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MessageRe: Protection. écrit Dim 28 Nov - 1:56


▬ Tu sais très bien où je veux en venir. Ne fais pas l’innocent. Ne fais pas celui qui ignore de quoi je parle.

Je me fige soudain, un frisson me parcourt l'échine et je sens tous mes muscles se tendre en une seule seconde. Quand je dis que je me fige, ce n'est pas une façon de parler, chacun de mes mouvements est véritablement interrompu et mon regard se met à tourner dans tous les sens quand je sens que je pourrai céder en une vieille flaque d'une seconde à l'autre. J'avale difficilement ma salive, et me dis que finalement, on ne parlera pas du temps où on rangeait nos chambres... Je me mords la lèvre, attends juste une seconde pour essayer de voir si je n'ai pas rêvé ce qu'il vient de dire. Peut-être que c'est simplement dans ma tête et qu'il n'a jamais dit ça, peut-être que c'est ça, et c'est ma tête qui fait semblant pour me faire une blague, et peut-être que mon cœur ne bat pas la chamade dans ma cage thoracique, peut-être que je ne ressens pas une putain de bouffée de chaleur qui m'empêche de me sentir bien, détendu, comme je tâchais de l'être jusqu'à présent... J'ai la sensation qu'on est... que je suis franchement dans la merde, comme si une porte venait de se fermer à mon nez et que je devais me retourner face à une ombre qui me fait peur. J'avale à nouveau ma salive.

Toujours accroupi au sol, j'abandonne le repose-poussière par terre ainsi que la balayette et lève les yeux vers Devon. Mes mouvements sont lents, très lents, parce que j'ai peur qu'il n'explose sur moi, que toute la haine et la violence que j'ai nourries à son égard ne reviennent sur moi et ne m'écrasent. Je serre les lèvres, c'est une terreur enfouie qui commence à me prendre les tripes, je n'ose même pas me relever... À vrai dire... je sais de quoi il parle et soudain, c'est comme si le voile se levait, je sais pourquoi je suis là. Pourquoi ce n'est pas Doyle, pourquoi ce n'est pas Rayden, pourquoi ce n'est pas Riley ou n'importe quel pote flic de Devon qui serait venu lui filer un coup de main avec grand plaisir. Je reprends la balayette discrètement et me relève tout doucement sans quitter mon frère aîné du regard.

▬ Comment tu peux me faire ça ?

Je me tiens désormais droit, mais je fais quand même un pas en arrière, pour marquer une séparation entre moi et Devon, dont j'ai le sentiment qu'il est en train de craquer. J'ai peur, j'ai peur à cet instant. Je ne sais pas quoi lui répondre, je bredouille quelques mots qui ne parviennent pas à trouver leur sens et mes lèvres répètent les mêmes sons, traduisant uniquement la confusion qui se trouve à cet instant dans ma tête. La confusion ne vient même pas de l'accusation de Devon, mais de la situation. Comme si ce qui appartenait au passé, ce qui ne devait pas avoir de conséquence – prendre son arme, entrer ici sans y avoir été convié – venait frapper du poing dans le présent. J'écarquille les yeux, fais un nouveau pas en arrière, mon regard ne parvenant pas à se détacher de celui de mon grand frère. Si j'avais eu l'arme sur moi, pour sûr que je l'aurais brandie dans sa direction, lui hurlant de se taire, de ne pas bouger, de rester là.

▬ Je vais être suspendu et mis à pied. Je tends simplement le bras dans sa direction pour qu'il n'approche pas davantage. Je ne parviens pas à saisir ce qu'il attend de moi, et son regard me retourne l'estomac. Parce que tout ce qui est là est à vif, et que j'aurais envie de le prendre dans mes bras pour lui dire que ça ira mieux, et m'enfuir car je suis de toutes évidences la cause du foutoir dans lequel il se trouve. Je me mords la lèvre et ne parviens qu'à répéter « mis à pied ? » en manquant de baver mes mots. Mon visage se tord dans une sorte de grimace plaintive et effrayée et je tends encore la balayette vers lui, comme une arme. N'approche pas !

Je recule plus vite, mets de la distance entre moi et toi, qui semble te débattre avec tes yeux qui brillent et qui brûlent. Où veux-tu en venir, Devon ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? J'ai fait ce que j'ai pu, mais j'étais pas à la hauteur, j'ai fait ce que j'ai pu ! Laisse-moi tranquille, laissez-moi tranquille ! Non... dis-je simplement en secouant la tête. T'es un fantôme venu réclamer le paiement de toutes les dettes et j'en ai trop, bien trop. T'es le fruit de tous mes cauchemars et des pensées qui n'ont pas le luxe d'être des cauchemars, les soirs où le sommeil ne vient pas.

▬ T’es en train de foutre en l’air ma carrière et mon intégrité….
▬ Non... non... que je répète en secouant la tête, pour te chasser, comme une voix qui ne devrait pas se trouver là. Mon regard désespéré part en direction de la porte. Mes jambes se mettent à trembler alors que j'évalue la distance. Mes yeux reviennent sur toi, et je vois le mouvement incertain de mon bras encore tendu vers toi, des tremblements bien trop importants pour quelqu'un de mon âge. Mais mes doigts serrent fort l'objet, si fort que je commence à voir blanchir mes articulations. Qu'est-ce qui doit suivre ? T’es en train de foutre en l’air ma carrière et mon intégrité... tu dois disparaître. T’es en train de foutre en l’air ma carrière et mon intégrité... pourquoi est-ce que tu as fait tout ça ? T’es en train de foutre en l’air ma carrière et mon intégrité... tu es un camé qui détruit tout. Je le détruis, je les détruis tous. Je sens un picotement remonter jusqu'aux poches sous mes yeux.
▬ Je vais passer devant la commission où ils statueront sur mon sort. Qui me dit que c'est vrai ? Qui me dit que ce ne sont pas des conneries ? Qui me... ein, qui... qui me dit que... Je deserre les lèvres pour prendre une grosse bouffée d'oxygène. T’es en colère. Je suis pas en colère. Tu m’en veux. Ouais je t'en veux. Tu me détestes sûrement. Ma main libre vient frotter mon visage, tu mimes bien la supplication. T'es un putain de monstre ! Mais s’il te plait. Ta gueule ! Ta gueule ! S’il te reste encore, ne serait-ce qu’une once d’amour à mon égard, malgré tout ce qui s’est passé, rends-moi ce putain de flingue. Je secoue la tête, encore et encore. Je sais que c’est toi. Ne le nie pas. Tes empruntes sont partout. Comme pour vérifier la véracité des informations, mes yeux vont partout, partout autour de nous et je serre fort les dents pour ne pas perdre la menace de vue.
▬ C'est pas moi ! dis-je en dépit du flot de preuves qui semblent m'accabler.

Quelques instants de silence, je recule encore et me retrouve dos contre un plan de travail qui marque l'entrée de la cuisine. Ma main libre s'ouvre sur le côté alors que je garde ma balayette tendue dans ta direction. Arrête, Devon, laisse-moi !
▬ T’as gagné. On t’a foutu en désintoxe, je suis le grand méchant loup et t’as voulu me le faire payer. J'ai compris. T’as gagné. T’es en train de foutre en l’air ma carrière, mon intégrité et ma vie. Félicitations...

Je parviens, avec un élan inattendu, à me ruer sur la porte et pose ma main sur la poignée, avant de me tourner dans la direction de Devon. Soudain je me mets à hurler, sans mot, juste un long « Raaaaaah » à moitié enragé avant de lancer la balayette dans la direction de Devon. Je me retourne et mets un coup de pied dans la porte de mon frère aîné, un autre, et un autre. Me retourne. Frappe dans le mur en continuant de beugler sans savoir contre qui ou quoi. Je me laisse glisser contre le mur, le visage baissé vers le sol :
▬ Je l'ai paas, que je me mets à pleurnicher, face à l'impossibilité de lui donner à cet instant. Et je t'en veux ! Je laisse mes larmes inonder mes joues et le parquet avant de relever le visage vers Devon. Tu devais me protéger. Parce que je t'aime. Je suis désolé, pardon, pardon Devon, je voulais juste me protéger... mon regard s'incruste dans le sien et ma voix se brise. De toi ! Je porte la main à ma bouche. De la seconde, je m'appuie au mur. Jvais dégueuler, je dois vomir... Je m'avance pour aller rejoindre sa salle de bains.
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MessageRe: Protection. écrit Sam 12 Fév - 15:37
Trahison
Raven & Devon
«Ton prénom rime avec trahison.»

J’aime pas tourner autour du pot ! ça m’casse rapidement les burnes. Et pourtant, si tu savais ! c’est le p’tit jeu auquel je joue depuis que t’as rappliqué ! t’imagines pas comme j’me retiens de te démonter ta p’tite gueule ! mon secret ? le self-contrôle : la première chose qu’on t’apprend quand tu entres dans les forces de police. Forcément ! quand on bosse avec des dégénérés, il faut être capable de se maîtriser un minimum. Et toi…mais alors toi ! on peut dire que tu m’donnes du fil à retordre. Ta seule chance, c’est l’amour et la considération que te porte le reste de la famille. Nous ne serions pas du même sang, crois-moi, il y aurait longtemps que je t’aurais démoli mon grand. Je n’ai plus de frère. Pour moi, tu es mort. Quand j’te regarde, tout ce que j’vois, c’est un squelette sur pattes, rongé par la poudreuse, insouciant, irréfléchi et égoïste. Sérieusement, qu’est-ce que tu croyais ? que j’allais passer l’éponge après ton p’tit numéro au lac ? que j’allais cautionner d’avoir laissé Doyle entre la vie et la mort ?

Etrangement, je reste calme. Toutefois, je ne peux pas continuer à faire semblant. Tout en restant courtois et respectueux, j’te mets au parfum sur ce qui m’attend grâce à tes somptueuses conneries. Si on fait le compte, j’suis foutu. Ma carrière est fichue. Cette pensée soudain, me retourne le bide et suscite une angoisse si incommensurable que, sans me rendre compte, mes nerfs finissent par lâcher. J’me mets brusquement à chialer comme une merde, sans pouvoir contenir davantage l’effet de ces mois de persécution.

Tu n’as pas besoin d’ouvrir ta bouche car ton corps parle tout seul. Il se raidit instinctivement dès l’instant où j’ai brisé ton illusion du passé pour entrer dans le vif du sujet. Va te faire foutre avec ces souvenirs d’enfance ! Il y a bien longtemps qu’ils sont tombés aux oubliettes. C’est ça ton problème ! tu vis constamment dans le passé !  Tu te mets à scruter partout dans le salon comme une proie consciente de sa fin imminente. Ah ! tiens ! ça commence à faire tilt dans le pois chiche qui te sert de cerveau ? ça y est ? tu imprimes ? Bien. On progresse.

Pendant ce temps, tu demeures recroquevillé autour de ce tas de poussière que tu as rassemblée avec le balai, accroupi comme un crapaud. Tu lâches la pelle, la balayette et tu me fixes avec un air coupable. Ah bon ? tu ne cherches pas à te défendre ? Où sont tes minables petites excuses habituelles ? Tu te pinces les lèvres, sans savoir quoi me répondre hormis répéter inutilement mes paroles. Oui oui, t’as bien entendu trou du cul ! MIS A PIEDS.

Tu reprends donc la balayette puis, tu te relèves pour la braquer sur moi. Je fronce les sourcils et te dévisage circonspect : Tu comptes faire quoi avec ça ? me fracasser la gueule encore une fois ? butes-moi pendant que tu y es ! après tout, tu as mon arme. Alors vas-y. Qu’est-ce que t’attends ? dis-je en m’approchant de nouveau tandis que tu recules d’un pas répétant à tue-tête : non…non… tu secoues la tête de gauche à droite, à plusieurs reprises, comme un schizophrène en pleine crise d’hystérie. Et voilà que tes yeux appellent désespérément la porte d’entrée avant de retrouver mes iris, las. Ta main braquée sur moi tremble comme une feuille emportée par le vent, entraînant la balayette dans une danse pitoyable. Pff…regarde-toi…MAIS REGARDE-TOI PUTAIN !

Pendant que ton être tout entier crève de tétanie, mes lèvres ne te laissent guère de répit et finissent par t’implorer. La vérité t’éclate à la gueule. Tu ne peux plus la fuir, ni en inventer une nouvelle à ta guise, car les faits sont là : C’est pas moi ! je ne t’écoute même plus sinon, je sais que je risque de partir en vrille sous tes minables tentatives pour te défendre.

T’as gagné. On t’a foutu en désintoxe, je suis le grand méchant loup et t’as voulu me le faire payer. J’ai compris. T’as gagné. T’es en train de foutre en l’air ma carrière, mon intégrité et ma vie. Félicitations… Si tu veux me détruire, fais ! mais, je t’entraînerais avec moi ! s’il faut te mettre le nez dans ta merde pour soulager ma conscience, alors soit. Pas de scrupules ! je ne te laisserai pas t’en tirer comme ça. Tes yeux s’écarquillent telles deux balles de golf tandis que tu recules à nouveau sans rien dire. Quoi encore ? tu réfléchis au prochain mytho que tu vas me pondre c’est ça ? Non ? tu pointes le bras dans ma direction me sommant de ne plus avancer. Plus je te fous la vérité dans la face plus la torpeur te ronge de l’intérieur.

Et enfin, le lâche qui dort en toi, se réveille. Tu te rues comme un damné en direction de ma porte d’entrée sans pour autant l’ouvrir. La main agrippée sur la poignée, prêt à fuir comme tu as toujours su si bien faire, je te regarde. Tu le sais hein ? tu n’as qu’une chose à faire et tout ça sera fini. Allez ! T’attends quoi ? Casse-toi. Vas-y. Barre-toi. Tu me jettes un dernier regard. Et voilà comment se finit notre histoire ? Bien…
Raaaaaaah ! que tu brailles du fond de tes entrailles. Un cri qui s’écorche dans ta gorge et explose dans la baraque. Tu me vises avec la balayette que tu lances aussitôt pour venir se fracasser contre le mur du salon, à quelques centimètres de mon bras.  Je ne bouge pas d’un iota, gardant un calme Olympien et un visage inexpressif. Tu te retournes puis assènes ma porte de coups de pied. Vas-y continue ! C’est vrai qu’elle n’a pas déjà assez pris…ensuite, c’est sur mon pauvre mur que tu te défoules faisant ainsi tomber mes photos de famille qui se brisent sous ta subite crise d’hystérie. Tu te laisses enfin glisser contre le mur jusqu’au sol les yeux rivés sur mon carrelage poussiéreux et jonché de débris.

Je ne bouge pas d’un iota, gardant un calme Olympien et un visage inexpressif. Je l’ai paas, avoues-tu enfin en pleurnichant, Et je t’en veux. Bah voyons ! ceci explique tout effectivement…(ironique). Tu souffres ? Parfait ! tu ne récoltes que ce que tu sèmes. A ton tour de chialer ! une vision qui, sur le coup, je dois avouer, me réjouit grandement, même si je choisis de ne rien montrer. Il y a au moins une chose de positive : tu reconnais les faits !

La première étape est achevée. Reste à savoir si tu accepteras de coopérer par la suite. Parce que je t’aime. Je suis désolé, pardon, pardon Devon. Je voulais juste me protéger. Silence avant de le briser de plus bel, De toi ! Moi ? Tu te fous de ma gueule là ? C’est toi qui me suis partout, me rues de coup et qui cherches à tout prix à me faire payer pour la désintoxe. Tu reviens comme un boomerang chez moi quand je t’appelle et tu oses me dire que c’est de MA FAUTE si tu fais constamment de la merde ! Ouvre les yeux bordel ! t’as aucune idée des efforts draconiens que j’ai fait pour te supporter sans péter un plomb. Maintes et maintes fois, ma patience fut mise à rude épreuve, et aujourd’hui, elle a atteint sa limite. Tu as dépassé les bornes Raven. Appartenir à la même famille ne te donne aucun privilège ni le droit de faire n’importe quoi.
J’vais dégueuler, je dois vomir, lances-tu avant de te précipiter à destination de mes chiottes pour vidanger. Quant à moi, mains sur les hanches, je soupire, exaspéré, exacerbé, puis laisse tomber d’un geste vif ma tête en arrière, rivée vers le plafond. Les yeux clos, je renifle un bon coup, s’ensuivent alors de longues et profondes inspirations.

Je me redresse afin de me redonner un peu de contenance, jetant un coup d’œil à ma montre. Il me reste encore deux heures pour récupérer mon flingue. J’humecte mes lèvres, frotte doucement mes mains l’une contre l’autre avant d’entamer le pas en direction de la salle de bain. Je m’arrête devant la porte entrouverte, d’où l’eau du robinet qui s’écoule laisse présager que tu as fini de dégobiller. Du bout des doigts et d’un petit geste lent, je pousse la porte qui s’ouvre dans un petit grincement. Je croise les bras : Où est-il ? demandai-je très calmement en appuyant mon épaule droite contre le mur du couloir. Je t’observe à nouveau, mais ne bouge pas d’un iota, gardant un calme Olympien et un visage inexpressif.



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MessageRe: Protection. écrit Mer 23 Fév - 23:49


L'eau entame sa danse contre l'évier, et je reste penché dessus à me demander si je dois tenter de franchir les maigres obstacles jusqu'à la fenêtre. Est-ce que ce ne sera pas pire si je n'y arrive pas, si arrivé de l'autre côté mes jambes ne me portent pas assez loin, assez vite ? Je ferme les yeux, essaie de me visualiser en train de faire les bons mouvements, à essayer de calculer la distance entre la fenêtre et la voiture, le temps qu'il me faudra pour retrouver mes clefs, le temps qu'il me faudra pour parvenir à prendre la bonne sur les quelques voisines qui se baladent sur l'anneau, le temps qu'il faudra pour parvenir à la mettre dans la serrure avec les doigts qui tremblent, mon regard qui cherchera sur la pelouse un Devon furieux que rien ne saura arrêter... Tout ce temps que je n'ai pas, que je parviendrai pas à gagner. Je garde les yeux fermés, me perdant sur le son de l'eau qui coule, à essayer de savoir juste si j'aurais le temps de partir. Pourquoi, pourquoi je suis venu jusqu'ici ? Pourquoi je me retrouve piégé face à cet étranger ?

La porte s'entrouvre, je sursaute mais prends mon temps avant d'ouvrir les yeux. Peut-être que ce n'est qu'un cauchemar, et qu'une solution se présentera d'elle-même ? Peut-être qu'il va céder et me laisser partir, sans chercher à revoir son flingue. Après tout, pourquoi être sûr que c'est moi ? Cette histoire d'empreintes, c'est de la merde, me dis-je en passant mes doigts sous l'eau froide. Ma main caresse mon visage dans un geste lent, j'essaie de comprendre, j'essaie de trouver, j'essaie de... j'y arrive pas... Je n'y arrive pas, je ne sais pas ce qu'il me reste à faire. Je ne vois aucune issue. J'en vois aucune !

- Où est-il ?

Mes dents passent contre ma lèvre inférieure. Si je la lui donne, je n'aurais rien pour me défendre, je serai totalement vulnérable. Qu'est-ce que je vais devenir ? Devon est devenu une montagne d'indifférence, il a raison, c'est moi qui ai provoqué tout ça. C'est moi qui suis au commencement de toute cette merde, parce que je n'ai pas su gérer la situation. Je passe une nouvelle fois de l'eau sur mon visage, essayant de gagner quelques précieuses secondes avant d'en arriver à l'échéance. Finalement, je glisse un regard vers Devon et me redresse péniblement. J'écarte les bras et penaud, j'annonce comme une évidence qui n'en est pas une :
- Je... je ne l'ai pas sur moi...

Mais ça ne lui suffit pas, rien ne lui suffit. Je m'appuie à l'évier, repasse une rasade d'eau sur mon visage puis relève mes yeux brillants sur Devon, dans l'incompréhension face à ses propres motivations :
- Tu... tu m'as envoyé un message, tu m'as demandé de venir, tu... Tu voulais pas que je vienne et moi j'aurais pas dû... j'aurais pas dû venir ici... Je fais un pas dans la direction de Devon, pose mes mains à plat contre son torse, mes jambes arquées me font paraître plus petit que je ne suis, je me sens écrasé face à la stature de mon grand frère. Je me sens asphyxié face aux traits de son visage, paralysés dans une sorte de haine neutre, de colère apathique. Mon regard cherche le sien : S'il te plaît Devon, tu... si quelqu'un te l'a prise, c'est pas ta faute... Laisse-moi partir Dev, et je reviendrai jamais dans ta vie, je te promets... S'il te plaît Devon... Mes jambes manquent de lâcher, je me penche en avant, presque totalement plié en deux, dissimulant mon visage contre mes mains, laissant à nouveau les larmes passer entre mes doigts serrés. Je l'ai pas, continue-je à geindre, espérant qu'il se lasse, s'en aille, qu'il abandonne, qu'il me laisse simplement repartir jusqu'à ma voiture et m'en aller. Je suis désolé Dev, jveux m'en aller...[/color]
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MessageRe: Protection. écrit Sam 26 Fév - 8:54
Trahison
Raven & Devon
«Ton prénom rime avec trahison.»

Allez ! Dis-moi où il est qu’on en finisse ! Mais, tu ne réponds pas. Pas encore. Tu te mords la lèvre inférieure, les yeux cernés, accusateurs plombés sur moi, probablement en train de de tchatcher avec ton for intérieur. Qu’est-ce qu’il te raconte cette fois hein Raven ? Que je suis le salaud de l’histoire ? qu’il vaut mieux te tirer ? ou tu énumères toutes les possibilités de sortie de cette baraque ? Tu sais ce qu’il me dit le mien ? de te foutre la branlée du siècle. Mais, si je devais écouter mon for intérieur chaque fois que tu me pétais les couilles, tu aurais fini sans dents depuis des lustres. C’est bien simple. Tu sors, t’es foutu. Alors si tu tiens ne serait-ce à la minable vie que tu mènes en ce moment, reste bien tranquille, rends-moi ce qui m’appartient et j’me débrouillerais pour te faire sortir.

- Je... je ne l'ai pas sur moi... Mes paupières lentement clignent sur mon visage impassible. Un profond soupire est la seule réponse que tu obtiens de ma part.
Où est-il ? répétai-je apathique tandis que tu repasses nerveusement de l’eau sur ton visage comme si elle pouvait te nettoyer de tous tes péchés. Tu me regardes avec cet air de chien battu, qui n’as plus aucun effet sur moi. C’est un fait, ça ne me fait ni chaud ni froid.

Tu... tu m'as envoyé un message, tu m'as demandé de venir, tu... Tu voulais pas que je vienne et moi j'aurais pas dû... j'aurais pas dû venir ici... n’essaie pas de gagner du temps car aujourd’hui il est contre toi. Tu ferais mieux de te magner Raven, d’ici quelques minutes je ne pourrais plus rien faire pour ta pomme.

Où est-il ? répétai-je inlassablement. Mais tu te rapproches. Non Raven. Reste où tu es. Mais, tu viens plaquer tes mains sur mon torse. Mon corps se raidit, puis se tend légèrement en arrière, mais ne bouge pas d’un iota. J’éloigne mon visage, comme une sorte de protection. On ne sait jamais avec toi. Je ne suis pas à l’aise. Recule ! tu me fous mal à l’aise Raven.

S'il te plaît Devon, tu... si quelqu'un te l'a prise, c'est pas ta faute... Laisse-moi partir Dev, et je reviendrai jamais dans ta vie, je te promets... S'il te plaît Devon... Je déglutis, ma patience commençant à atteindre sa limite. Je viens gentiment encercler tes poignets pour te repousser et t’éloigner. Je parviens à me défaire de ton emprise, puis effectue un petit mouvement de recul qui te fait légèrement basculer en avant. Ton visage vient alors s’échouer entre tes mains pour y cacher tes larmes. Tu crois vraiment que chialer va changer quoi que ce soit ?

Je l'ai pas, toujours le même disque. A force de l’écouter, je vais finir par péter un câble et le briser en deux. Je suis désolé Dev, jveux m'en aller... J’en ai marre Raven. Je ne bouge pas. Je reste en plein milieu du passage. Tu ne pourras pas te défiler sans devoir me passer sur le corps. J’humecte mes lèvres en y passant ma langue. Un souffle nasal vient trahir mon impatience. Je viens poser mes mains sur mes hanches et te fixe avec froideur et réponds calmement : J’crois que t’as pas bien compris la merde dans laquelle tu me mets ! ainsi que le pétrin dans lequel tu t’es fourré ! C’n’est pas le monde des Bisounours et des licornes ici ! C’est le monde réel ! dans quelques minutes ce n’est plus à moi que tu auras affaire mais à la police. Il y des flics postés tout autour de la maison qui vont intervenir dans pas moins de quinze minutes. C’est fini Raven. Tu ne peux plus te débiner. Si tu sors, ils vont te serrer et je ne pourrais plus rien faire pour toi. Je ne pourrais plus…te protéger. Car crois le ou non, c’est ce que je fais encore. Oui. C’est ce que je n’ai eu de cesse de faire ces deux dernières années. Mais tu étais trop borné, trop en colère, trop…camé pour t’en rendre compte ! Elliot était prêt à te cueillir dès ton arrivée mais j’ai réussi à gagner un peu de temps, parce que gros connard que je suis, il me reste un infime espoir que mon abruti de frangin revienne à la raison avant qu’il ne soit trop tard. Rend-moi cette putain d’arme qu'on en finisse ! j’te ferais sortir par la porte de derrière et j’me débrouillerais pour les baratiner…encore…comme je l’ai toujours fait pour sauver tes miches. Alors choisis bien Raven. C’est ta dernière chance.


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MessageRe: Protection. écrit Dim 27 Fév - 12:22


▬ Allez ! Dis-moi où il est qu’on en finisse !

On n'est même pas obligés d'en arriver là. On n'est pas obligés de faire ça, je ne vais pas blesser qui que ce soit... Peut-être que c'est ça que je devrais te dire, te redire, que ce n'est pas pour attaquer des gens. Je ne vais pas attaquer des gens, pour qui est-ce que tu me prends ? Pour les fantômes qui sont prêts à tuer père et mère pour une dose ? Ce n'est pas comme ça que je vis, moi c'est juste pour garder les idées claires et le moral, ce n'est pas comme si ma vie dépendait de ça. Alors pourquoi tu ne veux pas que je me défende, grand frère ? Pourquoi tu me laisses exposé comme ça ? Est-ce que tu as envie que ce soit moi qui me fasse attaquer, Devon ? Est-ce que ça réglerait tous tes problèmes ? Tu veux quoi, reprendre ta place après nous avoir laissés comme des merdes sans savoir si tu reviendrais ? Tu veux que je disparaisse, c'est ça...

▬ Je... je ne l'ai pas sur moi...
▬ Où est-il ?
▬ Tu... tu m'as envoyé un message, tu m'as demandé de venir, tu... Tu voulais pas que je vienne et moi j'aurais pas dû... j'aurais pas dû venir ici...
▬ Où est-il ?
▬ S'il te plaît Devon, tu... si quelqu'un te l'a prise, c'est pas ta faute... Laisse-moi partir Dev, et je reviendrai jamais dans ta vie, je te promets... S'il te plaît Devon...

N'est-ce pas ce que tu souhaitais après tout ? Pourquoi tu ne le dis pas, que tu m'en veux, que tu es déçu, que tu l'es depuis le début ? Je n'ai pas été à la hauteur, je le sais, mais j'ai essayé ! J'ai vraiment essayé, je suis épuisé ! Je suis encore épuisé d'avoir essayé il y a si longtemps, et tu ne vois que ce qu'il se passe maintenant ! Tu ne comprends pas que ce n'est pas un mal qui me ronge, c'est ce qui m'a fait tenir. J'avais besoin de tenir, et j'ai encore besoin de tenir. Pourquoi tu veux que je m'écroule, Devon ? Pourquoi tu me détestes autant ?

▬ J’crois que t’as pas bien compris la merde dans laquelle tu me mets ! ainsi que le pétrin dans lequel tu t’es fourré ! C’n’est pas le monde des Bisounours et des licornes ici ! C’est le monde réel !

Mais je sais, je sais... Désormais plus « éloigné » de Devon, je ne sais pas quoi dire. La situation ne me semble pas catastrophique. Il y a Devon et moi dans la maison, et un objet qui a disparu, il peut dire que c'est n'importe qui. D'ailleurs, ça pourrait vraiment être n'importe qui. Pourquoi est-ce qu'il pense que c'est moi ? Ses preuves ne valent rien, ce n'est pas moi en fait. Je ferme les yeux une seconde, me disant que les problèmes ne dureront pas, que ce soit les siens ou les miens, il ne faut pas voir ça comme un cul de sac, ça n'en est pas un. Ce n'est pas terminé quand même... je passe la main contre mon front, quand Devon me parle de licornes ou je ne sais pas quoi. Il croit quoi ? Il croit que je vis dans quel monde, que tout va bien en permanence, que j'essaie pas de trouver des solutions pour régler toutes ces merdes ? On ne sait plus comment ça a commencé, le début de tout ça me semble tellement lointain, comme si tout ça... tout ça durait depuis trop longtemps pour en venir à terme un jour. Je soupire lourdement puis relève le regard vers Devon.

▬ Dans quelques minutes ce n’est plus à moi que tu auras affaire mais à la police. Il y des flics postés tout autour de la maison qui vont intervenir dans pas moins de quinze minutes. C’est fini Raven. Tu ne peux plus te débiner.

Mes yeux s'écarquillent alors que je me redresse sensiblement. La police, les autres policiers, ici ? Tout autour de la maison ? Je plaque les mains contre ma tête. Autour de la maison, mais pourquoi il y aurait des policiers autour de la maison, moi je n'ai rien vu ! Je n'ai vu personne en arrivant ici, qu'est-ce qu'ils feraient ici, et pour quoi, pour qui ? Je lève les yeux contre le plafond, sans savoir si je peux croire Devon. Il ment, il ment forcément ! Il ment pour que je lui donne l'arme et après il n'aura qu'à me tirer dessus, il est flic, il sera excusé. J'entrouvre les lèvres, il est en train de mentir pour me tuer !

▬ Si tu sors, ils vont te serrer et je ne pourrais plus rien faire pour toi. Je ne pourrais plus…te protéger. Car crois le ou non, c’est ce que je fais encore. Oui. C’est ce que je n’ai eu de cesse de faire ces deux dernières années.

Me protéger ? De quoi, de qui ? Pourquoi ? Je secoue la tête en écartant les bras, en signe de mon incompréhension. J'ai jamais été en danger, j'ai jamais eu besoin qu'on me protège. Je suis venu ici, j'ai trouvé un logement, un boulot, de l'argent... je suis allé au Mexique et je me suis géré tout seul comme je l'ai toujours fait ! Tu m'as protégé de quoi ? Tu m'as protégé de toi quand tu t'es barré ? Protégé de quoi, de qui ? Quand ?

▬ Mais tu étais trop borné, trop en colère, trop…camé pour t’en rendre compte ! Elliot était prêt à te cueillir dès ton arrivée mais j’ai réussi à gagner un peu de temps, parce que gros connard que je suis, il me reste un infime espoir que mon abruti de frangin revienne à la raison avant qu’il ne soit trop tard. Rend-moi cette putain d’arme qu'on en finisse ! j’te ferais sortir par la porte de derrière et j’me débrouillerais pour les baratiner…encore…comme je l’ai toujours fait pour sauver tes miches. Alors choisis bien Raven. C’est ta dernière chance.
▬ Revenir à la raison ? Mais de quoi tu parles, bordel de merde ? Je fronce les sourcils et tourne le dos à Devon pour ouvrir la fenêtre, essayant de distinguer quelque chose à l'extérieur. Il n'y a personne, je ne vois personne. Je ne suis pas un criminel en cavale, pourquoi y'aurait des flics qui m'attendraient dehors, franchement ? Je lui désigne l'extérieur et ferme une seconde les yeux avant de les rouvrir sur lui : Y'a... y'a personne dehors, pourquoi tu mens ? Pourquoi tu me mens, Devon ? Je me rapproche de lui, haussant la voix sans parvenir à le lâcher du regard : Tu m'as appelé ic.. ic... ici sur un faux, faux prétexte ! T'es un menteur ! Il y a des flics PARTOUT autour de ta maison ? Alors montre, montre-les moi ? Montre-moi un seul flic qui perd son temps à m'attendre alors que j'ai rien fait ? Je... je suis pas un criminel, j'ai rien fait de mal ! Je suis dangereux pour personne, BORDEL DE MERDE ! Tu veux ton flingue, espèce d'abruti d'alcoolique ? Tu le veux ? Montre-moi les flics et tu l'auras ton arme ! Ma main saisit son maillot au niveau du torse, pas en guise de menace pour plus pour m'y rattraper. Il ne devrait même pas avoir une arme, il ne sait pas ce qu'il fait, ils ne savent pas ce qu'il pourrait faire. Il ment... il n'arrête pas de mentir...
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MessageRe: Protection. écrit Mer 8 Juin - 23:29
Trahison
Raven & Devon
«Ton prénom rime avec trahison.»

Revenir à la raison ? Mais de quoi tu parles, bordel de merde ? tu fronces les sourcils, me tournes le dos pour aller près de la fenêtre, comme ces tarés qui savent pertinemment que ça pue pour eux mais qui nourrissent encore une once d’espoir que tout ça n’est pas réel. Bah si trou d’uc. C’est réel, et ça commence à urger pour tes fesses. Tu fais volte-face, t’as la gueule d’un illuminé. Putain…me dis pas que t’es encore défoncé ?

Y'a... y'a personne dehors, pourquoi tu mens ? Pourquoi tu me mens, Devon ? Soit tes con, ou alors tu le fais exprès. Non en fait. T’es complètement con. Et en plus tu endosses le rôle du comme on dit si bien bête et méchant. Tu commence à brailler, comme tu le fais quand la situation t’échappe et que tu perds les pédales: Tu m'as appelé ic.. ic... ici sur un faux, faux prétexte ! T'es un menteur ! Il y a des flics PARTOUT autour de ta maison ? Alors montre, montre-les moi ? Montre-moi un seul flic qui perd son temps à m'attendre alors que j'ai rien fait ? Je... je suis pas un criminel, j'ai rien fait de mal ! Je suis dangereux pour personne, BORDEL DE MERDE ! Tu veux ton flingue, espèce d'abruti d'alcoolique ? Tu le veux ? Montre-moi les flics et tu l'auras ton arme.

Harassé de tes réactions stupides, je couvre ma bouche de la paume de ma main pour me contenir mais je dois avouer que cette fois tu tires un peu trop sur la corde. C’est bon ! STOP ! BASTA. Je m’avance à pas rapides vers toi te choppe par le col de ta chemise moisie et vient te plaquer violemment contre le mur. Ma voix devient rauque, brûlante de colère mais je maintiens un fond sonore à la limite du chuchotement.

Maintenant tu vas m’écouter sale petit con ! t’ai-je déjà menti par le passé hein ? NON. C’est pour ça d’ailleurs qu’on a passé ces deux dernières années à nous fritter, pour ça que t’as essayé de te flinguer, parce que la vérité est trop dure à supporter pour tes épaules de Minus ! Tu vas venir avec moi et tout de suite ! je t’entraîne de force à l’étage pour entrer dans la chambre d’Andy. Tu manques de tomber à plusieurs reprises mais j'm'en tape. Je colle vivement ta face contre la fenêtre d'où on peut avoir une vue d'ensemble sur la rue.

Là-bas, tu vois cette voiture de flic ? m’irritai-je en te désignant une première bagnole planquée dans un coin, et celle-là tu la vois hein ? je te pointe une deuxième puis une troisième et une quatrième, tu les vois hein hein hein gros malin !  je te ramène  dans le couloir en te plaquant à nouveau contre le mur faisant tomber l’un des dernière cadre de famille et te rappelle à l’ordre.

Tu vois ! c’est pas du flanc ! ils sont là, et d’ici quelques minutes ils vont défoncer la porte pour venir te cueillir ! on a plus seize piges Raven ! T’as pas été pris en flag avec un joint cette fois ! tu t’es introduit chez un agent de police et tu lui as dérobé son arme de service. Et même si t’es mon frangin, je ne peux pas te sauver le cul cette fois. Puis, crois moi si je le pouvais, je te laisserais croupir en taule ! alors aussi difficile que ça soit pour toi de l’entendre, tu as enfreint la loi. T’es un putain de criminel ! Alors putain file-moi ce fichu flingue et casse-toi par la porte de la cave ! Grouille-toi avant que je change d’avis clôturai-je en te lâchant pour de bon.

(c) princessecapricieuse
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MessageRe: Protection. écrit Mar 28 Juin - 15:40


Le chuchotis mensonger du silence, comme si un assaut se préparait...
N'importe quoi !

J'expire. Personne dehors. D'un pas rapide, tu fonds sur moi, je mets les mains devant moi en guise de mince barrière entre nous mais rien ne te retient. Plus rien ne te revient, quand je te vois, tu es en train de voler. C'est un oiseau de pleine puissance et la seconde qui le sépare de moi me paraît à la fois immense et minuscule. Je ferme les yeux, ramène les mains devant moi, replie mes bras et mon corps se tasse immédiatement comme s'il pouvait disparaître à tes yeux furieux. Tu mens, et je sais que tu mens alors pourquoi faut-il que tu fondes sur moi tel un oiseau de proie ? Tes yeux furieux. Je commence à manquer d'air dès lors que tes mains attrapent ma chemise, mes mains se serrent sans force autour de tes poignets. Je me sens comme captif en permanence, comme piégé par la situation, par un montage grotesque, par toi. Je garde les yeux fermés et mes pieds fouillent dans le vide, ne parviennent pas m'extraire de ton emprise. Au lieu de ça, mon corps s'écrase contre le mur, j'expire fort dans un gémissement qui trahit mon inconfort. Je secoue la tête alors que tu commences à peine à parler. Venir avec toi ? Non, non, je ne peux pas, je ne veux pas venir avec toi... je murmure du bout des lèvres avec panique « non, non, non... non... » en secouant la tête. Mes jambes me portent à peine, je manque de tomber, me rattrape aux mains de Devon. Mes chevilles cognent les marches, mes doigts quittent les poignets et mes doigts cherchent à agripper le mur, en vain. Plus d'ongles, plus de forces. Juste ce mot qui revient comme une chanson malade « non... non, non... steuplaît Dev, non... non... »

On entre dans la chambre d'Andy, mes yeux reconnaissent les yeux sans comprendre pourquoi, ce qu'on peut faire ça ? Ma voix commence à se faire plainte : « Arrêête... lâche-moi Devon... » et tu me plaques contre la fenêtre. Je pose la main dessus et mon regard suit malgré moi les indications de Devon. Voiture, la voiture. Je les vois les voitures, sans être vraiment sûr que ce sont des voitures de flic après tout. Je ramène mes mains contre moi et secoue la tête sans plus vouloir regarder à l'extérieur. Je secoue la tête quand reprend brièvement la danse. Mes jambes ne répondent plus, touchent le sol par intermittence, le bout de mes pieds qui essaie de me freiner en vain. Je fuis ton regard, pose une main à plat contre toi comme si ça te maintenait à bonne distance.

▬ Arrête... je suis pas, je suis pas... je pose ma main contre mon front, pas encore sûr de ce qu'il vient de se passer, et ce qui va encore arriver... dans la voiture... il est dans ma voiture... Je pose les mains sur le mur pour me donner contenance. Qu'est-ce que je dois faire ?
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MessageRe: Protection. écrit
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