Happy Halloween

Lilly & qui voudra

«Je voudrais être invisible aux yeux de tous, et pourtant, tu es le seul qui ne me voit pas.»

Mes doigts tapotent nerveusement le tissu de mon jeans, au rythme des battements accélérés de mon cœur. Mes yeux s’affolent dans tous les sens, scrutant tantôt à gauche, tantôt à droite, tantôt sur la moindre petite ombre qui daigne s’approcher d’un peu trop prêt. Je mords l’intérieur de ma joue pour contenir mon malaise.

C’est pas vrai…Je la déteste ! Elle sait pourtant que j’ai horreur de me donner en spectacle ! et là, elle me fout directement sous le feu des projecteurs, comme une vulgaire bête de foire ! une poupée gonflable ! J’ai cette horrible sensation de me vendre pour quelques sous. Elle aurait pu choisi autre chose que ce stupide stand à bisous !!! Putain…je me sens…tellement mal à l’aise…

Je lâche un profond soupire nasal, râlant en silence, quand une espèce de binoclard boutonneux débarque tout sourire avec un billet lové entre l’index et le majeur. Oh mon dieu...le bourbier…non non non ! Je ne peux pas ! mes yeux s’horrifient tandis que je déglutis avec peine. Trouve une connerie Lilly. Vite ! n’importe quoi qui pourrait le faire détaler comme un lapin !

Euh, malheureusement…J’ai de l’herpès et il est… je grimace jouant parfaitement la diva et, histoire d’en rajouter une bonne couche, je prends des airs et des manières de sales pétasse prétentieuse, très très contagieux. Tu devrais éviter ! Il fronce les sourcils, puis c’est avec la mine renfrognée et un air dégoûté qu’il s’en va aussi rapidement qu’il est arrivé. Ouf ! C’était moins une ! Je ne peux camoufler le soulagement que son départ m’inspire. Mon visage se décrispe un peu. Combien vais-je devoir en envoyer sur les roses avant de pouvoir m’en aller... ? A moins que…non non. Il…il ne viendra pas. Rooo et puis qu’est-ce que ça peut faire, qu’il vienne ou pas ! je ne l’intéresse pas de toute manière...Et pourquoi je pense à ça moi ? N’importe quoi…

Mon esprit s'apaise un peu, puis s'égare au loin, à l'horizon de mes pensées dès l'instant où mes yeux océaniques voyagent à travers le paysage forain.

A peine un pied sorti de la bagnole, je sors une clope de son paquet pour la glisser à mes lèvres. Je range mon paquet au fond de la poche de mon hoodie trop large et en sors mon briquet et mon téléphone. J'espère qu'il ne m'a pas oublié, l'autre trouduc. Pour m'en assurer, après avoir allumé ma cigarette, je range mon briquet et commence à taper un SMS pour Raven. C'était son idée, ça la foutrait mal qu'il se pointe pas.
Je tire sur la clope avant de la retirer de mes lèvres, la coinçant entre mon index et mon majeur. Faut que j'pense à mieux planquer mes paquets, d'ailleurs. Je soupçonne l'autre rabat-joie de les avoir balancer à la poubelle. Quel casse-couilles. Déjà, par respect pour Charlie, j'exagère vraiment pas avec ma conso' alors qu'il fasse pas chier. Nianiania pas fumer dans la voiture, mon cul oui. J'ouvre la fenêtre, ça fait très bien l'affaire.

Ding ding ♪

Je regarde la réponse de Raven et un sourire satisfait vient étirer le coin de mes lèvres. Bien, j'ai plus qu'à patienter. J'observe un peu les alentours, adossé à ma caisse, mon éternel bonnet vissé sur la tête. Je porte des vêtements de mecs, trop larges pour ce corps désespérément trop féminin à mon goût. C'est franchement pas de bol, d'être un alter masculin dans un corps de meuf. C'est marrant deux secondes, mais après ça fait juste chier. Je jette ma clope et l'écrase sous ma chaussure pour l'éteindre définitivement.

Nianiania ramasser tes mégots. Va te faire voir. Je pilote, tu écrases.

Les mains enfoncées dans mes poches, j'évolue dans les allées mouvementées du parc. Rav doit y retrouver son frangin. Il ne m'a pas dit grand chose, sur ses frangins en fait. Je sais qu'ils lui ont fait un coup de pute, qu'il s'est retrouvé en cure à cause d'eux. Mais visiblement, l'eau est passée sous les ponts. J'y ai jamais foutu les pieds, sur le campus d'où vient son frangin. En particulier quand Charlie et Tête de Melon avaient entrepris de continuer leurs études. L'école, non merci, très peu pour moi. Alors, à force, ils ont laissé tombé. J'affiche un sourire satisfait en me retournant sur le passage de deux ou trois nanas, probablement étudiantes. La vache. Si j'avais su que c'était ça, l'université, j'aurais fait un p'tit effort, vous pensez bien.

Et puis, je la vois, au bout de l'allée, accoudée à son stand de distribution de patins. Jolie blonde, un peu jeune, mais j'aime ce qu'elle dégage. Elle pourrait franchement être la gamine de la psy'. Dr. Keller, avec 20 ans de moins. Et sans les lunettes. Dr. Keller... Je me mords la lèvre inférieur : j'irai probablement à notre prochain rendez-vous.
Je m'accoude au stand, le temps d'écrire un message à Raven pour lui dire où me retrouver. Et puis j'assiste au rembarrage en règle d'un gros geek à lunettes. J'observe la scène en grimaçant, faisant mine de compatir avec le geek.

— Eh beh... T'es pas tendre quand la gueule du client te revient pas...

C'est plus fort que moi, c'est automatique, mon regard tape un haut/bas, comme si je t'avais scannée de la tête aux pieds, d'un coup, avec mon regard de prédateur prisonnier de mon corps d'agneau.

— Tu joues à guichet fermé, ou bien t'as encore quelques tickets en réserve ?

Happy Halloween

Shane & Lilly

«Je voudrais être invisible aux yeux de tous, et pourtant, tu es le seul qui ne me voit pas.»

— Eh beh... T'es pas tendre quand la gueule du client te revient pas... mon visage se pose instinctivement sur toi. Tu me toises de la tête aux pieds, telle une affamée prête à se jeter sur son prochain repas. C’est sensé m’intimider ? Je penche légèrement la tête sur le côté, et t’analyse à mon tour en mordillant l’intérieur de ma joue. Ton style est plutôt insolite : un mélange de punk et émo, finalement passe-partout sur le campus. Toutefois, il faut avouer que la couleur bleue de tes cheveux ne passe pas inaperçue.

Je n’ai pas demandé à être ici Un petit rictus étire la commissure de mes lèvres, tu veux prendre ma place peut-être ? Silence, petit haussement de sourcils malicieux.  rien ne me ferait plus plaisir de partir d’ici ou de te laisser ma place, mais je n’ai pas le choix, sinon on me radie de mon projet, je croise les bras puis m’accoude contre la table du stand.

— Tu joues à guichet fermé, ou bien t'as encore quelques tickets en réserve ? J’arque un sourcil, quelque peu surprise par ta question. Tu…tu es ? intéressé ? Je déglutis, un peu embarrassée par la situation. Mais, on y réfléchissant bien, ce genre de stand attire tout un tas de personnes aux profils différents. Après le binoclard à lunettes, je tombe sur une lesbienne…je soupire intérieurement. Personnellement, je ne suis pas attirée par les femmes. Toutefois, si je devais choisir entre toi et cette espèce de geek boutonneux, tu serais la grande gagnante. A défaut d’être un homme, tu restes tout de même une jolie fille.

Pourquoi ? Intéressée ?

— Je n’ai pas demandé à être ici, tu veux prendre ma place peut-être ?

Tu esquisses un sourire alors que mes sourcils se arquent sous l'offense de cette proposition : que j'prenne ta place ? Faut dire qu'avec ce visage de pucelle que je me trimballe, j'sais bien qu'on peut pas deviner pas mon genre ni ma condition au premier coup d'œil. Pourtant, à chaque fois, c'est comme un grand coup de savate dans mon orgueil. Je fronce toujours un peu les sourcils mais je me retiens de te corriger. Estime-toi heureuse, je suis plus patient avec la gente féminine. L'autre boutonneux de tout à l'heure n'aurait pas eu cette chance.
Et puis, je capte sur ton visage ton regard malicieux qui me fait claquer la langue contre mon palais : une chipie, donc. J'aime bien, ce genre de tempérament joueur. Alors je me radoucis, l'esquisse d'un sourire au coin des lèvres, ma langue venant humecter mes lèvres alors que je me gratte la tête à travers mon indécrottable bonnet.

— Rien ne me ferait plus plaisir de partir d’ici ou de te laisser ma place, mais je n’ai pas le choix, sinon on me radie de mon projet.

Je te regarde t'accouder contre la table du stand, fatalement et je lève un sourcil interrogatif : c'est chelou, comme condition, quand même. J'croyais que pour financer des projets, les p'tites étudiantes vendaient des cookies, moi. M'enfin, je hausse les épaules : personnellement, je préfère tes jolies lèvres à un foutu cookie. Je m'accoude au stand, à mon tour, juste en face de toi, continuant de te dévisager.

— Dur. Je compatis, mais sans vraiment compatir. Après tout, t'es là où tu es et c'est pas mon problème. Curieux et prédateur, je ne peux pas m'empêcher de te demander, comme si ma compassion d'avant n'avait même pas existé : Tu joues à guichet fermé, ou bien t'as encore quelques tickets en réserve ?

Tu arques un sourcil, visiblement surprise : quoi ? Je lève les yeux au ciel, d'exaspération. Eh, ça devient vexant, gamine. J'sais bien ce que tu vois, toi. Mais c'est pas moi. Je suppose que tu me prends pour une lesbienne et, sûrement que vu de l'extérieur, c'est c'que je semble être. Mais nan, ma mignonne.

— Pourquoi ? Intéressée ?

Ah, je préfère ça. Mes yeux reviennent chercher les tiens alors que tu sembles considérer l'offre : c'est assez rassurant de se dire que je m'fais pas jarter comme le geek à lunettes. Je me penche un peu plus vers toi, m'humectant une nouvelle fois les lèvres.

— Bah, ça s'pourrait bien, ouais...

Et puis, je suis coupé dans mon p'tit manège par une voix familière, derrière moi, qui m'interpelle. Rav. Je souris en me mordant la lèvre :

— ...'Scuse-moi, ma belle. Une autre fois, p't'être ?

Un clin d'œil, je me redresse et me retourne pour faire face à Raven.

Happy Halloween

Shane & Lilly

«Je voudrais être invisible aux yeux de tous, et pourtant, tu es le seul qui ne me voit pas.»

Dur. dur ? sérieusement ? mon premier réflexe, arquer un sourcil face à ta sublissime compassion. Toutefois, je décide de ne pas relever. Parfois, il faut juste être capable de laisser couler.

Bah, ça s'pourrait bien, ouais... Et bien comme ça c’est dit ! tu es très directe. Toi au moins tu sais ce que tu veux et tu n’hésites pas à le manifester. Donc comme ça, Mademoiselle est intéressée ? je ne suis pas du tout branchée filles. Néanmoins, vu le choix qui s’offre à moi…je préfère exceptionnellement dévier de mes préférences. Vus les bourgeons bien garnis qui parsemaient le visage de ce mec, je préfère encore goûter à tes lèvres plutôt que de réellement choper de l’herpès ! Alors que je m’apprêtais à rebondir sur ton petit commentaire, nous sommes toutes les deux coupées par une voix qui ne m’est pas inconnue. Oh ! Raven ! J’amorce un sourire afin de le saluer, mais il ne me jette pas un quelconque regard donc je me ravise. Je me demande s'il se rappelle de moi...il était tellement déboussolé la dernière fois.

...'Scuse-moi, ma belle. Une autre fois, p't'être ? ma belle ? on passe déjà aux petits surnoms ? mais là encore, je n’ai pas le temps de répondre que tu as déjà emboîté le pas pour le rejoindre. Je me retrouve alors seule sans pouvoir clore notre conversation. Je passe une main sur ma nuque puis me racle la gorge avant de te répondre, biensûr, pas de problème, sans que mes paroles puissent évidemment t’atteindre. Je prends une profonde inspiration puis soupire. Finalement, ce n’est pas plus mal que tu sois partie ! Toutefois, j’ai très vite de la compagnie car je sens une main se poser délicatement sur mon épaule. Je fais volte-face et tombe nez à nez avec Do…Hardin ?

Il a ce regard…et ce sourire tendre tout à coup, sans compter qu’il avoue : Enfin seuls, sans me quitter une seule seconde du regard. Enfin seuls ? Il chasse très vite toutes mes interrogations en me tendant son ticket. Oh…d'accord. Il...il veut m’embrasser. Mon regard surpris, quitte le ticket qu’il tient entre son majeur et son index pour dévier dans la profondeur brune de ses iris. Ils sont pourtant jolis mais…ils n’ont pas ce petit quelque chose, cette lueur ambrée qui les rend unique. Je ne savais pas que je l’intéressais. Je le pensais attiré par les artifices de la popularité. Je me suis trompée sur lui. Hardin est un beau et gentil garçon. Populaire et désiré par bon nombre d’étudiantes. Il peut avoir qui il veut, et pourtant, c’est moi qui l’intéresse. J’espère qu’il ne recherche pas de petite amie, car ça, je ne pourrais pas le lui offrir.

Je dois arrêter de tergiverser ! Après tout, il veut juste un baiser. Alors soit. Allons-y. Je récupère le ticket de sa main, sans jamais rompre le silence entre nous, et d’un simple regard, l’invite à m’embrasser. Et, c’est ce qu’il a fait sans jamais me quitter du regard.


toi…où que tu sois ce soir…quoique tu fasses…j’aurais voulu…que tu saches…comme je te voudrais à sa place…tu sais…je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant de toi…que j’aime…et qui m’aime…et qui n’est, chaque fois ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, et m’aime et me comprend…

C'est peut-être bête mais, ce n’est qu’un rêve familier pas vrai ?

@Doyle Whitmore

J’ai moi-même du mal à comprendre ma présence ici, et comment j’ai bien pu convaincre Raven de m’y retrouver. Une fête foraine, ça éveille des vieux souvenirs, et puis, depuis ma sortie de l’hôpital  - et son interrogation façon Boulevard de la Mort – on a essayé de reprendre contact et renouer un peu. En vérité, il y a plein d’endroits où l’on aurait pu se retrouver, et où je me serais sans doute senti bien mieux, mais à vrai dire, ma motivation ne réside pas essentiellement dans la fête foraine. Ni dans le fait de renouer avec Raven, même si ça y contribue énormément.
Je prends une inspiration en observant sévèrement mon reflet dans mon miroir de salle de bain : je crois que j’ai du mal à me reconnaître, parce que l’idée de me retrouver dans ce genre d’endroit très fréquenté ne m’enchante pas vraiment. Pire, me filerait presque des angoisses.
Je garde un souvenir très clair d’une fête foraine où Raven avait boxé un garçon pour une raison qui m’est encore aujourd’hui parfaitement obscure. Je pose mes mains sur mon lavabo, poussant un soupire alors que j’essaye de m’admettre la véritable motivation derrière tout ça.

Arrête de te mentir.
C’est parce qu’elle y sera.

Je le sais, puisqu’elle me l’a dit, au détour d’une conversation, me proposant par la même de passer y faire un tour, et bien évidemment, j’ai décliné presque automatiquement, mais poliment. Notre relation est assez étrange à vivre pour moi, du fait que je n’ai pas vraiment l’habitude d’entretenir une quelconque vie sociale. Et je dois jongler avec ces émotions bipolaires : la récurrence de son visage dans mes pensées et mon besoin de prendre mes distances. J’ai l’impression d’être un électron qui change de polarité : à la fois attiré et repoussé. J’ai bien réalisé, même si c’est assez difficile de l’admettre et de le comprendre, que Lilly est lentement en train de se frayer un passage à travers ce pare-feu que je dresse systématiquement pour me préserver et préserver les autres. C’est plus ou moins intentionnel, en fait, mais cette phobie sociale n’est pas nouvelle, pour être honnête. C’est un trouble relationnel que je traîne depuis toujours. Mais pourtant, avec elle, j’ai réellement envie de faire des efforts. C’est extrêmement difficile d’aller contre sa nature et je crois qu’elle ne mesure pas encore l’état dans lequel ce genre d’effort de sociabilisation me met… J’aime le confort que m’offre nos échanges par messages parce qu’ils me permettent de réfléchir avant de répondre. Mais être réellement avec une personne me sort de cette zone de confort et m’épuise, d’autant plus si l’on rajoute le stress d’une fête foraine.

Mais, je prends sur moi.

C’est Raven qui passe me prendre chez moi et m’annonce avec nonchalance qu’un pote à lui nous rejoint là-bas. Je fronce légèrement les sourcils mais m’abstiens de tout commentaire : après tout, je n’ai pas spécialement envie de le froisser, surtout quand il est au volant… Tout particulièrement quand il prend le temps de répondre à ses sms en conduisant et en fumant… Autant dire que ça ne m’aide pas à me détendre.

Quand on arrive, il me parle et j’entends sans vraiment écouter que son pote est déjà là et qu’il nous attend près d’un stand. Mon regard balaye déjà les environs alors que j’acquiesce sans vraiment savoir à quoi. Je reste un peu derrière Raven, sortant mon portable, un peu hésitant, en observant ton nom et ton numéro s’afficher. T’appeler ou te prévenir par message ? Mon doigt hésite, allant d’une icône à l’autre. Je prends une profonde inspiration et appuie sur l’icône du téléphone, portant mon portable à mon oreille en fermant les yeux comme si ça me donnait subitement du courage. C’est à ce moment-là que Raven me signale qu’il voit son pote, alors je lève machinalement les yeux.

Et tu es là.

Une tonalité à mon oreille.

Un battement de cœur qui passe sous silence.

Un pincement dans la poitrine.

Ma main tenant mon téléphone tombe lentement, mollement alors que je t’observe, sidéré, embrasser ce type. Je dois déglutir pour faire passer cette boule dans ma gorge. Je dois prendre sur moi pour ne pas me laisser submerger par ces sensations qui me dévorent la poitrine sans que je puisse les identifier proprement. Je raccroche, résigné, confus d’avoir cru, blessé par ma propre imprudence. Mon regard vous fuit, toi et celui que je méprise sourdement, sans véritable autre raison que celle de faire ce dont je me sens incapable.
J’ai un mouvement de recul, me pinçant les lèvres et glissant un regard sur mes mains, je plonge mon téléphone au fond de ma poche.

Idiot.

Raven, accompagné d’une fille aux cheveux verts, me rejoint et je lui dis que je dois passer un coup de fil pour le boulot. En vérité, j’ai besoin de fuir cet endroit. M’éloigner. De toi, de ce bruit, de cette sensation inconfortable qui me dévore…
Je passerai un bout de soirée avec mon frère avant de finalement partir.
Et je ne pourrai pas fermer les yeux sans que cette image de toi embrassant un autre ne vienne me hanter.