé par ce qu’il a pu se passer à Los Angeles avant que vous décidiez de tous rappliquer au compte-goutte. Tu veux la version longue donc ? je prends une profonde inspiration puis lâche un profond soupire avant de prendre une nouvelle gorgée de mon bourbon : Okay. Si t’insistes, je m’installe bien au fond du canapé et mords l’intérieur de ma joue. Par où commencer ? Je me frotte les yeux, rougis par l’alcool et la fatigue.

Il y a un an et demi, j’me suis retrouvé en rade avec la voiture de service. La dépanneuse m’a renvoyé vers le garage Riderson, là où taffe Raven. Pour nos retrouvailles, j’ai eu le droit à un commentaire bien salé sur mon alcoolisme devant deux trois de ses collègues. Autant de dire que c’est vite parti en couille ! Comme je n’avais plus de bagnole, je comptais appeler mon équipier pour qu'il me ramène. Mais, je ne sais pas pourquoi, le frangin a insisté pour me raccompagner. Je n’avais pas envie de me prendre encorz le chou avec lui, alors j’ai accepté. Je l’ai invité à entrer en pensant qu’il foutrait nos différents de côté, qu’on pourrait pour une fois, avoir une discussion constructive, mais là encore, je me foutais le doigt dans l'œil ! En trois ans, c’était encore et toujours le même disque. La seule différence, c’est que cette fois, j’ai joué carte sur table. Je lui ai simplement expliqué ce qui m’a amené à picoler, chose que j’étais incapable de faire avant. Et tu sais quoi ? cet enfoiré m’en a foutu plein la gueule. Selon lui, je devais passer à autre chose. Il m’a gonflé, alors je suis monté à l’étage me pieuter. Mais, ce sale connard n’a rien trouvé de mieux que de péter tous mes cadres photos de famille, tu sais, ceux que j’avais fabriqués avec Andy… les seuls souvenirs qu’il me restaient d’eux ! tous envolés en fumée ! J’te raconte pas le bordel quand je me suis levé le matin. Il avait foutu toute la baraque sans dessus-dessous. Bagdad ! J’ai passé la matinée à ramasser. Je marque une pause pour reprendre une nouvelle gorgée de bourbon.

Ensuite, je ne l’ai pas recontacté. Puis, une semaine plus tard, il a déboulé au poste pour me déposer les clefs de la bagnole. Et ce p’tit con, il était tellement défoncé par la coke, qu’il tenait à peine debout. Il n'etait pas foutu d’aligner trois mots ! Mon premier réflexe a été de lui foutre une grosse claque dans sa gueule avant de partir pour une intervention. Les mois qui ont suivi ont été ponctués d’embrouilles sur embrouilles. Une fois, il m’a même appelé quand il était en bad trip. C’est là que j’ai su que s’il avait touché à ça, c’est à cause de moi. Parce que je suis parti. Apparemment, ça s’est compliqué à la maison, à Seattle après mon départ. Puis, tu me connais, je ne pouvais pas accepter ça. Depuis, je ne cesse de me sentir coupable. C’est de ma faute si Raven en est arrivé là ! J’ai tout fait pour le faire décrocher, même les trucs les plus… tarés et illégaux. J’ai....essayé de me foutre à son niveau en prenant une bonne dose de coke et… Je me mets à ricaner avec une telle ironie que je manque de m’étouffer avec mon whisky.

J’ai fini à l’hosto pour une overdose. J’étais à deux doigts de crever et tu sais quoi ? Ça n’a strictement rien changé. Il a continué à se défoncer, encore et encore. La drogue était sa priorité. Il l'aimait plus que moi. Je me suis senti si impuissant, si déprimé que…ça m’a fait retomber dans mes travers. Je picolais tous les soirs. De plus en plus. Au réveillon de Noël, il y a deux ans, on s’est limite foutu sur la gueule. Après ça, il s’est tiré de Los Angeles, pendant six mois. Plus de nouvelles. Rien. J’ai fait tracer sa carte de crédit et son téléphone histoire de garder un œil sur lui. Et tu sais quoi ? Monsieur s’était barré au Mexique, je l’imagine, s’en donner à cœur joie ! Puis finalement hier, un collègue m’a appris son retour en ville. J’ai déboulé chez lui pour avoir quelques explications et devine quoi ? Il m’a craché toute sa haine à la gueule ! Ah oui ! Au cas tu ne le saurais pas, il me déteste. Et puisqu’il a vidé son sac, j’en ai fait autant. Sauf que ce n’est pas la colère en moi qui parlait, mais la triste vérité qui me pèse depuis des mois. Et ça…il ne l’a pas supporté. Je lui ai dit que je lâchais l’affaire, que j'étais fatigué de me battre inutilement pour lui et bien d’autres choses encore... Depuis son départ de Los Angeles, je n’avais pas touché une seule goutte d'alcool avant ce soir. Et quand, j’ai claqué la porte derrière moi, il a essayé de se foutre en l’air. Regarde-moi ce soir: misérable pariât rongé par la culpabilité, qui détruit tout ce qu’il touche. D’abord Lexie et Andy et maintenant, Raven. Je marque une dernière pause avant de clore mon monologue.

C’est terminé. Je ne m’occuperai plus de Raven. Je laisse ça à Rayden. Il me blase et me deçoit chaque jour davantage. Je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais ça n’est plus pareil et ça ne le sera jamais. Quelque chose s’est brisé, et ça, depuis le jour où je suis parti. J’ai enfin fini par l’accepter, aussi difficile que cela soit. Il faut tourner la page et avancer, accepter que je suis plus celui qui le protègera et le sauvera de son désespoir. Il y a bien longtemps que je n'arrive plus à endosser ce rôle.  Avant, il était celui qui me faisait remonter la pente et aujourd’hui c’est celui qui me fait régresser, qui me tire vers le bas. Je n’arrive plus à le regarder en face. Je vois…un putain d’étranger. J’ai bien fait comprendre à Rayden que je ne m’en occuperai plus, mais il semblerait qu’elle a du mal à imprimer le message. Pour moi, tout est clair desormais. C'est fini. J'ai vais arrêter les frais là. J'ai assez fait de dégâts. J’en ai encore des choses à dire, mais je vais m’arrêter là pour le moment. Je n’ai pas envie de te choquer davantage. On ne devrait pas parler de sa fratrie de la la et pourtant, quand mon cœur pense à Raven, c’est malheureusement ce qu’il en ressort.

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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Sam 12 Juin - 4:17


I'D LIKE TO SAY I'M SORRY BROTHER...I'M SORRY...


And in the End All I Learned Was How to Be Strong Alone





J’éprouvais une grande satisfaction après chacune de mes remarques et observation qui trouvait leur chemin jusqu’aux oreilles de mon frère aîné. L’homme modèle de la famille, mais aujourd’hui déchu et ce depuis trois longues années. Pourtant, il n’avait pas avancé d’un pouce de ce que je pouvais constater. Même qu’il avait probablement pris un peu de recul, considérant que depuis trois ans sa perte, bien qu’immense, incommensurable, n’était plus aussi fraîchement gravée en lui. Elle le serait toujours, mais le monde continuait de tourné. Éventuellement, il serait bien pour lui de revenir parmi nous. Faire face à la musique comme je lui avais si bien dit. Mais cela ne l’intéressait visiblement et j’avais face à moi une bien pâle version du frère que j’avais aimé… je m’imaginais très bien son taux d’alcool élevé dans le sang alors qu’il dansait tel un lunatique. J’avais tout de même souri. Moi un philosophe? Je dis les choses telles que je les vois. Pas besoin d’être un philosophe. Mais je m’étais tu alors que mon frère se ridiculisait malgré lui avec sa danse et son choix de musique pour le moins original. Visiblement il avait senti le poids mon regard, de mon jugement, sur lui puisqu’il m’en faisait la remarque. Il se foutait bien de ma gueule. « Le philosophe voyait un peu plus loin que cela… » Répondais-je simplement. « On retravaillera tes mouvements de danse quand tu auras retrouvé un minimum ton sens du rythme et ta coordination… » Rajoutais-je d’un ton amusé.

Tu arrêtes pour un moment de faire ton débile, le son de la musique se tu pour refaire place au silence relatif de la pièce. J’avais des propos durs, mais vrai à ton égard. Mon indifférence n’avait pas pour de te blesser ou te rabaisser. Pas vraiment, même si ça ne me préoccupait pas plus que cela si ça devait se produire. Mes sentiments pour toi étaient conflictuels. Je voulais que tu souffres, mais tu demeurais mon frère. Et c’est parce que je t’aime que je te disais sans détour ni façon que ta sobriété perdue n’était que cela justement… une sobriété perdue. Un échec. Un retour à la case départ. Et tu en vivrais peut-être bien d’autres mon frère parce que dans la famille les émotions sont rois. Et les émotions sont l’ennemi de la raison et des choix judicieux qui accompagne celle-ci. Non, vraiment, toi et Raven il n’y avait rien à faire… vous trouviez toujours l’occasion de vous vautrer de plein fouet dans un mur. Il n’en avait pas toujours été ainsi, mais à un moment ou un autre vous êtes devenus presque co-dépendants… la chute de l’un entraine celle de l’autre. Mais si vous vous servez mutuellement de béquilles et bien… disons que ça ne fonctionne pas vraiment. Je soupire, si Andi pouvait parler, me dire quoi faire pour récupérer l’irrécupérable loser que tu étais devenu… les choses seraient différentes. Mais pour l’instant tu étais ce loser irrécupérable. Ou peut-être ne l’étais-tu. Comment pourrais-je le savoir puisque le seul imbécile qui s’était lancé dans cette mission de sauvetage trois ans plus tôt était Raven! Convaincu, j’étais convaincu qu’à avoir eu ma chance les choses auraient été différentes. Mais je ne l’avais pas eu, et aujourd’hui ça ne m’intéressais plus. Tu vaincras l’alcoolisme ou t’avoueras vaincu de par tes propres décisions mon frère. « Vous vous méritez tous les deux. » Répondais-je à ta plus récente remarque qui avait brisé notre silence.

Je dénotais tout de même que tu avais finalement compris au moins une chose… ton attachement à Raven était un boulet. C’était peut-être une chose immonde à dire mais cela était vrai à mes yeux. Votre lien était toxique. Un poison qui vous rongeait et ressortait le pire de vous. Vous aviez beau être alcoolique et drogué respectivement… votre véritable addiction était celle que vous aviez l’un pour l’autre. Tu avais beau dire de la merde sur Raven, j’avais l’intime conviction que ce serait oublié plus tôt que tard. Tu ne pourrais pas t’en empêcher. Même si ta vie en dépendant.

Tu ne sembles pas intéressé par la carte de membre pour mon club. 10 dollars c’est trop? Je ne te savais pas si radin! J’haussais les épaules alors que tu cherchais à savoir ce qui s’était passé entre moi et Raven. « Ton départ. Le sien. Celui de Rayden. Pourquoi pas celui de Doyle. » J’étais blasé. « Raven est un idiot. Un idiot bien attentionné, mais un idiot tout de même. Et il n’a jamais su assumé que les meilleures intentions n’apportent pas toujours les meilleurs résultats. Pas il y a trois ans, pas après ton départ, pas aujourd’hui. Il pensait avoir la réponse à ton deuil douloureux et ton penchant pour l’alcool et lorsqu’on lui présentait une opinion contraire… lorsque j’ai cherché à lui montré une autre voie… il ne l’a pas accepté. Pour lui c’était la même chose que dire que je t’abandonnais à ton sort. Que je ne voulais pas t’aider. Que je ne voulais pas ton bien. Même lorsque la réalité et toi-même crachiez à la figure. » Je souriais de manière forcée jusqu’aux oreilles. « Je n’étais pas important pour lui, personne ne l’étais, pas comparé à toi. Alors il ne l’est plus pour moi et je ne me gênerai pas pour dire la vérité sans filtre à son sujet. »

Je te propose de boire et une fois tous les deux confortablement assis je nous sers deux verres. Tu sembles surpris, pas seulement par ma proposition, mais aussi parce que je picolais… moi aussi. Ça m’amusait tout cela. Raven aurait-il les mêmes pensées s’il me voyait avec un peu de poudre au nez ou une quelconque drogue? « Vos vices et vos dépendances ne sont pas les miens mon frère. » Répondais-je sans agression. « J’ai toujours bu, parfois… je me permet même un joint! » Je partais à rire. « Ne t’inquiète pas, je profite de tout cela avec modération. » Je n’aurais même pas été surpris qu’il retrouve son air paternel… mais je n’étais pas un gamin. L’alcool et la drogue n’avait rien de particulièrement tabous à mes yeux. Je comprenais bien qu’ils s’agissaient de boulets pour mes frères… mais cela ne s’étendait pas à moi. L’idée de picoler avec moi te dénouait la langue et tu me confiais toutes sortes de choses… dont apparemment des gestes suicidaires qui n’avaient pas aboutis. Et de deux Whitmore suicidaires! Deux! Je soupirais d’autant plus face à tes paroles à propos de Lexie et d’Andy. « Ferme ta putain de gueule Dev. » Lui lançais-je après que nos verres se soient entrechoqués. « Juste parce que tu te sens misérable… et tu l’es… ça ne change rien à ce qui est arrivé. » Devon était-il vraiment aussi naïf que Doyle? Seulement lui ne vois que les bisounours et toi tu broies du noir. « Raven avait déjà ses problèmes bien avant que tu ne plonges dans la bouteille. » Je refusais de parler d’Andy ou Lexie. Même dignifier tes idioties d’une réponse serait une atteinte à leur mémoire.

On était peut-être finalement d’accord sur quelque chose! Peut-être que je perdais mon temps avec toi! Je n’étais pas ici pour t’entendre geindre. Mais au chevet de Raven? Sérieux? Pour faire quoi, il n’y avait rien que je puisse faire pour lui. Du moins pas encore. « Pour être honnête, j’ai oublié ce qui m’a amené ici… je ne pense pas qu’il y avait une raison particulière. » Je marquais une pose pour prendre une gorgée de mon verre. « Mais je sais qu’il n’est pas encore temps pour moi d’être au chevet de Raven. Et je ne pense pas qu’il me veuille dans les parages non plus. Surtout pas après ce que nous avons fait. » C’est vrai, nous avions pris la décision de l’envoyer en désintox. Il me paraissait difficile de croire qu’il serait réceptif à l’idée. Raven était d’un naturel têtu… comme Devon. Tu continuais avec tes conneries, tu prétendais même que tu te serais passé de Rayden et de Doyle, mais j’en doutais. Tu faisais le dur, celui qui voulait faire bande à part. Mais j’étais sceptique. Je pense que tu étais bien content de les avoir retrouvés. Je te demandais des nouvelles et tu me proposais un choix… version longue ou courte. Et moi, curieux, j’optais pour la version longue.

Le monologue avait suivi… tu relatais des événements et altercations des dernières années avec Raven. De la détération évidente et progressive de votre relation, au-delà des dommages déjà faits à Seattle. Je ne pouvais pas faire un sens de certaines choses. Pourquoi Raven s’en serait-il pris aux photos d’Andy et de Lexie? Pensait-il vraiment que Devon cesserait si facilement de penser à eux s'il’ ne voyaient pas leur visage chaque jour sur des putins de cadre? Peut-être. J’en doutais. Mais ce n’était rien comparé à ta propre bêtise! J’étais complètement abasourdis à t’entendre m’expliquer sans déconner que avais consommé de la merde jusqu’à te retrouver à l’hôpital pour overdose parce que tu n’acceptais pas que Raven soit drogué… et toi ce qui te choquais dans l’histoire c’est qu’il n’en décroche pas? Je peinais à suivre le reste de ton monologue tellement toi et Raven m’exaspérai… il n’y avait absolument rien à faire avec vous deux. Vous vous méritez. Tous plus cons et désespérés à l’idée de bousiller vos vies pour sauver l’autre alors qu’en réalité vous n’agissez que comme des boulets l’un pour l’autre depuis trois ans maintenant. C’était hallucinant. Finalement on terminait avec les événements qui m’avaient mené à Los Angeles… la tentative de suicide par overdose présumée de Raven… ou peut-être seulement une overdose accidentelle vu le QI de la fratrie en chute libre. Je claquais des mains.

« Brillante stratégie de réhabilitation. Tu penses qu’ils offrent des tarifs de groupe aux urgences et au centre de désintoxication? Je pense que je vais m’informer et on pourra prendra un forfait pour la famille. Toi, moi, Raven et Rayden. Attend, je vais lancer un appel vidéo pour faire un pitch de vente. J’ai le numéro de Rayden pas loin… » J’allais dans ma liste de contact. « On pourrait même avoir une séance de coke, à mes frais. Ce sera mon plaisir. L’affaire de la famille, la poudre blanche! C’est beau d’avoir des hobbies en commun. » Je trouvais finalement le numéro de Rayden et lançais un appel vidéo. Je laissais le doute planer… ça sonnait une fois, puis deux fois et j’annulais. « T’es vraiment con Dev. Et toi et Rav’ vous êtes fait l’un pour l’autre. Peut-être qu’on devrait t’envoyer toi aussi. Ça vous donnerais peut-être l’occasion de régler vos différends une fois pour toute! » Je me calmais. « Et puis tu as beau dire ce que tu veux, je suis sûr que tu le penses dans le moment, mais dans 1 semaine… deux mois… 1 an. Tu changeras de discours. C’est vrai, vous êtes des boulets l’un pour l’autre… et heureusement ou malheureusement ça implique que tôt ou tard tu retourneras vers lui. C’est déjà bien arrivé au moins une fois. » Lui fais-je remarqué en faisant référence à leurs retrouvailles ici… aussi laborieuses qu’elles puissent avoir été.


@Devon Whitmore

Ⓒslytbitch.
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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Dim 20 Juin - 14:51
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Riley & Devon
«Ta colère est ce brasier dont il suffit d’attiser la flamme pour qu'elle explose.»
Tu crois vraiment que c’est le moment pour faire un peu de philosophie ? Ou alors de chercher à me faire réfléchir alors que mon cerveau est en recrudescence d’ébriété ? Selon toi, le philosophe irait chercher plus loin dans sa réflexion, sauf que tu oublies : je ne suis pas philosophe mais plein comme une huître. SALAGADOU LA MAGICABOU LA BIBIDI BOBIDI BOU, mélangez tout ça et vous aurez quoi ? Un poulet bien mariné ! J’esquisse un sourire en coin à mes pensées plus que débiles. Brefons ! Je dandine le gros sac que je suis, du moins…j’essaie ! espérant briser tes petits espoirs d’entrer dans un débat stérile. En d’autres termes : je me fous de ta gueule ! Tu ne perds pas le nord. Bien que tu aies conscience de l’ironie employée à ton égard, tu entres dans mon jeu, ruinant ainsi mes espoirs de devenir un jour une ballerine de haute renommée. Mais voilà, pris dans un tourbillon de conneries à cause de Mister Jack voilà que je mets à chantonner, d’une voix des plus faussement magnifique, la légendaire chanson d’Amel Bent…à ma sauce bien-entendu :
Je n'ai qu'une philosophie
Être accepté comme je suis
Malgré tout ce qu'on me dit
Je reste le poing levé
Pour le meilleur comme le pire
Je suis bourré mais pas martyr
J'avance le cœur léger
Mais toujours le poing levé


Toi et moi, c’est comme un match de ping-pong, chacun se renvoie la balle à tour de rôle, c’est à celui qui sera le plus inventif en matière de foutage de gueule. T’as beau être plein de ressources Riley, tu es tout de même bien loin d’égaler mon level ! Bon finalement, j’éteins le crincrin de mon téléphone pour reprendre une conversation sur une note un peu plus sérieuse. Je peste. Encore et encore à cause de ce frère que je ne me comprend plus. En fait, personne ne comprend. Il y a tellement de choses que je voulais mettre de côté, mon deuil par exemple, ou encore que Raven ayant tenté de mettre fin à ses jours parce l'idée que les choses aient changé entre nous lui est insupportable ! Comment a-t-il osé faire peser autant de culpabilité sur mes épaules ! Vous voulez que j’arrête de noyer mon désarroi dans la boisson, mais arrêtez de m’y pousser ! Vous m’entendez ? ARRETEZ !!! Je peste…encore et encore, pour finalement me prendre une gifle invisible en pleine gueule. Comment oses-tu me balancer que Raven et moi on se mérite ! Tu mériterais que je te foute une baffe dans la gueule ! Mon regard s’assombrit, je serre mes poings avec violence et tape un bon coup sur le bras du canapé avant de brailler : Ferme un peu ta gueule Riley ! T’as aucune idée de ce qui se passe ! Tu menais ta petite vie bien tranquille à Seattle ! De quel droit tu te permets de débarquer ici pour colporter ce genre de jugement, sans savoir de quoi tu parles ? Tu te prends pour qui au juste ? Si t’es juste venu me faire profiter de ton putain de sarcasme, la porte est grande ouverte ! Je te désigne alors la porte de la main, casse-toi allez ! Silence. T’attends quoi ? Barre-toi ! Va emmerder quelqu’un d’autre qui sera ébahi par ton humour à deux balles et laisse-moi me bourrer la gueule à ma guise ! ça m’évitera d’entendre ce genre de connerie !

Une carte de membre pour casser du sucre sur le dos de la famille. Aussi tentant que cela puisse être, je te réponds : Vu comment tu te payes la part du camé, j’imagine que tu dois t’en donner à cœur dans le dos de l’alcoolique ! De toi et moi, je ne veux pas payer pour être la risée de tes blagues. Curieux de savoir ce qu’il a pu se passer entre notre frère et toi, je me risque à te le demander. Raven a changé, alors peut-être que votre relation n’est plus un aussi long fleuve tranquille que jadis. Finalement, tu me réponds sans masque et cela me laisse sans voix. Quand on y réfléchit, la fratrie a quitté Seattle au compte-goutte, te laissant seul avec nos parents. Je peux comprendre ce sentiment d’abandon. Néanmoins, ta colère envers Raven m’implique moi. Il est vrai que son comportement il y a trois ans a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase du déluge qu’était devenue ma vie. La perte de Lexie et d’Andy m’ont bouleversé, et Raven a simplement envoyé le coup de grâce. Je mentirais si je disais que ce n’est pas à cause de lui que je suis parti, parce que ça l’est. Quel intérêt de rester quand on ne vous comprend plus ? Tu étais probablement le seul qui compatissais à ma souffrance, le seul qui ne m’a jamais mis des bâtons dans les roues, le seul membre sensé de cette famille. Quant à moi, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Les vaines tentatives de sauvetage de Papa et Maman, Rayden ou encore Raven ont été une porte sortie vers la rédemption. Ma rédemption. Je devais suivre mon propre chemin, avancer seul, à mon rythme, à ma manière en suivant mes propres règles.

Je te dévisage pendant un long moment, moment durant lequel tu ouvres ton cœur, où le flot de paroles que tu déverse m’inonde de ta sincérité. Je prends une profonde inspiration puis laisse échapper un long soupire : Riley…tu as toujours eu une place importante ici, dis-je en apposant ma main sur ma poitrine, et dans ceux des autres aussi. Rayden et Doyle t’aiment, et même s’il est maladroit, même s’il ne sait pas comment s’y prendre pour te le montrer, Raven aussi. Comment peux-tu penser le contraire ? Tu sais…la vie est faite d’épreuves. Certaines te réussissent. D’autres te brisent. Le temps guérit les blessures mais laisse des cicatrices. Et dans ces moments-là, la Solitude est sans doute notre seule et unique amie. Et parfois, personne n’arrive à comprendre ni à accepter la route qu’on emprunte pour remonter la pente. Malgré les choix que j’ai faits, malgré les erreurs de Raven, ça ne signifie pas que tu ne comptes pas pour nous. Je t’aime Riley, même si tu casses les couilles avec ton sarcasme, un sourire vient aussitôt poindre sur mes lèvres.

Tu bois toi ? Et avec moi en plus ! La vache ! Tu ne peux pas t’imaginer le bien fou que ça fait de ne pas se faire arracher le verre de la bouche. Ça, c’est la grande spécialité de Rav ! je marque une pause tout en entrechoquant nos verres afin de trinquer avec toi, Tu n’es certes pas un poivrot ni même un junkie, mais je parie que tu as une dépendance ! humJe fais mine de réfléchir, le sexe par exemple ! Tiens oui ! Je suis sûre que ça doit y aller, hein mon cochon ! dis-je en riant tout seul à ma propre connerie. C’est sûrement plus sain, quoique, tout dépend où tu fourres Popol ! Je reprends mon sérieux. La modération. T’as tout compris. Je pose une main sur ton épaule et te regarde dans le blanc des yeux, Je suis fier de toi. Mes erreurs auront au moins servi à quelqu’un. dis-je en te souriant avec sincérité.

De fil en aiguille dans notre conversation, à ton tour de m’envoyer bouler quand je t’avoue me sentir responsable de ce qui est arrivé à Rav. Je fronce les sourcils puis pose mon verre sur le sol : Je suis misérable si tu veux. Traite-moi de tous les noms. Mais comment expliques-tu qu’il se pique jusqu’à l’overdose au moment où je claque la porte, juste après avoir lui avoir balancé plein de saloperies à la gueule, qui n’ont été que le fruit de la vérité enfouie tout au fond de mon cœur ? Nouvelle pause, Je sais. Raven a commencé à se drogue après mon départ et d’ailleurs, je me dit que si j’étais resté, rien de tout ça ne serait arrivé. Je me serai sans doute foutu en l’air, mais au moins, Raven ne serait pas camé jusqu’à l’os ! Je reprends mon verre et m’apprête à le boire quand soudain, je repense à Sanaa. Le regard nostalgique, je soupire tristement. J’ai manqué à ma promesse. J’aurais dû…j’aurais dû l’appeler. Je mords l’intérieur de ma joue puis te tends le verre : Tiens. Je ne dois pas faire ça. Je ne dois plus faire ça. J’ai déjà tenu cinq mois. Je ne dois pas craquer à la moindre connerie de Raven…tu comprends ? Tu comprends pourquoi je ne veux plus m’occuper de lui ? C’est inutile. Désappointant. Une perte de temps et d’énergie pour en revenir constamment à la case départ. Eloigne ça de moi. S’il de plait...

Et puis, pourquoi t’es là ? Comme je te l’ai dit, tu devrais être au chevet de notre frère. Tu aurais soi-disant oublié la raison qui t’as poussé à venir ici. Riley Riley Riley…tu es incorrigible ! et tellement fier ! Je te regarde avec cette tendresse fraternelle d’antan tout en souriant d’un large sourire : Ça t’arracherait la bouche de me dire que je te manquais trop et que tu voulais d’abord voir ton vieux frère. Je suis content que tu sois là Riri. Ce qu’on lui a fait ? Je soupire, blasé. Tu voyais une autre solution dans l’immédiat ? J’ai suggéré l’idée, les autres ont suivi.

La suite qui arrive dans notre discussion est beaucoup moins drôle. Tu as voulu la vérité en version longue La voilà ! Je me doutais bien que certaines de mes décisions et certains comportements employés pour sortir notre frangin du gouffre, étaient stupides et désespérés. Mais, c’est fait maintenant et on ne pourra rien y changer ! Tu peux dire tout ce que tu veux, je mérite de t’inspirer la déception et la colère qui anime ton regard. Et hop, un peu d’ironie pour pimenter le tout. Je ne vais pas te blâmer. Tu t’en donnes à cœur joie dis donc… c’est mérité. Je suis l’aîné de cette famille de barges. Je suis sensé donner l’exemple et jusqu’ici, je suis un fiasco à moi tout seul. Je n’en suis pas fier, mais je l’assume. Je n’ai pas d’autre choix de toute manière. Que veux-tu que je te réponde ? Je suis con. Je le sais déjà. Je suis un boulet. Ce n’est pas nouveau. Tu ne m’apprends rien.

Mesure désespérée pour cas désespéré. Ma première erreur a été de tenir la promesse que je lui avais faite, celle de ne pas vous en parler. Si j’avais brisé cette loi du silence, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Je suis trop loyal, et ça m’a rendu con ! J’ai tout voulu gérer comme un grand et j’ai fait que de la merde ! Alors traite-moi de tous les noms, tourne-moi à la dérision, use de ton ironie légendaire, remets-moi dans la gueule toutes mes conneries, car la liste est longue ! tu pourras dire tout ce que tu veux, polémiquer pendant des heures entières, rien ne changera ce qui s’est passé. Néanmoins, sache que tu as bien plus de ressemblances avec Raven que tu ne le penses. Lui aussi voulait me faire enfermer dans un centre. Sauf que, pour ta gouverne Sherlock, j’ai déjà pris les devants. Tu t’en bats surement les couilles, mais je commence bientôt les alcooliques anonymes. Alors maintenant, le cas Raven n’est plus mon problème. J’ai besoin de faire un travail sur moi-même, me soigner pour mon alcoolisme, et lui, aussi triste que cela soit, il ne me fait pas avancer. Il me fait régresser et tomber dans mes travers. Je n’ai pas les épaules pour gérer sa dépendance. J’ai déjà bien à faire avec la mienne. On ne peux pas aider quelqu’un qui refuse de l’aide. Raven a aussi un gros travail à faire. Accepter qu’il est malade, qu’il a un problème, qu’il est dépendant, que c’est… je soupire, un drogué. Et tant qu’il ne le fera pas, vous n’arriverez à rien.

Soudain, tu dis une phrase qui ne cesse de tourner en boucle dans ma tête : Heureusement ou malheureusement ça implique que tôt ou tard tu retourneras vers lui. C’est déjà bien arrivé au moins une fois. Mais…que ? Quoi ? Je ne comprends pas. On dirait que…non Dev. Tu ne comprends rien. T’es bourré. T’as mal compris. Ça ne serait pas la première fois.

Qu’est-ce que tu veux dire ? Je fronce à nouveau les sourcils. Tu penses que je devrais définitivement lui tourner le dos ? C’est ça la solution pour toi ?

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MessageRe: I'd like to say that i'm sorry brother...I'm sorry - Riley & Devon écrit Mar 7 Déc - 16:18


I'D LIKE TO SAY I'M SORRY BROTHER...I'M SORRY...


And in the End All I Learned Was How to Be Strong Alone





Mon frère aîné ne me donnait aucun répit. Je ne sais pas ce qu’il avait bu ce jour là mais… je ne l’avais jamais vu faire ou dire autant de conneries dans ma vie. C’était parfois drôle, d’autres fois… traumatisants… je n’oublie pas sa tentative de danse d’aussitôt… c’était plutôt mémorable. Tu pensais peut-être gagner des points en faisant dévier la conversation avec les sottises que tu disais, mais même si je me prêtais au jeu et me permettais de tourner le tout au ridicule je ne comptais pas te laisser complètement filer. Ce n’était que partie remise mon très cher frère. Néanmoins, je prenais cher, tu me forçais à subir un supplice alors que tu te prêtais à la chanson. Au moins tu assumais que tu étais bourré, c’était déjà plus que Raven n’admettrais jamais. J’applaudissais bêtement à ta chanson. « Magnifique. »

Tu sembles avoir fait le tour de ta réserve de conneries parce que tu reprends finalement un minimum de sérieux. Et tu m’attaques sans retenu, tu me jettes ton venin à la figure et parle sans comprendre ni savoir ce que je pouvais avoir moi-même vécu depuis que les événements avaient commencé à débouler. Tu penses être le seul à avoir perdu des gens? J’aimais mon neveu et ma belle-sœur moi aussi. J’aimais mon frère qui m’a en toute pratique renié pour venir à Los Angeles. J’aimais mes frangins qui m’ont abandonné l’un après l’autre. J’ai souffert en silence la peine associée à la trahison de la femme que j’aimais, parce que cette peine, même à mes yeux ne se comparait pas à la perte que tu avais vécue. Mais est-ce que ça voulait dire pour autant que j’avais eu une petite vie tranquille? Non, mais je restais calme et docile, selon mes standards, qui ne doute de rien ne sait rien. Tu étais tellement convaincu de tes dires que étais aveugle aux obstacles que j’avais moi-même dû faire face. Mais c’était mon choix de vous protéger de mes propres expériences moins heureuses alors je ne perdrais ni patience ni sommeil sur tes dires. Je me connais mieux que quiconque et ton ignorance à mon sujet n’étais pas une surprise.

« Je ne suis pas venu pour toi. » Disais-je en haussant simplement les épaules. « Et tu sais, peut-être que tu devrais aussi essayer de vivre une petite vie tranquille… peut-être pas à Seattle mais au moins ici. » Il y avait bien un soupçon de vérité à tes dires, même si j’aurais troqué vie tranquille pour une vie normale et stable… parce que oui j’ai une vie normale et stable à Seattle et j’en suis fier. C’est quelque chose que j’ai chèrement acquis et ce malgré l’abandon de tous mes frangins et la trahison qui m’avait mis à genoux. Sans compter le soutien que j’ai offert aux parents après que vous soyez tous parti. J’ai peut-être pas trouvé le bonheur, parce que je n’ai jamais pu tourner la page complètement… comment le puis-je vous êtes tous parti… mais je me suis rapproché autant du bonheur que je le pouvais dans les circonstances. « Tu devrais essayer toi aussi… » Marmonnais-je à moi-même d’une voix à peine audible. « Je suis venu parce que Doyle m’a appelé et Raven et vous tous êtes en situation de crise. » Je ricanais. « Je ne te juge pas, et ça tu le comprendras bien assez tôt! Reconnaître les torts et faiblesses d’un autre est différent d’une condamnation, si tu ne peux pas accepter qui tu es et ce que tu fais ce n’est pas ma faute. »

Ça m’amusait de te voir t’inquiéter que je me payais ta tête dans ton dos. D’une certaine façon peut-être, d’une autre pas du tout et je pense que c’est une évidence vu les circonstances actuelles non? Je ne me gêne pas pour te le faire savoir. « Tu m’as déjà dit de me fermer la gueule et hurlé de me casser d’ici. Je ne pense pas que ce soit parce que je me suis défilé pour dire ce que je pense. Tu es un alcoolique, tu n’as jamais fini de faire ton deuil et de guérir… autant de ta famille que tu t’étais construire que de ta relation avec tes frangins… ET… tu détruis ta vie en t’attachant à la personne même dont tu prétends vouloir te séparer. » Je réitérais des choses qui me paraissaient évidente et que je n’avais pas cherché à cacher même une seule seconde. « Mais c’est là où tu en allais alors, que veux-tu que je te dise d’autre? Je fais avec, tu restes mon frère même si ça ne semble pas signifier grand-chose à tes yeux. »

Finalement, parce que tu me le demandes, je lève le voile en partie sur ce que je pense des événements entourant toi et Raven depuis le commencement, depuis le décès d’Andy et Lexie. Je t’ouvre les yeux sur certaines évidences parce que visiblement elles t’échappaient dans le moment présence. Je n’avais pas perdu ma femme, ni mon fils, mais je t’avais perdu toi et tous les autres et j’avais tenu le fort avec les parents parce que quelqu’un le devait. Je t’explique pourquoi je blâme Raven pour la façon dont les choses se sont déroulées alors que selon moi les choses auraient pu se passer tellement mieux. Je soupire, exaspéré, puis je ricane. J’ai une place importante juste là, dans ton cœur? Je ne suis plus un enfant Devon. Je ne l’étais pas non plus quand tu étais parti. Je te laisse malgré tout terminé, mais mon idée est déjà faite dans ma tête et dès que tu as terminé je donne ma réplique. « Et pourtant, lorsque ça comptait, lorsqu’on avait le plus besoin les uns des autres, moi j’étais là et vous, vous vous êtes tous défilés. Tu es peut-être trop bourré pour te le rappeler Devon, mais lorsque tu étais prêt à partir pour Los Angeles et nous laisser derrière à Seattle je t’ai confronté une dernière fois et je t’ai demandé de rester… non… je t’ai supplié de ne pas m’abandonner… nous abandonner. Je t’ai dit ce que tu représentais pour moi et ça n’a pas suffi pour remettre la balance au beau fixe. Tu as fait ton choix Devon, tu as choisi de m’abandonner et de ne plus continuer notre relation. Tu t’es défilé parce que c’était trop difficile, je le conçois, mais n’essaie pas de réécrire l’histoire comme si ça ne s’était jamais passé. »

On partage un verre, et ça te surprend. Pourtant j’étais bien clair, je ne suis pas ici pour te juger ou te traiter comme un enfant. T’es un adulte et tu veux boire? Alors buvons! J’aime bien prendre un verre de temps à autres, d’ailleurs je te le dis bien. Boire pour moi n’a jamais été un problème et ne le saura probablement jamais. Je le fais occasionnellement et c’est tout. « Raven est un moralisateur, mais il ne sait pas comment s’y prendre de toute façon. Sa spécialité c’est de tout gâcher et de refuser d’entendre les autres. » On entrechoque nos verres et on trinque. Tu sembles convaincu que j’ai une dépendance… et ta théorie m’exaspère.. on voit bien que t’es bourré. Heureusement, on n’est pas en public, parce que j’aurais la honte. « On fait aller. » Répondais-je sans plus d’élaboration. Tu poses ta main sur ton épaule et me fixe droit dans les yeux avant de me dire que tu es fier de moi et que tes erreurs n’auront pas été en vains. J’avale difficilement ma salive et je me sens nerveux. J’ai l’impression d’être ramené dans le passé, d’être une version plus jeune de moi-même qui cherchais encore l’approbation de son vénérable aîné. Mais je me secoue, je ne suis plus ce jeune, je suis moi, et je suis un adulte responsable qui n’a plus besoin de personne parce que les personnes dont on s’entoure risque de nous abandonner ou se retourner contre nous tôt ou tard. « Merci. » Répondais-je timidement.

L’alcool te dénoue la langue et tu te vides le sac sans te gêner au sujet de toute sorte de choses. Tu t’échappes même peut-être un peu plus que tu ne le pensais alors que tu me dis avoir essayé d’en finir. Chose que je ne peux pas ignorer, et on s’engueule un peu à ce sujet. Tu veux voir les choses à ta façon comme toujours, et ça me gave. « Je n’ai pas besoin d’expliqué, tout n’a pas toujours de raison simple, logique et évidente. Raven a bien assez de problèmes sans qu’on essaie de te transformer dans la source originale de chacun d’entre eux. C’est trop facile. » Et ça ne me surprend pas de toi. « Si ce n’avait pas été toi, ça aurait été autre chose. On ne devient pas un camé en 1 jour à cause d’un seul événement… pareil pour alcoolique. » Et je le pensais. Oui, il y avait peut-être un événement catalyseur, mais il ne faisait que révéler des aspects de vous et votre caractère enfouis. Vous n’êtes pas les seuls à avoir perdus des proches, et pas tous ceux qui ont vécu des événements similaires sont des camés ou des alcooliques. Alors arrêtez les excuses un peu!

Tu me demandes alors j’exécute, je prends ton verre et le vide and le levier, puis je reviens vers toi. « Bien sûr que tu me manques, mais j’ai bien dû apprendre à faire sans votre présence. Vous avez fait vos choix et la vie se doit de continuer. L’idée d’en terminer ne m’a jamais effleuré l’esprit. Je confronte les choses. » Vous faire face à toi, Raven et tous les autres ne me faisaient pas peur. « Je ne peux pas me mettre à votre place, je n’étais pas là, je n’ai aucune idée de ce que j’aurais fait. »


Je te demande de tout me dire ce qui est arrivé depuis le temps entre toi et Raven et tout ça. Et tu te lances dans une longue et laborieuse explication. J’essaie de suivre de mon mieux. J’essaie de prendre sur moi et de ne pas assumer que vous avez mon gros bon sens, j’essaie de ne pas penser à toutes les avenues que vous auriez pu prendre… mais ta bêtise dépasse les bornes. Et je ne peux pas contenir ma rage, mon ironie, mon sarcasme, ce que vous voulez. Vous étiez allez trop loin. J’ai envie de te sauter au cou et t’étrangler lorsque tu te permets de me comparer à Raven comme si nous étions les mêmes! Non mais tu es dingue!? C’est comme si tout le reste avait été mis de côté.

« Ne me compare pas à Raven. Jamais. Tu m’entends? » Disais-je d’un ton neutre et froid comme l’antarctique. « Très bien, laisse-moi le prendre en charge alors. Il a besoin de quelqu’un qui ne lui fera pas d’excuses et lui dira les choses telles qu’elles sont. » C’est vrai, il avait été suicidaire, mais j’étais assez habile pour jongler avec tout ça. ! « Tu ne peux pas l’aider de toute façon, parce que tu penses que c’est de ta faute. »

J’ai dit quelque chose qui semble te bloquer. Tu ne peux pas l’avaler, le digérer, alors tu fronces les sourcils et me confronte. Et moi je ne me défile pas. « Je pense que ni l’un, ni l’autre, n’irez mieux tant et aussi longtemps que vos vies sont entremêlés. Tu ne peux pas l’aider et lui ne peut pas t’aider. Vous devez aller mieux avant de pouvoir aider l’autre et ça, je le constate très bien encore aujourd’hui, est loin d’être gagné d’avance. » C’est comme jouer à un jeu vidéo en difficulté légendaire alors que vous ne passez pas le premier niveau en difficulté normale pour commencer… ça ne fait aucun sens. « Il n’y a pas que vous deux… Laissez donc Doyle, Rayden… même moi… faire leur part. »


@Devon Whitmore

Ⓒslytbitch.
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