La transition du journalisme vers l’enseignement ne s’était pas effectuée sans le moindre heurt mais j’avais réussi à y parvenir. Évidemment je demeurais un journaliste dans l’âme et certains réflexes inhérents à mon ancienne profession demeuraient bien ancrés en moi. Plus souvent qu’autrement je parvenais à déterminer lorsque l’on me mentait et je dois admettre que certains de mes étudiants, avec leurs prétextes bidons, semblaient s’évertuer à vouloir défier mon flair.

L’heure de midi venait de sonner, le temps de prendre une pause amplement méritée était donc venue. Quittant le local dans lequel j’avais donné mon cours du matin, je passai brièvement vers mon bureau afin d’y laisser mes effets et j’entrepris de me diriger vers la cafétéria de l’université.

Ayant pris avec moi un truc qui se mangeait rapidement, un sandwich au poulet et un jus de légumes, j’entrepris de me trouver une place. Évidemment puisque certains étudiants avaient cours ce n’était pas encore la cohue mais l’endroit risquait fort de s’avérer animée dans les prochaines minutes.

Ayant trouvé une place je finis donc par y poser mon plateau puis je m’installai confortablement. Regardant en direction de mon téléphone, après avoir reçu une notification, je posai mon postérieur sur le siège se trouvant à ma table puis je finis par prendre une bouchée. Un peu de répit ne pouvait que me faire le plus grand bien.