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 L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon 

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MessageL'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Jeu 10 Juin - 23:01


Un nuage de poussière effacera tout sur son passage. Seront effacés les mots un peu trop brutaux, seront effacés les coups de poing contre l'étau d'une chambre close, seront effacées les averses salées et les sillons sur les joues creusés, seront effacées les supplications restées sans réponses, seront effacées les questions restées bloquées en travers de la trachée. Un nuage de poussière effacera tout sur son passage.

Je monte en voiture et accélère, pour le plaisir de faire hurler le moteur, pour le soulagement de la sentir démarrer au quart de tour, pour le besoin de voir le décor s'arracher de mon champ de vision. J'ai appelé le commissariat, ils ne savent pas me dire où il se trouve mais ont précisé qu'il n'aura probablement pas de réseau. Alors je le sais. Je sais où il se trouve, parce qu'on avait l'habitude de s'y rendre avant que le ton ne s'envole et que les mots ne dépassent la pensée. Tout s'est passé trop vite, tout s'est accéléré jusqu'au point final, je voulais arrêter cette course infernale, retenir mes mots et effacer les siens. M'enfuir vite et loin, et je me suis finalement retrouvé enfermé avec moi-même. Je monte le son, mon pied écrase l'accélérateur alors que le véhicule passe à côté des autres sans soin ni prudence. Je me suis souvent demandé ce qu'il se passerait quand je pourrai enfin disposer de ma propre vie, et souvent, il y avait une sorte de trou noir, d'incertitude. Maintenant, ayant usé ma voix sur les répondeurs de mes frères et sœur, je sais ce qui j'ai envie de dire. Je sais ce que j'ai besoin de dire.

Un nuage de poussière effacera tout sur son passage. Seront effacés les mots un peu trop brutaux, seront effacés les coups de poing contre l'étau d'une chambre close, seront effacées les averses salées et les sillons sur les joues creusés, seront effacées les supplications restées sans réponses, seront effacées les questions restées bloquées en travers de la trachée. Un nuage de poussière effacera tout sur son passage.

Autour du lac, c'est une terre tassée, qui dessine un écran de terre dans les airs, quand mes freins annoncent mon arrivée. Je retire les clefs après avoir coupé le moteur et les fourre nerveusement dans ma poche. Je suis arrivé presque directement, j'ai simplement pris une bière avant de sauter dans la voiture, je ne sais pas dans quel état je me trouve, mon cœur bat la chamade. Mon pas est décidé et mon visage fermé. Je pensais que je serai malheureux, terriblement malheureux face à lui, et finalement la rage est montée si vite que je crois que tous mes sentiments s'alimentent entre eux. Mes muscles se crispent tous alors que mon poing se serre. Je marche de plus en plus vite, les quelques mètres qui séparent la voiture de Devon me paraisse être une distance incroyablement longue, qui m'épuise, qui m'use, qui exacerbe tout ce qui me porte jusqu'ici. Quand je suis assez près pour qu'il m'entende, je desserre les lèvres. Mais ce ne sont pas les mots qui viennent se poster au bout de mes lèvres tremblantes, ce sont les larmes qui montent la garde sur mes pupilles sans pour autant se lancer dans le combat.

▬ Salaud ! Espèce de salaud ! Mon visage se retrouve déformé par la peine et mon poing décolle, parce qu'à cet instant, j'ai simplement envie de lui faire mal. Je veux que toute la peine, toute l'amertume, toute la trahison, il les ressente toutes ! Je veux qu'elles percutent sa gueule d'hypocrite, de faux-frère et qu'elles lui fassent mal. Sale enfoiré !

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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Sam 12 Juin - 1:00
This is the end
Raven & Devon
«De l’amour à la haine, il n’y a qu’un tout petit pas.»
Assis seul sur ce vieux ponton, les yeux rivés vers l’horizon, mon esprit dérive au loin vers de vieux souvenirs, car désormais c’est tout ce qu’il me reste de notre dite heureuse famille. Ce fossé n’a guère cessé de se creuser avec les années. Endeuillé, incompris, esseulé, j’ai mené ma barque loin de la guerre fraternelle. On dit que la famille est là où la vie commence et où l’amour ne s’arrête jamais. Drôle de citation pas vrai ? L’un me déteste. Entre l’amour et la haine, il y a bien un petit pas. Et les autres… ? ah les autres !  On en parle d’eux ? On se ne comprend pas. On ne se comprend plus et tout ça…et bien tout ça…me blase au plus haut point.

Assis seul sur ce vieux ponton, les yeux rivés vers l’horizon, mon esprit repense à cette femme qui s’enracine dans mes pensées. Je ne veux pas l’admettre. Je ne l’admettrai sûrement jamais. Je ne veux pas l’admettre. Pourquoi faire ? Je brise tout ce que je touche. Mais cette tentation nouvelle, à l’encontre de tous mes principes…Je dois fuir. Fuir loin. Très loin. Et pourtant, je ne veux pas. Je ne peux pas. Elle est spéciale. Elle me comprend. Elle me soutient. Elle m’accepte. Elle me fait me sentir bien. Et surtout, elle ne me juge pas.

Assis seul sur ce vieux ponton, les yeux rivés vers l’horizon, mon esprit se torture au souvenir de cette putain d’overdose, aux mots qui ont résonné entre les quatre murs de l’appartement, assassins, ballotés d’une bouche à l’autre, détenteurs de lourdes et tristes vérités qu’un cœur trop fragile ne peut guère supporter.

Brusquement tes bruits de pas décidés foncent sur moi. Tu me cherchais ? Et puis ta voix déchire le calme plat. Je me relève très vite. Rav…mais ? Qu’est-ce que ? bordel !!!! qu’est-ce que tu fous là ?! Je fais aussitôt volte-face, essuyant une bonne insulte que tu t’empresses d’aboyer avec hargne. Putain Raven…T’as une sale gueule. T’es cerné. Tu t’es encore camé c’est ça ? Tu chiales ou tu rages ? Non parce que, je n’arrive même pas à faire la différence. Tu ferais presque flipper…un gamin de maternelle sûrement. Tu crois m’impressionner en braillant comme un pitbull ? C’est quoi ton problème ? On dirait que tu sors de l’asile, mais à en juger par ton état d’hystérie, je dirais que tu t’es tiré du centre. Comment t’as fait ? Pourquoi t’es venu ? Et pourquoi ici ? tu me cherchais visiblement. Et qu’est-ce que tu me veux ?

Je ne tarde pas à le savoir car tu m’envoies ton poing en pleine poire. Tu ne lésines pas sur le coup. La trempe que tu m’avais assénée il y a trois ans Seattle me parait une douce caresse aujourd’hui. Enfoiré ? Moi ? Que tu me balances à la gueule. La brutalité de ton geste me prend au dépourvu. J’en perds l’équilibre, vacille avant de tomber dans le canal comme une merde. Pendant une fraction de seconde, tout au fond de l’eau, j’en perds tous mes repères. Je suis vulnérable. La flotte me pique les yeux puis s’engouffre dans mes narines. Je parviens à remonter à la surface, toutefois en buvant la tasse et en manquant de m’étouffer. Le visage enfin émergé, j’essaie de respirer mais je n’y arrive pas. Je regagne le bord, remonte sur la terre ferme, j’ai besoin de reprendre mes esprits. Enfin debout sur mes deux pieds, mains cramponnées à mes cuisses, je tousse à plusieurs reprises pour recracher l’eau qui avait inondé mes voies respiratoires. Quelques instants plus tard, seule ma respiration haletante brise le silence entre nous. Je lève les yeux pour croiser ta sale petite gueule. Mon regard passe de la détresse à une sévérité sans limite. La colère enflamme le blanc de mes yeux et le trou de mes narines se dilate sous l’effet de l’air qui circule. Mon sang bouillonne. Je serre les poings et les dents avant de me jeter sur toi pour te foutre à terre. Mes mains glissent sur ta gorge sans néanmoins l’enserrer, puis bifurquent sur ton tee-shirt que j’empoigne fermement. Je te tire contre moi, presse mon front contre le tien et te regarde furieux. Aucun mot ne sort de ma bouche. En revanche, je recule légèrement mon visage pour t’envoyer mon poing dans ta gueule. Une fois. Deux fois. Trois fois. Silence. Je me relève, te laissant gire sur le sol.

C’EST QUOI TON PROBLEME !!!!!!! hurlai-je, QU’EST-CE QUE TU ME VEUX PUTAIN ? le ton de ma voix redescend légèrement. Donc quoi ? T’as envie de te battre ? Pas de problème ! moi aussi je peux jouer à ce jeu-là ! En revanche, on sait tous les deux comment ça va se finir ! Je marque une pause.

T’as de la chance d’être un Whitmore, parce que sinon je t’aurais cassé la gueule ! Je marque une grande pause dans un silence de plomb. Comment t'es sorti ? demandai-je sèchement.

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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Sam 12 Juin - 2:09


Il fait un pas en arrière, surpris par le coup, un second et tombe à l'eau. Mon poing ne parvient pas à se relâcher et je sens mon corps entier être pris de tremblements, je me sens sur le point d'exploser en une infinité de fragments, ça me terrifie. T'es tombé dans un simple plouf, sans avoir le temps de demander qui ou quoi et j'attends là, prêt à en découdre avec toi. Ne crois pas que c'est là tout ce que j'ai à te dire, c'est à peine une introduction. J'ai tellement sur le cœur, tellement au bout des lèvres que tout s'écrase et manque de me faire vomir. J'entrouvre enfin les lèvres et reprends une longue respiration, quittant moi-même l'apnée dans laquelle il doit être à cet instant. Dans un coin de ma tête, je compte les secondes sans savoir si je suis même capable de plonger pour le sortir de la flotte s'il ne juge pas bon de remonter lui-même. Mes jambes sont cotonneuses, mon souffle est court et ma cœur bat la chamade. Il se fracasse dans sa prison de chair, claque de partout et c'est douloureux. Je ferme les yeux à peine deux secondes.

Quand tu remontes, je fais d'abord un pas en arrière, puis un autre en avant, ne sachant pas comment te prendre. J'avais besoin de toi, et tu m'as broyé. Mes poings se serrent à nouveau, pour me donner plus de contenance sans doute : « Redresse-toi !» Mes veines sont brûlantes, tout mon corps transpire excessivement, rien ne va, là-dedans. Je t'entends à peine tousser, ça bourdonne dans mes oreilles. Mon corps se tord en deux quand ma voix s'expatrie dans un hurlement contre toi : «RELÈVE-TOI !» Je me déplace sur le côté, encore, encore, de l'autre côté, ne supportant pas cette attente, ne supportant pas d'être cloué à cet endroit, attaché à cet emplacement face à toi, qui m'a brisé ! Alors relève-toi ! Ma voix est cassée, mes mots sont douloureux. Ceux qui tournent dans ma tête depuis des semaines, que je sais pas encore comment te servir dans l'ordre. C'est trop douloureux. Tu étais celui en qui j'avais confiance ! Mes mains s'ouvrent, passent contre mon crâne, je suis perdu. Je suis en train de me noyer, en même temps que tu craches, tu le vois pas ? T'es devenu si aveugle ? C'est l'alcool qui a brûlé ta clairvoyance ? Tu vois ce que TU es devenu ? Ton regard enragé croise le mien, la seconde suivante te voilà me repoussant en arrière.

Mon corps tombe sans résistance. Quand tu viens contre moi, que tes mains touchent ma gorge, les miennes essaient de te repousser et soudain, le flot des insultes déborde dans une vague mal contrôlée, mal articulée
«Putain d'enfoiré ! T'es un enfoiré !» Alors que ton front touche le mien, ça me fait mal. Parce que ce geste, c'était notre communion, et maintenant ça me fait mal. C'est une brûlure que je ressens dans la cage thoracique. Si j'ai pas ressenti les effets de manque suite à l'arrêt de Kétamine, ceux qui ont accompagné la tentative de sevrage de cocaïne ont été pénibles. Tout est tombé en morceau, autant mon corps que mon esprit. J'entendais des fracas, et des pans entiers s'écrasaient au sol. Et je vous voyais vous tous, responsables de cette situation !

Premier coup. Ma joue caresse la poussière, et mon regard repart sur lui, chargé de la même colère. Seconde coup. Ma pommette est douloureuse, mon souffle se coupe, j'ai mal à la poitrine. Troisième coup. Il règne un goût métallique dans ma bouche, qui passe contre mes dents et ma langue, mon nez libère une ligne écarlate qui passe sur mon visage. Les mois passés au Mexique m'ont esquinté les narines, l'air de rien, chose que j'avais évitée jusqu'alors. Il se relève, il me faut quelques secondes pour réaliser, passer la main sur mon visage. Je me mets d'abord sur le côté, alors que tu commences à brailler.

▬ C’EST QUOI TON PROBLEME !!!!!!! QU’EST-CE QUE TU ME VEUX PUTAIN ?
▬ C'est toi...
▬ Donc quoi ? T’as envie de te battre ? Pas de problème ! moi aussi je peux jouer à ce jeu-là ! En revanche, on sait tous les deux comment ça va se finir !

Je passe la main sur mon visage, sous mon nez, sous mes yeux. Je me remets péniblement debout. Je suis un fantôme, ces dernières semaines ont été un calvaire pour moi. Heureusement, je suis sorti à temps. Ils commençaient à me faire croire que ça n'allait pas. Mais ce n'est pas moi le problème, ça ne l'a jamais été. Mes mains tremblent, je regarde des gouttes d'eau t'abandonner pour aller se jeter au sol.

▬ T’as de la chance d’être un Whitmore, parce que sinon je t’aurais terminé ! Comment t'es sorti ?
▬ Mais tu... PUTAIN TU RÉALISES MÊME PAS ? Je suis abasourdi, comment il peut ne pas comprendre à ce point ? J'écarte les bras, me désignant tout entier sous son regard. Tu m'as trahi, tu m'as brisé, Devon ! J'avais confiance en toi ! Je suis pas un Whitmore, vous êtes qu'une belle bande de salopards ! Enfoirés de merde ! Tu.. tu m'as... les mots me manquent, je porte une main à ma cage thoracique et crache une traînée de sang entre nous. Tu m'as fait enfermer, comme un de tes putain de criminels ! Comment je suis sorti ? COMMENT JE SUIS SORTI ? MAIS VA TE FAIRE FOUTRE ! Et je repars sur lui, l'élan de colère guidant mon corps sans réellement la force d'avoir le dessus, mais peu importe. Vraiment, peu importe maintenant...
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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Dim 13 Juin - 0:39
This is the end
Raven & Devon
«De l’amour à la haine, il n’y a qu’un tout petit pas.»
Une chose est sûre, je ne m’attendais pas à te voir débouler ici pour brailler comme un hystérique surtout que t’es sensé être en cure. Tu n’hésites pas une seule seconde pour m’en coller une et à cause de toi, je suis trempé. Quant à moi, je t’en retourne trois d’affilée. J’espère que tu as mal ! ça t’apprendra à vouloir jouer les bonhommes avec moi. Sérieux tu t’es vu ? On dirait que tu sors de l’asile psychiatrique ! Tu dégueules un flot de paroles : encore et toujours cette même rengaine, ce même disque qui ne cesse de tourner en boucle depuis deux ans. Tu radotes ! Je plisse les yeux et fronce les sourcils : C’est moi qui t’ai trahi ? Je t’ai sauvé la vie PAUVRE CON ! Puis, laisse-moi te rafraichir un peu la mémoire. Il y a un an quand j’ai déboulé chez toi les pupilles aussi dilatés que le trou de bal d’un éléphant pour te faire réagir, je me suis dit que peut-être tu finirais par comprendre, mais au lieu de ça, t’as continué à prendre cette merde. J’aurais pu crever que ça n’aurait rien changé pour toi. Je marque une pause et le silence est lourd et palpable, Pour moi tout est clair. T’as choisi. T’as choisi la coke à ta famille. C’est toi qui m’as trahi, qui m’a laissé tomber. Et pour quoi ? De la poudre ! Après, c’est toi qui parle de confiance !  

Remettons les choses dans leur contexte. Tu m’accuses d’être le grand manitou qui tire les ficelles. Tss ! je crois Raven, que tu n’as toujours pas compris ce qui se passe. Laisse-moi te rafraichir un peu la mémoire !

JE t’ai fait enfermer ? C’est facile de tout me mettre sur le dos. J’ai une mauvaise nouvelle pour toi. Remercie aussi les autres ! Je pince les lèvres avec violence pour contenir la rage qui bouillonne à l’intérieur. Je parviens tout de même à garder le contrôle. Tu na va pas aimer ce qui va suivre, mais je te l’ai dit, j’ai cessé de me battre pour toi. Tu me détestes et tu ne veux plus me voir. T’as été claire la dernière fois.

Pendant un an et demi je t’ai couvert auprès de tout le monde. J’ai essayé de t’aider, de te comprendre, mais tu t’es contenté de faire l’autruche et de m’envoyer bouler. Et tu l’as dit toi-même, tu n’as pas de leçon à recevoir d’un alcoolique ! tu m’as craché toute ta haine à la gueule, tu m’as demandé de me casser et de te foutre la paix, et quand je m’y attèle, tu me joues ton grand numéro de suicidaire ! Tu me blases Raven. Je suis fatigué. Tu es allé trop loin la dernière fois. Je me suis rendu à l’évidence, je ne suis plus ton héro d’enfance. Riley a raison. On est toxique l’un pour l’autre. On ne peut plus continuer comme ça. Alors je rends les armes et je lâche l’affaire. Rayden et les autres sauront mieux prendre soin de toi que je ne le ferais. Tu réalises que je n’avais plus touché une seule goutte d’alcool depuis des mois et à cause de toi et ton numéro, j’ai replongé. Tu me tires vers le bas Raven. J’ai failli avoir ta mort sur la conscience merde ! j’ai déjà celle de Lexie et Andy ! Contrairement à toi, j’admets avoir un problème et je veux m’en sortir. Je fais le nécessaire pour. Je veux avancer. Nouvelle pause. Toi, tu t’es fait enfermer parce que t’es un putain de camé ! t’assumes rien et tu contrôles mon cul ! T’as failli crever et tu t’en branles ! T’es un danger pour toi-même.

Tu reviens à la charge et fonçant à nouveau droit sur moi, insistant bien sur le fait d’aller me faire foutre. Je te choppe à nouveau par le col puis nous fait tourner pour te plaquer contre un arbre. Je rapproche mon visage du tien puis esquisse un sourire des plus narquois : Tu peux me cogner autant que tu veux, ça ne changera rien. Mais je te conseille de très vite arrêter !

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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Dim 13 Juin - 1:19


▬ C’est moi qui t’ai trahi ? Je t’ai sauvé la vie PAUVRE CON ! Puis, laisse-moi te rafraichir un peu la mémoire. Il y a un an quand j’ai déboulé chez toi les pupilles aussi dilatés que le trou de bal d’un éléphant pour te faire réagir. Je me suis dit que peut-être tu finirais par comprendre, mais au lieu de ça, t’as continué à prendre cette merde. J’aurais pu crever que ça n’aurait rien changé pour toi.

Pour faire ça, t'aurais mieux fait de rester immobile, les bras ballants, immobile, le regard ailleurs, immobile, bête et indifférent. Je n'aime pas le chantage, qu'on me force la main, qu'on me prenne en otage. Ce n'est pas comme ça que ça aurait dû se passer. Je sens une larme de sang passer sous mon nez à nouveau, je la dégage d'un mouvement de bras maladroit. Je tends l'index dans sa direction, les mots sont silencieux mais invisibles, tu comprends la menace. Ne dis pas ça, ne dis jamais ça. N'ose pas penser ça, je t'en supplie ! Je me mettrai à genoux, je t'en supplie. Enfin, ne suis-je pas déjà à genoux ?

▬ Pour moi tout est clair. T’as choisi. T’as choisi la coke à ta famille. C’est toi qui m’as trahi, qui m’a laissé tomber. Et pour quoi ? De la poudre ! Après, c’est toi qui parles de confiance !
▬ Abruti ! Espèce d'abruti ! Tu crois vraiment que c'était mon choix ? Tu crois que j'ai pu choisir ? Tu crois que VOUS m'avez laissé le choix ? Ma voix se brise à nouveau, j'ai chaud, on m'étrangle.  Mes poumons se remplissent douloureusement. Se vident péniblement. Je pose la main sur ma cage thoracique, une fois encore. J'ai perdu du poids, de la masse comme du muscle, à force de gerber et attendre que le temps finisse par s'arrêter. Pas beaucoup, mais assez pour avoir la sensation d'être perdu dans ma veste. Non, j'ai tort ! J'avais le choix, je serai pas la victime d'un truc dégueulasse. Je suis pas comme Devon. Je refuse d'être comme Devon, celui qui se fait bouffer.

▬ Je t’ai fait enfermé ? C’est facile de tout me mettre sur le dos. J’ai une mauvaise nouvelle pour toi. Remercie aussi les autres !
▬ J'avais confiance en toi ! T'étais celui qui me protèges, t'étais comme un frère jumeau pour moi, t'étais tout pour moi, Devon ! Silence. Mais, Devon ! Je passe les doigts sous mes yeux, sous mes joues trempées. J'étais pas un criminel, j'ai rien fait, Devon ! J'ai tué personne, j'ai rien fait ! Je renifle, mon regard le supplie, l'implore de comprendre. Mes mots s'écrasent sur la forteresse de son regard. Je fais un pas en arrière, mes lèvres sont sèches. Je balance la tête vers l'arrière. J'aurais dû rester au Mexique, j'aurais simplement disparu, on n'aurait pas su. On m'aurait imaginé à droite, à gauche. Vivant et serein dans l'imagination fertile des uns et des autres.

▬ Pendant un an et demi je t’ai couvert auprès de tout le monde. J’ai essayé de t’aider, de te comprendre, mais tu t’es contenté de faire l’autruche et de m’envoyer bouler. Et tu l’as dit toi-même, tu n’as pas de leçon à recevoir d’un alcoolique ! tu m’as craché toute ta haine à la gueule, tu m’as demandé de me casser et de te foutre la paix, et quand je m’y atèle, tu me joues ton grand numéro de suicidaire ! Tu me blases Raven. Je suis fatigué. Tu es allé trop loin la dernière fois. Je me suis rendu à l’évidence, je ne suis plus ton héro d’enfance. Riley a raison. On est toxique l’un pour l’autre. On ne peut plus continuer comme ça. Alors je rends les armes et je lâche l’affaire. Rayden et les autres sauront mieux prendre soin de toi que je ne le ferais. Tu réalises que je n’avais plus touché une seule goutte d’alcool depuis des mois et à cause de toi et ton comportement de merde, j’ai replongé. Tu me tires vers le bas Raven. J’ai failli avoir ta mort sur la conscience merde ! j’ai déjà celle de Lexie et Andy ! Contrairement à toi, j’admets avoir un problème et je veux m’en sortir. Je fais le nécessaire pour. Je veux avancer.

Tu me tires vers le bas Raven. Ma mâchoire se serre fort. Alors c'est comme ça ? La bonne solution est probablement celle que tu as choisie alors, n'est-ce pas ? C'est ce que tu veux ? Je n'ai pas besoin qu'on prenne soin de moi ! C'est trop tard, c'est terminé ! Te fatigue pas, tu as raison. Laisse parler les autres, tu as raison. Ferme-la, tu as raison. Je t'ai vraiment aimé, bien au-delà de tout ce que tu vaux aujourd'hui. Je t'ai aimé à la folie, tu as raison : tu étais mon héro. Et maintenant, quoi ? Je ne sais pas... Oui, Riley a raison alors, on s'empoisonne.

▬ Toi, tu t’es fait enfermer parce que t’es un putain de camé ! t’assumes rien et tu contrôles mon cul ! T’as failli crever et tu t’en branles ! T’es un danger pour toi-même.
▬ Alors tu comprends pas ... ? Je voulais juste un peu de paix !

Tu saisis mon maillot, je sens mon dos se taper contre un tronc. Mes mains se posent contre tes épaules, pour essayer de te repousser ou au moins te maintenir à distance.

▬ Tu peux me cogner autant de fois que tu veux, ça ne changera rien. Mais je te conseille de très vite arrêter !
▬ Tu sais quand j'ai raté ma première compet de boxe, tu sais quand ? TU SAIS QUAND ? Quand maman m'a appelé parce qu'elle était sortie et elle s'était paumée, elle était complètement paumée sans toi, elle avait peur et tu lui manquais, comme Lexie et Andy ! Prenant une longue inspiration, je réunis un long filet de salive mêlée au sang qui coule sur ma bouche et le crache au visage de Devon, le faisant ainsi perdre son attache au moins quelques secondes. Je le repousse et lui hurle plus fort encore : Qui imitait la signature de maman sur les bulletins de Doyle ? Qui empêchait papa de câbler quand Riley faisait n'importe quoi ? Quand tu me racontais que tu voulais mourir, tu crois pas que j'étais mort de peur ? que j'angoissais dans mon lit, toutes les nuits ? Laisse tomber ! Je me suis jamais autant détesté, félicitations Devon ! Bravo à vous, beau sauvetage !

Je crache une fois à nouveau, sur le sol cette fois. Je plonge ma main tremblante dans ma poche, récupère mes clefs qui chantent en s’entrechoquant entre mes doigts et fais volte-face. Je me tire d'ici...
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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Mer 16 Juin - 14:55
This is the end
Raven & Devon
«De l’amour à la haine, il n’y a qu’un tout petit pas.»
Maintenant tu daignes me parler de choix ? Tu n’es pas sérieux ? Tu te fous de ma gueule hein ? comme si on t’avait foutu le couteau sous la gorge pour te défoncer les fosses nasales ! Arrête un peu tu veux ! On a tous le choix Raven. La vie est faite de choix. C’est ce qui pimente justement ton existence. On est maître de notre destin. Notre route est plus ou moins semée d’embûches, tout dépend alors du chemin que tu as choisi de prendre. T’as choisi la facilité Raven et ça, t’es pas foutu de le reconnaître ni même de l’assumer ! c’est ce qui fait la différence entre toi et moi. Alors certes, j’ai choisi la facilité pour fuir mon fardeau, trop lourd pour mes épaules, mais, depuis que tu t’es tiré au Mexique, j’ai choisi de me battre. Pas pour toi. Pas pour Rayden, ni Doyle, Riley ou encore les parents. Mais pour moi. Alors ne viens pas me bassiner les oreilles avec ton Je n’avais pas le choix. C’est une putain d’excuse !

Arrête de me blâmer, la décision a été unanime, d’autant plus que je suis sûrement celui qui est le moins impliqué dans cette histoire. J’ai décidé de léguer les rênes à Rayden, qui saura certainement mieux gérer que moi. Toutes les fois où j’ai essayé, ça n’a été qu’embrouilles sur embrouilles jusqu’à cette putain d’overdose. Tu ne comprendras certainement pas ma décision, je le sais d’avance, cela fait des années qu’on ne se comprends plus toi et moi, que le dialogue est rompu et que ma foi, guidé par ce mince espoir que les chose changent, je fais un pas vers toi, tu en fais quinze à la douzaine en arrière. Mon sang commence à bouillonner, surtout quand tu parles de confiance. Je resserre les poings, fripant d’avantage ton tee-shirt et me laisse emporter par la colère qui résonne de plus bel.

T’avais confiance ! hurlai-je furieux, c’est pour ça que tu me surveillais et me suivais dans les bars pour m’ôter le verre de la bouche ! Pour ça que tu as demandé à Carrie un moyen de m’envoyer dans un centre ? Et après tu viens me parler de confiance ! L’hôpital qui se fout de la charité ! Putain…tu ne vois pas que j’ai tout fait pour te préserver de ça justement ? T’éviter de tomber aussi bas que je l’ai été ? Le plus triste dans cette histoire, c’est que tu vois ça comme une punition. T’as rien compris en fait. T’es à côté de la plaque ! je hausse les épaules, dépité par le mur que j’ai en face de moi. Je tente une dernière fois de t’ouvrir les yeux et je n’ai aucune honte à t’avouer que je baisse les bras. Quel est l’intérêt de se battre en vain ? Je t’aime Raven, mais je ne peux plus. Je suis fatigué de me battre avec toi pour en revenir toujours à la case départ.

Je fronce les sourcils : Tu penses vraiment que je ne comprends pas ? Moi ? Le mec rongé par la culpabilité, qui avait ce besoin maladif de picoler pour trouver un peu de répit ? Franchement ? Puis voilà que tu me refous dans la gueule la plupart des choses que tu as dû gérer à cause moi, comme les états d’âme de nos parents. Les responsabilités sont tombées sur toi comme le menhir d’Obélix sur la tronche des romains. Tu me craches à la gueule. C'est du propre ! Les gouttelettes de ton sang giclent par centaines et s’écrasent contre mon visage. Je laisse échapper un énorme sourire à la fois narquois et provocateur : De mieux en mieux ! ironisai-je.

Tu me repousses avec violence et je finis par lâcher le col de ta chemise. Tu te mets ensuite à brailler encore et encore, insistant la plupart des lourdes responsabilités que tu as dû endosser après mon départ de Seattle. Sérieusement ? tu ne veux pas changer de disque ? Depuis deux ans, tu chantes encore et toujours le même refrain. C’est bon j’ai capté, je ne suis pas débile ! J’esquisse un nouveau sourire burlesque : Maintenant tu sais ce que ça fait de gérer cette famille ! Et compte tenu de l’état dans lequel j’étais, tu sais aussi bien que moi que c’était impossible. Le seul ! ajoutai-je en levant mon index, Je dis bien le seul qui ne m’a pas pointé du doigt quand je picolais c’était Riley ! Pas un discours moralisateur de merde tandis que vous, vous me foutiez la pression et m’aduliez de votre égoïsme pour retrouver le parfait petit Devon, le pilier de cette soi-disant famille ! Mais réveillez-vous putain ! Le pilier s’est effondré, il n’en reste plus que des catacombes aujourd’hui ! Je ne pourrais jamais être celui que j’étais avant. Je suis quelqu’un d’autre. Sois tu m’acceptes avec mes failles, soit tu m’oublies. C’est pour ça que je ne t'ai pas couru après quand tu t’es tiré au Mexique. Parce que je savais très bien ce que c’était de vouloir prendre de la distance avec la famille, même si au fond, je savais que tu devais probablement t’en donner à cœur joie avec la coke. Et toi, tu imagines l’état dans lequel j’étais quand je t’ai retrouvé devant ton corps inanimé ? Imagine cette putain de culpabilité qui n’a eu de cesse de me ronger à l’idée que mes mots t’aient poussé à l’overdose ? Je sais mieux que quiconque ce que tu traverses mais ne me blâme pas pour tes erreurs, pour tes choix ni même parce que tu te détestes…ou que tu me détestes… ne me dis pas le contraire, tu l’as dit toi-même, nous étions tel des jumeaux, tu as conjugué ta phrase au passé. Tout ça désormais ne demeure que poussières et cendres.

Ton monologue clos, tu souilles une nouvelle fois le sol avant de clamer haut et fort vouloir te barrer. Comme c’est étonnant ! ça en devient presque risible ! Tu es semblable aux pokemon sauvages quand il tombe sur un autre plus fort que lui, Il fuit !C’est ça, tire-toi ! Après tout, c’est devenu ta spécialité maintenant. Quand ça devient trop compliqué, tu fuis. Sache que je ne retirerai pas ce que je t’ai dit il y a mois. Je ne cours plus après ! Je peux paraître odieux, c’est vrai, mais souviens-toi ! La dernière fois, je t’ai rappelé notre devise quand tu souffres, c’est moi qui saigne, et qu’as-tu fait toi ? tu m'as ri au nez comme un malpropre, comme si c’est mots n’avaient plus aucune signification à tes yeux. C’est alors que j’ai su. J’ai compris que ce qu’il restait de notre lien est mort avec ces quelques mots et que jamais, jamais plus, nous retrouverons un semblant de cet amour fraternel dont on se languit avec tant de mélancolie. J’ai…j’ai perdu espoir.


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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Jeu 17 Juin - 1:05



▬ On a tous le choix Raven. La vie est faite de choix. C’est ce qui pimente justement ton existence. On est maître de notre destin. Notre route est plus ou moins semée d’embûches, tout dépend alors du chemin que tu as choisi de prendre. T’as choisi la facilité Raven et ça, t’es pas foutu de le reconnaître ni même de l’assumer ! c’est ce qui fait la différence entre toi et moi. Alors certes, j’ai choisi la facilité pour fuir mon fardeau, trop lourd pour mes épaules, mais, depuis que tu t’es tiré au Mexique, j’ai choisi de me battre. Pas pour toi. Pas pour Rayden, ni Doyle, Riley ou encore les parents. Mais pour moi. Alors ne viens pas me bassiner les oreilles avec ton Je n’avais pas le choix. C’est une putain d’excuse !

C'est faux... Arrête, il n'y a qu'une seule route. Et il n'y a aucun piment dans cette vie, aucun piment dans cette trajectoire. Est-ce que tu penses que ça me fait vibrer, tu penses que ça me fait battre le cœur ? J'ai pas choisi la facilité, arrête de dire ça ! Mon visage se ferme davantage, bruit de portes qui claquent à l'intérieur. Bruit de portes qui se ferment à l'intérieur. Bruit de portes qui se verrouillent un peu plus, à chaque fois. Jusqu'où on pourra aller, en espérant encore pouvoir les rouvrir un beau jour ? Parce que moi, c'est parce que je t'aime que je me sens trahi. C'est parce que je t'aime que je ne supporte pas que tu m'aies ainsi puni.

« C’est ce qui fait la différence entre toi et moi. » Assumer quoi et pourquoi ? Pourquoi se battre ? Pourquoi veux-tu inventer des combats où il n'y en a pas ? Tu étais malheureux, ça te rendait triste, dangereux et fragile. Mais regarde-moi ! Je baisse les bras, je ne réponds pas. Tu n'as pas envie d'entendre de toutes façons, tu n'es pas sensible à la subtilité.

▬ T’avais confiance ! C’est pour ça que tu me surveillais et me suivais dans les bars pour m’ôter le verre de la bouche ! Pour ça que tu as demandé à Carrie un moyen de m’envoyer dans un centre ? Et après tu viens me parler de confiance ! L’hôpital qui se fout de la charité ! Putain…tu ne vois pas que j’ai tout fait pour te préserver de ça justement ? T’éviter de tomber aussi bas que je l’ai été ? Le plus triste dans cette histoire, c’est que tu vois ça comme une punition. T’as rien compris en fait. T’es à côté de la plaque !

J'abandonne. Parce qu'il était en train de s'enfoncer, de couler, on était en train de le perdre en permanence. Alors que moi, même si mes courtes fuites ont été salvatrices pour moi, je ne me suis pas enfui. Alors oui, j'ai besoin d'avoir la tête ailleurs parfois, est-ce que c'est fuir ? Non ! Est-ce que je t'y ai envoyé, dans ce centre ? Non ! Qu'est-ce que je vais faire, que vas-tu faire de tout ce que tu m'as retiré ? Toi et Rayden, ceux pour qui j'ai essayé d'être présent et qui m'ont trahi ! Oui, confiance ! J'avais confiance en vous ! Pas pour que vous sachiez contrôler vos vies, parce que je pensais qu'on se ferait pas aussi mal que ça, je pensais pas que j'arriverais pas à imaginer ma vie après.

▬ Tu penses vraiment que je ne comprends pas ? Moi ? Le mec rongé par la culpabilité, qui avait ce besoin maladif de picoler pour trouver un peu de répit ? Franchement ? Plus de mots, plus de mots. À chaque seconde, tous les barils de poudre se mettent à exploser. Si on ne s'enfuit pas, on ne s'en sortira pas Devon. Je porte une main à mon visage, je me sens mal. Tais-toi... tes voix se superposent, tous tes discours s'embrouillent, tes mots se confondent. Pitié, arrête de parler... Maintenant tu sais ce que ça fait de gérer cette famille ! Et compte tenu de l’état dans lequel j’étais, tu sais aussi bien que moi que c’était impossible. Le seul, je dis bien le seul qui ne m’a pas pointé du doigt quand je picolais c’était Riley ! Pas un discours moralisateur de merde tandis que vous, vous me foutiez la pression et m’aduliez de votre égoïsme pour retrouver le parfait petit Devon, le pilier de cette soi-disant famille ! Mais réveillez-vous putain ! Le pilier s’est effondré, il n’en reste plus que des catacombes aujourd’hui ! Je ne pourrais jamais être celui que j’étais avant. Je suis quelqu’un d’autre. Sois tu m’acceptes avec mes failles, soit tu m’oublies. C’est pour ça que je ne t'ai pas couru après quand tu t’es tiré au Mexique. Parce que je savais très bien ce que c’était de vouloir prendre de la distance avec la famille, même si au fond, je savais que tu devais probablement t’en donner à cœur joie avec la coke. Et toi, tu imagines l’état dans lequel j’étais quand je t’ai retrouvé devant ton corps inanimé ? Sourcils froncés. Imagine cette putain de culpabilité qui n’a eu de cesse de me ronger à l’idée que mes mots t’aient poussé à l’overdose ? Quoi ? Je sais mieux que quiconque ce que tu traverses mais ne me blâme pas pour tes erreurs, pour tes choix ni même parce que tu te détestes…ou que tu me détestes…

Je penche la tête sur le côté, laisse échapper un sourire surpris alors que je chuchote presque un « Quoi ? » comme si était soudain en train de délirer complètement. Je cligne plusieurs fois des yeux, me demande si Devon a fait ce fameux chemin jusqu'à la rédemption parce qu'il est saoul. « Me pousser ? C'était un acc... un accident... » Les mots se perdent, s'écrasent jusqu'à devenir inaudibles. Mes lèvres se pincent. Il ne peut être que saoul. Je secoue la tête. C'est un monstre, caché derrière Devon, ou caché dans Devon, je ne sais pas. Il y a un monstre quelque part, tout près. J'avale douloureusement ma salive, il faut partir, avant d'être emporté dans cette apocalypse de haine et de mensonges. Moi, je n'en fais pas partie.

▬ Je me tire d'ici...
▬ C’est ça, tire-toi ! Après tout, c’est devenu ta spécialité maintenant. Quand ça devient trop compliqué, tu fuis. Sache que je ne retirerai pas ce que je t’ai dit il y a un mois. Je ne cours plus après !
▬ Bonne idée, tu n'auras qu'à regarder mon cul pendant que je marche.

Une overdose, quelle overdose ? Je passe la main dans ma nuque en m'éloignant, garde fermement mes clefs en main puis baisse les yeux sur mon maillot. Putain Devon, ma main libre vient contre mon visage, ça me fait mal puis tu le dis si bien... les narines sont sûrement pas au top de leur forme. « Je me doute bien que tu as connu de meilleurs jours »... Ouais, sûrement. Tu t'es résolu à avoir changé Devon, changé dans ta façon de vivre, dans ta façon d’appréhender les épreuves, changé de vie. Moi je veux pas changer. Je veux retrouver ma vie à moi.

Je peux pas m'en aller comme ça, faire la même promesse de silence que lui. Et en même temps, je sais pas si je pourrai lui pardonner, pardonner à aucun d'entre eux. Je monte en voiture, mets le moteur et attends quelques secondes. Vas-y Devon, tiens ta promesse. Reste loin, trempé, indifférent. J'attends quelques secondes, vas-y alors, tiens ta promesse ?
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MessageRe: L'alliance des Whitmore touche là à sa fin - Devon écrit Sam 19 Juin - 10:07
This is the end
Raven & Devon
«De l’amour à la haine, il n’y a qu’un tout petit pas.»
Depuis quelques minutes, quoique je dise, tu joues la carte du silence. Etonnant, toi qui, d’habitude, as toujours un truc à ajouter ! De toute manière, j’ai beau essayer d’argumenter en long, en large ou en carré, je parle à un mur. Je me surprends moi-même à te tenir un de ces discours moralisateurs à la con. Tu sais pourtant que j’ai horreur de faire ça. Ça me donne l’impression d’être un abominable Père Fouettard, un espèce de vioc qui se la joue gros relou en mode j’ai tout vu, j’ai tout fait. Et pourtant…dans mon boulot, j’en ai vu des choses qui pourraient te rendre aussi chauve que le caillou de Dwaine Johnson ! Sans compter la route glissante et sinueuse que j’ai empruntée il y a trois ans en noyant ma peine dans l’alcool. Moi aussi j’ai commis des erreurs…moi aussi j’ai douillé…moi aussi je voulais en finir…et pourtant…je suis encore là aujourd’hui. Face à toi. En chair et en os. Je ne dis pas être le plus heureux des hommes, mais j’ai appris à accepter ma vie telle qu’elle l’est aujourd’hui. J’ai choisi de me relever et de continuer car je sais que c’est ce que Lexie aurait souhaité. Je ne suis certainement pas tiré d’affaire, car, je peux la sentir me ronger, me pourrir, me dévorer dans l’intérieur, cette putain de soif ! C’est un combat que je mène chaque jour, et toi, tu l'as simplement balayé en un claquement de doigt avec ton overdose de merde !

T’as pensé qu’à ta gueule ! T’as agi sans réfléchir ! Tu cherches quoi ? A m’aduler de culpabilité jusqu’à la fin de mes jours avec ta mort sur ma conscience ? Tu ne penses pas que celle de ma femme et mon fils suffisent ? Pourquoi Raven ? Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’es pas foutu de voir la vérité en face ? Pourquoi t’es pas foutu d’accepter que t’as un problème ? Pourquoi t’arrive pas à assumer ? T’es plus un gosse merde ! Réveille-toi !  Ouvre les yeux ! On est dans la cour des grands !

Tu ne me laisses pas le choix ! Est-ce que tu mesures le degré de tes erreurs ? Sérieusement, t’as vu ta gueule ? Tu trouves ça normal ? Ouvre les yeux putain ! Depuis plus d’un an, tu te drogues ! Et, je me suis battu pour t’éloigner de la décadence, mais visiblement, tu avais déjà pris ce chemin à Seattle…et….rien que pour ça, je me sens responsable. Comme je l’ai dit à Sanaa, si je n’étais pas parti, rien de tout ça ne se serait produit et surtout, tu serais toujours clean. Tu joues encore les étonnés…arf…tu me désespères…prétendre que tout ça est un accident. Je détourne le regard, exaspéré par ta manie de faire l’autruche. Tu minimises la situation et franchement, je ne sais plus quoi te dire alors, je me résigne et me contente de lâcher un profond soupire nasal, sans jamais plus croiser ton regard usé par la fatigue et les effet du sevrage. Comme à ton habitude, tu choisis la fuite ! Mais, cette fois, je ne te retiens pas. Pourquoi t’en empêcher ? T’as toujours fui et je t’ai toujours retenu et pour quoi au final ? Rien. Rien n’a changé.

Bonne idée, tu n'auras qu'à regarder mon cul pendant que je marche.

Là encore, je ne réplique pas. A quoi bon ? Je détourne un instant les yeux et te regarde partir. Tu montes dans ta voiture et démarre le moteur. Tes yeux fixés sur les miens depuis ton rétroviseur, tu attends. Tu attends. Tu attends toujours. Quoi, t’es pas encore parti ?

Au revoir Raven... murmurai-je avant de rompre notre contact visuel pour te tourner le dos et me rassoir trempé, seul, sur ce vieux ponton, les yeux rivés à l’horizon. Néanmoins, je suis persuadé, qu'en cette fraction de seconde, tu as su lire ces quelques mots, soufflées dans un murmure...

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