Moove your ass and help me

ELANA LEWIS & JEFFREY ANDERSON

J’avais de nouvelles préoccupations dans ma vie. Jamais, je n’aurais pensé, qu’elle me hanterait autant. J’y pensais sans cesse. Mes nouvelles préoccupations portaient deux prénoms. Le premier était Jaimie et le second était Tobias. Ils s’agissaient de mes fils. J’avais pris la décision d’assumer mon rôle de père avec les deux enfants. Avec Tobias, c’était simple. Sa mère m’accueillait presque les bras ouverts et le petit garçon était encore un bébé. Par contre avec Jaimie s’était plus compliqué. Il allait bientôt avoir dix ans et sa mère n’était pas ravie que je veuille prendre enfin mes responsabilités. Il fallait également, qu’elle se décide à dire la vérité à Jaimie. Apparemment, elle n’était pas pressée, parce qu’elle prenait tout son temps pour le faire. Je commençais réellement à m’impatienter. Je n’ai jamais supporté l’attente. Ça me faisait douter et ça me donnait envie de me dégonfler une nouvelle fois. Comme je l’avais fait le jour de sa naissance. Mais cette fois, si j’agissais de cette manière, je savais que Sanaa me tuerait et pas seulement au sens figuré du terme. Les conversations précédentes que j’avais eues avec elle tourné dans ma tête. Les nombreuses fois où elle m’avait dit que Jaimie était bien mieux sans moi et qu’il avait trouvé un père en Jake. Une image, qu’il ne me plaisait pas. Mais ce n’est pas pour autant que je voulais lui prendre sa place.

J’avais décidé de courir pour me vider un peu l’esprit. J’avais choisi de faire ça dans les endroits reculés de la ville. Les lieux qui pouvaient s’apparenter à la campagne. J’avais besoin de calme. J’avais couru plusieurs kilomètres selon le podomètre que j’avais à ma montre. Je m’étais bien défoulé et j’avais réussi à vider mon esprit. J’avais acheté une bouteille d’eau et je décidais de rentrer chez moi en marchant tranquillement. Je n’étais pas pressé et ça me permettrait de récupérer doucement. Je marchais donc d’un pas lent en écoutant de la musique et en consultant mon téléphone portable. Jusqu’au moment où une jeune femme tout juste sortie de l’adolescence m’interpellait. Je retirais mes écouteurs pour l’écouter, mais également par politesse. Elle avait besoin d’appeler une dépanneuse et elle en profitait pour insulter les garagistes ainsi que les mécaniciens d’arnaqueurs. Ça me faisait légèrement sourire. « Non, vous ne pouvez pas emprunter mon téléphone portable. Mais je peux tenter de vous arnaquer comme le feraient mes collègues. C’est quoi le problème avec votre voiture ? » Dis-je en observant la voiture. J’étais mécanicien autant l’aider au lieu de lui faire perdre du temps en lui faisant appeler un concurrent. Puis peut-être bien qu’en effet, elle se ferait arnaquer.

Hors jeu:

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Je refusais de prêter mon téléphone portable à la jeune femme. Ce n’étais pas, parce que j’étais un homme méchant ou égoïste, mais simplement parce que j’étais capable de l’aider avec son problème. Elle avait apparemment un souci avec sa voiture. Ça tombait bien, je suis mécanicien. Elle ne pouvait pas tomber mieux, même si elle avait visiblement une mauvaise opinion des personnes exerçant mon métier. Elle semblait gênée par ce qui était d’après ses dires une blague. Une chance, que je ne portais pas d’importance à son opinion. « Vous avez le droit de penser que les garagistes sont des arnaqueurs. C’est votre choix et votre opinion, je n’ai pas été vexé. » La jeune femme pensait que le problème provenait de la roue et qu’elle en avait une dans son coffre. Je fais le tour de la voiture en regardant les pneus, en effet, il y en avait un qui était dégonflé. « Vous avez également les outils pour changer la roue ? » Avoir une roue, c’était bien, mais les outils appropriés également, c’était mieux. « Je peux ? » Demandais-je avant d’ouvrir le coffre. C’était mieux d’avoir son autorisation. Bien, que, je ne voyais pas pourquoi elle serait contre. Sauf si elle cachait un cadavre à l’intérieur.

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En faisant le tour de la voiture, je confirmais les dires de la jeune femme. Effectivement, elle avait bien une roue crevée. Elle m’indiquait qu’elle avait une roue de secours dans son coffre, peut-être même les outils, il fallait que je vérifie dans sa voiture. J’ouvrais donc le coffre avec son autorisation. Elle me désignait une caisse dans laquelle il lui semblait contenir des outils. Je la sortais du coffre, après l’avoir déposé au sol, j’y jetais un œil. « Oui, vous avez bien ce qu’il faut pour la changer. Je vais m’en occuper. Vous pouvez déplacer vos appareils et vos accessoires, pour que je puisse sortir la roue. » Je ne voulais pas prendre les risques de les toucher. On ne sait jamais s’il y avait de la casse, je sais que c’est machin était assez fragile. Donc je préférais qu’elle prenne elle-même la responsabilité. Une fois qu’elle avait libéré son coffre, je sortais la roue. « Merci. » Je commençais à démonter la roue crevée en répondant à la question de la jeune blonde. « Oui, j’ai un garage sur Lincoln Avenue, le Riderson. La combinaison de mon nom et de celui de mon associé. » C’était un peu bizarre comme nom, mais on n’avait pas trouvé de meilleure idée. « Et vous vous êtes photographe, je suppose ? » C’était, mes conclusions d’après le contenu de son coffre, mais c’était peut-être qu’une simple passion et non son métier.