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 C'était écrit - Raven & Erika  

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MessageC'était écrit - Raven & Erika écrit Mer 7 Juil - 11:32
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Une énorme détonation explose les décibels, des flammes jaillissent dans un ciel rougeoyant et le sol se met brusquement à trembler. Mais ? Je ? …tout se passe très vite. Soudain, un horrible fracas, celui d’un corps violemment projeté contre mon pare-brise qui explose au premier impact. J’écrase la pédale de frein de toutes mes forces, la voiture dérape un bon coup avant de se stopper net en plein milieu de la route. Sous la violence de l’arrêt, mon visage se heurte au volant et je perds alors connaissance. A mon réveil, deux énormes yeux globuleux sont rivés sur moi et me fixent d’un air cadavérique. Mon dieu ! Non non non ! pas ça ! pas ça par pitié…mais la vérité est bien pire.

Mon visage horrifié se décompose et je reste là, pétrifiée face à ce cadavre encastré dans mon pare-brise. Un homme…pas plus de la quarantaine, avec cette même expression mortuaire que mes parents lorsqu’ils furent assassinés de sang-froid. Des flashs. Des bribes de souvenirs enfouis remontent à la surface. Et ce n’est plus l’homme que j’ai en face de moi mais mon père. Mon cœur palpite, de plus en plus à chaque seconde qui s’égrène. Il bat très fort, au point d’en devenir douloureux, à en rompre ma cage thoracique. Mon rythme cardiaque s’accélère, ma respiration se saccade, j’ai du mal à respirer. Les mains tremblantes et d’un geste peu assuré, je détache ma ceinture, ouvre la portière et sors de la voiture pour m’en éloigner. Mes yeux affolés cherchent désespérément de l’aide. Putain…je ne me sens pas bien, je vais flancher, je dois m’en aller. Loin…très loin…fuir ce cimetière au plus vite !

Je me mets alors à courir…courir…encore et encore, le plus loin possible d’ici, sans regarder où je vais, quand soudain, l’enfer ouvre ses portes. Je m'octroie quelques secondes pour reprendre mon souffle, mes esprits et mon calme. Je relève la tête et demeure immobile, comme paralysée, pétrifiée face à ces flammes qui embrasent l’énorme bâtiment face à moi. Où que mes yeux se posent, le feu consume tout sur son passage. Des sirènes retentissent, des camions déboulent de toutes parts. Police, secours, civils, les cris de panique et désespoir, le malheur s’est abattu sur la ville. Le centre commercial est parti en fumée. Que dois-je faire ? Seigneur…par pitié…aidez-moi…

Puis, comme si quelqu’un là-haut avait senti ma détresse et entendu mon appel, tu apparais dans un nuage de fumée noire, au loin, comme une évidence, comme cette petite lumière au bout du tunnel, cette lueur d’espoir à l’horizon. Des l’instant où mes yeux se posent sur toi, tout devient clair. Un millions de souvenirs fusent dans ma tête, ces moments intimes que nous avons partagés, ton sourire, nos fous rires, nos coups de gueule, tout s’emboîte, comme un film qui défile à toute allure jusqu’à ça : Je t'ai aimée dès notre première rencontre. ; cette phrase, qui n’a pas cessé de tourner en boucle dans ma tête ces trois dernières semaines. Pourtant, ça m’a toujours fait partir en courant. Mais pas cette fois. Pas toi. Non. Avec toi, c’est différent. C’est tout le contraire. J’ignore pourquoi et ça me fait flipper. Tu es ancré dans mes pensées depuis le premier jour. Tu as débarqué dans ma vie et tu m’as fait renaître. Tu étais une bouffée d’oxygène, ma parenthèse, mon Eden, mon Havre de Paix. Pourtant, je suis morte le jour où tu es parti sans te retourner...le jour où tu as choisi de m’abandonner, le jour où tu l’as choisi elle, pour t’évader.

Comment expliquer cette étrange sensation lorsque je pense à toi ? le sourire qui étire la commissure de mes lèvres lorsque je te vois, mon cœur qui s’affole quand tu es près de moi, ces papillons, ces fourmillements, ces frissons lorsqu’on on s’embrasse, le vide que tu laisses et ce manque que tu fais naître en ton absence. Je ne comprends pas. Je ne l’ai jamais dit à personne mais, je n’ai ressenti ça. Mais ça ? Qu’est-ce que c’est ? Ça m’effraie... Personne ne doit savoir ! tu ne dois jamais savoir, savoir à quel point tu me rends faible. La vérité Raven, tu es ma faiblesse et tu m’as brisée. J’essaie de me relever mais, quoique je dise, quoique je fasse, où que je sois, je pense à toi et j’ai mal. Je dois me préserver, car je sais que la prochaine fois, je n’y survivrais pas, encore faut-il qu’il y ait une prochaine fois. Y-en aura-t-il une ?

Tu m’as aimée ? Pourtant, la dernière fois, tu as conjugué ce verbe au passé...mais, est-ce que….est-ce que tu m’aimes encore ? …Pourquoi est-ce si important pour moi ? Après tout, tu m’as abandonnée sans le moindre scrupule. Et, malgré tous mes efforts pour te repousser, malgré ce mur que j’ai érigé, malgré la distance que j’ai imposée, malgré le temps qui passe, je n’arrive pas à te sortir de ma tête…Le jour, tu hantes mes pensées, et la nuit, tu hantes mes rêves. Bon sang, quand je te vois là, je me dis que…que…qu’est-ce que tu peux me manquer putain ! Mais pourquoi ? Oui ! Pourquoi tu me manques autant hein ? Pourquoi ton emprunte est gravée en moi au fer rouge ? Je me sens si seule et perdue. Rien ne va. Mais tout prend son sens quand tu es là. Tout devient clair. Tout devient paisible. Tout devient tranquille. Tout est plus simple…Oh ! je sais pertinemment ce que Tessa dirait, ce que tout le monde dirait d’ailleurs! mais…je suis incapable d’aimer. Les médecins ont clairs là-dessus. Oui. Je ne peux pas être amoureuse de toi. Alors…qu’est-ce que tout ça signifie ?

Je ne cesse de me faire des nœuds au cerveau quand il s’agit de toi, et ça me rend folle. J’en ai marre de réfléchir. Ce n’est pas mon genre en plus ! Et voilà que soudain, tes jolis iris bruns rencontrent les miens. J’en perds le fil, tout s’assombrit et disparaît. Il n’y a que toi, toi et toi seul. Toi qui te trouvais là, dans l’enfer de ces flammes. Toi qui aurais pu mourir dans ces flammes. Toi que j’aurais pu perdre. Je ne peux le supporter Raven. Je ne peux pas te perdre. C’est une évidence...

Soudain, comme possédée par une force incontrôlable, qui me pousse en avant, je m’avance d’un pas rapide et décidé en ta direction, sans jamais hésiter, sans jamais m’arrêter, sans jamais te quitter du regard.  Enfin près de toi, je glisse mes mains dans tes cheveux à l’arrière, puis t’attire contre moi et capture avidement tes lèvres dont je me languissais depuis des mois. Un baiser lent, désireux, langoureux, enflammé, passionnée, sensuel et solennel, un baiser comme je n’avais jamais donné et que je ne voudrais jamais arrêter.



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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Jeu 8 Juil - 1:13


L'odeur, l'odeur est insupportable. Je me laisse porter par mes pas sans exactement comprendre où ils me guident. Devon s'est éloigné avec les secours, je ferme une seconde les yeux et regardent les sourires de soulagement des gens qui s'extirpent du piège mortel. Je me laisse tomber au sol, m'assieds quand je suis sûr qu'ils sont sortis et je balade mon regard à droite, balade mon regard à gauche. Il fait tellement chaud ici, je passe la main dans mes cheveux et n'y trouve que poussières, quelques éclats de verre qui tombent au sol sans que je sache en entendre le fracas. Il y a des corps, ici et là, fauchés dans une journée quotidienne, happé dans une insouciance sans limites. Juste comme ça, en une seconde. Tous ces gens heureux, qui allaient rentrer chez eux, qui allaient retrouver leur famille, qui allaient embrasser leur femme, leur mari, leurs enfants. Ces gens qui pleurent.

L'odeur, l'odeur est insupportable. Je me suis laissé porter par mes pas sans exactement comprendre où ils m'ont guidé. Je baisse le regard sur mes mains, peine à réaliser que je pouvais étreindre Devon quelques instants en arrière. Et soudain, les événements semblent enfin prendre vie au sein de ma conscience, comme une arrivée tardive, comme une arrivée brutale et pourtant, amortie par le choc. Nos parents m'ont demandé comment va Devon, et nous avons failli perdre Doyle, est-ce que c'est ça ? Je fronce les sourcils et pose les mains contre mes genoux, toujours assis au milieu de nulle part. Les secours progressent, essaient de trier les blessés par ordre de gravité, désignent les personnes décédées, qu'ils évacueront probablement plus tard, mais sur lesquelles ils n'ont pas de temps à perdre pour le moment...

L'odeur, l'odeur est insupportable. Je me suis laissé porter par mes pas sans exactement comprendre où ils m'ont guidé. Je prends une grosse bouffée d'oxygène, mêlé de poussières. De la poussière partout autour de nous, et mes doigts passent contre le sol irrégulier. Où est-ce que je suis, et pourquoi je n'arrive pas à m'en aller d'ici ? Ma tête tombe et mon regard se plante sur le carrelage explosé, je ne sais pas si je trouverai la force de sortir d'ici, en fait. Doyle va être emmené, Devon est sorti, je crois que Riley était à l'atelier et Rayden... je ne sais même pas à vrai dire. Il n'y a plus rien à sauver, me dis-je en passant la main dans ma nuque. Qui suis-je à leurs yeux ? « Si tu savais le nombre de personnes que j’ai rencontrées, qui comme toi... » Tout est terminé, tout est fini. Je ne sais plus pour quoi je suis venu ici, désormais. Devon ne reviendra pas, plus rien ne sera comme avant et moi... je joins les mains ensemble, soupire longuement. Je devrais rester assis ici, et attendre. Attendre que le monde continue de tourner, souhaitant que le destin prenne la décision à ma place. Silence. Je relève les yeux. Une pensée me traverse l'esprit et j'y mets un terme maintenant, avant de vous la confier, vous les observateurs du néant. Je souffle un bon coup et me remets debout. « …pensaient qu’elles géraient la situation. Toutes un jour retrouvées… » Je passe à côté des secours. Silence. À nouveau, je passe la main sur mon torse pour vérifier que je ne suis pas blessé, je regarde le bout de mes doigts qui tremblent, pourquoi est-ce que je tremble ? Et cette odeur abominable...

L'odeur, l'odeur est insupportable. Je me laisse porter par mes pas sans exactement comprendre où ils me guident. La fumée est abominable, la toux prend le dessus et ma respiration déjà fragile lutte pour reprendre un rythme normal. Juste m'extraire d'ici, juste sortir de là et ensuite, voir où me guideront à nouveau mes pas. Je passe les mains sur mon visage, je me sens fatigué. Je me sens usé. Je n'y arrive pas. Je m'extrais enfin et comme un présage, tu apparais. Erika. « …dans un coin de rue gisant dans leur vomi à cause d’une PUTAIN D’OVERDOSE. » Tu es là, Erika... Je soupire, m'arrête juste pour te regarder, au milieu de tout ce silence qui me vrille le cœur. Tu es là, une boule noue ma gorge, de ne savoir pourquoi, comment, mais tu es sur tes deux jambes, et je fais quelques pas dans ta direction. Je t'ai brisé le cœur, et malgré toi ou pas, tu t'es bien vengée. Tu m'as fait si mal, et je savais que tu avais raison pourtant. Maintenant, tu es là, comme une lumière dans la fumée... Je dois me préserver, car je sais que la prochaine fois, je n’y survivrais pas. La pression dans tout mon corps retombe, tous les nœuds se défont et je passe la main sous mes yeux, contre mes joues, comme pour me donner meilleure mine que ce doit être. Non, à vrai dire, les choses ont presque repris leur court. Je ne suis pas le fantôme que tu as vu la dernière fois. Regarde Erika, c'est moi...

Je ne sens plus rien, ne me laisse pas guider par mes pas s'ils ne me conduisent pas à toi. Comme défait de ma station immobile par ton propre mouvement, je me sens poussé en avant pour te rejoindre. Je viens vers toi, m'arrête quand mes mains peuvent se poser sur tes joues, sur tes tempes, quand le bout de mes doigts examinent ta blessure au fond, quand ils vérifient que tu es bien là. Parfois tu sais, j'ai pensé si fort à toi que j'ai cru te voir allongée près de moi. Alors que tes lèvres embrasent les miennes, mes bras se serrent autour de toi, je ne veux plus te perdre. Que nous nous perdions mutuellement. Penses-tu que nous sommes encore capables de nous faire des promesses ? Je te serre si fort que chaque second redonne un certain élan au palpitant. Finalement, quand je recule mon visage pour me plonger dans tes yeux, un sourire incrédule naît sur mes traits...
▬ Tu es là... mon pouce repasse sur ton front. Tu es blessée ? Mes doigts viennent finalement glisser dans tes cheveux pour descendre sur ton cou, vers tes épaules. Je me racle la gorge. Pardonne-moi Erika, de t'avoir fait souffrir. Aide-moi. Reste avec moi.
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Jeu 8 Juil - 23:27
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Tu es là… Biensûr Raven. Depuis le premier jour. Et aujourd’hui, j’ai besoin de toi. Tu as besoin de moi. Nous avons besoin l’un de l’autre. Alors, restons ensemble. Reste avec moi.

Toujours, soufflai-je.

Tu es blessée ? me demandes-tu inquiet, tout en glissant d’abord tes doigts avec soin sur mon front où du sang s’écoule d’une grosse plaie ouverte, puis font une halte vers mon cou avant d’achever leur course à mes épaules pour vérifier que je ne porte aucune autre stigmate de ce jour noir : Ça va, rassurai-je encore un peu sonnée, juste un accident…je conduisais et…ma gorge se noue, je déglutis avec difficulté puis reprends mon souffle, tout s’est passé si vite…je… à nouveau effrayée par l’image de cet homme qui me revient brusquement en mémoire, je me suis réveillée avec… je m’arrête un instant, répugnée par ce que je m’apprête à dire, un cadavre encastré dans mon pare-brise. Je ferme les yeux, mal en point, essayant de chasser ces souvenirs morbides de mon esprit.

Pardonne-moi Erika, de t'avoir fait souffrir. Ta voix salvatrice m’extirpe de ces images cauchemardesques. Mes paupières se meuvent puis s’ouvrent et mes iris océaniques se fondent dans l’exquise douceur de tes yeux. Un doux sourire fébrile étire le creux de mes lèvres. Je t’observe silencieuse, pendant de longues secondes et je m'égare dans la profondeur de ton regard.

Oh Raven… soufflé dans un murmure, je me refugie dans tes bras, tandis que les miens se glissent autour de ta taille pour te serrer tout contre moi. Reste avec moi. Ne m’échappe pas. Instant de répit. Accalmie. J’enfouis mon visage contre ton torse, où ton cœur tambourine ardemment. Bercée par les battements de ce dernier, je ferme les yeux quelques instants pour m’enivrer de toi, de ton odeur, de ton toucher avant que ce rêve éveillé ne prenne fin. Raven…Reste avec moi.

Ma raison voudrait que je t’éloigne mais je ne peux pas. Ma raison voudrait que je te fuis mais je n’y arrive pas. Ma raison voudrait que je me protège de toi, mais j’en suis incapable. Reste avec moi. Ne m’abandonne pas.

Je brise cette tendre étreinte pour me perdre à nouveau dans tes yeux. Un sourire. Mes mains glissent doucement sur tes joues que je caresse d’un simple geste du pouce : Dis-moi que tu vas bien. Dis-moi que tu n’es pas blessé, que tu es là, que tu ne m’abandonneras pas, que tu restes avec moi. La Solitude a été bien trop présente ces derniers mois. Bien que je l’ai accueillie telle une vieille amie, en ce moment, je ne veux pas être seule. Non. Je ne veux pas être seule, mais je veux être avec personne…personne d'autre que toi. Toi qui a toujours su me comprendre, toi qui a toujours su apaiser ma détresse, toi qui me fait perdre la tête. Je me noie à nouveau dans la prunelle de tes yeux puis te murmure tout bas : Reste avec moi.

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mer 14 Juil - 23:44


▬ Tu es là…
▬ Toujours...

Fais-moi une promesse à ton tour, s'il te plaît. Fais-moi une promesse, te supplie-je avec les lèvres closes et le cœur gros. Comme si les secondes qui viennent de s'écouler n'avaient pas exister, mais j'ai cette odeur insupportable dans le nez, comme pour rappeler la réalité perpétuellement. Des coups de poing sur le cœur pour l'arrêter ou ne plus arrêter de le relancer. Je porte une main à ma cage thoracique, sans savoir si je dois me rassurer ou m'inquiéter de cette pression qui n'en finit pas. Avec toi, il y a tout ce que nous transportons. Tout ce que nous transportons, est-ce que tu l'as avec toi aussi, Erika ? Je fronce les sourcils à l'écouter, je n'arrive pas à imaginer tous ces gens vraiment morts. C'est loin, même quand nous avons dû les enjamber, je n'ai pas réussi à me dire qu'ils étaient morts. Comme si cette réalité n'existait pas.

Fais-moi une promesse à ton tour, s'il te plaît. Ne me laisse pas comme ça, Erika. Je n'y arrive pas, je ne saurai pas rester seul avec moi. Je suis sincèrement désolé, je savais ce que je faisais et je n'ai pas pensé à toi. Mon regard s'échoue au sol une seconde, nous ne saurons pas repartir en arrière. J'essaie, j'essaie crois-moi mais c'est tellement difficile. Je n'y arrive pas. Tu es la seule à pouvoir comprendre, à savoir ce que ça fait de se débattre avec soi-même, d'avoir besoin de sortir la tête de l'eau pour pouvoir respirer. On ne respire simplement pas comme les autres. Tu le sais, toi, pas vrai ? J'ai craqué, je ne supportais pas Erika... j'ai échoué, une fois encore. Échoué à construire quelque chose avec toi, et échoué à essayer de me retrouver seul avec moi-même.

Fais-moi une promesse à ton tour, s'il te plaît. Maintenant que tu appartiens à mon étreinte, fais-moi une promesse... silencieuse, je saurais la prendre tout de même. Tu m'as manqué, chaque journée passée depuis nos derniers mots. Pourquoi, pourquoi tu ne veux pas courir après ceux à qui tu tiens, si tu tiens vraiment à eux ? Ne me laisse pas, disparaître. Nos regards se croisent à nouveau, petit à petit, la mécanique se remet en route et je réalise que je devrais trouver quelque chose pour ta plaie. Je dois appeler nos parents, tu dois t'éloigner d'ici, peut-être même dois-je retrouver Doyle et Devon. Je fronce les sourcils et viens poser mes mains sur les tiennes alors que tu déposais une caresse contre mes joues.

▬ Dis-moi que tu vas bien.
▬ Non, lui réponds-je comme résigné, habitué à cet état. Je secoue doucement la tête, comme si c'était d'une futilité évidente. Et je suis sûr quelque part qu'à cet instant, comme tout le monde ici, elle ne va pas bien non-plus. Alors je veux mêler ce que je ressens parmi la détresse de tous ces gens qui courent et s'affolent autour de nous... J'affiche un faible sourire, pour qu'elle ne s'inquiète pas. Si je ne m'inquiète pas, elle ne le fera pas non-plus... Pas du tout. Je ne suis pas satisfait d'avoir ouvert cette porte, j'aurais souhaité ne jamais le faire. Mais à défaut de t'être fidèle comme l'ami que tu méritais, à défaut d'être présent comme celui que tu attendais, d'être près de toi comme... le compagnon dont tu ne voudras jamais, au moins j'ai choisi de te dire la vérité. En souhaitant que tu ne la retournes pas contre moi, comme une lame prête à me transpercer l'abdomen. Je me redresse, comme percuté par la réalité et passe la main sur mon visage, prends la main d'Erika : Eloignons-nous d'ici, viens par là, et l'entraîne en retrait. Tu dois te faire soigner.
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Jeu 22 Juil - 11:36
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Tu es là.

Toujours. Oui. Depuis le premier jour. Depuis cette nuit où tu m’as appelée au secours. Toujours. Un mot. Huit lettres. Une promesse que je t’ai faite mais que toi, tu n’as pas su honorée. Mais regarde Raven. Je suis toujours là, malgré tout. Malgré ton départ. Malgré la douleur. Je ne sais pas pourquoi. Mais je suis toujours là. Alors, dis-moi que tu vas bien. Je sais d’où tu viens et je n’ose imaginer si tu n’y avais pas survécu. Oui Raven. Dis-moi que tu vas bien.

Non… réponds-tu fataliste, comme un destin que tu as fini par accepter. Tu sembles abattu, fébrile, fatigué. Ne baisse pas les bras Raven. Ce n’est pas toi. Tu vas mal. Je vais mal. On va mal. Faisons-le ensemble. Car même si je ne l’avouerai jamais. J’ai besoin de toi. Ne me demande pas pourquoi s’il te plait. Ne me poses pas la question dont j’ignore la réponse. Je sais que j’ai besoin de toi. J’ai besoin que tu te ressaisisses.

Pas du tout. Même si je le voulais, je ne pourrais forcer un sourire. Les mots ne parviennent pas à franchir la frontière de mes lèvres. Je te dévisage en silence, ne sachant que dire. Il parait que les actes sont plus parlants que les mots. Mes deux mains glissent sur tes joues, puis l’une quitte ton visage pour descendre sur ta poitrine, où les battements de ton cœur foisonnent avec ardeur. Mes yeux océaniques se mêlent à tes iris bruns. Je sais que tu me comprends. Que tu sais lire en moi comme dans un livre ouvert. Je n’ai pas besoin de parler. Ecoute: Je suis là maintenant. Je rapproche un nouvelle fois mon visage du tien pour te rassurer d’un baiser sur les lèvres, les yeux clos, immobile, effleurée de ton souffle chaud, enivrée de odeur entremêlée à celles des cendres et de la poussières.

Eloignons-nous d'ici, viens par là. Tu dois te faire soigner. dis-tu en me prenant la main pour m’entraîner un peu plus loin. Quoi ? me soigner ? Pas question d’aller encore à l’hôpital. J’y ai déjà assez séjourné étant gamine. Et puis, la dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était pour mettre un terme à ma grossesse. Un détail auquel tu as heureusement été épargné et qui t’aurait sans doute fait partir en courant. C’est du passé maintenant. Ça doit désormais rester enterré avec tous mes autres souvenirs. Je ne vois pas l’intérêt que tu le saches, ni d’en discuter pendant des heures. Même si tu étais directement concerné, il n’y a plus de bébé. Donc, il n’y a plus rien à en dire. Je n’ai pas envie de t’entendre me tailler une leçon de morale. Je sais qu’on ne s’était jamais rien caché. On a toujours été honnête l’un envers l’autre. Mais je sais aussi que ton départ a changé beaucoup de choses Raven. Des choses auxquelles, je ne m’attendais pas, comme ce baiser avec James, le fait que ton départ nous a…beaucoup rapprochés lui et moi. Jusqu’ici tout était clair, mais depuis quelque temps, tout est confus dans ma tête.

Non. dis-je en te retenant. Mon regard planté dans le tien, Allons-nous en d’ici. Allons nous perdre quelque part. Juste…toi et moi.

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mer 28 Juil - 0:03


▬ Non.

Je penche la tête sur le côté, regarde à nouveau l'état de son front, ses pupilles qui courent malgré elle dans tous les sens et je hoche simplement de la tête, me ralliant à son avis. Je ne veux plus de confrontation avec Erika, je n'ai pas la force ou l'envie de me battre à nouveau contre elle. Et je ne comprends toujours pas ce qu'elle veut... pourquoi elle n'a pas simplement tourné les talons en m'apercevant ici, pourquoi ma présence ici déclenche un soulagement chez Devon ou chez Erika, comme s'il y avait eu quelque danger pour moi. Je prends une profonde inspiration, glisse un regard sur elle alors qu'elle me stoppe dans mon mouvement. Je ne comprends plus Erika depuis notre dernière rencontre, je ne sais pas, je ne peux pas.

▬ Non.

La négation qui tourne encore, encore dans ma tête comme une chanson aux notes décalées. Je ne sais pas quoi lui dire, la sensation de marcher sur des œufs prêts à se briser au moindre premier faux pas. Elle ne m'a pas écrit, comme elle l'avait dit. Je suis resté les yeux rivés sur l'écran, à attendre un signe d'elle et je me suis dit que c'était ironique puisque sans doute a-t-elle aussi attendu pendant mon absence. Mais moi, je sais qu'elle est en colère, je sais qu'elle est triste, je sais qu'elle est déçue et qu'elle ne veut pas courir, ne voudra jamais courir pour qui que ce soit. Ou au moins pas aujourd'hui, pas pour moi. Quand elle sera prête à courir, peut-être que ce sera trop tard pour nous deux. Est-ce que c'est ça ? Pourquoi tu ne sais pas, Erika ?

▬ Non.

Un seul mot peut faire toute la différence. Mon 'non' à moi est un dernier élan de sincérité, avant d'ériger les barrières, avant qu'au final, on s'enferme dans un mensonge qui ne nous mérite pas, qu'on ne mérite pas... Tu ne penses pas ? Pourquoi tu as pensé que je te mentais ? Pourquoi tu as cru que je venais te chercher de la drogue, Erika ? quand apparemment tu as su déceler tous les signes du manque. Tu me retiens, ne veut pas y aller, mon pouce frôle ta peau comme un souvenir que je veux retenir. Erika... Je ne te mentais pas, comment peux-tu penser que je t'ai ainsi peu considérée ? Est-ce que le fait d'être clean t'a fait douter, ou était-ce la Erika qui savait voler qui savait me voir ? Peut-être que, comme je le crains, nous ne sommes pas les mêmes quand on a les ailes et quand on ne les a pas. Celle que tu es aujourd'hui est différente.

▬ Non.

Mais quand je sens tes lèvres sur les miennes, je veux y croire. Je veux laisser mes espoirs dans ce « nous » que je suis le seul à adopter. Je veux lui donner une chance d'exister, pardon. Pardonne-moi Erika. Non. Allons-nous en d’ici. Allons nous perdre quelque part. Juste…toi et moi. Je hoche simplement de la tête et fais un pas de côté. Ma main capture celle d'Erika et mes pas me font décoller, l'entraînant derrière moi. Alors que je presse le pas, je me revois en train de courir. J'y pense souvent, quand je sors le soir, j'y pense. Je me retiens de m'élancer sur le béton à travers la nuit. Alors je presse le pas, laissant derrière moi la fumée, la poussière, le sang, Devon et Doyle qui auront aussi quitté les lieux... Je vais attendre que Devon me donne des nouvelles, je ne peux pas me rendre à l'hôpital, même pour être au chevet d'un de mes frères. J'entrerai jamais plus dans un hôpital. Quand je juge que nous sommes assez loin, je tousse un bon coup et frotte mon visage, passe ma main contre ma bouche, mon index sous mon nez. Je me tourne vers Erika :
▬ Est-ce que tu veux... que je te dépose en bas de chez toi ?
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Ven 30 Juil - 15:33
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Oui. Se perdre, s’évader, s’égarer. Juste toi et moi, une addition qui me plait, qui me manquait et dont je me suis languie bien trop longtemps. Ta main glisse dans la mienne, des frissons s’amènent et mon palpitant m’assène. Je dois le réfréner, mais la sensation de ton toucher est un telle une drogue dont je n’arrive pas à me passer. C’est une force à laquelle j’ai maintes fois succombé, avec laquelle j’ai bataillé, qui m’effraie désormais et dont je suis prisonnière. Maintenant que tu es là, je ne me reconnais pas. Pourtant, au fond, j’ai comme la sensation d’être enfin moi-même. La raison voudrait tout ce que cette force en moi rejette. Qu’elle aille se faire foutre la raison ! Je me moque de quoi sera fait demain. Je devrais te fuir, te hurler ma colère, déballer ma rancune et te dégueuler cette haine qui m'anime parfois quand je pense à toi. Mais, tu aurais pu mourir dans cette explosion, et cette pensée me terrifie au plus haut point. Quoiqu’il advienne, je veux passer mes prochaines heures à tes côtés, comme si le monde nous appartenait. Chaque seconde, chaque minute et chaque heure. Être tienne, que tu m’appartiennes. Je veux m’enivrer de toi, de ton odeur, de ton souffle, de ton toucher, de tes lèvres. Parce que je sais que souffres, je veux t’apaiser, te faire vibrer, t’aider à t’envoler, te faire planer, exalté par ce sentiment de liberté, mais pas celui que la cocaïne nous procurait. Non. Je veux être cette drogue qui t’anesthésie, panse tes blessures, t’aide à cicatriser, chasse tes tourments et apaise tes maux. Même si j’en suis incapable, je voudrais t’aimer, rien qu’une fois, comme tu le mérites, parce qu’à mes yeux Raven, tu es imparfaitement parfait.

Tu ne protestes pas et m’entraînes avec toi, loin de ce lieu maudit, où la mort semble régner. Une centaine de mètres plus loin tu te frottes le visage, comme pour te débarbouiller de la tragédie qui vient de frapper, mais aussi pour enlever la poussière encrassée sur ton visage. Puis, ton regard croise le mien : Est-ce que tu veux... que je te dépose en bas de chez toi ?

Je soupire dans mes pensées. Non Raven. Ce que je veux se résume en un mot, trois lettres. Toi. Mais les mots ne sortent pas. Ils sont comme bloqués dans ma tête. Pas l’ombre d’un sourire à l’horizon, pourtant mes yeux toujours ancrés dans les tiens, te regardent en silence. Ils essaient de parler, de t’exprimer ce que ma volonté, ma force et mon courage sont incapables d’avouer. Ils me font défaut et semblent avoir déserté la bataille. Alors, plus parlant que des phrases, mon regard essaie de dévoiler une vérité cachée dans les abysses de mon être. Une étrange vérité, inconnue et incomprise. Je ne suis pas douée pour bien des choses, et parler de ce qui se passe à l’intérieur en fait partie. Ne me demande pas comment je me sens, parce que je peux user de mille et une expressions, mille et une comparaisons ou métaphores, je ne saurais pas expliquer. Alors, je me laisse simplement guider par mes envies. Et là, tout de suite, je n'ai pas envie de rentrer chez moi, mais d’être avec toi, dans un petit bout de paradis.

Non. J’ai une meilleure idée. Viens. dis-je en emboîtant le pas, te guidant vers notre Eden. Nous ne sommes pas très loin. Nous marchons ainsi, mains liées, paume contre paume, doigts entrelacés pendant de longues minutes de silence. Nous empruntons de petites routes de terre sinueuses, sauvages, verdoyantes. Les branchages craquèlent sous nos pas. Un dernier virage dans ce chemin forestier avant d’atteindre la lisière. La terre disparaît laissant place au sable fin et doré de la plage dans lequel nos pieds s’enfoncent doucement. Je libère ta main progressant de quelques pas tandis que toi tu t’immobilises face à un magnifique horizon océanique. Je ferme les yeux, écarte les bras, laissant la brise souffler, s’engouffrer sous mes vêtements puis effleurer ma peau. Je me retourne, te regarde, enchantée, avec une certaine douceur, les cheveux virevoltant au gré du vent. Et puis, un sourire étire le creux de mes lèvres: Alors ?

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Dim 1 Aoû - 1:21


J'ai confiance en toi, Erika.

Ma main dans ta main, je choisis d'avoir encore confiance en toi, quand je sais très bien que la réciproque n'est plus valable. J'ai fait le deuil de ce en quoi je croyais, j'ai tiré des traits de tous les côtés. Ça n'a pas été facile, mais j'avais besoin de dormir. Je n'y arrivais pas, c'était difficile de voir le temps s'étirer comme ça, sans pouvoir s'arrêter. J'ai cru, j'ai vraiment cru que je pourrais te retrouver comme si rien ne s'était passé... ou plutôt pas comme s'il n'y avait pas eu « rien » pendant tous ces mois... mais tu as été claire. Alors je te suis, juste parce que j'ai encore confiance en toi, Erika.

Ma main dans ta main, je choisis d'avoir encore confiance en toi, quand je sais très bien que la réciproque n'est plus valable. Mes pas s'engagent dans les tiens, aveugles, stupides et peut-être un peu fous d'ailleurs. Mais tu es mon dernier lien avec la vérité, et je ne veux pas briser cela. Je ne veux pas te perdre, quand tu es déjà si loin. Je ne veux pas te lâcher, quand tes doigts ont déjà quitté les miens. Je ne veux pas cesser de t'aimer, quand tu me demandes de partir. Je me mords la lèvre, entre l'odeur insupportable du centre, la poussière sur mon visage, et la vision du tien meurtri de ta blessure au front.

Ma main dans ta main, je choisis d'avoir encore confiance en toi, quand je sais très bien que la réciproque n'est plus valable. Arrête, arrête de me rendre les coups que tu as reçus, je t'en supplie. Je ne tiens plus la distance. Et j'ai peur de tes mots, j'ai peur de ce que tu vas me dire, désormais. J'ai peur que tu me rendes encore mon cœur, suspendu à une petite chaîne d'argent. Mais ma main dans la tienne, je te suis silencieusement malgré tout. Parce que n'importe quel endroit est plus beau quand tu y es... je ralentis à un moment donné, pose la main contre ma cage thoracique. Ralentis, attends-moi... Je baisse le visage, sans pensée.

Ma main dans ta main, je choisis d'avoir encore confiance en toi, quand je sais très bien que la réciproque n'est plus valable. Mais je te suis, je te suis jusqu'au chuchotis de l'eau qui vient glisser jusqu'à nos oreilles, jusqu'à nos chaussures qui s'enfoncent dans le sable, je te suis dans le vent qui efface la poussière et balaie les corps brûlés. Je te suis jusqu'à nulle part, et je t'aurais suivi jusqu'à encore plus loin. Mais moi, je ne t'aurais amenée en enfer pour rien au monde. Je pince les lèvres, enfonce une main dans ma poche. Je triture le paquet de cigarettes puis me résigne à le laisser là, je resserre ma veste contre mes épaules et souris quand tu tournes sur toi-même. Je profite de cette vision qui emplit mon regard d'un bonheur sans limite. Je me rapproche de toi, enfonce mes deux mains dans mes poches.

Ma main dans ta main, je choisis d'avoir encore confiance en toi, quand je sais très bien que la réciproque n'est plus valable. Le chuchotis océanique éteint les doutes, et met de côté les questions, les doutes, les peurs qui arpentent les chemins de ma vie jour et nuit, avec de plus en plus d'intensité. Tu comprenais, toi, tu comprenais parce que tu vivais tout cela en même temps que moi et désormais, es-tu prête à essayer de comprendre ce type sans valeur qui se tient en face de toi. Je prends une longue inspiration. Est-ce que je suis encore prêt à sauter dans le vide, et à me briser après la chute ? Ce « sixième » mois, je me suis senti si seul, Erika. Peut-être quand lorsque tu regardais la lune, je regardais la même. J'aurais dû être là pour te protéger. Je lève les yeux sur toi, et te rejoins jusqu'à presque te toucher.

▬ Je... Et puis, trêves de discours. Tu as déjà entendu mes excuses, et tu ne veux plus de mes promesses de papier. Alors débarrassons-nous de tout cela. Juste le silence. Soudain mes mains capturent tes hanches et je t'attire contre moi. Je garde une main tout contre toi quand la seconde passe contre ta nuque et vient caresser la base de cette dernière. S'il ne me reste plus beaucoup de temps, alors je veux juste me perdre encore une fois contre tes lèvres. Alors j'abandonne mes lèvres sur les tiennes, j'abandonne ma langue sur la tienne, j'abandonne ma confiance contre la tienne. Et mes doigts resserrent leur emprise contre toi, m'assurant que cet instant... notre instant... est bien là.
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mer 4 Aoû - 23:49
C'était écrit
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«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Je… ça tambourine à l’intérieur.  Je ? Je quoi ? suis désolé ? Je sais Raven, tu me l’as déjà dit. A moins que…je ? je…t’aime ? ça explose à l’intérieur, comme un feu atomique, un poison analgésique, un remède morphique. Tout se bouscule dans ma tête, tout se chamboule dans mon cœur, cette chaleur qui soudain foisonne dans mes veines. Mon sang bouillonne, je peux sentir chaque cellule de mon corps s’agiter, chaque poil de ma peau s’hérisser, chaque bouffée d’oxygène m’enivrer. Tes mots. Ta voix. Tes yeux. Ce regard. Je te veux. Je me sens partir. Je me sens planer. Je me sens faiblir. Je me sens bouleversée, si bien que je laisse échapper un moi aussi incontrôlé juste avant que tes mains me prennent. L’une se pose sur ma hanche tandis que sa jumelle glisse agréablement sur ma nuque. Puis, tu m’embrasses doucement, sans aucune retenue et je réponds complètement éperdue. Tu te dévoiles corps et âme dans ce baiser, où nos lèvres mouillées s’effleurent, où nos langues assoiffées s’abreuvent de tendresse, de langoureuses caresses et de languissante ivresse. Je perds mes moyens. Je perds le contrôle. Je perds mon âme et la dépose entre tes mains. Je suis à toi. Tout entière. Sans barrières.

Je ne veux pas m’arrêter. Jamais. C’est un rêve éveillé. Il n’y a plus de place pour les principes, plus de place pour la raison. Juste un nous à l’horizon. Je prolonge notre étreinte, la guide au niveau supérieure quand mes mains affamées se faufilent sous ton tee-shirt et s’égarent sur ta peau. Mes doigts s’y enracinent délicatement pour te faire lentement basculer jusqu’à moi, accoler ton corps enfiévré contre le mien. Le feu se propage, nos baisers désormais plus ardents, plus prononcés, plus intenses, plus gourmands avivent le désir à son apogée. Je voudrais te hurler tout le bien que tu me fais, mais je préfère te le montrer, dans nos souffles saccadés entre deux baisers passionnés. J’en veux plus. Toujours plus, surtout quand il s’agit de toi. Je peux plus faire marche arrière. Je ne veux plus faire marche arrière.

Raven…soufflai-je dans un pure moment d’exaltation avant de rompre un instant cette étreinte. Je me plonge à nouveau dans tes yeux, essoufflée, le cœur prêt à exploser. L’une me mes mains glisse sur ta joue que je chérie d’une caresse du pouce, et d’un sourire baigné de sincérité : Tu ? oui. Dis-moi ce qui devait traverser la frontière de tes lèvres et que tu as stoppé. Dis-moi. Je veux savoir.

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Ven 13 Aoû - 14:46


Je… ça tambourine à l’intérieur. Je ? Je quoi ?

J'en sais rien... Je vagabonde dans notre relation comme dans un labyrinthe dont tu es la seule à avoir les plans de toutes évidences ! Je suis aveugle, je suis boiteux, je me frappe dans tous les murs. Quand tu me repousses, quand tu me reprends, je perds tous mes moyens et je me perds moi-même un peu plus. Tu ravives mes espoirs, tu étouffes les braises puis m'enflamme de nouveau. Je n'ai pas la force de me battre avec toi, je n'ai pas le droit de me battre contre toi alors je me laisse chahuter ici et là sans plus espérer trouver la sortie.

▬ Moi aussi, à peine un chuchotis qui se niche dans un coin de ma tête, dans un coin de mon cœur et s'efface de mon esprit. Je ne veux que me souvenir de tes lèvres, une fois encore. Alors je te prends contre moi et je choisis de prendre le risque, de m'abandonner à tes bras sans me soucier de ce qu'il adviendra après. J'ai déconné, je dois le payer et si maintenant, même juste maintenant, je peux abandonner ma sentence pour partager ces instants avec toi, alors oublions tout trois secondes, cinq minutes, une heure ou deux... peu m'importe, Erika. Que tu veuilles l'entendre ou pas, je t'aime. Putain, je t'aime et c'est pour ça que je te laisse tirer les ficelles qui se dressent au-dessus de moi sans savoir où nous pousseront nos limites. Mes limites narcoleptiques et cette muraille que tu as érigée autour de ton cœur... est-ce qu'on saura se retrouver malgré elles ?

Tes mains me caressent et me brûlent à la fois, parce que demain, tu te souviendras de ce que tu m'as dit : que je suis un lâche et un traître. Demain, la nuit t'aura chuchoté que c'était une erreur et tu seras à nouveau furieuse et dégoûtée. Quand le soleil fera lumière sur tes idées et que l'astre lunaire ne fera plus scintiller la peur de me perdre, les sentiments que tu as pu avoir... tout sera terminé. Et pourtant, je ne veux pas te lâcher. Je voudrais rester toujours près de toi, dans cette bulle hors du temps. On serait hors de tout, à se laisser vivre, à se laisser mourir ensemble, sans se préoccuper de ce qu'il peut arriver. Mais le temps des responsabilités a touché à sa fin, c'était un jeu pour lequel je n'avais pas le niveau. Il est temps de fermer les yeux et de rouler tout droit, sans plus s'inquiéter de ce qu'il va se passer. C'est trop tard, tu le vois, ça ? Tu as vu que c'était trop tard ? On ne pourra plus jamais revenir en arrière, c'est bien ça ?

▬ Raven… et tu te recules à peine, cherches mon regard. Ma main vient se coucher sur la tienne, pour t'empêcher de t'enfuir. Tu ? Oh my god. Je n'ai pas envie de répondre, pas envie d'intervenir, pas envie de tout faire foirer. Et elle attend une réponse. Non, pire, elle attend la bonne réponse. Je quoi ? Je suis désolé. Je ne regrette pas de l'avoir fait. J'ai tout foutu en l'air. Je me noie. Je... il n'y a plus rien de viable qui puisse venir de ce « je ». D'ailleurs, il n'y a plus rien derrière ce « je ». Il ne reste qu'un pauvre mec qui n'est plus rien que l'ombre de ce qu'il a été. Une boule de coke et de nerfs prête à exploser en permanence, suspendu à un fil du vide.
▬ Peu importe... ma main caresse la sienne et la relâche, lui laissant la possibilité de s'en aller ou de rester. Mes lèvres passent sur sa joue, puis dans son cou. Mes mains glissent contre elle puis je la relâche. Il est pas trop tard, si tu veux que je te ramène, et que 'je m'en aille' ? Mais c'est maintenant. Je lui souris malgré tout : tu vas devoir te décider, tu le sais.




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