Une échappatoire

Elektra & Erika

«Il n'existe pas d'étrangers, juste des amis qu'on a pas encore rencontrés.»

Il y a quelques semaines...

La chaleur animale et transpirante de la foule qui se déchaîne sur la piste de danse me claque en plein visage dès l’instant où je m’immisce dans l’univers festif du Black Rose : comme tous les vendredis, soirée discothèque. Parfait pour se vider la tête. La musique bat son plein, les vibrations de la basse retentissent sous mes pieds et je peux aussi les sentir me transcender. Elle m’appelle, elle me susurre à l’oreille, elle m’incite à me perdre, à m’égarer, juste l’instant d’une soirée au rythme de la danse. Je mordille ma lèvre inférieure, hésitant à rejoindre la foule. Mais, l’envie d’une bonne Téquila me titille. Finalement, j’opte pour la perdition. Je me mêle aux inconnus, ferme les yeux et remue mon corps au gré de la musique, tantôt rapide, tantôt lente et sensuellle, sans réfléchir ni penser, juste…le bon plaisir de danser. De temps en temps, un corps se colle au mien, et qui que ce soit, tantôt un mec bien bâti, tantôt une nana aux formes généreuses, je ne repousse pas, au contraire, je me laisse faire, et nous bougeons nos corps à l’unisson. Entre deux danses, quelques attouchements, quelques baisers langoureux sans pour autant aller plus loin. Et j’ai dansé ainsi, encore et encore, une bonne partie de la nuit. Au bout d’un certain moment, la soif prend le dessus et je quitte la dancefloor pour rejoindre le bar. Je m’assois sur un tabouret vide au comptoir. Le serveur me jette une œillade :une vodka orange s’il vous plait, demandai—je toute essoufflée.

Rapidement servie, je me rue sur mon verre que je descends d’une traite. Une autre s’il vous plait, réclamai-je en posant vivement le récipient vide sur le comptoir. On me sert de nouveau et de nouveau je porte de nouveau à mes lèvres mais cette fois pour me délecter d’une petite gorgée. Je me retourne pour observer la piste de danse. Un sourire étire la commissure de mes lèvres. Nouvelle petite gorgée avant de tourner le dos à la foule et m’accouder sur le comptoir. A ma droite, tu es là, seule toi aussi. Je t’esquisse un large sourire : Salut. Toi aussi t’es toute seule ?