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 You'll find that they always come back ft. Erika 

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MessageYou'll find that they always come back ft. Erika écrit Mer 4 Nov - 3:27


You'll find that they always come back

Jessie Miller & @Erika Clarke

◊ ◊ ◊

Elle avait le don de faire des paris stupides. Pourquoi elle avait dit oui au juste? C'était peut-être le je suis sur que tu n'y arriveras pas ou même le je te laisse pas deux jours. Elle avait beau croire que ce genre de phrase ne la ferait plus céder et dire oui, mais elle n'y échappait jamais. Un point faible si facilement manipulable chez la jeune femme. Aussitôt qu'on piquait son orgueil, elle était prête à tout. Et Dieu savait combien de choses totalement stupide elle avait finit par faire après qu'on l'ait mis au défi de le faire ou qu'on l'ait traitée de poule mouillée. Elle avait beau avoir essayé de se préparer mentalement, mais il lui fallait ABSOLUMENT sa dose de nicotine. Elle avait beau toujours se plaindre de devoir se laver frénétiquement les mains et la bouche pour faire partir l'odeur de cigarette, il restait qu'elle avait toujours évacuer sa nervosité de cette façon. Du moins, d'aussi loin qu'elle se souvenait.

Sans le savoir, le pari d'arrêter de fumer allait être un pari bien plus difficile qu'elle voulait l'admettre et sa dernière cigarette lui serait bien utile. Elle avait su le matin même qu'elle retrouverait une Erika moins enjouée que ces derniers jours en arrivant au salon, elle aurait clairement apporté un chocolat chaud fait maison avec une bonbonne de crème fouettée et un sac de guimauves miniatures. Le sucre, le meilleur ami à avoir. Seulement, comme elle ne savait pas, elle arrivait au salon comme à son habitude. Elle enlevait son casque de sur sa tête et grillait l'ultime cigarette qu'elles avaient convenu qu'elle pourrait fumer. Pourquoi elle avait décidé que la dernière cigarette qu'elle fumerait serait un lundi avant son chiffre? Elle ne savait plus, mais elle regrettait presque. Seuls les commentaires d'Erika la remonterait surement à bloc pour ne pas céder à la tentation d'en rallumer une autre jusqu'au lendemain.

Réglée comme une horloge, elle la saluait en vitesse, posait ses affaires sur le porte manteau à l'entrée comme si elle était chez elle, allait se laver les mains et prendre une gorgée de rince bouche pour enlever l'odeur de café et de cigarette matinale. Seulement, peut-être le semi silence de sa collègue lui mit la puce à l'oreille ou ce sentiment qu'il y avait quelque chose qui clochait. Comme si l'ambiance était mélancolique. Une ambiance qu'elle aurait facilement mit sur le compte de ses nerfs qui savaient être en pleine cure de nicotine pour les prochaines 24 heures. Penser une journée à la fois, ça l'aidait à y faire face. En fait, Jessalyn était une femme qui se fiait souvent à son instinct et elle avait tout de suite sentit que sa collègue se faisait du soucis sur un sujet qu'elle ignorait. Elle ne put s'empêcher d'essayer de la faire rire avant de lui demander clairement ce qu'il y avait.    

« Il faut pas faire une tête d'enterrement pour cette pauvre cigarette tu sais. Je lui ai fait des obsèques tout de même à la hauteur de son... utilité ? » Même elle, elle se trouvait ridicule et avait un sourire hésitant aux lèvres. « Plus sérieusement, t'as une drôle de tête. Il t'est arrivé quelque chose ? »

Il est vrai qu'elle était parfois trop directe, mais bon, elle n'aimait pas tourner autour du pot et puis pourquoi passer par quatre chemins? Comme pour un pansement, elle aimait mieux tirer un bon coup pour l'enlever que de faire durer la douleur par à coups. Crever l'abcès comme on disait. Ce n'était pas qu'elle n'avait aucune compassion envers les autres, même si on pouvait parfois croire le contraire, simplement, elle connaissait Erika et entre elles, ça l'avait toujours été comme cela. Elles se disaient les vraies choses lorsqu'il le fallait et elle sentait bien qu'Erika avait surement le besoin de vider son sac. Après tout, ça faisait déjà quelques années qu'elles travaillaient ensemble et il était vrai de dire que Jessie et elle n'avait plus grand secret l'une pour l'autre.       
   

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MessageRe: You'll find that they always come back ft. Erika écrit Mer 25 Nov - 18:31

Jess ∞ Erika


La douleur est peut-être temporaire, mais l'abandon lui, reste définitif
Vide. Rien. Voilà ce qu’il a laissé entre ces quatre murs. Volatilisé comme s’il n’avait jamais mis les pieds dans cette ville. Je suis restée là, seule, figée, immobile, plantée au beau milieu de son appartement comme une pauvre gamine abandonnée. Mon regard parcourait un à un, chaque recoin espérant dénicher un tout petit rien, un détail, une odeur, mais je n’y ai trouvé qu’un triste désert aride, des grains de poussière à l’horizon, une absence des plus totale. Et puis, la solitude a déboulé devant moi, me riant au nez comme une garce qui n’a eu de cesse de me rabâcher Je te l’avais bien dit !

Il est parti. Définitivement, sans un mot, le plus discrètement qu’il soit, emportant toutes ses affaires avec lui. Lui qui avait promis de toujours rester à mes côtés. Mais, comme la plupart des gens, il m’a menti, il n’a pas honoré sa promesse et il m’a abandonnée. Je ne sais pas pourquoi ça me surprend finalement. Je devrais avoir l’habitude ! Depuis que je suis gosse, les gens s’en vont loin, en me laissant seule face à ma destinée. D’abord mes parents, puis Morgan, puis ces pseudos petits copains de passade, et maintenant Raven. Etonnamment, j’ai toujours su m’en remettre, mais là, pourquoi ai-je cette affreuse sensation que c’est une montagne je ne saurais franchir ? Seule au beau milieu de cet appartement, c’est comme si le temps s’était soudain arrêté et que tout avait perdu son sens...comme si je venais de prendre un énorme coup de massue sur la tête, comme si chaque cellule de mon être s’enflammait à petit feu et me consumait. Cette douleur...cette saloperie, ce putain de mal, m'est insupportable. Ça me, me ronge, me dévore de l’intérieur. Un poids désagréable, détestable, épouvantable, accablant, cruel, horrible, atroce m’écrase la poitrine, cage thoracique, m’étouffe et m’empêche de respirer...comme une sensation que je saigne de l’intérieur, que je me meurs. Je n’avais jamais ressenti une pareille douleur, hormis peut-être le jour où mes parents vivaient leurs dernières heures. Comment allais-je faire sans lui ? Comment surmonter cette épreuve sans mon ancrage, le seul à qui je me raccrochais, le seul qui me comprenait, le seul qui rendait la vie un peu plus, supportable ? Il est parti sans même savoir que je porte son enfant ? Quel genre de connard a si peu d'estime pour ses amis ? Où est la loyauté dans tout ça ?

La mine de mon crayon se brise dans les frottements incontrôlés sur ce bout de papier et m’extirpe aussitôt de cette détresse. Je lève les yeux pour observer l’horloge. Tu ne devrais plus tarder à arriver. Je dois me bouger le cul et effacer cette gueule d’enterrement sur le champ. J’ai besoin de ma nicotine, ça commence à me rendre dingue de devoir m’en passer. Je suis constamment sur les nerfs. Mais voilà que c’est plaisir qui m’est pour le moment prohibé. De toute manière, je ne sais pas pourquoi je m’en prive, je ne compte pas le garder. Je ne suis pas faite pour être mère. Je n’ai aucun amour à donner, non pas que je ne veux, mais simplement je ne peux pas. J’ignore ce qu’est ce sentiment de merde, je n’en connais pas les pourtours, ni la signification. Et quand je vois certains idiots se déchirer en son nom, je réalise que je ne veux pas savoir. Je me lève pour me préparer, mais la nausée me gagne, alors, je cours aux chiottes pour dégueuler un bon coup.

Maintenant que c’est évacué, je reviens à mon bureau et pose mon cul sur la chaise pour revoir le dessin de mon premier client. Des courbes et des détails à peaufiner. J’espère qu’il ne va pas encore chipoter. Te voilà qui déboule, fraiche et pimpante comme la rosée du matin. J’aimerais avoir ton entrain, bien que tu sois un pile électrique depuis que t’as décidé de stopper la clope. Une grosse connerie si tu veux mon avis ! On a qu’une vie alors pourquoi se priver de ses petits plaisirs ? D’ailleurs tu entres en scène avec une réplique qui d’ordinaire m’aurait fait sourire et lancée sur une connerie à te répondre. Mais je me contente d’esquisser un bref mouvement du creux de mes lèvres : Paix à son âme… lançai-je dans un soupire.

Mais tu me connais. Tu le vois. Tu le sens. Je ne suis pas dans mon assiette, et ça me gonfle car je suis incapable de te camoufler quoique ce soit. Je suis une piètre actrice. J’me suis ramollie. Ton air sérieux, curieux et inquiet m’interroge. Tu veux savoir ce qui me taraude. Je n’ai jamais su te dissimuler mes maux, parce que j’ai toujours su gérer. Pourtant aujourd’hui, j’en suis mortifiée. Mon regard croise le tien tout comme la mélancolie qui se reflète dans le blanc de mes yeux. Je reste quelques instants, victime de ce silence avant de laisser échapper un long et profond soupire désespéré. Mes yeux fuient leurs voisins et se posent machinalement sur ce dessin encore inachevé. Je rejette mon corps en arrière et m’adosse de tout mon poids contre le dossier de la chaise. Mes doigts s’emparent du crayon brisé gisant sur mon bureau et le tapotent à plusieurs reprises sur le carnet de rendez-vous.

Si j’te disais que tout va bien dans le meilleur des mondes, tu vas probablement me harceler jusqu’à ce que je crache le morceau. Je soupire de plus bel.

Il s’est tiré ! Cet enfoiré s’est barré comme un voleur ! Sans prévenir ! Pas un mot. Pas un putain de mot de sa part ! Je suis quoi pour lui ? La pute qu’il baise et jette comme une merde ? Je pensais…je pensais qu’on était ami, que ça avait de l’importance pour lui. On dirait bien que j’me suis royalement plantée…


code by Silver Lungs


@JESSALYN MILLER
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MessageRe: You'll find that they always come back ft. Erika écrit Lun 4 Jan - 21:41


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Jessie Miller & @Erika Clarke

◊ ◊ ◊

En à peine quelques années, elle commençait déjà à comprendre et à décortiquer l'attitude de sa collègue et amie et cette réplique dit du bout des lèvres était déjà bien trop alarmante pour Jessie. Si en plus on y ajoutait ce regard fuyant et la façon dont elle s'était avachi, il lui était arrivé quelque chose. Quelque chose de grave. Elle aurait certainement pu poser mille et une question pour savoir l'origine du maux, mais elle avait eu une autre entrée en la matière, elle préférait lui demander franchement ce qu'elle avait. C'était moins exténuant pour elle et moins chiant pour son interlocutrice qui avait clairement déjà eu son lot de malchance en ce début de matinée.  

Jessie avait beau être une femme empathique, elle savait très bien qu'elle n'était pas toujours la meilleure pour vous remonter le moral après une rupture, elle était davantage celle qui larguait que celle qui se faisait larguer et si elle n'y voyait que du positif, elle se rendait maintenant compte qu'elle n'était pas la plus qualifiée pour ce genre de situation. Elle savait bien qu'on ne devait pas sortir des phrases à deux balles ou dénigrer celui dont il était question, mais elle était trop souvent happé par les émotions des autres pour être objective, mais elle essayait de faire un effort. Erika avait toujours été là pour elle lorsqu'il lui arrivait des broutilles, et elle voulait montrer à son amie que malgré sa tête en l'air elle était toujours présente. Elle souriait à moitié lorsqu'Erika lui déballait son sac après avoir préciser que Jess lui ferait la misère jusqu'à ce qu'elle lui crache le morceau, car oui, c'était totalement son genre. Elle aurait pu l'envoyer littéralement chier qu'elle aurait persister sans ménagement. Comme quoi, cette fois, elle s'en sortirait avec la manière douce plutôt qu'avec la manière forte. Mais…

Elle n'était pas préparer à cela. Pas que leur langage était toujours poli, loin de là, c'était une habitude pour les deux femmes, mais cette soudaine explosion, ce déferlement de mots, de rage, d'haine et très certainement d'une tristesse qu'elle n'avait pas eu envie de lui montrer trop ouvertement juste avant l'ouverture de la boutique. Elle était davantage une femme qui réussissait à se remonter le moral en se distrayant qu'en cherchant des mots réconfortants, et donc, elle tenterait de lui faire un beau programme à la dernière minute comme elle le faisait parfois lorsqu'elles n'avaient pas de rendez vous avant des heures, comme (heureusement) aujourd'hui. Elle serait tout de même une oreille attentive, après tout, Erika devait savoir depuis le temps qu'elle était nulle avec les mots. Car il fallait le dire les paroles de tantes étranges envahissaient déjà ses pensées, du genre un de perdus dix de retrouvés, l'important c'est de se relever, et toutes les autres conneries qu'il fallait éviter de dire.  
  
« Ma chérie, je ne sais même pas quoi te dire. Te voir dans cet état, ça me tue. Je te proposes déjà qu'on mette l'affiche sur la porte et qu'on revienne à l'heure de ton rendez-vous d'aujourd'hui. Aller s'aérer. Je ne suis clairement pas de bon conseil, mais je t'amènes là où je vais quand j'ai envie de me défouler ou pleurer un bon coup. T'en dis quoi? C'est une adresse qui ne s'est pas encore trop ébruité, et pourtant... Je suis sure que ça te fera un bien fou. Et puis, laisse toi aller, t'as envie de crier, d'injurier la terre entière, je le ferai avec toi, comme toujours. Que ce soit le long du port ou même à l'endroit où je t'invites. Et après, je t'offre tous les plaisirs culinaires que t'auras envie, car la bouffe, c'est reconnu pour être réconfortant et un échappatoire, c'est ce que t'as besoin, si ? »

Elle la regardait avec un sourire qui se voulait accueillant, même si on voyait surtout la compassion qu'elle avait pour son amie. Elle ne comprenait pas comment ça avait pu aller si bien dans les dernières semaines et maintenant si mal d'un coup. Elle avait su se contenir et n'avait pas insulté elle-même l'homme qui la mettait dans cet état, mais une tempête déferlait dans sa tête, et vu son débit de parole, Erika devait bien comprendre que Jessie allait surement autant s'éclater qu'elle à lancer des assiettes dans une fury room presque inconnue au bataillons de la moitié de la ville.  

   

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