Having some fun

Léah & Aly

Il n’y a pas de grand esprit sans grain de folie.

Je ne peux m'empêcher de charrier la demoiselle lorsqu'elle m'avoue ne pas être allée jusqu'au bout.
J'ai assez donner de mon corps, il faut me mériter ! Je me surprends à rire de sa réponse.
C'est un bon argument !

Je lui raconte brièvement mon aventure avec Liam que j'ai trouvée tout particulièrement excitante. Je lui ai d'ailleurs filé mon numéro, n'étant pas contre l'idée de le revoir. Il est beau, charmant et fais l'amour comme un dieu. Il faudrait être folle pour passer à côté d'une telle opportunité.
Au moins tu pourras remettre le couvercle !

Je la regarde et souris malicieuse.
Oh mais ça, j'y compte bien. dis-je fièrement.

Lassées par le brouhaha qui règne ce soir, nous décidons toutes les deux sortir prendre l'air. Je dois avouer que ça fait du bien. N'ayant aucune envie que la soirée se termine, il me vient une idée. Je lui demande si elle est prête à se mouiller.

Au sens propre ou figuré. J'explose de rire. Je lui attrape la main et l'entraîne avoir moi dans  la rue en courant.
Peut-être les deux ! Suis moi tu verras.

Nous courons ainsi toutes les deux jusqu'au campus. Nous ne sommes pas sensés être ici, mais l'idée de transgresser les règles a un côté que je trouve tout particulièrement excitant. Nous nous arrêtons devant le bâtiments de sport.
Je me tourne vers Léah puis ricane et commence à chuchoter.

La dernière fois que je suis venue ici à des heures sensées être désert, j'ai couché avec un étudiant dans les douches. Oui, je parle de Milo. Oh, je ne sais pas pourquoi je me mets à raconter une telle anecdotes, ni pourquoi je prends à malin plaisir à passer du temps avec Léah, moi qui lui vouais une haine inconsidérée...

La porte semble fermée. Je saisis l'une de mes barrettes de ma cheveux et l'introduis dans la serrure. Une minute plus tard, un petit cliquetis retentis, nous signalant que la porte est déverrouillée. J'ouvre la porte et pénètre à l'intérieur.
Suis-moi!

Je traverse le couloir à vive allure jetant de temps à autres quelques regards en arrière pour voir si Léah me suit toujours. Nous entrons dans l'enceinte de la piscine. Je fais volte face.
Tadaaaaa ! Je la regarde et souris. J'ai pensé que ça serait cool de piquer une tête ! D'autant plus qu'on est toutes seules....ce qui veut direeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.

Je fais glisser rapidement mon haut et le ôte ainsi que le reste de mes fringues, me retrouvant ainsi nue devant Léah.
Bain de minuit youhouuuuuu ! m'exclamai-je avant de me retourner et de plonger dans la piscine.

Dieu que ça fait du bien ! Je remonte à la surface puis me tourne vers ma soeur.
Tu t'amènes ? dis-je.

Just a great moment

Je demande à la jeune femme si elle parlait dans le sens propre ou figuré, je n'eu le temps de rien dire qu'elle me pris la main ce m'étant à courir. Je la suis bien tant que mal, heureusement j'avais l'habitude de mes talons, marcher vite ou courir ne me déranger pas. Arriver au campus je fronce les sourcils ne comprenant pas ce que nous faisions ici. Bien des années que j'avais croisé ce genre d'endroit. Elle se confie disant que la dernière fois qu'elle était ici, elle avait coucher avec un homme, je ris amusé lui disant. "Dis donc madame Johnson ! Tu saute tout ce qui bouge ou quoi ?" Elle avait raison, elle est jeune, belle et elle a l'air d'adorer le sexe.

Elle sort une pinces, commençant à crocheter la serrure, je souris amusé. "Tu as des talents cachés ?" Je regarde autour de nous, comme pour faire le gai. L'idée d'enfreindre les règles me plaisait, j'espérais juste qu'on ne se fasse pas choper, je doute que ça sonne bien dans les oreilles de Jayden.

Une fois la porte ouverte, je la suis comme elle me l'avait demander, observant autour de moi. Arriver vers la piscine elle s'exclame d'un "tadaa", je ris amusé lui disant. "Sérieusement ?" Elle ne perdis pas de temps à se déshabiller, ce mettant nue devant moi, sautant ensuite dans l'eau. Je roule des yeux amusé par cette folie, l'idée de la voir nue ne me dérange pas, je suis loin d'être attiré par les femmes, même si il faut avouer qu'elle a un sacré corps ! Elle sors sa tête de l'eau, me demandant de venir. J'hésite quelques instants, mais décide de céder, j'enlève mes vêtements, prenant soin de les mettre à l'écart de l'eau. Je finis par être nue aussi, prenant ensuite un élan et sautant dans l'eau. Une fois la tête extérieur de l'eau, je ris remettant mes cheveux en place. "Je ne pensais pas finir dans une piscine ce soir."

Having some fun

Léah & Aly

Il n’y a pas de grand esprit sans grain de folie.

Dis donc madame Johnson ! Tu sautes tout ce qui bouge ou quoi ? me dit-elle sourire au lèvres. J’arque un sourcil, coquine tout en lui répondant :
T’as pas idée ma belle ! Hey, je suis jeune et célibataire. Alors je profite au max. Il n’y a pas que les mecs qui ont ce privilège.

Je l’attire avec moi jusqu’au campus où je crochète sans problème l’entrée principale vers le complexe sportif. J’adore venir ici lorsque c’est désert. Mes talents en crochetage ne passent pas inaperçus et me vaut une petite remarque de Léah. Je ricane discrètement puis lui chuchote :
Hihi, t’imagine même pas tout ce qu’on apprend en faisant des heures de colle au lycée avec un prof qui passe le tiers de son temps à roupiller. Ou encore quand on essaye d’échapper à un sale pervers…

Une fois la serrure forcée, j’entraîne ma demie sœur jusqu’au bassin de la piscine. Elle semble quelque peu déçue jusqu’à ce que je me foute royalement à poil et plonge comme une folle dans l'eau. Je l’invite à me rejoindre. Au bout de quelques minutes, elle finit par céder et plonge à son tour dans l’eau nue comme un ver. Je ris.

J’imagine déjà la gueule du gardien s’il nous trouve ici. Ce sera son jour de chance. dis-je en riant. Ce n’est pas tous les jours de deux belles jeunes femmes se baignent complètement nues dans la piscine. J’éclabousse un peu Léah en riant comme une gamine.

Dis donc Mlle Brown, avec ce corps de rêve, j’imagine que tu dois en faire rêver plus d’un ! Jayden le premier j’imagine ! Je lui fais un petit clin d’œil. En vrai, j’ignore ce qui se passe entre ces deux là, la seule chose qui m’ait fait tilt c’est la jalousie évidente de ma sœur lorsque je faisais du rentre dedans à Jay. Je fais quelques brasses et m’accoude sur le rebord. Je plaque mes cheveux en arrière, profitant de la délicieuse température de l’eau. Un silence s’installe.

Alors Léah. En tant qu’ancienne New Yorkaise, j’ai beaucoup de mal à croire que tu es venue d’installer à Los Angeles pour les beaux yeux de cette ville. New York c’est ….New York quoi ! La ville dont tout le monde rêve. Qu’est-ce que t’as cherché à fuir exactement en venant ici ?

Just a great moment

Je fis remarquer à la belle jeune femme qu'elle sautait tout se qu'elle bougeait, elle me le confirme, ce qui m'amuse, après tout elle a raison, j'ai eu aussi cette période, maintenant un peu moins, je me concentre beaucoup plus dans mon boulot, bon parfois je m'accorde quelques écarts, mais les personnes sont bien réfléchis. "Tu as raison, tant que tu te protège, profite !" Oui c'est important, surtout si elle fait cela souvent, il suffirait qu'elle tombe sur une mauvaise personne et qu'elle se retrouve avec une saloperie.

Arrivé au campus, elle m'emmène rapidement vers la piscine, elle savait comment y faire pour rentrer dedans, mademoiselle à du talent, du talent caché. "C'est intéressant, tu as une vie palpitante." Dis-je amusé. On rentre alors dans l'endroit où se trouver la piscine, la jeune femme se déshabille en totalité sautant dans l'eau, me faisant signe de venir la rejoindre, après quelques secondes de réflexions, je la rejoins, prenant exemple, me mettant nue à mon tour faisant un plongeons. Une fois la tête en dehors de l'eau, je l'écoute parler du gardien, je ris amusé lui disant. "Si il voit ça je pense qu'il prendra le temps d'observer avant de nous dire de sortir."

On nage, s'éclaboussant, nous rions, comme des enfants, nous étions quelques peu alcoolisé, donc le rire se faisait très facile, je l'écoute me complimenter, disant que je devais faire tourner les tête des hommes, notamment Jayden, je souris amusé. "Oui, tu as raison, c'est un jeu d'enfant, mais bon j'intéresse seulement pour le physique, le reste ce n'est que foutaise." Dis-je nageant pour rester sur place. La jeune femme me questionne sur la raison de ma venu ici, elle avait raison, il m'avait fallu une très bonne raison pour quitter New-York. "Mon père." Dis-je honnêtement, à vrai dire l'alcool me faisait dire ce que je cachais constamment, puis après tout, elle connaît pas mon père, lui en parler ne ferait rien de grave si ? "J'ai fuis, ma mère ma vite rejoins ici, mon père est rester là-bas. Tant mieux, j'ai vraiment pas envie de le revoir et encore moins que mon frère le retrouve."

Having some fun

Léah & Aly

Il n’y a pas de grand esprit sans grain de folie.

Oh oui ! ça t’en fais pas, je suis très à cheval là-dessus ! coucher c’est important mais se protéger l’est encore plus. Elle me fait remarquer à quel point ma vie est palpitante. Je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre, un compliment ou un jugement. En même temps, je mène une vie de débauche, je suis volage, alors pas étonnant si je dois me prendre certaines remarques de la sorte en pleine gueule. J’assume ! Une fois à la piscine, nous rions toutes les deux, imaginant la tronche du gardien s’il nous prenait sur le fait.

Oh oui ! ça reste un homme après tout. Quoique l’imaginer en train de se toucher pendant qu’il nous regarde est assez répugnant…quoique… je pose mon index sur ma bouche faisant mine de réfléchir, s’il a le physique d’Iron Man je ne m’en plaindrais pas. dis-je coquine en lui faisant un clin d’œil.

Lorsqu’elle se décide enfin à me rejoindre dans le bassin, je ne peux m’empêcher de constater qu’elle est…vraiment très bien foutue. Je me permets d’ailleurs de le lui dire. Mais ce qu’elle me réplique ensuite m’interpelle.
Oui, tu as raison, c'est un jeu d'enfant, mais bon j'intéresse seulement pour le physique, le reste ce n'est que foutaise.

Je relève un sourcil, offusquée. Oh la la ! Mais il va falloir que je lui explique la vie à cette demoiselle ! Je prends un air fier, assuré et décidé : Et alors où est le mal ? Je me pince les lèvres et la regarde quelque peu hésitante. Je réfléchis un instant puis me lance en prenant un ton ironique et un air sarcastique :

Crois moi, quand ton mec après deux ans relation vient te dire En fait chérie, je dois t’avouer, je suis marié, ma femme attend un enfant…je t’aime mais je préfère me consacrer à ma famille…j’espère que tu comprends… et bah, ça te passe carrément l’envie d’être en couple ! Oui bon, je viens implicitement de lui parler de ma relation avec Jérémy. Mais en même temps c’est vrai non ? Etre en couple, ça craint !

Crois-moi Léah, la baise, il n’y a rien de mieux. C’est simple, efficace, sans prise de tête, tu ne dois rien à personne, tu prends ton pied et surtout tu t’épargnes l’infidélité, la déception, la peine de cœur et la dépression. ajoutai-je d’un ton à la fois déterminé et blasé.

Curieuse de connaître la raison qui l’a poussée à quitter une chouette ville comme New York pour venir s’installer ici, je me permets de le lui demander. Sa réponse me fait tomber dénue, comme si je venais de prendre un gros coup de massue sur la tête. Une douleur fulgurante me transperce la poitrine. Notre…notre père ?
Désemparée, je voudrais répondre mais je n’y parviens pas. Finalement, elle entre un peu dans les détails.

J'ai fui, ma mère m’a vite rejoint ici, mon père est resté là-bas. Tant mieux, j'ai vraiment pas envie de le revoir et encore moins que mon frère le retrouve.

Mon cœur se serre à ses explications. Elle…elle a fui ? fui notre père ? Plus envie de le revoir, mais enfin pourquoi ? Tout ce dont je croyais, toutes mes convictions balayées, envolées, effondrées comme un château de cartes. Pour moi, il n’a été qu’absent, pour elle, un mauvais père. Mais qu’est-ce qui pousse quelqu’un à fuir la personne qui l’a élevée ? Moi qui enviais sa vie, je réalise soudain qu’il n’y a peut-être rien à désirer. Je me sens tellement….frustrée ! Je ne sais pas comment réagir ni quoi lui dire. Je suis perdue…Je renifle, à cause de l’eau de la piscine qui s’est engouffrée dans mes narines, puis je passe ma main sur mes cheveux mouillés. Je prends une mine désolée, et peut-être le suis réellement au fond…

Oh…je suis désolée. Je m’attendais un peu à toute sorte de réponses, mais pas à ça… J’observe droit devant moi.

Et heu… si ce n’est pas trop indiscret, qu’est-ce qu’il a fait au juste ? Je doute qu’elle ait envie d’entrer davantage dans les détails. Mais, j’ai trop besoin de savoir, alors je tente. Comme on dit, qui ne tente rien, n’a rien !
Je me racle la gorge, puis lui souris, compatissante.

Bienvenue au club des pères pitoyables…Je n’ai jamais connu le mien. Ma mère m’avait toujours dit qu’il était mort…jusqu’à récemment où elle m’a avoué qu’en réalité, qu’il était marié et avait des enfants. Il s’est tiré dès qu’elle lui a annoncé sa grossesse. Je soupire.

Il sait que j’existe, mais il n’a jamais rien fait pour savoir qui j’étais. Je marque une pause et souris machinalement.

En deux minutes, mon père qui était sensé être mort, s’avère être un gros connard infidèle doublé d’un lâche. Le bon côté des choses, c’est que j’ai une demi-sœur quelque part et peut-être d'autres frangins…qui ne savent même pas que j’existe d’ailleurs. Je ris dans un soupire nasal avec ironie.

Tu sais c’est quoi le pire ? C’est que je suis jalouse à en crever et que j’envie ma demie sœur d’avoir été élevé par lui, d’avoir tout ce que j’ai toujours voulu avoir….un père. Et puis je me demande...s’il a été lâche à ce point, est ce que ça en vaut vraiment la peine ?

Le silence est palpable. Je décide de plonger ma tête sous l’eau faisant au passage quelques bulles. Je remonte à la surface, plaquant mes cheveux en arrière. Je regarde Léah et lui souris, cette fois-ci avec sincérité.

Just a great moment

Qu'elle idée d'atterrir ici ? L'alcool nous faisait faire n'importe quoi, pourtant j'avais vraiment conscience de ce que j'étais en train de faire, j'étais loin d'être amnésique avec l'alcool, surtout que je savais m'arrêter. Bon bien sûr ça m'aider à être un peu plus à l'aise, je doute que j'aurais finis à poil avec elle si j'aurais été sobre. Puis crotte, on a qu'une vie. D'ailleurs, on parle de se fameux gardien, si il venait à nous choper, je ris à ses paroles imaginant la scène ajoutant. "Si il est bien foutu et que c'est un étudiant de garde.. Ça me va.. Les jeunes sont assez canon ici !" Puis je me confie à elle lui disant que les hommes sont seulement intéressé par mon physique, j'écoute alors les explications de la jeune femme, comme quoi que c'est mieux ainsi, m'expliquant une situation qui semblait la concerner, je grimace, j'avais vite fait le rapprochement. "Qu'es qu'ils peuvent être con !" Elle me ajoute que le sexe c'est ce qu'il y a de mieux, dans le fond elle n'a pas tord, aucun compte à rendre, libre de faire ce que l'on veut. "Tu n'as pas tord…" Dis-je simplement pour ne pas lui donner tout à fait raison.

Puis nous voilà à nous confier, du moins moi, je parle alors de ma raison de ma venu ici, mon père, je me confie à celle-ci, bien la première fois que je parlais de ça à quelqu'un ici. "Tu t'attendais à ce que j'ai une vie de rêve ? La vie de rêve je me la construit.." Je lui souris, puis elle me demande alors ce qu'il m'avait fait. Je laisse ma tête aller en arrière, fermant les yeux, hésitant quelques instants puis je lui dis toujours dans la même position, je pouvais entendre mes paroles raisonné dans l'eau. "Eh bien.. Constamment à me rabaisser.. M'utiliser pour ses bien personnelle.. Être sa boniche.. C'est un incapable… Hormis faire du mal à ma mère.. Il ne savait rien faire.. Toujours des mots pour blesser.. Il ne m'a jamais soutenu dans aucun de mes choix… Bref un con !" J'ouvre les yeux regardant le plafond puis je me redresse observant la jeune femme. Je l'écoute à mon tour, je la fixe, ne lui coupant pas la parole. Une fois terminé, je l'observe aller sous l'eau et ressortir, elle me sourit, je lui rendu et je lui dis. "Nos père sont des abrutit qui ne se rendent pas compte qu'ils ont des filles géniales !" Je souris amusé lui disant. "Quand ils se rendra compte de ce qu'on est il reviendrons.. Et là.. Crois moi j'aurais une grande satisfaction à l'envoyer boulet !"

Having some fun

Léah & Aly

Il n’y a pas de grand esprit sans grain de folie.

L’idée de se faire chopper ici par le gardien, a quelque chose de fort excitant. J’aime les interdits, ils rendent la vie tellement plus palpitante !

Si il est bien foutu et que c'est un étudiant de garde.. Ça me va.. Les jeunes sont assez canon ici !

Ahaha ! Comment contredire la belle ? Je ne peux que sourire à cette remarque. Finalement, je me dis qu’on a peut-être bien plus de points communs que je l’imaginais.

Nous faisons quelques plongeons, profitant de l’eau tempérée du bassin. Puis, nous nous posons quelques instants l’une à côté de l’autre les mains agrippées au rebord. Léah commence à aborder le sujet qui fâche : les hommes. Je sens en elle une certaine mélancolie, une sorte de raz-le-bol de n’être vue comme une simple marchandise bonne à baiser puis à jeter aux oubliettes. Moi personnellement, ça ne me gêne pas. C’est tout ce que je recherche. Je pense avoir assez douillée comme ça avec ce gros connard de Jérémy.

D’ailleurs, sans que je sache pourquoi, je me lance dans un monologue sur mon histoire avec lui et sur la manière dont il m’a trompée. Sa réaction est aussitôt épidermique, elle l’insulte de con, ce qui je dois l’avouer me fait grandement sourire, car elle a bien raison ! C’est drôle…je ne l’imaginais pas être aussi compréhensive. Je la voyais, je ne sais pas. Autrement. Ce qui m’intéressait à la base, c’était de découvrir qui elle était tout comme notre enfoiré de père dans leur petite vie de rêve !

Et puis, ce sujet ne tarde pas à arriver. Elle commence à s’ouvrir, et me fait clairement comprendre que notre père est la raison principale de sa venue à Los Angeles. Je cherche à en savoir davantage, alors je continue à tâter le terrain. Mais, ce qu’elle me dit ensuite me prend de court. Je la dévisage complètement désemparée. Je n’arrive pas à en croire mes oreilles ! Je m’attendais à tout et certainement pas à ça. Notre père n’est finalement qu’un salopard, manipulateur, qui a passé son temps à rabaisser Léah et l’utiliser pour son business ? Seigneur…Et moi qui l’enviais. On peut dire que je me suis plantée sur toute la ligne… Qu’il y a-t-il à envier vraiment ?

Je me sens brusquement prise d'empathie. Quand on regarde bien, toutes les deux, nous avons souffert à cause de notre père. Elle de sa présence et moi de son absence. Quelle ironie du sort hein ? Je crois que finalement, il m’a fait le plus cadeau en se tirant ! Que serait devenue notre vie s’il nous avait choisis ? Je n’ose même plus l’imaginer, car cette belle image que je m’étais faite de lui, d’un père aimant et dévoué envers sa famille a brusquement volé en éclats. Je me sens très con ! C’est vrai. Toute cette jalousie, cette rancœur, cette envie de partager rien qu’une fois le quotidien de notre père, qui s’avère n’être qu’une simple illusion ! Pathétique ! Je suis vraiment pathétique. Comment envier la vie d’une personne sans en connaître les racines ?

Si seulement j’avais su…si seulement je n’avais pas été aveuglée par toutes ces émotions négatives et égoïstes, je ne me serais jamais comportée comme une garce avec elle. Peut-être même que j’aurais fait les choses autrement. Je m’en veux…Pour surenchérir sur Papa connard, je lui résume en quelques mots mon histoire familiale. Léah me lâche d’ailleurs un commentaire bien cinglant qui me fait aussitôt rire. Je suis entièrement d’accord avec elle ! Et encore, je la trouve polie ! Moi, je suis bien plus trash ! Mais, elle ne s’arrête pas là. Elle déverse sa colère, à flots, contre ce père qu’elle semble détester au plus haut point. Je la regarde, compatissante, puis un petit pincement au cœur me saisit. Elle me fait de la peine. Elle a sûrement pris bien plus cher que nous. Je me pince les lèvres, puis enfouis ma tête sous l’eau, faisant quelques bulles pour m’amuser. J’ouvre ma bouche pour la remplir d'eau. Je ressors la tête puis et lui envoie un jet en plein visage avant de me mettre à rire comme une gamine.

Tu sais quoi ? On les emmerde !

Oui. Vous m’avez bien entendu. J’ai dit « les ». Je ne pense pas qu'elle soit encore capable d’encaisser la vérité au sujet de notre père. Pour être honnête, je ne suis pas prête non plus à le lui avouer. Et si…et si elle me détestait à son tour ? Quelle ironie venant d’une personne qui quelques minutes plus tôt, ne la portait pas dans son cœur et s’est comportée comme une vraie salope ! Je vais avoir besoin de temps pour digérer tout ça. Et je vais l’utiliser pour apprendre à mieux connaître Léah. Elle m’a l’air d’être une fille bien après tout. Une fille qui a bien plus souffert du comportement de notre père que moi. Pas de coup bas, ni de rancœur cette fois-ci. Partons sur des bases saines. Je me gratte le sourcil droit, puis tourne la tête :

Dis Léah, tu as faim ? demandai-je en souriant avec sincérité.

Having some fun

Léah & Aly

Il n’y a pas de grand esprit sans grain de folie.

On dirait que tu as appliqué ma philosophie bien avant moi. C’est drôle à quel point tu as pu facilement passer à autre chose alors que moi la rancœur me colle à la peau. Mais tu marques un point : ce n’est certainement pas grâce à notre père que nous avons excellé dans notre boulot, enfin, en ce qui me concerne. Non seulement cet enfoiré s’est tiré quand il a appris ma venue au monde, mais il s’est tiré sans laisser un sou à ma mère alors…

Je sors de l’eau pour me sécher un peu. Ça fait un moment qu’on fait trempette, et mon estomac crie inlassablement famine. Je te propose donc de bouger un peu et d’aller manger un morceau. On dirait que toi aussi tu as l’estomac dans les talons. Pas étonnant vu les shots que tu as ingurgités à toi toute seule. Je suis d’ailleurs très étonné que tu n’aies pas encore dégobillé. A croire que tu as une bonne descente toi aussi. C’est de famille on dirait ! Je ris à ta réponse si enjouée et m’empresse de répondre: Tu m’étonne. Quand on picole, il faut toujours bien se remplir la panse. Allez go ! Bouge moi ton joli p’tit cul et habille-toi.

Je me sèche rapidement le corps et enfile mes vêtements. Seuls mes cheveux demeurent légèrement mouillés. Je les rabats en arrière et prends mon sac à main sur l’épaule. Mais voilà que tu éclates de rire et me fais bien remarquer que j’ai foutu mon tee-shirt à l’envers. Je fronce les sourcils et observe le tissu au niveau de ma taille. Quelle joie de voir l’étiquette blanche s’arborer fièrement sur les coutures latérales de mon vêtement. Je hausse les épaules et ris à mon tour.

Boh, pas grave. Il parait que ça porte bonheur. A vrai dire, je n’ai aucune idée de ce que j’avance, mais je trouve ça drôle. Je te laisse finir. Un fois que tu es prête, je te prends le bras.

Allez Sexy Girl, allons bouffer comme deux grosses.
Et c’est ce que nous avons fait…