Let's interrupt your chocolate- feat Mavie

Let's interrupt your chocolateElana et Mavie Après la fac, quoi de mieux qu'une boisson chocolatée dans un chouette café de la ville? Apparemment deux jeunes femmes eurent la même réflexion. Pourtant, aujourd'hui sans se connaître, c'est à la même table qu'elles vont boire. Enfin, c'est ce que Elana a décidé. Son envie sera t-elle respectée?La journée avait été on ne peut plus chargée. Entre la rédaction de son article pour le journal de la fac, son exposé en cours d'histoire et son écrit pour un petit mensuel de la ville, Elana était sérieusement claquée. Son envie de se détendre ou de papoter était donc à la hausse à chaque pas qu'elle faisait en s'éloignant de cet endroit de savoirs. Pourtant, rejoindre son groupe "d'amis" n'était clairement pas dans ses options. Traîner avec eux était plus une corvée qu'un bon moment, elle ne les voyait que si elle était obligée pour garder des contacts avec des gens de sa licence. Sinon, elle aurait préféré ne plus les voir. Ils étaient sans profondeur, sans intérêt. Tous finiraient par écrire sur les histoires de sexe de la starlette du coin, ou à faire la queue à pôle emploi. Dire qu'ils ne le voyaient même pas!

En tous cas, c'était pourquoi Elana avait décidé de simplement se promener en ville, à la recherche de n'importe quelle occupation qui pourrait tromper son ennui et calmer ses nerfs trop usés. C'est là qu'elle remarqua une jeune femme plutôt jolie mais à l'expression assez fermée, en train de bouquiner. Mon dieu, dès qu'elle voyait une personne de son âge à peu près en train de lire un réel livre, elle désespérait un peu moins quant au l'avenir du monde. Quoi de mieux que de tenir l'objet de son attention, de toucher et tourner les pages en papier et sentir une odeur toute particulière s'en dégager? C'est quand la jeune femme qu'elle regardait bu une gorgée qu'elle la reconnu. Une originale de sa fac, qui dégageait un certain charme facile à remarquer, surtout quand elle profanait soudain des insultes à la lecture d'un message sur son téléphone au bout milieu de la cour. On l'aurait cru sorti d'un film, dont elle serait forcément l'héroïne. Ce genre de personnes attiraient irrémédiablement l'étudiante en journalisme, et lui donnait envie de faire de cette inconnue une bonne connaissance. Pour le moment.

C'est pourquoi d'un pas décidé, Elana entra dans le joli café. Après avoir commandé, elle indiqua où elle comptait s'asseoir, et sans se faire prier se dirigea vers cette fameuse table. Pas d'annoncement, de bonjour, ou de "excuse moi", déjà le fessier de la demoiselle était posée sur une chaise en face. Soulevant ses lunettes de soleil pour les caler dans ses cheveux où se trouvait déjà un foulard, elle étudia un peu mieux la jeune femme de près. Mignonne, mais avec cet air de "Méfie toi quand même". Validé par Elana d'ailleurs. Sans dire un mot, la jeune femme sortit un de ses écrits de son sac, avant de remettre une mèche en place et de tendre sa main d'un air malicieux.

-"Elana Lewis, enchantée. Aurais tu la gentillesse de me passer une clope? Je te la paye si tu veux, j'ai juste fini mon paquet hier et j'ai complètement oublié d'en racheter."

A ces mots, une serveuse déposa son chocolat blanc chaud devant la blonde, avant de s'éloigner. Toutes les conditions étaient maintenant réunies pour cette étrange rencontre qui pourtant ne semblait pas si bizarre. Du moins, pas pour Elana. Oui, depuis qu'elle l'avait vu pour la première fois, elle avait su qu'elles devaient se connaître plus que de vue. Si une fille de sa fac pouvait être plutôt supportable, ça ne pouvait être qu'elle!

WAKATEPE BABOUNE× ft. ELANA & MAVIE

Quand était la dernière fois où elle avait ressentit une once d'émoustillement ? Une dernière arnaque ? Mon dieu, c'était si loin. Mavie laissa échapper un long soupir d'ennui avant de continuer à faire danser lascivement son stylo du bout des doigts. " Mademoiselle Moriarty, faites au moins semblant " , c'était la cinquième fois qu'il osait l'ouvrir et c'était celle de trop pour le tempérament on ne peut plus explosif de l'Anglaise aujourd'hui. Le visage impassible sous ses lunettes de soleil, elle adressa lentement son majeur au vieil homme qui, vaincu, marmonna des injures dans son imposante moustache avant de retourner à sa lecture passionnante d'un Power point sur les addictions sexuelle. Non pas que les études de sexologie étaient chiantes loin de là, mais Mavie ne supportait pas le genre humain.

Ces être vide à l'intérieur, morne et des plus ennuyeux. Enfermer dans leurs train-trains quotidiens. L'idée même de la famille parfaite américaine installée dans leur grande maison blanche avec trois morveux et un labrador, lui donnait la nausée. Tous ces gens sans personnalité, insipide, qui ne faisaient que se complaire dans un bonheur artificiel ou leurs malheurs disproportionner. Rare était les personnes qui réussissait à subsister de l'attention chez la petite brune. Rare étaient les personnes qui avait ce je ne sais quoi, ce grain de folie, cette personnalité qui faisait que. Avant qu'une énième remarque ne tombe et qu'elle soit obligée de remettre le prof à sa place. Mavie rangea ses affaires et partit d'une traite. Il en fallait peut aujourd'hui pour la brune qui était d'une humeur de chien ces derniers temps.

Hier avait été une soirée plutôt rude. D'abord ce type venu de nulle part qui la menace elle et son clan. À croire qu'il y a une faille dans le système. Puis ces trous du cul de barbu qui ne décolle jamais leurs imposants derrière des sièges du bar où elle travaillait. Comme d'habitude, bières, injures, parfois vomi, mais surtout des énormes bastons et impolitesses. Elle avait été obligée de faire rencontrer la tête d'un client au nouveau juxbox qui trônait fièrement au fond de la pièce. Mais qui malheureusement n'avait pas survécu à la rencontre fortuite d'un crâne sur sa vitre. La dernière fois, c'était le miroir qui longeait l'arrière du bar ; et encore avant un bois d'une tête de cerfs accroché au mur qui avait finit dans le cul de son adversaire.

Kingston, le patron, allait encore lui remonter les bretelles. Même si bien souvent ça se terminait par un énorme et bruyantissime rire d'ogre. Il n'approuvait guère la casse de matériel, mais s'étonnait toujours du pourquoi, du comment. Mavie le surprenait et innovait à chaque fois. Le jour où il sut qu'il devait toujours avoir Mavie de son côté fût le jour où une phrase mal placé, à l'attention de la jeune femme, prononcer par un jeune trou du cul. Elle l'avait attrapé et coincé à travers le bar. Son corps pendait de chaque côté, froc aux chevilles. Mavie brandit une batte de baseball et l'abattit direction les bijoux de famille. Kingston ne sut jamais vraiment les dires du garçon, mais depuis, lorsque ce souvenir lui revient en tête, il se palpe afin de vérifier qu'ils soient toujours là ... Ses bijoux

Lorsqu'elle vit l'heure, Mavie décida qu'il était temps de se poser au "Délice Café". Elle s'installa et n'eut le temps de dire quoi que se soit que Sean le serveur posa une tasse de chocolat chaud. Noir, une touche de cannelle et une bonne dose de crème chantilly accompagné d'une rasia de petit speculoos. Son préféré. S'il continuait ainsi, Sean allait devenir son meilleur ami. Mavie lui adressa un clin d'œil en signe de remerciement puis effectua un geste rapide de la main afin de le faire dégager. Elle plongea cette dernière dans son sac afin d'en sortir un livre d'anthropologie et en attaqua sa lecture.

Elle était si captivée, qu'elle remarqua à peine la présence surprenante d'une blondinette qui venait de s'installer sur sa table. C'est lorsque le son de sa voix arriva aux oreilles de Mavie qu'elle redressa la tête vers son interlocutrice. Elle leva un sourcil, étudiant la jeune femme jusqu'au bout des ongles. La jeune femme fit jouer ses ongles sur la table, ne prêtant aucune attention à la main tendue vers elle ; tout en ayant un débat intérieur. Devait-elle l'envoyer se faire foutre ou alors être gentille ? Mavie resta silencieuse quelques seconde, l'air impassible. Si elle continuait ainsi, la blonde allait sûrement la prendre pour une attardée.

Mavie se fit violence et ravala son venin. Cette personne en valait peut-être la peine. Elle attrapa son paquet et lui offrit une cigarette. "Stevens" lâcha t'elle en guise de salutation. Elle n'allait pas risquer son identité pour les beaux yeux de cette Elana. Elle était peut-être de mèche avec ceux qui voulaient mettre fin au clan Moriarty.

Mavie reposa son livre sur la table, non sans oublier d'y glisser un marque-page. Elle redressa ses lunettes en guise de serre-tête puis adressa un large sourire à la blonde en lui donnant son briquet.

" Anya Stevens ! "

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Let's interrupt your chocolateVoyant qu'elle ne faisait pas grande impression à la jeune femme trop prise de son bouquin, Elana se racla plus ou moins subtilement la gorge. Clairement, elle était d'habitude de celle qu'on voit de loin. On parlait d'elle en femme charismatique et charmante, au sourire chaleureux. Ceux qui pensait ça d'elle était ceux qui ne la connaissait guère, et se laissait subjuguer par une image si aisément renvoyé. Même si ça lui déplaisait d'être royalement ignorée, elle préférait ça à une personne qui ferait semblant de lui porter de l'intérêt. Elle en avait bien assez dans son carnet d'adresses pour lui chanter ses louanges, si elle était entrée dans ce café ce n'était pas avec de telles intentions.

Finalement l'inconnue daigna lui offrir un regard de sa petite mine effarouchée quand elle lui demanda une cigarette. Devait-elle danser la macaréna en montant sur la table pour obtenir une parole? Se sentant observer, Elana ne détourna pas le regard comme pour lui montrer à qui elle avait à faire, et qu'elle n'avait aucunement peur de son jugement. Que ce soit une façade ou non, de toute manière si elle était venue jusqu'ici en prenant le risque de se faire jeter comme un mouchoir sale, ce n'était pas dans l'optique de protéger sa dignité. Ce n'était pas non plus un risque énorme qui la déposséderait de ses armes. Simplement son petit défi du jour, pour se changer les idées. Qui avant de poser ses fesses ici étaient particulièrement barbantes.

Quand le silence commença à devenir gênant et que la blonde leva un sourcil à son tour, sa voisine de table accepta finalement de lui faire don de quelques mots. Non, pardon, d'un mot. Clairement, si elle était du genre silencieuse et déprimante, ce serait une erreur que d'être venue à sa rencontre. Elle voulait du dynamisme, du changement et de l’entraînant. Pas de l'encore plus ennuyant.

-"Stevens"

L'étudiante lui sembla particulièrement méfiante, alors qu'elle prenait la cigarette offerte du bout de doigts avec un léger sourire reconnaissant. Si elle était bien une héroïne de film, c'était clairement une espionne dans un film d'action. Sauf que là, c'était juste la réalité banale, et qu'elle passait surtout pour une paranoïaque légèrement tarée, à vaguement ouvrir les lèvres avec son regard inquiet. Oui, il y avait cette impression d'yeux de biche chez elle, animal élégant à l'affût du danger. Néanmoins, elle semblait être à la fois aussi dangereuse que la chasseur. Paradoxal n'est ce pas?

Et voilà que maintenant elle lui offrait un grand sourire! Ainsi qu'une présentation plus entière.

-"Anya Stevens ! "

Prenant donc le briquet généreusement tendu, Elana pu prendre une bouffée avant de rendre son sourire à la fameuse Anya. En réalité, ça faisait un bout de temps qu'elle n'avait pas fumer. Du tabac en tout cas. Ce n'était pas désagréable, et bien qu'elle n'avait jamais acheté de paquet se contentant de taxer ses amis pendant tout son lycée, l'envie de détruire lentement mais délicieusement ses poumons lui plu. Elle y repenserait. Reprenant la parole elle indiqua sa cigarette.

-"Merci pour ça. Et donc, que lisais tu avant que je vienne interrompre ta lecture? Oh, et pour que tu ne pense pas que je suis une folle ou je ne sais quoi, on s'est déjà croisées à la fac, je ne sais pas si tu me remets."

Ça n'expliquait pas sa présence et ne la faisait pas non plus passer réellement pour une personne saine d'esprit. Mais elle n'allait pas lui dire qu'elle l'avait remarqué et souhaitait faire plus ample connaissance, car elle lui semblait être la seule personne sympathique du campus? Enfin, pourquoi pas... Avalant une gorgée de sa délicieuse boisson avant de reprendre une taffe, elle renconcentra son attention sur la jeune femme. Son aura était assez sécrète et elle doutait obtenir une réponse intéressante, mais ça ne l'empêcha pas de poser une autre question.

-"Envie de se confier à propos de tout et rien? Je suis l'inconnu qu'il te faut si c'est le cas. Si t'as envie d'ouvrir un débat, déballer n'importe quoi, je t'écoute. Ou si t'as des questions, je suis aussi toute ouïe."

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Mavie reprit son briquet et adressa un simple "pas d'quoi " au remerciement de la jeune blonde.

Lorsqu'Elana la questionna sur sa lecture, Mavie ne put empêcher ses yeux de briller d'excitation. Il y avait enfin sur cette terre quelqu'un intéresser par autre chose que son écran. Il est vrai que ces dernières années, la popularité des livres est identique à celle de Ronnie Wood des Rolling Stones... Le néant total. Comment pouvons-nous préférer un écran au plaisir de tourner une page ? À part s'abrutir devant le Jersey Shore et lire les potins de Who mag. Les gens d'aujourd'hui ne connaissent plus le mot culture.

La blondinette se justifia de sa présence par une phrase qui ne justifiait absolument pas sa présence. Ce qui amusa Mavie qui ne pût réprimer son envie de sourire. Finalement, elle lui plaisait bien. " Absolument pas. Ce n'est pas contre toi, je ne fais juste pas attention aux étudiants. Ils m'ennuient et me désespèrent. Enfin bref, pour le livre ? C'est un recueil d'articles de Claude Lévi-Strauss. Un grand anthropologue qui a eu une énorme influence sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du 20e siècle. J'aime beaucoup ses recherches et je m'inspire souvent de lui pour mes écrits. Tu étudies quelle matière ? Détrompe-toi pour la mienne, ce n'est pas l'anthropologie " Mavie interrompit son monologue afin de s'allumer une cigarette qu'elle venait de prendre dans son paquet. Elle inhala une bouffée de tabac et déçue que ce ne soit que ça, recracha la fumée avec une légère grimace.

L'envie de fumer un joint était souvent présente dans l'esprit de la jeune Anglaise. Cette habitude, elle l'avait prise à York lorsqu'elle avait 17 ans. Mavie vivait à l'époque avec le clan Moriarty et l'univers criminel. Si tu ne tombais pas dedans, au moins tu revendais de la verte. Mavie faisait partit des deux cas. Revendant pour le clan et fumant lorsqu'elle traînait avec ses amis d'enfance ou en soirée. Le goût, l'odeur, l'effet. Ce sentiment de bien-être et de zénitude était des plus plaisant. Mavie se délectait a présent des petits joints accompagnés de musique live ou pas ou de bonnes discussions.

Elana bue une gorgée de son breuvage puis se présenta comme une représentante de produits de beauté qui fait du porte-à-porte. Il ne manquait plus que le sourire Hollywood et la carte de visite. Mavie s'amusa de cette image avant de répondre l'air mi-figue, mi-raisin. " Envie d'arnaquer quelqu'un ou cacher un cadavre ? Je suis l'inconnue qu'il te faut ! Si tu as envie d'ouvrir un compte en Suisse, emballer n'importe qui, je suis là. Ou si tu fais des jeux de pognons, je suis toute ouïe." Avec un sourire espiègle, Mavie se ravit de ses jeux de mots. Elle se trouvait drôle à certains moments. Même si son humour personne ne le comprenait vraiment sauf ceux qui connaissaient toutes les facettes de la jeune femme. Car étant la stricte vérité, Mavie se plaisait à la dévoiler à tout vas car trop irréaliste pour être crue. Qui allait croire que ce petit bout de femme était réellement capable de tuer de sang-froid ? De tenir une lame sous la gorge d'une vieille mamie juste pour lui voler son sac ? De rouler des mécaniques et plantée ses yeux de biche dans les yeux d'un milliardaire juste pour lui soutirer quelques centaines de dollars ? Personne... Et ça ! C'était du génie.

Devant la mine incrédule de sa nouvelle connaissance, Mavie lâcha un rire franc et sincère. "Oh putain, tu verrais ta tronche ! Excuse moi ! Ha ha ! J'y penserais, même si je ne suis pas de ces personnes qui se confie souvent. J'écoute plus que je ne parle vraiment pas sauf pour débattre et parler de choses futile ou des cours. Je suis franche, enfin, j'essaie de l'être le plus possible. C'est comme une ligne de conduite, vois-tu ?. Mais sérieusement si tu as besoin de quelqu'un pour cacher un cadavre, je suis ta femme" Mavie lui adressa un clin d'œil avant de boire une gorgée de son chocolat chaud.

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Let's interrupt your chocolateElana avait toujours été douée pour lire les expressions du visage. Il suffisait qu'une personne soit légèrement plus expressive que quelqu'un comme Teddy, et rien que pour un clignement d’œil elle avait une hypothèse. En l’occurrence, la blonde avait l’impression de plutôt plaire à son interlocutrice. De toute manière, à qui ne plaisait-elle pas ? La blonde avait plus d'aspects qu'un paquet de cartes. Véritable bluffeuse elle jouait avec soin, multipliant les atouts sans faire d'erreurs. Restait plus qu'à savoir si elle comptait poser un as de cœur, ou un sept de pique. Hors, elle sentait que Mavie aussi savait jouer de son apparence. Cette discussion promettait donc d'être intéressante pour les deux partis, si aucune ne s'y laissait prendre. Ou si au contraire, les deux femmes se laissaient aller aux illusions.

« Absolument pas. Ce n'est pas contre toi, je ne fais juste pas attention aux étudiants. Ils m'ennuient et me désespèrent. Enfin bref, pour le livre ? C'est un recueil d'articles de Claude Lévi-Strauss. Un grand anthropologue qui a eu une énorme influence sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du 20e siècle. J'aime beaucoup ses recherches et je m'inspire souvent de lui pour mes écrits. Tu étudies quelle matière ? Détrompe-toi pour la mienne, ce n'est pas l'anthropologie "

« Un jugement sur les étudiants de notre fac, de quoi faire une thèse. Même si pour ma part mes études sont centrées sur le journalisme. Si t'es pas en anthropologie, qu'est ce que tu fais de beau à part du cynisme et de la lecture ? »

Tournant sa tasse avant de boire et pas pour se donner du courage, elle se présenta plus officiellement. Oui elle comptait se rendre inoubliable à cette yeux cette fois. Qu'elle lui laisse une impression forte, comme Mavie avait pu le faire sur elle. Pour le moment, elle ne regrettait pas sa décision de s'installer à sa table. Pour le moment.

"Envie d'arnaquer quelqu'un ou cacher un cadavre ? Je suis l'inconnue qu'il te faut ! Si tu as envie d'ouvrir un compte en Suisse, emballer n'importe qui, je suis là. Ou si tu fais des jeux de pognons, je suis toute ouïe."

Fronçant peu à peu les sourcils, la blonde ne pouvait que trouver ses propos particulièrement étranges. Dit avec cette impression de réalité et ce ton convaincu, la demoiselle pourrait être aussi bien en train de lui raconter qu'elle fait du bénévolat à l’hôpital du coin. Un petit blanc s'en suivit, ou l'apprenti journaliste tenta vainement d'ouvrir la bouche afin de répondre, mais elle ne savait même pas par quoi commencer. Devait-elle rire? Appeler la police ? Faire une roulade au milieu du café ?

-"Oh putain, tu verrais ta tronche ! Excuse moi ! Ha ha ! J'y penserais, même si je ne suis pas de ces personnes qui se confie souvent. J'écoute plus que je ne parle vraiment pas sauf pour débattre et parler de choses futile ou des cours. Je suis franche, enfin, j'essaie de l'être le plus possible. C'est comme une ligne de conduite, vois-tu ?. Mais sérieusement si tu as besoin de quelqu'un pour cacher un cadavre, je suis ta femme"

Quand elle avait commencé à rire, Elana l'avait accompagné poliment, un peu comme un robot qui retrouve finalement le chemin logique de conduite à adopter. Une blague. Oui évidemment. Clairement, elle se sentait très con et psychotique d'avoir cru une seconde que ça pouvait être la vérité. Peut-être parce qu'elle avait elle même déjà fait deux ou trois conneries dans ce style, et qu'elle ne comptait pas s’arrêter là. Ce pourquoi elle ne comptait pas s'en vanter, mais imaginait que ce soit possible que quelqu'un le fasse. Mavie avait l'air si innocente, le contraste était désopilant et son rire devint un peu plus sincère. Punaise, cette fille était quand même sacrément cool. Où s'était-elle cachée depuis tout ce début d'année, ou la blonde avait dû supporter des pimbêches et de gros lourds juste pour avoir le loisir de faire la conversation. Et obtenir leurs cours. Et leurs sous. Et leurs réseaux. Hum.

«Malheureusement, le mariage très peu pour moi. Ou ton concept d'appartenir à quelqu'un, tout ça. Mais je retiens, je retiens. Qui sait, tu pourrais avoir de mes nouvelles plus tôt que tu ne le penses. »

A elle d'avoir un sourire de côté, laissant transparaître une de ses fossettes. Wow, cette fille était bien la première à la faire sourire de façon véritable aussi rapidement.

« Et donc, tu aurais des envies de conversations futiles ? Ou que je te raconte une de mes extraordinaires aventures ? Qu'on réinvente le monde autour de nos chocolats chauds ? »

Ça lui faisait penser que maintenant avec cette météo et cette agréable conversation, elle aurait carrément préféré une bière. On ne peut pas tout avoir hein.

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