AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez

 Hey brother...a second round ? Damian & Devon 

Aller à la page : Précédent  1, 2
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Sam 7 Déc - 23:46


We're all broken...


Les tensions qui régnaient une heure plus tôt semblent s’être enfin apaisées. J’ai, par moment, cette impression d’avoir retrouvé mon petit frère, ce lien qui jadis nous unissait avant que je déserte le quartier familial. Je décide de faire un pas vers lui en l’invitant à dîner à la maison, histoire de se retrouver tous les trois ensemble, comme…comme avant.

Je suis au courant pour son agression, et je sais que toi aussi. Alors bon... Mais oui, je viendrai.

Je reste un instant figé, la bouche entre-ouverte, pétrifié par ce que je viens d’entendre. Mon sourire s’efface aussitôt. Il…il est…il est au courant ? Je baisse la tête, observant la moquette de mon bureau. C’est fou ce qu’elle est sale et poussiéreuse. Je serre très fort la mâchoire. Pourvue qu’il ne m’en veuille pas de lui avoir caché…j’avais promis à Evy de ne rien dire. Et puis, mon esprit dérive vers ce salopard qui a levé la main sur elle. Je n’arrive pas a contenir toutes ces émotions qui brusquement s’empare de mon être, jusque dans mes veines et mes entrailles. Elle bouillonne en moi, cette rancœur incontrôlable, cette rage indomptable, cette haine incommensurable. Elle grimpe en flèche, déborde puis explose. J’envoie mon poing directement en plein dans le mur qui s’écrase dans un horrible fracas, et m’octroie en prime une putain de douleur lancinante.

Ce fils de pute !

Les yeux clos, le front plissé, je mors ardemment ma lèvre inférieure pour compenser le feu qui brûle ma main. Je tente de réguler ma respiration qui s’est intensifiée en colère. Je vais le retrouver, et je vais le buter. J’en fais la promesse solennelle. Je reste un instant étrangement silencieux, rêvant aux mille et une tortures que je pourrais faire subir à son agresseur. Je fais volte-face fuyant le regard de mon frère. Je m’appuie sur le bureau en posant les mains à plat et baisse la tête à hauteur d’épaule. Je soupire. Mes yeux s’égarent sur le bois dur et froid de mon pupitre, analysant le coupe-papier qui orne le pot à crayons.

Je suis désolé Dami.

Je secoue doucement le visage de gauche à droite qui trahit mon impuissance face à l’injustice que subit notre petite sœur.

Je voulais t’en parler. Je n’ai jamais aimé te cacher des choses, surtout à toi

Je relève le visage, dépité et regarde Damian.

Mais Evelyne ne voulait pas. Elle m’a demandé de ne rien te dire. Je soupire. J’ai accepté à la seule condition qu’elle t’en parle, au moins à toi, à défaut de ne pas le dire aux parents.

Je me sens mal pour lui. C’est à moi qu’elle décidé de se confier, alors qu’il a toujours été présent pour elle et le reste de la famille, même quand j’ai quitté le navire. Je déglutis avec peine. Mes doigts tripotent machinalement le coupe-papier, l’agrippent et jouent avec.

Je sais ce que tu penses. Mais, ne lui en veux pas, s’il te plait.

J’empoigne désormais le coupe-papier, et le sers vigoureusement dans ma main, peut-être un peu trop fort. Je contourne le bureau et me place face à Dami. Je le dévisage, d’un air décidé, avec assurance et sans le vouloir avec beaucoup de noirceur.

Je vais régler ça.

Oh oui ! je vais lui régler son compte. Manque plus de savoir qui il est et où il habite. Je m’abstiens néanmoins d’entrer dans les détails devant Damian. Je sais pertinemment ce qu’il me dirait. Et quoiqu’il arrive, rien ni personne ne me fera reculer. De petits claquements retentissent sur mes chaussures et me font sortir de mon état de transe. Je baisse la tête et remarque du sang, beaucoup de sang provenant de ma main.

Oh…

Je viens de me blesser avec le coupe-papier et je ne ressens absolument rien. Aucune douleur, le Néant total...étrange non ? Je retourne la main, et l'ouvre en grand pour observer les dégâts. Plaie béante, et ça ne me fait absolument rien. Mes yeux sont rivés sur ma main meurtrie par la lame que je dépose sur mon bureau, foutant du sang partout. je n'arrive pas à détacher mon regard de ce liquide rouge qui coule à flot.

Codage par Laxy Dunbar
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Dim 8 Déc - 23:48

Cartes sur table. Plus la peine de jouer celui qui ne sait rien, et soudain je réalise que j'ai encore les clefs de la voiture de flic dans mon sac. Tout au fond... Au fond... je préfère m'arrêter sur son invitation plutôt que sur Evelyne, je me sens pas d'attaque pour un nouveau combat, je n'ai pas envie d'un nouveau combat contre Devon, c'est chaque fois plus difficile.

Je vois à sa tête qu'il ne s'y attendait pas. Hé oui, il arrive qu'Evelyne me parle aussi, que je pourrais lui dire... mais je n'ai pas les mots, il entrouvre la bouche avec une sorte de stupéfaction et je laisse les bras retomber le long de mon corps, spectateur de sa surprise. Il baisse la tête et je soupire, écho de ce que je viens de dire « je sais... » Quoi donc ? Je sais pour notre sœur meurtrie, ou je sais que nous n'avons pas su la protéger ? Mon regard suit le sien vers nulle part. Il demeure immobile quelques instants et je me rapproche, m’apprêtant à venir effleurer son épaule du bout de mes doigts mais d'un élan enragé, il balance son poing dans le mur. Blessant le plâtre et brisant la peinture en éclats disharmonieux. Il laisse s'échapper la haine et je ravale mes paroles, stupéfait. Mon souffle se suspend dans le silence soudain et mes doigts s'écartent sans avoir effleuré son épaule finalement...

▬ Ce fils de pute !

Qu'ajouter à ça ? Il réagit comme s'il n'avait pas eu le temps de digérer la nouvelle. Je regarde sa main, l'observe du coin de l'oeil comme si c'étaient des dizaines de mètres qui nous séparaient maintenant. Pourquoi y a-t-il toujours ce gouffre entre nous, pourquoi une telle distance et alors que je demeure immobile, il s'éloigne. Les émanations de sa rage s'estompent enfin, s'effacent de mon périmètre immédiat. Mes paupières peinent à se relever, ai-je fermé les yeux ? Je fronce les sourcils, l'observe en train de regarder le pot à crayons. Je lui en prends un, pour briser le lien entre son expression enragée et les accessoires de papeterie. Je fais tourner le crayon entre mes doigts comme on ferait tourner une baguette avant de frapper une batterie.

▬ Je suis désolé Dami.
▬ Vraiment ? qui m'échappe soudain. Et c'est « pour quoi » que je voulais demander. Pour quoi t'es désolé Devon, en fait ? Est-ce que tu le sais au moins ? Sais-tu pourquoi tu devrais t'excuser ? Si je lève les mains, vont-elles demeurer immobiles ? Pourquoi est-ce que je ne vois pas le parc depuis ma fenêtre ? Il me manque ce parc. Et les feuilles mornes et mortes de l'automne doivent avoir été chassées par le vent glacial de l'hiver. Ici, aucunes feuilles non-plus, chassées par le vent glacial de tes propos. Je me mords la lèvre inférieure. Je me sens seul, Devon.

▬ Je voulais t’en parler. Je n’ai jamais aimé te cacher des choses, surtout à toi. Je hausse des épaules, est-ce que j'en suis encore à ça près ? Je laisse passer les événements, j'essaie d'être présent mais je ne sais pas si je dois... je me sens détâché de tout soudain. Je sais même pas si c'est l'effet spécial K ou la fatigue. Mais Evelyne ne voulait pas. Elle m’a demandé de ne rien te dire. J’ai accepté à la seule condition qu’elle t’en parle, au moins à toi, à défaut de ne pas le dire aux parents.

Je m'éloigne à pas lents, m'approche de la fenêtre. Le bout de mes doigts sur la vitre, captent la fraîcheur du verre alors qu'il me demande de ne pas lui en vouloir. C'est épuisant d'être en colère, ça me fatigue, et ça te fatigue pas vrai ? Une course sans fin, une course éreintante... Il me rejoint, le coupe-papier en main et je sens que soudain je me raidis. La scène a quelque chose d’horrifique. J'inspire profondément par le nez, pas certain de pouvoir me défendre.

Ses yeux sont comme chargés de haine. Sa voix me paraît lointaine, je lève les yeux au plafond. Et j'entends sa voix qui se rapproche, se rapproche.
▬ Je vais

Je n'entends plus, je n'entends plus, et je vois son coupe-papier serré dans sa main, mon cœur s'arrête, rate un battement. Je le vois qui le serre, sa machoire serrée et son regard noir qui me sonde avec rancoeur. J'ai brisé ses cadres et ses souvenirs par la même occasion, j'ai brisé notre lien et ses espoirs par la même occasion, j'ai brisé sa paix et notre famille par la même occasion.
▬ régler

Arrête ; s'il te plaît, arrête. Je croirais voir ses lèvres bouger, élaborant ses plans. Ils ne sont pas bons, les idées ne sont pas bonnes. Mes tripes nouées, ma gorge nouée, ma voix étouffée. Je dégluttis et essaie de reculer, acculé contre la fenêtre. Devon entre moi et la porte, l'oxygène, la liberté.
▬ ça.

C'est le bruit de son propre sang qui s'écoule sur le sol qui lui met un stop. Il semble soudain hébété et j'ai envie de tomber à genoux, de disparaître au fond de moi-même avant de m'endormir. Le crayon tombe de ma main, je tends les bras vers le bas, laisse glisser mon blouson de mes épaules, glisse contre mon dos, mes fesses et tombent derrière mes pieds. Je défais à la va vite les boutons de ma chemise, je crois que l'un d'entre eux s'écroule et glisse plus loin sous le bureau. Je reste en débardeur dans le bureau, privé des sensations de froid grâce au pouvoir analgésique de la kétamine. Mes lèvres essaient d'articuler quelque chose, qu'il ne bouge pas.
▬ Bège... pas... que je marmonne, les sourcils froncés, comme si je n'articulais simplement pas. Et j'ôte ma chemise, je saisis sa main sans sommation ni permission et applique le tissu autour, serrant le plus fort que je puisse. Mes yeux rivés sur la blessure, je ne peux regarder Devon. Le sang ne m'écoeure pas.

▬ Vite... que je souffle, je pense lui dire que j'ai le cœur au bord des lèvres, mais ma voix ne fait aucun son, aucun cri, aucune prière ; je lui dis juste ça : vite... Alors que je serre autour de sa main puis je pousse sa main entourée de ma chemise contre lui. Mes yeux ne la quittent pas. Qu'est-ce que je suis supposé faire maintenant ? Je saisis mon sac, les mains tremblantes, je cherche ses clefs. J'en viens à les claquer sur le bureau et marque une seconde de pause.
▬ Non... Ne... Non. Dev.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Jeu 12 Déc - 0:35


We're all broken...


Oui…je suis sincèrement désolé, ça me fait de la peine pour lui. Il a été présent, il a su rester fort, et surtout, il a eu les épaules assez solides pour tous les supporter. Et pourtant, c’est à moi, qu’Evelyne a choisi de se confier…moi. Franchement, je ne mérite pas autant de considération. Ma vie n’est qu’un fils continue d’erreurs et de mauvais choix. J’ai tissé un chemin étroit sur lequel je peine à marcher, à avancer, je perds l’équilibre. J’ai peur de chuter, et de ne jamais pouvoir me relever. Il se mord la lèvre inférieure, pas vraiment convaincu par la sincérité de mes paroles. Et pourtant Damian…si tu savais à quel point je m’en veux de t’avoir embarqué là-dedans.

Il y a tant de choses que je voulais te dire. Je n’ai d’abord pas eu le courage, et sans le vouloir je t’ai éloigné. Et puis j’ai fait une promesse à notre sœur, accroissant davantage ce gouffre entre nous. Je tente de te convaincre, mais en vain. Tu me regardes puis hausses les épaules comme si les mots qui sortaient de ma bouche n’était que du vent. Tu sembles soudain si absent. Tu t’éloignes à pas lents pour observer ce qui se passe au dehors. Tu effleures la vitre froide de la fenêtre et tu songes. Quant à moi, je sens la rage monter peu à peu comme la lave d’un volcan. C’est toujours pareil quand je pense à cet individu. Ne t’inquiète pas petit frère et crois-moi, je vais régler ça. J’ai de soudaine envies de…meurtre. Docteur Jekyll n’est plus. Mr Hyde, je suis. Bête inhumaine, démon des enfers, abomination, héros des damnés, je suis soudain une toute autre personne, baignée de regrets, de haine et de rancœur. Je veux qu’il meure, qu’il crève. Ce sera son heure, j’en rêve. Ce sale violeur, recevra mon glaive.

Quelle ironie quand on est un flic, pas vrai ? Pourtant, ce serait si simple. Je connais les lois, les procédures, je pourrais aisément me débarrasser de lui. Oh oui…je le peux. Ploc Ploc Ploc font les gouttes de mon sang qui s’éclatent sur le cuir noir de mes chaussures. Je découvre une main meurtrie que mon inconscient s’est amusé à torturer grâce à cette haine qui dort au fond de mon cœur.  Tu me regardes d’abord, horrifié, pétrifié. Je sais. J’ai changé. Tu recules, écrasé contre la vitre.

Mon sang se déverse et tâche la moquette. Etrangement, ce qui chagrine là tout de suite, c’est les traces qu’il va y laisser. J’examine ma plaie béante. Ça ne fait pas mal. Pris d’un élan fraternel, Damian ôte rapidement son manteau qu’il laisse tomber au sol, puis sa chemise. Je le regarde faire, sans un mot. Je le regarde se démener pour m’aider, pour apaiser une douleur qui n’existe guère. Mon cœur se serre. Oh Damian…mon frère… Pris d’une subite panique, il se rue sur moi puis enroule sa chemise autour de ma blessure et la comprime tout en bafouillant ces quelques mots :
Bège…pas…vite…non…ne…non. Dev.

Qu’est-ce que… ? Non… Je….tu….non…non….NON NON NON … ! Pas ça…pas lui….pas comme ça…ses yeux….pourquoi….pourquoi ? POURQUOI ? Tu ne peux me faire ça…pas toi…DAMIAN ! PAS TOI !!!!!!

Mon cœur se pétrifie. Mon esprit s’arrête. Mon sang se fige, mes veines se paralysent. Le ciel me tombe sur la tête. La Douleur me heurte de plein fouet. C’est comme si je revivais ce putain d’accident une nouvelle fois, comme si je mourrais subitement. J’étouffe, je suffoque, je me noie. Mon âme se flétrie devant cet inconnu. Qui es-tu ?

Mes yeux ne parviennent guère à se détacher de ses pupilles dilatées, trahissant le poison qui coule dans ses veines. Je connais sces yeux intoxiqués, ce regard vide, cette incapacité à aligner deux mots, abrutis par les effets dévastateurs de la drogue. C'est une évidence. Je les traque dans les rues, tous ces déchets de la société. Qui est cet homme ? Ce n’est pas mon frère. Pas ce camé ! Il ne ferait jamais une chose pareille. Non…jamais. Pas lui. Mais qui es-tu putain ?

Je me laisse transcender par la furie, la colère, la fureur, la rage, la frénésie. Elles font partie inhérente de moi. Je perds le contrôle. Je le choppe et le serre vigoureusement par le col, et l’attire avec force, déchirant son débardeur :

Qu’est-ce que t’as pris putain ?! Silence. Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je réitère ma demande.

T’as pris quoi ? Qu’est-ce que t’as pris ? Dis-moi ce que t’as pris ? Hein !!!! t’as pris quoi BORDEL !

Je l’enchaîne, le secoue, l’enchaîne encore et le secoue…encore et encore, avec brutalité, emporté par le flow des sentiments négatifs. Je ne lui laisse aucun moment de répit. Je suis, en cet instant même, ton pire cauchemar. Je vais te pourrir, te forcer à parler. J’ai envie de te coller une de ces trempes. Non mon poing dans ta gueule, parce que c’est tout ce que tu mérites. COMMENT TU PEUX ME FAIRE CA ??? MAIS COMMENT !!!

QU’EST-CE QUE T’AS PRIS PUTAIN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! hurlai-je fou furieux, le regard assassin.

Codage par Laxy Dunbar
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Dim 15 Déc - 1:33

C'est comme une crampe, simplement comme une crampe dans la mâchoire. C'est une gêne. Je veux juste lui demander de ne pas faire n'importe quoi, de ne pas foutre sa vie en l'air, de ne pas aller contre le vœu d'Evelyne... Je veux juste lui demander tout ça, quand je me souviens que je dois lui rendre ses clefs. L'état de colère... non, pire, de haine, dans lequel il se plonge me met mal à l'aise, me fait presque peur alors que je sais que je n'ai rien à craindre de sa colère. Pourquoi se dirigerait-elle vers moi ? Je l'aime trop pour lui faire du mal... Pourquoi m'en voudrait-il ? J'ai fait de mon mieux depuis son départ, avec les armes qui étaient à ma disposition...

Même quand les mots commencent à me manquer, et même quand la crampe dans ma mâchoire me gêne, j'essaie de le mettre en garde, j'essaie de le prévenir de ne pas faire n'importe quoi. Je sens mon cœur qui tambourine, parce que la sensation me fait flipper, elle me serre les tripes et me fait comme un point de côté. Je veux juste lui dire... « non » pour éteindre l'incendie dans son regard alors que son expression n'est pas celle du grand frère bienveillant avec lequel je marchais dans les rues de Seattle en revenant du bowling. Quand il ne sort de sa transe colérique qu'à cause de son sang qui s'écoule, j'ai peur qu'il ne réalise l'étendue de son erreur que lorsqu'il réalise qu'il se vide de son sang. Je ne veux pas perdre Devon, et il est indispensable à notre famille. Il ne comprendra qu'il est en train de crever quand ce sera trop tard. Ne sois pas si en colère Devon. J'essaie de surpasser la peur engendrée par les propres effets secondaires que j'expérimente pour lui dire de ne pas faire ça... de ne pas se mettre en danger. Ma chemise maintenant nouée autour de sa main, je laisse apparemment mes mains sains de toute trace de piqûre, je n'ai jamais voulu être comme ça, comme les camés. Je ne fais pas partie de ce monde, j'ai juste besoin d'aide pour 'y arriver', pour sentir que tout ira bien...

Non. Dev. Je fronce les sourcils, tellement préoccupé par sa blessure que je n'arrive plus à bien articuler. Ça devient compliqué, j'ai comme un haut le cœur. Comme si j'étais dans les montagnes russes, en pleine descente, dans la seconde où je suspends mon souffle. Mes mains se serre autour de la sienne et soudain mon regard croise le sien. Parce que je voudrais juste qu'il puisse y lire que ce n'est pas grave, que je suis là pour lui, je peux le soigner. Je peux être présent. Je peux tout pour les miens, je pourrai tout pour toi, Devon. Si tu m'en laissais l'occasion...

Soudain, son expression semble changer... sans que je parvienne à savoir de quoi il s'agit... Il retrouve ce voile de colère et je me berce de l'illusion qu'elle se tournera pas vers moi quand soudain, il pivote dans ma direction et ses mains, y compris sa main blessée, viennent se serrer contre mon maillot qu'il empoigne et je ne comprends pas tout de suite... Est-ce que je lui ai fait mal quand j'ai serré la chemise autour de sa main ? Est-ce que j'aurais dû fermer ma gueule, et il estime que je suis du côté de cette merde de violeur si je ne veux pas qu'il y aille, lui qui a tant à perdre en dépit de ce qu'il veut croire...

Qu'est-ce qu'il y a ?

J'entends à peine mon maillot qu'il déchire, je me retrouve dos contre le mur. Les clefs me semblent soudain loin, je ferme les yeux une seconde, pour me convaincre que je ne rêve pas. Comment ça a pu dégénérer si vite. Je serre les dents, pour débloquer la crampe dans ma mâchoire. Je retiens mon souffle, encore. J'arrive pas à lui demander ce qui lui arrive.

« Mon cœur se pétrifie. Mon esprit s’arrête. Mon sang se fige, mes veines se paralysent. »
▬ Qu’est-ce que t’as pris putain ?! J'écarquille les yeux sans savoir quoi répondre, stupéfait par la question et l'agressivité qui la porte. T’as pris quoi ? Qu’est-ce que t’as pris ? Dis-moi ce que t’as pris ? Hein !!!! t’as pris quoi BORDEL !

Je bafouille sans parvenir à lui répondre quoi que ce soit, et je me demande juste si c'est ça qu'il a ressenti quand je me suis mis à lui hurler dessus, et quand je l'ai frappé. Est-ce qu'il s'est senti aussi prisonnier que moi à cet instant ? Je cale mon avant-bras contre son torse pour essayer de le repousser en arrière, pétrifié par l'enchaînement des événements. Il me secoue et j'essaie de le maintenir à distance avec mon bras son poids se presse contre moi, j'ai l'impression qu'il va... exploser ! Je croirais même voir naître une larme au coin de son œil. J'ai mal au cœur, une envie de vomir qui monte.

▬ QU’EST-CE QUE T’AS PRIS PUTAIN !!!!

Je fronce les sourcils et écarte mon visage :
▬ Ri... rien ! Rien ! que je parviens à lui lâcher, comme une dernière chance de m'enfuir de ce cauchemar. Pas le temps d'ajouter quoique ce soit, je me liquifie entre ses mains.
▬ Ne me mens pas ! Tes pupilles sont dilatées ! Qu'est-ce que t'as pris ?

Ce n'est pas de la drogue, pas vraiment de la drogue la kétamine. D'abord parce que Juliet n'a rien des dealers des coins de rue qui se cachent et empoisonnent les autres et parce que je ne suis pas dépend physiquement, c'est juste que ça m'aide à affronter le quotidien. Je n'en prends pas tout le temps... Mon visage se tord, parce que sa peine conjuguée à sa colère me font flipper, il n'a jamais été comme ça envers moi. J'ai fait de mon mieux ! Pourquoi est-ce que... Je serre les dents. C'est comme une crampe, dans ma mâchoire...
▬ Arr... Arrête ! que je crie, à mon tour. Je retiens, je retiens tout pour ne pas voler en mille morceaux. Je retiens tous les éclats... Pitié, arrête-toi là et qu'on oublie ça...


Dernière édition par Damian Jones le Lun 16 Déc - 0:46, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Dim 15 Déc - 19:15


We're all broken...


Je ne saurais guère comment décrire, ce sentiment nouveau, qui peu à peu commence à m’envahir. Un mélange à la fois de désespoir, de colère, d’impuissance, de peine et de toute leur famille. Ils m’agressent, me transgressent, m’oppressent et empoisonnent mon cœur. J’ai mal putain. Que j’ai mal…je n’arrive pas à supporter la douleur, je suis incapable de la faire taire, de la faire disparaître. J’ai commis des erreurs, je sais. Mais, je refuse qu’il suive mes pas. Pas lui. Par pitié, seigneur, aide-moi. Guide-moi. Dis-moi que faire quand ma moitié se meurt dans cet enfer. Je ne peux pas effacer ce que j’ai fait mais je peux changer son avenir. Suspendu par un fil, je voudrais une seconde chance pour lui éviter mes erreurs, lui indiquer la route vers le bonheur.

J’ouvre les yeux et pourtant je ne te reconnais plus. Toi qui étais mon oxygène aujourd’hui, tu me tues. Dami…Comment as-tu pu ? et nous dans tout ça ? Pour toi, pour nous. J’ai essayé de me reprendre en main, d’aller de l’avant, je me suis accroché à la vie, mais en vain…Comment le puis-je alors que tu joues les camés à tes heures perdues ? J’ai besoin de toi, besoin que tu respires, que tu vives, car tout seul, je n’y arriverai pas. Ressaisis-toi, je t’en supplie…tu es tout pour moi. COMMENT AS-TU PU ME FAIRE CA ? Je ne cesse de me répéter, de lui demander quelle merde il a pu sniffer ou ingurgiter, hurlant comme un putois, aboyant comme un chien enragé, déchaînant toute ma fureur sur lui.

Ri... rien ! Rien !

Ne me mens pas ! Tes pupilles sont dilatées ! Qu'est-ce que t'as pris ?

Il écarte son visage, mais je lui saisis brutalement le menton, en pressant mes doigts contre ses joues pour le forcer à me regarder.

CESSE DE MENTIR PUTAIN ! REGARDE-MOI ! hurlai-je de plus bel, la haine épousant à la perfection les traits de mon visage.

 Arr... Arrête !.

Il crie à son tour, se débattant pour que je daigne le lâcher. La détresse…la tristesse, elles se lisent dans ses yeux comme les paroles de nos vieilles chansons que nous connaissions sur le bout des doigts. Il semble démuni. Malheureusement pour lui, je reste toujours vigoureusement accroché à son col, ne lui laissant aucun moment de répit. Quoique je dise, quoique je fasse. Il ne dira rien. Je le sais. Je le sens. Je le vois. Il n’assume pas. Bordel Damian, je t’ai toujours appris à porter tes couilles. Sois un homme et assume ! Merde ! Je l’attire vers moi avec force et colle mon front contre son torse, sans jamais le lâcher.

Pourquoi… ma voix tremble et s’étrangle dans un sanglot.

Pourquoi…pourquoi…pourquoi…pourquoi ? répétai-je désespérément.

Je le repousse à nouveau pour faire face à son visage. Silence. Je le secoue encore un peu en hurlant à nouveau :

POURQUOI ?

Je laisse échappe une larme qui se perd sur ma joue rougie pas la colère et la peine qu’il me fait subir.

Pourquoi tu me fais ça ?

Codage par Laxy Dunbar
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Lun 16 Déc - 1:48

Elles brûlent, ses mains sur mon visage me brûlent ! Je fronce les sourcils et il m'empêche de détourner le regard. Dans ses yeux, je vois sa détresse plus que la mienne. Et si les yeux sont les fenêtres de l'âme, je vois Devon qui est en train de tomber et moi, malgré mes efforts, je ne fais que le pousser plus fort, plus loin, plus brutalement.

Malgré mes efforts, je ne fais que le pousser plus fort, plus loin, plus brutalement. Et je réunis toutes mes forces pas pour parler, mais pour rester debout en face de lui, en dépit de mes jambes qui menacent de ne plus supporter mon poids. Je ne veux pas regarder Devon, regarder sa déception et son jugement. Ce n'est pas que je me suis défilé, ce n'est pas que j'ai échappé à la réalité, je cherchais simplement à m'évader de temps à autres, j'ai eu besoin de ces repos pour revenir plus fort, pour tout supporter. Y compris ton absence. Et maintenant, comment peux-tu me faire si mal ? Je ne suis pas l'un de tes camés !

Je ne suis pas l'un de tes camés ! Et plus il hurle, ce que j'ai pris, de ne pas mentir, plus je supplie quiconque de débouler dans ce bureau et de mettre fin à l'interrogatoire. J'ai rien fait pour mériter ça, j'ai fait de mal à personne ! Pas même à moi ! Je sniffe jamais avant de prendre le volant, je pousse personne d'autre à en consommer, j'ai juste voulu être meilleur. J'ai juste besoin qu'il me laisse, parce qu'il n'a pas le contrôle. Il s'écroule quand je ne pose pas le genou au sol, nous ne sommes pas dans la même situation. J'ai juste besoin qu'il arrête... passés les effets secondaires, il n'y a rien qui puisse me freiner. Sauf lui.

Sauf lui ! Qui ne me lâche pas, qui s’époumone. Alors je serre les dents, souffle doucement. Je ferme les yeux. Vider les poumons. Vider l'esprit. Je prends une longue inspiration par le nez, sens comme une douleur à l'intérieur. Mes mots restent bloqués au fond de la gorge. Pourquoi ? N'est-ce pas évident ? Le seul dont j'ai été en manque, c'était toi ! Je ne suis pas accro à la K, ce n'est qu'une sorte de coup de pouce pour continuer ce que tu ne pouvais plus faire, t'occuper des tiens. Tu avais besoin de temps, qui es-tu pour juger ? Pour ME juger ?

Pour me juger ! Qui es-tu ? Pourquoi ? Tu oses me demander pourquoi ? Je serre les lèvres, tu n'as pas le droit de me demander pourquoi ! Tu as perdu ce droit ! C'est mon rôle de prendre soin d'Evelyne, de nos frères, de nos parents, et je n'ai pas besoin de toi ! J'essaie de le repousser mais à nouveau, mes forces déclinent, mon souffle court me ralentit. Alors qu'il se noie dans la larme qui coule de sa joue.

▬ Pourquoi tu me fais ça ?

Alors qu'il se noie dans la larme qui coule de sa joue, mes mains viennent entourer les siennes. Je serre les lèvres, je serre ma mâchoire crampée et je capture ses mains, je glisse mon pouce entre la peau meurtrie et la chemise souillée :
▬ Tu... tu... j'écarte péniblement les lèvres, son visage semble disparaître de ma vue. TU as un... problème ! Chaque syllabe est un calvaire, un effort surhumain. C'est lui qui ne s'en sort pas ! C'est lui qui me confiait vouloir mourir et il se tue à petits feux ! Moi je ne veux pas mourir ! C'est toi qui as un putain de problème, et je t'aiderai quand tu auras ouvert les yeux ! Ce n'est pas moi ! Le grand frère ici, c'est moi ! Je n'ai besoin de personne pour me sauver !

Je n'ai besoin de personne pour me sauver ! Pourquoi je TE fais ça ? Je le fais pour te sauver, pour être capable de t'aider ! J'ai attendu, je t'ai attendu si longtemps putain et tu n'es jamais revenu ! TU N'ES JAMAIS REVENU BORDEL ! J'appuie pour le faire lâcher prise, pose ma seconde main sur son torse pour le repousser en arrière.
▬ Moi, NON !
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Mer 18 Déc - 23:08


We're all broken...


Pourquoi. Oui. Pourquoi me faire ça ? Comme si le viol et la grossesse d’Evelyne ne suffisaient pas, maintenant c’est Damian et sa nouvelle lubie ?  Seigneur, toi qui me regardes de là-haut, n’as-tu pas pitié de moi ? Ne m’as-tu pas assez pris comme ça ? Tu vas me l’arracher lui aussi ? Quel message veux-tu me faire passer ?

Très vite ses mains saisissent vivement mes poignets, il essaie de me repousser. Sa mâchoire, ses lèvres et son expression se crispent, m’agrippent et m’étripent. Je peux clairement voir toutes les émotions qui le traversent en ce moment même. Je n’ai qu’à lire en lui, après tout, on dit bien que les yeux sont les fenêtres de l’âme. Mais les siens eux…planent.

Tu... tu... TU as un... problème !

Il y a tellement de colère, de tristesse, de confusion et de détresse en lui. Il presse mes poignets pour m’inciter à le lâcher. Un instant d’inattention, une seconde à réfléchir et il parvient à me repousser. Moi, un problème ? Ça, ce n’est pas nouveau, j’en ai des tas ! La différence avec toi mon frère, c’est que je ne fais pas l’autruche, ni semblant, je l’assume pleinement. Je suis inlassablement attiré vers la saveur addictive de l’alcool. Je ressens ce constant besoin de le sentir couler au fond de ma gorge, m’engourdir les membres et endolorir mon cerveau, presser sur la touche pause, figer ma douleur, l’extirper de mon corps et de mon cœur. Oui, j’en ai besoin. Oui je suis accro. Et oui, je suis alcoolique. Mais moi, j’assume. Et toi alors, c’est quoi ton excuse ?

Tu fais de grands sourires, tu crois pouvoir me duper. Je ne vais certainement pas te dire ce que tu veux entendre. Tu veux que j’arrête de boire, mais toi, tu planes. Vois comme tu es dérisoire. Tu crois que je ne vois pas ce que tu caches au fond de toi ? Souviens-toi, je te connais mieux que personne. Tu n’as jamais été très doué pour dissimuler tes sentiments, tu as beaucoup de choses à apprendre. Quand je te regarde, je ne vois pas un homme, mais ce petit garçon qui accourait dans les bras de son grand frère à la recherche de réconfort, ce petit garçon triste et perdu que je dois à tout prix protéger. Tu n’as rien d’un homme. Un homme assume alors que toi tu éludes la vérité. Ne vois-tu pas ? Pourtant c’est une évidence. Tu es dépendant de cette providence.

Moi, NON !

Quoi ? Comment ? Tu te fous de moi là ? Comment oses-tu ? Mon sang ne fait qu’un tour. Mon regard s’obscurcit. La colère prend soudain possession de moi. Je ne réponds de rien. Je serre la mâchoire et les poings avec vivacité si bien que je m’en donne une légère crampe. Ma respiration s’intensifie et s’accélère très rapidement. Je le toise affichant un air mauvais. Je vois rouge. J’essaie de résister, mais c’est plus fort que moi, je ne contrôle l’effet que ses mots ont sur moi. Mes émotions me submergent, alors je m’avance très vite vers lui et lui envoie une énorme gifle en plein visage qui vient s’écraser sur sa joue dans un claquement violent, qui retentit dans toute la pièce : P’tit con !

Un enfant ! Voilà ce que tu es. Un gosse ! Un gosse qui n’assume pas les conneries qu’il est en train de faire. Même mon propre fils savait reconnaître ses torts.

Si tu savais le nombre de personnes que j’ai rencontrées, qui comme toi pensaient qu’elles géraient la situation. Toutes un jour retrouvées dans un coin de rue gisant dans leur vomi à cause d’une PUTAIN D’OVERDOSE Je le quitte pas du regard insistant bien sur deux derniers mots.

TU SAIS OU ELLES SONT AUJOURD’HUI ? Je marque une pause, comme pour lui laisser le temps de répondre, SIX PIEDS SOUS TERRE ! m’emportai-je avec colère.

Je tourne la tête, essayant de calmer ma respiration. Mais je peine à reprendre le contrôle. Je n’y arrive pas. J’ai envie de….Je me retourne vivement, choppe la chaise voisine de mon fauteuil et la balance à travers la pièce en hurlant : INCONSCIENT !

Putain…le bien fou que cela me procure…En même temps, je préfère me défouler sur cette foutue chaise plutôt que sur lui. Je cale mon poing sur ma bouche puis respire fortement en le regardant. Que vais-je faire de toi ? J’ôte la main de mes lèvres et agite ensuite mon index accusateur devant lui. Je prends une voix des plus sérieuse.

J’te préviens. Je t’interdis de venir me donner des leçons de morale parce que je bois. Quand on est pas foutu d’admettre soit-même qu’on a un problème, on ferme sa gueule.

Je l’observe des pieds à la tête avec mépris. Seigneur Damian qu’es-tu devenu ? Toi, mon petit frère que jadis je chérissais tant…ce même petit frère qui me manque terriblement…Qui es-tu aujourd’hui ? J’ai besoin de toi…pas d’un camé. Tu me déçois terriblement. Non…tu, tu me blesses. Jamais personne n’avait réussi à m’atteindre aujourd’hui comme tu le fais. Tu me fais mal…horriblement mal. Tu m’as brisé. J’ai envie de pleurer, mais je me retiens. Je ne veux pas te laisser ce plaisir. Je ne peux plus. Je n’arrive plus à te regarder, alors simplement je te souffle ces mots sur un ton froid et monotone :

Casse-toi…Dégage. Je ne veux plus te voir.

Je lui tourne le dos, refusant de poser à nouveau mes yeux sur lui. Je le sens, j’en ai la certitude, je m’éteins…je me meurs…

Codage par Laxy Dunbar
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Mar 24 Déc - 1:20

Moi non, moi non, tu entends ? Je le fixe, laissant mes yeux exprimer ce que mes lèvres taisent malgré moi. Et ta main s'abat sur moi sans pouvoir tirer les mots de ma caboche, du bout de mes lèvres. Ma main couvre ma joue alors que mon regard t'empale contre le mur de ton bureau, je n'ai pas de problème, je suis seulement meilleur que toi. Ce ne sont que des armes, pour pouvoir affronter nos parents, leurs décisions, toi, tes décisions, ce qui peut se trouver sur ma route.

Où que je sois, j'arrive à m'adapter et à rester debout, parce que j'ai une volonté de fer. À aucun moment je n'ai voulu mourir moi, je suis fort. Et c'est cette force que tu m'envies. La K n'est pas un problème, c'est ma solution et tu ne peux même pas comprendre ça, tu ne peux même pas essayer de comprendre. Comment envisages-tu ma vie Devon, celle que tu as fui en nous laissant derrière toi ?

Désolé d'être dépendant de la vie !

▬ Si tu savais le nombre de personnes que j’ai rencontrées, qui comme toi...
▬ Je ne... Je fronce les sourcils, je ne suis pas ces gens. Ils n'ont rien à voir avec moi, ces personnes que tu as rencontrées. Je connais le portrait que tu veux me dépeindre, ça n'a aucun rapport avec moi. J'ai simplement besoin de quitter terre de temps à autres. J'ai besoin de quitter terre, d'aller mieux pour t'aider à aller mieux, est-ce si compliqué à comprendre ? Laisse-moi, je ne suis pas ces personnes !
▬ ... pensaient qu’elles géraient la situation. Toutes un jour retrouvées...
▬ suis... Ma main est toujours sur ma joue, mauvais de la gifle qu'il m'a mise. Et l'écoutant à moitié se justifier, mais je ne suis pas ces gens ! Je la gère vraiment, la situation ! Je gère mes consommations, je gère mes achats, je gère mes prises ! Bordel, je ne mets pas ma vie en danger, j'avais juste besoin d'en prendre et besoin d'être avec toi. Passe au-dessus de ça, c'est toujours moi ! Je suis Damian, ton petit frère, ouvre les yeux, es-tu devenu fou ? Toutes un jour retrouvées, où et comment ? Mortes ! Je le sais, et je ne suis pas de ces gens !
▬ …  dans un coin de rue gisant dans leur vomi à cause d’une PUTAIN D’OVERDOSE.
▬ Ainsi.

Un sourire victorieux au coin des lèvres, parce que ce que tu fais ne m'atteint pas. Je suis bien au-dessus de tout ça et ce n'est que parce que je suis loin que je ne peux pas t'en coller une, c'est que parce que je me sens couler que je ne peux pas te repousser. Son regard ne me quitte pas, tant mieux. Je n'ai pas à baisser le regard. Ma mâchoire crampée se serre et mes doigts se serrent autour de ses épaules sans que j'arrive bien à savoir moi-même si c'est pour le pousser ou me retenir à lui...

▬ TU SAIS OU ELLES SONT AUJOURD’HUI ? Laisse-moi deviner : cimetierre, morgue, paradis blanc ? SIX PIEDS SOUS TERRE ! Ah voilà, j'étais dans le vrai.

Il se retourne, je manque de tomber en avant et je m'appuie contre le mur à côté de moi, le visage qui disparaît derrière ma main ouverte. Devon attrape une chaise et la jette en criant, je reste dans la même position, marquant tout de même un sursaut quand la chaise échoue après son saut de l'ange.

▬ J’te préviens. Je t’interdis de venir me donner des leçons de morale parce que je bois. Quand on est pas foutu d’admettre soit-même qu’on a un problème, on ferme sa gueule.

J'esquisse un sourire, face à son comportement parce que nous n'avons rien de similaire. Il s'est barré pour construire sa vie et quand tout s'est cassé la gueule, il a choisi de nous considérer comme des fardeaux, d'ajouter la boisson aux deuils qu'on devait aussi vivre. Il a choisi de mêler l'inquiétude à la tristesse. Combien de fois nos parents se sont-ils engueulés à cause de lui ? Combien de fois maman lui a trouvé des excuses, m'a envoyé le voir ? On n'a rien de similaire, je suis là, j'en suis là pour lui ! Et lui, il boit pour lui-même. Par lâcheté.

▬ Casse-toi…Dégage. Je ne veux plus te voir.

Ma main droite se pose contre ma cage thoracique et je prends une profonde inspiration. Je devrais lui foutre ses clefs de bagnole à travers la tronche mais ce sera pour une autre chose. Je ferme les yeux, reste en équilibre quelques instants et fais un pas sur le côté.

Je me penche sur mon sac, attrape maladroitement une des deux lanières. Les mensonges, les excuses viendront plus tard... ça va.... je rouvre les yeux, essaie de reprendre contact avec chaque parcelle de mon corps. Je me mords la lèvre, essaie de faire vibrer mes cordes vocales, d'articuler. Distinctement.

▬ Moi je... je... nouveau poing posé contre ma cage thoracique. Dis-lui, il a envie de l'entendre, ça ne lui fera pas de mal de l'entendre. Dis-lui. Je ne suis pas comme tes morts, et je ne suis pas comme toi. Je suis le grand frère de cette famille ! Je m'élève quand tu t'enfonces ! Alors ne t'avise pas de me juger, je gère. Ces mots, qu'il va avoir en horreur, qu'il déteste, chargé de tout le dédain que je peux lui confier à cet instant. Et c'est vrai. Même si mes poumons laissent passer une respiration douloureuse, même si le souffle est court, le geste trouble. Je maitrise tout, Devon. Je gère.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit Dim 29 Déc - 18:21


We're all broken...


Si tu savais le nombre de personnes que j’ai rencontrées, qui comme toi...
Je ne...
…pensaient qu’elles géraient la situation. Toutes un jour retrouvées…
suis pas...
…dans un coin de rue gisant dans leur vomi à cause d’une PUTAIN D’OVERDOSE.
Ainsi.

Vous savez comment ça s’appelle ? Un dialogue de sourd. Quelque soit mes arguments Damian, tu persistes dans le déni. Forcément ! C’est tellement plus simple de fermer les yeux et de te persuader que tout va bien. Tu ne me quittes pas du regard, tantôt fronçant les sourcils comme si ce que je disais n’était que pures idioties, tantôt tu arbores un sourire satisfait, qui me donne juste envie de t’en remettre une. Pourtant, tu tiens toujours ta joue, choqué par ce que je viens de t’envoyer. Elle ne va pas s’envoler tu sais, juste te marquer un peu, pour te faire comprendre que tu as merdé. Tu dois comprendre que je ne fais pas ça par bonté de cœur, n’oublie pas que nous sommes frères. Mais tu es allé trop loin. Tes erreurs vont te coûter cher. Je ne veux pas te perdre. Tu es mon petit frère.

Tu te cramponnes à mes épaules. T’es en colère, je sais. Je peux le sentir lorsque tu resserres l’étreinte de tes doigts sur ma chemise. Vas-y, colle-en moi une. Venge-toi. T’attends que ça. Je t’énerve, j’en ai conscience. Mais toi en revanche, tu me déçois, tu me blesses. Et sache, qu’aucun coup que tu pourras m’envoyer ne sera aussi violent que de te voir planer. Mais pourquoi ? Oui…pourquoi en arriver là ? Pourquoi te droguer ? Je t’ai pourtant toujours appris à marcher droit, à faire les bons choix. Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer en mon absence et qui t’as fait basculer ? Je ne peux pas l’accepter. Je ne veux pas. Tu dois arrêter ça. Je ne veux pas te perdre. Tu es mon petit frère. Je vais tout faire pour que cela cesse, même si pour ça, tu dois me haïr de tout ton cœur. Tant que tu respires, ça suffira à mon bonheur, puisque désormais, tu es tout ce qu’il me reste.

Je n’y arrive pas. Je ne l’accepte pas. Les émotions ont soudain raison de moi. Ton regard provocateur me donne juste envie de…calme Devon. Calme. Je sens cette fureur doucement monter, me titiller, me bousculer, me secouer. J’ai besoin d’exploser, de me défouler. Pas sur lui. Non. Regarde ailleurs. J’attrape une chaise innocente qui passait par là et l’envoie valser à l’autre bout de la pièce et qui se brise dans un affreux fracas. Je te hurle dessus comme un putois pour clamer haut et fort que tu n’es qu’un petit inconscient. Oui tu m’as bien entendu. Un inconscient qui n’a aucune d’idée de ce qu’il fait. Je te somme de déguerpir mais tu restes planté là devant moi. Qu’est-ce que cherches au juste ? Me tuer ?

Tu joues avec le feu et je vais devoir gérer ça, avant que tu t’y brûles les ailes et que tu sombres. Tu dois rester fort et je vais t’y aider. Je vais t’amener vers le chemin de la guérison. Accepte que tu as flanché, que tu dois te faire aider, que t’es accroc. Accepte la main que je te tends, ensemble, nous marcherons, nous nous en sortirons. Ne me tourne pas le dos, ne dis pas que tu vas bien, que tu gères, je déteste ces mots.

Tu ramasses péniblement ton sac, luttant contre les effets secondaires de ce que tu as pris. Qu’est-ce que c’est donc ? Seigneur, si tu te voyais Damian…Si tu te voyais. Mon cœur fait un brusque bond dans ma poitrine, ma gorge se noue et mon estomac se tord. C’est dur. La main posée sur la poitrine, tu me fixes et tu peines à prononcer ces maigres mots : Moi je…je…

Non…pitié. Ne dis pas ces putains de mots auxquels je pense. Tu ne peux pas ! Pas toi ! T’as pas le droit ! Pas comme ça ! JE NE VEUX PAS LES ENTENDRE. Et sans aucune prétention tu termines ta phrase : je gère.

Mon sang se fige, se glace. Mon souffle se coupe, trépasse. Je suis pris de vertiges, et j’ai comme une sensation de basculer en arrière et de tomber en bas, tout au fond du gouffre. Ce n’est rien. Juste la tête qui tourne. Je serre la mâchoire, et les poings, d’où du sang continue de s’échapper. J’en oubliais presque cette entaille. Oh, mais elle n’est que douce caresse comparé au mal que tu m'infliges. Je sombre et toi aussi. Je n’y arrive plus. Je ferme les yeux, prends une profonde inspiration et relâche tout mon corps, comme si toute la colère s’était brusquement volatilisée. Mes paupières doucement se meuvent, et s’ouvrent, mais je suis désolée, je n’arrive plus à te regarder alors je me contente d’observer le meuble d’à côté. Je prends un air complètement détaché, une expression vide et dénuée de sentiment, comme si le Néant animait mon être tout entier.:

Vas-t-en. S’il te plait…sors de ce bureau. Je n’arrive plus à te regarder. J'ai besoin de temps pour digérer ça, avaler la pillule sans risquer de m'étouffer. Laisse-moi du temps...s'il te plaît...

Codage par Laxy Dunbar
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Hey brother...a second round ? Damian & Devon - Page 2 Empty
MessageRe: Hey brother...a second round ? Damian & Devon écrit
Revenir en haut Aller en bas
 
Hey brother...a second round ? Damian & Devon
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
California DREAM♥ :: Closed topics :: 2019 :: Topics-
Sauter vers: