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 Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley 

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MessageMatin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Sam 12 Juin - 1:09


Dernière satisfaction : je laisse se consumer une cigarette entre mes doigts, l'embrasse longuement, aspire le parfum de l'oubli et perds mon regard vers l'extérieur. Les premiers jours, je n'ai pas compris. Finalement, les années d'entraînement à la boxe ne m'ont pas servi, je n'avais pas la force de lever le bras, de lever la main et je voyais leurs regards, je ne savais pas y trouver de quoi être en colère contre eux. Les premières heures, j'ai cohabité avec les douleurs blanches. Absence de couleurs, des échos dans le silence, je suis resté hébété. Mon médecin référent – dont je n'avais pas besoin – m'expliquait, et je restais sans voix.

Dernière satisfaction : je laisse se consumer une cigarette entre mes doigts, l'embrasse longuement, aspire le parfum de l'oubli et perds mon regard vers l'extérieur. Ils ont parlé de tentative de suicide, j'ai parlé d'accident. Ils ont parlé d'addiction, j'ai parlé d'incidents isolés. Ils ont parlé de repos, j'ai parlé d'isolement. Et finalement, j'ai choisi de les laisser parler seuls, parce que mes réponses n'avaient pas d'importance tant qu'elles n'allaient pas dans leur sens. Je n'ai absolument aucun intérêt à chanter la chanson qu'on attend de moi, les paroles ne me ressemblent pas. J'essayais de comprendre, plutôt, pourquoi mes frères et ma sœur m'auraient fait ça. Quelle colère ils nourrissaient pour m'envoyer ici ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Ouais, c'est ça. Je n'ai pas compris, qu'est-ce que j'ai fait ?

Dernière satisfaction : je laisse se consumer une cigarette entre mes doigts, l'embrasse longuement, aspire le parfum de l'oubli et perds mon regard vers l'extérieur. Finalement, je me suis lassé très vite – une histoire de jours – d'entendre le médecin référent parler. J'ai été malade, putain j'ai été malade comme un chien. J'aurais tué pour me sentir mieux, pour être n'importe où ailleurs qu'ici. Entre deux rendez-vous avec les chiottes, j'ai appelé Devon, j'ai appelé Rayden, j'ai appelé Doyle puis j'ai appelé Riley, je leur ai demandé... non, je les ai suppliés de me sortir de là. J'avais le sentiment de demander une grâce, alors que je n'aurais pas dû être là...

Dernière satisfaction : je laisse se consumer une cigarette entre mes doigts, l'embrasse longuement, aspire le parfum de l'oubli et perds mon regard vers l'extérieur. Finalement, peut-être qu'il y a quelque chose à faire... J'ai commencé à déprimer, à m'étouffer dans ma colère. Je me réveille la nuit, à plus savoir où je me trouve. Je tends le bras, pensant retrouver les doigts de Juliet et c'est pourtant Erika qui vient parfois me visiter au détour d'un rêve plus reposant que les autres. Dernière satisfaction, j'écrase ma cigarette dans le cendrier. Je croise les jambes, tu apparais dans mon champ de vision. Mes doigts glissent contre mon visage, je me tasse dans le fond du fauteuil et lance une œillade autour de moi, me retiens de te sauver dessus. Je ne sais pas... pour t'éteindre, ou pour te pulvériser. Je me tasse dans le fond du fauteuil et lance une œillade autour de toi, pour vérifier que nos parents ne sont pas là, je ne supporterais pas de les voir ici. Je me penche en avant, ne juge pas bon de me lever pour t'accueillir.

▬ Quand on m'a dit qu'on me cherchait, je pensais pas que ce serait un d'entre vous. Vous vous êtes souvenus où vous m'avez collé, bande de bâtards ? Je serre les lèvres, essaie de contenir la vague qui pourrait nous emmener tous les deux. Qu'est-ce que tu veux, Riley ?
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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Mar 15 Juin - 0:22
Matin méchant, matin anonyme
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Le regret ne nous mène jamais nulle part, au contraire il nous ancre à un passé dont on ne veut plus… ou au contraire qu’on souhaite désespérément retrouvé. Une vie qui n’est plus la nôtre, qui ne pourra plus jamais être la nôtre. J’en ai été témoins, plusieurs fois plutôt qu’une.. Ça a déchiré ma famille, détruit mon frère Raven au point où la famille avait unanimement décidé de l’envoyer en désintoxication suite à une overdose. Pire, Devon m’avait clairement indiqué lors de mes retrouvailles avec lui qu’il ne souhaitait plus avoir le moindre contact avec lui. Son sort était entre les mains du reste des Whitmore. Évidemment, je ne mordais pas. Devon se souciait trop de lui pour ça. Tôt ou tard ça le rongerait. Moi, j’avais suivis la volonté de Devon et des autres. J’étais encore à Seattle lorsque Doyle m’avait appelé pour me prévenir de la situation avec Raven. Ils voulaient mon accord avant de l’envoyer en désintoxication. Je me demande s’ils ont craint ma réponse. S’ils en ont douté. Je m’étais tellement battu pour qu’ils laissent tous Devon tranquille après sa tragédie… même quand sa seule solution était dans le fond d’une bouteille d’alcool.. d’une bouteille d’alcool sans fond. Logiquement, j’aurais été tout aussi contre concernant Raven? Et pourtant, je les avais suivis dans leur décision. Parce que je n’avais pas été en contacts réguliers avec Raven, parce que je n’avais pas toutes les informations, parce que ce serait con que je fasse la différence.

Mais entretemps, j’avais fait mes bagages pour les retrouver dans la cité des anges.. J’avais dit aux parents que la fratrie était en crise. J’étais leur roc, le dernier de la fratrie toujours enraciné à Seattle et franchement très heureux là-bas malgré les circonstances. Je râlais beaucoup à propos de ma fratrie, mais j’avais ma vie en ordre. Même si elle n’était pas là où je l’aurais imaginé quelques années plus tôt. J’avais pris le taureau par les cornes. La famille était en déroute, les choses n’allaient que de mal en pire.. Il était temps que ça soit fait. Il était temps que liens soient rompus. Et ils avaient tous besoin d’être poussé un peu dans ce sens. Et ils en ressortiraient tous pour le mieux. Même si j’avais aussi mes raisons égoistes. Finalement, après m’être posé, m’être informé de tous les événements des dernières années… surtout entre Devon et Raven… j’étais prêt à visiter mon frère.. faire face à la musique et lui donner ses options.  Il m’avait appelé à plusieurs reprises et c’était franchement… pathétique. Mais ça, c’était très bien pour moi. J’avais organisé la rencontre avec mon frère, mais je ne voulais pas que ça se sache. Alors j’avais graissé quelques pattes par ci et par là. Je ne voulais pas que le reste de la fratrie soit au courant de ma visite. Devon s’en ficherait peut-être, mais je ne pense pas que Doyle et Rayden ait jeté l’éponge sur son cas.

Lorsque j’entrais dans la pièce pour retrouver Raven, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. Mais je n’étais plus l’adolescent un peu gringalet qu’il avait connu, je ne me laisserais pas faire… parce que je connaissais Raven. C’était 50/50. Soit il me sauterait dessus pour me faire morfler… soit il se retiendrait avec difficulté de le faire mais me lancerait des injures à la gueule. Je croise son regard, c’est un regard haineux. Il n’est pas content de me voir ici. Ou peut-être il ne m’aime tout simplement pas. Je n’avais jamais été son frère préféré… très certainement pas depuis la chute de Devon. Tes paroles m’ont tiré un sourire et j’haussais les épaules. « C’est une façon de parler à ton petit frère ça? Après tout ce temps? Tu m’as manqué aussi Rav’. Et ne t’inquiète pas je t’en veux pas… je me doute bien que tu as connu de meilleurs jours. » Je me rapproche de toi et pose ma main sur ton épaule alors que tu me demandes ce que je veux. « Je veux entendre ton histoire évidemment. » Je cherche un autre fauteuil pour m’installer. « Je me suis déplacer de Seattle pour toi, je me suis même pris un loft! Je compte rester ici quelques temps. Pour toi, Devon, Rayden, vous tous. » Je marque une pause. « Mais surtout pour toi. » Pathétique et misérable junkie qui me sert de frère… le même qui avait été sur le dos de Devon pour des circonstances pas si différentes de celles qui étaient tiennes aujourd’hui. « Alors dit moi tout. Devon m’a déjà dit sa version des faits… mais il avait déjà quelques bouteilles de Jack dans le corps j’en ai bien peur. »


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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Mar 15 Juin - 9:14



J'ai toujours estimé que mes coups de gueule avaient été épisodiques lorsque je vivais encore à Seattle. Je ne me voyais pas comme un gars à ne pas énerver, au contraire. Avec les années, j'ai continué de me répéter qu'il vaut mieux me confronter que Devon, moins de bleus sur la ligne d'arrivée. Quand je faisais de la boxe, j'apprenais à me défendre, j'apprenais à esquiver, pas à tabasser des pauvres mecs. Je ne sais pas exactement quand est arrivée cette légèreté sur le poing droit mais je sais que j'ai continué à me dire que c'était vraiment épisodique, rare... des accidents isolés qui ne changeaient pas ce que j'étais. Finalement, je crois que je suis devenu colérique avec les années, ma patience s'est détériorée et finalement, je n'ai plus supporté de voir ou d'entendre certaines choses. Ça provoque deux réactions majeures chez moi, l'explosion ou la fuite, voir les deux. J'arrive plus à parler sereinement, je crois. J'ai réussi à me dire longtemps que c'était avoir du caractère, savoir se défendre, être franc mais parfois, il m'arrive de me dire qu'avant, ce n'était pas pareil.

J'ignore si mes frères se sont rendus compte de ce changement avec les mois, avec les années. Je sais que mes parents l'ont vu, je supportais moins leurs caprices à eux, quand ils devaient être les gardiens de la paix au sein de notre famille. Je crois que je leur en veux aussi, d'avoir cherché des responsables au lieu de proposer des solutions, pour enfin accabler celles que j'avais trouvées. Aussi bancales soient-elles. Mais c'étaient des solutions quand même, après tout. C'est trop tard pour faire demi-tour, et ce serait cracher sur ce que nous avons traversé de dire maintenant que toutes ces solutions étaient des erreurs... Ce serait cracher sur nos sacrifices, pas vrai ? Maintenant, c'est comme ça, c'est aux autres de l'accepter, pas à moi de m'adapter à leurs souhaits. Je serre les lèvres, c'est trop tard maintenant et je n'ai pas à payer ces changements. Je ne suis coupable de rien, je n'ai rien fait de mal. Je sens ma mâchoire se serrer à nouveau, mes lèvres se pincer et je passe nerveusement la main sous mon menton.

▬ C’est une façon de parler à ton petit frère ça? Après tout ce temps? Tu m’as manqué aussi Rav’. Et ne t’inquiète pas je t’en veux pas… je me doute bien que tu as connu de meilleurs jours.

Et pourtant, je lui ai souvent dit qu'il était un ptit con, mais bon... on sait que Riley est plus intelligent que ses conneries. Je pourrais m'en vouloir d'un tel accueil... si on était chez moi. Mais là, tu as vu où nous sommes ? Je croise finalement les bras sur mon torse, pas franchement touché d'avoir manqué à qui que ce soit au sein de cette famille qui a empêché mon évasion, la plus grande, la plus belle et la plus folle. Empêchée l'évasion, m'ont ramené à une réalité qui ne permet aucune fuite. Je lève les yeux au ciel et réponds, renfrogné :
▬ Oh tu ne m'en veux pas ? Super...

Sa main sur mon épaule me fait l'effet d'un coup de jus que je tache quand même de contenir, après tout... il fait partie des « plus petits ». Je fronce les sourcils et attends de voir pour quoi il est venu, et si c'est pour prendre des nouvelles, je l'enverrai généreusement aller se faire foutre loin d'ici. J'ai pas envie d'un défilé de bonne conscience, j'ai envie de voir aucune de leurs tronches navrées – ah le pauvre, l'état dans lequel il est – ou rassurées – ah on a bien fait – …

▬ Je veux entendre ton histoire évidemment. Quelle histoire ? Y'a absolument rien à raconter. Je désigne les murs autour de nous, les patients et le personnel qui font chacun leurs vies tranquillement, vacant à leurs occupations.
▬ T'as pas l'impression que c'est un peu trop tard ?
▬ Je me suis déplacer de Seattle pour toi, je me suis même pris un loft ! Je compte rester ici quelques temps. Pour toi, Devon, Rayden, vous tous. Je cale mon dos contre le fauteuil, croise les jambes en le considérant, il me semble carrément à côté de la plaque. Comme s'il avait simplement un mois de retard. L'heure n'est pas aux histoires. Je bouillonne toujours de sortir d'ici, je bouillonne d'à mon tour, trouver un responsable et lui faire payer tout ce que je ressens, depuis des mois, depuis trop longtemps. Je bouillonne d'exploser à la gueule de quelques-uns, à vrai dire. Et ça pourrait être toi, Riley. Mais surtout pour toi. Je manque de répondre que mes sorties sont limitées, qu'on risque pas de se voir beaucoup mais je lui laisse une chance, une seule de dire ce qu'il a à dire. Parce qu'il n'était pas à l'hôpital il y a un mois, parce qu'il n'était pas là. Passé cette chance, il pourra aller dans son loft ou où il veut, peu importe.

▬ Alors dis-moi tout. Devon m’a déjà dit sa version des faits… mais il avait déjà quelques bouteilles de Jack dans le corps j’en ai bien peur.
▬ Riley... mon dos quitte le fauteuil et je cale mon cul sur le bord de l'assise comme pour me rapprocher de lui, comme pour donner un air de confidentialité à cette conversation, c'est un peu le cas. Je jette un œil sur le côté, pourtant pas paranoïaque sur le fait que quelqu'un s'intéresse à cet échange, enfin je ne crois pas. Je n'ai juste pas envie qu'on me rabâche plus tard ce que j'ai dit lors d'une conversation plus tard. Mais si c'est sa chance de s'exprimer, c'est aussi la mienne de pouvoir lui demander de vive voix d'enfin prendre la bonne décision : Il n'y a aucune version des faits à exposer. J'ai commis une erreur, avec une substance à laquelle je n'aurais pas dû toucher et j'ai fait un malaise. Et c'est tout. Je ne sais pas ce qu'ils t'ont raconté, ni pourquoi il leur est passé cette lubie à la con de m'envoyer ici mais... faut que tu m'aides à sortir, Riley. Est-ce que je traîne le soir à la recherche de drogue, est-ce que j'habite dans une poubelle, est-ce que j'ai agressé quelqu'un pour une dose de quoi que ce soit ? Non ! J'ai rien fait de tout ça ! Le ton de ma voix s'emballe et je me redresse, mon poing heurte le bras du fauteuil alors que mon regard ne peut pas lâcher Riley, de peur qu'il ne s'échappe et que je ne puisse plus lui parler : C'est des conneries tout ça ! C'est quoi cette merde, Riley ? Comment t'as pu cautionner ça ? hurle-je maintenant en désignant à nouveau la salle d'un large geste du bras.
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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Jeu 17 Juin - 0:50
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J’avais un plan pour Raven. Cette rencontre n’était ni hasardeuse, ni une visite de courtoisie même si ça.. personne ne le saurait. Pas Raven et surtout pas les autres. Certaines choses devaient être faites pour le bien de tous. Mais je demeurais flexible, ouvert d’esprit, les dés n’étaient pas encore jeté. Le dénouement de la soirée pas encore décidé. Mais toi grand frère, tu avais aussi tes propres desseins. Et je t’étudierais. Tu es comme un joker, tu peux être aussi prévisible qu’imprévisible par moment… mais je te cernerais. Je m’adapterais. Tu étais peut-être bête et impulsif, mais tu étais aussi désespéré. Ou du moins c’est ce que je m’imaginais. Je n’étais pas particulièrement surpris de ton accueil peu chaleureux, même que pour être honnête… je m’attendais à bien pire que ça. Alors c’était ainsi que la danse commençait… et moi je portais mon masque de frère préoccupé.. un brin déçu. Et je l’étais… ou l’étais-je? Parfois la différence entre les deux était difficile à démarquer. J’avais des émotions et un attachement envers ma fratrie. Raven ne faisait pas figure d’exception. Je roule les yeux à ton sarcasme. Tu as beaucoup changé… et en même temps pas du tout. Je peux aussi faire dans le sarcasme frangin, mais là n’est pas le moment. Pas pour moi. Je me contente de soupirer. « Je vois… » Ma main sur ton épaule t’amène à froncer les sourcils. Une partie de moi s’attendait à ce que tu la repousses voire pire mais il n’en fut rien et je m’assoyais à côté de toi.

Un peu trop tard? Peut-être bien que si. Peut-être bien que non. En attendant t’es coincé ici ou non? Parfois tu es trop bête et buté pour ton propre bien… moi je suis libre. Tu veux être libre? Ce n’est certainement pas avec tes remarques que tu apprivoiseras la fratrie. Mais moi je ne m’en offusque pas, je n’en ai que faire et c’est plus ou moins ce que je m’attendais de toi. Sauf que t’étais plus docile. Peut-être qu’être ici te fais du bien finalement grand frère! « Trop tard? Non… » Je marquais un pause pour remettre de l’ordre dans mes pensées. « Je peux bien concevoir qu’être ici ne te plais pas et c’est vrai.. j’ai donné mon accord. Tu peux me détester pour ça si ça te chante Rav’.  Mais mets toi à ma place deux minutes? Je ne t’ai pas vu depuis longtemps, je ne suis pas ici, soudainement je reçois un appel de Doyle. Tu as eu une overdose. On me parle d’une tentative de suicide! » Mes yeux perlais et j’avalais ma salive avant de continuer. Mon ton avait également monté. « Tu voulais que je fasse quoi!? J’ai pris la seule décision que je pouvais me justifier sans pouvoir constater les faits de moi-même. Et j’ai commencé les démarches pour venir ici. J’ai mis ma confiance en le bon jugement de mes frangins. » Je frappais le fauteuil de mon poing. « Bordel Rav’. Je ne suis pas devin. Et quand j’suis finalement arriver et que j’ai pu voir Devon, il était complètement saoul. Rien de bien surprenant, mais il en avait beaucoup à dire à ton sujet… des choses inquiétantes. Mais moi, je ne suis pas ici pour vous faire la morale. Et pas non plus pour me la faire dire. Pas par toi, Devon, Doyle ou Rayden. »

J’avais dit ce que j’avais à lui dire. Je lui répétais que j’étais venu ici pour lui et les frangins… surtout pour lui et que je voulais qu’il me dise tout. Ce qu’il avait à me dire n’était qu’un ramassis de bêtises… des platitudes… des excuses… ce que vous voulez. Une overdose se transformait en « malaise ». Il essayait de se justifier. Mais moi j’étais bien peu convaincu ça ne m’importait pas tellement au final. « Tu dis ça Rav’ et puis pourtant… je ne t’ai jamais vu aussi calme et en contrôle de ta colère et ton mépris envers moi qu’aujourd’hui. Je ne me suis pas encore pris de baffe et en dehors de ton sarcasme et un petit « bande de bâtard » je m’en sors plutôt bien d’affaire. Tu penses pas que peut-être ça a réellement eu un effet positif? Aussi pénible que ça puisse être. C’était pas ce que tu voulais pour Devon? » Je soupirais. « J’ai fais ce que je devais faire en réaction à une urgence… en attendant de pouvoir mieux m’informer et me déplacer. Et je suis là devant toi grand-frère, ne le suis-je pas? Je fais face à la musique.. je fais ce que je peux. Et je ferai ce que je peux pour rectifier mes erreurs si j'en ai fait. »



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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Jeu 17 Juin - 9:52


▬ Trop tard ? Non…

Je hausse des épaules. Le mal est fait, même s'il me tarde toujours de sortir d'ici au plus tôt. Le médecin référent a évoqué une période de sevrage complet pour la cocaïne estimée à 12 à 18 mois. Et même s'ils n'envisagent pas que je reste ici aussi longtemps, la perspective de devoir entendre des inconnus parler de moi comme s'ils me connaissaient, pendant 18 MOIS, m'enchante pas. Au contraire ! Alors je hausse simplement des épaules, si c'est trop tard. Comme apparemment c'est trop tard pour sauver notre fratrie. Enfin je n'en sais rien, peut-être que votre trahison commune a fini de vous unir. Ravi, franchement ravi, RAVI d'être celui qui en fait les frais. Je peux pas me réjouir, je ne peux pas envisager de commencer à me réjouir, et vous non-plus, en fait. Pas vrai ? Comment vous avez fait ? Vous vous êtes mutuellement convaincus ? Ou l'un a engagé les autres à suivre bêtement ? Je me racle la gorge en observant Riley, si proche, enfin.

▬ Je peux bien concevoir qu’être ici ne te plais pas et c’est vrai.. j’ai donné mon accord. Je lève les yeux au ciel, croise, décroise, recroise les bras pour me contenir. Je suis épuisé, mais je suis plus encore en colère. Chaque jour, je me demande ce que sera la première chose que je ferai en sortant. Porter plainte contre cet établissement de merde ? Je pourrais. Franchement, à croire que dans ce pays, on n'est pas vraiment libres si on est en froid avec sa sœur et ses frères. On était en froid ? L'alcoolique peut faire coffrer qui il veut, c'est ça ? Tu peux me détester pour ça si ça te chante Rav’.  Mais mets toi à ma place deux minutes ? Je ne t’ai pas vu depuis longtemps, je ne suis pas ici, soudainement je reçois un appel de Doyle. Tu as eu une overdose. On me parle d’une tentative de suicide !
▬ C'est du délire Riley ! Vraiment, du délire. Ils t'ont raconté n'importe quoi. J'ai pas essayé de me suicider, c'est des conneries ! Je sais pas ce qui leur est passé par la tête, franchement je ne sais même plus bien comment ça s'est passé mais j'ai pas envie de mourir, d'accord ? Je cherche son regard. S'il demeure des zones d'ombre et des incertitudes, c'est au moins une chose de laquelle je suis sûr à cet instant : je n'ai pas envie de mourir. Je ne sais pas si j'ai eu envie de mourir le mois dernier, je ne sais plus vraiment. Les scènes reviennent par flashback, peut-être était-ce le cas après tout ? La mort ne s'est pas nommée, elle s'est cachée derrière l'envie de fuir. Mais je ne suis pas bête, et je sais bien qu'une si grosse dose de cocaïne n'est pas anodine. Je ne sais pas, est-ce que c'était le cas ? À un moment donné, quand mon corps se tordait sous l'effet de manque, j'aurais sans doute voulu mourir, m'enfoncer cette aiguille ou faire claquer mes cloisons nasales sur des rafales enneigées. Oui, certainement... Tout ce que je veux, c'est me tirer d'ici avant de péter un câble. Avant qu'ils ne me convainquent, avant que je ne me résigne.

Il semble sincère, il semble touché. Comme s'il découvrait les faits une fois encore. Je n'arrive pas à faire preuve d'assez d'empathie pour me mettre à sa place, non. Égoïstement, il n'y a que la mienne – qui ne me convient pas – qui compte. Et l'envie de m'injecter deux ailes pour m'en aller, c'est l'idée récurrente à laquelle je m'attache. Merde, je n'ai même pas pu prévenir Erika que j'étais revenu, je n'ai prévenu personne. Comment dire ça ? Comment dire décemment à quelqu'un que je suis ici, avec des drogués, des personnes qui ne savent plus se gérer, se contrôler ? En perdition. Je ne suis pas en perdition ! J'ai toujours eu le contrôle ! J'y arrivais...
▬ Tu voulais que je fasse quoi!? J’ai pris la seule décision que je pouvais me justifier sans pouvoir constater les faits de moi-même. Et j’ai commencé les démarches pour venir ici. J’ai mis ma confiance en le bon jugement de mes frangins.
▬ Et moi ? Un cri. Je suis pas ton frère, peut-être ?
▬ Bordel Rav’. Je ne suis pas devin. Et quand j’suis finalement arriver et que j’ai pu voir Devon, il était complètement saoul. Rien de bien surprenant, mais il en avait beaucoup à dire à ton sujet… des choses inquiétantes. Mais moi, je ne suis pas ici pour vous faire la morale. Et pas non plus pour me la faire dire. Pas par toi, Devon, Doyle ou Rayden.
▬ Hé bien, laisse-moi te la faire quand même ! Des regards se posent sur nous, alors que le ton monte, redescend, remonte, à l'image de la stabilité de la cellule familiale. Tu t'es fait dicter une histoire par un sac à vin, violent et à la masse... Je suis en face de toi, je vous ai à tous demandé de m'aider à sortir d'ici et... cet endroit me rend malade, d'accord ? C'est cette putain de clinique qui donnerait à n'importe qui l'envie de se foutre en l'air, t'imprimes ?

Encore une tentative, je suis prêt à toutes les tenter. Je suis prêt à demander deux, cinq, ou quarante fois. Mon corps se supporte pas l'abstinence, mon esprit ne supporte pas de se retrouver seul avec lui-même.
▬ Tu dis ça Rav’ et puis pourtant… je ne t’ai jamais vu aussi calme et en contrôle de ta colère et ton mépris envers moi qu’aujourd’hui. Je ne me suis pas encore pris de baffe et en dehors de ton sarcasme et un petit « bande de bâtard » je m’en sors plutôt bien d’affaire. Tu penses pas que peut-être ça a réellement eu un effet positif ? Aussi pénible que ça puisse être. C’était pas ce que tu voulais pour Devon ?

Qu... QUOI ? Je me lève d'un bond. Pour qui il me prend ? Suis-je devenu finalement... oui, c'est vrai, je me le suis dit, je suis devenu colérique. Mais à ce point ? Je baisse le regard sur lui, pose une main sur son épaule avant de me pencher vers lui, l'empêchant au besoin de se remettre debout.
▬ Non mais tu entends ce que tu dis ? Tu t'entends parler ? Je suis pas en contrôle, bordel ! Je suis crevé ! Je dors pas, j'ai passé deux semaines à gerber en continu, je suis épuisé ! Arrête de négocier, putain, Riley !
▬ J’ai fais ce que je devais faire en réaction à une urgence… en attendant de pouvoir mieux m’informer et me déplacer. Et je suis là devant toi grand-frère, ne le suis-je pas? Je fais face à la musique.. je fais ce que je peux. Et je ferai ce que je peux pour rectifier mes erreurs si j'en ai fait.

Je relâche ma prise, fais un pas en arrière, passe les mains contre mon visage :
▬ Dis-leur que c'était une erreur, que ça va mieux, dis-leur n'importe quoi mais me laisse pas ici ! Je vais devenir fou. Si je leur dis ce qu'ils veulent entendre, je serai jamais tranquille Je joins les mains devant moi : pitié Riley, je peux pas rester ici. J'ai besoin de respirer, je ferai ce que tu veux, mais fais-moi sortir, je t'en supplie, fais quelque chose...
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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Lun 1 Nov - 0:17
Matin méchant, matin anonyme
O Brother, Where Art Thou? ft. Riley & @Raven Whitmore  


Mon frère aîné peinait à même seulement tenir en place deux minutes alors que je lui faisais part de mon point de vue. Il n’était pas intéressé à entendre ce que j’avais à lui raconter. Pour lui, c’était une conversation à sens unique, et il ne voulait y entendre qu’une seule conclusion… une qui le sorte d’ici. Il était en colère, en manque surtout, mais moi tout cela ne me faisait ni chaud ni froid. Croise et décroise les bras autant que tu veux grand-frère, cela n’affectera pas ma réflexion ou mes décisions. De toute façon, tu es la dernière personne à qui je prêterais une oreille attentive pour ce genre de choses. Tu prends toujours les pires décisions imaginables. Et encore, tu en prends souvent des décisions auxquelles je n’aurais jamais même pu penser par moi-même. Je suppose que ton atroce prise de décision pouvait te rendre en quelque sorte imprévisible. Ou peut-être que c’est seulement la cocaïne qui te rends ainsi. Qui sait. Je suis presque sûr que tu étais déjà ainsi avant de perdre le contrôle.

C’était un peu triste, mais surtout lamentable, de te voir ainsi mis à genoux. Tu te confondais en excuses et en explications ni queue ni quête. Tu cherchais désespérément cette justification qui me ferait oublier tout le reste et te ferais sortir d’ici en un claquement de doigt. Comme si j’étais si naïf ou avait un faible pour toi. Ni l’un ni l’autre n’était le cas évidemment. J’étais surtout navré et exaspéré du cas perdu que tu te révélais être un peu plus à chaque fois que tu ouvrais la bouche… entre toi et Dev’ je serais servis. Merci Rav’. La façon dont tu cherchais à te saisir de mon regard m’indiquait l’ampleur de ton besoin.. ton besoin de me convaincre d’être de ton côté. Que tous les autres avaient tort et que t’étais totalement prêt à sortir. Aucunement un danger pour toi-même. Sauf que, tu avais trébuché un peu non? Un moment tu me dis que c’est du n’importe quoi et que t’as jamais voulu te suicider… sauf que de l’autre tu dis ne plus très bien te rappeler des événements qui t’avais amené à finir ici. Si tu ne sais que le début et la fin… tu ne sais pas grand-chose. Normal que tu sois si déboussolé. Était-ce parce que t’étais trop con ou trop camé pour faire le sens des choses? Peut-être, assurément même, un peu des deux. Je soupirais dans mon désespoir. Combien de temps pourrais-je tenir devant cette lamentable chose qui me sert de frère sans laisser tomber les apparences? J’avais tellement une envie folle de lui renvoyer ses excuses en pleine face.

« Tu ne veux pas mourir, vraiment? Tu veux sortir d’ici? C’est bien ça? Et tout ce qu’ils disent c’est du délire? Alors pourquoi est-ce que je te trouve dans cet état? » Je soupire de nouveau. « Tu ne rends pas le choix des autres faciles tu sais. Ils voudraient tous te voir sortir d’ici, j’en suis certain. Pourquoi conspireraient-ils contre toi? »

Toi, mon frère? Bah évidemment, même si parfois je me demande comment je peux être parenté à toi et Dev’. Tu pensais marquer un point avec une réponse aussi bête? La différence entre ton état d’esprit et le leur… c’est comme le jour et la nuit. Tu étais moins instable que je t’avais déjà connu… et puis pourtant d’une autre façon tu l’étais encore plus. Vive la contradiction. « Si, c’est pour ça que je suis ici. Pour te parler, connaître ton point de vue. Mais tu ne sembles être intéressé qu’à me jeter le blâme. C’était peut-être une erreur de venir te voir si tôt dans ton processus. » Je laissais cette déclaration et son implication planer au-dessus de la tête de mon frangin. Je pouvais sentir son anxiété rehausser. Il avait besoin de moi de son côté.

Je roulais les yeux… tu aimes bien faire la morale frangin, mais tu n’es jamais vraiment en position de la faire alors c’est difficile de te prendre au sérieux. Tu t’imagines peut-être que j’ai ton opinion sur la question en haute estime? Ou tu aimes simplement le sentiment qui te prend lorsque tu t’imagines avoir le dessus sur les autres. « Si ce que les autres dit est vrai… c’est du pareil ou même non? Sauf qu’ici tu es suivi de près par des gens qualifiés pour te garder en vie. »

Je continuais dans ce même sens. Je lui laissais savoir qu’à mes yeux, il était pratiquement moins hostile et agressif qu’il ne l’était à l’extérieur de cet édifice les dernières fois que nous avions fait face. Mais toi tu ne le voyais pas de cet œil. Tu n’étais pas complètement dans le tort… mais tu te permettais d’omettre des choses.

« C’est totalement normal d’avoir des difficultés lorsqu’on souffre d’une dépendance et qu’on passe à travers du sevrage. Peut-être que dans quelques mois tu chanteras les louanges de la fratrie pour t’avoir sauvé la vie. Personne n’a jamais dit que ce serait agréable ou des vacances. Je pense qu’ils sont bien conscients que tu iras mal avant d’aller mieux. »

Tu avais posé les mains sur moi, maintenant sur mon visage. Tu penses peut-être que ça me rends plus susceptible à tes manipulations émotionnelles de camé.

« D’accord. Je vais faire quelque chose, mais je n’ai pas encore décidé quoi. »

C’était faux, ou du moins pas totalement vrai. Je n’étais pas venu ici à tout hasard après tout.







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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Lun 1 Nov - 1:38


▬ Tu ne veux pas mourir, vraiment? Tu veux sortir d’ici? C’est bien ça? Et tout ce qu’ils disent c’est du délire? Alors pourquoi est-ce que je te trouve dans cet état ?

Il ne comprend pas... il ne comprend rien... je passe les mains sur mon visage, sentant mon temps compté, presque autant que les battements de mon cœur. Il ne mesure pas l'urgence de ma sortie, je vais crever si je reste là, je suis dans un état bien pire que lorsque je suis arrivé. Il ne comprend rien du tout, et je dois tout lui expliquer en tout juste quelques minutes. Je sens ma mâchoire se serrer, je fulmine sur place, me redresse, balance ma tête en arrière pour gober une goulée d'oxygène. Là que je l'ai entre les mains, et je sais pas pourquoi personne peut ramener son putain de cul ici, je ne peux... je ne dois pas le laisser partir ! Je pince les lèvres et balade mon regard autour de nous, comme si Riley n'avait pas ce qu'il faut pour prendre conscience de la réalité autour de nous, comme s'il était totalement aveugle. T'es aveugle, Riley, bordel ?

▬ Oui, c'est des conneries ! J'ai jamais voulu crever ! Je hoche de la tête, avale péniblement ma salive et me racle plusieurs fois la gorge. Oui, oui, bien entendu que je veux pas mourir, que je veux sortir d'ici. Ce qui a pu passer par ma tête est du passé, c'est loin, des centaines, des milliers d'heures derrière nous, fort loin ! Parce que c'est des putain de conneries ! que je m'écris avant de balancer un regard derrière moi, vérifiant que je précipite pas la fin de cette entrevue. Pourquoi je suis dans cet état ? Mais t'as vu où je suis, Riley ? lui dis-je en écartant les bras, lui faisant ainsi prendre conscience des lieux qui nous entourent, comme si mon geste allait réveiller un élan de lucidité chez mon petit frère. Il pouvait être borné, sacrément borné, là il devient con ! Pourquoi est-ce qu'il les croit, eux ? Pourquoi faut-il que leur histoire grossière sonne comme la vérité à ses oreilles venues de Seattle ? Les yeux exorbités et les mains grandes ouvertes, je brasse l'air. Pars. Reviens. Finalement, j'essaie de capter son regard mais le sien est trop fixe, trop perçant, trop dur. Je n'y arrive pas, je ne peux pas le regarder si longtemps dans les yeux.

▬ Tu ne rends pas le choix des autres faciles tu sais. Ils voudraient tous te voir sortir d’ici, j’en suis certain. Pourquoi conspireraient-ils contre toi ?

Voilà, la voilà la bonne question ! L'espoir passe sur mon visage alors que je tends le bras dans ta direction en m'exclamant que oui, c'est ça ! Je secoue la tête, on tient quelque chose Riley ! Je ravale ma salive et me rapproche pour me retrouver à nouveau à son niveau. Son calme me décontenance, parce qu'il est pas en adéquation avec l'enjeu pour moi. Comme s'il ne se passait rien, comme s'il n'y avait pas d'urgence !
▬ Je... J'en sais rien ! C'est Devon et Rayden, je sais pas ce qui leur prend. Ils se sont montés la tête, ou ils pensent vraiment bien faire mais... moi je sais, Riley ! Moi je sais bien ce qu'il se passe dans ma tête ou dans mon corps. Sur le point d'exploser en sanglots, je m'arrête une seconde. 'Cet état', c'est eux qui sont responsables ! Je vais bien, je te jure. Je te le promets, Riley... Me laisse pas. Ici. Je me mords la lèvre inférieure.

Je ne compte pas les nuits blanches, les nuits à me vomir dessus alors qu'on me surveillait pour que je ne m'étouffe pas dans mon propre vomi, les sueurs glaciales, les fièvres brûlantes. Regarde mon front, regarde comme je brûle !

▬ Si, c’est pour ça que je suis ici. Pour te parler, connaître ton point de vue. Mais tu ne sembles être intéressé qu’à me jeter le blâme. C’était peut-être une erreur de venir te voir si tôt dans ton processus.
▬ Non non, non ! Ne dis pas ça ! essaie-je de lui faire comprendre en lui empoignant machinalement le poignet. S'il part, c'est foutu, il ne reviendra pas. Je peux composer avec un carnet de notes et les petits films de Doyle, mais si je reste dans cet endroit, je vais me foutre en l'air. Mais il ne peut pas parler de processus. Processus de quoi ? J'ai aucune putain de raison d'être là, dans un hôpital, je ne suis pas malade ! Je ne suis pas un toxicomane ! Y'a pas de processus, reprends-je en sentant mon estomac se tordre. Je passe ma main libre sous mes yeux sans parvenir à le lâcher. Pitié Riley, y'a pas de processus... je ne suis pas ce qu'ils t'ont dit... Le doute s'immisce en lui, comment je dois le prendre, comment je dois lui expliquer ? Qu'ai-je à lui ouvrir à cet instant ? Je baisse le visage, abattu, vaincu une fois encore. Je ne peux pas renoncer, je ne peux pas rester ici. Je suis écrasé au sol, abattu, terrassé. Parfois, il me vient le souvenir de la légèreté que je ressentais, de toutes les barrières qui se brisaient autour de moi comme si je sortais d'une armure qui m'empêchait de me déplacer. Comme mes jambes étaient légères, comme mes bras étaient légers, comme les couleurs étaient plus belles, comme l'air était plus frais... On m'a tout pris pour me rendre malade, dans une prison qui sent le désinfectant. Je ne supporte pas de rester là, je ne comprends pas pourquoi je dois faire les frais d'une pareille injustice.

▬ Si ce que les autres ont dit est vrai… c’est du pareil ou même non ? Sauf qu’ici tu es suivi de près par des gens qualifiés pour te garder en vie.
▬ Riley... Je m'accroupis face à lui, toujours son poignet prisonnier de ma main. Ma main libre se pose contre son genou, pour essayer indirectement de l'empêcher de partir. Qu'est-ce que je ferai s'il décide de s'en aller tout simplement ? Est-ce que je devrais lui sauter dessus, lui hurler qu'il n'est pas mieux que les autres, qu'ils ne valent rien, qu'ils sont tous misérables, derrière ces murs ? Je meurs... Mes doigts lâchent enfin son poignet et viennent frotter mes lèvres, le bout de mes index, majeur et annulaire qui s'écrasent contre ma lèvre inférieure. Tu ne comprends rien... lui dis-je, ma voix plus basse, presque sur le ton de la confidence. Je vais vraiment crever ici...
▬ C’est totalement normal d’avoir des difficultés lorsqu’on souffre d’une dépendance et qu’on passe à travers du sevrage. Peut-être que dans quelques mois tu chanteras les louanges de la fratrie pour t’avoir sauvé la vie. Personne n’a jamais dit que ce serait agréable ou des vacances. Je pense qu’ils sont bien conscients que tu iras mal avant d’aller mieux. Bref silence. D’accord. Je vais faire quelque chose, mais je n’ai pas encore décidé quoi.

Mes mains glissent contre les tiennes, les enserrent. S'il te plaît Riley. Pitié, Riley. Je t'en supplie, Riley ! Je me mords la lèvre inférieure, j'ai envie de vomir, je me sens vidé par notre conversation. Je me sens épuisé par le combat que je suis en train de mener, contre toi, plus qu'avec toi. T'es la dernière lumière que j'ai à cet instant, qui l'eut cru ? Mon front se pose contre tes mains, que dois-je faire, que dois-je promettre ? J'inspire, essaie de me gaver du doux souvenir du bonheur artificiel. J'inspire, essaie de retrouver les sensations des interdits qui se brisent. J'inspire, essaie de me frayer un chemin jusqu'à toi. Je me vois simplement mort ici, à me claquer contre les murs comme je l'ai fait les premiers jours, en pensant je sais pas... qu'un mur allait s'effondrer ?
▬ Je m'excuse, si j'ai mal fait les choses... si j'ai pas fait ce qu'il fallait. Pardon Riley... Je tiendrai pas. Je suis vidé. Je suis terne. Je suis en train de mourir ici. Je me sens seul, mal, misérable. J'ai pas mérité d'être enfermé, j'ai pas mérité ce qui m'arrive. Je sens une larme s'échapper, elle, pour aller s'évader contre l'arrête de mon nez. Mon front toujours contre les mains de Riley que je tiens. Pardon... fais-moi sortir... Je suis désolé...pitié, Riley, je t'en supplie... Ne me laisse pas.
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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Mar 30 Nov - 16:25
Matin méchant, matin anonyme
O Brother, Where Art Thou? ft. Riley & @Raven Whitmore  


Il n’y a pas de mots qui puissant faire justice aux simagrées ridicules de mon frère aîné… tout pour me convaincre de quelque chose dont il ne saurait jamais me convaincre. Et moi, je devais puiser dans tout mon être pour ne pas me laisser distraire et délaisser le rôle que je jouais ici pour montrer mon véritable visage et mes véritables opinions. S’il pensait que je me montrais dur envers lui, il était bien loin du compte… je me tenais moi-même en laisse. Tu ne comprends pas la réalité de la situation, tu es totalement aveugle et je ne peux pas t’en blâmer. Tu n’étais déjà plus le malin de la fratrie avant de devenir un esclave à ta sainteté la cocaïne. Et dieu sait ce que tu peux prendre d’autres… je préfère ne pas y penser. Mais voilà… je dois te faire face et ne pas trop dévoiler mon jeu, même alors que tu me sors des excuses et justifications de classe mondiale. C’est juste des conneries. Oui, peut-être, comme tous les mots qui sortent de ta bouche. Comment faire la différence? Je soupire, fatigué d’écouter ce déluge de non-sens. Tu hoches la tête bêtement alors que tu continues de t’engouffrer dans un trou sans fond.


« C’est des conneries… parce que c’est des conneries…? Oui j’ai une assez bonne idée d’où tu es puisque j’y suis aussi. Enfin, je pense. » Je m’arrête un instant de parler pour me pincer le bras. J’hoche la tête à mon tour, satisfait de mon petit test. « Ouep, je suis bien ici en chair et en os. » Je savais très bien que ce n’était pas ce qu’il cherchait à me passer comme message, être visiteur et patient c’est le jour et la nuit. Mais je voulais moi aussi qu’il comprenne, que je n’étais guère en désarroi devant les conditions de cet endroit. Ça me paraissait plutôt dans les normes, voire mieux, que bien d’autres endroits pour gens en désintoxication. Il ne facilitait pas la vie Raven, pas la mienne, pas celle des autres frangins… peut-être que j’aurais dû rester à Seattle. J’ai l’impression de parler à un mur, sauf que le mur au lieu de m’ignorer en silence dit des âneries et se la joue comme dans une pièce de théâtre dramatique. « Tu sais ce qui se passe dans ta tête et ton corps » Demandais-je rhétoriquement alors que tu me semblais au bout du précipice. « Est-ce que tu t’entends Rav’? » M’arrêtais-je un instant pour laisser la question planer. « Non vraiment. Est-ce que tu t’entends? Tu coches toutes les cases d’une personne instable qui a besoin d’aide. Tu me jures que tu es niquel, la seconde d’après tu démontres le contraire. »
Je ne veux pas comprendre. Je ne veux rien comprendre, parce que ça ne m’arrange pas moi et mes plans. Mais aussi parce que je ne peux pas faire confiance à personne et ce peu importe mes intentions derrière. J’ai connu assez d’expériences dans ma vie pour venir à réaliser que la confiance envers une autre personne est toujours mal placée. La nature humaine est ainsi. Tôt ou tard, si les circonstances le veulent, nous trahissons nos meilleures intentions. Je m’inclus moi-même dans le lot. Et je vous inclus toi et la fratrie. Vous êtes en première ligne sur le front. Je n’ai aucune raison de te faire confiance. Mais tu as raison, je n’ai aucune raison de faire confiance aux autres. C’est pour ça, que je te disais moi-même que j’étais venu ici pour me faire ma propre opinion. Et aussi évidemment pour te faire sortir parce que dans tous les cas j’avais des projets pour toi et le chaos que tu causerais. Sauf que, d’abord, je devais te placer là où je te voulais. Coincé, désespéré, prêt à tout pour sortir d’ici. Je voulais ta reconnaissance éternelle et ton silence. Mon rôle ne resterait jamais secret indéfiniment, mais je voulais un peu de temps pour profiter de tes frasques de camé rancunier en paix. J’avais beaucoup de choses à faire à côté… des nouveaux contacts dans le monde artistique pour me faire exposer et tout ça. Je ne peux pas te babysitter. Je le sens, tu t’enfonces dans le coin, tu y es presque… presque là où j’ai besoin que tu sois.

« Je viens de le dire, c’est trop tard pour revenir en arrière. Je voulais vraiment être utile et t’aider, mais tu ne veux pas être aidé ou entendre ce que les autres ont à dire. »

Raven s’agite, il me prend le poignet. Je le sens troublé, il m’inquiète presque… qu’est-ce qu’il essaie d’accomplir en agissant ainsi?

« Raven, relâche-moi tout de suite. » Lui demandais-je calmement.

Vous savez l’idée que les gens se font des gens avec des soucis de santé mentale? Quand ils sont erratiques, ne font aucun sens et donnent l’impression d’être une menace? C’était exactement l’impression que Raven me donnait à l’instant. Mais je choisissais de croire que ce n’était que passager et une mauvaise impression. Il ne voulait pas vraiment me faire de mal. Il était juste désespéré. Tu me le prouves d’ailleurs, tu continues dans ta ligne de logique… tout ce que t’entends est faux… je vais bien… je suis pas ce qu’ils disent… y’a pas de processus. S’il y en a un, tu devais vraiment être au tout début, parce que tu n’assumes absolument rien. Déni total. Moi je ne me défile pas, je continue de le mettre à l’épreuve et de lui dire ce qu’il ne veut pas entendre. Tu ne veux pas me relâcher le poignet, même que tu t’accroupis et pose ta main contre mon genoux comme si tu cherchais à me garder en place. Penses-tu vraiment que ce soit si simple? Je me le demande. Tu dis mon nom, et que tu meurs. Que je ne comprends rien. Que tu vas crever ici. Tu ne me dis pas trop le pourquoi du comment… tu ne me donnes aucune raison de te prendre au sérieux. Alors je continue de te laisser douter de ce qui adviendra, même si la décision avait été prise avant même de venir ici. Mais je te donne assez d’indices pour te faire croire le pire, te laisser comprendre que je pense que tu as besoin d’aide dans cette période difficile. Que peut-être tu remercieras toi-même Dev, Doyle et Rayden. Je te sens paniqué, tu resserre tes mains contre les miennes. Tu t’excuses. Tu me supplies de te faire sortir. Tu t’excuses encore plus. Tu me supplies encore. Et moi, je pousse un profond soupir. Un soupir fatigué, mais surtout calculé. Je laissais toujours et encore une aura d’incertitude.

« Je vais aller voir ton médecin, je dois le rencontrer bientôt j’avais déjà prévu cela avant de venir te visiter. Je reviendrai te voir après. »


Je partais effectivement rencontré son médecin assigné celui qui le contraignait à rester ici pour suivre le traitement avec le support de la fratrie. Ce n’était pas la première fois que je le rencontrais, on avait même déjà passé un marché ensemble lui et moi. J’avais fait mes devoirs et appris que sa fille était une aspirante artiste dont la carrière ne décollait pas et je lui avais donc offert l’opportunité d’être exposé grâce à mon aide et même d’être mon apprenti pour quelques temps. Tout ce que je demandais, c’est que son père relâche Raven. Je pouvais moi-même faire en sorte qu’il soit libéré, j’en avais même discuté avec lui, cet accord c’était surtout pour qu’il relâche Raven sans mentionner que c’était à ma demande. Je voulais qu’il proclame que c’était son opinion médicale que Raven était prêt à reprendre tranquillement une vie normale sous supervision. Il aurait sans douter à revenir ici de temps à autre pour un suivi. On fignolait les détails ensemble et puis je ressortais pour rejoindre Raven.

« Prends tes essentiels et viens, on sort. Et surtout ne fait pas de bruit et suit moi. » Je lui laissais croire qu’on était dans une de ses séries à la Prison Break. En réalité, il était officiellement libéré.




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MessageRe: Matin méchant, matin anonyme ▬ Riley écrit Ven 24 Déc - 0:05


Cours, cours sans te retourner, cours, cours vite !

▬ Je viens de le dire, c’est trop tard pour revenir en arrière. Je voulais vraiment être utile et t’aider, mais tu ne veux pas être aidé ou entendre ce que les autres ont à dire.
▬ Mais si, si bien sûr ! Tu veux que je t'écoute ? Je t'écoute Riley, jsuis là et j'écouterai ce que tu me diras quand tu voudras mais pitié, s'il te plaît... c'est vrai que j'ai besoin de ton aide, j'ai besoin de ton aide pour sortir d'ici. Je t'en supplie Riley, ne me laisse pas...

« Tu coches toutes les cases d’une personne instable qui a besoin d’aide. » Ce n'est pas moi. Je ne suis pas comme ça, j'ai jamais été comme ça, c'est un sale coup qui m'a été fait et je ne suis pas comme ça. Pas instable. Pas en danger. Pas dangereux. Mon estomac se tord avec les traits de mon visage. Pas comme ça, et ça me fait encore plus mal d'apercevoir ce reflet déformé dans le reflet de leurs regards, comme s'ils étaient tous rendus aveugles par un énorme filtre planté devant leurs visages naïfs.

« Tu coches toutes les cases d’une personne instable qui a besoin d’aide. » Ce n'est pas moi. Je n'ai pas besoin d'aide sinon pour sortir, je m'échappe, je m'évade, je courrai aussi vite que je pourrai pour ne pas rester dans ce lieu de mort. Ça crie, et parfois j'ai eu peine à savoir si c'était ma voix à moi qui portait les sons déformés, ou si je n'étais là que pour entendre les échos des autres résidents. Ils ne sont pas comme moi, ils sont tous dépassés par les événements. Je n'ai pas voulu me suicider, je pourrai te le promettre Riley, les yeux dans les yeux, si tu me le demandais. Je pourrai te le jurer sans te mentir, que je ne veux pas mourir Riley. À cet instant, j'ai besoin de ne plus sentir de murs, plus de regards, plus de jugements, je n'ai pas envie qu'on m'aide. Je n'ai pas besoin qu'on m'aide, sinon toi. Maintenant.

▬ Je vais aller voir ton médecin, je dois le rencontrer bientôt j’avais déjà prévu cela avant de venir te visiter. Je reviendrai te voir après.

Mes mains peinent à l'abandonner, et je pense à lui faire confiance, l'imaginant profiter du prétexte pour s'en aller. J'hésite avant de le laisser, jugeant que s'il veut partir, rien ne saurait le retenir finalement, pas même moi. Je me laisse retomber sur les fesses et plonge une seconde mon visage dans mes mains, à me retrouver suspendu à un vulgaire entretien entre un médecin prétentieux qui ne sait rien de moi et mon petit frère venu sur les mensonges des plus grands. Ma gorge se ferme sous la pression d'un nœud. Comme pour porter mon message plus loin, je marmonne pour moi-même que je n'ai pas besoin d'aide... C'est ça qui m'a aidé à tenir ici, à savoir qu'ils ne sauront pas purger de moi tout ce qui m'a aidé à avancer jusqu'à présent. Même quand les crampes d'estomac, les vomissements, la température ou les cauchemars auraient dû me faire regretter d'avoir pris la première dose, je m'accrochais à l'idée que j'ai eu raison. Qu'aurais-je fait, sinon ? Attendre gentiment ? Qu'aurais-je fait ?

À un moment, je lève le regard, aperçois Shane au loin, peut-être est-ce Charlie qui est arrêtée à l'entrée de la salle commune. Je passe la main contre mon visage et je lae laisse sur mes lèvres que je ne dois pas être ici. Iels savent, tous les deux, peut-être les autres aussi, que je n'ai rien à faire ici, que toutes les bonnes volontés du monde n'excusent pas ce coup de couteau dans le dos, n'excusent pas que l'on me fasse disparaître, quand je faisais alors de mon mieux. Qu'est-ce qu'ils peuvent regretter ? Un incapable, un minable. Mon regard croise celui du système immobile plus loin et je reste ainsi, peut-être n'est-ce qu'une seconde, peut-être est-ce plus long, je ne sais pas.

« Tu coches toutes les cases d’une personne instable qui a besoin d’aide. » Ce n'est pas moi. L'attente me semble interminable. Je passe la main contre ma nuque, ma langue contre ma lèvre et finalement mes doigts au-dessus de mon oreille à la recherche d'une clope cachée là, absente. Si je reste là, ils m'auront. Ils ont commencé à tout démolir, qu'est-ce qu'il va se passer, si je reste là ? Je devrais leur dire ce qu'ils voudront entendre, et ça me poursuivra. Ce sera ma conséquence, mon prix à payer. Je lève les yeux sur Riley quand sa silhouette se dessine à nouveau et prends appui contre le fauteuil pour me remettre debout. Au moins, il est repassé. Je me mets face à lui, c'est amusant, il était déjà un tantinet plus grand que moi et à cet instant, il me semble gigantesque.

▬ Prends tes essentiels et viens, on sort. Et surtout ne fait pas de bruit et suit moi.
▬ Oh, putain ! laisse-je jaillir quand même en portant les mains à mon visage. Comme si je n'arrivais pas à retenir les battements trop forts de mon palpitant. Merci, merci, je te jure, jte jure que tu as fait le bon choix. Je joins les mains devant moi et m'accroche à son regard, pour y chercher ce que les mots ne disent pas. Riley je... tu réalises pas ce que tu fais ! J'ai rien à prendre, absolument rien, cassons-nous d'ici, sortons juste d'ici.

J'ai pas de fric, pas mes papiers, pas de fringues et qu'est-ce que j'en ai à secouer, rien du tout ! Tant qu'on sort, je peux tout laisser ici, j'y laisserai pas plus que mon amour-propre, ma santé mentale et ma dignité de toutes façons. Et que je crève si je dois un jour remettre un pied ici. Je me louperai pas, qu'ils essaient. Maintenant, je rêve juste de passer le pas de la porte. Comme un prisonnier en sursis, je pose mes mains contre les épaules de Riley et m'exclame qu'il ne regrettera pas, comme s'il s'engageait pour moi, en quelque sorte. Je te suis, allons-y, je te suis.
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