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Messageit's all about you écrit Ven 18 Juin - 23:19


Je m'assieds près de la fenêtre. Vingt minutes, vingt minutes m'ont suffi pour trouver une dose de cocaïne. Une heure, une heure pour une boîte de Kétamine. Je les ai disposées sur la table basse que j'ai rapproché de la fenêtre, fermée. Logique, pour éviter les courants d'air. Et maintenant, je suis là avec mes colocataires, les fesses sur la moquette vieillie et le dos contre le mur, et le regard en train de s'envoyer au onzième ciel. Mes doigts passent sur mon bras, à peine marqué. J'ai encore mal à la pommette de mes retrouvailles avec Devon, qui a cru que je venais juste lui mettre sur la gueule. C'est faux, je vous assure que c'est faux. Je voulais qu'il s'excuse. Je voulais qu'il réalise qu'il s'était trompé, qu'il me dise qu'on se manquait trop, je voulais qu'il cherche à éteindre le feu, qu'il me dise que tout reprendrait comme avant, que tout allait redevenir comme avant. Au lieu de ça, il a fait le deuil de celui qu'il était, le deuil du lien qui nous unissait. Il était comme mon frère jumeau, je le pense vraiment. Ma course, les battements de son cœur ; ma blessure, sa douleur ; ma peine, ses larmes. Son désespoir, mon souffle court ; ses peurs, mes angoisses ; sa colère, mes poings. Je pensais que ça avait encore du sens mais il ne veut pas comprendre. Même Riley a fait plus d'efforts pour comprendre ce qu'il s'était passé. Je suis pas suicidaire, me dis-je en enfonçant mon visage dans mes mains. Je ne suis pas suicidaire... me dis-je en frottant mes yeux du bout des doigts. Je suis pas suicidaire ? me demande-je en levant la tête. Comment Rayden a-t-elle pu se laisser entraîner dans tout ça, me connaissant ? Elle sait que je sais ce que je fais. C'était un ciment, pour tout tenir debout. Je voulais rien briser, je voulais juste garder les choses en place. Je passe les doigts dans ma nuque, mon regard revient sur la petite pyramide blanche qui m'appelle. Viens, oublie. Mais ce soir, cette nuit, je ne suis pas sûr de vouloir oublier. Je veux juste me sentir mieux, et comprendre. Je n'ai pas encore donné de nouvelles à Rayden et Doyle. J'ai pensé aller fracasser la voiture de ma sœur et aller m'excuser avec le petit frère mais je dois me remettre de la rencontre avec Devon pour le moment. Quoi qu'il dise, il est le responsable. Il est celui qui aurait dû dire stop. Il était celui qui me protégeait des coups. Pourquoi en devenir l'investigateur ? Je prends mon téléphone, joue avec quelques secondes avant de parcourir les anciens messages échangés avec Devon. Est-ce qu'il me déteste, ou est-ce qu'il s'inquiète de la mauvaise façon, simplement ? Peut-être qu'il faut que je lui explique, que je lui dise comment faire ? Si on pouvait mettre tout ça de côté, ne pas parler d'alcool, de drogue, est-ce que ça n'irait pas mieux ? Si on mettait tout ça de côté, et qu'on ne prenait que le meilleur ?

Je me mords la lèvre, un message pour Doyle :
« Salut petit frère. Tu te demandes comment je t'écris ? Je suis sorti hier, va falloir qu'on s'explique toi et moi »
Je me mords la lèvre, un message pour Rayden :
« je suis sorti, ça se fête, pas vrai ? Je t'oublie pas, je vais venir te voir tkt »
Et puis Devon...

Je pose mon téléphone, le pose du bout du pied. Je me sens mal, je me sens si mal. Parce que je n'arrive pas à dormir, et que je ne sais pas quoi faire. Je dois voir Erika demain et je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire, je ne suis pas retourné au garage. Je passe la main sur mon visage, cherchant à chasser les impasses de cette nuit de questions comme les gouttes de sueur qui perlent sur mon front. Je voulais que tout reprenne comme avant, j'aurais voulu reprendre ma vie où je l'avais simplement laissée. Tout a été mis écrasé, piétiné, mis à plat. Je ne voulais pas ça, je ne voulais pas me retrouver ainsi. Je passe l'annulaire contre ma lèvre inférieure, doucement, en observant la table basse. Il n'y a qu'une façon de tout réduire au silence. Une seule. Le bout de mon doigt passe sur ma langue et je recule ma main, regarde le bout humide de mon doigt. Regarde la poudreuse. Encore une promenade en hiver ?

* * *

Coffee-Bakery. Je passe les mains dans mes cheveux, je suis nerveux. Pourquoi je me sens nerveux ? Erika est en colère, je peux comprendre qu'elle soit en colère, d'ailleurs. Je ne peux que pardonner sa colère. J'enfonce les mains dans mes poches, observe le mouvement monotone de mes pieds pendant que je marche. J'en suis encore au point où je me demande ce que je dois faire à présent, sans savoir quelle direction prendre... ni avec qui. Parce que Riley est le seul à avoir entendu mon appel de détresse quand le reste de mes frères et sœur ont préféré me boucler dans un coin, me retirer au cours de mon existence. Je serais sorti de l'hôpital, j'aurais repris le cours de ma vie... n'est-ce pas ? J'aperçois Erika de loin, passe la langue sur ma lèvre inférieure avant d'achever la distance qui nous sépare. Arrivé presque à son niveau, je lui fais un signe de main en lui disant de ne pas se lever.

Je me penche vers elle, et finalement détourne légèrement mon visage pour déposer un baiser sur l'arrête de sa mâchoire, entre sa joue et son cou*

Spoiler:
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MessageRe: it's all about you écrit Dim 20 Juin - 0:27
It’s all about you
Raven & Erika
«Quel que soit le voyage, on revient toujours au point de départ.»
Je remue nerveusement la cuillère observant les alentours à la recherche de ce regard qui jadis, ne me laissait pas indifférente. Qu’est-ce que tu me veux après tout ce temps ? Qu’est-ce qui t’as poussé à composer mon numéro ? Je pensais d’ailleurs que tu l’avais jeté aux oubliettes. Mon palpitant s’accélère, redoutant ces retrouvailles. Gagnée par la nervosité, je bois d’une traite mon café. Je te vois arriver. Seigneur…on peine à te reconnaître : teint blafard, des poches sous les yeux, des pommettes creusées, tu es semblable à un cadavre errant. Que t’est-t-il arrivé ? Je m’apprête à me lever mais tu me fais signe de rester assise. Hum…d’accord. Tu arrives enfin. J’ai du mal à y croire. Tu es parti si longtemps que je n’avais jamais envisagé que tu puisses un jour revenir…tout se mélange dans ma tête et tout ce que tu as suscité chez moi depuis que je te connais refait brusquement surface…Je déteste ça. Je déteste l’effet que tu as sur moi. Tu me rends…faible !

Pendant que je gérais mon putain de conflit intérieur, tu as rapproché ton visage pour embrasser ma joue. Mes yeux se closent brièvement au contact de la chaleur de tes lèvres sur ma peau. Une sensation analgésique dont j’avais presque oublié la saveur et dont je ne voulais guère me rappeler. L’espace de quelques secondes, ils me replongent dans de vieux souvenirs, nos moments de perdition qui me rendaient si…vivante…et qui se sont lentement consumés quand tu es parti. Ils me rappellent alors que j’ai atteint l’Eden mais Ô combien j’ai souffert de ton départ précipité. Toi qui m’avais promis…de ne jamais m’abandonner…tu es parti, sans te retourner, en me laissant derrière, seule, avec mes emmerdes et...ton enfant. Pourquoi ? Hein ? Dis-moi pourquoi ? on n’était plus seul. On était bien. On était là l’un pour l’autre…ça ne te suffisait pas ? Et puis, j’ai vite réalisé, que je ne serais jamais une Juliet. Je n’étais pas elle. Elle, que j’ai longtemps enviée avant de te détester pour m’avoir toi aussi à ta façon…brisée…Des regrets ? Oui. Celui de t’avoir laisser m’atteindre. Je te pensais spécial. Je te pensais sincère. Tu étais devenu un pilier auquel je pouvais me raccrocher. Je me suis ouverte à toi. Je t’ai confié mes plus noirs secrets et finalement, tu as tout envoyé valser ! Qu’est-ce qui te donne le droit de revenir après des mois d’absence et de silence ? Moi, j’ai continué sans toi et je continue toujours sans toi. Beaucoup de choses ont changé, mais malheureusement pas l’effet que tu as sur moi…

Tu es trop prêt. Je n’aime pas ça. Enfin si…non ! Arrête…T’as pas le droit ! garde tes distances ! S’il te plait…Merci de m’avoir répondu… Que suis-je sensée répondre ? Finalement, je me contente d’esquisser un léger sourire en coin. j’étais pas sûr que tu le fasses. A vrai dire…Moi non plus.

Tu t’installes en face de moi. Une distance raisonnable. Parfait. Mes yeux océaniques se posent sur ton minois creusé par la fatigue. Mon dieu…Tu es cerné. Tu as maigri. Tu es pale. Tu es…dévoré par le manque. Evidemment…quelle autre raison t’aurais poussé à composer mon numéro ! Je mords l’intérieur de ma joue avec violence puis t’observe quelques brefs instants, en silence. J’humecte légèrement mes lèvres, puis, croise les bras tandis que mes octaves résonnent : Tu te volatilises sans prévenir avec ta…PARFAITE petite amie,  de mes index et majeurs, je mime des guillemets sur le parfaite, tu joues les Casper pendant plus de six mois et puis, tu réapparais aujourd’hui comme une fleur. Vue ta tête, j’imagine que t’as besoin de ta dose !  Désolée, mais tu vas devoir trouver quelqu’un d’autre, je ne fais plus dedans.

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MessageRe: it's all about you écrit Mar 22 Juin - 0:59



▬ Merci de m’avoir répondu… j’étais pas sûr que tu le fasses.
▬ A vrai dire…Moi non plus.
▬ Oui, forcément.

Je pose presque automatiquement un coude sur un bord de la table et dissimule ma pommette gauche contre mon poing. Mon visage s'oriente quelques secondes vers la table avant que je ne relève les yeux sur elle, ça m'a manqué de voir son visage, aussi amère semble-t-elle à cet instant, je ne peux pas lui en vouloir. Je le serais aussi si la situation avait été totalement inversée. Je me sens vide, et c'est le même creux que je retrouve dans ses yeux.

▬ Tu te volatilises sans prévenir avec ta…PARFAITE petite amie... Je ne pensais pas que les hostilités commenceraient si vite, et seraient si directes. Je l'imaginais tourner autour du pot un peu, me laisser le temps de voir venir mais Erika n'a pas le temps pour faire dans la chirurgie, elle sort directement le bazooka et gare à ceux qui se trouveront devant le canon ! Je fronce légèrement les sourcils, mais je comprends parfaitement de quoi et de qui elle est en train de me parler. Je la laisse dire, elle a de toutes évidences besoin de le dire... tu joues les Casper pendant plus de six mois et puis, tu réapparais aujourd’hui comme une fleur. Je soupire doucement en me redressant finalement, me calant dans le fond du siège pas très confortable d'ailleurs. C'est pas faux, mais je ne sais pas s'il y aurait eu une bonne façon de revenir de toutes façons, n'est-ce pas ? Je pince les lèvres et hausse légèrement des épaules. Vue ta tête, j’imagine que t’as besoin de ta dose ! Désolée, mais tu vas devoir trouver quelqu’un d’autre, je ne fais plus dedans.

Là, je me mords la lèvre, sensiblement agacé. Je fais signe à un serveur de s'approcher puis lui demande de me mettre un café noir, avec trois sucres. Je le laisse repartir et pose un regard sévère sur Erika. Bon ok, elle a le droit d'être énervée, elle a le droit d'être déçue mais il va falloir se calmer un peu. Je tapote le bout de la table du bout de l'index puis me penche sensiblement vers ma blonde comme pour m'assurer que personne ne nous entende parler :
▬ Tu sais quoi ? Tu as le droit, parfaitement le droit d'être énervée. Mais m'insulte pas dans les trois premières minutes, s'il te plaît. J'avais besoin de me perdre, pas de te perdre toi, et tu le sais très bien.

Nouveau coup de dents contre la lèvre inférieure, je me cale à nouveau contre la chaise et étale une de mes jambes sous la table. Mon regard vagabonde autour de nous, observe un peu les alentours, une brise légère me permet de souffler un peu, de mieux respirer.
▬ Tu fais chier... dis-je soudain en ramenant ma main contre mon visage, incriminé. Je suis fatigué et je me suis pris trois patates dans la gueule y'a deux jours, alors... Je secoue la tête. Alors c'est comme ça, j'étais quoi, une sorte de client ? De camé profiteur qui suivait l'appel de la neige ? Je prends une longue inspiration, peine à trouver les bons mots, ceux qui ne serviront pas à la blesser. Je n'ai pas envie de ça, elle n'est même pas responsable... Alors calmos, tu veux ?

Le serveur revient, pose le café devant moi, j'en profite pour prendre la tasse entre mes doigts, prends même le temps d'ouvrir les trois sucres sous papier pour les immerger, observant le dernier se dissoudre à cheval sur la cuillère.
▬ Tu me prends pour un gros camé en manque venu réclamer sa dose, vraiment ? Putain Erika, dis-moi que je suis un connard mais ne me dis pas ça ! Le ton monte, et redescend aussitôt. Je fronce à nouveau les sourcils en baissant le regard sur la surface noire devenue immobile. On a toujours été francs l'un envers l'autre, alors je vais l'être avec toi : Je suis pas resté pour toi, et je m'en excuse, mais je ne suis pas parti à cause de toi. Je voulais pas spécialement être avec Juliet, je voulais juste être loin, coupé du monde. Alors oui, il m'a fallu cinq mois, c'est comme ça... je hausse à nouveau des épaules, plonge finalement mes lèvres dans le breuvage caféiné. C'est bien que tu aies arrêté, j'imagine. Bravo, dis-je l'air un peu éteint.
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MessageRe: it's all about you écrit Ven 25 Juin - 0:37
It’s all about you
Raven & Erika
«Quel que soit le voyage, on revient toujours au point de départ.»
Ambiance glaciale. Je n’arrive pas à rester de marbre. Je suis en colère. J’ai mal. Je t’en veux. As-tu simplement idée du vide que ton absence a laissé ? De la douleur que ton silence a causée ? De la souffrance que ton indifférence a suscitée ? C’est plus fort que moi. Je réagis au quart de tour et t’annonce la couleur, ça t'évitera de tomber de haut.

Tu sais quoi ? Tu as le droit, parfaitement le droit d'être énervée. Mais m'insulte pas dans les trois premières minutes, s'il te plaît. J'avais besoin de me perdre, pas de te perdre toi, et tu le sais très bien.

Non justement. Je me souviens d’une promesse que tu as faite et que tu n’as pas su tenir.

Je suis fatigué et je me suis pris trois patates dans la gueule y'a deux jours, alors...

ça c’est ton problème. Mais j’imagine que c’est le prix à payer quand on cause du tort !

Alors calmos, tu veux ? Sérieusement Raven ?

Calmos ? j’arque un sourcil, Tu t’es cru au Mexique !

Quelle que soit les raisons de ton retour, ton appel ne peut signifier qu'une chose: t’as épuisé tes stocks et tu espères que je puisse te fournir un peu…comme…avant. Je préfère être cash et directe avec toi. Donc, je n’y vais pas par quatre chemins. Ma réaction te surprend ? Je ne vois pas en quoi ? Tu disparais cinq mois sans prévenir et sans donner la moindre nouvelles. Ça en dit long sur l’estime que tu as pour moi. Je ne vais pas mentir. Ça…m’a atteint bien plus que ce que j’imaginais. Mais t’en fais pas. Je suis une grande fille. J’ai encaissé et je me suis relevée.

Tu me prends pour un gros camé en manque venu réclamer sa dose, vraiment ? Je croise les bras, dévisageant avec intensité chaque petit trait fatigué qui façonne ton visage creusé par le manque. Je me perds quelques instants dans le brun de tes iris avant de reprendre de plus bel la parole.

Quoi ? La vérité fait mal ? Dois-je te rappeler ce qu’on faisait quand tu venais chez moi ? Quand tu planais à quinze mille sur mon canapé ? Non mais regarde-toi. Tu pues le manque à plein nez ! Comment se passent les insomnies hein ? Les crises de tremblements ? Cette perpétuelle sensation d’étouffement qui t’oppresse ? Des hallucinations j’imagine. Je hausse les épaules, Et puis, pour quelle autre raison serais-tu revenu vers moi hein ? Oui tiens dis-moi ! Pourquoi revenir après tout ce temps ? Ta petite pétasse de Juliet s’est lassée de toi et t’as jeté comme une vieille chaussette c’est ça ? Donc tu t’es dit que la petite Erika, pourquoi pas hein !

Putain Erika, dis-moi que je suis un connard mais ne me dis pas ça ! On a toujours été francs l'un envers l'autre, alors je vais l'être avec toi : Je suis pas resté pour toi, et je m'en excuse, mais je ne suis pas parti à cause de toi. Je voulais pas spécialement être avec Juliet, je voulais juste être loin, coupé du monde. Alors oui, il m'a fallu cinq mois, c'est comme ça... je relève la tête, et mes yeux furieux capturent ton regard.

Oh ! tu veux que je sois franche ? que je te dise que t’es un connard ? Parfait ! T’es un connard ! Un putain de connard ! Un lâche ! Un traitre ! Tu crois que tes minables petites excuses vont effacer la merde dans laquelle tu m’as laissée ! J’t’en prie ! Arrête avec ton bla bla à deux balles ! Ton je ne voulais pas spécialement être avec elle, parce que les faits sont là. C’est avec elle que tu t’es exilé ! J’espère que tu t’es bien vidé la tête  ! et… je me coupe dans mon élan réalisant que je suis sur le point de perdre mon sang froid avant de lâcher un profond soupire blasé, et puis je m’en fous. je marque une longue pause durant laquelle un silence pesant s’interpose entre nous.

Toi. Moi. Ces petites habitudes. C’est terminé. Tu oublies. Je n’ai plus confiance en toi. C’est comme ça, dis-je en reprenant tes termes avant de détourner le regard pour observer machinalement au loin tout en extirpant une clope de mon paquet. Un petit coup de roulette. Une étincelle. Le petit bâtonnet s’enflamme. J’inhale une bonne bouffée de fumée, m’imprègne de sa nicotine si addictive avant de la souffler entre mes lèvres pour la voir s’échapper dans un petit cumulus blanc qui se meurt dans les airs. Laisse-moi. dis-je avec mélancolie. Rentre chez toi.

Finalement, tu me félicites pour avoir arrêté la coke. Putain Raven… si tu savais la raison pour laquelle j’ai souffert le martyr nuit et jour pour me sevrer. Tu y es pour quelque chose. Je…je…j’ai déjà bien du mal à me l’avouer à moi-même alors comment pourrais te l’avouer un jour ? J’imagine que je dois te remercier mais…pour le moment, je n’arrive plus à croiser ton regard sans ressentir ma poitrine se nouer. J’inspire doucement et profondément tout en fermant les yeux afin de contrôler la douleur soudain qui survient. Finalement, je ne te réponds rien. Qu’y-a-t-il à ajouter ? J’ai arrêté c’est vrai parce que j’étais enceinte, mais je ne suis pas à l’abri d’une rechute.

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MessageRe: it's all about you écrit Ven 25 Juin - 23:30



▬ Non justement. Je me souviens d’une promesse que tu as faite et que tu n’as pas su tenir.
▬ Je suis fatigué et je me suis pris trois patates dans la gueule y'a deux jours, alors...
▬ ça c’est ton problème. Mais j’imagine que c’est le prix à payer quand on cause du tort !
▬ Le prix à payer ? Parce que j'ai bien mérité de me faire démonter la gueule ? Oh mais fantastique, super ! En tout cas, j'ai bien fait de t'écrire... putain. Autant, je m'attendais pas à ce qu'on se saute dans les bras, mais je pensais pas que tu m’exposerais ton mépris aussi clairement à la gueule !

Je serre les lèvres, me tasse davantage sur ma chaise. Les gens autour commencent à disparaître, comme s'il ne devait rester que nous deux dans ma tête, dans mon présent. C'est vrai, que je l'ai cherché. J'avais envie de repousser Devon et en même temps, je l'ai bien cherché. Parce qu'il a été celui en qui j'avais confiance pour veiller sur moi, et qu'il m'a brisé. Je me demande ce que je fais là, en réalité.

▬ Alors calmos, tu veux ?
▬ Calmos ? Tu t’es cru au Mexique !
▬ Très malin...

Je passe la main sur mon visage. Peut-être que si je me concentre assez, je disparaîtrai d'ici. Les bouts de les doigts glissent sur le bord de la table, je croise mes jambes et cale une main contre mon genou. Et me vient cette question à la con : pourquoi elle a dit oui, sinon pour se débarasser d'un poids qu'elle traînait de toutes évidences depuis un long moment ? Je lève les yeux au ciel, prêt pour subir ses sarcasmes, du moins je crois. Entre les commentaires de Riley et les missiles d'Erika, je vais être prêt pour faire une mise à jour de mon self control. Ce qui me vexe, au-delà d'une potentielle blessure dont je lui parlerais pas – c'est pas l'heure – c'est surtout qu'elle pense que je viens la consulter comme si j'avais besoin d'un dealer. Je fronce les sourcils, l'interroge à ce sujet.

▬ Tu me prends pour un gros camé en manque venu réclamer sa dose, vraiment ?

Elle croise les bras et me considère. Je sais bien, je sais bien de quoi j'ai l'air. Je viens à peine de sortir, je suis épuisé, de toutes les façons possibles. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas par quel bout rattraper ma vie. Mais elle se dit que je suis venu pour ça, j'imagine que c'est plus simple pour elle : Raven vient que pour ça, pas besoin de me poser des questions sur le reste. Elle a fait le deuil de ce qu'on avait vécu, et les braises juste à rallumer le brasier de sa colère, et de rien d'autre.

▬ Quoi ? La vérité fait mal ? Dois-je te rappeler ce qu’on faisait quand tu venais chez moi ? Quand tu planais à quinze mille sur mon canapé ? Non mais regarde-toi. Tu pues le manque à plein nez !

J'ai pas envie de me rappeler nos séances de défonce, non. Je fronce à nouveau les sourcils, parce qu’étonnamment, Erika est la seule qui sache, enfin qui sache vraiment. Qui m'a côtoyé ainsi. Comme je n'avais pas besoin de me cacher derrière l'affiche que j'avais dessinée, celle du grand frère parfait. Après les coups de cutter dans l'affiche, je crois que désormais plus personne ne croit à cette perfection. Erika acceptait que je sois pas parfait et maintenant elle pense que je suis venu lui réclamer de la coke, quelle déception. Et non, je ne pue pas le manque. Ça doit durer quoi, quelques jours, le manque ? Je ne suis plus vraiment malade, j'étais allongé en train de gerber, incapable de me lever, ce n'est plus le cas... Je secoue la tête, pour lui intimer que ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas, Erika. Crois-moi...

▬ Comment se passe les insomnies hein ? Les crises de tremblements ? Cette perpétuelle sensation d’étouffement qui t’oppresse ? Des hallucinations j’imagine.

Je passe la main dans ma nuque, à la fois un peu choqué et profondément gêné par sa clairvoyance. Je fronce les sourcils et me concentre à nouveau sur ma tasse de café, dessine le bord du bout de mon index en la fixant comme si elle allait disparaître si je lève les yeux. Si je ne les lève pas, c'est certainement Erika qui va disparaître... Je soupire et relève les yeux sur elle, j'ai envie de dormir « ouais je dors mal, et alors, ça prouve quoi ? » mais j'ai pas la force de me battre avec Erika. Et puis, elle sait. Je marmonne toutefois qu'ils m'ont détraqué, sans être vraiment certain qu'elle puisse même entendre. C'est leur faute, à eux. Les autres. C'est facile, oui ? Mais c'est vrai.

▬ Et puis, pour quelle autre raison serais-tu revenu vers moi hein ?
▬ Me crois pas, vu que je suis une merde venue te taxer en coke, mais j'avais bes.. j'avais envie de te voir, tout simplement, dis-je quelque peu irrité quand même pas la tournure que prend la conversation. Je pensais pouvoir déjà tracer une croix sur la parenthèse de la cure, mais les effets me poursuivent et Erika sait, ça reste bloqué dans ma tête et sur mon visage. Je me mets à tapoter nerveusement le bord de la table avec l'index.

▬ Putain Erika, dis-moi que je suis un connard mais ne me dis pas ça ! On a toujours été francs l'un envers l'autre, alors je vais l'être avec toi : Je suis pas resté pour toi, et je m'en excuse, mais je ne suis pas parti à cause de toi. Je voulais pas spécialement être avec Juliet, je voulais juste être loin, coupé du monde. Alors oui, il m'a fallu cinq mois, c'est comme ça...
▬ Oh ! tu veux que je sois franche ? que je te dise que t’es un connard ? Parfait ! T’es un connard ! Un putain de connard ! Un lâche ! Un traitre ! Tu crois que tes minables petites excuses vont effacer la merde dans laquelle tu m’as laissée ! J’t’en prie ! Arrête avec ton bla bla à deux balles ! Ton je ne voulais pas spécialement être avec elle, parce que les faits sont là. C’est avec elle que tu t’es exilé ! J’espère que tu t’es bien vidé la tête  ! et… Et puis je m’en fous.
▬ Et ? Et ? Et ? Si je me suis bien vidé les couilles, c'est ça que tu veux savoir ? C'est ça qui t'intéresse ?
▬ Toi. Moi. Ces petites habitudes. C’est terminé. Tu oublies. Je n’ai plus confiance en toi. C’est comme ça.

La sentence est tombée. Je joins mes mains puis la vois détourner le regard. Elle sort sa cigarette, s'en grille une. Je suis du coin de l'oeil la danse de la fumée opaque, je ne sais pas ajouter à ça. Je n'ai pas le droit de lui demander de ne pas être en colère, même s'il était forcément mieux ici qu'avec moi perdue au milieu de nulle part ? C'était ce que je cherchais : nulle part, et Erika ne le cherchait pas. Si je lui avais demandé de me suivre au milieu de l'inconnu, peut-être l'aurait-elle fait. Je ne voulais pas lui demander de répondre à cette question. C'est le seul moment où j'ai été responsable mais mon irresponsabilité, alors ? Je pince une fois encore les lèvres, contrarié.

▬ Laisse-moi.
▬ C'est ce que tu veux ?
▬ Rentre chez toi.

Je soupire et me redresse. J'attends quelques secondes puis décide finalement de ne pas y aller tout de suite, je veux juste lui laisser la possibilité de changer d'avis. Si c'est pas le cas, je m'en irais. Je perds mon regard sur la table et dis à Erika de ne pas me chercher à mon appartement, que je n'y serais pas. Je relève les yeux vers elle :
▬ Désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles, j'avais besoin de m'éloigner de cette ville, de ma famille. De moi. Et je n'aurais pas voulu te mentir, alors je n'ai rien dit.

Soudain... un flash au sujet de ce qu'elle a dit :
▬ Une petite seconde... dans la merde dans laquelle je t'ai laissée ? C'est à dire ?
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MessageRe: it's all about you écrit Sam 26 Juin - 13:35
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Raven & Erika
«Quel que soit le voyage, on revient toujours au point de départ.»
Bon…je dois l’avouer, je ne suis pas tendre avec toi. En même temps, je n’ai jamais eu l’étoffe pour la tendresse. Les seuls égards que j’ai connus durant ma jeunesse se résument à des violences et des psychanalyses à la con. Difficile de témoigner quelque chose qu’on n’a pas soit même expérimenté, bien qu’avec toi, j’ai pu en apprécier le goût et la saveur : lueur du soleil qui, doucement transperce la chambre à travers les petites fentes des volets encore clos, exquise sensation de mon corps nu contre des draps chauds. Un geste simple. Un sourire. De petites attentions auxquelles j’avais pris goût…trop peut-être, et qui, pendant des mois n’ont jamais cessé de me tourmenter. Le souvenir de ces instants de perdition, de béatitude, de dévotion et de plénitude, ne sont plus désormais que poussières, fumée et cendres. C’est comme un rêve éveillé dont on ne voudrait jamais se réveiller. Et pourtant, tu m’en as privé quand tu as décidé de te tirer pour papillonner avec celle que t’as toujours aimé. Je le savais. Je l’ai toujours su au fond. Je me doutais bien qu’un jour, quoiqu’il arrive, tu retournerais auprès d’elle et moi je ne serai plus qu’un souvenir de plus. N’était-ce pas évident ? N’était-ce pas écrit ? Je voulais y croire, mais je connaissais déjà la fin de l’histoire. Une promesse que tu ne pouvais pas honorer, parce que c’est comme ça. Ça l’a toujours été en fait. Les gens vont et viennent, et quant à moi, je reste là. Oui. Je savais. Je pensais connaître tous les effets du manque, mais pas celui-là. Je n’avais pas pensé au vide que tu aurais laissé et malheureusement, je n’avais pas anticipé le mal que ça me causerait.

Le prix à payer ? Parce que j'ai bien mérité de me faire démonter la gueule ? Oh mais fantastique, super ! En tout cas, j'ai bien fait de t'écrire...

Oui, le prix à payer quand on fait de la merde. Comme ce que j’ai fait avec Morgan. Après tout, peut-être que moi aussi, je l’avais méritée, cette gifle ? Et toi ? Qui as-tu blessé pour te prendre une dérouillée ? Je pince les lèvres puis baisse les yeux pour observer machinalement les quelques bulles de mousse de café qui tapissent le fond et les flancs de ma tasse de café : dans la vie, on n’a rien sans rien. On récolte toujours ce que l’on sème… dis-je en rabattant une mèche de cheveux derrière l’oreille. Mon regard vient alors contempler la verdure flamboyante de la pelouse du parc en face de nous. Je me redresse sur ma chaise pour saisir doucement ma tasse. Mon index tapote doucement la porcelaine tandis que je mords l’intérieur de ma joue avec violence : T’aurais peut-être dû le faire…m’écrire…durant ces six mois, au lieu de prôner la loi du silence… avouai-je froidement en accrochant à nouveau ton regard.

Comme tout être humain normalement constitué, je réagis aux émotions négatives. Mes mots sont plus aiguisée qu’une lame de rasoir, mon humeur est aussi massacrante que la tronçonneuse de Leatherface. Je ne suis plus cette fille que tu as connue. Je t’ai laissé m’atteindre et aujourd’hui j’en paie le prix. Je dois me préserver, car malgré toute cette colère et toute cette rancœur, tu as toujours cette emprise sur moi. Je le vois et je le sens, surtout lorsque mon cœur s’emballe en ta présence. Je dois t’éloigner, il le faut et pour ça, je te montre un tout autre visage, probablement la pire facette de moi-même, celle qui blesse pour mieux se protéger. Tu essaie de me calmer mais je tourne ta petite expression espagnole à la dérision: Très malin…

Un petit sourire ironique étire la commissure de mes lèvres. Je reviens ensuite à la charge te faisant clairement comprendre d’aller voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs en matière de coke. On dirait que le mot camé te fait sortir de tes gonds. Pourtant il ne s’agit qu’un simple mot de quatre lettres. Son sens te fait peur ? Pourtant, il dépeint parfaitement une personne en état de manque. Tu es en manque. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Pourquoi le nier ? On se défonçait ensemble. Je sais pertinemment quels sont les effets du sevrage pour les avoir subis un nombre incalculable de fois. Il faut appeler un chat un chat, si j’avais eu ne serait-ce qu’un peu d’importance à tes yeux, tu m’aurais donné des nouvelles, mais la vérité est là, je ne te servais qu’à planer dans le monde des licornes. Je ne sais pas pourquoi ça me surprend, c’était notre arrangement. Se faire du bien, ne rien se devoir, juste profiter et se défoncer.

Me crois pas, vu que je suis une merde venue te taxer en coke, mais j'avais bes.. j'avais envie de te voir, tout simplement.

Mon regard se fige un instant dans le tien. Qu’est-ce que tu viens de dire là ? Bes…besoin ? Pourquoi te reprendre ? Lapsus… ! je sais très bien que tu as besoin de moi pour te fournir en coke et tu veux camoufler ça en me disant que tu avais envie. Mes paupières se meuvent puis se closent et je soupire un bon coup. Que répondre à ça ? Tu as tout dit. Je demeure silencieuse, mais toi, tu brises à nouveau le silence que ton lapsus vient d’engendrer. Et comme piquée au vif par tes paroles, je laisse échapper cette colère du fond de mes tripes en t’insultant, comme tu sembles si bien insister pour que je le fasse. Mais, je laisse un peu trop de place à la rancune et je laisse échapper des mots que je voulais à tout prix laisser enfouis dans un coin de mon esprit. Putain…pourquoi j’ai dit ça ? Ta réaction est épidermique et instantanée : Et ? Et ? Et ? Si je me suis bien vidé les couilles, c'est ça que tu veux savoir ? C'est ça qui t'intéresse ?

Je serre vigoureusement les poings enfonçant mes ongles dans ma peau, une douleur bien minime comparée à ce que cette discussion suscite chez moi. Je dirais même qu’elle est sous certains aspects, salvatrice. Mon corps tout entier est feu mais mon expression reste de marbre. Tu ne dois rien voir. Tu ne dois pas comprendre que tout ça en réalité m’atteint. Finalement, je romps notre contact visuel et te fais bien comprendre que les choses ne seront plus ce qu’elles étaient. Je t’invite à partir mais tu me poses ensuite LA question fatidique.

C’est ce que tu veux ? depuis quand ce que je veux t’intéresse ? Et pourquoi cette question ? Est-ce vraiment ce que je veux après m’être tant languis de toi ? Et puis, qu’est-ce que je veux ? Je veux…je veux…je veux que tu comprennes…que tu vois…que tu saches…non ! Je veux que tu souffres…non ! que tu me prennes dans tes bras…m’enivrer de toi, de ton odeur de…non, non et non ! je veux que tu souffres ! Oui c’est ça ! Je veux que tu souffres Raven ! Pendant que mes pensées se bousculent dans ma tête, je réalise avoir laissé planer un grand silence entre nous : Désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles, j'avais besoin de m'éloigner de cette ville, de ma famille. De moi. Et je n'aurais pas voulu te mentir, alors je n'ai rien dit.

Donc de moi aussi…Silence. J’acquiesce d’un signe de tête tout en aspirant à nouveau un peu de nicotine. Et tu t’es dit que partir comme un voleur serait la solution. C’est tellement plus simple pas vrai ! Nouvelle pause. J’en profite pour souffler un peu de fumée. J’étais quoi hein ? Ton fournisseur ? Ton bouche trou quand Juliet ne voulait pas de toi ? Je tapote l’extrémité de ma clope pour virer le trop plein de cendres qui s’en détache aussitôt pour s’écraser dans le cendrier. Je pensais au moins qu’on était ami. Mais apparemment j’ai mal compris…

Une petite seconde... dans la merde dans laquelle je t'ai laissée ? C'est à dire ? Silence. Mon regard se porte à nouveau sur tes iris bruns et je te regarde tristement. Mon cœur serre à la pensée de toutes les merdes qui me sont tombées dessus à l’époque où tu t’es exilé. Je hausse les épaules avant d’écraser ma clope dans le cendrier. Quelques flashs me reviennent brusquement en mémoire et ma gorge soudain se noue. Je déglutis avec difficulté et détourne le regard pour fuir le tien.

Peu importe. T’étais pas là...


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MessageRe: it's all about you écrit Dim 27 Juin - 20:08


▬ Dans la vie, on n’a rien sans rien. On récolte toujours ce que l’on sème…

J'imagine qu'elle veut me blesser, me faire payer l'abandon, et je devrais lui annoncer qu'elle y arrive très bien. Elle a manifestement décidé de se venger, elle ne peut pas tout rompre d'un coup, elle a accepté le rendez-vous et elle ne semble pas décidé non-plus à passer l'éponge. Alors pourquoi avoir accepté qu'on se voit, sinon pour rendre les coups ? Et je ne suis pas sûr de pouvoir tenir assez longtemps, assez longtemps pour qu'elle se sente mieux. Et je ne veux pas tirer un trait sur Erika, ni m'imposer à elle.

Est-ce que dans la vie, on n'a vraiment rien sans rien, on récolte toujours ce que l'on sème ? Mais est-ce qu'il n'y a pas de concours de circonstances, de hasards, de problèmes qui surviennent sans qu'on les ait provoqués ? Où est-ce que je me suis raté, exactement ? Est-ce que le point de départ c'était la droite dans le visage de mon frère aîné, et la suite n'a été qu'une vulgaire récolte de ce qui a été semé ? Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, est-ce qu'elles ne constituent pas des circonstances atténuantes ? Alors je suis quand même coupable ? C'est tout, c'est tout noir ou tout blanc ?

Elle ramène une mèche blonde derrière son oreille et son regard se défile, après qu'elle a lâché la bombe. Je hausse des épaules, jugeant qu'il n'y a rien d'autre à répondre à cet instant, je n'ai pas envie de me justifier davantage ni d'espérer d'elle qu'elle comprenne, surtout si ça fait un moment qu'elle a tout arrêté. Je passe les doigts contre mon crâne, profite qu'elle ait la tête ailleurs pour soupirer silencieusement. Un moment de silence, gênant quand nos silences n'ont jamais été si longs avant. Ils n'ont jamais été lourds, dans mon souvenir.

▬ T’aurais peut-être dû le faire…m’écrire…durant ces six mois, au lieu de prôner la loi du silence… dit-elle en tournant à nouveau son regard sur moi. Ce qui est fait est fait, c'est trop tard maintenant pour réécrire le passé. Je me retiens de hausser à nouveau des épaules et avance mes doigts pour toucher les siens mais m'arrêtent en cours de route, retiens une intrusion qui la mettrait mal à l'aise.
▬ Cinq. Certainement, que j'aurais dû.

L'apaisement n'est pas à l'ordre du jour, et ne le sera de toutes évidences pas. Je tapote le bord de la table de mes deux index, attendant que la conversation se termine... et je me demande comment ça se passera après ? On va se gueuler dessus, se remercier cordialement et tirer chacun un trait sur l'autre ? Elle me dit que je sens le manque à plein nez, qu'elle n'y touche plus alors est-ce qu'elle aussi, elle a décidé de me ranger dans une case dans laquelle je ne me reconnais pas ? C'était la seule qui était capable de ne pas me juger, qui était capable de comprendre les subtilités de mes choix, ceux que j'ai faits comme ceux qui se sont finalement imposés d'eux-mêmes... Elle sait que je ne suis pas ce qu'ils pensent, qu'ils ont tort sur toute la ligne. Elle est la seule capable de comprendre ça, et elle se contente de se rabaisser à leur niveau... Je passe la main sur mon front, je sais que tout ça va tourner dans ma tête les prochaines nuits. J'en viens même à me demander si elle n'aurait pas échangé avec les autres Whitmore... C'est fou, de se dire ça. Mais je ne sais pas, son discours n'est pas cohérent, ça ne lui ressemble pas.

Rien ne l'atteint, elle reste de marbre. Quand la colère cède la place à l'indifférence, il n'y a plus rien à dire. Alors vas-y Erika, rends-moi les choses plus simples et dis-le à ton tour, je m'en lave les mains, c'est terminé, je ne veux plus rien savoir. Dis-le, que tout cela n'est plus important à tes yeux. Que ce qui a été est désormais enterré et que tu es passée à autre chose. Mais dis-le !

▬ Désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles, j'avais besoin de m'éloigner de cette ville, de ma famille. De moi. Et je n'aurais pas voulu te mentir, alors je n'ai rien dit.
▬ Donc de moi aussi…

Tu es pourtant l'une des seules personnes capables de comprendre. Mais aveuglée par ta colère, par ta tristesse ou juste par le dégoût, tu choisis de ne pas regarder et tu ne vois pas. Je secoue la tête, dépité, lassé du combat engagé. Je suis fatigué, je me sens usé et pas capable de continuer ainsi bien longtemps. Je passe la main contre mon visage, pose soudain les mains sur mes genoux après avoir cessé mon petit mouvement de batterie sur le bord de table...

▬ Et tu t’es dit que partir comme un voleur serait la solution. C’est tellement plus simple pas vrai !
▬ Oui, Erika ! lui dis-je sans doute trop fort, comme un cri de sincerité, de dépit. Bien sûr, bien sûr que c'était la solution. J'écarte les bras, écarquille les yeux par l'ignorance qu'elle feinte, derrière laquelle elle se planque ! Mais arrête, arrête ça tout de suite, putain ! Mais oui, que je me suis dit que c'était la solution ! Oui, Erika, oui ! Je me suis dit que partir comme un voleur, c'était la solution ! C'était même pas plus simple, c'était pas plus lâche ou plus courageux, c'est la seule solution que j'ai vue à ce moment-là ! Qu'est-ce que tu aurais voulu, qu'on se foute en l'air dans ton appartement ? Je reprends mon souffle, serre le poing. Finalement, je secoue la tête et finis par me lever, fouille nerveusement dans mes poches à la recherche de mon portefeuille. Pour ta gouverne... je pince les lèvres, galère à sortir ce putain de billet de mon portefeuille et y parviens au prix d'un combat peu glorieux pour m'en saisir et l'extraire, tout le temps qu'on était ensemble ici, j'ai jamais baisé avec Juliet. Je suis pas parti en vacances Chill & sex pendant ces cinq putains de mois, et t'es pourtant la mieux placée pour le piger ! Je me mords la lèvre, manque de me mettre à chialer nerveusement. Je garde, je retiens tout. Encore quelques secondes. Mes nerfs tiennent plus, à nouveau. Je dois m'en aller, maintenant !

▬ Mais tu as raison, tu as bien raison. T'as changé, t'as arrêté et je pue le manque. De la coke, j'en ai déjà trouvé si ça peut te rassurer. je... mon souffle s'accélère, je claque le billet sur la table, la tasse de café entamée tombe par terre et se brise. Je sais pas pourquoi t'es venue en fait. Je me suis barré, je suis désolé et j'aurais mieux fait de ne pas rouvrir une plaie ouverte. Je remets mon portefeuille en poche et saisis mes clefs de voiture. Je suis désolé, c'était une double erreur de jugement, j'ai été égoïste. Je te laisse tranquille, tu sais où me joindre. Je plonge une dernière fois mon regard dans le sien, au prix d'un lourd effort. Appelle-moi, je viendrai. Ne m'appelle pas, je ne viendrai pas. Mais là, j'ai simplement besoin de relâcher de la pression avant de dire ce qu'il ne faut pas... Si tu m'écris, je viendrai.
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MessageRe: it's all about you écrit Mer 30 Juin - 11:27
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Raven & Erika
«Quel que soit le voyage, on revient toujours au point de départ.»
Oui Raven ! Réfléchis bien ! Tu t’es pris le revers de la médaille comme on dit. Je t’aurais bien épaulé, mais t’as perdu ce privilège le jour où tu m’as tourné le dos. Tu prétends le contraire, mais je maintiens que si j’avais eu un temps soit peu d’importance à tes yeux, tu m’aurais écrit. Oui, cela coule de source ! Le silence pour moi est synonyme d’indifférence. Si tu savais le nombre de fois où j’ai dû combattre avec moi-même pour ne pas t’appeler, le nombre de fois où j’ai composé ton numéro avant de raccrocher, le nombre de fois où la fenêtre des messages était ouverte à ton nom, le nombre de fois où j’ai rédigé un message avant de l’effacer, le nombre de fois où j’ai espéré voir ton nom apparaître sur mon écran. Si tu savais comme ça fait mal ! Je t’ai laissé m’atteindre, abattre ce mur qui nous sépare, parce que…j’ai cru que…je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdue. Je ne sais pas quoi penser. Quoi faire. Me taire ? Ne rien montrer ? Oui c’est ça ! Je ne dois rien laisser paraître. Je ne veux plus que tu t’approches de moi…enfin…si seulement…non ! t’as pas le droit ! Pas après ça !

Cinq. Certainement, que j'aurais dû.

Six. Et qu’est-ce qui t’en a empêché ? dis-je froidement. T’as beau t’excuser, c’est trop tard. Ce qui est fait, est fait. On ne peut pas revenir en arrière, même si ces instants passés à tes côtés me hantent encore. Un besoin de t’éloigner ? Je connais ça, surtout après Chicago. Mais sache une chose Raven, quand j’ai quitté cette ville de l’enfer pour emménager à Los Angeles, jamais, tu m’entends ? Jamais je n’ai coupé le contact avec Morgan, bien qu’aujourd’hui les choses soient parties en couilles pour d'autres raisons. Partir n’est pas une excuse pour ignorer ceux qui tiennent à toi !

Et tu t’es dit que partir comme un voleur serait la solution. C’est tellement plus simple pas vrai !

Oui, Erika !  Bien sûr, bien sûr que c'était la solution. Oui, Erika, oui ! Je me suis dit que partir comme un voleur, c'était la solution ! C'était même pas plus simple, c'était pas plus lâche ou plus courageux, c'est la seule solution que j'ai vue à ce moment-là ! Qu'est-ce que tu aurais voulu, qu'on se foute en l'air dans ton appartement ? Tu te stoppe un instant pour reprendre ton souffle, désormais saccadé. Putain, qu’est-ce qui t’arrive ? Tu te lèves, Pour ta gouverne... tu sors tant bien que mal, la main tremblante, un billet de ton portefeuille , tout le temps qu'on était ensemble ici, j'ai jamais baisé avec Juliet. Je suis pas parti en vacances Chill & sex pendant ces cinq putains de mois, et t'es pourtant la mieux placée pour le piger !  Putain, j’ai du mal à te reconnaître. Il est passé où l’homme calmé et posé que j’ai rencontré ? Tu sembles nerveux, instable, à fleur de peau, tu perds ton sang-froid telle une cocote minute prête à exploser. Je ne te reconnais plus. Ton séjour au Mexique ne t’a pas vraiment réussi.

Raven…j’me fous pas mal d’avec qui tu baises, ce n’est pas vrai. Je ne sais même pas pourquoi je dis ça…Toi et moi on ne s’est jamais rien promis tu te souviens ? je me lève à me tour et me rapproche de toi tout en parlant doucement et bien distinctement, laisse-moi te dire une bonne chose, te barrer de cette manière, c’était bas, lâche et puéril. Une putain de solution de facilité qui n’arrangeait que toi. Tu n’es qu’un sale égoïste ! Comment t’as pu t’imaginer que je puisse comprendre ça ! C’est vraiment l’image que tu as de moi ? De la nana qui laisse tomber ses potes au moment où ils en ont le plus besoin ? C’est comme ça que tu me vois hein ! De toutes mes forces, je te repousse violemment en arrière, Putain Raven, je t’ai aidé et soutenu quand tu en avais besoin et toi !! je te repousse à nouveau toi putain ! Tu te barres alors que j’avais besoin de toi ! je te repousse avec plus de force encore, le regard empli de colère, essoufflée, les yeux étrangement brillants, yeux que je détourne rapidement pour ne plus croiser ton regard. J’ai peur de craquer, de perdre à mon tour mon sang froid. Heureusement, je reprends un souffle normal, puis soupire tristement quand toi, tu reprends la parole.

Mais tu as raison, tu as bien raison. T'as changé, t'as arrêté et je pue le manque. De la coke, j'en ai déjà trouvé si ça peut te rassurer. je... dans un élan de colère, tu tapes la surface de la table en posant vivement le billet sur la table faisant ainsi tomber ta tasse qui se fracasse en morceaux sur le sol . Je sais pas pourquoi t'es venue en fait. Je me suis barré, je suis désolé et j'aurais mieux fait de ne pas rouvrir une plaie ouverte.Tu ranges ton portefeuille et fouille dans tes poches pour sortir tes clefs de voiture. Je suis désolé, c'était une double erreur de jugement, j'ai été égoïste. Je te laisse tranquille, tu sais où me joindre. Si tu m'écris, je viendrai. dis-tu en noyant ton regard dans le mien. T’es sérieux ? Tu penses vraiment que je vais te courir après ? Même si tout en moi en crève d’envie, je ne te ferais pas ce plaisir !

Tout le monde change Raven. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue moi non plus. Mais je suis là. Peut-être pour comprendre la raison pour laquelle tu es parti sans te retourner. Comprendre pourquoi tu m’as abandonnée... pourquoi tu as rompu ta promesse. Mais, la vérité c'est que je me demande s’il y a de vraies raisons pour abandonner quelqu’un. Toute ma vie, les gens n’ont cessé d’aller, venir et partir. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé qu’avec toi, ça pourrait changer. Tu semblais…différent. Mais, on dirait bien que je me suis trompée. Finalement, t’es comme tout le monde. Tu te barres à la première difficulté sans penser à ce que ça peut causer autour de toi. Tu t’attendais à quoi hein ? Que j’te saute dans les bras et que je te dise Ô à quel point tu m’as manqué et qu’après on s’envoie en l’air je ne sais où ! c’est ça ? Petit haussement de sourcil, mon regard toujours bien ancré dans le tien ne semble pas vouloir s’en décrocher. Je hausse les épaules. Qu’est-ce que tu attends de moi Raven ?

Je fais glisser mes mains sur ma nuque puis attrape ton pendentif que portais depuis un an autour de mon cou. Je ne sais même pas pourquoi je le gardais sur moi depuis tout ce temps. Peut-être que…non…,non non ! Je te saisis la main pour refermer doucement tes doigts autour du bijou. Puis, après un long moment de silence : Je n’ai jamais couru après personne. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer, Pourquoi le devrais-je alors tu m’a fuie…et pourtant, après quelques secondes plongées dans un profond silence je me permets d'ajouter: Donne-moi une bonne raison de le faire.
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MessageRe: it's all about you écrit Mer 30 Juin - 12:54


Est-ce que tu t'entends parler, Erika ? Est-ce que tu as conscience de tes propres contradictions quand tu t'efforces de répéter que j'ai rompu ma promesse, et que tu balaies tout en soulignant qu'on ne s'était rien promis ? Est-ce que tu t'entends, avec tes propos contradictoires, tes propos conflits ? Je ne peux pas les supporter, s'ils t'aident à aller mieux après ma trahison alors tant mieux, mais moi je n'ai pas les épaules pour les porter en ce moment... Sans doute plus tard pourrais-je le faire. J'espère que ça ira mieux, que ces jours d'insomnie, de perte de contrôle, s'inscriront dans le passé et que je saurai à nouveau te montrer le visage que tu connais. Aujourd’hui je n'en suis pas capable.

Qu'est-ce qui m'en a empêché ? Qu'est-ce que j'aurais dit ? Qu'est-ce que j'aurais répondu ? Je n'étais pas là, je n'étais nulle part et c'était ce que je souhaitais, je n'aurais pas réussi à dire que tout allait comme sur des roulettes, et je n'aurais pas réussi à dire à Erika que j'étais perdu entre deux eaux, est-ce qu'il aurait fallu que je lui dise qu'il n'y avait plus aucun contrôle sur rien ? Tout partait en poussière, tout partait en neige, il n'y avait pas de règles, pas de matin, pas de soir, pas de remords, pas de passé, pas de futur, personne. Nulle part. C'est ce que j'ai voulu, oui.

▬ Raven…j’me fous pas mal d’avec qui tu baises... Toi et moi on ne s’est jamais rien promis tu te souviens ? Laisse-moi te dire une bonne chose, te barrer de cette manière, c’était bas, lâche et puéril. Une putain de solution de facilité qui n’arrangeait que toi. Tu n’es qu’un sale égoïste ! Comment t’as pu t’imaginer que je puisse comprendre ça ! C’est vraiment l’image que tu as de moi ? De la nana qui laisse tomber ses potes au moment où ils en ont le plus besoin ? C’est comme ça que tu me vois hein !

Je secoue la tête, tâche de ne pas répondre. Bien sûr que c'était bas, lâche et puéril. Si j'avais voulu prendre l'option :  noblesse, courage et maturité, je ne serais pas parti cinq mois dans un autre pays pour me défoncer. Je croise les bras sur mon torse pour essayer de me donner un peu de consistance. J'espérais que tu puisses le comprendre oui, pas forcément l'approuver. Tu me repousses, je fais deux pas en arrière pour ne pas tomber, me rattrape à la chaise. Deuxième assaut. Je reste plus stable sur mes jambes, cherche son regard furieux du mien. Dis ce que tu veux me dire... je sens que ça te brûle les lèvres, mais dis-le ! DIS-LE !

▬ Mais tu as raison, tu as bien raison. T'as changé, t'as arrêté et je pue le manque. De la coke, j'en ai déjà trouvé si ça peut te rassurer. je... Je sais pas pourquoi t'es venue en fait. Je me suis barré, je suis désolé et j'aurais mieux fait de ne pas rouvrir une plaie ouverte. Je suis désolé, c'était une double erreur de jugement, j'ai été égoïste. Je te laisse tranquille, tu sais où me joindre. Si tu m'écris, je viendrai.
▬ Tout le monde change Raven. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue moi non plus. Mais je suis là. Peut-être pour comprendre la raison pour laquelle tu es parti sans te retourner. Comprendre pourquoi tu m’as abandonnée... pourquoi tu as rompu ta promesse. Mais, la vérité c'est que je me demande s’il y a de vraies raisons pour abandonner quelqu’un. Toute ma vie, les gens n’ont cessé d’aller, venir et partir. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé qu’avec toi, ça pourrait changer. Tu semblais…différent. Mais, on dirait bien que je me suis trompée. Finalement, t’es comme tout le monde. Tu te barres à la première difficulté sans penser à ce que ça peut causer autour de toi. Tu t’attendais à quoi hein ? Que j’te saute dans les bras et que je te dise Ô à quel point tu m’as manqué et qu’après on s’envoie en l’air je ne sais où ! c’est ça ? Qu’est-ce que tu attends de moi Raven ?
▬ Je crains qu'il n'y ait rien à comprendre, Erika... Cette pensée folle me traverse l'esprit : et qu'adviendra-t-il si je meurs un jour ? Finalement, je suis comme tout le monde, je baisse le visage, porte mes pouce et index contre mes paupières. Je ne veux pas être comme ça, pourtant. J'ai tout fait pour rester quand ça devenait compliqué avec notre famille, et je n'ai pas réussi à le faire avec Erika. Ma béquille qui m'a permis de rester avec les Whitmore a eu un effet contraire avec celle avec qui pourtant je suis le mieux. Ma voix se casse, malgré moi, je joue avec mes clefs pour calmer mes doigts, mes mains, mes bras, mon cœur. Ouais, ouais j'aimerais entendre que je t'ai manqué. Mais l'heure n'est pas à ce que je veux. En tout cas, crois-le ou non, tu m'as manqué.

Quand je n'étais pas là, je n'ai pas pensé à toi. Je suis désolé, quand j'étais ailleurs, perché, perdu, pendu aux descentes liquides dans de tristes prison de verre, seule une aiguille comme porte de sortie, je n'ai pas pensé à toi. Je n'ai pensé qu'à moi, j'ai songé que c'était le mieux. Je me suis dit que ce n'était pas si grave, qu'après tout irait mieux. J'ai pensé qu'après une rupture, je saurais tout remettre en place. J'ai pensé qu'après avoir tout torturé en dedans, je saurais reprendre le dessus. Je l'ai cru, Erika. J'ai vraiment cru que les choses s'arrangeraient toutes seules. Et quand je me suis retrouvé pendant quatre semaines en face de mes décisions, de mes choix, de ma douleur, de mes fantômes, de mes doutes, quand j'ai eu l'horreur de me retrouver face à moi-même, j'ai pensé à toi. Oui. Tu m'as manqué.

Je récupère le pendentif que je t'avais offert il y a si longtemps et qu’étonnamment tu conservais autour du cou...
▬  Je n’ai jamais couru après personne. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer.
▬  Je sais...
▬  Donne-moi une bonne raison de le faire.
▬  Je te le demande. Ecris-moi, je viendrai.
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MessageRe: it's all about you écrit Dim 4 Juil - 23:38
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Raven & Erika
«Quel que soit le voyage, on revient toujours au point de départ.»
Je crains qu’il n’y ait rien à comprendre Erika… cette phrase ne cesse de rebondir en écho dans ma tête. Rien à comprendre. Rien à comprendre. Rien à comprendre…donc tu t’es barré un point c’est tout ? La vérité est là. Tu t’en fous. BOUM. Mon palpitant a mal. Ma gorge se noue tout comme mon estomac. J’ai…comme une envie soudaine de hurler à m’en m’époumoner, dégueuler cette salope qui me tue à petit feu, cette affreuse douleur si soudaine qui me consume.

Rien à comprendre. Oh que si. Silence. Mon regard s’emplit d’un mélange de colère, de haine et d’amertume. Je lève le menton, comme pour me donner de la force de te faire face, T’étais le premier à blâmer ton frère Devon quand il vous a abandonnés. Mais regarde-toi. Tu es pareil. On dirait bien que l’abandon est un don inné dans votre famille, lançai-je sèchement.

Ouais, ouais j'aimerais entendre que je t'ai manqué. Mais l'heure n'est pas à ce que je veux. En tout cas, crois-le ou non, tu m'as manquée. Tu voudrais que je te dise que tu m’as manqué ? Sérieusement ? Tu penses que je vais t’offrir ce loisir ? même si j’en crève d’envie, je ne te ferai pas ce plaisir. Comment oses-tu me dire que je t’ai manqué ! Menteur ! m’énervai-je en élevant la voix tout en laissant échapper ma main violemment sur ta joue: Comment oses-tu ! Comment oses-tu prétendre ce genre de chose ! T’as pas le droit tu m’entends ! T’as pas le droit de disparaître comme ça puis revenir quand ça te chante et me sortir que je t’ai manqué ! Et puis quoi encore hein ?! ma voix s’élève à nouveau pour virer dans la colère, tu vas me dire que tu m’aimes aussi ! Je réalise m’être littéralement emportée. Le cœur battant son plein. A nouveau, je fuis ton regard. Puis quelques minutes plus tard, je te rends ton pendentif que je gardais précieusement autour de mon cou dans l’espoir qu'un jour tu me reviendrais…mais je pense qu’il est temps de te le rendre.

Tu espères que je t’écrive. Pour quoi faire ? Qu’est-ce que tu attends de moi Raven ? Pourquoi tu tiens tant à me revoir ? Tu cherches quoi ? A me torturer ? Je ne pense pas être capable de te pardonner. Pourtant, tout mon être se languit de toi. Oui Raven. Donne-moi une bonne raison de t’écrire, car comme je te l’ai dit. Je ne cours jamais après personne: Je te le demande. Ecris-moi, je viendrai. Tu sembles décidé. Oh Raven…ne me fais pas ce regard…Je te dévisage à nouveau, résistant à l’envie de te hurler à quel point tu m’as manqué, à l’envie de m’engouffrer dans tes bras, m’enivrer de toi, ton odeur, t’enlacer, t’embrasser et bien plus…Et c’est avec un regard froid et détaché que je te réponds : Vas-t-en. S’il te plait.

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