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 la sainte vérité  OS 

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Messagela sainte vérité  OS écrit Ven 19 Nov - 23:45


Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Je reste là, l'arme de Devon dans la main, à ne même pas savoir comment on l'utilise vraiment ou si elle est chargée. Je ne sais pas évaluer son poids, je ne sais pas comment on met ou on retire une sécurité. Tout ce que je sais, c'est que j'en finirai avec ça. Les vagues salées s'échouent contre mes joues et je me sens au plus près de la lucidité qui me manquait ces derniers mois, au plus près de la sainte vérité qui semble m'échapper. Je soupire lourdement, les passants se sont éloignés avec les dernières heures du jour. À cet instant, je me sens plus seul que jamais, à cet instant, je me sens plus acculé que jamais, à cet instant, je me sens plus que jamais incapable de revenir en arrière et peu envieux de découvrir ce qu'il y a devant... Les projets s'effacent et la ligne d'horizon se rapproche du matin même, chaque fois davantage. Peut-être que pour ne pas perdre davantage, il faudrait tout arrêter maintenant.

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

L'aiguille était une mauvaise idée, définitivement une mauvaise idée. Je ne sais plus maintenant, ce que je voulais faire ce jour-là. Je ne sais plus si c'était volontaire ou un simple accident et parfois j'ai la sensation que chaque prise reste la première, avec la même fonction de béquille. J'arrive à croire que je dirai stop quand je le voudrais, et après je me regarde dans le rétroviseur et je suis déjà mort. Je passe la main contre mon visage ; je n'ai jamais pensé ça, ça ne me ressemble pas. Je ne sais pas... je ne parviens pas à comprendre si je suis un danger pour moi-même ou si je suis le seul à pouvoir me libérer. Je reste là, l'arme de Devon dans la main, à ne même pas savoir comment on l'utilise vraiment ou si elle est chargée. Je me mords la lèvre supérieure et perds mon regard sur les rouleaux obscurs. Les vagues salées s'échouent contre mes joues et je me sens faible, terriblement démuni, ce soir.

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Les sanglots des enfants sont ceux qu'on entend le plus, et ce soir, je m'entends pleurer au milieu des soupirs de l'océan. Ils m'en veulent, ils sont tous contre moi, et je ne sais pas pourquoi. J'ai pourtant fait de mon mieux, je pensais bien faire, je pensais que je faisais correctement ce qu'ils attendaient mais tout est parti de travers. Quand tout s'est-il barré dans tous les sens, et pourquoi est-ce qu'ils sont si en colère ? Je fais tout ce qu'il faut pour rester fort, je sais tout ce qu'il faut pour rester debout, je fais tout pour rester éveillé et ça ne suffit pas ! Si j'arrête tout, que restera-t-il ? Rien, rien du tout. C'est trop difficile... Je me sens perpétuellement persécuté, remis en question et montré du doigt comme si toutes les décisions que je prenais n'amenaient qu'à ce résultat. Je ne parviens plus à comprendre le moindre d'entre eux, le fossé est trop profond.

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Je me sens seul et mal, et surtout prêt à tout pour que ça s'arrête. Mon cerveau n'imagine plus aucune limite. Je joue avec l'arme trop lourde entre mes mains, à m'imaginer caler le canon sur ma tempe sans avoir ni la force ni le courage de le faire, mais cette image seule m'horrifie et je ne sais pas ce que je ferai quand la menace de laquelle je veux me protéger se dressera face à moi et que je devrai agir. Je me sens prêt à craquer, à exploser à la moindre étincelle et pourtant, pourtant je fais des efforts pour me maintenir à flots... Mais c'est trop difficile, vraiment trop difficile...
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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit Sam 20 Nov - 13:05
A cœur ouvert
Raven & Lilly
«Se confier à un inconnu, c’est pouvoir ouvrir son cœur sans risquer d’être jugé pour ses erreurs.».
A demain Elisabeth !

A demain ! un dernier sourire au docteur Camden avant de passer la porte de la clinique, sac sur l’épaule. Aussitôt dehors, je file au Café Délice récupérer quelques pains au chocolat pour Willow et moi. Ce soir, au programme, pyjama et série télé. La nouvelle saison de You est enfin disponible. Pas question d’attendre ! Sinon c’est spoil assuré. Les confréries ne parlent que ça ! Et pour agrémenter notre petite sauterie, rien de telles que des petites douceurs ! Sur place, j’en profite pour me prendre un café. Avant de rentrer au campus, je fais une dernière halte à l’épicerie du coin récupérer quelques bouteilles de jus, de sirop et des paquets de Haribot. Tant qu’on y est, autant y mettre le paquet ! Je range tout dans mon sac puis sort du magasin, ravie.

Parée pour notre soirée cinéma improvisée, je prends la direction du campus, tout en faisant un léger détour vers la plage. Si je dois faire la route, autant profiter de la beauté d’un ciel crépusculaire dont le reflet sur la mer s’étend vers l’horizon, du bruit paisible des vagues s’échouant sur le sable, du souffle invisible du vent marin sur ma peau. Je sors mon mp3 de ma poche et m’évade sur quelques chansons, dont quelle que soit leur mélodie, me ramènent toujours à lui…

Du sable doré à perte de vue, l’azur magnifique des profondeurs océaniques, les cheveux virevoltant au gré du vent et ce sentiment de quiétude enivrant…enfin ! si seulement…si seulement, il était là…effleurer un bout de sa main, frôler une partie sa joue, s’égarer juste un instant…dans ses yeux..au creux de ses lèvres. Pourquoi…oui grand dieu pourquoi est-ce mon esprit divague à ce point ? Pourquoi ce gars est-il sans cesse ancré dans mes pensées ? Pourquoi lui ? Ce n'est clairement pas le genre de garçon pour qui  d'habitude je succombe. Tant de question auxquelles, je n'ai guère de réponse...Je ferme les yeux en cet instant de perdition, inspire profondément, déglutis et humecte mes lèvres. Puis, finalement, j’ôte mes chaussures, les enfouis dans mon sac et m’aventure sur la douce chaleur du sable volant. Je marche des minutes durant, les pieds s’enlisant doucement dans le sol doré.

Au bout d’un certain temps à rêvasser au bord de l’eau, partagée entre un désir inavouable et la dure réalité, je finis par me ressaisir, puis quitte la sérénité marine pour retourner à la civilisation. Je prends alors la tangente qui mène hors de la plage, mais une voiture à l’arrêt se trouve sur mon chemin. Intriguée par la présence de ce véhicule au beau milieu de nulle part, je m’avance lentement mais sûrement vers l’inconnu. Un inconnu visiblement noyé dans le désespoir. Ton visage est si triste…si dépéri…si morne. Qu’est-ce qu’il a bien pu t’arriver ?

Nous allons plutôt éviter les questions stupides comme est-ce que ça va ?, Tout va bien ? ou encore un problème ?. Il est évident que tu souffres. Il n’y a qu’à lire la peine que ton visage pleure en silence. J’avance jusqu’à ton véhicule et me baisse légèrement pour que tu puisses me voir. Puisque les deux vitres avant sont descendues, je ne peux pas passer inaperçue. Tant mieux, toquer à ton carreau m’aurait paru plus sauvage: Bonjour, je te dévisage avec une petite bouille innocente d’où un chaleureux sourire s’esquisse naturellement. Est-ce que je peux ? demandai-je très poliment en te désignant le siège passager afin de m’y assoir et te tenir compagnie en ce moment visiblement très difficile pour toi.

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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit Lun 22 Nov - 2:07


Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Mon regard tourne sur le côté alors qu'une jeune femme se penche vers la voiture, et je me demande à peine ce qu'elle cherche, je m'attends à ce qu'elle fasse demi-tour, je frotte ma joue de mon poignet occupé par l'arme. Je renifle un bon coup pour essayer de trouver les mots, pour pouvoir lui dire quelque chose quand ça sera le moment de lui dire quelque chose mais rien ne vient, j'ai absolument rien à dire à cette petite meuf qui va contourner la voiture, tout simplement. Bonjour. J'aurais pu commencer par là mais je n'ai pas la force d'alimenter un dialogue stérile à base de bonjour, bonsoir, ça va, oui merci, bonne nuit. Je ramène un pied contre le siège et appuie mon tibia contre le volant avant de soupirer, en guise de seule réponse.

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Je regarde près de moi, comme pour vérifier, une seconde, de quoi elle veut parler. Peux ? Je fronce les sourcils et rebascule mon regard vers elle, frotte mon nez une seconde fois puis tente un léger trait d'humour, précisant :
▬ Je prends pas d'autostoppeuse... J'esquisse un sourire pâle avant de hausser des épaules, histoire de lui donner le champ libre. Qu'elle soit là ou pas, j'en ai rien à foutre ce soir. Je laisse le murmure de l'océan reprendre en arrière fond, superposé aux pas qui s'enfoncent dans le sable et ce soir, ce soir, je me demande ce qu'il me reste à faire. Parce que demain sera une nouvelle journée, et que je n'aurai sans doute pas le courage de prendre cette décision. Je me demande à quoi je pensais quand j'ai pris l'aller simple pour le Mexique. Je n'espérais peut-être jamais revenir, je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête et ça me tord l'esprit quand je repense à ces décisions qui ne m'appartiennent plus.

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Elle ouvre la portière, je tourne vaguement la tête dans la direction de la jeune femme qui vient prendre place sur le siège passager. Je prends une longue inspiration et baisse le regard sur l'arme que je tiens toujours dans la main. Mes doigts se serrent autour, je sens mon cœur battre la chamade, comme s'il n'y avait que des secondes qui se dressaient entre moi et un nulle part si proche... que des secondes. Je me mords la lèvre inférieure puis, sans daigner accorder le moindre regard à ma passagère, dans une voiture dont le moteur ne ronronne plus, je lui souffle quand même :
▬ Je te ferai pas de mal, mais tu peux encore descendre. Elle semble vouloir rester là, rester là où il ne fait pas bon rester. Je pince l'arête de mon nez de mes pouce et index gauche et confie simplement, comme si j'étais seul, sans oreilles indiscrètes pour attraper les mots : J'en peux plus. Après tout, elle n'est personne, à cet instant. Alors quelle importance ? J'en peux plus, j'en peux plus... les mots s'écrasent au bord de mes lèvres.
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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit Mer 24 Nov - 13:21
A cœur ouvert
Raven & Lilly
«Se confier à un inconnu, c’est pouvoir ouvrir son cœur sans risquer d’être jugé pour ses erreurs.».
Vue l’expression surprise que tu revêtis,  tu ne t’attendais pas à tomber sur quelqu’un ici, et encore moins à ce qu’une petite étudiante t’aborde au détour de cette plage. Tu pensais être seul. Tu pensais noyer ce chagrin dans la quiétude du bord de mer. Comme je te comprends. Ici, tout est paisible, tout est calme, tout est serein, tout est tranquille. Ici, c’est l’exutoire.

Ton regard morose se pose sur moi, tes yeux maussades me fixent brièvement et ton sourire affligé feint un semblant d’humour. Je prends pas d'autostoppeuse... Hum…pardonne-moi mais tu serais sans doute la dernière personne à qui je m’adresserais pour une petite virée en voiture. Je pense que tu sais pourquoi. Tu es si apathique que ça en devient affolant. Tu hausses les épaules. Que je sois là ou non ne change rien pour toi. Tu replonges à nouveau dans un malheureux silence où seul le bruit des vagues chante le refrain de la liberté. Le clic de la portière qui s’ouvre rompt cette inquiétante accalmie. Oui…je suis navrée…tu vas devoir te coltiner la petite étudiante qui s’inquiète pour toi. Je prends place à tes côtés tandis que tu replonges de plus belle dans tes sombres pensées. Et puis, tout à coup, je la vois…

OH………MON……DIEU…...pas de panique ! Tout va bien Elisabeth. Tout va très bien ! Je me raidis aussitôt à la vue cette arme que, tantôt tu caresses entre tes mains, tantôt tu resserres entre tes doigts. Je déglutis très péniblement, le cœur affolé par le dessin en face de moi. Ce dernier s’acharne en moi, martèle ma poitrine, résonne jusque dans ma tête. Je feins l’indifférence, du moins j’essaie. J’esquisse un sourire tendu, faisant comme si c’était un livre que tu tenais entre tes mains. Je te ferai pas de mal, mais tu peux encore descendre. Seigneur…tu ne comprends pas. Moi non plus d’ailleurs. Qu’est-ce qui peut pousser certaines personnes au suicide ? Jusqu’à quel degré de désespoir as-tu sombré pour envisager la mort comme une délivrance ? As-tu pensé à tes proches ? à ce que ta disparition pourrait leur faire ?

Je n’ai pas peur pour moi. Mais, à ce que tu t’apprêtais à faire. Et puis, comme si mes saintes paroles avaient touché une corde sensible, tu te pinces le nez, comme pour empêcher les larmes d’atteindre leur destination pour finalement laisser les mots exploser comme la lave d’un volcan.

J'en peux plus. mon cœur se serre. J'en peux plus, j'en peux plus... que tu ne cesses de répéter, me chagrinant chaque fois un peu plus. Je n’arrive pas à rester de marbre face à une telle souffrance. Je suis peut-être trop altruiste. Un jour, ça me perdra sans doute mais peu importe. Tu souffres. Tu as besoin de réconfort. Je vais tenter de te l’apporter, si au moins ça peut t’éviter de faire une bêtise. Alors, d’un geste hésitant, je viens doucement t’entourer de mes bras frêles pour que tu puisses te laisser aller, évacuer ce qui pèse sur ton cœur. Laisse-moi prendre un bout de ta peine, laisse-moi partager ce mal avec toi, laisse-moi t’aider, mais ne reste pas comme ça.

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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit Jeu 25 Nov - 2:33


Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Ce sera encore le cas demain. Les avions continueront de passer dans le ciel, et les voitures continueront d'user le béton, de creuser la terre, de faire s'envoler la poussière, tout le monde allumera son téléphone, tout le monde éteindra son téléphone, tout le monde retiendra son souffle quelques secondes, ses larmes quelques jours et ses questions quelques semaines. Et ce sera terminé, le bruit des vagues continuera de masquer tout le reste. Quelle importance ce que j'ai pu vouloir faire, tant que tout cela s'arrête pour de bon ? Avant que je ne détruise plus encore que je ne l'ai déjà fait. Je peux encore tout arrêter et si ce n'est pas en reprenant les choses en main, je peux faire un coup d'ardoise magique. Il suffit d'un seul bouton pour que tout aille mieux, suffit d'un seul bouton pour que le silence laisse place au bruit des vagues. Que les rouleaux amers emmènent tout...

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Je ne sais pas comment ça fait, on a tous entendu des histoires de personnes qui se sont ratés et arraché la gueule, destinant leurs journées à essayer de retrouver un semblant d'existence, à défaut de normalité. Je ne veux pas quitter une souffrance pour plonger dans une autre. Je baisse le regard sur l'arme de Devon. Finalement, on s'en fout que ce soit celle de Devon ou une autre, ça n'a rien de symbolique, il n'y a aucun message, ce n'est qu'une question d'opportunité... Je soupire lourdement, mais rien ne vient. Rien d'autre que mon impuissance face aux événements. Et pourtant, les idées noires vont et viennent sur moi comme sur le sable victime et pas consentant pour ne faire fouetter sans trouver un peu de répit. Elles vont, me laissent prendre une bouffée d'oxygène, reviennent, me laissent croire que tout s'arrangera, reviennent, me laissent imaginer que ça redeviendra comme avant, et reviennent...

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Je souffle, glisse un regard vers le bas quand tu te glisses au-dessus du frein à main. Inconsciemment, je la vois bien, et elle pourrait faire n'importe quoi mais je vais juste attendre, attendre qu'elle s'en aille. J'arrive pas à retenir les traits de mon visage qui se tordent sous la douleur, et j'ai peur que... demain le souvenir de tout ce que j'ai fait ne soit qu'un message écrit dans le sable. Disparu. Je sais pas... Parfois je me sens ampli d'un nouvel espoir, d'une sensation de tout dominer, de tout contrôler. Et la seconde suivante, j'ai l'impression que c'est un putain de mirage qui s'efface. Et je reste seul. Inévitablement seul. Est-ce que je devrais prévenir Dev que c'est moi qui ai son flingue, qu'il n'a qu'à le reprendre ? Prévenir Rayden, Riley ou Doyle que... j'en sais rien. Je baisse le regard, j'ai pas réfléchi à tout ça.

Le bruit des vagues masque tout le reste ;

Je sens ses bras passer autour mes épaules et je me raidis sans savoir comment réagir ou quoi lui dire. Je me mords la lèvre inférieure, fort, trop fort, pour tout retenir, encore quelques secondes. Mes doigts se resserrent autour de l'arme que je garde dirigée vers les pédales.
▬ J'ai tout foiré depuis le départ, j'ai tout foiré, je suis qu'une merde... ma voix s'écrase une fois encore alors que je me mets à renifler bruyamment. Je lève doucement ma main fermée sur la crosse et maintiens cette dernière à l'horizontal, le canon orienté cette fois vers le parebrise... pas pour lui montrer l'arme. On s'en fout, là, on s'en fout. Regarde... comme ma main tremble ainsi suspendue dans le vide. Je vais pas m'en sortir. Mon regard s'écrase soudain dans celui de la jeune fille... Merci de t'être arrêtée, tu peux y aller maintenant. Je prends une longue inspiration. À une prochaine...
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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit Lun 28 Fév - 13:06
A cœur ouvert
Raven & Lilly
«Se confier à un inconnu, c’est pouvoir ouvrir son cœur sans risquer d’être jugé pour ses erreurs.».
J'ai tout foiré depuis le départ, j'ai tout foiré, je suis qu'une merde... Mes doigts se resserrent sur ton épaule, pour t’étreindre encore un peu plus fort, t’apporter un peu de réconfort te montrer que je suis là. Vas-y. Tu peux courber l’échine. Tu peux souffler. Tu peux te laisser aller. Tu peux fermer les yeux, le temps qu’il faudra. On ne m’a pas mise sur ta route par hasard. Tu étais destiné à me rencontrer. Je ne partirai pas en te laissant aux portes du désespoir, la mort entre les doigts.

Ne dis pas ça…Nous faisons tous des erreurs. Moi, j’en ai fait des tas. J’ai beaucoup perdu. Toutefois, elles m’ont changée. Elles ont fait de moi une meilleure personne aujourd’hui. Tu n’es pas le premier tu ne seras pas le dernier. Quoique tu aies fait, tu as déjà le courage de reconnaître que tu t’es planté. C’est déjà un grand pas en avant car crois-moi, ce n’est pas donné à tout le monde. L’essentiel c’est de les assumer, d’en tirer parti pour éviter de recommencer et faire différemment. Tu connais le proverbe : on apprend de nos erreurs..

Je te sens pleurer. Je te sens fatigué. Las. Exténué. Quelles épreuves la vie te fait elle subir pour envisager la Mort comme une délivrance ? Tu arbores ce flingue comme un vulgaire jouet pour enfant. Regarde... Oui je vois. Je la vois très bien même ! et tu comptes en faire quoi ? te la mettre sur la tempe pour t’exploser la cervelle ? C’est ça ta solution ? Ta main en suspension tremble comme une feuille. Mon cœur bat la chamade. J’ai soudain très peur…peur que ces tremblements répétés te fassent accidentellement appuyer sur la gâchette. Je prends sur moi pour ne pas céder à la panique Je vais pas m'en sortir, confesses-tu dans le désespoir le plus total, ne présageant rien de bon pour la suite.

Ne dis pas ça… je déglutis très péniblement à cause de cette boule qui se resserre davantage dans ma gorge. Je prends une profonde inspiration, puis rassemble tout mon courage pour venir doucement poser ma main sur ta main encombrée de cette arme de malheur. Les tremblements cessent enfin, grâce à la force que j’y emploie pour t’éviter la mort. Tu n’as pas besoin de ça… silence. Donnes-la moi. Par je ne sais quel miracle, je parviens à te la prendre pour rapidement la ranger dans ta boîte à gants. Dieu merci ! Mes paupières un instant se closent tandis que j’expie le soulagement d’avoir écarté le danger imminent. Je déglutis avant de tourner la tête pour croiser ton regard abattu et désemparé très près du mien. Merci de t'être arrêtée, tu peux y aller maintenant. Je prends une longue inspiration. À une prochaine...

Mon visage se penche légèrement sur le côté. Je te regarde si peinée que je te chérie alors de ma compassion en venant glisser ma main sur ton visage pour le caresser du bout des doigts. Je ne partirai pas. Je ne te laisserai pas tout seul. Pas dans cet état. Je vais rester ici avec toi jusqu’à ce que tu ailles mieux…Peu importe le temps que ça prendra…

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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit Sam 26 Mar - 2:15


[TW suicide] Je m'appuie complètement contre mon siège, lève le menton pour contempler le plafond parsemé de petites imperfections. La main contre mon épaule semble me tendre comme le fil qui se tend entre moi et la réalité, ma raison faisant office de funambule sans filet, comme d'habitude. Je sais pas quoi faire pour appréhender tout ce qui va arriver, pour l'en empêcher. Dans mon cœur, il y a cette rage de vouloir tout rattraper, dans ma tête, la certitude que ça n'arrivera pas. Et je me retrouve au milieu entre la petite voix qui dit d'arrêter les dégâts maintenant, les élans tristes de ma raison fragmentée qui pleure que rien ne sera plus pareil, mon fol espoir de faire mentir les événements, de tout réparer. Je n'arrive pas... je n'arrive pas à concevoir d'assister à la fin de tout. Encore moins me dire que ça y est, c'est déjà arrivé.

▬ Ne dis pas ça…Nous faisons tous des erreurs. Moi, j’en ai fait des tas. J’ai beaucoup perdu. Toutefois, elles m’ont changée. Elles ont fait de moi une meilleure personne aujourd’hui. Tu n’es pas le premier tu ne seras pas le dernier. Quoique tu aies fait, tu as déjà le courage de reconnaître que tu t’es planté. C’est déjà un grand pas en avant car crois-moi, ce n’est pas donné à tout le monde. L’essentiel c’est de les assumer, d’en tirer parti pour éviter de recommencer et faire différemment. Tu connais le proverbe : on apprend de nos erreurs..

J'ai une sorte de sourire triste entre le mépris et la résignation. J'ai le courage de rien reconnaître... j'ai envie de me dire que je verrai pas que je me suis planté. Si je me mets une balle dans cette voiture, j'aurai pas à assister à la suite de ce carnage. Je pince les lèvres, sentant mes yeux se charger à nouveau de désespoir, je retiens la peine afin qu'elle ne marque plus mes joues. Mon regard glisse vers Lilly alors que je demeure lourdement appuyé contre le fond de mon siège, le froid de l'arme de Devon dans ma main :
▬ Est-ce que j'ai vraiment l'air d'une meilleure personne ? que je lui demande sans attendre qu'elle me réponde. Il n'y a de toutes façons pas de bonne réponse... c'est une putain de question piège. Mon regard se balade entre elle, la vitre devant moi, le plafond du véhicule et l'extérieur, sans réussir à se poser. Toujours en fuite, toujours à s'en aller pour ne pas affronter trop longtemps ce qu'il y a en face.

Mon regard atterrit finalement sur ta main qui passe sur la mienne pour récupérer l'arme de Devon. Ça me serait facile de la reprendre, si facile de la reprendre. Je soupire en écartant les doigts, me retrouvant démuni, privé de ce qui me donnait l'impression que je prendrais le contrôle une dernière fois. Un mouvement de recul quand sa main passe près, trop près, sur ma joue et je fronce les sourcils en l'observant, en essayant de comprendre ce qu'elle veut, ce qu'elle cherche... Je rigole.
▬ Aux dernières nouvelles, un mois n'est pas suffisant. Tu veux qu'on reste combien de temps ici, deux mois, trois mois, six mois ? Je tourne un regard de reproches dans sa direction. Pars, laisse-moi. Je passe la main contre mon visage, je vais simplement attendre qu'elle s'en aille. Mes doigts tremblent, tremblent quand je m'imagine le geste, tremblent quand je le fais dans le vide, tremblent de l'attendre partir et de redouter cet instant. Va t'en !! laisse-je surgir soudain, le regard contre mes genoux, mes doigts tremblants contre ma tempe.
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MessageRe: la sainte vérité  OS écrit
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