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 C'était écrit - Raven & Erika  

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Lun 30 Aoû - 12:49
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Jadis, tu étais loin, tu étais indifférent et tu es parti. Aujourd’hui, tu es là, tout prêt et tu sembles préoccupé. Je t’ai aimée dès notre première rencontre, que tu as avoué haut et fort sur la place du Coffee Bakery ; le genre de propos qui m’aurait faite détaler comme un lapin. Et pourtant, maintenant, je m’éternise sur cette plage avec toi et je profite de l’instant présent. On ne sait pas de quoi est fait demain. Je me suis languie pendant des mois de ces instants. J’en rêvais la nuit. Un dernier voyage avec toi afin, pour ne plus rester sur cette note d’amertume.

A la fois entreprenant et fuyant, tes mains se fondent dans les miennes puis s’éloignent, tes lèvres effleurent mon visage pour dévier doucement vers mon cou avant de s’en écarter. Peu importe ? Tu ne termineras visiblement pas ta phrase. Je ne saurais jamais ce qui a traversé ton esprit, les mots que tu voulais ajouter avant de te raviser au dernier moment. Il n’est pas trop tard, si tu veux que je te ramène, et que 'je m'en aille' ? Mais c'est maintenant. Puis, tu souris une dernière fois avant de me laisser le choix, tu vas devoir te décider, tu le sais.

Pourquoi tu fais ça ? Tu le sais. Je ne suis pas en état de réfléchir. Tu as commencé, tu m’as fait frissonner et tu me demandes si je suis prête à y renoncer. Je reste un instant immobile, silencieuse, sans un bruit à l’horizon, seul le claquement des vagues qui s’échouent sur la plage et mes cheveux qui tourbillonnent au gré du vent. Je te dévisage un instant, de simples petites secondes que le silence rend irrésistiblement longues.

Tu as raison. Tu devrais t'en aller.

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mar 31 Aoû - 0:29


▬ C'est pas ce que je t'ai proposé.

Une cassure au fond de la voix, une cassure là tout le long de mon être. De mes pieds qui m'emmènent nulle part jusqu'à ma tête qui s'ouvre sur un monde entre le réel et le cauchemar. Je partirai pas, en fait. J'enfonce mes doigts dans mon front, profite du souvenir des lèvres d'Erika, comme si cet instant n'était pas terminé. Je me ramasse à la petite cuillère, en permanence, depuis plusieurs semaines. C'est une sorte de combat incessant qui m'épuise, et j'arrive plus à me battre pour quoi que ce soit. Mon cœur fatigue, même mon mensonge fatigue parfois.

Mais ce qui me poussait à me dépasser pour les miens, peut-être est-ce encore un peu quelque part au fond de moi. Mon pouce glisse contre mon index et mon majeur nerveusement, je baisse le regard sur le sable et profite du murmure de l'eau près de nous. Je pivote sur le côté et regarde la danse bleutée de celle qui part et revient inlassablement, comme Erika. Des dizaines d'idées se bousculent dans ma tête, ni les bonnes, ni au bout moment. Je viens de quitter Devon et il y a encore le souvenir de ce baiser qui était plein de promesses et a désormais une saveur amère et salée. Je me mords la lèvre inférieure et me retourne vers Erika. Quoiqu'il en coûte.

▬ Nan, nan je ne m'en irai pas. Sans toi.

Je laisse mes bras tomber le long de mon corps et je lève le visage vers le ciel, le temps de trouver mes mots, et finalement j'opte pour les sortir comme ils viennent :
▬ Tu comprends pas Erika, tu comprends toujours pas que j'ai pas envie de te fuir ? Ou je reste ici avec toi, ou je te ramène chez toi pour m'assurer que tu es en sécurité, mais je ne te propose pas de partir, et te laisser ici. Je passe les mains sur mon visage. Je t'aime Erika, putain. J'écarquille les yeux, comme surpris moi-même par la fuite des mots. Alors oui, les insomnies me tordent la tête. Oui, les tremblements, les hallucinations, c'est difficile. La pression sur mes poumons – ma main tape sur ma cage thoracique comme pour qu'elle comprenne plus facilement – oui, c'est dur. Je te la joue pas « je t'aime moi non-plus Erika ». Tu as changé, et moi je changerai pas, j'y arriverai pas – peut-être que je vais me contenter de mourir – alors je... j'en sais rien, je voulais que tu le saches. Je veux pas te perdre, et je ne veux pas non-plus être celui qui va briser ta vie, une fois encore. Je prends une grosse bouffée d'oxygène. Alors non, non, je vais pas me barrer et te laisser ici. Alors ou tu prends une grosse inspiration, et tu me dis qu'il y a eu ou qu'il y aura un nous, ou tu choisis que ça n'a jamais existé, et je te ramène chez toi, en sécurité. Compris ? Mon regard se laisse à nouveau attraper par la danse monotone des vagues.
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mar 7 Sep - 18:58
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Ce n’est pas ce que j’ai proposé. Je sais. Je ne suis pas stupide. J’ai simplement dit ça pour te faire chier. Et, tu es littéralement tombé dans le panneau. Il faut dire, tu cherches aussi ! toi et ta manie de vouloir parler dans un moment pareil. Je te sens soudain…perdu, brusqué, blessé…Merde…je n’aurais peut-être pas dû…Tu es si silencieux que je peux déjà voir ton esprit sur le point d’imploser. Putain mais…tu ne vois pas que j’ai déjà choisi ?

Nan, nan je ne m'en irai pas. Sans toi. C’est tout ce que je voulais entendre. Je n’ai guère le temps d’esquisser un sourire et d’emboîter le pas pour me délecter de tes lèvres, de ton odeur et de tes doigts, qu’à mon grand désarroi, tu exploses : Tu comprends pas Erika, tu comprends toujours pas que j'ai pas envie de te fuir ? Ou je reste ici avec toi, ou je te ramène chez toi pour m'assurer que tu es en sécurité, mais je ne te propose pas de partir, et te laisser ici. Je t'aime Erika, putain. Boum…comme une sensation que mon cœur se soulève pour chuter à nouveau. Des palpitations ? Non. Plutôt des fourmis. Ou serait-ce des papillons ? Je ne sais pas. Ces mots n’ont décidément pas le même impact sur moi, lorsqu’ils sortent de ta bouche. C’est étrange…je me sens comme si…j’ai chaud et je…j’ai…j’ai peur…Je voudrais m’enfuir et pourtant, je me sens bien ici.

Alors oui, les insomnies me tordent la tête. Oui, les tremblements, les hallucinations, c'est difficile. La pression sur mes poumons. Oui, c'est dur. Tu tapes sur ta cage thoracique, comme si j’étais incapable de comprendre ce que tu traverses. Je sais…

Je voudrais te répondre, te soutenir, mais tu enchaînes sans me laisser le temps à réagir. Tu vides ton sac, ce qui pèse sur ton cœur, ce qui se bouscule dans ta tête. Je te la joue pas «je t'aime moi non-plus Erika». Ça veut dire quoi ça ? Tu as changé, et moi je changerai pas, j'y arriverai pas. Alors je... j'en sais rien, je voulais que tu le saches. Je veux pas te perdre, et je ne veux pas non-plus être celui qui va briser ta vie, une fois encore. Non, non, je vais pas me barrer et te laisser ici. Alors ou tu prends une grosse inspiration, et tu me dis qu'il y a eu ou qu'il y aura un nous, ou tu choisis que ça n'a jamais existé, et je te ramène chez toi, en sécurité. Compris ?

Pardon ? Tu n’es pas sérieux j’espère ? Comment peux-tu être aussi…aussi…merde ! Les mots me manquent. Je déteste le chantage ! Je déteste qu’on m’impose des choses ! Tu n’as pas le droit d’exiger ça ! Pas toi Raven ! On ne s’était rien promis. Et tu voudrais que j’avoue quelque chose que TU n’as jamais voulu envisager ? On n’était pas un couple. L’un comme l’autre on était d’accord là-dessus ! Il n’y a jamais eu de nous dans la mesure où il y avait une Juliet dans l’équation. Il n’y a jamais eu de nous dans la mesure où tu m’as laissée tomber au pire moment…et tu prétends m’aimer, mais tu ne connais que la surface. Tu n’as aucune idée de qui je suis et du passé que je traîne comme un boulet derrière moi. Tu ne connais que ce que j’ai voulu te montrer de moi, la personne que je suis quand la coke a raison de moi. Tu dois comprendre…oui. Ecoute…

Raven je… je me rapproche. D’un geste hésitant, je pose ma main sur ton épaule, Je te faisais marcher…Je ne t’ai pas fait venir jusqu’ici pour te demander de partir. Ma quintuplé quitte ton épaule, glisse sur ton cou et s’arrête sur ta joue. Je vais bien parce que…tu es là…sain et sauf. C’est tout ce qui compte. Le reste je m’en fous… Silence durant lequel, mes yeux se perdent un instant dans le bleu océanique de la côte, avant de regagner tes iris bruns.

Tu sais…Tu ne m’apprends rien. Je suis passée par là. N’oublie pas que j’ai commencé bien avant toi. Je me suis droguée pendant des années pour échapper à mon passé. J’en avais besoin. C’était vital. Du moins…c’est ce que je pensais… mais regarde la vérité en face. On croit que ça nous fait du bien mais, c’est un poison. J’ai fait quatre overdoses. C’est déjà beaucoup trop. Tu sais Raven. Je suis morte. Une fois. A ma première. Je suis morte pendant quelques minutes avant d’être réanimée. S’il y a une chose que ça m’a appris, c’est que la vie est précieuse.Silence. Tu dis que j’ai changé mais, je suis juste sobre. Je suis moi-même. Et, ce n’est pas moi tu aimes mais celle qui planait à quinze mille avec toi. Je hausse les épaules, cette fille, ce n’est pas moi. Tu aimes une chimère Raven. Je fronce les sourcils, prise dans l’élan de ma tirade, Comment peux-tu prétendre qu’il y a eu un « nous » alors que tu ne pensais qu’à ELLE quand on couchait ensemble. Ne dis pas le contraire. Quand on s’est rencontré l’année dernière, tu m’as clairement dit n’attends rien de moi. C’est ce que j’ai fait ! et ça m’allait parfaitement ! Silence. Mais, quand t’es parti, j’ai réalisé que j’en attendais trop. Et ça, ce n’est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Alors je me suis faite une raison. Et puis t’es revenu… je me rapproche de toi puis glisse une main sur ta joue pour te forcer à me regarder dans les yeux. Moi. Je ne te demanderai jamais de changer. Et toi…Quel intérêt de me poser un tel ultimatum ? qu’est-ce tu veux Raven ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? Que je joue un rôle ? que je te dise que je t’aime moi aussi ? Tu sais bien que je ne peux pas…Je ne peux pas t’offrir ce que tu veux…alors je me recule de quelques pas, Soit, tu m’acceptes telle que je suis, soit…le mieux serait que tu passes à autre chose. je fais quelques pas en direction de la mer puis fais volte-face. Je laisse tomber mes bras le long de mon corps et me retourne pour te regarder, l’air interdite, sans un mot de plus. Qu’y-a-t-il à ajouter de plus ?

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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mar 28 Sep - 9:19



▬ Raven je…

Ta main vient se poser contre mon épaule, tous les discours possibles me viennent en tête, et surtout ceux que je voudrais pas entendre. Autour de nous, c'est comme si l'odeur de la mort avait disparu, comme si nous nous étions mutuellement extrait du même cauchemar. Mes épaules s'affaissent, mon regard se heurte au sol ; je ne sais pas si je suis prêt à tout entendre, mais je veux t'en donner l'impression. Je veux que tu vois que je peux tout encaisser, et je ne veux pourtant pas te mentir. Tu me manques Erika, et je ne veux pas que tu dises qu'on ne se reverra pas, ne me dis pas que ta muraille aura été plus forte que tout, et que mon souhait de ne pas m'engager va rester et régner comme un tyran sur notre présent, pour mieux piétiner l'avenir... Je ne sais pas...

▬ Je te faisais marcher…Je ne t’ai pas fait venir jusqu’ici pour te demander de partir.

Je serre le poing, je sens une tension permanente dans tous mes muscles, comme si à la fatigue se couplait une colère qui roule sous la peau attendant de pouvoir surgir. Parfois, tout cela me dépasse. Mes sentiments me dépassent constamment, ils sont déformés, comme la réalité que je découvre parfois sous le prisme de la peur, de la suspicion, parfois sous celui de la peur, et de la déception. Si Devon a été déçu, je l'ai été davantage. S'il s'est réfugié dans la solitude, je n'ai pas choisi la mienne. Si elle lui a permis de faire le point et de se reconstruire, la mienne me démolit. J'ai la sensation d'avoir toujours mal...

▬ … Je vais bien parce que…tu es là…sain et sauf. C’est tout ce qui compte. Le reste je m’en fous… Tu sais…Tu ne m’apprends rien. Je suis passée par là. N’oublie pas que j’ai commencé bien avant toi. Je me suis droguée pendant des années pour échapper à mon passé.

Je ne fuis pas, je ne fuis pas... Une main s'enfonce contre ma tempe. J'ai fait tout ça pour ne pas fuir, pour essayer de faire face à tout ce que devait porter Devon et son absence... C'est comme s'il était mort en même temps que sa famille... Tout partait dans tous les sens, il ne revenait pas... je n'y arrivais pas. J'étais simplement trop nul pour arriver à tout maintenir et à gérer mon propre manque de mon grand frère, la mort de ma belle-soeur et de mon neveu. Je n'ai jamais eu besoin de fuir, j'ai toujours eu le sentiment qu'au contraire, sans la kétamine, j'aurais pris ma valise, mes gants de boxe et je serais peut-être parti... Le manque a été compliqué, et il l'est encore. Dès que le corps hurle à cris et à sang qu'il en a besoin, c'est compliqué... Quand il est rassasié, c'est compliqué... Je relève les yeux sur Erika, dont je sais finalement pas tant de choses sur ce qui lui est arrivé dans le passé...

▬ J’en avais besoin. C’était vital. Du moins…c’est ce que je pensais… mais regarde la vérité en face. On croit que ça nous fait du bien mais, c’est un poison. J’ai fait quatre overdoses. C’est déjà beaucoup trop. Tu sais Raven. Je suis morte. Une fois. A ma première. Je suis morte pendant quelques minutes avant d’être réanimée. S’il y a une chose que ça m’a appris, c’est que la vie est précieuse.

Moi je n'ai pas fait d'overdose, jamais. Jamais. Je contrôle ce qu'il se passe. C'est tout ce que je voudrais lui dire, mais mes lèvres demeurent closes, je ne veux pas l’interrompre. Erika morte... pour moi, ce n'est pas concevable. Son absence alors qu'elle va bien est déjà un gouffre. Erika ne peut pas mourir.

▬ Tu dis que j’ai changé mais, je suis juste sobre. Je suis moi-même. Et, ce n’est pas moi tu aimes mais celle qui planait à quinze mille avec toi. Cette fille, ce n’est pas moi. Tu aimes une chimère Raven.
▬ Arrête...
▬ Comment peux-tu prétendre qu’il y a eu un « nous » alors que tu ne pensais qu’à ELLE quand on couchait ensemble. Ne dis pas le contraire. Quand on s’est rencontré l’année dernière, tu m’as clairement dit n’attends rien de moi. C’est ce que j’ai fait ! et ça m’allait parfaitement ! Mais, quand t’es parti, j’ai réalisé que j’en attendais trop. Et ça, ce n’est pas moi. Je ne suis pas comme ça. Alors je me suis faite une raison. Et puis t’es revenu…
▬ C'est juste... j'ai pas cherché une histoire, un couple ou quoi que ce soit... Je voulais venir ici, ramener Devon et que tout redevienne comme avant, je voulais qu'on fasse table rase... je pensais pas te rencontrer et... tu vois ?

Ta main vient glisser sur ma joue, je la couvre de la mienne et lève les yeux vers toi.

▬ Moi. Je ne te demanderai jamais de changer. Et toi…Quel intérêt de me poser un tel ultimatum ? qu’est-ce tu veux Raven ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? Que je joue un rôle ? que je te dise que je t’aime moi aussi ? Tu sais bien que je ne peux pas…Je ne peux pas t’offrir ce que tu veux…alors soit, tu m’acceptes telle que je suis, soit…le mieux serait que tu passes à autre chose.

Elle se tourne vers la mer sur ces mots, je demeure interdit un moment avant de plonger les mains dans mes poches. Mes lèvres sont sèches mais le chant des vagues en train de lécher la plage a quelque chose d'apaisant malgré tout, la silhouette d'Erika sur la danse de l'eau contraste avec la laideur de la mort...

▬ Je veux pas que... je passe la main sur mon visage et te rejoints, me tenant à tes côtés. Sois sincère, comme tu l'as toujours été, vas-y. Je veux pas que tu me dises blanc un jour, le lendemain, le lendemain... le lendemain noir, parce que je peux pas l'accepter. Que tu me rendes le pendentif puis tombe dans mes bras, ça me... je pivote pour entrer dans son champ de vision. Ça me retourne le cerveau, tu comprends ? J'ai besoin de savoir ce que t'attends de moi parce que... parce que... je repasse les mains sur mon visage, j'arrive pas à m'exprimer, exprimer ce que je ressens et ça me frustre. J'ai envie de foutre un coup de pied dans le sable et me tirer. Écoute... on fait connaissance, d'accord ? Et on se fait la promesse de pas se mentir, ça te semble être correct ? Moi je veux rencontrer la nouvelle Erika, ça te va ?
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Sam 23 Oct - 12:41
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Personne n’est blanc comme neige. Je n’ai jamais prétendu l’être. Mais vie est bancale, et ce, depuis mon plus jeune âge. Je n’ai pas eu une enfance comme les autres. La mort, la souffrance et la décadence ont été mon quotidien. Tu le sais. Je ne t’apprends rien. Tu prétends m’aimer, mais tu n’as aucune idée de qui je suis vraiment. Tu n’aimes qu’une façade, une illusion, celle que j’ai toujours voulu te montrer, parce que c’était plus facile de jouer les icebergs qu’une poupée de porcelaine ébréchée. Tu aimes un mensonge, un idéal, ton idéal, celle qui t’a accepté pour tes failles, celle qui t’as attrapé en cours de vol, celle qui a empêché ton radeau de couler, mais aussi celle qui t’as corrompu, celle t’as montré une voix dangereuse, une voie que tu ne peux plus maîtriser. La drogue a été mon illusion, mon utopie, et moi j’ai été la tienne. A cause de moi, tu es esclave d’une force qui te détruit. Je ne veux pas entrer dans les détails, mais j’espère te convaincre, te dissuader de continuer sur cette route sinueuse. J’essaie de t’ouvrir les yeux mais tu ne veux rien entendre.

Arrête, que tu me dis. Arrêtez quoi ? dire la vérité ? Celle que tu refuses d’entendre ou d’accepter ? Je ne te juge pas. Je ne l’ai jamais fait. Mais je n’ai jamais su te mentir. Ce n’est pas dans ma nature.

C'est juste... j'ai pas cherché une histoire, un couple ou quoi que ce soit... Je voulais venir ici, ramener Devon et que tout redevienne comme avant, je voulais qu'on fasse table rase... je pensais pas te rencontrer et... tu vois ? ta main glisse sur la mienne et tes yeux me transpercent. Boum Boum, hurle le palpitant. Pourquoi tu me fais ça ? J’ai du mal à cerner celle que je deviens lorsque tu es là. Devon. Voilà le nœud du problème. Cet amour toxique pour ce frère que tu chéries tant. Ne vois-tu pas que tout t’échappe ? Tu ne maîtrises plus rien. Tu perds le contrôle et ça t’effraie. Tu veux tellement de choses et pourtant tu les fuis à la première occasion. La vérité Raven. Tu as peur de l’avenir. Tu ne cesses de parler au passé, pourtant il est loin derrière. Les gens avancent. Les gens changent. Et toi, tu n’arrives pas à l’accepter. Pourtant toi aussi, tu changes. Tu es différent. Tu sombres tout seul dans un gouffre que toi seul t’es créée en nous fuyant tous.

Raven...je ne connais pas ton frère, mais crois-moi...lorsqu'on perd un être cher, c'est une partie de soi qui s'éteint et meurt avec cette personne....tu auras beau remuer ciel et terre, faire l'impossible, tu ne pourras jamais retrouver l'homme qu'il était avant...car avant, c'était un homme comblé et aujourd'hui...il est brisé. On ne se remet jamais d'une telle tragédie. On s'adapte et on survit. Mes iris océaniques s’enracines dans tes yeux, Tu dois l'accepter. Accepte qu'il ne sera plus le frère que tu as connu. Sinon tu ne pourras jamais être heureux.  Tu ne pourras jamais avancer. Depuis un an et demi que je te connais, tu mènes toujours le même combat contre ton frère. Mais lui, il a avancé, il a changé et pas toi. Accepte le Raven, sinon il avancera encore plus et toi, tu seras loin derrière.... Silence. Rien ne peut être comme avant. Tu ne peux pas recoller les morceaux, mais tu peux reconstruire de nouvelles fondations.

Je ne veux pas que tu changes. Je veux juste que…que tu comprennes…que tu acceptes…que…que…que tu vois…que tu sois là, que tu restes avec moi…que tu sois…rien qu’à moi…
Je me sens tellement égoïste, que jamais, Ô combien jamais tu ne sauras. Tu m’aimes d’un amour que je ne pourrais jamais te donner mais si tu savais le bien fou que cela fai de se sentir aimée par quelqu’un comme toi. Je n’ai pas le droit d’exiger quoique ce soit. Et puis, tu es clair là-dessus. Je veux pas que... tu te places sur le côté,  puis tu pivotes pour mieux me regarder. Sois sincère, comme tu l'as toujours été, vas-y. Je veux pas que tu me dises blanc un jour, le lendemain, le lendemain... le lendemain noir, parce que je peux pas l'accepter. Que tu me rendes le pendentif puis tombe dans mes bras, ça me...  Ça me retourne le cerveau, tu comprends ? J'ai besoin de savoir ce que t'attends de moi parce que... parce que... Ce que j’attends de toi ? Je…je…je ne sais pas. Il y a tant de choses que je voudrais et que je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre. Tout ça est trop complexe pour moi. Je n’aime pas trop réfléchir ni me faire des nœuds au cerveau. Je prends juste la vie comme elle vient, et malheureusement pour toi, tu te trouves sur mon chemin. Ils l’avaient tous prédit, ces psy de pacotille avec leur pseudo langage médical à la con. On ne revient pas de l’enfer sans séquelles. Je ne suis pas une exception.

Je pensais qu’avec les années, le souvenir de ce cauchemar se fanerait. Mais, je réalise aujourd’hui qu’il a laissé bien plus de traces que je ne pensais et malheureusement tu en fais les frais. Si tu savais à quel point je suis désolée Raven. Ne vois-tu pas ? C'est clair pourtant !Je ne suis pas une fille pour toi.

Écoute... on fait connaissance, d'accord ? Et on se fait la promesse de pas se mentir, ça te semble être correct ? Moi je veux rencontrer la nouvelle Erika, ça te va ? Je te dévisage, interdite, pendant de longues secondes, traversée par mille et une pensées, mille et une questions sans réponse. Je ne m’attendais pas à un tel retournement de situation. Tu…tu te bats pour moi ? Mais...pourquoi ? Je laisse planer le silence, profitant de ton regard ambré par la lueur crépusculaire du soleil qui se reflète dans tes yeux. Les cheveux virevoltant au gré du vent, effleurent doucement ton visage.


Il n'y a pas de nouvelle Erika. Il y a juste…moi. Celle que j'ai toujours été et que je n'aime pas montrer. Mes yeux fuis tes iris bruns et se perdent dans les rouleaux des vagues qui s’échouent sur le sable humide de la plage. Mes paupières se closent tandis que je lâche un profond soupire. J’ouvre à nouveau les yeux rivés sur une mouette qui vient se poser sur la surface bleue de l’océan agité. il y a beaucoup de choses que tu ignores sur moi. Et je ne suis pas sûre que tu sois capable de les encaisser. Je ne veux pas que tu me voies différemment.

Regards figés l’un dans l’autre, j’esquisse un tout petit sourire en coin tout en me rapprochant de ton visage : Viens, murmurai-je tout en fondant ma main dans la tienne, puis t’entraînes avec moi jusqu'au bord de l’eau. Mes quintuplés se faufilent délicatement sur ta taille avant de t’attirer tout contre moi. Ces dernières, gourmandes et malicieuses, voyagent à destination de ton cou, ta nuque puis tes cheveux ébouriffés avant de capturer ton visage. Je m’arrête quelques secondes sans jamais quitter le blanc de tes yeux, puis ôte doucement mon chemisier, qui s’enfuit, emporté par le vent pour atterrir quelques mètres plus loin. Je me débarrasse également de mon pantalon qui s’échoue allègrement sur le côté. Enfin, je m’offre à toi, pratiquement nue, le corps seulement orné de mes sous-vêtements et de ton pendentif que je n’ai pu me résigner à abandonne sur la place du Coffee Bakery.


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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Lun 1 Nov - 22:17


▬ Raven...je ne connais pas ton frère, mais crois-moi...lorsqu'on perd un être cher, c'est une partie de soi qui s'éteint et meurt avec cette personne....tu auras beau remuer ciel et terre, faire l'impossible, tu ne pourras jamais retrouver l'homme qu'il était avant...car avant, c'était un homme comblé et aujourd'hui...il est brisé.

Je croise son regard, une seconde honteux face à ce rappel. Je n'ai rien perdu, ni personne. Où est-ce que je suis aujourd'hui, quand Devon et Rayden doivent encore composer avec le même manque tous les matins, tous les soirs ? Alors quoi ? Je dois accepter Devon tel qu'il est maintenant, faire moi-même le deuil de ces jours où rien ne nous séparait ? Faire le deuil moi-même du sentiment de sécurité qui m'entourait quand il était là ? Faire le deuil moi-même de mon frère pour essayer d'accepter ces étrangers dans ma vie ? C'est pour ça, est-ce que c'est pour ça qu'ils m'en veulent ? Parce que je n'ai pas traversé ce qu'ils ont traversé ? Est-ce que c'est pour ça qu'ils... Mon regard fouille vide. Est-ce que Doyle va mourir ? Je ferme les yeux, choisissait de ne pas me plonger dans tout ça. Si Devon est mort. Si Rayden est morte. La liste n'aura qu'à se poursuivre, alors ? Je me mords la lèvre et rouvre les yeux, les tourne vers Erika.

▬ Je...
▬ On ne se remet jamais d'une telle tragédie. On s'adapte et on survit. Tu dois l'accepter. Accepte qu'il ne sera plus le frère que tu as connu. Sinon tu ne pourras jamais être heureux. Tu ne pourras jamais avancer. Depuis un an et demi que je te connais, tu mènes toujours le même combat contre ton frère. Mais lui, il a avancé, il a changé et pas toi. Accepte le Raven, sinon il avancera encore plus et toi, tu seras loin derrière.... Rien ne peut être comme avant. Tu ne peux pas recoller les morceaux, mais tu peux reconstruire de nouvelles fondations.

«  tu mènes toujours le même combat contre ton frère »... Je ne me bats pas contre Devon, je suis de son côté moi, comme je l'ai toujours été. C'est lui qui cherche la confrontation, qui me parle comme si j'étais une merde, qui confond tout et ne comprend rien. Qui m'a fait enfermer ? Il était pas dans le lot peut-être ? J'en ai rien à foutre qu'il avance, je voulais juste retrouver ce qu'on avait mais il débloque à chaque fois. Ça a commencé au commissariat et ça ne s'est pas arrêté ! C'était qu'un point de départ. Qu'est-ce qui a changé, Devon ? Je passe les mains dans mes cheveux, je comprends pas ce qu'elle me dit... je suis désolé mais je ne parviens pas à comprendre. Je sais pas ce qu'elle veut me dire, ce que je dois faire avec Devon, pourquoi il avance, ce qui ne va pas. Je ne comprends pas, ça me rend fou.

▬ Je suis désolé... te dis-je en toute transparence, je ne comprends pas... Mon regard caresse le tien à peine quelques secondes puis s'échappe, comme je m'échappe. Comme je me suis échappé. Je me mords la lèvre, c'est terminé. Je n'ai plus envie de comprendre, je n'ai pas besoin de comprendre, je n'ai pas envie qu'on me comprenne et je n'ai plus besoin d'être compris ! C'est terminé ! Mais à Erika, à un « nous » qui n'a donc jamais existé, je veux donner une chance. Je propose à Erika de faire connaissance, en quelque sorte... Peut-être que je n'ai jamais connu la vraie, mais elle n'a connu que le vrai moi. Je n'y arrivais pas, sans la kétamine, sans la coke, j'étais un incapable. Maintenant, je sais. Je sais faire, je sais tout. Je me mords la lèvre. J'étais rien, et je suis devenu le nouveau rien. Je me mords la lèvre. Laisse-moi essayer, Erika, ne m'assène pas le coup fatal s'il te plaît. Je suis déjà à terre, je suis déjà en train de ramper. Je me mords la lèvre.

▬ Il n'y a pas de nouvelle Erika. Il y a juste…moi. Celle que j'ai toujours été et que je n'aime pas montrer.
▬ Alors... quoi ? dis-je comme si elle avait juste fait l'aveu qu'elle ne se dévoilerait jamais. Elle en a fini avec la drogue, maintenant elle peut repasser sa carapace comme une chemise de nuit, et ne plus en sortir.
▬ Il y a beaucoup de choses que tu ignores sur moi. Et je ne suis pas sûre que tu sois capable de les encaisser. Je ne veux pas que tu me voies différemment.
▬ C'est exactement ce que tu me demandes pourtant, de te voir différemment. Tu veux pas que je te vois comme la Erika camée, et pas comme celle que tu veux ? Qu'est-ce que je dois voir ? lui demande-je sans vraiment attendre de réponse. Ma main passe contre la joue d'Erika puis elle vient glisser sa main dans la mienne, j'abandonne son visage et la suis aveuglément, comme je l'ai fait jusqu'à présent. Je te prends dans mes bras, pour éviter que tu ne t'envoles, alors que tes mains passent sur ma nuque et dans mes cheveux. Je te dérobe un bref baiser avant que tu n'enlèves ton chemisier qui s'envole un peu plus loin sur le sable. Mon regard sonde les alentours, mais évidemment, évidemment personne n'est là. Je te regarde abandonner ton pantalon, mon pendentif contre ta peau. Je l'observe quelques secondes, pour essayer de saisir ce qu'il fait ça, et je retire mon maillot à mon tour. Je me déshabille, laissant apparaître les traces de piqûres sur mes bras, sur mes cuisses, et moins sur mes pieds. Mes bras se nouent autour d'Erika quand mes lèvres retrouvent le chemin de son cou, quand mes mains retrouvent le chemin de ses hanches, de ses flancs et de ses seins. Une excitation monte immédiatement en moi et ma prise se renforce contre elle, une de mes mains passe dans son dos, pour lui faire renoncer à son soutien-gorge. Une seconde, mon regard inonde le tien : J'ai tellement envie de toi...
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Lun 6 Déc - 0:40
C'était écrit
Raven & Erika
«Toi et moi, c'était écrit. C'était à la fois tellement inattendu mais tellement évident.»
Je ne te sors pas le beau discours visant à te faire changer d’avis. J’essaie seulement de te montrer que le combat que tu mènes contre ton frère depuis des mois ne fera que creuser ce fossé entre vous. Je ne cherche pas à te faire peur, ni à jouer les insupportables Madame je sais-tout. J’ai perdu mes parents, tu le sais. Alors, je suis capable de comprendre ce que tu ne pourras jamais. Et, c’est peut-être ça qui te ronges au fond. Toi qui dis avoir toujours tout partagé avec ton aîné. Raven, je ne souhaite à personne un tel malheur. La mort, en prenant nos êtres chers, emporte un peu de notre âme. La mort nous change. Elle m’a changée. Elle a changé ton frère. Je l’ai accepté. Ton frère l’a accepté tandis que toi, tu hurles perpétuellement à plein poumons pour qu’on te rende ton aîné d’antan.

Je suis désolé... je ne comprends pas. Je ferme brièvement les yeux, interdite et démunie face à ta désolation. J’inspire pleinement l’air marin qui, très vite s’enfuit de mes narines dans un soupire. Au moins, ça a le mérite d’être clair. Le plus triste dans cette histoire, c’est que je ne peux pas t’aider à avancer. Personne en fait. Toi seul le peux : Raven… Je me rapproche doucement pour prendre ta main, tu ne peux pas défaire ce qui s’est passé, ni réparer ce qui est brisé. En revanche, tu peux reconstruire, écrire une nouvelle histoire, votre nouvelle histoire. Mais pour ça, tu dois laisser le passé derrière et regarder en avant.

Quand tu évoques un potentiel nous, j’ai du mal à comprendre où tu veux en venir. Tout ton comportement depuis notre rencontre a prouvé le contraire. Et pourtant, au fil de notre conversation, tu m’avoues tout a changé à notre rencontre. je t’ai aimée dès le premier jour. Voilà que ces mots resurgissent dans mes souvenirs comme un écho du passé. Tu…tu m’aimes…vraiment ? Mais…tu ne sais rien de mon passé, qui je suis vraiment. Tu ne connais que celle que j’ai bien voulu te montrer : une femme forte et sans faille, un masque que je portais et  camouflais sous un nuage de coke. Tu ne t’aies jamais demandé ce qui m’a poussé à commencer ? car on commence tous quelque part. Depuis que j’ai décroché par la force des choses, je me sens plus vulnérable, parce que je n’ai jamais affronté le monde telle que je suis. C’était plus simple de se plonger dans la décadence, de camoufler mes failles et mes blessures, bien que mes cicatrices parlent d’elles-mêmes. Tu ne m’as jamais demandé d’où venaient toutes ces marques sur ma peau. Tu n’as jamais cherché à me connaître en profondeur. Ça me convenait. Et aujourd’hui, tu veux voir qui se cache derrière celle que tu vois en face de toi…je ne suis pas sûre que tu sois capable d’encaisser mes plus sombres secrets. J’ai peur que ce genre de détail te fasse détaler comme un lapin.

C'est exactement ce que tu me demandes pourtant, de te voir différemment. Tu veux pas que je te vois comme la Erika camée, et pas comme celle que tu veux ? Qu'est-ce que je dois voir. Tu…tu m’embrouilles. Je secoue négativement de la tête tout en fronçant les sourcils. Non Raven. Je ne te demande rien. Erika la camé, je mime des guillemets en articulant bien distinctement sur ces mots, n’est qu’un masque. Celle qui se cache derrière, c’est moi. Je pense que tu n’aimerais pas ce que tu y verras. La vérité est moche Raven. Très moche, je me recule légèrement sur la défensive, puis prends un ton un peu plus sec de froid, Cesse de m’appeler Erika la camé alors que toi t’as pas les couilles d’accepter que ton frère te qualifie de la sorte !

Finalement, la conversation se suspend et tu approches près de moi, glisse ta main sur ma joue, tandis que ma quintuplé se fond dans la tienne. Ces moments-là Raven, sont les seuls qui me rendent vivante. Tu es le seul qui me rendes vivante. Je le sais maintenant. Nos lèvres se rencontrent et se chérissent de quelques baisers. Je ne veux plus penser. Je ne veux plus réfléchir, je veux pleinement vivre cet instant, me perdre avec toi, nous perdre allègrement au son des vagues qui s’échouent sur la plage, au bruit du lagon marin qui se rétracte sur le sable humide, se soulève de nouveau pour claquer le rivage. Je recule de quelques pas, ôtant délicatement mes vêtements. Soucieux des éventuels regards indiscrets qui vagabonderaient, tu jettes quelques œillades autour. Je ne peux m’empêcher de rire n te voyant si inquiet tout à coup, tel un gosse qui flippe de se faire prendre la main dans le sac ! finalement, tu abdiques. Tu te débarrasses aussi de tes fringues, je m’en mords la lèvre inférieure. Très vite, tu viens m’enlacer et me baiser le cou avec voracité. Des frissons me parcourent l’échine, si bien que j’en laisse échapper quelques soupires excités. Tes mains très vite, apprivoisent mon corps tout entier, à commencer par mes hanches, puis remontent sur ma taille, font une dernière halte sur ma poitrine opulente qui se presse contre ton torse nu. Tes quintuplés arrivent à destination pour dégrafer mon soutien-gorge. Nos corps se pressent l’un contre l’autre, nos baisers s'intensifient dans la chaleur de nos souffles qui se mêlent et laissent échapper désirs et soupires  de nos lèvres en feu. Des doigts qui se glissent sur la peau, des caresses plus rapides, des mains qui se cramponnent sur les fesses, nous voilà parti envolés pour le firmament…

J'ai tellement envie de toi...
Alors n'attends pas plus longtemps... soupirai-je au bord de la perdition

C'était écrit -  Raven & Erika  - Page 2 Rv63

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ATTENTION SPOILER ! la scène qui va suivre contient des images qui peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.

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(c) princessecapricieuse
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MessageRe: C'était écrit - Raven & Erika écrit Mar 15 Mar - 0:12





Sans espoir de salut et quand le pont s’entr’ouvre,
Parmi les mâts brisés, terrifié, meurtri,
Il redresse son front hors du flot qui le couvre,
Et pousse au large un dernier cri.

« Oh oui » … « Putain » … L'air qui siffle entre mes dents serrées et mon corps qui caresse d'une pression celui d'Erika une dernière fois avant que je ne la libère en me laissant tomber près d'elle. Bordel, c'est quoi ce coup en trois minutes ? Je secoue la tête, souffle et me redresse sensiblement, profitant du souffle taquin du bord de plage contre mon dos brillant des grains de sable qui s'y sont collés. Je me racle deux-trois fois la gorge, sentant une difficulté à reprendre correctement mon souffle. Mon regard glisse de mes bras à ceux d'Erika et je la regarde, tant qu'elle est encore nue. Finalement, ma main passe contre sa jambe, je cherche son regard et lui dis avec un sourire flou sur le coin des lèvres :
▬ Tu te rends compte, être vivants, après tout ce qui s'est déjà passé ?

Cri vain ! cri déchirant ! L’oiseau qui plane ou passe
Au delà du nuage a frissonné d’horreur,
Et les vents déchaînés hésitent dans l’espace
A l’étouffer sous leur clameur.

Finalement, je me détourne d'elle, ne voulant pas entamer une nouvelle conversation. Je n'ai plus la force pour ces petites joutes, pas la force de dire ce qu'il faut dire mais qu'on ne veut pas entendre, pas la force de taire ce qu'il ne faut pas dire, alors je me tais simplement et je me penche pour retrouver mes vêtements, songeant désormais que le spectacle est terminé, et je ne veux pas que cet instant doux et tendre soit brisé par la vision de notre sordide réalité. Je soupire lourdement, il demeure toujours un poids sur mon coeur, dont je n'arrive pas à me débarrasser. Je ne sais même pas ce que veut Erika, ce qu'elle attend de moi, ou de nous. S'il y a eu un "nous" un jour d'ailleurs... Un voyageur, en mers inconnues, qui attend de voir si les vagues l'emmènent vers l'éclat du phare dans la tempête ou s'ils le précipitent à sa perte. Je n'ai pas l'énergie de guider mes pas.

Comme ce voyageur, en des mers inconnues,
J’erre et vais disparaître au sein des flots hurlants ;
Le gouffre est à mes pieds, sur ma tête les nues
S’amoncellent, la foudre aux flancs.

On va tous mourir, me dis-je en songeant à Doyle et Devon qui sont restés là-bas. Je regarde les colonnes noires se dresser vers les nuages et soudain, tous les bruits reviennent. Je fouille mes poches, j'ai besoin de décoller loin du brouhaha, besoin de ne plus entendre tout le bruit autour. Rien dans mes poches, je me relève et passe mes vêtements, sans trop savoir quoi dire à Erika. Bordel, j'ai été mauvais.
▬ Désolé, je... je passe la main contre ma nuque. Quoi dire d'autre ? Que je vais la ramener, qu'elle devrait aller à l'hôpital après avoir vu un corps bondir sur sa voiture ? Je me mets à genoux dans le sable pour venir à sa hauteur. Mon regard cherche le sien, tant que c'est possible. T'es capable, toi, d'écrire une nouvelle histoire, avec quelqu'un comme moi ?

Comme ce voyager, en des mers inconnues,
J’erre et vais disparaître au sein des flots hurlants ;
Le gouffre est à mes pieds, sur ma tête les nues
S’amoncellent, la foudre aux flancs.

[Louise Ackermann, Poésies Philosophiques – Partie 1]
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