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 Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika 

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MessageBah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Mar 27 Oct - 19:45


James ∞ Erika


Le temps balaie les faux amis et confirme les vrais
Après quelques heures à flâner dans les magasins du centre commercial, je passe l’entrée principale, les bras chargés et atterris dehors. La nuit est déjà tombée. Je checke mon téléphone pour vérifier si Holly n’a pas essayé de me joindre. C’est toujours la même merde quand on fout les pieds ici. Le réseau est vraiment pourri, on ne capte absolument rien ! Et hop ! Ça se mets à vibrer dans tous les sens ! Les messages arrivent les uns derrière les autres comme des boulets de canons, mais aucun signe de miss Meyer, juste quelques mails pas très importants. Et puis, un râle affreux grésille au fin fond de mon estomac qui me fait très vite prendre conscience que j’ai une dalle monumentale.

J’accélère le pas dans le Boulevard pour atteindre rapidement le resto chinois qui fait l’angle. C’est alors que je t’aperçois, avachi comme un gros caca dans ta voiture. Un petit sourire vient aussitôt poindre au coin de mes lèvres. Je mordille l’intérieur de ma joue, affichant mon air légendaire malicieux. Je te rejoins, en pleine réflexion : dois-je t’offrir la frayeur de ta vie pour t’entendre appeler désespérément ta maman, ou alors m’immiscer sur le siège passager et immortaliser ce moment par un selfie digne de ce nom ? Je pourrais aussi te foutre du rouge à lèvres pour égayer le tout et faire de toi la plus sexy des gonzesses. Je ris intérieurement en imaginant ces trois scénarios. Finalement, j’opte pour la plus raisonnable et toque gentiment au carreau entrouvert de ta bagnole: Salut Blanche Neige ! Qu’est-ce que tu fous là ? T’as perdu tes sept nains ou tu attends désespérément le baiser de ton prince ?

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Dernière édition par Erika Clarke le Jeu 3 Déc - 17:47, édité 2 fois
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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Mar 27 Oct - 23:01


Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ?


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 « Calme toi mec, va prendre un peu d’air et revient une autre fois. » Je me faisais jeter d’un bar, il n’était même pas encore 18h. Je vous rassure, je n’étais pas déjà saoul, la soirée ne faisait que commencé. Il y avait eu une petite altercation à propos de la jeune femme avec qui j’avais partagé quelques cigarettes avant d’entrer au bar. Elle était une beauté comme on en rencontre peu, elle avait un petit air exotique, on s’était très vite entendu après qu’elle m’a avoué être née en Malaisie, j’y étais moi-même né alors on avait conversé dans la langue native du pays. Mais la façon dont elle fumait la cigarette me rappelait Chelsea, son parfum aussi, ça avait gâché le moment. J’étais rendu ailleurs. Une autre époque. Quelques années auparavant, dans une situation similaire, après que je me sois pris un poing en pleine figure pour Chelsea dans une fête où elle m’avait invité. Elle s’était occupée de moi et on était sortie prendre une cigarette tard la nuit à l’extérieur de l’hôpital où j’étais terminé. Le docteur m’avait dit que j’avais été malchanceux, mais heureux dans ma malchance, j’avais perdu la vue pendant quelques jours. Mais il semblerait que le coup avait vraiment été bien placé et que ça aurait pu être bien pire. Alors j’avais eu besoin d’une cigarette pour bien décompressée. Elle était venue me donner compagnie. On avait fumé tranquillement, je ne sais pas combien de temps on était resté là. La vie était si simple quand j’étais avec elle. J’oubliais tout le reste. Rose avait eu le même effet, elle avait claqué des doigts pour me ramener sur terre et je l’avais accompagné dans le bar, mais je recherchais plus à me remémorer cette époque révolue qu’à passer du temps avec elle à ce moment. Mais son copain ne l’avait pas bien compris et à chercher les problèmes. Je ne me laisse jamais faire, pas après ce qui s’était passé cette soirée là avec Chelsea et ce que le docteur m’avait raconté le lendemain soir aux urgences. Je lui ai placé mon poing en pleine figure. Et je suis sortie avec la fille. Ou plutôt elle a suivi le videur qui me jetait dehors. C’est la définition de la classe. Elle  s’excusait avant de partir, mais je l’ai bien senti glissé un bout de papier dans ma poche. Son numéro j’imagine, je le jetais presque aussitôt dans la poubelle après qu’elle soit retournée à l’intérieur. Je ne m’intéressais pas vraiment à elle, seulement à ce souvenir qu’elle m’avait rappelé. Je ne sais pas pourquoi je laissais les souvenirs de Chelsea me troubler encore autant. J’étais bien venu à la conclusion il y a plusieurs années que ce qu’il y avait eu entre nous n’était pas de l’amour. Non, j’étais accro à elle comme on l’est à la nicotine. J’avais besoin d’elle, elle était une présence rassurante, familière, mais elle n’avait été rien de plus qu’un coup de cœur auquel je m’étais accroché. C’est triste à dire avec le recul mais c’est vrai. Je me suis jamais soucier de personne sauf peut-être d'elle et d'Erika. Sauf qu'avec Erika les années passe et je sais que ce que je ressens pour elle c'est réel. C'est la seule personne auprès de qui j'ai l'impression d'être à ma place.. que je sais qu'elle ne me jugera jamais. Même si on est que des amis? C'est ça non qu'on appelle les gens qu'on aime mais sur qui on a aucune vue. Je laisse le bar derrière moi pour me rendre à mon véhicule. Rectification, je rentre chez moi et je pense faire un petit somme sur le siège avant en plus parce que le soleil a beau ne pas être complètement coucher je suis claqué. J’avais eu une longue journée et le sommeil ne me trouve pas ces jours-ci. Mais c’était ma nouvelle réalité à court terme, j’avais été jeté à la rue par mon propriétaire comme je venais d’être jeté à la rue par le videur.

J’avais des sacs de vêtements sur la banquette arrière de la voiture. Quelques autres avec des objets divers, le reste j’avais payé pour entreposer en attendant de me trouver un nouveau toit. Là je fouillais à la recherche de mon paquet de cigarette que j’avais laissé quelque part à l’arrière. Et une boîte de somnifère parce qu’aussi claqué que je suis, un peu d’aide ne faisait quand même pas trop de mal vu comme je dormais très mal. Les cigarettes m’échappaient et je frappais la banquette un peu frustré. J’avais vraiment besoin de me détendre. Alors je trouvais plutôt la bouteille de vodka que j’avais découverte un peu plus tôt très attrayant. Je buvais quelques gorgées en me disant que c’était peut-être un meilleur remède aux problèmes de sommeil et de stress que les somnifères et le cigarette. Je tombais dans le sommeil… assez longtemps pour qu’un trouble-fête vienne me faire chier. Heureusement que je buvais modérément, parce que je l’aurais trouvé encore moins drôle si j’étais en train de décuver. Les jeunes adolescents me faisaient ce sale coup beaucoup trop souvent. Ils attendent que je trouve le sommeil et bave contre ma vitre pour ensuite cogner violement dessus. Histoire que je ne trouve pas le repos. Là je les trouvais plutôt calme. J’ouvrais difficilement les yeux et baissait la fenêtre lorsque j’avais aperçu Erika. « Est-ce que le prince c’est la femme blonde en face de moi? Les princes ne sont plus ce qu’ils étaient, mais je dis pas non. » Je sors de ma bagnole pour lui présenter mes lèvres à la blague. Mais je l’embrasse plutôt sur la joue. « Que me vaut cette visite de la méchante reine? » Je remarque tout de suite les sacs de magasins qu’elle avait avec elle. « Ah je vois, tiens dépose les sur le siège avant le temps qu’on discute. » Je regrettais aussitôt d’avoir dit ça. Restait qu’à croiser les doigts qu’elle ne remarquerait rien d’étrange.

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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Ven 30 Oct - 10:35


James ∞ Erika


Le temps balaie les faux amis et confirme les vrais
Et bien et bien James, tu n’as pas vraiment les yeux en face des trous ou alors subtil subterfuge pour rebondir sur ma connerie. Finalement, bien que soit encore dans le gaz, tu arrives à jouer le jeu et entretenir mes délires. Il y a du progrès ! Quoique quand j’y repense, il en faut de la cadence pour me suivre autant sur le plan cul que dans mes conneries que seul mon cerveau est capable d’engendrer. Je pourrais te décerner une médaille ! Beaucoup auraient déjà abandonné. Que je t’appelle comme la première princesse Disney, toute jolie et toute mignonne, quoique théoriquement, ce n’est pas ainsi qu’un décrit une nana qui vit avec sept bonhommes mais passons…ce surnom ne semble pas te poser problème. Et puis, j’imagine que si je suis le Prince Nouvelle Génération, toi tu es la Blanche Neige 2.0 avec une pilosité du visage aussi développée qu’un orang-outang. Pourquoi cet animal ? Oh et bien simplement, ta barbe a la même couleur que son pelage. J’esquisse aussitôt un sourire à la fois fier et narquois puis lève les yeux au ciel en te voyant sortir de la bagnole pour m’offrir généreusement le dos de ta main : Oh voyons James…tu sais bien que je n’ai pas l’étoffe de la royauté, et puis j’ai l’air d’avoir une paire de couilles selon toi ?

Je fais mine de réfléchir, Quoiqu’en théorie, tu n'as jamais vraiment été vérifier…Je te regarde à nouveau, sourire en coin, N’y pense même pas ! Mais si ça peut te rassurer, j’ai bel et bien une foufoune. Désolée de briser ton pauvre petit cœur, mais le baiser c’est plutôt le genre de connerie qu’on réserve aux contes de fées, et toi comme moi savons que notre pauvre et misérable vie est bien loin d’y ressembler, dis-je en riant.

Tout ce cirque pour finalement me faire une bise sur la joue. Mais comme je suis généreuse, je t’en offre une aussi: Profite ! Ce n’est pas tout le monde qui peut s’offrir le luxe de mes lèvres, lançai-je avec humour.

A mon tour d'hériter d'un petit surnom. Il fallait bien que ça arrive tôt ou tard. Après tout, on ne récolte que ce que l'on sème ! Je prend une mine d’abord outrée puis extrapole le tout en posant ma main sur la bouche, Moi la méchante reine ? puis un immense sourire vient illuminer sur mon visage démoniaque, quel compliment me fais-tu là ! Je t’avais sous-estimé mon cher James. Tu marques des points. . Je marque une légère pause avant de poursuivre, Et bien la Méchante Reine a eu envie de refaire une bonne partie de sa garde robe, en partie pour marquer le début d'une nouvelle ère, une vie sans Morgan mais surtout pour éviter de refoutre les pieds à l'appart et le croiser. D'ailleurs, ça me fait penser que je devrais penser à entamer une procédure pour le faire dégager au plus vite. L'idée qu'il puisse jouir d'un toit que je me suis cassé le cul à obtenir m'insupporte désormais.  

Quelques minutes passent tout comme nos blagounettes sur les personnages des deux frères Grimm. Tes yeux parcourent l’ensemble de mes sacs et tu proposes de les déposer sur la banquette arrière de la voiture pour discuter un peu. Mais je remarque aussitôt tout le boxon qui tapisse la plage arrière et fronce les sourcils. Pourquoi tu te trimballes toutes tes fringues dans ces pauvres 3 mètres cube ? Je mords l’intérieur de ma joue puis réfléchis quelques secondes : T’es sûr que t’as assez de place ? demandai-je plus sérieusement en désignant, d’un signe de tête, tout le bordel à l’arrière.

Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres, puis tourne la tête pour jeter un œil au chinois en face. Je suis partagée par ma faim qui se creuse à mesure que les minutes s’égrainent et l’envie de me poser pour faire la causette avec toi. Puis, il me vient une idée: A une seule condition, je te regarde à nouveau, Tu choisis ce que tu veux manger, je vais chercher et on se pète le bide. Tu sais que j’ai horreur de parler le ventre vide.

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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Sam 31 Oct - 2:04


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 J’étais vraiment perplexe pendant une fraction de seconde lorsqu’elle m’a d’abord abordé en m’appelant Blanche-Neige. Je ne sais pas pour vous, mais je ne pense pas qu’il y ait beaucoup en commun entre ce personnage classique que Disney a rendu célèbre et ma petite personne. D’abord parce que je suis à peu près sûr d’être un mec. À moins que j’ai été opéré à mon insu pour m’enlever ce qui était en trop? Ensuite, je ne peux vivre avec aucun nain. J’ai quelques doutes, peut-être qu’ils sont cachés dans le coffre. Mais encore une fois… presque certain. Mais bon, si vous vous cassez trop la tête à penser à ce que les gens vous disent dans la vie vous manquez le bateau. Alors moi j’ai sauté dedans la tête la première sans trop m’embêter. Mais non pas sans lui rendre la pareille avec mes propres bêtises. « Non mais tu as une autre sorte de paire. Ça revient au même non? » Disais-je nonchalamment en haussant les épaules. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire quand Erika fit mine d’y réfléchir. Mais ensuite je me posais quelques questions… je n’ai pas la grosse tête comme d’autres mecs, désolé mais je trouve que c’est malsain de gérer son insécurité en projetant un égo démesuré au monde, sauf que je me posais vraiment des questions si déjà au début trentaine elle oubliait qu’on avait eu au moins un épisode ensemble où on était tous les deux à poil. « Ce qui importe c’est l’aventure en chemin vers une fin de conte de fée non? On sait jamais peut-être que je peux confondre la destiné avec mes conneries et trouver mon chemin par accident jusque dans les bras d’une princesse bien à mon goût avec un château et tu sais quoi… j’aimerais bien les 7 nains. » Je ne m’attardais pas plus que cela sur la question, préférant lui faire la bise parce que… pourquoi pas. C’est mon amie, je déteste accoler des étiquettes à mes relations mais vous comprenez l’idée je pense, et j’aime lui montrer un peu d’affection à l’occasion. Elle me la rend aussi. Je souris lorsqu’elle fait son petit commentaire après coup. « Oh, ça va oui, ce n’est pas non plus un baiser bien mouillé. » Pour ne pas rendre les choses plus bizarres qu'elles ne l'étaient, tu t'assurais de vite clarifier. « Non pas que je veuille d'un baiser mouillé... »

J’étais vraiment amusé par sa réaction quand je l’ai interpellée sous le surnom de méchante reine, mais soyons franc… plus qu’un prince ou un une princesse c’était une reine et j’adore Erika mais elle a cette petite étincelle démoniaque en elle. Nul ne peut le nier. « Je sais, je sais, j’ai beaucoup de goût et de jugement! » D’ailleurs, quand on y réfléchit, d’entre nous deux ce serait moi la princesse. Je suis prêt à miser un petit billet de 100 que je passe plus de temps dans la salle de bain qu’elle quand je me prépare pour quelque chose d’important. Et je suis facilement excité. Non pas sexuellement… espèces de pervers. Par contre j’avoue, niveau garde-robe elle gagne. « Et dire que je te donnais des points en me disant que tu étais là pour moi… bon en même temps tu ne pouvais pas t’imaginer que je serais ici alors ça va je te donne des points pour t’être arrêté. On est quitte. » Je me demandais pourquoi elle s’achète autant de vêtements, mais ne questionnez jamais une fille sur ses habitudes d’achats… surtout pas les acheteuses compulsives. Sauf si peut-être vous ne tenez pas à vos couilles. Moi je les aimes bien elles sont sympas, je les appelle Larry & Jenny. Si, si, les couilles peuvent être de sexe masculin comme féminin. Ne soyez pas sexiste. Finalement, je lui proposais de ranger ses sacs dans ma voiture le temps qu’on discute et qu'on rattrape le temps. Mine de rien, bien qu’on se soit vu à l’occasion, je n’avais pas l’impression qu’on ait passé un moment de qualité ensemble depuis des mois. Peut-être même depuis qu’on avait fait les fous dans la demeure de client… on avait dévalisé leur frigo ça c’était certain.  J’espérais vraiment que tu puisses t’arrêter ici avec moi, même qu’un peu. Tu me donnais tes conditions, juste t’entendre dire ce mot me mettais le sourire aux lèvres. Je manquais d’Erika dans ma vie. C’était fou ce qu’elle m’avait manqué. Elle avait cette petite énergie à elle que je ne trouvais chez personne d’autre dans mon entourage. Non pas que mon entourage soit bondé, j’ai que quelques personnes tout au plus qui m’importe. « Tu te rappelles donc de mon expertise en matière de restaurant? Ou tu fais juste la gentille en me proposant de choisir… ouais c’est probablement ça. » Je ne cuisine pas, presque tous les jours je m’arrête quelque part pour acheter à diner. Je vous rassure je mange très peu de mauvaise bouffe et je fais beaucoup de sport. « Si tu as faim, compte tenu du coin où on est, je paris que tu te dirigerais vers le petit resto chinois pas très loin d’ici et il est bien. Mais celui deux coins de rues plus loin est encore mieux. Ho Lee Fuk. Je salive déjà à l'idée. » Je retenais mon rire. Ho Lee Fuk. Holy Fuck. Ou plus ou moins l’équivalent de putin de merde en français. Le restaurant n’existait pas vraiment, mais je voulais voir si je pouvais la mettre dans le doute. Je gardais une tête un peu plus sérieuse. « J’insiste pour t’accompagner dans tous les cas. » Après quelques secondes tu te rappelais ne pas vraiment avoir répondu à la question d’Erika à propos de l’espace dans ton véhicule. C’est vrai que t’étais chargée. « Merde, j’avais oublié de te répondre, mais oui t’inquiète il y aura de l’espace. J'avais oublié à quel point j'avais pacté mon véhicule. Attend. » Je changeais quelques trucs de place et les arrangeais de manière à économiser plus d’espace. « Voilà. » Parce que oui quand t’es un mec, le pouvoir d’organiser le désordre était inné. On sait exactement où nos choses sont dans le désordre. Mais les femmes elles ne s’y retrouvent pas alors je lui ai arrangée ça. « Maintenant allons nous remplir l’estomac. »


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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Ven 4 Déc - 18:18


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Le temps balaie les faux amis et confirme les vrais
Tu préférais peut-être la Belle au bois dormant ? Réveillé d’un baiser d’amour par ta soi-disant âme soeur ?  Puis tout finit bien dans le meilleur du monde. Ridicule utopie qu’est l’univers Disney ! Il a toujours su enjoliver les choses pour les bons petits plaisirs des gosses. Malheureusement, certains adultes se bercent encore de ces stupides illusions pour trouver le bonheur. Ils vivent encore dans le merveilleux monde des Bisounours En vérité, personne ne s’est dit que la fameuse princesse aurait une haleine de poney à son réveil ? Roupiller pendant cent piges, ça doit sentir le moisi là-dedans. Puis, j’aime bien Blanche Neige, elle a compris ce que c’était que la vie. Il en faut de l’audace pour se coltiner sept bonhommes à la maison.

Bon, trêve de conneries, je suis navrée de te décevoir mais je ne serai pas la princesse charmante que tu verras à ton réveil. Comme je viens de te le souligner, je n’ai pas du tout l’étoffe de la royauté, je suis bien loin de ressembler à une princesse et encore moins à un prince. Je manque encore de certains attributs masculins. Pourtant, ça ne t’empêche pas de me rappeler ceux qui dessinent ma silhouette. Je croise les bras, plisse les yeux, fronce les sourcils à ta remarque et te dévisage avec malice : On dirait qu’aucun détail ne t’échappe ! tu penses que ça revient au même ? Sauf erreur de ma part, le jour où tu auras les couilles aussi grosses que mes boobs, je m’inquiéterais sérieusement de sex appeal ! répondis-je en riant.

En fait, je suis conne. Bien sûr que tu es en mesure de vérifier…Depuis toutes ces années où on se connait et avec toutes les conneries qu’on déblatère pour se charrier, j’avais presque oublié qu’avant de devenir très bons amis, on avait couché ensemble. Enfin bref, tu te lances dans un délire d’espoir de finir un jour aux bras d’une damoiselle qui saura te rendre heureux avec une touche d’humour comme tu sais si bien faire quand tu fais allusion aux sept nains. C’est tout ce que je te souhaite après tout.

James Morgan, tu cherches à me faire vomir ou quoi ? Les happy ends de contes de fées, ça n’existe pas, hormis dans la tête de ceux qui vivent dans leurs illusions. Ah parce que le chemin vers ton prétendu bonheur, il est comment jusque maintenant ? Tu as peut-être envie d’y croire mais moi je préfère rester réaliste. Ma vie a toujours été un vrai merdier, ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. J’essaie d’y mettre un peu de couleurs c’est vrai, mais mon bonheur ne dépend de personne. Il ne consiste pas à finir aux bras d’un prince charmant dans un merveilleux château à la con avec deux gosses. Tout le monde a un vice caché. Un sourire en coin nait au coin de mes lèvres.

Te connaissant, tu les foutrais tous les sept en décoration dans ton jardin de Versailles !

On se fait une bise histoire de marquer ces retrouvailles. Après tout ça fait un bail qu’on ne s’est pas vus. Je continue à t’emmerder, parce que tu sais que j’adore ça et puis surtout, ça faisait longtemps. Je te dévisage avec malice : Pourquoi, t’as quoi contre les baisers mouillés ? Et donc, dis moi James Morgan, qu’est-ce que tu veux ? Je réalise après coup que cette question est un peu bizarre. De toute façon, tu me connais, je pars toujours loin dans mes délires. J’ai cette vilaine manie de foutre les pieds dans le plat, parce que les bizarreries, ça nous a toujours éclatés. De plus, j’adore voir ton joli minois se crisper de rire ou d’incompréhension, sous les conneries que je peux te sortir.

Tu me demandes ce qui peut bien m’amener dans ce Boulevard. Comme tu peux le voir, je ne suis certes pas une princesse, plutôt la Méchante Reine comme tu l’as si bien souligné et qui me va à ravir je trouve. Mais, je suis avant tout une femme. Et comme tout être humain issu de la gente féminine, j’ai fait les boutiques pour ajouter un peu de renouveau à ma garde-robe. On dit que c'est pour marquer une sorte de renouveau. J'ai voulu tester. Oui je sais...j'ai joué les moutons !

Je sais comment marquer des points avec toi. Je te connais trop bien ! dis-je en souriant.

Navrée de briser ton pauvre petit cœur, mais ma présence ici n’est que pur hasard. Tu sais que je déteste quand tu as raison, parce que tu jubiles comme môme qui s’apprête à bouffer toute une bonbonnerie, mais je dois t’avouer que je ne m’attendais pas à tomber sur toi ici. Ce n’est pas le genre d’endroit que tu aimes fréquenter d’habitude. Et encore moins jouer les Blanche Neige dans ta bagnole que… mon regard se pose sur toutes tes fringues que tu trimbales sur la plage arrière, tu sembles avoir élu domicile ! Je fronce les sourcils. Bon, qu’est-ce qui se passe ?

Tu proposes gentiment de me délester de mes sacs de courses pour nous nous installer dans ta voiture et poursuivre ainsi cette discussion. Néanmoins, le trou béant qui se creuse dans mon système digestif me pousse à repousser ta proposition de quelques minutes. Pour satisfaire ce besoin urgent de bouffe, je suggère d’aller chercher de quoi manger avant de se lancer dans nos tirades habituelles. Comme à ton habitude, tu joues ton James. Je lève les yeux au ciel.

La seule chose dont je me souviens c’est que mon estomac me crie famine depuis plus d’une heure. Alors si pour une fois tu te taisais et que tu accepterais mon invitation au lieu de me sortir une de tes conneries comme tu sais si bien faire, répondis-je en riant à ton Ho Lee Fuck., Ouai bon, je vais me contenter de celui-là, il est plus près. Flemme de marcher jusqu’à l’autre. Tu veux ma mort ou quoi ? Allez, arrête de saliver et amène-toi qu’on aille commander, insistai-je sur un ton assez autoritaire. Quand j’ai la dalle, je ne rigole pas !

J’ouvre la portière passagère et dépose une partie des mes sacs là où il reste encore un peu de place dans tout ton bazard. Je fais le tour du véhicule et t’attends sur le trottoir. Te voilà fin prêt : Dieu merci, ce n’est pas trop tôt !

Nous nous frayons alors un chemin jusqu’au restaurant où chacun choisi son menu. Vingt minutes plus tard, nous voilà à nouveau dans ta voiture, près à manger.

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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Sam 5 Déc - 4:00


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 « Sauf erreur de ma part, le jour où tu auras les couilles aussi grosses que mes boobs, je m’inquiéterais sérieusement de sex appeal ! »

Et moi je prendrais rapidement un rendez-vous pour me faire examiner mes testicules. Je ne pense pas que ça puisse être normal d’avoir des couilles aussi grosses qu’une poitrine. Même si tu n’avais pas la plus grosse paire sur lesquels j’ai mis les yeux dans ma vie, ce n’était pas non plus des pois chiches. J’aurais pu verbaliser cette pensée, mais je décidais plutôt d’en rester là en lui offrant mon sourire amusé comme seule réponse. Un sourire qu’elle connaissait très bien, parce qu’il ne me quittait jamais bien longtemps en sa compagnie.

Ma vie n’est pas un conte de fée, là-dessus, tu avais bien raison. Et ce n’était pas mon intention d’être un optimiste, même que ma déclaration avait été du début à la fin sur un ton humoristique bien senti. J’étais un peu confus de te voir le prendre tellement à cœur. Peut-être que tu jouais juste le jeu, mais mon instinct me disait que non. Tu avais quelque chose sur le cœur. Alors je t’écoutais, j’assimilais chacun des mots qui s’échappaient de tes lèvres, chacune des phrases que ces mots formaient, jusqu’à ce que ça aboutisse à un tout à peu près cohérent. Je sympathisais avec ce sentiment que tu évoquais, cette réalité qui nous unissait. Et pourtant, nous étions totalement différents. Nos parcours aussi étaient totalement différents. Si on avait joué nos vies à la courte paille, tu étais peut-être même moins chanceuse que moi. Je l’avais vu dès la première fois que nos regards se sont croisés il y a toutes ces années. Tu étais brisée comme moi. Néanmoins, j’avais remarqué depuis quelques temps lors de nos brèves interactions que quelque chose avait changées. Peut-être même pour le mieux. Aujourd’hui, tu me donnais l’impression contraire. Que tu étais mal, désillusionnée. Mais je savais que tu ne te confiais pas à toujours à moi, je ne savais pas si c’était quelque chose à mon sujet, si c’était toi, ou si seulement tu ne voulais parler à personne. Mais je n’insistais pas, je ne te confronterais pas à ce sujet. Du moins pas maintenant. Mais en dehors de tout ça, quelque chose que tu avais dit m’avait marqué. Même blessé. Cette idée que je rêvais d’une vie de conte de fées, ou même que j’avais besoin d’une autre personne pour être heureuse. Que j’avais besoin de l’amour avec un grand A.

« Mon bonheur ne dépend de personne, ma rédemption encore moins. Tu devrais bien savoir qu’après mes expériences amoureuses tout ça ne m’intéresse plus. Je laisse l’amour aux autres, à toi-même peut-être, je ne pense pas que ce soit pour moi. J’ai déjà pensé autrement, c’est vrai. Mais ça remonte à bien loin. Je suis nul, je suis con, je suis un vrai désastre. Je ne pourrais pas prendre une bonne décision même si on me braquait avec un pistolet et que ma vie en dépendait. Je déçois tout le monde. Je chasse tout le monde. Les deux personnes qui se sont occupées de moi dans cette vie sont morts et doivent bien se dire que ça leur fait des vacances de ne plus avoir à s’inquiéter de toutes les merdes dans lesquelles je me retrouve. Je m’en plains pas, je m’en sors toujours tôt ou tard. C’est bien la seule chose que je sais faire d’ailleurs. Retomber sur mes deux pattes après avoir sauté par-dessus un obstacle que la vie dresse devant moi. Un jour peut-être que je trouverai la force de faire plus, mais ce n’est pas demain la veille. » Ça m’épuisait rien que de repenser à mes propres paroles. J’avais une sale envie de fumer une autre clope, mais ce n’était pas le moment. À place je levais mon t-shirt pour te désigner du doigt mon tatouage que j'avais sur le côté gauche du corps. Cadeau de tes grands talents. I’m dying without you but it’s teaching me to live. Heaven ain’t something someone else can give – it’s all inside of me. Ces paroles de chansons étaient gravés sur ma peau. La dernière partie résumait bien ma pensée. Mon bonheur, mon paradis, c'est moi qui en ai la clé.


On s’échange la bise, et des conneries au passage. Mais même si ce n’était que des plaisanteries, et que je savais que je ne devrais pas les prendre à cœur, parfois nos conneries renforçaient certaines de mes insécurités. Ce qui était mon problème et pas le tiens, alors je ne t’en tenais pas rigueur et jouait le jeu. Je savais que tu ne m’aimais pas, que je n’étais probablement pas ton type, mais parfois je me demandais quand même comment tu me percevais. Si j’étais qu’un pauvre naze. Un objet moche, cassé, sans valeur. Que je n’avais rien à offrir. Pas à toi, pas à personne. C’était rien de méchant, juste des petits commentaires par ci par là qui me laissait songeur, même perplexe, mais je tenais tant bien que mal à ne pas les laisser m’affecter. Même si je savais au fond de moi que la petite voix dans ma tête qui me remet toujours en question devenait un peu plus forte à chaque fois. Qu’est-ce que je voulais? Je ne sais pas, je me demande ce que toi tu espérais en guise de réponse. Est-ce que tu essayais de me passer un message? Est-ce que tu voulais m’entendre dire que c’est toi que je voulais? Je me demande parfois si tu ne joues pas avec mon cœur. Si tu ne te laisse pas désirer. Et je me demande s’il n’y a pas un fond de vérité, même en sachant que peu importe ce que je pouvais bien vouloir de toi.. ça ne changerait rien. La vie n’est pas un conte de fée, la mienne l’est encore moins. Alors à quoi bon? J’en perds le fil de ta question, toujours incertain d’où tu voulais en venir. Je finis par hausser les épaules et je te fixe d’un regard étrangement intense. « À toi de me le dire. » Je ne relâche pas ce regard, pas pour un bon moment, je ne sais pas pourquoi. Je le tiens jusqu’à ce que ça en devienne malaisant. Finalement je lâche le coup, las, et lève les yeux au ciel. Qu’est-ce que je veux? Si seulement je le savais. Ce n'est pas une question à laquelle je réfléchis.

On se met à discuter de ce qui t’amène ici, du fait que tu sois la méchante reine, un surnom dont tu te prends d’affection visiblement. Je ne comprends pas le besoin des femmes d’une large garde-robe, moi je t’avais toujours trouvé jolie peu importe la tenue. C’est la femme qui fait l’habit et pas l’inverse. Moi je ne me casse jamais la tête avec mes tenues, je porte ce qui me plait. Ce dans quoi je me sens à l’aise. Je te propose de mettre tes affaires dans ma voiture le temps qu’on discute. Je n’y réfléchis pas dans le moment que ça mettrais en évidence ma situation… le toit sous ma tête qui n’est désormais plus que le toit de ma voiture. Le temps que j’y pense c’est trop tard. Tu me questionnes. Tu remarquais bien que quelque chose clochait. « On en parlera un peu plus tard. » Ton ventre crie famine, tu refuses donc ma proposition mais contre-offre avec le restaurant. Je te mène en bateau, et tu y mords juste assez pour que ça me divertisse. Ho Lee Fuk. J'étais fier de mon coup. Même si tu devais me croire fou. Après s’être débarrassé de tes cas, on a pris le chemin du restaurant à pieds. On a commandé plus de bouffes qu’on ne pourrait en manger, puis on reprenait le chemin de mon véhicule. Le tout en une vingtaine de minutes. On s’installait à peu près confortablement sur le bord du trottoir avec nos plats et je me suis dit que ce moment était aussi adéquat que n’importe quel autre. Entre deux bouchés je laissais donc tombé ma bombe. Même si je pense que tu te doutais déjà. « J’ai été mis à la rue il y a quelques jours. Mais je ne voulais pas t’inquiéter avec ça, voilà ce qui se passe. »



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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Mer 23 Déc - 12:39


James ∞ Erika


Le temps balaie les faux amis et confirme les vrais
Tu te contentes simplement de sourire sans rien ajouter davantage. Etrange, toi qui d’ordinaire a toujours réponse à tout. T’aurais-je froissé ? Ne me dis pas qu’il t’en faut si peu ? Voyons James, on a toujours déliré comme deux abrutis toi et moi. C’est justement ce que j’ai toujours aimé avec toi : la simplicité. Pouvoir dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sans jamais se faire juger.

Je ne sais pas pourquoi la conversation vire sur une note de romantisme, mais je ne t’ai jamais caché ma répulsion pour ces conneries que sont les contes de fées. Le seul but est d’offrir satisfaction aux plus heureux et un peu d’espoir aux plus désespérés. Il faut vraiment arrêter de croire que les gens sont à l’image des princes et princesses, surtout ceux de Disney. Quoique les contes Grimm ou Andersen sont assez réalistes, voire peut-être un peu trop extrapolés. Ils illustrent d'ailleurs à la perfection certains vices de la nature humaine. Prenez Barbe Bleue de Perrault, par exemple : une espèce de sadique, de pervers narcissique, qui offre monts et merveilles à ses femmes en contrepartie de leur obéissance, ces pauvres dames dont la curiosité les a menées à leur perte. C’est un peu glauque je vous l’accorde, mais illustre parfaitement la nature humaine. Regardez  le passé que je traîne derrière moi. Quelle différence y-a-t-il entre mes agresseurs et ce putain de meurtrier ? L’amour et le bonheur pour moi, tout ça, c’est du bla bla, un idéal utopique que les gens se susurrent doucement à l’oreille pour se rassurer et ne pas finir seuls,  une excuse à un mariage qui neuf fois sur dix se solde par un divorce. Tout est éphémère dans la vie tout comme ceux qui croisent votre chemin. Il faut juste savoir profiter de l’instant présent avant qu’il ne s’arrête. Tout le monde un jour s’en va. Même toi, un jour, tu partiras et tu me laisseras derrière comme Morgan et Raven l’ont fait. On a beau être amis depuis des années, rien n’est fait pour perdurer, pas même notre vie. Donc oui, je me permets de balancer, encore et toujours cette répulsion que m’inspirent les contes de fées à la Disney.

On dirait que j’ai piqué ta curiosité, car à ton tour tu laisses tomber les délires pour entrer plus sérieusement dans un monologue qui ne me laisse pas indifférente. Cette manière dont tu te dévalorises m’attriste profondément. La seule personne dont tu dois être fier et que tu dois aimer coûte que coûte, c’est toi-même. Alors, c’est vraiment l’image que tu as de toi ? Un nul, un con, un désastre, incapable de prendre une décision. Mais qui a décrété que c’était facile ? Je sais que tu as perdu des êtres chers toi aussi, mais je doute personnellement qu’ils seraient ravis que tu te dépeignes avec autant de négativité. Tu le dis toi-même, tu en as chié et tu as su te relever. N’importe qui se serait englué dans son désespoir. Mais pas toi. As-tu oublié que si je respire encore aujourd’hui c’est grâce à toi ? Tu devrais faire le compte des bonnes actions que tu as faites et tu réaliserais vite que tu en vaux la peine James. Tu vaux la peine qu’on se batte pour toi. Je te laisse parler, secouant légèrement la tête de gauche à droite en soupirant. Et puis, maintenant que tu clos finalement ta tirade. Je vais pouvoir te répondre et te redonner un bon coup de fouet.

Premièrement, tu n’es pas nul, tu n’es pas con et tu es loin d’être le désastre que tu décris. Tu es une belle personne à l’intérieur comme à l’extérieur. J'en connais d'ailleurs plein qui tueraient pour être avec toi. Tu es quelqu’un de bien, tu es drôle et bizarre à la fois quand tu pars dans tes délires, je ris, mais c’est pour ça que je t’aime. T’oublie une chose aussi. Sans toi, je mordrais probablement la poussière. T’en as chié certes mais regarde, tu as su te relever. Beaucoup auraient simplement laissé tomber et se seraient morfondus dans leur galère. Dis-toi qu’au moins, quelqu’un a pu prendre soin de toi un jour. Moi, j’ai perdu mes parents quand j’avais six ans. J’ai très peu de souvenirs d’eux, et le plus marquant d’entre eux, c’est leur meurtre que je n’arriverai jamais à m’ôter de l’esprit. J'ai appris à vivre avec. En ce qui me concerne, les seules personnes qui ont pris soin de moi étaient des putains de psychiatres et des assistantes sociales un peu trop collantes. Dis-toi au moins qu’eux sont contents de plus m’avoir dans les pattes ! Mais pas tes grands parents. Ils seraient d’ailleurs outrés de t’entendre parler ainsi, et je suis sûre qu’ils m’autoriseraient à t’en foutre une, dis-je en riant.

Ton bonheur ne doit dépendre que de toi-même. Je n’en reviens pas de ce que je vais dire mais, t’as eu de mauvaises expériences avec les femmes, tu devrais essayer les mecs alors, te suggérai-je en explosant de rire.

Plus sérieusement, un jour tu tomberas face à quelqu’un qui panseras tes blessures et avec qui tu te sentiras bien. Je ris légèrement lorsque tu évoques l’idée de me laisser l’amour. Non mais j’ai une tronche à prôner l’amour franchement ? Je sais que tu as beaucoup de mal à comprendre mon discours sur ce sentiment dont tout le monde accorde beaucoup d’importance et a besoin pour se sentir heureux. Je ne peux pas te blâmer, tu ignores encore la partie la plus sombre de mon passé, celle qui m’as complètement rendue incapable de ressentir quoique ce soit. Je me contente simplement de lever les mains sur les côtés, paumes orientées vers le ciel : Pour moi ? Non merci. Je ne suis pas faite pour ça.

Tu finis par sortir de ton véhicule et on s’échange alors une bise en guise de salutation. Ça faisait une paye qu’on ne s’était pas croisés toi et moi. C’est bien simple, la dernière fois, c’était dans cette baraque digne du César Palace, quand tu t’étais littéralement vautré en marchant sur un légo, avec qui, au passage tu as définitivement rompu les liens sacrés du mariage. Encore une histoire d’amour qui tombe à l’eau ! On s’échange à nouveau quelques conneries, à croire vraiment que c’est plus fort que nous. Ce besoin incontrôlé de déblatérer tout et n’importe quoi qui pourrait surpasser le niveau de l’autre. Et puis, je te pose alors une question qui semble te plonger dans une profonde et intense réflexion. Un silence se pose et tu me fixes droit dans les yeux. Si je ne te connaissais pas, je dirais que cette situation est légèrement malaisante, quoique tu serais probablement un mec avec qui je coucherais avant de dire au revoir et passer à autre chose. Tu finis par lever les yeux au ciel. A moi de te dire ce que tu veux ? Je fronce les sourcils, dubitative: Comment pourrais-je le savoir ? Je ne suis pas dans ta tête.

Oui Monsieur ! Je ne suis peut-être pas quelqu’un de glamour mais je n’en reste pas moins une femme. Et, une femme adore prendre soin d’elle. Non, loin de moi l’idée de ressembler à toutes ces pétasses superficielles qu’on voit dans les films pour ados, mais j’aime m’offrir de temps en temps le luxe de me payer de nouvelles fringues : Tiens d’ailleurs, je pense même me couper les cheveux un de ces quatre !

Je vois bien que quelque chose cloche. Tu roupilles dans ta bagnole en pleine rue avec une multitude de fringues qui inondent ta banquette arrière. Je reprends mon sérieux et t’interroge. Tu suggères que nous en discutions à l’intérieur. Or, connaissant la manière dont peuvent tourner nos conversations, je te suggère d’aller chercher de quoi manger avant de nous poser, ce que nous faisons rapidement. Quinze minutes plus tard, bien installés dans ton véhicule, je commence à me jeter sur mes nems quand tu balances ce qui te taraude. Surprise par cette révélation, digne d’une bombe, mes yeux sortent de leur orbite, je me mets à tousser et manque de m’étouffer. Je reprends un peu d’air, finis ma bouchée puis me racle la gorge :Pardon ? Mais comment ? Pourquoi ? M’inquiéter avec ça ? Je te donne une tape derrière la tête n’hésitant pas à te faire part de mon mécontentement.

Ne pas m’en parler, ça c’est une grosse erreur ! Sérieusement, t’as quoi là-dedans ? dis-je en toquant légèrement sur ton crâne comme on toque à une porte.

Depuis le temps qu’on se connait James, tu sais qu’on peut tout se dire, sans avoir honte de quoique ce soit ! Puis franchement, tu crois que ça m’emmerderait de te donner un coup de main ? Fous ta fierté un peu de côté ! Dis-moi, tu comptais vivre comme ça encore combien de temps ? demandai-je agacée en te désignant le bordel dans ta voiture.

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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Mar 29 Déc - 16:53


Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ?


Seems like I should have known better





Je le sentais dans les mots que tu utilisais, dans les petits qui s’échappaient, dans ta façon d’être dans les tournures de tes phrases ou les sujets que tu abordais… ce discours était supposé avoir l’effet d’un coup de fouet. Tu voulais me remonter le moral ou mon estime. Tu voulais me faire comprendre que j’étais plus que ce que j’avais laissé entendre un peu plus tôt. Un con, un nul, un désastre ambulant. Ce que tu ne faisais pas, ce que tu n’avais visiblement pas pris note lorsque j’avais précédemment pris la parole. C’était ce que j’avais dit. Tu avais entendu ou compris du moins, ce que tu voulais bien entendre ou comprendre. Tout le reste t’étais passé au-dessus de la tête. Ou bien dans l’oreille d’une sourde. J’étais las, ce n’étais pas la première fois qu’on ne se comprenait pas, parfois j’avais l’impression qu’on ne parlait pas le même langage. Mais peut-être, sûrement même, que je m’exprime très mal. Ce n’est pas mon fort les discours ou verbaliser mes pensées et sentiments les plus profonds. Je le fais plus souvent que coutumes avec toi ces temps-ci, mais ce n’est pas pour autant que ça me ressemble plus ou que je deviens plus habile pour le faire. Visiblement, ce n’est pas du tout le cas. Je ressentais quand même une certaine frustration soit envers moi, envers toi, envers ce que tu avais dit tout simplement ou bien envers tout ça à la fois. Ce que j’avais peut-être le moins apprécié c’est que tu semblais t’imaginer que pour me faire sentir mieux tu devais te rabaisser. Il y avait une différence entre être abandonné par ses parents et les avoir perdus. Ma mère était morte, peut-être, mon père était juste disparu. Ils n’ont jamais retrouvé son corps ou entendu parler de lui. Il est un mystère. Parfois je me dis qu’il avait peut-être un lien avec la mort de ma mère. Je me fais des films comme à la télé, peut-être qu’il était dans la voiture et qu’il conduisait et après l’accident qui a tué ma même il a paniqué et s’est fait disparaître. Mais ça ne change rien. Tes parents étaient morts. Ma mère aussi. Mon père s’est barré. Ça pue la merde pour tout le monde concerné. Et le fait que mes grands-parents m’ont pris avec eux alors que toi tu t’es retrouvé seul ne disait rien à mon sujet ou à ton sujet. Absolument rien. Si tu pensais que ces mots me consolerait tu m’avais plutôt donné la haine. Mais de toute façon, il n’y avait rien à consoler. Et encore, ce n’était pas la seule qui m’énervais, tu en avais rajouté à la toute fin, comme pour me prouver qu’au final tu n’avais rien écouté de ce que j’avais dit. « Pour moi ? Non merci. Je ne suis pas faite pour ça. » Tu étais où quand je t’avais dit la même chose? T’étais juste en face de moi je crois bien. Putain, je sais que les discours c’est ennuyeux et je suis une merde pour en faire… mais au moins écoute pour les premières quinze ou vingt secondes. Ah mais attend, je vous ai même pas encore sorti la meilleure… la palme d’or reste peut-être encore à cette petite pépite. « Plus sérieusement, un jour tu tomberas face à quelqu’un qui panseras tes blessures et avec qui tu te sentiras bien. » Ça prouvait au moins deux choses… de un, que tu étais aveugle au fait que la personne avec qui je me sentais bien, au moins la plupart du temps, c’était toi? Et de deux… c’est moi où tu essayes de me refiler le mythique happy ending que normalement tu décris comme de la pure foutaise? Ce sont des conneries en ce qui te concerne, mais les autres peu importe leurs soucis y ont droit. En voilà de la foutaise, directement sortie de ta bouche. Si je parlais à n’importe qui d’autre, je me serais simplement retourné pour dégager de là sans même adresser la personne. Mais c’était toi, je ne pouvais pas faire ça. Je lâchais un profond soupir, j’étais déjà las de ce qui s’annonçait peut-être comme un monologue…

« Je rêve, où tu as vraiment écouté tout ce que j’avais à te dire et la conclusion à laquelle tu en es venu c’est que j’aurais un happy ending? Tu penses que c’est ce dont j’ai besoin? Non mais sérieusement, c’est toi qui est toujours la première à dire que c’est de la foutaise, un ramassis de conneries… et là tu me regardes et me sort comme si rien était qu’un jour je l’aurai. Je trouvais cette mythique petite copine qui fera que tous mes soucis vont se volatiliser. Youpiiii. Magie. Voilà c’est fait. Je ne t’aurais jamais imaginé devenir un porte-parole pour les happy ending… ou une partisane des histoires d’amour à l’eau de rose. Je peux maintenant dire sans le moindre doute que j’ai tout vu. Et je peux aussi dire sans aucun doute que tu n’as rien écouter de ce que j’avais à te dire.. t’as seulement écouter ce que toi tu voulais en comprendre. » Mes yeux se posaient au sol et je restais silencieux quelques secondes alors que je serrais les poings. J’essayais de retrouver le fil de ma pensée et je ne voulais pas te regarder dans le moment. Je n’étais pas fâché contre toi, mais j’étais peut-être un peu déçu.

« Et je t’ai dit que je m’en plaignais pas de mes fautes ou de mes faiblesses. Je les assume, je les vis bien, j’ai appris à faire et passer outre là où c’est possible. Et je m’en sors.. comme je peux. Parce que ça s’est ma spécialité. Alors oui je peux être con, je peux être nul et je suis définitivement un désastre. Tout n’a pas besoin d’être un absolu je pense que t’es assez intelligente pour le comprendre. Mais ça tu ne voulais pas l’entendre ou le comprendre. Tu ne voulais pas non plus l’entendre ou le comprendre quand je te dis que ma rédemption ne passera pas par un autre. Non mais je rêve putain… » Je m’arrêtais pour lever le haut de mes vêtements, je m’en fichais que le temps était frais ce soir. Le froid ne me faisait pas peur. Je me tournais de dos pour qu’on voit mon tatouage. Un tatouage que TU m’avais fait. I’m dying without you but it’s teaching me to live. Heaven ain’t something someone else can give – it’s all inside of me. Les paroles d’une chanson dont le sens me parait plus que clair. « Chelsea n’y est pas arrivée. Tu n’y arriveras pas. Cette fameuse fille dont tu parles n’y arrivera pas plus. Il n’y a pas une sauveuse qui m’attend au bout de la rue prête à me soigner et panser mes blessures. » Je redescendais mon haut. « Moi. » Je me pointais moi-même du doigt. « Moi je suis le seul qui peut m’offrir ma propre rédemption. Et c’est tout. » Je reprenais mon calme, même si en soit je n’avais pas parlé sur un ton si agressif ou mesquin que cela, intérieurement j’avais vraiment eu la haine. « Et ne me sors pas cette même rengaine. L’amour c’est pas pour moi. Blablabla. Quand moi je te dis que c’est pas pour moi, tu fais la sourde d’oreille. Alors moi je vais faire la même… » Je souriais amusé, même si je ne l’étais pas particulièrement. « Et puis de toute façon… ce n’est pas parce que tu me dis rien que je suis aveugle, sourd et muet. » Je te connais mieux que tu ne te connais toi-même des fois j’ai l’impression. Et pourtant je ne te connais visiblement pas tant que ça et tu regorges de secrets. T’ouvrir à moi n’avais jamais été ta force, du moins en terme de confidences. Et je ne t’en tiendrais jamais rigueur, mais ça me rendais d’autant plus observateur. « Tu as eu quelqu’un, je le sais. Et tu n’as pas besoin de m’en parler, je m’en fiche que tu gardes tes secrets. Mais même toi t’es capable d’affection. Juste parce que je n’en suis pas l’objet, que tu ne m’en parles pas ou peut-être même que tu refuses toi-même de le voir… ça ne veut pas dire que ça ne se voit pas. Mais ça n’a aucune importance. Je te demande pas d’être en amour, je te demande d’écouter ce que je te dis à l’occasion et de prêcher la même chose aux autres que ce tu prêches pour toi  même. » Ça ne te ferais pas de mal parfois terminais-je intérieurement.

J’avais l’impression que cette soirée serait un enchaînement sans fin de moments où tu me démontrerais que tu ne prenais nullement conscience des paroles des autres, des tiennes et de la manière dont tu agissais. Tu me sortais des délires bizarres, agissais encore plus bizarrement et après si j’étais cryptique… parce que je ne comprenais vraiment pas ce que tu essayais de faire… c’est moi qui étais trop cryptique? Putin. Tu me sors une de ses questions bizarres, qu’est-ce que je veux, juste après m’avoir sorti t’as quoi contre les baisers mouillés. Ou juste avant quand tu me disais ce n’était pas tout le monde qui s’offrait les luxes de tes lèvres. Je le sais bien qu’il y avait une pointe d’humour dans cette remarque, la deuxième aussi peut-être. Mais parfois tes paroles et tes gestes pouvaient presque donner l’impression que tu voulais m’entendre dire une connerie. Ou faire une bêtise. Mais pas le genre drôle tu vois. Et tes discours aussi d’ailleurs… et pas juste aujourd’hui. Je me demande parfois qu’est-ce que tu attends pour me le demander directement si c’est ce que tu penses. Hey, James. Est-ce que je te plais? Ce n’est pas si compliqué. Enfin, je n’aurais aucune réponse à te donner parce que je m’en fiche et ça n’a aucune importance. Je ne te plais pas, ça on le sait depuis longtemps. Et si j’étais pour te demander d’être ma copine un jour, ça se serait déjà fin. Il y a longtemps d’ailleurs j’imagine. Ce n’est pas comme si je te connaissais depuis peu.  « On est tous les deux d’accord là-dessus. Moi non plus je ne suis pas dans ta tête. » Disais-je en haussant les épaules et en perdant mon intensité. J’avais bien compris qu’elle était peut-être aussi confuse que je l’étais. « Les baisers mouillés c’est très bien, juste pas entre amis. » Répondais-je finalement à la première question qu’elle m’avait posée avant ma propre question. Je ne répondrais pas à sa deuxième, sauf si elle répondait à ma propre question d’abord.

Après d’autres petits échanges par-ci par-là, et un arrêt au restaurant pour subvenir au besoin du ventre de ma plus vieille amie.. nous étions de retour à la case départ de notre soirée. Mon véhicule. On commence à manger nos plats respectifs et je finis par lâcher la réponse à la question que tu m’avais posée plus tôt. Qu’est-ce qui se passe? En référence à l’état de ma voiture. Je te donnais la réponse à la question comme si ce n’était rien d’important. Juste une petite note en bas de page de ma vie. Je n’étais guère surpris que tu ne le vois de pas de cet œil, c’était bien pour ça que je l’avais dit nonchalamment… j’espérais que d’une manière ou d’une autre je t’en convaincrais également avec mon calme. Tu me tapes derrière la tête, après avoir lâché quelques mots qui montraient clairement ta confusion. Tu ne comprenais pas comment j’avais pu dire ces choses. « Aïe. » Lâchais-je par réflexe avant de soupirer. Je n’avais pas envie d’avoir cette discussion. Qu’est-ce que j’ai là-dedans? Je te l’ai dit plus tôt. « Si tu m’avais écouté plus tôt, tu aurais compris que je suis bien incapable de prendre une bonne décision. » C’était con comme réponse, mais c’était un peu vrai non? Elle avait toqué derrière ma tête comme si j’étais une porte et qu’un vide se cachait derrière. « Je n’ai pas honte. Je n’avais aucune inquiétude tant qu’au fait  que je serais de retour sur pieds en moins de deux. Ça s’avère un peu plus compliqué parce que je veux un appartement qui accepte les chiens, mais je ne suis pas à plaindre. Je t’assure. Je vais bien. » Et je le pensais, je ne faisais pas juste genre devant elle pour la rassurer. « Je ne voulais pas de ton coup de main et pour être honnête je ne comptais pas t’en parler avant d’avoir solutionner la chose. Juste parce que tu ne parles pas ne veut pas dire que je ne le vois pas quand tu passes une bonne ou mauvaise passe. Je ne voulais pas t’inquiéter ou te rajouter des problèmes. Tu as déjà des tiens. » Je haussais la réponse en rajoutant finalement. « Aussi longtemps que nécessaire pour trouver un appartement décent qui accepte les chiens et avec un voisinage potable. » Je me sentais peut-être plus consciencieux après cette remarque parce que je ressentais le besoin de faire un ménage de mes affaires en attendant de voir sa réaction.




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MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Dim 21 Mar - 17:14


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Le temps balaie les faux amis et confirme les vrais
La dernière chose à laquelle je m’attendais, c’est que tu m’envoies royalement péter de la sorte. T’es sérieux toi ? Je t’exprime la façon dont je te vois, qui est le strict opposé de ton triste autoportrait et t’assures que tu auras des phases de lumière dans ton obscurité et tu me rembarres comme ça ? Qu’est-ce-qui ne va pas chez toi ? Tu confonds tout et tu comprends que ce qui t’arrange. Je mords l’intérieur de ma langue avec violence pour éviter de t’envoyer mes nems dans la gueule. Ça y est, tu commences à me gonfler à monter sur tes grands chevaux et à me faire passer pour une écervelée. J’attends que tu daignes arrêter de jouer les martyrs. Sans un regard, je finis lentement ma dernière bouchée puis pose délicatement la boîte de bouffe sur le pare-brise. Je frotte tout aussi lentement mes mains puis me tourne enfin vers toi et te fusilles du regard: Bordel James ! T’es vraiment à côté de la plaque ! Je n’ai jamais prétendu que c’était ce dont tu avais besoin. On le sait tous les deux, les happy ending ce n’est pas pour nous. En revanche, traverser un bout de chemin avec quelqu’un qui rend ta vie un peu moins merdique, ça oui c’est possible. Crois-moi, bien qu’éphémère, c’est aussi salvateur. Ce n’était pas ta Chelsea, soit ! Mais, tu as été heureux avec elle, du moins pendant un temps. Tu ne pourras pas dire le contraire. En ce qui me concerne, je n’ai jamais prétendue être la nana qui te sauverait du désespoir dans lequel tu t’es enlisé James. Par contre, je peux clamer haut et fort que je suis ton amie, que je tiens à toi, je ne te laisserais jamais tomber. Je serai toujours là pour toi qu’elles qu’en soient les circonstances. Sans toi…je serais morte à l’heure qu’il est. Tu aurais pu me laisser mourir, mais tu as choisi de ne pas le faire. C’est une dette que je ne pourrais jamais effacer. Alors oui, je ne suis pas celle qui te sauvera de ton désespoir, mais ne m’en veux pas d’essayer, d’espérer pour toi un peu de bonheur. Ne m’en veux pas de vouloir être une de ces personnes qui rends ta vie, moins merdique. Et si ce n’est pas moi, ça sera alors quelqu’un d’autre, que tu le veuilles ou non. Cesse de te fermer aux autres, surtout quand ce sont des personnes qui te veulent du bien. Je marque une pause les yeux brillants d’une soudaine tristesse.

T’es là devant moi à te rabaisser comme une merde et moi je dois te laisser continuer ? Tu sais bien que j’ai horreur des gens qui ont si peu d’amour propre et d’estime pour eux-mêmes ! Et puis quoi ? tu m’envoies bouler parce que je ne suis pas d’accord avec cette image médiocre que tu décris de toi ! Arrête de te poser en martyr, d’être si pessimiste et ressaisis-toi un peu merde ! Je détourne le regard et observe au dehors à travers la vitre passager.

Oh et d’ailleurs ! arrête de me prendre pour une partisane de l’amour à l’eau de rose ou pour une nana capable de tendresse ! Tu ne me connais pas ! Je hausse inconsciemment le ton, me laissant submerger par une soudaine colère qui prend possession de moi. Même si ça fait plus de dix ans qu’on se fréquente, tu ne sais rien moi ! Donc, arrête ta psychanalyse à deux balles ! tu n’as aucune idée de qui je suis ! je t’interdis de me juger ou de dresser un portrait débile et mensonger de moi !

Soudain, je suis comme prisonnière d’une force incontrôlable qui m’étouffe depuis des années. Je ne peux plus la contenir. Son poids est un lourd fardeau que je traîne comme un boulet derrière moi.  C’est comme si le vase allait exploser à cause de cette petite goutte d’eau de trop. Finalement, la voilà qui sort de l’ombre pour éclater au grand jour, la triste de vérité de ma vie. Mes parents se sont fait assassiner de sang-fois sous mes yeux quand j’avais six ans. Et ce que tu sais ce que ça fait de voir tes propres parents de faire découper en morceaux à coup de hache, d’entendre les cris étouffés de ta mère suppliant pour sa vie, de voir du sang à outrance sur le plancher de ta chambre. Parce que moi oui. J’étais cachée sous le lit. J’ai tout vu, tout entendu dans les moindres détails. Et si tu penses que ça s’arrête là, tu te trompes… Silence.

Ils m’ont trouvée puis séquestrée pendant plus d’un an dans une espèce de cave désaffectée, sans lumière, sans chaleur, juste un putain de matelas et un seau pour…ma voix se met alors à trembler. Une larme s’échappe brusquement pour s’écouler lentement sur ma joue rougie par la colère et la peine que ce souvenir suscite chez moi. Les yeux rivés au dehors, n’osant plus te regarder, je poursuis machinalement mon récit. Je ne peux plus faire machine arrière: Être torturée à longueur de journée…servir d’esclave sexuelle à une bande de… je ferme les yeux qui laissent malencontreusement échapper d’autres larmes. Je me tais un instant laissant le silence planer dans l’air lourdement triste. Je ne le laisse pas perdurer et le chasse rapidement. Je tourne la tête pour affronter à nouveau ton regard.

Quand les flics m’ont retrouvée, j’étais pratiquement morte. J’ai fini en foyer pour jeunes parce qu’aucune famille ne voulait d’une gamine à problèmes. Je suis restée trois ou quatre ans sans prononcer un seul mot. Les psychiatres disaient que je souffrais d’un stress post-traumatique et d’Alexithymie. Pour faire court, c’est…un handicap des sentiments. C’est le prix à payer quand on revient de l’enfer. Je suis…médicalement incapable d’aimer qui que ce soit. C’est pour ça que je n’ai jamais eu de relation durable avec qui que ce soit…pour cette raison que j’ai avorté il y a deux mois quand je suis tombée enceinte de Raven. A quoi ça aurait servi franchement ? comment aimer un enfant quand on ignore comment conjuguer ce verbe au présent… Je ferme les yeux humides, ne pouvant retenir mes larmes et soupire avant de croiser à nouveau tes iris bleutés.

Tu vois James. Tu ne me connais pas. Alors…Je t’interdis de dire que je suis une porte-parole de l’amour à l’eau de rose. Je ne suis pas le genre de personne qui parle sans connaissance de cause. J’ignore ce qu’est l’amour. Tu m’entends ? Et, je donnerais n’importe quoi pour savoir ce que c’est, le ressentir jusqu’au fond de mes tripes. Rien qu’une fois. Nouveau silence.

Je décide qu’il est temps de laisser tout ce drame de coté. On délire un peu, comme à notre habitude. Puis, la conversation vire sur un étrange quiproquo.  Tu ne sais pas ce que tu veux. Comment puis-je le savoir franchement. Je te l’ai dit, je ne suis pas dans ta tête ! tu détournes la conversation pour évoquer ce qui se trame dans la mienne. Pourquoi ? je suis perdue. Qu’essaies-tu de dire ? cette conversation n’a ni queue ni tête ! Tiens ? Tu ignores ce que j’ai en tête ? Bizarre ! toi qui visiblement prétends tout savoir à mon sujet: C’est mieux comme ça. Il n’y a rien d’intéressant à en tirer.

Un silence des plus malaisant s’impose entre nous. Nos regards qui ne se quittent pas d’une semelle. Il s’avère que tu aies pris ma blague au sérieux. Les baisers mouillés c’est bien, juste pas entre amis. Mais ? Pourquoi prends-tu tout au pied de la lettre James ? Si maintenant, on ne peut plus déconner…Je suis d’accord. C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’y a jamais rien eu d’autre entre nous, répondis-je sèchement.

Les minutes passent. Je vois bien que la situation est étrange. Toutes tes fringues sont entassées dans ta voiture. Il t’en a fallu du temps mais je finis par t’arracher les vers du nez. Tu m’avoues être à la rue. Bordel ! Et c’est maintenant que tu en parles ? Pourquoi ne pas m’avoir prévenue quand ç a t’es tombé dessus. Je te donne d’ailleurs une petite tape derrière la tête pour te punir. Pas méchante certes, mais quand même ! Tu sais que je ne t’aurais jamais laisser vivre comme ça ! Vous les mecs et votre fierté mal placée ! vous faites chier ! il faut savoir la foutre de côté et accepter les mains qu’on vous tend. Encore une fois, tu m’accuses de ne pas t’avoir écouté. Je lève à nouveau les yeux au ciel mais ne réponds rien. A quoi bon, aujourd’hui, c’est comme si je causais à un mur.

Moi, je dirais plutôt que tu es incapable de prendre une quelconque décision. Alors tu stagnes dans ta bagnole en attendant que ça se passe. Si c’est juste une question de chien, tu peux toujours venir chez moi. D’ailleurs, je ne te cache pas que ça me rendrait un fier service. Ah donc tu voyais que je traversais une mauvaise passe et tu…tu t’es abstenu pour m’épargner ça ? Génial…Franchement James des fois je me dis que tu es vraiment con…mais un con à qui je tiens !

Actuellement, mon appart est sans-dessus dessous. J’essaie de virer mon colocataire. Pour m’en débarrasser au plus vite, j’ai dû engager un avocat, car même s’il n’y met pratiquement plus les pieds, il a laissé toutes ses affaires. Et comme cet enfoiré est encore sur le bail, je peine à le foutre dehors. Je dois y retourner avec Ruby, une amie, pour récupérer tous mes papiers. Et, je ne tiens absolument pas à tomber sur lui ! Si tu es d’accord, on peut faire un deal, dis-je en souriant, aide-moi à ranger l’appart et restes-y autant de temps que tu le souhaites. Quand je vois le bordel, ça me dépite d’avance ! Et comme je t’ai dit, je préfère éviter de le croiser toute seule. Je marque une pause, déglutis avec difficulté avant d’esquisser un bref sourire. Ne t’en fais pas pour le loyer, je me débrouillais très bien avant que Morgan y emménage. De plus, les voisins sont cools. Et puis, si tu me ramènes un ami poilu à quatre pattes, ça animera un peu nos journées, dis-je avec humour.

Mon sourire brusquement s’efface. Je prends un air grave, sérieux et amer. [color=blue]T’aurais dû tu sais…m’en parler. Tu avais raison sur un point…je croulais sous les emmerdes et…je me suis retrouvée toute seule. Un ami, ça m’aurait fait du bien… color] avouai-je en détournant le regard pour observer au dehors la scène d’une prostituée offrant ses services à un automobiliste qui passait par là…

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Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika Empty
MessageRe: Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ? James & Erika écrit Mar 1 Juin - 4:08


Bah alors Blanche Neige t'as perdu tes Sept Nains ?


Seems like I should have known better





Tu avais voulu peut-être me rassurer, me réconforter, me donner une raison d’abordé la vie avec peut-être un brin d’optimiste pour faire changement. Peut-être avais-tu pensé que c’était ce dont j’avais besoin et peut-être que tu avais raison. Mais ce n’était pas l’effet que tes mots avaient eu sur moi. J’avais tellement de sentiments et de pensées qui s’étaient enflammés en moi ça en avait été déboussolant. J’ai le sang chaud et tu avais abordé certains de mes points sensibles. Il ne m’avait pas fallu beaucoup plus pour m’emporter. Et mes sentiments m’avaient peut-être voilé la face quant aux intentions derrière tes mots. Alors je m’étais vidé le cœur, j’avais eu des mots durs à ton égard, mais ils n’étaient pas accompagnés de haine ou de rancœur. De frustration peut-être. Et de peine. La peine qui me prenait par les tripes alors que mes pensées se tournaient vers mes parents et l’aura de mystère qui enveloppait les circonstances qui m’avaient séparé d’eux. Et ma relation avec mes grands-parents. Mais aussi, Chelsea et toi. Une partie de moi avait regretté mes mots, une autre aurait aimé pouvoir me reprendre. Appliquer des correctifs. Je pensais ce que j’avais dit, mais ça ne voulait pas dire que je m’étais exprimé avec justesse. Je tenais à toi plus que tu ne pourrais peut-être le comprendre. Ça c’était une de mes convictions les plus fortes. Un sourire  se dessinait sur mes lèvres malgré moi alors que je ressassais nos souvenirs dans ma tête. Bons et mauvais moments. Cette dette dont tu avais parlé, je détestais y repenser. J’espérais ne jamais avoir à me retrouver dans cette situation de nouveau. Je sens ton regard qui me fusille toujours, et j’aurais aimé avoir quelque chose à te dire. J’aurais aimé protester contre tes accusations. Mais les mots n’étaient pas là. Ou peut-être que je n’avais simplement pas assez confiance pour m’imposer au milieu de tes attaques. Ce n’était pas caractéristique de ma personne, j’étais quelqu’un qui aimait éviter le conflit et la confrontation. J’aimais me faire petit, discret. Laisser les autres brillés.

« Je ne penses pas que je puisse le faire. Je comprends très bien que ça puisse être une source de frustration inépuisable, mais ce n’est pas comme si je le faisais exprès… que je prends une décision à chaque levé du soleil… aujourd’hui je vais me regarder dans le miroir et plutôt que de voir un type super. Je vais voir une grosse merde. » Je roulais les yeux. Elle ne m’apprenait rien. Mais reconnaître nos fautes, nos imperfections, ne les empêche pas soudainement de se manifester que ce soit dans une minute.. ou plus tard. Ce n’était pas quelque chose que je contrôlais consciemment et je m’imaginais mal voir cela changer. C’était comme engrainé en moi. Mes yeux exprimaient le reste de mes pensées qui n’avaient pas trouvé leur chemin jusqu’à mes lèvres. Désoler d’être une nuisance insupportable. Tu me détesterais probablement encore plus pour le penser. Mais autant tu me faisais miroiter une version plus grandiose de moi-même, autant tu me donnais une forte impression d’en avoir assez de moi. Et c’était comme si tu t’attendais à ce que ce soit simplement un petit correctif. Hop, on claque les doigts.

Tu hausses le ton alors que tu continues dans ton élan. Et les mots qui suivent me blessent plus que le reste. Peut-être parce que rien que tu n’avais dit jusque-là ne m’avait pris par surprise. J’étais bien aux faits de tes pensées vis à mon estime de moi inexistante et ma tendance à me refermer sur moi-même. Comme une tortue dans sa coquille. Tes griffes avaient finalement pu me faire là ou jusque-là ils n’avaient pas réellement su le faire… indirectement peut-être en ramenant des mémoires difficiles à ma mémoire. Mais la manière dont tu parles de moi, de nous, de notre relation, j’avais l’impression que ça ne signifiait rien pour toi. Que ça avait été vide de sens sauf pour cette fameuse « dette ». Je ne te connais pas. Je ne sais rien de toi. Je n’ai aucune idée de qui tu es. Tout le reste était flou. Je n’avais entendu que ce que je voulais entendre et je m’imaginais mal que le reste puisse avoir la moindre importance. Je ne représentais rien pour toi. J’étais un ami, c’est ce que tu avais prétendu. Mais je me demandais maintenant ce que ça voulait dire pour toi. J’enfonçais mes ongles dans le creux de ma main. La douleur était comme un réconfort. Quelque chose sur lequel me concentrer pour me distraire de tout le reste. Je ne savais pas ce que je t’avais fait, mais tu étais comme dans une transe. Et tu n’avais pas terminé alors que tu te lançais dans une révélation… une révélation horrifiante, surprenante, mais pas surprenante en même temps. J’avais l’impression que nous étions partis tous les deux sur le chemin du musée des horreurs. Les souvenirs qui te hantaient. Mes yeux s’écarquillaient, j’avalais difficilement ma salive, et je restais silencieux. Je m’accrochais à tous les mots qui sortaient de ta bouche. Je pouvais sentir me sang en pleine ébullition. Je voulais exploser, mais je n’avais personne vers qui dirigé mon courroux. Ta voix tremble, sans surprise, alors que tu continues péniblement ton récit. Une partie de moi ne voulait que la fin approche. Je ne voulais plus avoir à écouter tout cela. J’avais toujours ressenti vaguement que tu avais un noir secret, quelque chose dans ton regard lors de notre première rencontre m’avait attiré… nous étions tous les deux brisés. Mais l’aura de mystère, l’incertitude quant à ce qui se cachait derrière cette noirceur… me protégeait de la vérité. Le voile n’était plus. Et je dirigeais mal ce qui s’était caché derrière tout ce temps. Mais je ne détournais pas le regard. Ton regard croisait le miens pour la premières fois, mes yeux étaient humides, mais les tiens encore plus et des larmes coulaient le long de tes joues. Malgré ses larmes, j’avais presque l’impression que ses confidences étaient plus un automatisme… qu’elle n’était plus en mesure de s’arrêter. Quelque chose avait pris le dessus en elle. Quand tout était dit, un silence lourd nous enveloppait. Qu’est-ce que je pouvais même dire après cela? Qu’est-ce que tu pouvais bien ajouter?

« Je t’entends. » Répondais-je simplement. Je n’avais rien fait d’autre que l’écouter me raconter les pires jours de sa vie et pourtant mon cœur était affolé. Et j’étais comme paralysé. Il n’y avait que je puisse faire.. dire.. ou ne pas dire.. ne pas faire. Qui ferait la moindre différence. J’étais complètement inutile, impuissance et je détestais cela. La sauver d’une overdose certaine, potentiellement fatale, ça c’était un jeu d’enfant. Tellement facile. Je peinais à examiner et assimiler mes propres sentiments et états d’âmes… alors voilà. Après tout ça je ne trouvais rien de mieux à faire que lâcher un rire bêtement. Pauvre idiot que j’étais. Je posais ma main comme mon torse, au niveau de mon cœur. J’avais des palpitations, ce n’était pas ma vie, mon histoire, mais pourtant j’étais complètement paniqué et anxieux. Même si j’étais normalement calme et posé et n’exprimais pas aisément mes émotions… là je ne l’étais pas du tout. Ultimement, j’étais très sensible.  Mais aujourd’hui… ce n’était pas à propos de moi.. mais d’elle. Je devrais l’écouter et me ressaisir.

« Je.. je pense que je te connais. Je sais qui tu es, même si je ne connais.. connaissais pas.. l’histoire de ta vie. On est plus qu’une histoire, on est des êtres humains. » Je marquais une pause… les mots ne sortaient pas comme je le voulais et ne me venais pas facilement.. mais j’avais l’impression que devais au moins dire quelque chose. Même si ce n’était pas beaucoup. « Je ne sais pas ce que tu sais de l’amour ou pas.. peut-être que ça t’es totalement étranger. Mais je sais que je t’aime.. » Je n’avais aucune honte à le dire, c’était à elle d’interpréter mes mots de la façon dont elle le souhaitait. Ils étaient vrais. « Et je déteste ça. » Je devais paraître tellement stupide, centré sur moi-même. « Je déteste comment ça me fait  me sentir. » Je soupire. « C’est encore pire que le jour où j’ai faillis te perdre.. » Une partie de moi a toujours pensée que mourir c’était un peu la voie facile… rapide, vite terminée… contrairement à la douleur sourde et persistante de nos blessures. Celles qui laisse des cicatrices jusqu’au plus profond de notre âme. C’était difficile de te voir ainsi. Et je me sentais faible. Stupide. Je riais de nouveau bêtement en me disant que tu détesterais entendre mes pensées en ce moment. Heureusement elles étaient miennes. Moins heureusement je devais encore plus passer pour un imbécile et un piètre ami. « Peut-être que tu ne l’as jamais ressenti. Mais ça viendra, un jour, la bonne personne, les bonnes personnes. Et tu le détesteras aussi. » Haine et amour. Compassion et amour. Compassion et haine. Il n’y a qu’un pas entre toutes ces choses. Sur ces mots je posais un baiser sur son front.

Nous nous éloignons ce sujet pour le moins dramatique. Comme à mon habitude, je trébuche alors qu’on s’enfonce dans des conneries et ça devient plus tendu. Pourquoi suis-je toujours aussi maladroit. Un don inné. Tu ne fais aucun sens à mes yeux et j’en fais encore moins. Je suis las alors que tu prétends qu’il n’y a rien d’intéressant à tirer de tes pensées. Je ne peux même pas prétendre comprendre ce que c’est supposé vouloir dire. Mais ça m’énerve. Situation malaisante. Une bêtise en suit une autre. Je suis à mon meilleur ce soir. Je ne peux pas faire deux pas, ou dire deux mots, sans trébucher. « D’accord. » Dis-je simplement, sans trop savoir quoi dire. C’est pour ça qu’il n’y aura jamais rien d’autres entre nous.


Finalement, je ne parviens pas à cacher mes circonstances actuelles jusqu’au bout… Et Erika ne comptais pas me laisser me défiler malheureusement pour moi. J’avais horreur de me justifier… surtout quand une partie de moi savait qu’il n’y avait pas vraiment de bonne justification. « Aïe. » Lâchais-je de nouveau. Cette fois non pas à cause d’une claque derrière la tête mais plutôt à cause de ses paroles.  Elle m’offrait alors un marché, et un toit sous lequel me poser. Le sien. Je ne savais pas quoi répondre. Je ne voulais pas être un fardeau. Finalement, c’est avec un peu d’humour que je tranchais. « Si Crapule donne son accord.. je veux bien. On peut organiser une visite, je t’aiderai avec le ménage. » Mais je reviens aussitôt à la charge avec insistance. «  Mais tu ne m’auras pas dans les pattes plus longtemps que nécessaire. » Mais tu passes d’humour à un air sévère et je déglutis difficilement. « Je suis là maintenant. Et je n’étais jamais loin, tu le sais non? » Je marquais une pause. « Tu peux toujours me parler, tu peux toujours compter sur moi. »



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