Leila avait passé sa matinée à danser. Encore et encore. Après l'appel à son père avant de partir pour sa séance, elle s'était déchaînée. Lessivée. Complètement lessivée, la jolie brune. Elle venait donc de prendre une douche et voulait se faire à manger, mais regarda l'heure. Oh, elle devait aller à l'agence de mannequinat. Pour le travail. Sans même se douter, qu'en fait, elle avait reçu un message comme quoi c'était reporté parce que le photographe était pris d'une furieuse envie de vomir. Gastro, dirons nous. En réalité c'était surtout une intoxication alimentaire aux crevettes. Leila détestait les crevettes indigestes. Elle avait cette manie de les voir tout de suite. Du moins c'était ce qu'elle aimait dire. Elle se vantait, oui. Comme si elles avaient une odeur ou une couleur légèrement différente. En fait c'était surtout qu'elle ne mangeait pas n'importe où. Quand elle voyait qu'il y avait une mauvaise hygiène dans un restaurant ou autre, elle disait non. Et c'était ce qui lui donnait peu de chance d'avoir une indigestion.
Elle prit son sac, y fourra son téléphone et ses différentes clés avant d'ouvrir la porte de son loft. Sursautant en voyant un beau jeune homme qu'elle connaissait depuis peu, elle fronça les sourcils. "Plume ? Je suis désolée je suis en retard je dois...y aller...". Leila était toujours déstabilisé par lui. Si elle avec Nathanael comme sexfriend, elle avait Plume comme...déstabilisateur professionnel. Non, vraiment, il était...woaw...il était incroyablement beau dans cette tenue et...non. Stop. Elle devait y aller. Alors elle sortit de son loft, obligeant Plume à se reculer, et commença à fermer la porte à clés quand elle vit son téléphone s'allumer. Ruby l'appelait. "Oui ?...Oh...Hum...Okay je vais me reposer...Merci de m'avoir appelé... Ouais je sais je ne regarde jamais mes messages...A plus.". Elle raccrocha, soupira, et regarda Plume, une légère grimace sur le visage. "Tu veux entrer ?".

@Plume Saint-John

Leila aimait les hommes qui se souciaient d'elle et de son bien être. Pourtant elle ne savait pas si Plume lui demandait s'il dérangeait parce qu'elle semblait débordée ou parce qu'elle avait...peut-être...Quelqu'un chez elle ? Avec lui on ne sait jamais. Il a toujours des pensées...bizarres. Mais bon, peu importe, elle lui répond tout simplement : "Si je te propose c'est que tu ne dérange pas.". C'était assez "bête" comme réponse. Peut-être cliché. En revanche, ce qui était certain, c'était qu'il s'agissait de la vérité. On entend beaucoup cette expression, mais c'est assez évident que c'est la vérité. C'est même logique.
Alors Leila rouvrit la porte et posa son sac, son téléphone et ses clés avant d'enlever ses chaussures et d'enfiler une paire de chaussettes à côté de l'entrée. Elle était plutôt frileuse, la brune. Même quand il faisait chaud. Mais ce n'était pas grave, il y avait toujours des raisons et des solutions. Comme...là. Mettre une paire de socquettes blanches. Le sol n'était pas particulièrement salle, au contraire. Elle faisait tout pour nettoyer correctement le loft, même si elle était débordée. C'était même peut-être pour cela qu'elle l'était.
"Tu veux boire quelque chose ?" demanda Leila à Plume. C'était surtout une formule de politesse. Mais la jeune femme prit un grand verre d'eau et le remplit au robinet pour pouvoir le boire petit à petit. S'adossant au plan de travail, fesses contre celui-ci, elle fini par compléter ses demandes : "Qu'est-ce qui t'amène ? Non que je ne sois pas contente de te voir, au contraire, mais ça m'a..." elle hésita sur le mot, mais fini par dire : "surprise.". La jolie mannequin sourie au jeune homme avant de prendre deux ou trois gorgée de son eau.

@Plume Saint-John

"Si je te dis que tu ne me dérange pas..." elle n'était pas agacée, Leila, seulement, il semblait insister. Cela dit elle ne pouvait pas en vouloir au jeune homme puisqu'il était comme cela. Il était du genre à se soucier du fait qu'il dérange ou non les autres. "J'avais un rdv au boulot sauf qu'il y a eut un...Petit imprévu ? Et du coup je suis libre comme l'air.". Lui souriant, elle enleva ses chaussures et alla à la cuisine avant de se servir un verre d'eau et d'en proposer un à Oscar qui...refusa. Il n'entra même pas. "Tu ne rentre pas ? Tu as le droit tu sais. Je n'ai pas mis de filtre anti Oscar à la porte.". Puis, riant légèrement, sans se moquer de lui le moins du monde, elle s'approcha et lui fit signe de rentrer. "Je ne pense pas être rappelée de si tôt si tu veux mon avis. Il y a eu un léger soucis et il va y avoir besoin de temps pour le régler. Puis mon agent veut que je me repose.". Mais tous ceux qui connaissent la belle Leila Levi savent que...elle ne se repose pas. Du moins pas trop.
Tout en regardant Oscar, elle se demanda s'il allait se décider à entrer. Qu'est-ce qui pouvait bien le bloquer ? Les hommes sont difficiles, tout de même. Nous disons que les femmes le sont, mais les hommes le sont tout autant. Enfin...peu importe, elle voulait passer un petit moment avec un...Ami ? "A moins que tu aie des choses à faire d'urgentes, tu peux rester un peu.". En réalité, elle lui demandait de rester, de cette façon. Cela dit ce n'était pas évident de le comprendre pour tous les hommes.

@Oscar Saint-John

Leila prit une grande inspiration. C’était une façon qu’elle avait de réfléchir. Oui c’était bizarre. Tout à fait bizarre. « Je ne sais pas. » elle ricana et regarda encore Oscar. Il était…bizarrement bizarre. Pourquoi ne voulait-il pas salir ? Était-ce une excuse ? Mais en réalité, lorsqu’elle insista encore un peu, il finit par entrer et s’approcher. « Oscar… ». Fit-elle alors qu’elle déglutissait difficilement. Son toucher était…agréable. Elle ne voulait pas l’empêcher de la toucher, mais c’était un peu bizarre parce qu’il la déstabilisait. Quoi que ce n’était pas le seul à le faire. Alors elle le regarda droit dans les yeux, tout comme il le faisait, et fini par se reculer, baissant la tête. Elle sentait une sorte de culpabilité. Se traitait presque dans la tête. Sal**e, par exemple. Si coucher n’était pas un problème en soit, ne penser qu’à ça quand un garçon la déstabilisait était déjà plus embêtant. La seule personne avec qui elle ne culpabilisait pas, c’était Nathanael. Ouais, c’est n’importe. Une femme est libre de faire ce qu’elle veut de son corps. Quoi que, même si elle se recule, ça ne veut pas dire que lui à la même envie qu’elle. Et ça ne veut pas non plus dire que si il a la même envie et qu’il la pousse un peu dans ses retranchements, elle ne faiblirait pas.

@Oscar Saint-James