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 Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly 

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MessagePour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Mer 11 Nov - 14:09
 
Ambiance électrique !

Les sons me paraissent très lointains tout à coup, comme si un voile invisible embrumait tous mes sens. Alors que tout autour de moi ne semble pas avoir perdu sa cadence, je suis comme prisonnière d’une bulle intemporelle où chaque respiration, chaque battement de cil, chaque déglutition est étrangement ralentie. Je suis comme figée dans un temps où seule la douleur est reine. Piquante. Lancinante. Déchirante. S’ensuit une chaleur étrangement humide foisonnant tel un feu vif et ardent sur mon corps frêle. Je ne réalise pas tout de suite ce qui se passe. Et puis, la couleur rouge vif de mon sang nuance joliment la peau blanche, nue et meurtrie de mon avant-bras. Des aboiements incessants ponctués de quelques grognements enragés éveillent soudain le souvenir de ces deux dernières minutes et m’extirpent de ma bulle.

Une main inconnue resserre ses doigts autour de ma plaie et exercent une pression pour empêcher mon liquide sanguin de s’écouler davantage. Le tissu barrage, sensé contenir mon sang prend désormais une teinte rougeâtre sans compter la souffrance physique que cette action m’inspire. Je pince très fort les lèvres, régulant au mieux ma respiration altérée par ce mal qui me ronge le bras. Je ferme les yeux, pour chasser de mon esprit cette vilaine blessure, mais les images de ce chien en colère viennent perturber ma concentration. La sirène du camion résonne violemment dans les rues de Venice, auquel s’ajoute la voix de ce pompier qui se veut rassurante. Nous arrivons très vite aux urgences de l’hôpital et je suis rapidement transférée en salle d’intervention. Je n’attends pas très longtemps avant qu’un infirmier viennent prendre mes constantes et pose mille et une questions que je qualifierais des plus inutiles, mais puisqu’il s’agit de la procédure...

Lorsqu’il s’en va, quelques minutes à peine s’écoulent quand un médecin arrive pour s’occuper de moi. Mon sang se glace aussitôt de stupeur puis de colère au son de sa voix. Bien que ça fasse de nombreuses années que je n’ai pas entendu ses octaves, je pourrais le reconnaître parmi tous : Wyatt, mon cher frère !

Je me redresse instinctivement, stupéfaite, les yeux aussi écarquillés que des billes, prêts à sortir de leur orbite. Après un éternel silence, une perpétuelle absence, il se tient désormais juste là, comme une fleur, en face de moi. La douleur qui jadis me tordait les tripes se volatilise aussitôt pour laisser place à une colère incommensurable, une rancœur détestable que les traits de mon visage ne peuvent camoufler. Je laisse ironiquement échapper un rire nasal incontrôlé. Ma réaction est aussitôt épidermique et agressive.

Oh non ! Dites-moi que je rêve !

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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Lun 30 Nov - 12:50

Pour toi, silence et absence ne riment pas avec vaillance.

Elisabeth Henstridge & Wyatt Henstridge



Je revenais de deux jours de repos qui m’avaient fait énormément de bien. Je passais tellement de temps dans les urgences que j’avais l’impression d’y vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. J’enchaînais les gardes sans compter, j’adorais mon travail. C’était même la seule chose réellement intéressante dans ma vie actuellement. Mais c’était un travail épuisant et évidemment, on manquait de personnel. Je ne crachais pas sur du repos et à présent, je pourrais recommencer en ayant les batteries rechargées pour enchaîner des horaires de dingue.

À peine avais-je enfilé ma blouse blanche qu’on m’annonçait « Henstrigde, lit numéro 7, morsure de chien ». Je prenais le dossier en me dirigeant vers la patiente. Si on avait regardé le dossier avant de m’attribuer ce lit, on ne m’aurait jamais confié cette patiente qui portait le même non de famille que moi. Évidemment, il s’agissait de ma sœur. Je ne m’attendais pas, mais pas du tout, à la voir ici. Je la pensais, en Louisiane, à Bâton-Rouge avec mes parents. Mes parents qui ignoraient toujours que j’étais sorti de prison. Ils avaient complétement coupé les ponts depuis quelques années. Je l’avais compris quand je n’avais plus aucune visite au parloir, quand on ne répondait plus à mes lettres ou qu’on refusait mes appels. Ils n’avaient pas eu le cran de me dire qu’il ne voulait plus de moi dans leur vie. Ils avaient préféré disparaître du jour au lendemain en me laissant dans l’inquiétude.

Ma plus jeune sœur avait bien grandi. Elle était devenue une femme. Dans mon esprit, elle était toujours une petite fille. Comme quoi, la vie avait bien continué pendant que j’étais derrière les barreaux. À en juger, par sa réaction, elle m’avait reconnu. Comme le reste de ma famille et de mes connaissances, en général d’avant la prison, elle n’était pas heureuse de me revoir. Je pouvais sentir la colère et l’agacement dans sa voix. C’était partie pour une nouvelle vague de reproche. Cordelia avait sûrement déjà fait le tour, mais Elisabeth aussi aller pouvoir vider son sac. « Moi aussi, je suis aussi heureux de te revoir Elisabeth. » J’étais sincère. Ça faisait des années que je ne l’avais pas vu. « Tu n’as plus rien avoir avec la petite fille que j’ai laissée à Bâton-Rouge. Tu es une femme aujourd’hui ? Tu avais quel âge la dernière fois ? » Je m’approchais d’elle pour jeter un coup d’œil à sa blessure. Avant de la toucher, je lui demande, j’avais l’impression qu’il valait mieux. Je tentais ma main vers son bras blessé. « Je peux ? » J’étais avant tout là pour la soigner.  




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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Mar 29 Déc - 1:54
 
Ambiance électrique !

Toi aussi tu es heureux de me revoir ? Laisse-moi rire ! Tu imagines vraiment que je vais te croire Wyatt ? Pourquoi ai-je la sensation qu'il plane une pointe d'ironie dans ta remarque ? Peut-être parce que quand je te regarde, je ne vois qu'un étranger. Je ne te connais pas. La seule trace indélibile que tu as laissée chez moi c'est par ton éternelle absence. Si au moins tu avais daigné prendre de mes nouvelles...mais tu n'as jamais essayé de me connaitre, savoir qui je suis. Tu as loupé toutes mes premières fois. Je n'avais personne à qui me raccrocher hormis notre sœur. D'ailleurs, à tes yeux, il n'y en avait que pour elle ! elle ! ELLE et encore ELLE !!! Cordélia ! La seule qui a toujours compté pour toi. Oh ne t'en fais pas ! Les années ont été difficiles mais j'ai fini par accepter d'être reléguée au second plan. Et puis, heureusement j'ai trouvé en Cordelia ce que je n'ai jamais connu avec toi: l'amour fraternel.

Tiens donc ! C'est vrai que ton silence ces 20 dernières années le prouvent sans l'ombre d'un doute ! répondis-je avec sarcasme sans me départir de mon sourire des plus mesquins. Et bien oui mon cher frère ! J'ai grandi. Je ne suis plus cette pauvre et insignifiante gamine que vous avez mis de côté Cordelia et toi pour rester fourrés l'un avec l'autre comme deux sangsues !! C'etait toujours mieux que de s'encombrer de la pauvre petite Lilly, ce gros boulet qui vous servait de petite sœur !

Non sans blague ! Tu l'as remarqué ? C'est bien, tu as des yeux Knox ! répliquai-je en arquant un sourcil. Quel âge j'avais la dernière fois ? Si je le savais...

A toi de me le dire ? Je n'ai aucun souvenir de toi !

Ce n'est pas totalement vrai. Mais, je ne veux pas te laisser cette satisfaction. Je veux que tu aies mal, que tu connaisses la souffrance que tu m'as infligée en jouant les Casper. Et, si mes mots peuvent t'atteindre et bien temps mieux.

A vrai dire, mes seuls souvenirs de toi sont les interminables fous rires que vous partagiez avec Cordelia, cette saleté de complicité qui m'inssuportait et que je jalousais avec violence. En plus d'être mise de côté, je te revois encore, à chacune de tes rares visites que tu nous rendais, t'éloigner de la maison, sac de voyage sur l'épaule pour retourner à Orlando. Et, le peu de fois où tu daignais revenir, on sait tous avec qui tu passais le tiers de ton temps ! Vous m'ecoeuriez tous les deux !

D'un côté, je suis bien contente que ta relation avec elle se soit détériorée. Ça m'a permis de nous rapprocher elle et moi. Et, en y réfléchissant bien, ce n'est sûrement pas plus mal si nous n'avons jamais nouer de liens, toi et moi. Quand je vois le mal que tu as causé autour de toi. A croire que tu détruis tout ce que tu touches...puis je ne te cache pas la déception quand on m'a annoncé la raison pour laquelle on t'as mis derrière les barreaux. Avec toi, j'ai définitivement perdu espoir, lorsque tout récemment, j'ai appris que tu avais été libéré, et qui plus est, que te pavanais ici sans jamais daigner prendre de mes nouvelles...

Tu ne le sauras jamais car j'ai bien trop de fierté pour te l'avouer, et je suppose qu'il est bien trop tard pour espérer nouer quoique ce soit, mais une partie de moi souffre encore aujourd'hui de ton absence : tu te tiens là, devant moi, après toutes ces années de silence, tel un étranger, ce frère qui m'a tant fait défaut, que je déteste, à qui je ne pourrais jamais pardonner et pourtant...et pourtant, que j'aimerais connaître...que j'aimerais comprendre...

Garde ta salive et épargne-moi ton discours de gentil grand frère. Tu n'as jamais daigné me montrer un quelconque intérêt en vingt ans, les choses ne vont pas changer ici et maintenant ! Ce n'est pas parce qu'on partage le même sang que ça fait de toi mon frère. Pour moi, tu n'es qu'un étranger ! lançai-je avec virulence.

Tu t'avances doucement vers moi pour jeter un œil à ce qui m'a amené ici. J'avais d'ailleurs presque oublié que mon avant bras présentait une sale blessure. Tu me demandes si tu peux regarder cette morsure de plus près. Je lève les yeux aux ciel puis soupire: Est-ce que j'ai le choix ?

Je marque une pause, réfléchissant un instant. Et puis, ça fait tilt. Mes yeux se posent à nouveau sur toi et t'analysent l'air inquisiteur. Je fronce les sourcils: D'ailleurs, comment se fait-il que tu travailles toujours dans cet hôpital ? Ils embauchent des anciens détenus ici ? A moins que tu aies boxé ton chef de service pour garder ta place... C'est bas je sais, mais je ne peux pas m'en empêcher. Quand Dame rancune me pousse, elle fait ressortir ce qu'il y a de pire en moi.

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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Ven 8 Jan - 15:10

Pour toi, silence et absence ne riment pas avec vaillance.

Elisabeth Henstridge & Wyatt Henstridge



Eh bien, il n’y avait pas de doute, Elizabeth avait belle et bien une dent contre moi. Elle était bien plus virulente Cordelia. À côté de ceux de ma jeune patiente, les mots de ma seconde sœur étaient de douces caresses. Je comprenais aussi chacun de ses reproches, mais avec Elizabeth, ce n’était pas réellement le cas. Apparemment, elle ne me reprochait pas uniquement mon comportement avec mon ex-petite amie ou mon incarcération. Ça remontait à plus loin. « Je n’y peux rien, si on a une importante différence d’âge. Je n’allais pas mettre ma vie et mon avenir entre parenthèses pour pouponner. Puis je rentrais quasiment à chaque vacance. » On attendait tous, l’obtention de notre diplôme et l’université pour prendre son envol. J’avais accepté dans mon premier choix, dans l’une des meilleures universités de médecin du pays. C’était une chance inespérée que je ne pouvais ni refuser, ni repousser à plus tard. J’aurais pu rester à Baton-Rouge auprès de ma famille et étudier dans une université médiocre de la région. Je savais que mes sœurs allaient terriblement me manquer, mais je devais aussi penser à moi et avoir aucun regret. Je sais que j’avais pris la bonne décision en quittant la Louisiane l’année de mes dix-sept ans. Ma sœur ne pouvait pas me reprocher cela, aujourd’hui, elle a vingt ans et elle devait elle aussi être en train ou sur le point de réaliser un de ses rêves. Le mien était de devenir un bon médecin urgentiste et c’était ce que j’étais devenu.

« Tu sais que jamais personne ne m’a appelé Knox. » C’était bien la première fois que quelqu’un m’appeler par mon second prénom, c’était étrange. Mais bon si ça lui faisait plaisir pourquoi pas. Cordelia se faisait bien appeler par son second prénom. Je ne répondais pas volontairement à la question de ma sœur. La dernière fois que j’avais vu cette dernière remontait à tellement d’années. Son âge m’échappait, peut-être douze ou quatorze ans, je ne savais plus très bien. Ce souvenir était confus. Je ne sais même plus si elle avait été présente à mon procès. Je ne pense pas, elle était mineure et mes parents n’auraient pas voulu qu’elle garde une mauvaise image de moi. Je pariais que mes parents lui avaient rien, ce serait bien leur genre. Par contre, pas celui de Cordelia, je mettais ma main à couper que c’était elle qui avait raconté à Elizabeth toute l’histoire. « Je ne cherche pas à jouer au gentil grand frère. Je sais que j’ai été nul dans ce rôle. Je t’avais envoyé des lettres ses dernières années. Je suppose que tu les as jetées ou que les parents ne te les ont jamais remises. Malheureusement, c’est réciproque, tu es également une étrangère pour moi. » C’était d’un ton calme que je reconnaissais cela. Rien ne servait, de le nier, ce n’était que la stricte vérité, rien de plus.

Je demandais à Elizabeth, si je pouvais voir de plus près sa blessure. Sa réponse n’était pas très enthousiasmée. Je prenais doucement son bras en lui répondant. « Si tu as le choix. Je peux demander à un interne de désinfecter et de te faire tes points de suture. Mais je ne te garantis pas d’avoir une jolie cicatrice. » C’était un travail qu’un interne pouvait très bien faire et il devait bien s’exercer. Elle serait soignée, il n’y avait pas de soucis, mais pour l’esthétique de la blessure, elle serait entre meilleures mains avec les miens. « Je te le laisse faire ton choix. Je suis plus doué et j’ai plus d’expérience dans les sutures. » Elizabeth en avait des choses à dire et elle ne semblait pas avoir dit son dernier mot. « Ouais, c’est ça, j’ai boxé le chef de service. Mais pas pour récupérer la place, simplement pour l’avoir. Avant cette année, je n’ai jamais travaillé ici. C’est vrai que tu ne me connais pas. J’habitais en Floride, à Orlando pourtant, tu es déjà venu chez moi avec Cordelia. »



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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Ven 29 Jan - 12:19
 
Ambiance électrique !

Je ne lésine pas sur les reproches et je ne te fais pas de cadeaux. Je suis outrée par tes piètres excuses. Depuis quand la différence d’âge est-elle un problème ? Nous n’avons que dix-sept ans d’écart. Ce n’est pas comme si t’étais en âge de porter un dentier ! Est-ce que tu réalises l’impact que peut avoir la violence de tes propos ? Une parenthèse ! ai-je été aussi insignifiante à tes yeux pour considérer que passer un moment avec moi était une perte de temps dans ta parfaite vie d’étudiante ? Et l’oscar du plus minable et égoïste des frères revient à Wyatt Knox Henstridge ! Félicitations pour votre incroyable performance ! C’était bluffant ! lançai-je avec sarcasme tout en applaudissant. Ah oui ! C’est vrai j’oubliais que pouponner ne fait pas partir de tes attributions. Ton truc à toi c’est plutôt cogner ! ajoutai-je avec virulence sans quitter une seule seconde tes iris.

Tu essaies de détendre l’atmosphère, m’avouant que je suis la première à te nommer par ton deuxième prénom. Or, je suis bien trop en colère. Je ne laisse aucune chance et te rembarre directement. J’arque un sourcil et m’empresse de te répondre sèchement : Si tu savais comme je m’en fous ! Mais si ça peut te faire plaisir, considère ça comme une grande première. Qui sait ? C’est peut-être le début d’une profonde relation fraternelle, raillai-je avec mépris. Malgré tes efforts pour ouvrir le dialogue, je reste fermée comme une huitre. Il y a tant de choses que j’aimerais te balancer mais que je ne sais guère par où commencer. De toute manière, ce n’est ni l’endroit ni le moment pour régler mes comptes. Une chose est sûre, je déteste ce subit intérêt à mon égard. Cesse ce comportement de gentil grand-frère. C’est franchement insupportable ! Pour moi, tu n’es qu’un étranger. D’ailleurs, je ne me gêne pas pour te l’exprimer. Pourtant, tu ne cherches pas à t’en défendre. Tu ne bronches pas et acquiesces. Au moins, tu le reconnais !

Voilà au moins une chose sur laquelle nous sommes d’accord !. J’aimerais ajouter quelque chose mais tu me prends au dépourvue en évoquant des soi-disant lettres que tu m’aurais écrites. J’arque mes deux sourcils et te dévisage avec scepticisme. Qu’est-ce que c’est encore cette histoire ? Je reste un moment silencieuse, puis, croise les bras, salissant davantage mon chemisier. Non. Je ne les ai jamais eues.Pourquoi ça ne m’étonne pas de leur part ! cette manie de toujours vouloir contrôler ma vie ! et c’est dans un élan de colère que je te réponds, et tu ne t’es jamais demandé pourquoi je ne te répondais jamais ? Et puis sérieusement, tu t’es cru au Moyen-Age ? Les lettres c’est dépassé depuis longtemps ! Un coup de fil ça suffisait non ? tout comme prévenir que tu étais sorti de taule par exemple ! je marque une pause avant d’ajouter, Contrairement à Papa et Maman et Cordélia, je ne t’aurais pas blâmé pour ce que tu as fait. En revanche, je le fais parce que t’as été minable comme frangin !

Revenons à nos moutons. En arrivant ici, je ne m’attendais pas à tomber sur toi. Des fois, je me dis que les choses n’arrivent pas par hasard. Tu voudrais examiner ma morsure de plus près. Ça ne m’enchante pas, mais je n’ai pas le choix. Voyant mon enthousiasme, tu m’expliques que je suis dans mon droit de choisir le médecin qui s’occupera de me soigner. J’écarquille les yeux faisant semblant d’être flattée par ta gentillesse ridicule : Oh mais c’est bien trop d’honneur que tu me fais là grand frère ! Je lève les yeux au ciel, Tss…Tu ne t’es jamais préoccupé de moi toute ces années alors franchement, je ne vois pas ce que ça change. Puis, je m’en fiche de l’aspect qu’aura ma cicatrice. Ca ne sera jamais pire que celle de ma péritonite. Pourquoi je te parle de ça ? Sous prétexte que tu as plus d’expérience, tu te considères comme plus doué : ce n’est pas la prétention qui t’étouffe ! ça va les chevilles ? Je secoue doucement la tête de gauche à droite en soupirant. Mais tu tiens absolument à me laisser le choix : Oh mais quelle soudaine gentillesse Monsieur Henstridge ! ironisai-je. Je voudrais juste terminer ça vite pour sortir d’ici. Alors que ce soit toi ou un autre, peu m’importe !

Je suis très étonnée que tu puisses encore exercer dans cet hôpital quand on voit le casier judiciaire que tu te trimbales. D’ailleurs, je prends un malin plaisir à te le rappeler, ça au moins je sais que ça t’atteint. Tiens tiens ! Tu ironises ta réponse. Monsieur est piqué au vif ? Ça te ressemble bien !dis-je avec sarcasme. J’ai du mal à comprendre pourquoi tu te justifies après tout, tu l’as dit toi-même, je ne suis qu’une étrangère. Ne te donne pas cette peine. Je ne te connais pas c’est vrai. Pourtant, je sais tout de toi : où tu vivais, ce que tu faisais, les raisons pour lesquelles tu croupissais dans une cellule. Je l’ai toujours su, parce à défaut de t’intéresser à moi et de me donner des nouvelles, moi j’en prenais. Et je réalise aujourd’hui que c’était complètement stupide ! tu dis que je suis déjà venue chez toi mais franchement, tu crois que je me souviens ? J’étais trop petite. Je détourne le regard pour ne plus croiser le tien et te tends mon bras pour te laisser faire ton travail.

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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Jeu 25 Mar - 0:30

Pour toi, silence et absence ne riment pas avec vaillance.

Elisabeth Henstridge & Wyatt Henstridge



Oui, j’avais décidé de poursuivre mes études loin de Baton-Rouge. Oui, j’avais privilégié mes études de médecines plutôt que de passer du temps avec ma sœur nouveau-née. La naissance d’Elizabeth avait été une surprise pour tout le monde. Jamais j’aurais pensé avoir une seconde sœur et encore moins que j’aurais dix-sept ans de différence avec elle. C’est limite, si elle aurait pu être ma fille. « Ne joue pas les hypocrites. Toi aussi, tu as quitté Baton-Rouge. Je suppose que c’est également pour tes études et fuir la pression parentale. Tu vas me faire croire que s’il y avait un nouveau membre dans la famille ça t’aurait retenu ? Tu te serais privé de réaliser ton rêve et d’avoir ta liberté ? Tu ne me feras pas croire que tu aurais renoncé à tout ça. » J’avais quitté le domicile familial comme tous les jeunes de mon âge. Je n’avais pas coupé les ponts avec ma famille. Je rentrais en Louisiane dès que j’en avais l’occasion, à chaque vacances scolaires. Je n’étais pas toujours là, mais j’y étais assez régulièrement et je manquais aucune fête. Je rentrais les week-ends de l’anniversaire de Cordelia et celui d’Elizabeth. Mais ça, forcement, elle ne devait pas s’en souvenir. Je me demandais ce que mes parents avaient bien pu lui dire ses dernières années. Je ne relevais pas le fait qu’elle dise que je préférais cogner plutôt que pouponner. Je ne rajoutais rien à propos du fait qu’elle m’appelle Knox, à quoi bon ?

En revanche, je reconnaissais sans détour que j’étais un piètre frère aîné. J’étais totalement nul dans ce rôle et en particulier depuis que j’avais passé quatre ans derrière les barreaux. Les raisons avaient creusé ma tombe dans le cœur de mes sœurs et de ma famille en général. J’étais la honte de la famille, j’en avais conscience. Quand j’étais en prison, j’avais tenté de maintenir le contact avec Elisabeth en lui envoyant des lettres. Des lettres qu’elle avait visible jamais reçu, ça ne m’étonnait pas. Mes parents ont dû les jeter dès la réception. « En prison, je n’avais pas vraiment le choix. Les lettres, c’est ce qu’il y avait de plus simple. Je n’avais pas ton numéro personnel. Je crois même qu’à l’époque, tu n’avais pas encore de téléphone portable. Cordelia et les parents rejetaient mes appels. L’absence de réponse ne m’a pas inquiété. Je me doutais, que les parents ne te les donneraient pas. J’en ai également envoyé à Cordelia, elle les a reçus. Mais elle ne m’a jamais répondu. Pour ma sortie de prison, c'est Cordelia qui devait te le dire, je ne voulais pas que les parents le sachent tout de suite. Cordelia n'aurait pas dû le savoir aussitôt non plus, mais elle l'a découvert par hasard. » Malgré l’absence de réponse, j’avais continué à envoyer des lettres. Je racontais quasiment toujours la même chose. J’avais l’espoir qu’elles les lisent. Qu’un jour peut-être elles répondraient, au moins l’une des deux. Mais aucune réponse ne m’était parvenu, c’était simplement un espoir qui m’avait maintenu en vie. Elisabeth prétendait que contrairement au reste de ma famille, elle ne m’aurait pas blâmé. « Tu as tort et c’est stupide. Tu devrais me blâmer, je me blâme moi-même. C’est inacceptable ce que j’ai fait. Mais oui, je suis minable comme frangin comme tu dis. » Sur ce dernier point, elle n’avait pas tort et je l’avais déjà reconnu plus tôt. Si ça pouvait lui faire plaisir, je le répèterais une nouvelle fois.

En dehors de me faire des reproches, Elisabeth était avant tout venu se faire soigner une méchante morsure. Si elle ne voulait pas que je sois son médecin, elle avait parfaitement le droit. D’autant plus que j’étais son frère. On pouvait faire appel à quelqu’un d’autre. Vu les personnes présentes aux urgences, elle se retrouverait probablement avec un interne. « Tu penses vraiment que je ne me suis jamais préoccupé de toi ? » Elisabeth me trouvait prétentieux, ça ne m’étonnait pas. « Je suis doué pour les sutures. C’est un fait, je ne vais pas dire le contraire. » Elle n’avait qu’une envie en finir au plus vite. « D’accord. » Je regardais son dossier en demandant. « Tu ne fais pas d’allergie à l’anesthésiant ou autre chose ? » J’allais lui faire une petite anesthésie locale avant de lui faire les sutures. « Comment, c’est arrivée ? » Évidemment, je parlais de la morsure de chien. Elle n’était pas belle et assez imposante, elle avait dû mettre en rogne la bête ou l’effrayer.

Elisabeth se demandait comment j’avais réussi à trouver un travail dans un hôpital. C’est vrai que sa question était légitime, mais elle n’attendait pas une réelle réponse de ma part. C’était simplement un moyen pour tenter de m’attaquer et m’atteindre. Elle avait encore des progrès à faire, si elle tentait de me blesser par ses mots. « Tu penses tout connaître de moi. Mais tu es loin du compte. Quand tu venais avec Cordelia, c'est moi, qui lui disait de te prendre avec elle. Mais bon, tu ne vas sûrement pas me croire. Tu n’étais pas trop petite, la dernière fois, c'était quelque temps avant mon arrestation. Tu avais quoi douze ans, peut-être quatorze, tu devrais t’en souvenir. » D’ailleurs avant d’emménager à Los Angeles et la distance soit trop importante, Cordelia venait souvent me rendre visite à Orlando. Parfois on se rejoignait même à mi-chemin entre Baton-Rouge et Orlando. Souvent, Elisabeth était du voyage, mais elle ne voulait pas s’en souvenir. À croire que me haïr était beaucoup plus simple pour elle.



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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Jeu 1 Avr - 0:35
 
Ambiance électrique !

Moi une hypocrite ? Si je l’étais vraiment, je me serais contentée de quelques sourires et d’une accolade. Mais, ce n’est pas mon genre. Au contraire, je te donne ma façon de penser de la manière la plus ironique, méprisante et théâtrale qu’il soit. Ton excuse sur la différence d’âge est vraiment merdique ! Sois honnête pour une fois et dis-le, que tu n’en avais rien à faire de la petite Lilly. Mon cœur se serre brusquement sous la douleur que tes paroles m’infligent. C’est pire que ce que j’imaginais…En fait, tu me voyais comme un boulet qui t’empêchait de réaliser ton rêve et te privait de ta liberté. Quel genre de personne a si peu de considération pour sa famille ? Tu es blessant et tu m’énerves ! Si tu savais à quel point je me retiens de t’en foutre une ! Or, si je le faisais, tu comprendrais vite que tout ça m’atteint, et je ne te laisserais pas cette satisfaction. Je prends donc sur moi et feins l’indifférence : Tu as raison sur deux points. Wyatt ! J’ai effectivement quitté Bâton-Rouge pour faire mes études car, plus rien ni personne, ne me retenait là-bas. Et oui, tu as raison, j’ai pu me délester de la pression parentale, qui soit-dit en passant, est un charmant cadeau que vous m’avez fait toi et Cordélia. Je devrais penser à vous remercier pour ça ! lançai-je avec ironie. En revanche, ça t’étonnera peut-être, mais tout le monde n’hérite pas de ton égoïsme légendaire ! tu sais aussi bien que moi comment sont papa et maman. Je n’aurais jamais laissé qui que ce soit endurer ça. Je suis peut-être trop loyale. Vois ça comme un défaut, et ça l’est sans doute. Mais en attendant, ce n’est pas moi qui aie été reniée par nos parents, ni moi qui aie été rejetée par Cordélia, ni moi qui me retrouve toute seule, rongée par la culpabilité de mes actes.

Quelques minutes plus tard, je tombe de haut en apprenant que tu m’as écrit de nombreuses fois depuis ta cellule. Comment se fait-il que je n’en ai jamais eu connaissance ? Je crois que des explications s’imposent. Papa et maman n’avaient aucun droit de me cacher ces lettres !  Quand je pense que toutes ces années, j’ai vécu dans le mensonge, persuadée tu n’en avais rien à faire…Et Cordélia...depuis tout ce temps, elle savait que tu avais été libéré. Comment a-t-elle pu garder cette info pour elle ? j’en ai marre d’être mise sur la touche ! Je ne suis plus une gamine. Je ne suis pas en sucre non plus ! Je suis capable d’encaisser la vérité…et bien mieux qu’ils ne se l’imaginent. J’ai le droit de savoir. Je fais tout autant parti de cette famille ! Je croise les bras et te dévisage un instant sans un mot. Puis, c’est sur un ton à la fois plus posé, plus doux mais mélancolique que je reprends la parole : Si notre sœur a refusé de te répondre, ça c’est son problème ! Nouveau silence. Moi…je t’aurais écrit. Je n’étais qu’une fille qui attendait désespérément des nouvelles de son frère. T'aurais pu me contacter quand tu as été libéré. Peu importe comment ! Puis ne me dis pas que c'était Mission Impossible d'avoir mon numéro. C'est trop facile ! avec les moyens qu'on a de nos jours. Au pire tu déboulais chez les parents, que ça leur plaise ou non. Comme je l’ai dit, je ne t’aurais pas blâmé pour ce que tu as fait. Tu ne sembles pas d’accord. Donc quoi ? Je suis stupide parce que je pense différemment. Tu dois apprendre à vivre avec ce que tu as fait et l’assumer : Ah oui ? Et qu’est-ce que ça aurait changé dis-moi ? On se plante tous un jour. T’as merdé, c’est vrai. Je ne dirais pas le contraire ! mais, t’es allé en taule et t’as purgé ta peine. Tu veux quoi de plus ? Et puis, pourquoi je te blâmerais ? Tu t’en charges déjà toi-même. Tu vis avec cette culpabilité que tu n’arrives pas à accepter, et tu es incapable de te pardonner, alors, tu cherches à tout prix à ce qu’on punisse.

Peu de temps après, tu te rapproches pour jeter un œil à ma blessure. Je ne vais pas jouer les difficiles en exigeant un autre médecin. Je te laisse gérer, puisque visiblement Monsieur est le symbole même de la perfection ! Et bien ! ce n’est pas la modestie qui t’étouffe ! Je me demande de qui as-tu hérité cette prétention : Soit ! j’en jugerai par moi-même ! Tu me questionnes sur mes éventuelles allergies médicamenteuses. Je n’en ai pas le souvenir. Pas à ma connaissance. Comme tout autre médecin l’aurait fait, tu me demandes d’où provient cette blessure. Je hausse les épaules : Je fais du bénévolat dans un refuge pour animaux. C’était un chien qui se faisait battre par ses maîtres. J’ai voulu le calmer et son premier réflexe a été de m’attraper le bras. Je m’étendrai pas davantage sur le sujet. Je ne me sens pas prête à te raconter ma vie, tout comme me confier à toi. J’ignore encore si je peux te faire confiance, ni même si nous aurons une nouvelle chance de repartir à zéro. Pour le moment, je préfère en rester là. J’ai…peur de ce que je vais découvrir…Je ne m’attendais déjà pas à des retrouvailles dans ces circonstances, ni même apprendre que nos parents et Cordélia m’ont caché des choses.

On m’a dit beaucoup de choses sur toi, certes, mais je ne prétends pas tout savoir : Je ne sais que ce qu’on a bien voulu me dire, et maintenant, je sais qu’on m’a menti. Je me sens comme…trahie et ça me met en colère. Je suis peut-être venue chez toi à plusieurs reprises, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir partagé grand-chose avec toi…Tu penses vraiment que je vais croire à ton petit numéro ? Je t’en prie Wyatt ! Tu m’invitais juste pour te donner bonne conscience ! et je faisais office de plante verte ! Vous ne partagiez rien avec moi ! Mais je comprends pourquoi désormais, Tu l’as dit toi-même, il y a une trop grosse différence d’âge entre nous. Je mords ma langue avec violence. C’est dommage que tu vois les choses sous cet angle.

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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Lun 26 Avr - 15:08

Pour toi, silence et absence ne riment pas avec vaillance.

Elisabeth Henstridge & Wyatt Henstridge



C’était facile d’imaginer les choix qu’on aurait faits quand ces choix étaient uniquement imaginaires. Lilly pouvait me faire tous les reproches du monde, je ne regrettais pas ma décision. Partir de Baton-Rouge pour étudier la médecine dans l’une des meilleures universités du pays était la meilleure chose à faire. Pourquoi je me serais contenté d’une université médiocre dans ma ville natale ? D’ailleurs, je n’étais même pas certain qu’il y est un cursus médical. Elle-même avait fait le choix de quitter la Louisiane pour faire ses études. C’était donc hypocrite de sa part de me le reprocher. Puis elle s’attendait à quoi qu’on reste éternellement chez nos parents pour lui tenir la main ? Que ce soit Cordelia ou moi, on avait chacun notre vie. « La pression parentale, tu n’es pas la seule à l’avoir subi. Tu penses que tu es la seule avec qui ils ont été exigeants ? Ils attendaient le meilleur de chacun d’entre nous et il attendait de moi que je montre l’exemple. Tu penses que ça ne mettait pas la pression ça aussi ? Tu crois que Cordelia n’en a pas pris plein la gueule quand elle a décidé de ne pas poursuivre ses études. Tu n’aurais laissé personne subir ça ? Qu’est-ce que tu as subi ? Qu’est-ce que tu attendais de nous ? Cordelia aussi tu lui as fait une scène quand elle a quitté la maison pour vivre avec Graham ou quand elle l’a suivi à Los Angeles ? Elle aussi, elle aurait dû s’arrêter de vivre pour rester avec toi. Tu n’es pas le centre du monde Elisabeth. » Oui, j’étais renié par mes parents et rejeté par Cordelia, c’était le seul point où je lui donnais raison. Mais je ne disais rien à ce propos à quoi bon. Elle ne m’apprenait rien, je le savais depuis belles lurettes que je ne comptais plus pour les Henstridge. Si j’étais à Los Angeles, c’était pour tenter de réparer les pots cassés avec Cordelia. Pour moi, elle était la seule à pouvoir me pardonner, même si je savais qu’il me restait encore un long chemin à parcourir.

Durant mon séjour en prison, je passais le temps en écrivant des lettres à mes sœurs. J’en envoyais au minimum une toutes les deux semaines. Toutes mes lettres restaient sans réponse. Je me plaisais à penser qu’elles avaient été perdues par la poste. Ça pouvait arriver, on avait déjà entendu des histoires où la lettre arrivait des années plus tard au destinataire. Mais au fil du temps, j’avais compris qu’aucune ne me répondrait. Je continuais pourtant à écrire, ça restait une occupation. « Je t’ai écrit. Après ce n’est pas de ma faute, si tu ne les as jamais eu entre tes mains mes lettres. » Manquer plus qu’elle me reproche aussi les décisions de nos parents. « Quand j’ai été libéré, je n’ai contacté personne. Je voulais d’abord retomber sur mes pieds. Je voulais avoir un toit et un emploi. » En sortant, j’étais fauché et je vivais dans un motel miteux. Tellement miteux qu’en m’y raccompagnant, Cordelia avait eu pitié de moi en me proposant de me payer une chambre dans un hôtel décent. Sa proposition m’avait touché, mais je l’avais refusé. Je ne voulais rien avoir à devoir à qui que ce soit et je voulais me débrouiller seul. Si je n’avais pas été arrêté par les flics ce soir-là. Cordelia aurait également su tardivement que j’étais sorti. « En aucun cas, j’aurais déboulé chez les parents. Je n’ai aucune envie de les voir. »

Elisabeth disait, qu’elle ne m’aurait pas blâmé pour mes actes, pour les raisons qui m’avaient conduit en prison. Ma sœur était vraiment illogique. Donc elle me reprochait d’avoir fait des études d’avoir quitté Baton-Rouge. Mais pas d’avoir fait du mal à une personne faible et innocente. J’avais tout de même battu mon ex-petite-amie et ça, elle passait au-dessus. « Je l’accepterais et me pardonnerais, le jour où les personnes à qui j’ai fait du mal me pardonneront. » Je ne pouvais pas le faire avant si les victimes n’avaient pas la force de le faire, je n’avais pas le droit de me l’accorder à moi-même. Qui étais-je pour ça ? Je n’avais pas ce droit.

Mon attention revient sur la venue principale d’Élisabeth. Elle n’était pas là pour mes beaux yeux ou pour discuter avec moi. Sa blessure au bras n’était pas belle à voir. Je lui posais les questions classiques, à savoir si elle avait des allergies et comment elle s’est fait ça. Donc elle faisait du bénévolat dans un refuge pour animaux. « Votre amour pour les animaux vous perdra un jour, toi et Cordelia. Vous avez au moins ce point commun. » Pourquoi, je mettais Cordelia dans le lot ? C’était simple, elle adorait les chevaux. Elle avait même été championne de certains concours équestre. À ce moment, elle était la fierté de la famille, jusqu’à sa fameuse chute qui avait détruit son genou et ses rêves. « Attention, ça pique un peu. » Je désinfectais sa plaie tout en continuant notre conversation. « C’est toi qui disais tout savoir de moi. Écoutes Elisabeth crois ce que tu veux. J’ai bien conscience que je ne pourrais pas te convaincre, donc je ne vais pas perdre mon temps ou mon énergie à essayer. Tu as décidé que j'étais le méchant de ton histoire. » Je prenais la seringue pour l'anesthésie. « Tu es prête ? »



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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Ven 23 Juil - 1:24
 
Ambiance électrique !

Comme si mes paroles pouvaient t’atteindre ! Quoique je dise, c’est comme pisser dans un violon. Tu ne montres aucune compassion. C’est fou comme la prison t’a rendu aigri ! Tu avoues avoir failli dans ton rôle de frère mais ce n’est pas pour autant que tu t’en excuses. Au lieu de ça, tu me rembarres et me fais passer pour une sale petite égoïste. Non mais sérieusement, tu t’es regardé ? Je ne remets pas ta parole en doute. Je te signale qu’on a les mêmes parents ! Je ne suis peut-être pas l’aîné de la famille, mais je peux très bien l’imaginer, je ne suis pas stupide ! tu ne m’apprends rien Wyatt. J'étais en première loge quand ils ont pourri Cordélia, le jour où elle a quitté son boulot pour bosser à radio ! Pause. J’te laisse imaginer tout que j’ai dû subir pour je cite, je mime des guillemets, ne pas suivre vos traces et commettre les mêmes erreurs ! Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails maintenant. La liste est longue. On y passerait la journée !

Tiens donc ! monsieur se plaint d’avoir dû jouer son rôle d’ainé. Tu veux bien arrêter de jouer les victimes deux minutes ? Tu cherches quoi ? Que je te plaigne ? On a tout une place et un rôle à tenir dans une famille. Nos parents attendaient de toi que tu montres l’exemple. En tant qu’aîné, c’est normal ! Mais apparemment, c’était trop dur pour toi : Et quel exemple que tu as montré hein ? En frappant ton ex ? j’applaudis avec ironie, Quel bel exemple en effet ! Pause. T’es un abrutis Wyatt ! Tu peux me dire ce qui t’es passé par la tête ? Papa et maman ont bien des défauts mais, ils ne nous ont pas élevés comme ça ! Je te regarde droit dans les yeux. Je te félicite. Dans un sens, tu as réussi. Tu as montré l’exemple à ne pas suivre.

Comment oses-tu me dire que je te fais une scène ! Je te pointe du doigt avec colère et te dévisage d’un air accusateur : Le jour où Cordélia a quitté la maison pour faire sa vie avec Graham, j’étais heureuse pour elle ! Elle a toujours pris soin de moi et a été très présente contrairement à toi, qui visiblement était trop centré sur toi-même et qui en avait strictement rien à foutre !

Tu n’es pas le centre du monde Elisabeth. BOUM.C’est comme se prendre une gifle invisible en plein visage. Waou, laissai-je échapper avec ironie. Quelle classe ! je te regarde de la tête au pied tout en mordant l’intérieur de ma joue. C’est…très blessant et très vexant venant la bouche de mon propre frère. Je croise les bras puis hausse les sourcils : Je n’ai jamais été le tien c’est certain ! Un sourire méprisant se dessine alors sur mon visage, Mais moi au moins, je suis celui de quelqu’un. Silence. Tu sais que personne n’aime les individus dans ton genre ! Qui s’intéresse à un ancien tolard qui tapait sur la gueule de son ex hein ? Mon Pauvre Grand frère ! tu as déçu ta famille et tu as brisé la seule personne qui t’aimait plus que tout. Et maintenant ? tu es tout seul. Quand je te regarde, quand je t’écoute… je prends un air dégouté puis résigné, je me dis qu’il n’y a rien à sauver, dis-je sèchement en détournant le regard et en haussant les épaules.

Pendant des années, j’ai longtemps imaginé mille et un scénarios de nos retrouvailles. En revanche, je n’avais jamais songé à celui-là. Quelle déception ! Moi qui espérais encore sauver notre relation, je me suis mise le doigt dans l’œil. Je me suis aveuglée comme une pauvre idiote !! Je vivais dans l’illusion. Tu es froid, distant, blessant et tes arguments sont peu convaincants. Or, contre toute attente, je découvre avec stupeur que toutes ces années de silence ont été le fruit des manigances de nos parents, qui m’ont caché tes lettres. Tant de colère. Tant de rancune. Parfois je t’ai maudit. Parfois je t’ai haï. Et aujourd’hui, j’en suis ébahie. Aucun son. Aucun mot ne parvient à s’échapper de mes lèvres. Que suis-je sensée dire ? On peut dire bien choses à ton sujet, mais pas que tu sois un menteur. Enfin...je crois. Tu as raison. Tu n’es pas responsable des décisions stupides que prennent Papa et Maman. Résignée, dépitée, je me contente de baisser les yeux tout en mordant l’intérieur de ma joue. Tu changes ensuite de sujet. Tu m’expliques ton besoin de solitude après ta sortie de prison, de rebondir, de te reconstruire: Je comprends. C’est légitime. Mais, après, qu’est-ce qui t’en a empêché ? Pour toi, hors de question de remettre les pieds à Bâton Rouge. Bon…je ne vais pas t’en vouloir. Okay. Papa et Maman ont tout fait pour rompre le contact entre nous. Pourquoi tu n’es pas passé par Cordélia ?


Tu sembles choqué et prétends presque que je suis stupide de vouloir te donner une seconde chance. Tout le monde a le droit à une seconde chance Wyatt. Je ne vais pas te blâmer alors que tu le fais déjà toi-même. Tu te punis déjà bien assez comme ça: Oui ce que t’as fait est inadmissible, dégueulasse, impardonnable bla bla bla. Je peux te sortir toute une panoplie d’adjectifs péjoratifs si ça peut te faire plaiir. Mais, dans une famille on se serre les coudes non ? Ne crois pas que je t’aurais sauté dans les bras, un petit câlin et hop on en parle plus. Non. Je t’aurais moi-même tarté pour ce que tu as fait car c’est grave. Mais…tu restes mon frère. Enfin… je soupire à la fois triste et désappointée, c’est ce que je croyais.

Tu es incapable de te pardonner. Pourtant, il va bien falloir le faire un jour. Tu affirmes que tu en seras capable le jour où ceux à qui tu as causé du tort le feront. Tu penses vraiment qu’ils en seront capables ? Le pardon ne se gagne pas. Il doit se mériter. Si t’attends après eux, alors, tu ne seras jamais heureux Wyatt. Et tu ne pourras jamais avancer.

Je te laisse t’occuper de ma morsure tout en t’expliquant d’où elle provient. Le ton commence à redescendre légèrement. Tu découvres l’un des nombreux points communs que nous partageons avec Cordélia. Si tu avais pris le temps de me connaître un temps soit peu, tu réaliserais que nous en avons bien d’autres : Il faut croire que oui ! On en a bien plus que tu ne le crois.

Tu commences les soins et me préviens que ça risque d’être légèrement désagréable. Je hausse les épaules : Tu peux y aller. Je ne suis pas une chochotte. dis-je pour te donner le feu vert. Tu t’y attèles pendant que la conversation redevient amère. Tu baisses les bras, me faisant clairement comprendre que cette conversation t’épuise. Croire ce que je veux ? T’as aucune idée de ce que je veux. Visiblement, tu connais la fin de l’histoire. Plus rien n’a de secret pour toi ! t’as raison. Ne perds pas ton temps et ton énergie avec moi ! Bref ! Soigne-moi ça, qu’on en finisse !

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MessageRe: Pour toi, Silence et Absence ne riment pas avec Vaillance - Wyatt & Lilly écrit Mer 15 Sep - 11:21

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Lilly connaissait bien nos parents. Elle est elle-même parti dès qu’elle en a eu l’occasion. Comment pouvait-elle me reprocher d’être parti avant elle ? D’ailleurs, je n’étais pas parti dans le seul but de fuir. J’étais parti avec l’objectif d’avoir une vie meilleure en étudiant dans l’une des meilleures universités des États-Unis. Qui de sensé aurait pu refuser cette opportunité ? Ma petite sœur ne voyait que de l’égoïsme dans cet acte parce que je n’étais pas resté près d’elle pendant son enfance. De mon point de vue celle qui pense qu’à sa petite personne, c’était bien elle et uniquement elle. J’avais dix-sept ans de plus qu’elle et une vie a mené. Dommage qu’elle ne comprenne pas et que ça soit mal tomber pour elle. « Ils ont vraiment pourri Cordelia quand elle a quitté son travail ennuyeux de secrétaire. Elle le détestait en plus, pour travailler à la radio ? Ils sont conscients qu’elle a maintenant un vrai salaire qui ferait des envieux ? Ils ont dû penser qu’animatrice radio n’est pas un vrai travail ou ils n’ont tous simplement pas crus en elle. Ils ont dû penser qu’elle ne réussirait pas dans ce domaine. En tout cas, moi, je suis très fière d’elle. » Je n’étais pas au courant de cet épisode avec les parents puisque Cordelia avait changé de carrière alors que j’étais derrière les barreaux. D’ailleurs, elle avait quitté Baton-Rouge l’année de mon arrestation si mes souvenirs étaient exacts. C’est pour cela que je ne connaissais rien de cette nouvelle vie en tant que Lux. D’ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi elle se faisait appeler comme ça désormais. 

« Je sais que je ne suis pas un exemple à suivre. J’ai fait de nombreuses erreurs. Par contre, si tu pouvais éviter de le crier sur tous les toits ça m’arrangerait. Je n’ai pas envie de perdre mon travail ou de devoir déménager parce que tout le monde ici me verra comme à Orlando. Comme un mec violent qui aime frapper les femmes alors que je ne suis plus cet homme. J’ai déjà payé pour ça. » J’avais fait un énorme travail sur moi quand j’étais en prison. Je contrôlais mieux mon impulsivité et la gestion de ma colère. Je n’aimais pas que ma sœur déballe de cette façon ma vie privée sans aucun tabou sur mon lieu de travail. Je me faisais discret à l’hôpital et je préférais que ça reste de cette façon. Je me demandais si Cordelia avait eu le droit à la même scène quand elle avait quitté Baton-Rouge pour suivre Graham à Los Angeles après sa belle promotion. Je me souviens comment mes parents étaient fiers de lui. Il était probablement le fils qu’il aurait aimé avoir. Il l’aimait tellement ce type. Il avait une belle carrière, l’exemple de la réussite, il était beau, séduisant et leur fille avait réussi à l’épouser. Le divorce avait dû être perçu comme un drame pour eux. J’aurais tellement aimé voir leur réaction. J’espère qu’un jour Cordelia me racontera tout ça. Apparemment, Lilly avait été contente pour notre sœur, au moins, elle n’était pas égoïste avec l’ensemble de la famille. « Trop centré sur moi-même et en avoir rien à foutre ? J’étais juste concentré sur mes études. La médecine, c’est très prenant et tu devrais le savoir. C’était plus simple pour Cordelia d’être présente. Vous étiez dans la même ville et elle n’a pas fait d’étude, elle avait plus de temps libre que moi. Je te rappelle que j’essaye de revenir à chaque vacance. Mais ça, tu l’as forcément oublié. »

Je faisais remarquer à ma sœur qu’elle n’était pas le centre du monde. Tout le monde ne pouvait pas graviter autour d’elle comme elle semblait le penser. Je sais que je n’étais pas tendre, mais elle ne m’aidait pas à la ménager. Elle me disait le fond de sa pensée, je me devais de faire de même. Puis ça ne raté pas, elle devenait plus virulente. En remettant sur le tapis mon côté violent, le fait que j’ai fait de la prison et le fait que la famille m’a renié. « Ravie de l’apprendre et tant mieux pour toi. Je cherche à être le monde de personne et je ne cherche pas à être sauvé. Désolé, si tu pensais le contraire. » Ma vie n’était pas parfaite, j’étais seul, mais c’était ce que je méritais pour le moment. Je m’en contentais et ça me convenait. Je sais que je devais me faire pardonner avant de pouvoir réellement me construire une vie.

Je dévoilais à Lilly que pendant mon séjour en prison, je passais mon temps à lui écrire des lettres. Elle en avait eu autant que Cordelia. Mais aucune de mes sœurs n’avait pris le temps de me répondre. Je venais donc d’apprendre que Lilly n’avait jamais eu mes lettres entre ses mains. Ça ne m’étonnait pas, mes parents avaient sûrement dû trier le courrier et jeter mes lettres à la poubelle. Ma sœur comprenait que je rompe le contact avec nos parents d’ailleurs, c’étaient eux qui l’avaient fait en premier. Mais elle me reprochait de n’être pas passé par Cordelia. « Tu es sérieuse là ? Tu n’es pas au courant qu’elle a, elle aussi couper les ponts avec moi. La dernière fois que je l’ai vu, elle m’a bien fait comprendre qu’elle ne voulait plus de moi dans sa vie. Elle considère même qu’elle n’a plus de frères. Il parait que personne à Los Angeles sait que j’existe. Donc je ne vois pas comment j’aurais pu passer par elle. » Elle se prenait vraiment pour le centre de l’univers, c’était un fait. Comment elle pouvait ignorer ma relation avec Cordelia ?

Lilly était vraiment une jeune femme illogique. Elle me reproche d’avoir pris ma vie en main en faisant des études, d’avoir quitté Baton-Rouge. Mais le fait d’avoir battu mon ex et avoir fait de la prison, ça, c’est pardonnable. Je ne la suivais pas du tout. C’était vraiment n’importe quoi. « Donc, toi aussi, tu considères que tu n’as pas de frère ? Je sais que le pardon se gagne, tu ne m’apprends rien. Tant pis, je ne serais ni heureux, ni capable d’avancer. » S’il devait en être ainsi, ça serait le cas.

Je me concentrais sur la blessure de Lilly en lui demandant comment son bras s’était retrouver dans cet état. Apparemment une histoire avec un chien. Mes sœurs aimaient les animaux, mais eux ne leur rendaient pas par moments et ils provoquaient des dégâts comme un genou détruit ou un bras lacéré.  « Je n’en doute pas. » Je ne doutais pas à propos du fait que mes sœurs avaient d’autres points communs. Lilly devait même en avoir avec moi, mais elle ne devait sûrement pas s’en rendre compte. Après tout, comment le pourrait-elle ? Comme le disait si bien, elle ne me connaissait pas. La plaie était désinfectée, je venais de lui injecter l’anesthésie, je pouvais donc procéder à la suture.  « Oui, crois ce que tu veux. Je ne peux pas te forcer à croire quelques choses. Non, je ne connais pas la fin de l’histoire, mais après cette conversation, il est évident que je joue le rôle du méchant. Peu importe ce que je peux dire, je ne pense pas, que je te ferais changer d’avis. J’ai presque fini tes sutures. » Je finis de la raccommoder et je coupais le fil. « C’est bon, il faudra revenir dans deux semaines pour retirer les fils. Tu n’auras pas besoin de me voir rassures toi, une infirmière pourra s’en charger. Je vais te prescrire une crème pour la cicatrisation et quelque chose pour la douleur. Après, tu pourras partir. » J'avais dit ça en faisant son pansement. 



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