Cela faisait maintenant quelques jours, que Moïra avait emménagés chez elle. Elle avait quitté la demeure des Dawson, qui avaient eu la gentillesse de l’héberger, le temps de sa convalescence et que son appartement soit de nouveau habitable. Quitter cet endroit avait fait un véritable pincement en cœur de la jeune femme. Ce n’était pas, parce qu’elle aimait vivre chez Logan et Micah, ils avaient adorable avec elle, mais elle sentait et savait qu’elle n’était pas à sa place chez eux. Ce qui l’attrister, c’est de ne plus pouvoir voir sa fille tous les jours. Elle commençait à prendre goût à la vie à ses côtés. À la voir tous les matins et à lui souhaiter bonne nuit chaque soir, à passer tout simplement, des moments totalement banals en sa compagnie. Tout cela manquait déjà beaucoup à la demoiselle O’Hara qui été séparé depuis moins d’une semaine. Il faudrait qu’un jour, Logan, Gabrielle et elle, commencent à parler de la garde partagée. La jeune blonde savait que son ex mari serait toujours contre cette idée. C’est pour cela que Moïra tenait à ce que sa fille soit présente lorsqu’ils en parleraient. Après tout, c’était Gabrielle qui était concernée en premier lieu. Elle avait à présent, neuf ans, elle était capable de choisir elle-même si elle aimerait vivre de temps en temps avec sa mère. À l’heure actuelle, Moïra avait le droit de voir sa fille que de temps en temps selon le bon vouloir de Logan. C’était assez dur à vivre pour la demoiselle O’Hara qui se demandait jusqu’à quand, elle devrait encore faire ses preuves. En deux ans, depuis son retour, Moïra n’avait pas commis le moindre faux pas et elle s’était soumise à toutes les règles que Logan lui avait imposées sans faire d’histoires.

Ce matin Moïra avait été réveillé par des coups frappés à la porte d’entrée. Nous étions de très bon matin. Qui pouvait bien venir chez elle aussitôt dans la matinée ? Moïra n’attendait pourtant personne aujourd’hui. Encore à moitié endormie, la jeune blonde enfilait son peignoir au-dessus de son léger pyjama avant d’ouvrir la porte. En ouvrant la porte d’entrée, la demoiselle O’Hara eu la surprise de découvrir un vieil ami. Il s’agissait de Max qui semblait d’excellente humeur et très bien réveillé à cette heure-ci. La jeune femme s’écartait pour laisser son ami entrer en disant. « Je ne savais pas que tu passerais ce matin. Sinon je me serais réveillé plus tout et préparé un minimum. Tu es un amour d’avoir apporté le petit-déjeuner. De toute façon autrement, je ne te laisserais pas entrer.» Elle avait dit cette dernière phrase amusée. Évidemment, c'était de l'humour, même les mains vides, Moïra l'aurait invité à rentrer. Elle refermait la porte d’entrée une fois son invité entré. « Je dois avoir une tête abominable, je viens juste de sortir du lit, je ne me suis même pas regardé dans le miroir. »

Moïra n’attendait absolument pas la venue de qui que ce soit ce matin et encore moins celle de Max. L’homme lui confirmait qu’ils n’avaient pas convenu à l’avance de se voir. La jeune blonde n’avait donc rien oublié, c’était un soulagement pour elle. Elle avait peur de l’avoir oublié ce qui aurait fait d’elle une amie qui ne serait vraiment pas top. Moïra ne pouvait pas oublier un rendez-vous avec l’un de ses amis. Rendre visite à la jeune blonde à une heure aussi matinale était une idée qui était apparue dans l’esprit de Monsieur Crawford et il avait décidé de faire la surprise à son amie Moïra. La jeune femme venait tout juste de réveiller donc elle était encore un peu dans le brouillard. Il fallait qu’elle retrouve ses esprits et surtout qu’elle se serve une tasse de café ou qu’elle prenne une bonne douche pour pouvoir se réveiller. « Tu as la chance que j’aime les surprises. » Dit-elle le laissant rentrer dans son appartement avant de refermer la porte. Inutile que les voisins écoutent leur conversation.

La demoiselle O’Hara était certaine d’avoir une tête absolument abominable, elle venait tout juste de sortir du lit. Elle avait seulement pris le temps de passer un peignoir, elle ne s’était même pas arrangé les cheveux ou quoi que ce soit. Malgré cela, Max la complimentait. « Merci Max. Même si je doute que se soit honnête. Tu es vraiment un beau parleur. » Mais elle souriait tout de même. Ces compliments étaient toujours agréables à attendre, puis ce n’est pas comme si elle avait la chance d’en entendre chaque jour. La jeune blonde avait la chance de recevoir des compliments exclusivement de sa fille qui aimait comment sa maman s’habillait et de son ami Max. Deux personnes qui arrivaient à donner le sourire à Moïra par leur simple présence dans la même pièce qu’elle. « Le retour se passe bien. Ce n’est pas difficile, mais c’est bizarre de se retrouver dans un appartement aussi calme. La maison de Logan est constamment animée par Gaby ou Hope. Ma fille me manque déjà. » Ça avait été compliqué pour Moïra de s’éloigner à nouveau de sa fille. Elle aimait tellement l’avoir près d’elle.

Max sortait tout ce qu’il avait apporté pour le petit-déjeuner. Vraiment, cet homme était un ange. « Merci beaucoup Max. Tu m’excuses quelques instants, le temps que je prenne une douche rapide, histoire d’être un peu plus présentable. Je te promets, je ne serais pas longue.» Enfin, elle le serait tout de même un peu, il fallait qu’elle se prépare un minimum. Elle n’aimait pas rester en pyjama surtout lorsqu’elle avait des invités.

Max assurait Moïra qu’il était réellement honnête quand il disait qu’elle était magnifique même au réveil sans le moindre artifice. « Dans ce cas, merci Max, c’est gentil. » La jeune blonde n’était pas du même avis que son ami, mais elle acceptait volontiers son compliment. Mister Crawford n’avait jamais été avare en compliment à l’égard de Moïra au point qu’il arrivait facilement à la faire rougir. Ce qui gênait légèrement la demoiselle O’Hara qui n’aimait pas avoir le visage à la couleur identique d’une tomate.

Max se demandait à Moïra comment était le retour chez elle. La jeune femme avait passé près d’un mois chez Logan, le temps que ses côtes ailleurs mieux, mais surtout pour rassurer Gabrielle. La petite fille avait été très effrayée par le tremblement de terre et elle avait eu besoin d’avoir sa famille auprès d’elle. La séparation avait été difficile, mais la mère comme la fille savait que la demoiselle O’Hara ne pouvait pas continuer à vivre avec la famille Dawson. Vivre avec son ex mari et sa femme n’avaient rien de très plaisant, c’était même assez gênant par moment surtout quand les filles n’étaient pas présentes. Moïra sentait clairement qu’elle n’était pas à sa place. « Oui, Gaby peut venir quand elle veut ici. D’ailleurs, je vais lui réserver une chambre, il va falloir qu’elle vienne et qu’elle choisisse comment elle la veut. Oui, Logan est ouvert à ce qu’elle passe du temps avec moi, mais ça n’a pas été facile au début. Par contre, c’est compliqué pour passer plus d’un week-end avec Gaby sans que Logan passe voir si tout se passe bien ou fasse un appel vidéo. » Logan est vraiment un papa poule, il est le genre de père surprotecteur. Il avait confiance en Moïra, il savait que la jeune blonde savait s’occuper de leur fille, mais il avait besoin de s’en assurer. Ce malgré le fait qu’en deux ans, la demoiselle O’Hara avait fait ses preuves et lui avait prouvé qu’à présent, elle était digne de confiance.

Moïra demandait à Max de l’excuser le temps qu’elle prenne rapidement une douche. C’était tout de même le minimum avant de commencer la journée. La jeune femme avait essayé d’être rapide. Elle s’était habillée simplement, d’un jean et d’un t-shirt, elle s’était séché les cheveux qu’elle laissait lâché naturellement et s’était légèrement maquillé pour se donner meilleurs mine. Quand Moïra revient, Max lui demandait s’ils allaient prendre leur petit-déjeuner dans la cuisine ou le salon. Ça n’avait pas vraiment d’importance pour la jeune blonde, mais elle choisissait quand même. « Salon. » La demoiselle O’Hara rejoint son ami dans le salon où ils s’installèrent ensemble sur le canapé. « Tu n’es pas de service aujourd’hui ? » La jeune femme savait que comme les ambulanciers, les policiers avaient beaucoup d’heures de travail et que leur profession était très prenante.

Moïra exprimait le souhait de réserver une chambre à Gabrielle dans son nouvel appartement. Tout était à refaire après le séisme, avant cet événement, la petite fille n’avait pas de chambre à elle, elle dormait avec sa mère. La fillette venait tellement rarement chez Moïra qu’une chambre lui servait à rien. Mais aujourd’hui, mère et fille passent plus de temps ensemble. La demoiselle O’Hara envisageait même la garde partagée avec Logan. Elle attendait seulement le bon moment pour en parler à son ex-mari et à sa fille. La jeune blonde aimerait une discussion à trois et qu’ils prennent ensemble cette décision. Gabrielle avait autant son mot à dire dans cette histoire que Logan ou Moïra. Elle avait neuf ans et en âge de prendre cette décision. Évidemment, Gabrielle passerait la majorité du temps chez son père, elle n’allait pas lui chamboulé toute sa vie. Moïra voulait seulement passer du temps plus régulièrement de façon hebdomadaire avec sa file. Ne plus passer plusieurs semaines sans pourvoir la serrer dans ses bras, surtout qu’avait eu le goût de la voir quotidiennement pendant plus d’un mois. Max proposait son aide à Moïra pour la réalisation de la chambre de Gabrielle. « Merci, Max ça serait avec plaisir. Le bricolage n’est pas vraiment un domaine dans lequel j’excelle. J’ai simplement les bases. » Elle ne refuserait aucune proposition d’aide pour avoir les meilleurs pour sa petite princesse.

Pour être papa poule, Logan l’était à cent pour-cent. Au point que, de temps en temps, Moïra avait l’impression que son ex mari ne lui faisait pas confiance pour prendre soin de leur fille. La demoiselle O’Hara savait qu’elle n’avait pas été un modèle de confiance avec sa dépression quand Gabrielle était bébé, mais Moïra n’était plus cette femme. Elle s’était fait soigner dans un centre spécialisé pendant deux et elle suivait un traitement que la jeune blonde respectait à la lettre. Elle faisait vraiment tout pour ne pas sombrer à nouveau, dans une dépression. C’était la période la plus sombre que Moïra n’est jamais vécue. Même si faire battre par son ex petit ami avait été moins éprouvant que la dépression et le mal-être dans lequel elle se trouvait. Depuis son retour, à Los Angeles, il y a plus de deux ans, Moïra était une femme nouvelle digne de confiance. « Moins s’inquiéter ? Je ne pense pas. Avec l’adolescence, il va encore plus la surveiller, mais de façon plus discrète. Même moi, cet âge-là, m’angoisse. » La demoiselle O’Hara ne savait pas comment elle allait gérer l’adolescence de sa fille. Elle espérait que Gabrielle ne serait pas trop rebelle, raisonnable, qu’elle ne fasse pas trop de folies ou de frasques. Surtout que Logan et elle-même soient d’accord sur de nombreux domaines. Logan et Moïra voire même Micah, allaient devoir travailler en équipe.

Moïra avait abandonné pendant quelques instants, Max le temps de prendre une douche et de se préparer en minimum. Accueillir, son ami en pyjama, à peine éveillé n’était le top. Mais Max l’avait prise au dépourvue, elle n’avait pas d’autres choix. Elle était venue le rejoindre et ils s’étaient tous deux dirigeaient vers le salon pour prendre leur petit-déjeuner. « Oui avec le séisme, c’est la folie depuis quelque temps. Les collègues aussi sont toujours en intervention, il n’y a pas une seule journée tranquille. C’est ta première journée de congé et tu décides de venir passer un moment avec moi. Qu’est-ce qui me vaut cet honneur ? » Max avait surement mieux à faire de ses journées de congé surtout si c’était la première depuis un long moment. « J’aimerais reprendre le travail maintenant. Mais, d’après mon dernier contrôle médical, j’ai encore besoin de repos. Mes côtes sont encore fragiles et vues les efforts physiques faits pendant le travail, je suis encore en arrêt. Mon traumatisme crânien, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir, puis les hématomes et les blessures ont disparu. Normalement, je pourrais retourner à la caserne pour travailler à la fin du mois de mars au pire début avril. »

Un coup de main pour la réalisation de la chambre de Gabrielle ne serait pas de refus. Moïra ne comptait rien faire d’extraordinaire. Elle avait prévu de passer un coup de peinture de la couleur du choix de Gabrielle et installait quelques meubles qu’elles auraient choisis ensemble. Mais avec l’aide de Max peut-être qu’elles pourraient faire un peu plus. Ils allaient devoir y réfléchir tous ensemble. Peut-être même que Logan y mettra son grain de sel, après tout Gabrielle était aussi sa fille et il était un papa poule. « J’en suis même persuadée qu’on arrivera à faire quelques choses que Gaby aimera. »

Le côté papa poule n’allait pas s’atténuer avec l’âge, Moïra le craignait. Mais parfois ce n’était pas plus mal. Il fallait simplement que Logan ne soit pas trop collant avec leur fille et qu’elle ne s’attire pas ses foudres. C’était valable également pour la demoiselle O’Hara. Mais elle avait déjà la distance donc il était compliqué qu’elle soit collante avec sa file dans la situation actuelle. « Pourquoi tout le monde me demande de l’imaginer avec un garçon ? » Dit Moïra en riant. « Elle a encore le temps avant de penser à avoir une histoire l’amour. Elle est encore jeune. Logan et moi, on était jeune quand on est tombé amoureux et la seule chose positive qui en est ressortie, c’est Gaby. Le reste, on s’en serait, tous les deux, très bien passés. »

La demoiselle O’Hara savait que les centres d’appels des forces de l’ordre ou de soin étaient surchargés. Depuis le tremblement de terre, ça ne s’arrangeait malheureusement pas. Les gens s’angoissaient pour tout et rien, la peur du séisme était toujours là. Puis comme si ça ne suffisait pas des personnes avaient profité du chaos pour pillait des magasins et des maisons. Personne ne se sentait réellement en sécurité. Il allait falloir quelque temps encore pour que les choses redeviennent à la normale.

Max bénéficiait de son premier jour de congé depuis un long moment et Moïra était très flattée qu’il décide de venir passer un moment avec elle. A force d’entendre les compliments de Mister Crawford, la jeune blonde allait finir par rougir et devenir aussi rouge qu’une tomate. « Tu ne peux pas prendre soin d’une personne qui va bien ? Tu aurais préféré me voir mal ? » Demandait la demoiselle O’Hara faussement indignée. « Oui, je serais en pleine forme à mon retour, c’est certain. Merci Max, je t’appellerais en cas de besoin, mais ça devrait aller maintenant. » Moira avait de la chance d’avoir un ami présent pour elle comme Max. Il s’intéressait à son occupation pendant ses congés. « Je ne sais pas encore pourquoi ? Peut-être des petits travaux dans l’appartement. »