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 Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais. DOYLE & RAYDEN 

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MessageQui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais. DOYLE & RAYDEN écrit Ven 26 Nov - 12:25
Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais.

Doyle & Rayden
“Les frères et soeurs sont les petits cailloux blancs de la tendresse.”



Ces derniers jours ont été très éprouvants pour Rayden. Il avait été difficile pour elle d’intervenir sur le lieu de l’explosion. Tout cela lui avait ravivé des souvenirs. Ça l’a ramené au jour où elle-même avait été prise dans une explosion en Afghanistan. Ce jour où elle avait été contrainte de quitter l’armée en raison de l’importance de ses blessures. Un événement qui lui laisse des séquelles jusqu’à maintenant. La demoiselle Whitmore avait énormément pris sur elle en tentant de s’occuper du mieux qu’elle le pouvait des nombreux blessés du centre commercial. Elle s’était concentrée uniquement sur son travail, en faisant abstraction du reste. Elle pourrait gérer plus tard les autres éléments qui embrumaient son esprit.

Tout était plus ou moins sous contrôle pour Rayden jusqu’à qu’elle apprenne que trois de ses quatre frères étaient présents dans le centre commercial quand l’explosion avait eu lieu. Elle avait été informée en retournant à l’hôpital, quand encore de nombreux patients devaient être pris en charge et continuait à affluer. La nuit allait être très longue. Les pensées de la jeune femme étaient tournées vers sa famille, elle avait besoin d’avoir de leurs nouvelles. Elle devait s’assurer qu’ils étaient entre de bonnes mains et qu’il n’était pas dans le même état qu’elle quand elle avait subi la même expérience. Rayden ne supporterait pas de perdre un de ses frères. Une nuit, qui avait été infernale pour la jeune femme entre l’opération de Doyle, les blessures de Devon et l’absence de nouvelle de Raven qui faisait encore des siennes. Sans parler qu’elle devait assurer sa garde, il avait tellement de patients que Doyle faisait partie des patients de la jeune femme. Il n’avait même pas pris en compte qu’il faisait partie de sa famille et qu’elle ne devrait pas s’occuper de lui. Mais le temps qu’il fasse le changement de médecin ça pourrait prendre des heures donc Rayden n’avait rien dit.

Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis l’explosion. La famille Whitmore avait une nouvelle chose en commun, malheureusement pas la meilleure expérience. Mais ils avaient tous les quatre survécu à une explosion. Le pire était maintenant passé, l’état de chacun était stable. Aujourd’hui était un jour spécial, l’un de ses frères venaient d’avoir ses vingt-et-un ans. Dommage, il ne pourrait pas le fêter comme il se doit. Il allait encore devoir rester un certain temps à l’hôpital. Malgré cela, Rayden voulait quand même faire un petit quelque chose pour marquer le coup. La jeune femme s’était rendue dans la meilleure pâtisserie de la ville pour acheter ce que Doyle préférait avec évidemment une bougie. Rayden s’était rendue dans la chambre de son frère avant de commencer son service dans quelques heures. Elle frappait à la porte avant d’entrer, en cachant la pâtisserie dans son dos. « Comment va mon patient préféré ? » Elle rentre dans sa chambre en dévoilant le petit gâteau. « Je suis venue te souhaiter un joyeux anniversaire. » Elle avançait la petite table près de Doyle et y déposait la pâtisserie et allumait la bougie. « N’oublie pas de faire un vœu. »

@Doyle Whitmore

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MessageRe: Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais. DOYLE & RAYDEN écrit Mer 1 Déc - 0:31
Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais.

Doyle & Rayden
“Les frères et soeurs sont les petits cailloux blancs de la tendresse.”



Vingt-et-un.
Au final, ce n'est qu'un nombre. C'est la pensée qui me traverse tandis qu'allongé sur mon lit d'hôpital, je fixe le plafond, l'air pensif. Aujourd'hui est une date particulière. J'ai fini par mettre mon téléphone en silencieux, afin de m'éviter la désagréable et trop récurrente sonnerie accompagnée d'une vibration. Je n'ai fait l'effort que de répondre à Papa et Maman, pour l'instant, pour les rassurer. Je sais qu'ils vont prochainement faire l'effort de faire le voyage depuis Seattle pour venir nous voir. Elle l'a répété, encore, tout à l'heure au téléphone, comme si elle tentait de me rassurer d'une inquiétude qui est inexistante. Je ne vois pas ce que je pourrais bien leur reprocher, je sais bien qu'ils font ce qu'ils peuvent, que ce n'est pas un voyage qu'on peut entreprendre comme ça, d'un claquement de doigts. Et puis, je suppose que Devon et Rayden -peut-être bien même Riley- leur donnent de mes nouvelles, ça doit probablement les rassurer.

Je me sens encore vaseux. Je tourne la tête vers le tube relié à mon bras : je présume que les analgésiques me gardent dans cet état ni tout à fait conscient, ni tout à fait endormi, pour détourner la douleur de mes pensées.
Vingt-et-un.
Maman n'arrêtait pas de se lamenter sur l'injustice et le miracle conjugués de passer mon anniversaire seul, à l'hôpital, sans pouvoir célébrer comme il se doit ma majorité. J'ai bien essayé de la rassurer, de lui dire que ça m'était égal, mais il existe autour de cet âge tout un tas de... C'est quoi, déjà le mot ? Je ferme les paupières, pour chasser ce voile qui vient embrouiller aussi bien ma vue que mon esprit. J'ai oublié le fil de mes pensées.
De toutes façons, qu'est-ce que j'aurais bien pu faire d'autre aujourd'hui ? Mes frères, ma sœur, ils sont tous soit bien trop occupés soit trop insaisissables. Honnêtement, si je n'avais pas... Je déglutis, cette affirmation me laisse encore une sensation poisseuse dans l'échine alors qu'elle me vient en pensée. Si je n'avais pas failli mourir, alors lequel d'entre eux aurait pris la peine de passer du temps avec moi pour mon anniversaire ? Des années sans se voir, je viens m'installer à Los Angeles après avoir pris la peine de les prévenir, chacun d'eux.
Mais la seule chose qui nous a réuni, c'était... l'accident de Raven. A croire que nous ne sommes unis que par le malheur, par le spectre de la mort qui plane. Est-ce que c'est ce qui nous pousse à nous éloigner ? Ou bien au contraire, en considérant la chose d'un point de vue plus optimiste, on peut toujours compter les uns sur les autres quand la situation est critique ?

Je ne regrette pas. Je ne regrette rien, des mes choix qui m'ont conduit ici.
Parce qu'après tant d'années sans voir mes aînés -sans compter Riley- j'ai eu des nouvelles de chacun d'entre eux. Alors, la perspective de passer mon anniversaire avec des amis que je n'ai pas en buvant une boisson pour laquelle je n'ai aucun attrait, dans une ambiance qui m'indispose... Non, vraiment...

Toc toc toc.
Je tourne la tête vers la porte : je n'attends pas particulièrement de visite, il est relativement tôt et l'infirmière est déjà passée. Un large sourire fend mon visage quand je découvre ta silhouette familière. Rayden. Mon inspiration. Ma sœur. Celle qui est à la base de mon choix de carrière, mon choix d'études. De toute notre fratrie, je crois que c'est avec toi que je partage le lien le plus tendre et démonstratif. Celle avec laquelle j'arrive à être plus spontanément tactile. De mémoire, toi et moi, nous n'avons jamais eu aucune anicroche. Peut-être parce que nos caractères s'équilibrent, ton feu rencontre mon eau. Peut-être parce que je suis le cadet et qu'on a plus facilement de la tendresse pour le plus jeune ? Peut-être parce qu'après la mort d'Asher, j'ai voulu être là pour toi, j'ai voulu être capable de donner autant que tu avais perdu. J'aurais fait n'importe quoi pour ramener un sourire sur tes lèvres. Pour que cette tristesse déserte enfin ton cœur.

— Comment va mon patient préféré ? dis-tu, en avançant, tes mains derrière ton dos. Je devine à ta tenue que tu passes me voir avant le travail. Je te souris avec tendresse. Peut-être qu'il t'a vraiment fallut partir pour avancer, pour que tu arrêtes d'être poursuivie par des fantômes... Qui à part Devon aurait pu mieux te comprendre ?

— Ah... ! je grogne en grimaçant légèrement de douleur, en me redressant dans mon lit, pour mieux te voir, puis je te souris de nouveau, pour te rassurer, ma main survolant mon pansement. Beaucoup mieux, maintenant que tu es là. dis-je, en te glissant ce regard doux qu'un petit-frère réserve à sa grande-sœur.

Je sais déjà ce qui t'amène, du moins, je l'imagine, et ça se confirme quand tu sors une pâtisserie de derrière ton dos. Je reste un instant figé, en l'observant, puis en cherchant ton regard, mes lèvres s'étirant en un petit sourire nostalgique.

— Je suis venue te souhaiter un joyeux anniversaire.

Ce n'est pas n'importe quelle pâtisserie en fait et le fait que tu y ais pensé me touche énormément. Tu n'as pas oublié la passion que j'avais pour les cinnamon rolls. Je me souviens même d'une presque indigestion, chez notre grand-mère. Aujourd'hui, je n'en suis plus aussi friand, probablement parce qu'avec le régime alimentaire plutôt stricte que j'ai, je ne m'octroie plus vraiment ce genre d'écart. Mon regard est d'abord un peu confus mais rapidement, il semble surtout reconnaissant pour cette attention. Je te suis du regard alors que tu avances une table d'appoint, y déposant la pâtisserie avant d'en allumer la bougie qui la surmonte.

— N’oublie pas de faire un vœu. ajoutes-tu et je te réponds d'un nouveau sourire. Mon vœu restera et demeurera toujours le même. Je joue le jeu, je ferme un instant les yeux, mais je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps à ce que je souhaiterais, puis je souffle sur la bougie. Je rouvre prudemment les yeux pour te découvrir. Je fais mine de regarder à ta gauche, à ta droite, comme si j'attendais la suite de la réalisation de mon souhait, puis, un sourire doux aux lèvres, je commente :

— Une sur quatre. C'est déjà ça.

Un jour, peut-être, on pourra de nouveau se retrouver tous les cinq autour d'une table sans que l'un de nous soit en détresse. Simplement pour le plaisir d'être à nouveau réunis, de passer un bon moment ensemble... Un jour...
Je retire la bougie de la pâtisserie, avec prudence et la pose juste à côté.

— Merci, Rayden... dis-je, en relevant les yeux vers toi. J'en profite pour t'observer un peu plus, détailler tes traits. Tu me sembles fatiguée et pourtant te voilà parée de ta cape des seuls vrais héros. J'imagine que tu n'as pas arrêté, ces derniers jours. J'espère que tu auras un repos bien mérité. Ma main libre vient doucement, presque timidement, prendre la tienne. L'étreinte d'abord timide de mes doigts devient un peu plus ferme alors que mon pouce cherche à caresser le dos de ta main. Je déglutis, mon regard se réfugiant sur le cinnamon roll. Je ne te remercie pas uniquement pour la pâtisserie, ni pour mon anniversaire. Mais pour tout ce que tu as fait, quand je n'étais pas conscient. Pour ta présence, aujourd'hui, là, maintenant. Pour les souvenirs d'une meilleure époque que tu ramènes avec ce simple gâteau...

Je croque dans la pâtisserie sans même songer aux calories. Sans même me poser la question du sucre, des matières grasses. Cette bouchée à une saveur particulière. La bouche toujours pleine, je te tends le gâteau pour que tu puisses y goûter. Un peu de sucre te donnera peut-être un peu d'énergie pour la matinée... Et la saveur de cette Madeleine de Proust pourrait éveiller des souvenirs agréables comme elle le fait pour moi.

— Hm... Presque aussi bon que ceux de Grand-mère !

@Rayden N. Whitmore

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MessageRe: Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais. DOYLE & RAYDEN écrit Sam 1 Jan - 23:39
Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais.

Doyle & Rayden
“Les frères et soeurs sont les petits cailloux blancs de la tendresse.”



Les choses semblaient rentrer doucement dans l’ordre après l’explosion du centre commercial. Cette histoire commençait peu à peu à s’inscrire comme un élément du passé. Un passé qui avait encore des conséquences visibles comme les nombreux patients, encore hospitalisés des suites de ce terrible événement. Rayden était bien placée pour savoir que le passé n’était jamais totalement derrière soi. Il pouvait marquer à tout jamais. Il pouvait laisser des cicatrices et des séquelles visibles comme invisibles d’ailleurs. Le passé pouvait vous consumer chaque jour à petit feu, petit à petit. La demoiselle Whitmore en avait fait l’amère expérience et à plusieurs reprises malheureusement. Mais elle tentait chaque jour de garder la tête hors de l’eau. Elle tentait de faire bonne figure, de se montrer forte, tout en essayant de voir le positif dans ce qui l’entourait. Même si bien souvent l’exercice s’avérait difficile. C’était pourtant sa solution pour ne pas sombrer dans un quelconque vice comme ses frères ou simplement dans la folie.

Aujourd’hui, une chose positive se produisait. Doyle, le plus jeune de la fratrie était sortie indemne de l’explosion malgré ses blessures importantes et préoccupantes à son arrivée à l’hôpital. Rayden avait vraiment cru que le pire allait se produire. Ce jour-là, ils avaient perdu tellement de patients et tellement d’autres qui n’avaient pas eu la chance d’essayer de sauver. Malheureusement il était trop souvent trop tard pour agir. La demoiselle Rayden laissait ces pensées macabres de côté. Désormais, Doyle allait bien, c’était tout ce qui comptait. C’était le plus important à ses yeux. Il pouvait souffler sa vingt-unième bougie, enfin la majorité internationale. Pour cette occasion, Rayden était venue plus tôt à l’hôpital. Quelques heures avant son service pour avoir le temps de passer un peu de temps avec le roi de la journée. Du temps priviligié avant les heures de visites. Rayden ne serait surement pas la seule personne à vouloir lui souhaiter son anniversaire. C’était tout de même un jour spécial. Avant de lui rendre visite, l’urgentiste avait pris grand soin d’acheter sa pâtisserie préférée dans la meilleure boutique de la ville. Elle devait quand même marquer un minimun le coup, avec un petit truc à défaut de pouvoir réellement fêter son anniversaire.

En rentrant dans la chambre, Rayden ne tournait pas autour du pot. Doyle devait d’ailleurs se douter de la raison de sa venue si matinale. Elle lui souhaitait un joyeux anniversaire, après lui avoir demandé comment il se sentait. Elle dévoilait ensuite le gâteau, qu’elle avait apporté spécialement pour lui. « Tu as l’air d’aller mieux. Mais je m’assurais que tout va bien et que ta blessure cicatrise bien après. » La jeune femme ne voulait pas l’embêter d’entrée de jeu. Elle se doutait également de ses collègues s’étaient bien occupé de lui cette nuit. C’était pourtant plus fort qu’elle, elle voulait en être certaine. Rayden avait déposé la pâtisserie face à Doyle en lui disant de faire un vœu en soufflant sa bougie. Qui sait ? Peut-être que celui-ci se réalisera. La grande sœur lui fait un léger sourire quand elle entendit sa remarque. Il n’était pas difficile pour elle de deviner son souhait. « Les visites n’ont pas encore commencé. Je suis sûre qu’ils viendront aussi te souhaiter ton anniversaire. » Du moins, elle espérait que ses frères feraient au moins cet effort. Doyle remerciait Rayden, elle ne comprenait pas pourquoi. Elle n’avait rien fait de spécial. Si c’était pour le petit geste, ce n’était absolument rien. Elle s’en voulait même de ne pas faire plus pour son frère. Mais dans son état, il ne pouvait rien faire. « Tu n’as pas à me remercier Doyle, ce n’est pas grand-chose. » Rayden posait son regard sur la main du plus jeune des Whitmore qui venait de rejoindre la sienne. Il lui tendait de l’autre main le cinnamon roll dont elle piquait une petite bouchée avant de confirmer d’un hochement de tête positif la réflexion de Doyle « Oui presque. Après Grand-mère a mis la barre très haut, c’est compliqué de l’égaler. » Dit-elle en souriant. Penser à leur grand-mère ramenait Rayden à une époque où leur famille était encore soudée et heureuse. Avant que tout un tas d’événement ne les sépare et les éloigne de bien des manières. « Quand tu auras fini, tu as envie de prendre un peu l’air ? On pourrait faire un petit tour ? Le jardin de l’hôpital n’est pas le plus beau, mais c’est déjà ça. Tu dois être lassé de voir ces murs blancs, non ? »

@Doyle Whitmore

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MessageRe: Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais. DOYLE & RAYDEN écrit Mer 2 Mar - 17:22
Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais.

Doyle & Rayden
“Les frères et soeurs sont les petits cailloux blancs de la tendresse.”



— Tu as l’air d’aller mieux. Mais je m’assurerai que tout va bien et que ta blessure cicatrise bien après. dis-tu, et je réponds par un mince sourire. J'apprécie que tu repousses cette étape à plus tard : ce n'est pas le médecin que je veux voir, pour le moment, mais ma grande-sœur. Pourtant, j'acquiesce silencieusement : je comprends ton besoin de t'assurer par toi-même, après tout, je crois qu'on partage probablement ce trait de caractère du travail soigné.

Tu déposes la pâtisserie en face de moi et je découvre avec une certaine nostalgie que tu n'as pas oublié ces petites choses qui nous rappellent une époque où tout été beaucoup plus simple qu'aujourd'hui. La gorge un peu serrée, je te souris, je ne te fais pas remarquer qu'en grandissant, mon besoin de contrôle s'est accentué au point que je m'inflige un régime alimentaire et un hygiène de vie particulièrement stricte. Mais pas aujourd'hui. Pas alors que ma sœur, mon modèle, celle dont j'étais le plus proche dans la fratrie, fait un pas vers moi. Tu m'intimes de faire un vœu avant de souffler et je ne peux m'empêcher de faire remarquer, avec un sourire un peu triste, qu'il s'est partiellement réalisé.

Je ne désespère pas : peut-être qu'un jour on pourra tous se réunir autour d'une même table sans que ça ne parte en reproches... Tu comprends où je veux en venir et tu m'adresses un léger sourire, tâchant d'essayer de me rassurer.

— Les visites n’ont pas encore commencé. Je suis sûre qu’ils viendront aussi te souhaiter ton anniversaire.

Je grimace un rictus en acquiesçant : j'aimerais bien y croire, oui. Mais je ne pense pas que ça sera le cas de tous... Je te remercie, hésitant avant de venir prendre ta main : de tout mon entourage, tu es probablement la seule -hormis maman- avec laquelle j'arrive à me montrer plus tactile. Tu n'as pas l'air de comprendre à quel point ta simple présence me fait du bien aujourd'hui ni pourquoi je tiens à te remercier. Simplement, je sais que tu es là et que tu veilles sur moi, peut-être aussi parce que m'apporter cette petite attention tout droit venu du passé me laisse entendre que tu n'as pas oublié et ça compte beaucoup, pour moi.

Et puis je te propose de goûter au cinnamon roll après l'avoir comparé à celui de notre grand-mère. Certes j'ai envie de te faire profiter de ce petit bout de nostalgie mais aussi, je te trouve fatiguée et j'espère que cette bouchée de sucre te donnera un peu de force pour affronter ta journée. Après un regard pour ma main posée sur la tienne, tu croques dans la pâtisserie et mon visage fatigué s'illumine d'un sourire.

— Oui presque. Après Grand-mère a mis la barre très haut, c’est compliqué de l’égaler.

— Ouais... Tu sais... ça me manque.

Mon regard se fait fuyant, en même temps que mes doigts s'échappent de ta main, comme si j'avais eu mon lot de contact physique pour la journée. Je hausse un peu les épaules :

— C'était plus simple... Avant.

Un petit silence s'installe. Tu es probablement d'accord avec moi : on ignore la chance qu'on a, enfant, d'être aussi insouciants... Et puis, après un instant où toi-même tu es livrée à tes propres pensées, tu finis par me proposer :

— Quand tu auras fini, tu as envie de prendre un peu l’air ? On pourrait faire un petit tour ? Le jardin de l’hôpital n’est pas le plus beau, mais c’est déjà ça. Tu dois être lassé de voir ces murs blancs, non ?

Je relève les yeux vers toi, ne sachant pas trop si tu préfères changer de sujet ou bien si c'est ta façon de m'arracher à ma morosité et à cette nostalgie presque déprimante. J'esquisse un fin sourire et acquiesce imperceptiblement. Tu as raison : ma perception du temps est devenue bien compliquée entre ces quatre murs.

— Je ne veux pas te déranger au travail... je marmonne d'abord, par habitude de rejeter le fait d'être un poids... Et puis, finalement, j'abdique en répondant un peu plus franchement, un sourire plus doux aux lèvres. Tu as raison... ça me ferait probablement du bien de m'oxygéner un peu...

@Rayden N. Whitmore

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MessageRe: Qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais. DOYLE & RAYDEN écrit Dim 6 Mar - 14:41
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C’était assez dingue, comment qu’une petite chose aussi simple qu’un cinnamom roll pouvait renvoyer à des souvenirs d’autant et à tant de nostalgie. Cette simple pâtisserie avait aussi bien fait remonter les souvenirs de leur enfance passée, de leur grand-mère et du temps où tout était beaucoup plus simple. Plus simple pour tout le monde, une vie plus simple avec moins de problèmes, moins de souffrances, moins de douleurs, moins de reproches. Une époque où ils pouvaient tous se parler sans se déchirer ou se blesser. Où tout était plus simple entre chacun des membres de la famille Whitmore. Où leurs relations étaient simples et saines. Rayden savait qu’elle était également une partie du problème. Elle avait entièrement conscience qu’elle s’était éloignée de chacun de ses frères. Elle savait qu’elle était fautive dans cette histoire. Elle savait que c’était elle qui avait choisi de quitter Seattle et de rejoindre Devon à Los Angeles. Elle pensait même qu’au lieu de le tirer vers le haut et de lui apporter un réel soutien, elle était devenue une inquiétude supplémentaire. Elle s’était aussi totalement terrée dans sa tristesse. Aujourd’hui, Rayden tentait de renouer avec chacun de ses frères. Doyle était le seul avec qui la jeune femme a toujours eu une bonne entente, une relation saine sans le moindre drame. Avec Devon, les choses s’arrangeaient doucement. Ils tentaient se voir plus souvent et de se prendre en main pour régler leurs problèmes respectifs. La jeune femme avait été tellement heureuse quand il lui avait annoncé qu’il avait décidé d’arrêter de boire. Ça prouvait qu’il commençait à aller mieux. Quant à Riley, Rayden avait très rarement des nouvelles de lui. Raven, elle ne préférait même pas parler. Elle ne savait plus quoi faire avec ce dernier. Elle en était presque désespérée.

Doyle confiait à Rayden que les pâtisseries de leur grand-mère lui manquaient. La jeune femme savait qu’il ne parlait pas uniquement des plaisirs sucrés, mais aussi de la famille qu’ils formaient tous ensemble. Cela faisait vraiment longtemps qu’ils n’avaient pas tous été réuni. Réuni pour une bonne occasion, une situation joyeuse comme les fêtes de fins d’années par exemple. Si la mémoire de la demoiselle Whitmore ne faisait pas défaut la dernière fois qu’ils s’étaient tous retrouvés, c'était à l’enterrement d’Asher. Et plus récemment encore, lors de l’overdose de Raven. Par contre, leurs parents n’étaient pas présents parce qu’ils avaient tous préféré leur épargné ce spectacle. Est-ce qu’un jour Raven remonterait la pente ? Rayden sourit doucement à son frère avant de lui dire à son tour « Ça me manque aussi… Mais on garde espoir. » Comme on dit l’espoir fait vivre et c’était une réalité. C’est ce qui faisait encore tenir Rayden aujourd’hui. « Je ne suis pas naïve, je sais qu’on ne retrouvera jamais ce qu’on avait avant. On est tous très différents maintenant. Mais j’espère qu’on finirait quand même par tous se retrouver. Je veux y croire. »

Rayden finit par rompre le silence qui venait de s’installer en proposant une promenade à son jeune frère. Il allait finir par déprimer s’il restait dans cette chambre blanche, froide sans la moindre personnalité. « Tu ne me dérangeras jamais Doyle. Et si je te le propose, c'est que ça me ferait plaisir que tu viennes faire un tour avec moi... Je vais te chercher un fauteuil. » Rayden se doutait bien, que sa plaie devait toujours être assez douloureuse. Il avait été sacrément bien amoché lors de l’explosion. Il devait se ménager.

@Doyle Whitmore

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