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 Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] 

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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Jeu 13 Mai - 18:42
❝Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : " qu'est-ce qui va nous tomber dessus en premier ? ". ❞A l'intérieur du Centre Commercial.En cette journée, Tobias et Niinaa s’étaient donné rendez-vous au Centre Commercial pour pouvoir aller boire un café tous les deux. Le danois était heureux d’avoir retrouvé son amie. Il se doutait qu’il y avait autre chose que de la joie de la revoir en lui mais c’était quelque chose qu’il avait déjà ressentit et qu’il se refusait de ressentir à nouveau. Alors il se convainquait que ce n’était rien que de l’amitié qu’il ressentait pour elle.

Il avait décidé de se rendre au Centre Commercial bien plus tôt. Si Tobias n’aimait pas tellement sortir, il ne disait jamais non à une petite séance de shopping et il avait besoin de renouveler sa garde-robe. Ce n’était pas le genre d’homme a toujours vouloir être apprêté mais il aimait quand même renouveler de temps à autres ses vêtements et ce rendez-vous au Centre Commercial était un excellent prétexte pour lui d’acheter ce qu’il lui fallait.
Le jeune homme ne cessait de surveiller l’heure, un peu impatient de retrouver son amie. Il se retrouvait avec deux sacs pleins de vêtements et il en avait profité pour acheter un petit quelque chose pour la danoise et son fils. Il se souvenait l’avoir vu lorsqu’il n’avait été qu’un petit enfant et le savoir déjà si grand le surprenait même si c’était tout simplement la logique de la vie. Il espérait profondément que les deux apprécieraient les cadeaux de Tobias, lui qui avait si peu l’habitude d’en faire.

L’heure approchait et Tobias décida de se rendre non loin du café qu’ils avaient choisit. Il comptait choisir une table et la réserver jusqu’à ce que Niina arrive. Il emprunta un escalator qui le montrait vers l’air des cafés mais alors qu’il venait à peine de poser le pied sur l’étage du dessus, tout bascula. Une énorme détonation retentit dans le centre commercial. Une explosion tellement forte que Tobias ne réalisa pas immédiatement ce qui se passait. Il fut pourtant projeté avec violence dans les airs, et tenta de bouger pour se mettre en sûreté mais un bout de plafond lui tomba pile dessus, le faisant tomber dans une inconscience momentanée. Lorsqu’il se réveilla, une ou deux minutes plus tard, ses oreilles sifflaient, sa tête bourdonnait et il réalisa que son corps entier lui faisait un mal de chien. Après avoir comprit ce qui venait de se passer, il réalisa ensuite qu’il était coincé par un énorme bout de plafond et qu’il était juste incapable de le soulever. Ou même de bouger tout court. Des cris et des pleurs retentissaient autour de lui et son regard se posa tout autour de lui, à la recherche d’une aide quelconque ou dans l’espoir de ne pas voir Niinaa présente.
Après s’être assuré qu’elle n’était pas là, il dit d’une voix rauque et faible.

_ A l’aide… Je suis coincé.
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MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Dim 23 Mai - 11:50

Explosion au centre commercial
Devon & Other members
«La catastrophe qui finit par arriver n’est jamais celle à laquelle on s’est préparée.»
Même dans une situation comme celle-ci tu trouves le moyen de faire de l’esprit. Je ne veux pas perdre la face devant toi, je n’en ai pas le droit. Je rentre donc dans ton jeu quelques secondes, histoire d’oublier que nous sommes passés l’un comme l’autre à deux doigts de la mort…quoique vue tes blessures, je ne vais pas affirmer avec certitude que tu es tiré d’affaire : Moi, chialer ? Tu m’as pris pour une gonzesse ou quoi ? Comment ça pas encore ? Tu la fermes et tu ne cannes pas, c’est comme ça que ça fonctionne, affirmai-je d’un ton à la fois plaisantin, autoritaire et inquiet.

Visiblement, toi aussi tu venais faire tes courses avant que cet endroit ne deviennent de vulgaires catacombes : t’aurais pu choisir un autre endroit pour faire tes courses aujourd’hui, plaisantai-je. Un bref silence se pose lorsque tu me demandes ce que je pouvais bien foutre ici à mon tour. Je mords ma lèvre inférieure avec violence avant de lâcher un petit rire nasal : A peu près la même chose que toi. Je cherchais un cadeau pour l’anniversaire de Ray, je me gratte l’arrière de la tête tout en esquissant un petit sourire gêné : Tu sais bien que je n’ai jamais eu l’étoffe d’un héros, contrairement à toi !


Je peux le voir. Tu luttes pour ne pas clore tes paupières. Tu dis alors tout ce qui peut te passer par la tête. Thomas ? Merde Doyle, on s’en fout, il est loin d’ici, c’est le principal non ? Si tu arrêtais deux minutes de penser aux autres et que tu pensais un peu à toi. Thomas va bien. Il est loin de toute cette merde et heureusement ! Tu l’appelleras quand tu seras sorti d’ici. Pas la peine de l’affoler pour rien. Et puis, de toute manière, j’ai perdu mon téléphone dans l’explosion.

Tout comme toi, j’espère que Riley et Rayden n’ont pas eu la charmante idée de venir traîner ici. Mon cœur accélère soudain son rythme à cause de cette peur qui me bouffe les tripes. Je déglutis difficilement à la pensée que les frangins puissent se trouver parmi les victimes. J’exprime clairement la négation de la tête, mais je ne peux cacher l’expression inquiète et grave de mon visage : Non. un silence pesant s’interpose entre nous. Je déglutis à nouveau avec difficulté et ferme brièvement les yeux. Mais…je ne sais pas s’ils sont ici quelque part… je tente un sourire. Tais-toi, laisse les parents où ils sont et laisse-moi regarder ça, ordonnai-je en désignant la barre de fer planter dans ton abdomen.

Rapidement, j’ôte mon sweat que je déchire grossièrement pour venir couvrir ta blessure. Je t’allonge et étends ensuite jambes afin de relâcher les muscles de ton ventre et ralentir l’hémorragie. Je surélève ta tête et l’appose sur le reste de mon sweat. Tu es dans un sale état. Je ne veux pas te perdre. J’ai peur. Les battements de mon cœur s’intensifient et foisonnent dans tout mon corps. Je peux les sentir jusque dans le bout de mes doigts : Je ne vais pas la retirer au risque de causer une hémorragie plus importante. dis-je en désignant l’objet contendant. Dis-moi ce que je dois faire?

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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Mar 25 Mai - 17:09
Il eut une petite grimace, il aurait bien voulu lui dire qu'il n'y avait pas que les gonzesses qui chialaient, mais il ne s'en sentait pas forcément la force. Il n'avait pas envie d'utiliser ses forces pour ce genre de commentaires inutiles, il savait que c'était juste une façon de parler. Alors oui, il allait faire ce que son aîné lui disait : se taire, essayer de ne pas caner. Mais comment faire, lorsqu'on sent que son organisme entier lâcher, lorsqu'il n'y a plus que le froid, la douleur, l'envie de fermer les yeux pour se reposer quelques instants ? Comment faire, alors que l'on sait pertinemment que les secours ne pas prêts d'arriver, sauf miracle ; qu'il y avait des dizaines de blessés. Des centaines peut-être. Le tri pouvait être long, surtout vu les circonstances. Il aurait peut-être la chance d'être évacués dans les premiers au vu de sa blessure, et du coup fait qu'avec un peu de chance ses collègues le prendrait en priorité. Mais est-ce que c'est ce qu'il voulait réellement ? Il ne voulait pas crever comme ça, c'était certain ; mais il ne voulait pas être un privilégié. Bordel, faites qu'ils arrivent vite. Comme seule réponse, il avait donc levé un peu le pouce pour montrer qu'il avait compris.

Et la discussion avait continué.  « J'ai pas encore de dons divinatoires. Qui sait, avec une expérience de mort imminente.» plaisanta-t-il tout en sachant qu'au final ça n'était peut-être pas si comique que ça.  « C'est con, j'crois que son cadeau doit être écrasé, va falloir que t'aille le racheter, bel effort quand même.» Des banalités ancrées dans la crue réalité, voilà ce qu'il fallait. Parler un peu. Pas trop. Rester connecter à ce qui les entourait même s'il avait l'impression d'avoir de plus en plus de mal de réfléchir, de tout comprendre. D'être réellement là.  « J'suis pas plus un héro que toi.» Toi tu arrêtes les méchants, moi j'aide juste à emmener les blessés à l'hosto. Tu parles d'un héro. Il aimai ce qu'il faisait, par ce qu'il aimait se sentir utile, qu'il adorait apporter de bonnes choses autour de lui. Rien de plus ! Non, il n'était pas un héro. Il n'était pas fait d'assez de plomb et de courage pour ça.

Et donc... Thomas, les parents. Les autres de la fratrie. Plusieurs questions.  Mais il capta quelques instants, le regard son aîné, essaya de ne pas ciller pour lui souffler le plus sérieusement possible, presque comme une supplique.  « Prevenez-le quand même, après.» Quand ils seraient sortis d'ici, mais que quelqu'un le fasse c'est tout ce qu'il demandait. Il était loin, trop loin, personne ne penserait à le faire s'il ne l'exigeait pas et il ne voulait pas que l'autre s'inquiète pour rien. Quant au reste de la fratrie, apparemment ils seraient saufs, même si Devon n'en semblait pas totalement certain. Grognement faible lorsqu'il lui dit qu'il allait regarder ça.
Qu'est-ce qu'il fallait faire ? Qu'est-ce qu'il devait lui répondre ? C'était tellement pénible de réfléchir. Les bruits se faisaient plus sourds, le mal au crâne ne faisait qu'augmenter. Et il avait tellement envie de se poser, de dormir, juste un petit peu. Rien qu'une petite miette. Quelques instants. Quelques secondes d'oubli de cette souffrance qui le vrillait dans tout son corps. Quelques instants pour qu'il puisse mieux réfléchir.
Alors, qu'est-ce qu'il devait lui répondre maintenant ? Qu'est-ce qu'il devait faire.

 « Prier pour que les secours arrivent me paraît la chose la plus efficace.» par ce qu'ils n'étaient pas chirurgiens, par ce que chaque geste pouvait être dangereux.  «Essaye de trouver un truc pour me couvrir un maximum. »

Est-ce qu'il n'y avait pas une autre issue ? Peut-être, mais sur soi-même le diagnostic est drôlement plus complexe, d'autant plus qu'il se sentait toujours mal. Ne pas enlever la barre pour pas accélérer hémorragie. Ne pas avoir froid. Deux choses qui semblaient importantes.

 « Essaye de faire un tri. Que les moins blessés soient dans un coin, pour facilité le travail...» Il grimaça. Respiration, de plus en plus sifflante, mais après une grande inspiration, il continua  «... et de prendre mon téléphone, dans mon sac s'il est pas pété.... un de mes derniers appels étaient pour mes collègues. Donne leur le max d'infos qu'ils se préparer à évacuer...avec assez de personnels.»

Voilà, ce que tu peux faire. Sauver des vies. La sienne, peut-être, mais pas que. Chaque décision, chaque chose qui pouvait faire faciliter l'évacuation semblait une bonne chose.

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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Sam 5 Juin - 18:28
Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial
ft.  @Tobias Jørgensen  et autres

Je m’étais rendu au centre commercial pour faire quelques courses. Surtout des provisions pour mon compagnon de vie, Crapule, un petit bouvier australien adorable.. et mon meilleur ami. Il ne m’abandonnerait jamais, et moi non plus, c’était à la vie à la mort. C’était réconfortant de pouvoir penser cela d’au moins une personne, ou plutôt, d’au moins un être vivant. Ces jours-ci je n’avais jamais cette attente envers personne. Toutes mes relations avaient une date de péremption, inconnue peut-être, mais à tous les coups elles auraient une fin et je me retrouverais seul à nouveau. En cours de chemin je m’étais retrouvé à m’attarder à plusieurs endroits de manière impromptue alors que quelque chose attirait mon attention. Et je dois plaider coupable… j’ai peut-être passé deux heures à observer la panoplie d’animaux disponibles à l’animalerie. Aucune intention d’en acheter, mais intrigué et fasciné par chacun d’entre eux. Finalement, j’avais terminé de faire mes achats et me résignait à rentrer chez moi. Ou plutôt chez Erika. Je ne voulais pas abandonner Crapule trop longtemps et je ne savais pas si Erika était à la maison. Il n’avait qu’un dernier arrêt à faire avant de réellement aller de l’avant… mon corps réclamait de la caféine et il y avait un petit café sur le chemin vers la sortie.

J’étais presque arrivé au café lorsque l’explosion a eu lieu. J’étais projeté sur plusieurs mètres mais je m’en sortais mieux que je n’aurais pu l’espérer. Je n’avais que des lacérations sur les bras que j’avais utilisés comme des boucliers. C’était douloureux, mais rien de trop extrême.  Il y avait de la fumée et de la poussière partout. Je pouvais difficilement voir autour de moi, ou même respirer. Je tentais de retrouver mes repères malgré tout. Près du café, il y avait une pharmacie. Je me dépêchais de m’y rendre pour m’improviser une trousse de premier soin et panser mes blessures. Malgré tous les cris, c’est une voix faiblarde qui avait su se discerner du lot alors que je ressortais de la pharmacie. J’entendais une voix faible, quelque part devant moi. Quelqu’un était coincé. Alors que je me rapprochais dans la direction de la voix, je discernais finalement un énorme bout de plafond qui s’était écroulé devant moi. Et une personne coincée sous celui-ci. Je me plaçais à genoux à côté de la personne. « Est-ce que vous sentez encore vos jambes? » Je voulais m’assurer de son état avant de regarder autour de moi. Je n’étais pas convaincu d’être en mesure de soulever le bout de plafond par moi-même… pas du tout convaincu. « Quelqu’un pour nous aider? » Criais-je.
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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Dim 6 Juin - 23:09
❝Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : " qu'est-ce qui va nous tomber dessus en premier ? ". ❞A l'intérieur du Centre Commercial.Tobias était bloqué sous un bout de toit et souffrait. Il avait l’impression que son corps tout entier lui faisait un mal de chien et il avait l’impression atroce qu’il allait mourir ici, dans ce centre commercial effondré. Pourtant, il ne resta pas seul bien longtemps puisqu’il entendit une voix masculine près de lui. Quelqu’un l’avait entendu et était venu à son secours. La voix lui demandait s’il sentait encore ses jambes et Tobias eut un léger gémissement.

_ Je… Je ne sais pas, je crois que oui parce que je sais que j’ai mal.

Il entendait l’homme appeler de l’aide autour d’eux, sûrement pour tenter de dégager Tobias de sous le morceau de toit. Le danois essayait de bouger tant bien que mal mais il abandonna bien vite tant la douleur était intense. Finalement deux personnes qui ne semblaient pas tellement blessés accoururent pour aider l’inconnu à dégager Tobias de sous le tas de gravats. Cela semblait compliqué pour ses sauveurs vu le poids des débris et plus ils les bougeaient, plus cela accentuait la douleur que le jeune homme ressentait. Il poussa un cri de douleur mais supplia les trois personnes de continuer à le sortir de là, peu importe la douleur que cela pouvait lui infliger. Il ne voulait pas mourir ici et surtout pas de cette façon.

Finalement, ses sauveurs réussirent enfin à le décoincer des débris qui le tenaient prisonnier et le firent glisser sur le sol. Le regard du danois se posa partout autour de lui, un peu perdu. Son regard se posa alors sur un homme à ses côtés qui arborait un air inquiet. Pourtant, malgré la douleur, Tobias ne pu s’empêcher de se dire que le visage au-dessus de lui était extrêmement familier mais il n’arrivait pas mettre un nom dessus. En réalité, il souffrait tellement que son cerveau ne pouvait pas réfléchir correctement. S’il avait été en temps normal, il aurait reconnu James mais là, il ne savait même plus dire dans quel endroit du centre commercial il se trouvait. Il parla tout de même pour leur dire les endroits qui lui faisaient mal, pour qu’ils puissent aviser par rapport à son état.

_ J’ai…. J’ai mal sous le bassin. Je ne crois pas que ma colonne soit touchée mais je ne sais pas si je vais réussir à marcher.

Tobias se rendait compte qu’il allait être un sacré boulet si ses sauveurs souhaitaient quitter l’endroit. Il eut un léger soupir tandis que du sang dégoulinait de sa tempe.

_ Vous n’êtes pas obligé de rester, vous vous mettez en danger.
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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Dim 20 Juin - 1:41
Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial
ft.  @Tobias Jørgensen  et autres

J’étais toujours quelque peut déboussoler par la succession rapide d’événements qui s’étaient produit… une seconde je magasinais… la suivante je me préparais à prendre un café avant de partir et puis finalement… BOUM. Une ÉNORME explosion. Mon instinct de survie avait pris le dessus, j’avais à peine pris connaissance de mes environs… j’avais complètement zappé les blessés priorisant ma propre survie. Mais j’étais revenu. Oui, j’étais revenu. Mon ouïe était toujours affectée par l’explosion. J’avais de la difficulté à comprendre les gens autour de moi. Mais je comprenais assez. Assez pour savoir reconnaître un cri d’aide. C’était ce qui m’avait amené à cet homme en besoin, pris sous un bout de toit qui s’était écroulé sur lui suite à l’explosion. Je lui avais demandé s’il sentait encore ses jambes. C’était visiblement le cas puisqu’il me parlait de douleur. C’était déjà une chose de moins à prendre note.

J’avais appelé à l’aide et deux personnes avaient répondu à notre appel. On se coordonnait et avec difficulté on avait réussi à le libérer. Et ce malgré les cris de douleurs qui en aurait peut-être dissuadé un deux si ça n’avait été de l’insistance du blessé. Tu écoutais l’homme te décrire ses sensations. Apparemment, mal au bassin et assez gravement blessé pour ne pas pouvoir marcher. « Ne bougez pas s’il vous plait, je vais examiner ça. Dites-moi si ça vous fait mal. » Je soupirais lorsqu’il nous disait de ne pas rester. L’un des deux hommes partait. D’autres étaient dans le besoin. Mais moi je ne partirais pas. « Vous n’êtes pas sorti d’affaires… moi je vais bien. Je m’en sortirai. » Je commençais à tâter ses jambes pour essayer d’avoir une idée d’où il avait mal. Il y avait des traces de sang sur ces vêtements, forcément, et je refusais de partir avoir d’avoir effectué le strict minimum. Vous vous imaginez si je partais comme ça et j’apprenais plus tard qu’il était mort de ses blessures parce que les premiers soins n’avaient pas été administrés par ses supposés sauveurs… NON! J’avais assez de mort sur la conscience. Intuitivement je passais une de mes mains près de mon coeur et mon tatouage. Un rappel de ceux que j’avais perdu. Mais je continuais ensuite de monté de l’extrémité du bas de ses jambes jusqu’à la séparation entre ses jambes et le reste de son corps.


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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Lun 21 Juin - 23:54


Me voilà installé chez Riley, enfin à son atelier. Alors j'essaie de rendre les nuits les plus courtes possibles pour y passer le moins de temps possible. Je n'arrive toujours pas à dormir, à dormir correctement du moins et cela depuis les premiers jours du « sevrage ». Putain, ça me rend malade dans tous les sens du terme. Ça me fait peur, la perspective de plus jamais dormir correctement, que quelque chose soit déréglé dans ma tête, dans mon corps. J'appelle les parents pour leur demander de l'argent, je leur donne peu d'explications, ils m'en demandent peu. Je sors souvent et à chaque fois que je suis sur le chemin du retour, je ne vois qu'une seule solution. Une solution blanche, blanche de toutes peurs, blanche de toutes incertitudes, blanche de tout hasard. Ça me fait une déchirure, je perds la tête. Tout allait bien, et maintenant, ça ne va plus. Je passe la main sur mon front, m'allume une cigarette.

▬ Tu confirmes la position ? qu'on me somme de répondre. Je sursaute, m'arrache à ma rêverie du moment et distingue les éléments de décor dans l'opacité de la petite pièce. Les écrans un peu partout essaient d'envoyer des informations, des chiffres partout. Je prends une longue inspiration et cale ma cigarette entre mes lèvres. Ça bouge un peu dans le coin. Les gens sortent rapidement, certains demandent si la police arrive ? Pas pour une petite salle de paris comme celle-ci. Finalement, je lève les yeux sur le gars en face de moi et hoche de la tête. Voilà, maintenant je dois aller chercher des clopes et à boire. Je regarde ma montre, j'ai largement le temps de me rendre au centre commercial.

Vingt minutes plus tard, me voilà indécis sur le coloris du briquet que je vais prendre. Je passe la main contre ma nuque puis perds mon regard de l'autre côté de la vitrine. Un clignement de paupières, grondement écarlate. Mes yeux s'écarquillent et je me laisse tomber machinalement au sol, les vitrines implosent sous l'effet du choc, et nous avons la chance de ne pas les recevoir sur nous. J'ouvre les yeux, est-ce que ça vient de se passer ? Je regarde ma main à travers une vitre, est-ce que j'ai perdu conscience ?

Il semblerait que le puits brûlant soit plus loin, un gros boum a tout fait trembler. Les étagères sont tombées – je me suis pris une vitrine sur le dos – et un tapis de briquets s'est retrouvé à mes pieds. Le propriétaire commence à entamer une tirade paniquée dans une langue que je ne connais pas – mandarin, chinois ? Je ne sais pas. Il me regarde en piapiatant, je fais des yeux ronds, je ne sais pas quoi lui répondre. une explosion a tout fait trembler mais elle n'a pas eu lieu sur notre étage ? Je ne comprends pas, je ne comprends ni ce qu'il me dit, ni ce qu'il se passe. Des craquements partout autour de nous, comme si les murs avaient inspiré très fort et se retenaient d'exploser à leur tour. Soudain, il se rapproche de moi, agrippe par le bras et me tire dessus. Je repousse la vitrine et sors de ma « cachette » de fortune. Des gros morceaux de plâtre tombent du plafond, et il part en courant vers la petite porte située derrière le comptoir. Des alarmes résonnent dans tout le bâtiment, c'est insupportable. Je fais quelques pas devant moi, ai l'idée un peu con qu'il faut « prévenir quelqu'un ». Je ne sais pas qui, je prends mon téléphone à l'écran fissuré et vois quand même que mes parents ont cherché à me joindre dix-huit fois, parmi leurs messages écrits, ils me demandent si je suis avec Devon qui devait aller faire des achats. Pourquoi je serais avec lui ? Ah oui, quand ils me demandent comment ça va, si on se voit... je dis oui. J'ai pas envie de débattre avec eux, je dis oui. Je fais un pas en avant, tapote mon torse, mes bras et mes jambes pour vérifier que tout est bien en place. Ça a l'air d'aller. Les gens courent, paniquent, dans tous les sens. … parmi leurs messages écrits, ils me demandent si je suis avec Devon qui devait aller faire des achats … Je passe la main dans ma nuque et me rapproche des escaliers. Des personnes vont et viennent, cherchant à rejoindre le niveau inférieur sans même savoir ce qu'il y a plus bas. Des gens se poussent, et je me laisse glisser le long d'une rambarde d'escaliers jusqu'à deux mètres du sol puis me laisse tomber. Je recouvre rapidement mon équilibre. Plus loin, un magasin est en train de subir un petit départ de feu, je reste le regard figé vers cet élan jaune.

▬ Écartez-vous, que ça braille. Ça craque de partout, sous nos pieds, au-dessus de nos têtes. Je ne sais pas pourquoi, regarder dans cette direction me ramène à des souvenirs passés, pas très loin. Des feux sur le bord de la plage, pendant que le bruit des vagues chuchotait une comptine sans mot, alors que nous nous laissions emporter par le sommeil. Parfois sans savoir si nous allions nous réveiller. Les flammes dansent, des gens hurlent, ça empeste autour de nous. Alors où suis-je ?
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Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] - Page 2 Empty
MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Dim 11 Juil - 10:57

Explosion au centre commercial
Devon & Other members
«La catastrophe qui finit par arriver n’est jamais celle à laquelle on s’est préparée.»
Les retrouvailles avec le cadet dans un tel endroit, dans de pareilles circonstances relèvent du miracle. Il y a plein de lieux en ville, pourquoi a-t-il fallu qu’il soit là aujourd’hui ? Y-a-t-il quelqu’un là-haut qui cherche à tout prix à maudire notre famille ? D’abord Raven et maintenant Doyle…pourvue que Rayden n’ait pas décidé elle aussi, de venir flâner ici…La blessure de Doyle est sérieuse. S’il ne sort pas d’ici dans les prochaines heures, je crains l’infection ou pire...Malgré la torpeur qui me bouffe de l’intérieur, je reste fort et stoïque. Je sais ce que je dois faire : ne rien laisser paraître, comme je l’ai toujours fait dans mon métier...dans notre famille, à l’époque où j’en étais encore le pilier. Je dois tenir. Je ne dois pas flancher. Pour Doyle !

Un peu d’humour pour mettre de côté le drame qui s’est produit ici et la situation critique dans laquelle on se trouve. Je parviens quand même à lui extirper un sourire. Héros un jour, héros toujours. Il me demande de m’occuper des autres blessés. Je dois d’abord m’assurer qu’il soit stabilisé avant de partir à la recherche d’autres survivants et éventuellement de trouver un moyen de sortir. Certaines personnes qui ont été épargnées nous rejoignent et se proposent de nous aider. Parmi elles, une infirmière. Voilà qui tombe à pic ! au moins, je ne laisse pas le petit frère aux mains de n’importe qui. D’ailleurs, il finit par s’endormir. Je me lève en grimaçant. Mes côtes sont extrêmement douloureuses. J’ai l’impression d’avoir pris un coup de marteau de plein fouet. Je m’avance jusqu’à la jeune femme en charge de mon petit frère et lui laisse quelques instructions avec la promesse d’un retour rapide. Un dernier signe de tête en sa direction et me voilà reparti dans l’antre d’un cimetière.

Je marche à l’aveugle, d’un pas errant, les yeux cherchant dans chaque recoin, une éventuelle brèche de sortie. Malheureusement, tout ce que je trouve n’est que débris, poussières et cendres. La mort est omniprésente. A chaque mètre parcouru, de nouveaux cadavres, du moins...ce qu’il en reste. J'ai beau faire parti des forces de police, c’est trop pour moi…Je m’arrête un instant, ferme les yeux puis prends une profonde inspiration. L’odeur de chair brûlée intoxique mes narines, me soulève le cœur. Je sens la nausée me gagner. Quelques secondes plus tard, je dégueule sur un côté. J’ai beau évacuer le contenu de mon estomac, je ne m’en sens pas plus soulagé. Les odeurs sont insoutenables, putrides et nauséabondes. Je passe une main sur mon visage puis dans mes cheveux pour me redonner un peu de contenance. Je relève le menton, observe le plafond fissuré. Je souffle un bon coup avant de continuer mon chemin. Je progresse à nouveau, à la recherche de tout ce qui pourrait s’apparenter à une sortie, aidant quelques blessés au passage. Je me frotte les paupières avec la paume de mes mains. La fumée noire des flammes et la poussière en suspension me piquent les yeux. J'évolue ainsi dans les décombres, les yeux plissés, mi-clos jusqu’au bureau de tabac du centre, enfin…ce qu’il en reste. Parmi les débris, une micro ouverture que je perçois grâce à de l’air qui m’arrive en plein visage. Je vire quelques gros pavés de plafond qui bloquent le passage et m’engouffre dans un tunnel improvisé. Je dois faire bien attention à ne rien ébranler au risque que tout s’effondre sur ma tête. Je parviens à m'extirper de ce passage étroit. De l’autre côté, un groupe de survivants me dévisagent à la fois étonnés et soulagés. Je me relève en grimaçant, gémissant sous la douleur lancinante qui me coupe le souffle. Putain de merde ! ça fait un mal de chien ! Je m’arrête quelques secondes, la respiration saccadée, soulève mon tee-shirt pour observer l’étendue des dégâts. Merde… ce n’est pas joli joli ! Un énorme bleu colore mon ossature costale gauche, depuis le thorax et descend jusqu’à ma taille. A droite, ce n’est pas mieux, des bleus à la teinte violacée éparpillées un peu partout sur le torse. Bordel…

Je recamoufle ces vilaines blessures sous mon habit, puis, relève la tête, le front plissé par la douleur. On me regarde. Je force un sourire, mais ça ressemble plus à une grimace. C’est avec le souffle saccadé que je prends la parole : Agent Whitmore...Police de Los Angeles...Je suis avec un groupe de rescapés qui s’occupent des blessés...Nous avons une infirmière avec nous. Y-a-t-il des blessés ? respiration haletante, les secours sont sûrement sur place...Je cherche un moyen d’entrer en contact avec eux..Alors...Si quelqu’un a un téléphone encore en marche... respiration halentante, appelez-les, respiration de plus en plus difficile.

Soudain…mon cœur s’arrête dès l'instant où mes yeux se posent sur toi, je m'immobilise complètement, comme brusquement pétrifié par le basilic d’Harry Potter. Drôle de comparaison vous me diriez ! c’est pour que vous ayez une parfaite vision de la scène. J’ai imaginé un million de possibilités de nous revoir. En fait, je n’imaginais pas te revoir. Pour ainsi dire...Jamais. Sur ces millions de contextes qui me trottaient dans la tête, je n’avais pas envisagé celui-là. Alors…toi aussi, tu es ici ? Toi aussi tu failli mourir ? Encore une fois ! Je te pensais loin. Pour une fois, ça m’aurait soulagé de te savoir à des kilomètres. Mais, contrairement à notre cadet, tu as meilleure mine. Putain Raven…mais qu’est-ce que tu fous là ? Pourquoi t’es là hein ? t'as réfléchi deux minutes ? Si tu étais mort hein ? si tu avais péri dans cette explosion ? Qu'est-ce que j'aurais fait ? Qu'est-ce que j'aurais fait sans toi ? Tu réalises la manière dont on s’est quitté la dernière fois !!!!!! Et si ce jour au bord du lac avait été le dernier ? Si les saloperies qu'on s'est dites avaient été les dernières ? tu te rends compte ou pas ? Je sais ce que j’ai dit et je ne changerai pas d’avis. Je sais ce que je ressens. Tu m’as déçu. Je n’y crois plus. En toi. En nous. Mais merde Raven je t’aime !!!! Oui ! Je t'aime ! T’es mon frère putain !!

Raven… Je te dévisage, immobile. Je te dévisage abasourdi. Je te dévisage, sonné. Je te dévisage silencieux. Je te dévisage, ébranlé. Je te dévisage, inquiet. Je te dévisage, cassé. Je te dévisage, emboîte le pas vers toi. Je te dévisage, te prends dans mes bras et…te serre vigoureusement contre moi, à en rompre mes côtes commotionnées. La douleur physique est vive. La douleur psychique est ancrée. La douleur, quelle qu’elle soit, est bien présente.

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MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Sam 17 Juil - 19:42

À l'intérieur du centre commercial Jaimie Keagan & les autres

J’étais terrifié. Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer. J’avais mal absolument partout. Mais la douleur était plus importante à la tête. Ce n’était pas étonnant, je m’étais cogné en étant projeté et quelque chose m’était tombé dessus. J’avais la tête qui tournait et une soudaine envie de vomir. J’avais entendu dire ou lu quelque part que c’était le signe d’un traumatisme crânien ou quelque chose du genre. J’étais presque certain d’être candidat. J’avais réuni mes forces pour crier à l’aide. Je savais que je ne sortirais pas seul d’ici. J’avais besoin d’aide. Je devais déjà surmonter la peur qui me tétanisait sur place. Je sentais mon cœur battre violemment dans ma cage thoracique. Je n’avais pas le souvenir d’avoir un jour eu cette sensation d’un rythme cardiaque aussi élevé.

Après mon appel au secours, une femme vient à ma rencontre. Elle était rousse. Elle s’agenouille face à moi en me demandant où j’avais mal. Je levais ma main jusqu’à ma tête. Pour lui montrer la blessure apparemment saignait. Ma main était à présent ensanglantée ce qui ne me rassurait pas sur mon état. Au contraire, je commençais presque à paniquer. Je voulais uniquement une seule chose : sortir de là. Je souhaitais avoir mes parents près de moi. J’étais redevenu un petit garçon terrifié qui avait encore besoin d’eux même si j’avais tendance à affirmer le contraire. Je sentais des larmes coulaient sur mes joues.

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MessageRe: Sujet n°1 : À l'intérieur du centre commercial [CLOS] écrit Lun 26 Juil - 0:01


« Agent Whitmore ». Arrêt sur images, arrêt sur ses mots, arrêt cardiaque. Un battement de cœur qui saute, qui tressaute. Je passe la main sur ma nuque et regarde de nouveau autour de moi, je me souviens que je suis ici. Et Devon laisse passer sa voix comme un appel de loin. Je ferme les yeux une seconde, juste une seconde supplémentaire. J'inspire profondément, ça pue et ça pique la gorge, c'est poussiéreux mais j'ai besoin de réfléchir. Tu disparais. Plus de nouvelles. Tu ne t’es pas demandé ce que ça me ferait espèce de p’tit con ! Je me tourne vers la personne à côté de moi, je réalise que les quelques clients qui se sont instinctivement réunis sont en train d'appeler.

▬ Devon ? que je parviens à lui dire, sans pourtant réussir à entendre le son de ma propre voix, bloquée au fond d'une angoisse naissante. Je me suis demandé ce que ça te ferait, je me le suis demandé de temps en temps, et je ne savais pas quoi te dire. Je t'appelle sans t'appeler, une fois encore, condamné à te hurler silencieusement de me retrouver une fois encore. Dépendant d'une relation qui nous empoisonne, prisonnier d'un amour handicapé qui nous fait mal, plus mal, encore plus mal à chaque rencontre. Impossible de dialoguer avec toi sans que tu m'aboies dessus. Mes doigts creusent des sillons invisibles contre mon visage. Partir loin de vous, a été la meilleure chose qui me soit arrivé. Mes doigts s'enfoncent contre mes tempes. Les lumières sont incertaines, crachent un jet jaunâtre avant de disparaître, et revenir. Je tire alors un trait entre la voix de Devon et la réalité, pour me convaincre que je suis bien ici. Est-ce que je suis ici, d'ailleurs ? T’as pas intérêt à clamser ! tu m’entends ! Tu m'entends Raven ! Devon ? que je répète, en perdant mon regard à droite et à gauche. Le temps semble s'allonger comme une faille sans fin.

▬ Agent Whitmore...Police de Los Angeles...Je suis avec un groupe de rescapés qui s’occupent des blessés...Nous avons une infirmière avec nous. Y-a-t-il des blessés ?

Je ne t'appellerai pas au secours Devon, je passe mon tour. Tu as raison, je pense que tu as raison de t'en laver les mains et je passe mon tour pour t'appeler au secours, j'y arriverai seul. Je réussirai à tout reconstruire ou tout détruire mais je le ferai seul, avec mes propres moyens. Je me redresse sensiblement, regarde-moi Devon. Tout ce que tu considères comme une succession d'erreurs me maintiennent debout, regarde-moi Devon. Je suis là, regarde-moi, pitié, détourne le regard. Je pose une main sale contre ma bouche et fais un pas de travers, manque de tomber quand un client se précipite vers la lueur d'espoir que tu représentes pour eux à cet instant-là. Mais Devon, je t'ai tellement détesté, je t'ai détesté autant que je t'aime, et tu peux pas te représenter la quantité de haine que ça a accumulé dans mon estomac. Quand je vomissais la bile, j'avalais tellement de colère envers vous tous, envers toi et Rayden surtout. Notre trio s'écroulait, et se brisait en mille morceaux sur mon crâne, et je les ai gobés un par un, ces morceaux de trahison, qui m'ont esquinté l'oesophage. Putain, ça m'a fait mal. Chaque heure à ne pas comprendre, à ne pas comprendre de quoi j'étais couple, chaque heure à me demander, à me demander ce que j'avais fait pour arriver là, chaque heure à me répéter, à me répéter fermement que je ne méritais pas d'être là-bas.

Ce qui m'a tenu debout quand j'étais trop faible pour prendre ta place, c'était la kétamine. Et une fois encore, je suis debout. Tu ne le vois pas comme ça, tu ne t'en rends pas compte, mais je suis debout. Je suis mal, je suis debout quand même. Que restera-t-il sans ça, sinon un enfant incapable. Un incapable, qui ne peut rien faire pour ceux sur lesquels il doit veiller. Pourquoi vous me laissez pas vous aider ? Toi, est-ce que tu prenais soin de toi, Devon ? Nan, tu t'occupais de ta famille. Je ne t'appellerai pas au secours Devon, je passe mon tour.


▬ Les secours sont sûrement sur place...Je cherche un moyen d’entrer en contact avec eux.. Alors...Si quelqu’un a un téléphone encore en marche...

Ils appellent partout, sauf les secours, du moins pas pour donner des indications claires sur l'emplacement où nous nous trouvons. Quelle importance ? Je lève les yeux, pris d'une envie de m'asseoir de nouveau, alors je me contente de reculer, de m'appuyer sur le cadavre d'une étagère métallique. Mon souffle semble se caler sur celui de Devon, difficile ; et je ne sais pas quoi faire, je n'arrive pas à l'appeler. Je déborde, je déborde de ce trop-plein de tout, parce que tout est devenu « trop » chez moi. Un message, juste pour dire que tu allais bien, c’était trop te demander ? Trop de lâcheté, trop de colère, trop de drogue. Tout en trop grande quantité pour essayer de tenir le bateau à flot, trop de tout partout pour essayer d'équilibrer.

▬ … Appelez-les. Je te vois soudain apparaître, je te vois d'ailleurs avant que tu ne me vois. La futile pensée que je vais pouvoir dire à maman que tu es vivant me traverse l'esprit, mais la perspective que tu sois mort était trop abstraite. T'en veux pas, de ce rôle de superman, pas vrai ? Mais il te colle à la peau. Je te vois soudain apparaître, je te vois d'ailleurs avant que tu ne me vois. Notre altercation, le silence avec Doyle, la tension avec Rayden et les mensonges avec Riley, et le point virgule d'Erika... tout ça fait que je n'arrive pas à avoir vraiment peur pour ma vie à cet instant. Je suis soulagé d'être en un seul morceau mais je suis partagé entre deux sentiments contradictoires : je n'ai absolument pas peur de devoir mourir, et je n'ai pas l'impression de pouvoir mourir un jour. Tu vois, je suis debout et je n'ai pas peur. Ne me laisse pas Rav…je ne peux pas te perdre toi aussi... Si, tu peux.

▬ Raven... Toi non-plus, t'as pas l'air de réaliser ce qu'il se passe. Des tas de portes de sortie se bousculent dans ma tête. Je pourrai plonger la main dans ma poche, prendre de quoi décoller dans un coin de ce merdier, mais je n'ai pas cette bêtise. Alors tu me dévisages, ton expression se décompose. À chaque coup que je prends, je campe davantage sur mes décisions, elles sont bonnes. Quoiqu'il arrive, vous n'aurez plus jamais rien à dire. Je relâche ma prise, campe droit sur mes deux jambes. Et je te laisse approcher, une seconde, je sais pas ce qu'il va se passer, j'arrive pas à imaginer dans quel état d'esprit tu peux te trouver. T'es comme une pierre chaude, je sais jamais si tu vas apaiser une douleur ou me brûler. Soudain, tu me prends dans tes bras. Je me sens mal à l'aise, je me sens prisonnier, pas en sécurité dans ses bras qui distribuaient des patates pour me protéger quand on était plus jeunes. Je comprends que tout en moi t'a désormais rangé dans le clan des ennemis, ceux qui ne comprennent pas comment je fonctionne, ceux qui veulent me nuire physiquement, ceux qui veulent m'empêcher de réussir à m'affirmer seul, ceux qui veulent me remettre à genoux. Tu vois, clean je suis à genoux. Là, je suis debout en face de moi. Et plus je m'enfonce dans cet abîme de mal-être et ce fossé de solitude, plus une petite voix me hurle que c'est comme ça que je serai plus fort, que je serai à la hauteur, que je serai... comme toi. Je cale les mains contre tes épaules pour t'éloigner, que mon regard puisse croiser à nouveau le tien. À toi, je pourrai plus dire que ça va pas, t'as perdu ce droit. Je ne t'appellerai pas au secours Devon, je passe mon tour. J'accepterai jamais votre aide. Je passe mon tour. Je fronce les sourcils :

▬ Ouais... Tu m'as tellement manqué, putain. Ouais, c'est moi. Amertume. Ça t'étonne que je sois vivant, debout, habillé, pas en train de crever ou d'agresser une vieille pour une pipe de crack ? Je te secoue pas trop fort, comme pour nous ramener tous les deux à la situation présente : Dev', ils ont besoin de toi, fais-les sortir d'ici.



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