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 Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly 

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MessageUn catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Sam 23 Oct - 0:16
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Convalescence
Doyle & Lilly
«Une catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres.»
Quel jour sommes-nous ? Je ne sais plus. Ils se ressemblent tous. Le temps ici s’égrène si lentement et si lentement la douleur me gangrène. Enracinée telle la belle Excalibur dans son rocher, je courbe l’échine, je m’efface comme la lueur du soleil crépusculaire, je m’éteins comme la flamme d’une bougie consumée. Mon âme est brisée. Tandis que la vie elle suit son cours, moi je suis au ralentit, presque figée, confinée dans une bulle. Je me sens seule. Je me sens vide. Je me sens…différente. La mort m’a effleurée de ses doigts et pourtant, elle m’a épargnée, et les cicatrices sont désormais bien ancrées. Elles font parti inhérente de moi. Je ne pensais pas survivre. Je ne pensais pas atterrir ici. Je ne pensais pas…je…

C’est encore un peu flou. Est-ce des bribes de souvenirs dont je suis incapable de discerner les détails ou une pure invention, tout droit sortie de ma tête cassée ? Sur ce brancard froid et ensanglanté, j’aurais juré t’apercevoir au fond de ce couloir. J’aurais juré entendre l’infirmière prononcer les cinq lettres de ton prénom, mais les ténèbres m’ont vite emportée et j’ai sombré dans un état léthargique des heures durant. Dix jours se sont écoulés, ballotée entre le réel et le subconscient. Ne rien pouvoir avaler sans le vomir dans l’heure qui suit, à s’en brûler l’œsophage, sans compter le poids d’une douleur affreusement lancinante dans le crâne...

Un matin, écœurée par le papier jaunâtre des murs de cette chambre d’hôpital, je me suis faufilée hors de mes draps pour prendre l’air. La démarche peu assurée et vacillante à cause du traumatisme crânien, à peine ai-je fait quelques pas dans le couloir, que mes forces m’ont aussitôt lâchée et je me suis effondrée. Littéralement. Mais, avant que l’obscurité me gagne, je t’ai vu dans ce fauteuil roulant et alors, j’ai compris.

Deux jours que je peux me lever. Deux jours que je peux marcher. Deux jours que je peux enfin manger sans rendre mon repas. Deux jours où la douleur, bien que présente et bien ancrée dans ma tête, s’est atténuée. Cordélia est même passée avec quelques douceurs, mais je n’y ai pas encore touché. Quand l’infirmière est entrée prendre mes constantes. J’ai demandé après toi.

Tu es là. Dans cet hôpital. Je suis là. Dans cet hôpital. Ça me donne une idée. Je me lève doucement et enfile quelques affaires que ma sœur m’a apportées. Je me saisis du petit sachet de muffins aux chocolats et sors de ma chambre pour rejoindre la tienne. Je lève mon bras valide, puis d’un geste hésitant, ma main vient délicatement toquer trois fois le bois de la porte. Tu tournes instinctivement la tête, puis ton regard croise le mien.

Hey...dis-je d'une petite voix. Un sourire fébrile étire la commissure de mes lèvres, je peux entrer ? demandai-je timidement.

(c) princessecapricieuse


@"Doyle Whitmore »


Dernière édition par Lilly P. Henstridge le Sam 13 Nov - 18:57, édité 2 fois
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Dim 24 Oct - 2:22
Une catastrophe en éloigne certains et en rapproche d'autres

Lilly & Doyle

C'est le douzième jour.
C'est le constat que je fais, alors que je coche mentalement la case d'un calendrier imaginaire que je garde là, affiché quelque part dans ma conscience. Je viens de reposer mon téléphone sur mon ventre, après un échange de messages avec Raven. Je soupire un peu, faisant le point de tout ce qu'on a évoqué. Je suis vraiment content qu'il prenne de mes nouvelles, même si c'est à sa manière. Il s'est excusé de ne pas venir directement à l'hôpital, mais je ne lui en tiens pas rigueur. Entre son internement pour sa cure, la présence de Devon sur le lieu, avec qui les rapports sont toujours compliqués et tendus, je ne peux que comprendre... Et puis, je m'estime un peu heureux que malgré sa rancune pour chaque membre ayant contribué à son hospitalisation, il fasse ce pas vers moi. C'est probablement parce que j'étais opposé à cette méthode que je trouvais un peu trop musclée.
J'ai un pincement au coeur rien qu'à me remémorer ces moments de détresse où je l'ai entendu me supplier, en pleurs, au téléphone, de venir le chercher. Je n'ai jamais vu Raven dans cet état, et très rarement pleurer. Imaginez à quel point ça a pu me briser encore un peu plus le coeur de le savoir dans cet état et de ne pas pouvoir prendre la bonne décision. Les larmes me montent un peu aux yeux et je me frotte les paupières en reprenant une longue, une profonde inspiration. Je souffle lentement.

Maîtriser ma respiration, c'est canaliser mes émotions.

Je reprends mon portable qui vient de vibrer, une nouvelle fois. T'inquiète, on va en parler. Je pince mes lèvres : cette discussion est inévitable, je le sais bien. Et de toute façon, elle est nécessaire. Je sais ce que je dois faire et je sais déjà que ça ne sera pas facile. Parce que je dois rester l'élément neutre si je veux pouvoir profiter de chacun de mes frères et de ma soeur. J'essaye d'arrondir les angles, mais je ne veux pas braquer Raven. Il se sent trahi et ne comprend pas que derrière cette décision radicale, Devon et Rayden cherchaient à le protéger de lui-même. Il se sent trahi et je comprends. J'ai trop subi la solitude, l'abandon que maintenant j'en ai fait ma stratégie pour me préserver. J'ai détesté l'idée que mon frère ressente ça, cet abandon, cette solitude, alors je lui ai apporté une présence, des souvenirs, des choses.
Parce que mon objectif, c'est de restaurer mes liens avec mes aînés, pour qu'on retrouve cette force, cette unité que l'on avait.
C'est restaurer la confiance de Raven pour pas qu'il nous tourne définitivement le dos, pour pas qu'il abandonne, pour pas que...

Toc, toc, toc.

Je tourne la tête vers la porte, n'attendant pas particulièrement de visite. Tu ne fais pas partie du corps médical, ça me saute immédiatement aux yeux. Mais ça ne me dit pas qui tu es. Mes yeux détaillent pourtant les traits de ton visage, la couleur de tes cheveux et je fronce doucement les sourcils à cette impression de déjà-vu que ton regard m'évoque. On se connait ? Je crois qu'on se connait, mais je ne sais plus. C'est peut-être le reliquat des effets des analgésiques qui me brouille encore les pensées. Et je te promets qu'à ce moment-là, je déploie beaucoup d'énergie à te chercher dans mon esprit, dans mes souvenirs, assis sur mon lit d'hôpital, figé comme un lapin dans la lumière des phares.

— Hey..., dis-tu d'une petite voix, alors que j'observe un fin sourire naître au coin de tes lèvre, je peux entrer ?

Tu tiens un petit paquet dans tes bras, mais ça ne me donne aucune indication sur qui tu es. Mon regard cherche désespérément un détail, n'importe quoi sur ton visage, sur tes mains, n'importe quoi susceptible de me provoquer la résurgence tant attendue. Parce que, je n'aime pas cette désagréable impression de t'avoir oubliée. Je ne suis pas le genre de personne qui oublie et je ne veux pas te blesser par cette indélicatesse.
Merde, tu attends toujours ma permission pour entrer ! Est-ce que tu as remarqué mes yeux qui se sont arrondis au moment où je l'ai réalisé ? J'acquiesce plusieurs fois, en hochant la tête, mais je reste silencieux alors que tu entres dans ma chambre. Je crois que ça me revient, quand je remarque la cicatrice de morsure presque évanouie à ton coude nu.
La fille du refuge. Celle qui est tombée dans la boue, renversée par cet énorme molosse dont tu t'occupais.

— Peggy...? je marmonne à moi-même pour me rappeler ton nom et soudain, il me revient subitement et ce brouillard dans ma tête se volatilise, me donnant enfin accès à mes souvenirs. Lilly ! dis-je en me corrigeant rapidement, comme si ça pouvait effacer la bourde que je viens de commettre. Je grimace un peu en me passant une main derrière la nuque. Excuse-moi...! Lilly.

J'affiche une mine un peu coupable, mais j'avoue déjà d'être soulagé d'avoir retrouvé ton prénom et qui tu es. J'écris un rapide message à Raven, coupant la conversation en prétextant la présence d'une infirmière grincheuse. C'est un petit mensonge, sans conséquence qui m'évitera d'aborder un sujet dont je n'ai pas envie de traiter avec mes frères... J'abandonne aussi vite mon téléphone, le reposant sur la table de chevet.
Malaise.
Je grimace un peu.
— Je... Je suis désolé, je crois que les médicaments m'ont un peu attaqué je tente, pour justifier ma confusion de plus tôt. Je te dévisage de nouveau, et maintenant c'est plus clair, tu reprends place dans mes souvenirs... Mais ça ne m'explique toujours pas ce que tu fais ici, dans cet hôpital et de surcroit, dans ma chambre. ... et j'ai... pas pris le temps de te rappeler, non plus.

Je pince les lèvres, de nouveau, avec cette expression de culpabilité sur le visage. C'était pas contre toi, j'ai même apprécié le temps que j'ai passé avec toi, au refuge. Mais j'ai eu beaucoup de choses à gérer et à force de m'organiser pour la vie des autres, j'en oublie toujours de m'occuper de moi-même. Tu l'apprendras peut-être un jour, Lilly, mais je pense à moi très souvent bien après les autres. Et j'ai déjà les membres de ma famille qui mangent beaucoup de temps, alors des amis, je m'en fais vraiment peu...
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Dim 24 Oct - 16:11
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Convalescence
Doyle & Lilly
«Une catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres.»
Tu prends un certain temps pour réagir. Tu restes étrangement figé, comme déconnecté de la réalité, comme un ordinateur en pleine mise à jour. Ton air égaré et perplexe me laisse présager que tu as clairement oublié qui j’étais. Hum…insignifiante un jour, insignifiante toujours ! peut-être que mon frère avait raison. Je n’en valais pas la peine.

Peut-être que je le suis vraiment. Ennuyeuse et inintéressante. Peut-être que je ne sais pas marquer les esprits. En même temps…qui s’intéresserait à une fille comme moi ? Je n’ai pas l’assurance, la beauté et la popularité de Cordélia. Son monde est si différent du mien. Elle vit dans un cocon de gloire tandis que moi je reste dans ma bulle. J’ai toujours été comme ça. Je préfère vivre dans l’ombre, mener ma petite barque tranquille loin des projecteurs. C’est un fait. Je ne suis pas le genre de fille derrière qui on va se retourner. Je ne suis pas comme ma sœur.

Puis, tout à coup, tes yeux s’écarquillent telles deux énormes billes. Puis, comme une petite ampoule qui s’illumine au-dessus de ta tête, tu daignes enfin poser un nom sur mon visage. Toutefois, j’étais bien loin de me douter que ce serait Peggy.

Okay…alors celle-là…je ne m’y attendais pas ! Prise au dépourvue, j’en oublie ce que je m’apprêtais à répondre. Je me ravise et me contente de mordre ma lèvre inférieure avec violence tout en essayant de garder la face en forçant un sourire gêné. Puis, en deux secondes tu prononces enfin mon prénom en t’excusant rapidement. Un sourire étire à nouveau la commissure de mes lèvres, et ma quintuplé vient rabattre une mèche de cheveux derrière l’oreille : Ravie de voir que tu te souviens de mes blagues, plaisantai-je.

Tu poses rapidement ton téléphone sur ton chevet et un silence malaisant naît tout à coup. Tu sembles embarrassé. Hum...je n'aurais peut-être pas dû venir ? Finalement, tu brises cette accalmie pour me sortir une excuse complètement bidon pour essayer de te rattraper. Le temps. Qu’est-ce que le temps ? Tout est relatif. Je pars du principe que quand on veut vraiment quelque chose, on s’en donne les moyens. Tu ne m'as pas rappelée, tant pis. Le temps est ta manière polie de me faire comprendre que ça ne t’intéressait pas : Oh euh…[/color]je me racle la gorge, C’est…euh…pas grave, dis-je résignée tout en haussant mon épaule valide. t’avais sans doute…mieux à faire. En fait...je me sens un peu stupide…

Brusquement, une douleur lancinante me transperce le crâne, mes paupières se closent un instant comme pour soulager le mal subi qui explose dans ma tête. Je rouvre les yeux puis m’avance jusqu’à la chaise face à ton lit. J’ai…juste…besoin de m’assoir quelques minutes…

J’essaie de rester stoïque, ne rien laisse paraître, alors je lutte pour camoufler qu’à l’intérieur c’est Hiroshima. Je force à nouveau un sourire puis mon regard se pose à nouveau sur toi pour t’analyser d’un peu plus près : T’as pas l’air en forme. Nouveau silence. Nouveau malaise. Je me racle la gorge de plus bel : Toi aussi… Nouveau silence. Nouveau malaise. toi aussi tu étais à l’intérieur ?
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Lun 25 Oct - 0:43
Une catastrophe en éloigne certains et en rapproche d'autres

Lilly & Doyle

Oh merde.
Tu as compris.
Bien sûr, que tu as compris, que sur le moment, je cherche qui tu es et je n'aime pas la sensation que ça me laisse. Parce que je te jure que ça n'a rien à voir avec toi, personnellement. Et, ça me rend inconfortable de découvrir ta... déception, là, maintenant, en face de toi. Je ne sais pas où me mettre... D'autant plus quand le premier prénom qui me vient à l'esprit n'est pas le bon. Je me corrige instantanément, mais c'est quand même déjà trop tard et je suis confus de t'accueillir de cette manière. Pourtant, tu me souris, replaçant une mèche de cheveux derrière l'oreille.

— Ravie de voir que tu te souviens de mes blagues.

Tu plaisantes, mais je le prends quand même pour un reproche justifié. Je suis un idiot, c'est ce que je pense alors que j'essaye de répondre à ton sourire de la manière la plus naturelle qu'il soit. En réalité, c'est pour éviter ce genre de moments gênants et bizarres que je préfère me contenter de mes quelques contacts virtuels. La communication est plus simple, par cette voie, pour moi. Et c'est plus facile de garder des barrières qui sont de toute façon déjà existantes avec la distance. Et ça me va très bien.

J'ai reposé rapidement mon téléphone, peut-être parce que j'ai eu peur qu'en plus de ça, tu me penses suffisamment impoli pour l'utiliser en ta présence. J'essaye d'expliquer, de donner une raison à mon comportement, mais même moi j'ai du mal à croire l'excuse que je te sers alors je me tais, je ne m'enfonce pas plus que je ne le pourrais. Tu as raison de ne pas y croire. En fait, c'est assez rare que je retombe sur les gens que je croise, et c'est encore plus rare que ces personnes veuillent me revoir ou me retrouvent. En particulier quand je suis cloué dans un lit d'hôpital, dans une horrible chemise de nuit d'un bleu médical. En d'autres termes, là, je suis dos au mur et mes habituelles petites manoeuvres d'évitement ne me sauveront pas cette fois-ci.
Je me racle la gorge et comme pour achever de faire mon mea culpa, je me dénonce tout seul, avant que tu ne fasses la remarque par toi-même : ça fait quoi, un mois, un mois et demi ? Et je n'ai pas envoyé de messages. Si tu m'avais écrit, je t'aurais répondu, j'aurais pris ce temps. Mais faire le premier pas, ça, je ne le fais pas. Et puis, il s'est passé beaucoup de choses, ces derniers temps, et entre mes frangins, mon boulot et mes études, en réalité, du temps, c'était difficile d'en trouver...

— Oh euh... tu te racles la gorge et je lève les yeux vers toi, attendant que tu continues la phrase que tu viens d'amorcer. C’est…euh…pas grave, tu hausses ton épaule et je remarque les reliquats de tes blessures, en fronçant doucement les sourcils, t’avais sans doute…mieux à faire.

J'écarquille un peu les yeux, ce qui me fait légèrement arquer les sourcils. Ok, et maintenant je fais quoi ? J'ai le sentiment que tu te sens aussi... inconfortable que moi et je me doute que c'est de ma faute parce que sinon, tu n'aurais pas poussé la porte de cette chambre. Tu as reçu un seau d'eau froide en guise d'accueil et je m'en excuse : ce n'était absolument pas ce que je voulais te faire ressentir.

Réponds un truc, Doyle.

Je réfléchis, clignant des yeux pour détendre les traits de mon viage et alors que je passe de nouveau une main derrière ma nuque, prêt à briser le silence, je remarque ton visage se crisper dans une expression de douleur. Tu portes la main à ta tempe.

— Lilly...? Est-ce que... Est-ce que ça va ? je me suis redressé un peu plus dans mon lit, grimaçant un peu quand ce mouvement solicite les points de suture sur mon abdomen. Tu avances jusqu'à la chaise et je suis soulagé que tu sois suffisamment raisonnable pour t'y asseoir : je ne suis pas sûr de pouvoir sauter hors de ce lit, pour jouer les secouristes. Sans oublier cette maudite chemise de nuit. Tu veux... que j'appelle l'infirmière ? je demande, avec prévenance mais tu forces un sourire en me dévisageant.

— T’as pas l’air en forme.

Je hausse les sourcils de surprise : attends, c'est toi qui dis ça ? Mes sourcils redescendent d'un étage et je me pince les lèvres, retenant tout juste un petit sourire. Tu te racles la gorge et je cherche quoi répondre pour t'aider à combler ce silence gênant, mais tu es plus rapide alors, je me tais et t'écoute.

— Toi aussi... Oui ? Toi aussi tu étais à l’intérieur ?

Oh. Je suppose que tu parles du centre commercial, de l'explosion... Et ça explique donc ton état et ta présence ici, à l'hôpital... Sans vraiment expliquer pourquoi tu as la douce attention de venir me voir, moi, alors qu'on se connait à peine. Je pensais que tu m'aurais oublié à l'instant même où je serais parti parce que, c'est habituellement comme ça que ça se passe...
Je détaille ton visage, à la recherche d'autres blessures, d'expressions qui pourraient trahir un peu tes sentiments sur cette terrible expérience, tout en acquiesçant, d'abord silencieusement.
Je me racle la gorge.

— Ouais... Je... je hausse un peu les épaules en déglutissant, je crois que j'ai failli y passer... je réalise un peu ce que je suis en train de verbaliser tout haut, pour la première fois. Je m'arrête un instant pour accuser le coup puis, furtivement, je chasse cette pensée d'un petit hochement négatif de la tête. Et je concentre mon attention sur toi, glissant un regard soucieux sur tes membres, à la recherche de tes propres séquelles. Alors, tu étais là-bas, toi aussi ?... Est-ce que ça va ? Je t'adresse un sourire doux, simplement aussi discret que je ne le suis. Du menton, j'indique le sac en kraft que tu tiens toujours contre toi et demande, pour te montrer ma bonne volonté dans cette discussion, en souriant toujours, Qu'est-ce que c'est ?
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Lun 25 Oct - 19:07
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Doyle & Lilly
«Une catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres.»
Je voudrais être solide. Je voudrais rester stoïque. Je voudrais être le marbre dur et froid d’une pierre tombale, mais c’est plus difficile qu’on ne le pense. Je suis affaiblie. Je suis sensible. Je suis friable et mon embarras ne passe pas inaperçu. Pourtant, c’est la transition idéale pour chasser le malaise précédent. Je n’ai pas cherché. Je ne contrôle rien. Et parfois, ça me fait peur. Le secouriste qui dormait en toi semble reprendre le dessus lorsque u me demandes poliment si je vais bien.

Euh…oui, confuse de ce moment de faiblesse, mes paupières brièvement se closent, dans l’espoir que l’obscurité totale puisse chasser la douleur. Je feins un sourire pour garder un peu de constance, tandis que ma main glisse dans ma chevelure dorée. Mon palpitant s’agite au rythme des pics de douleurs, semblables à coups de massue répétés dans ma tête. Mes paupières s’ouvrent au monde à nouveau, puis mon regard troublé croise le tien.Je crois, dis-je quelque peu hésitante. Un nouveau sourire, pour te faire croire que je vais bien. Oui Tu dois le croire. Tu dois le voir. Focalisée sur mon conflit intérieur, je réalise soudain que je ne t’ai toujours pas quitté des yeux. Le temps s’est comme arrêté tout à coup. Tu te redresses dans ton lit, grimaçant, les traits de ton doux visage, tirés par l’inquiétude : Tu veux... que j'appelle l'infirmière ? que tu suggères.

Non. Ça ira… Un Silence. Je succombe sous le poids de mon corps. Et puis, je bascule doucement en arrière pour me lover bien au fond du siège. Je replie mes genoux légèrement sur le côté telle la petite sirène sur son rocher. Je viens caler ma tête contre l’appuie-tête. Mon regard se fraie un chemin jusqu’au tient tandis que le creux de mes lèvres s’étire pour te sourire: je te remercie.

Je décide d’engager la conversation. Mais, tu ne réponds pas tout de suite. Non. Tu m’observes dans l’accalmie. Tu m’analyse sans un bruit. Je ne sais pas à quoi tu penses. Tu songes dans le silence. C’est assez déroutant. Enfin, tu te râcle la gorges puis d’un geste résigné, tu hausses fatalement les épaules, Ouais... Je...,je crois que j'ai failli y passer. Oh…l'expression de ton visage est aussi déroutée que la mienne. On ne réalise pas vraiment ce qui nous arrive. C'est sûrement pour cette raison que je me sens...différente ? Et toi, tu te sens comment ?

Alors, tu étais là-bas, toi aussi ?... c’est si évident ? Est-ce que ça va ? la fameuse question…Vous me connaissez, vous lisez chacun des mots que j’appose sur cette page blanche. Je pourrais t’esquisser mon ressenti avec mille et une nuances de gris, je pourrais te peindre ma souffrance dans un tableau aux couleurs de l’arc-en-ciel, je pourrais te décrire ce vide qui me hante en douze alexandrins, je pourrais paraphraser mon mal-être avec de célèbres citations, je pourrais fredonner mon amertume en quelques chansons…penses-tu que ça changerait quelque chose ? Nous ne sommes pas au théâtre, pourtant, nous vivons tous les deux une véritable tragédie. La mort nous a frôlés comme le vent qui souffle sur les feuilles d’un marronnier. La mort nous a bousculé comme un enfant qui termine sa course effrénée sur la chaussée. La mort nous a ébranlés comme une terre assoiffée qui craquèle sous un soleil meurtrier. La réponse est non. Je ne vais pas bien. Je pense que tu le sais. Je pense que tu le vois. Je pense que tu le sens. Tout comme je sais que je n’aurais pas dû venir, tout comme je vois que tu restes poli car tu as pitié de moi, tout comme je sens être de trop dans cette pièce. Je ne suis pas stupide. Je voulais juste….je ne sais pas.

Et bien…toute une digression pour finalement te répondre : je vais bien, piètre mensonge…Tu me souris avec douceur et j’y réponds avec la même délicatesse. Gagné par la curiosité, d’un geste de la tête, tu me demandes ce qu’il y a dans le petit sachet que j’ai en ma possession. Oh ! J’avais presque oublié. Un grand sourire amical illumine mon visage : Ah ! ma sœur est passée cet après-midi et elle m’a apporté quelques petites douceurs chocolatées. Des muffins. Je me sens brusquement mal à l’aise. Heureusement que ta chambre n’est pas très éclairée car j’aurais juré sentir mes joues rosir.

Et bien, ça fait deux jours que je peux enfin prendre un repas sans le rendre. Disons que j’en ai un peu trop. Et puis…heu…je....je.....je...... je baisse les yeux, affreusement embarrassée, je me suis dit que…. silence…mon dieu Phoenix, trouve à un truc à dire ! vite ! vite ! que t’en aurais plus besoin de moi ! lançai-je avec précipitation tout accrochant de nouveau ton regard avec un sourire gênée. [/color] je reprends aussitôt de la constance, puis d'un signe assuré de la tête, j'ajoute ces quelques mots, tu dois reprendre des forces ! sur un ton très confiant.
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Mar 2 Nov - 13:14
Une catastrophe en éloigne certains et en rapproche d'autres

Lilly & Doyle

Mon regard guette, attentif à tes expressions, à tes gestes : déformation professionnelle probablement. Je ne voudrais surtout pas louper un signe de défaillance, n’importe quoi, qui, derrière ce joli voile de tromperie, passerait inaperçu. Tu hésites, semble chercher la réponse la plus adaptée, mais ce ne sont pas tes mots que j’écoute, ce sont tes gestes que je surveille. Tu me sers un sourire qui me renvoie à celui dont j’ai trop souvent paré mon visage. Un sourire que je ne connais que trop bien. Mes lèvres s’étirent faiblement dans une expression compatissante : je sais. Je ne te forcerais pas la main, je n’insisterais pas, parce que je sais trop bien ce que c’est, de préserver les apparences. Mais je te vois, Lilly. Les yeux veillent toujours, même si la bouche consent à ne pas insister. Je propose quand même d’appeler l’infirmière, me sentant bien incapable d’agir par moi-même si tu venais à faire un malaise, me redressant tant bien que mal dans mon lit, en grimaçant un peu de douleur. Mais tu déclines mon offre, m’assurant que ça ira en t’installant dans ton siège, en repliant tes jambes, comme si tu rassemblais tes membres autour de toi, comme un chat s’enroule sur lui-même par confort et protection. Je t’observe faire, le regard aussi curieux que bienveillant : je ne comprends toujours pas ce qui t’a conduit jusqu’ici, jusqu’à moi alors que l’on ne se connait pas vraiment. Et pourtant, là, j’ai l’impression d’entrevoir une autre personne que la Lilly du refuge. C’est sûrement présomptueux de ma part, de penser ça : qui suis-je pour prétendre pouvoir faire la différence ? Mais c’est l’impression que j’ai, subitement, en t’observant vêtue d’une toute nouvelle vulnérabilité, en découvrant ce sourire et ce regard familiers. Et j’ose même croire qu’en fait, je viens d’apercevoir la véritable Lilly, là où le masque s’effrite.

Tu me rassures d’un sourire et me remercies alors je relâche un peu ma posture assise pour m’adosser contre le mur, mon oreiller rendant cette position plus confortable… disons plutôt moins douloureuse, pour les coutures de mon abdomen.
Le silence revient, après ta question, durant lequel je t’observe, je débusque les détails qui parlent pour toi. L’explosion. Je prends conscience que tu étais là-bas, toi aussi, que ça explique ta présence ici, dans l’hôpital. Je réalise en te répondant que j’ai filé entre les doigts d’un spectre qui s’est longtemps acharné sur les membres de ma famille. C’est la première fois je crois bien, que je formule à haute voix le fait que j’ai failli mourir. Une sueur froide glisse dans mon dos, quand les flashs de mes délires oniriques reviennent avec cette sensation poisseuse de vie qui me quitte.
Je te retourne la question, même s’il s’agit plutôt d’une question rhétorique. Je préfère laisser mon regard chercher ce qui pourrait mal aller chez toi plutôt que de me laisser de nouveau envahir par ce souvenir désagréable.

— Je vais bien. réponds-tu après un moment de réflexion durant lequel je pourrais presque voir le fil de tes pensées au fond de la prunelle de tes yeux.

J’esquisse un sourire doux, compatissant. Je comprends. Je respecte ce que tu caches derrière ton masque effrité que tu réarranges d’un sourire. Encore une fois, je n’insisterai pas. Parce que, ça serait hypocrite de ma part : ça serait nier ma propre mascarade… Tu ne me dois rien, et sûrement pas de m’ouvrir tout ce que tu caches à l’intérieur. Mais par mon sourire, je te signifie que j’entends. Je comprends.
Je fais l’effort de changer de sujet, d’alimenter cette conversation, alors que je ne suis clairement pas le plus adroit pour ça. Je te questionne sur le petit sac que tu tiens dans ton bras et je me demande s’il a un rapport avec ta venue. J’arque un sourire amusé quand je comprends, à ta mine surprise, que tu en avais presque oublié l’existence.

— Ah ! ma sœur est passée cet après-midi et elle m’a apporté quelques petites douceurs chocolatées. Des muffins.

J’esquisse un nouveau sourire : tu as de la chance. Mon frère m’a apporté une bouteille de jus d’orange vide. Je ne te dirais sûrement pas pourquoi faire. Mon regard se fait tout de même curieux, attendant la suite, incertain de comprendre où tu veux en venir.

— Et bien, ça fait deux jours que je peux enfin prendre un repas sans le rendre. Disons que j’en ai un peu trop. Et puis…heu…je....je.....je...... je fronce légèrement les sourcils, ne comprenant pas ton embarras soudain. Tu ? Tu baisses les yeux, fuyant mon regard interrogatif qui ne te lâche pourtant pas. Est-ce que j’ai fait ou dit quelque chose qui t’embarrasse ? je me suis dit que…. Tu hésites encore et moi j’écarquille les yeux : mince, qu’est-ce qu’on peut bien faire avec des muffins, qui pourrait te mettre dans cet état ? A moins que ça ne soit ce genre de gâteaux avec du chanvre ou de la marijuana ? Je glisse un regard suspicieux aux potentiels space cake : si c’est ça, non merci, j’ai déjà assez d’anti-douleurs qui me shootent.… que t’en aurais plus besoin de moi ! tu finis par dire, avec précipitation, et je retrouve ton regard, accompagné d’un sourire gêné.
Ah.
— Tu dois reprendre des forces ! m’assures-tu, dans un acquiescement, sans que je sache si c’est toi ou moi que tu cherches à convaincre.

Mes yeux sont toujours un peu ronds de surprise. C’est très attentionné de ta part et je ne comprends pas pourquoi tu m’accordes cette attention, spécifiquement. Je te souris en te dévisageant de nouveau : tu penses à partager des pâtisseries avec moi, alors qu’on se connait à peine, alors que tu étais toi-même à deux doigts du malaise. Je ne pense pas être celui qui en a le plus besoin, entre nous… Surtout quand je réalise qu’ils sont sûrement au chocolat et que j’ai interdiction de reprendre mes activités sportives pour le moment… Mon corps est un temple, c’est ce que ma coach me répète, à chaque fois. Je ne fume pas, ne bois pas, ne me drogue pas. Je n’ai même pas de vice pour la gourmandise, je suis un régime spécifique est très équilibré. Ça pourrait sembler étrange et étonnamment compliqué voir ingérable depuis un point de vue extérieur mais non, bien au contraire. Contrôler mon environnement, mon corps, ma santé, ça rend la vie plus facile à maîtriser. Tout est plus simple une fois ordonné, systématisé. Informatisé. Mais j’ai l’impression que tant que je serai dans cet hôpital, je n’aurai de toute façon aucun contrôle, c’est probablement le plus difficile à gérer pour moi.
Je me racle la gorge. Je ne me vois pas faire la fine bouche et refuser ta délicate attention sous prétexte que je contrôle tout ce qui entre dans mon corps. Déjà, parce que j’ai cette poche reliée à mon bras, ensuite parce que la nourriture ici est infecte et finalement -surtout- parce que je pense que, si je décline, ça te blesserait.

— Merci, c’est… une douce attention. dis-je en souriant légèrement.  J’en prendrais un seulement si tu en manges un toi aussi. je négocie, l’ombre d’un sourire joueur aux lèvres. C’est ma condition. Peut-être que ça dissipera un peu ton malaise, de tout à l’heure. Je te trouvais un peu pâle. Le sucre ne te fera pas de mal. Quant à moi, je prends sur moi. Je contrôlerais les calories à un autre moment…
Je t’observe et réalisant que tu es prête à te lever pour me donner le gâteau je t’interromps subitement.

—Non, non ! Reste assise. Je préfère que tu te reposes... T’as qu’à te servir et m’en lancer un… Pas trop fort… Ni trop haut. dis-je en esquissant un sourire, en espérant toutefois qu'elle ne m'éborgne pas avec un muffin au chocolat.
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Ven 5 Nov - 12:59
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Convalescence
Doyle & Lilly
«Une catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres.»
La douleur physique est virulente, toutefois, j’essaie de ne rien laisser paraître et me contente de phrases simples et de sourires mensongers. Tu acquiesces sans insister tel le parfait gentleman que tu es. Mais tu n’es pas né de la dernière pluie. Tu le vois. Tu le sens. Tu le sais. je m’efface comme la lueur du soleil crépusculaire, je m’éteins comme la flamme d’une bougie consumée. Tu le vois, je suis seule. Tu le sens, je suis perdue. Tu le sais, je suis…brisée.  

A cette heure si tardive, les couloirs sont déserts. Pas un bruit ne retentit. Nous sommes tous les deux plongés dans une profonde accalmie. Un silence presque palpable, résultant d’une relation entre deux étrangers. Car c’est ce que nous sommes l’un pour l’autre, des étrangers. Comprends-moi, ces derniers jours, la solitude est très présente, très prenante, trop pesante. On ne se connait à peine, je sais et je m’immisce dans ta chambre tel un parasite. Je t’en prie, ne m’en veux pas de désirer un peu de compagnie. C’est stupide je sais. Egoïste même, j’en ai conscience. Ici, tout est éphémère. Les gens vont et viennent. Ici, je n’ai plus de repères, je ne connais personne. Ici, tu es le seul point d’ancrage qui me ramène à ma vie d’avant. Avant…Si je m’écoutais, je viendrais me réfugier auprès de toi, non pas, parce que tu me plais. On ne se connait pas. Juste…le besoin d’un peu de chaleur humaine j’imagine. Un simple contact, pouvoir fermer les yeux quelques instants en me disant que je ne suis plus seule désormais et m’endormir paisiblement. Seigneur…je dois te faire pitié.

Tu n’es pas bavard mais très observateur. Ton regard est pur, doux et aussi très réconfortant. Il m’analyse avec soin, me transperce, me transcende, comme si tu pouvais lire entre les lignes de mon âme. Je suis comme…mise à nue. C’est très déroutant. On se connait à peine et j’ai l’étrange sensation que tu me comprends mieux que quiconque. Je décline très poliment l’éventualité d’une infirmière. Toutefois, je ne veux pas finir à nouveau les fesses par terre devant toi. Notre rencontre m’a déjà suffi à me placer à la première place du podium de la honte. Je prends place sur le fauteuil face à ton lit, et je redouble un sourire mensonger avant de t’assurer que je vais bien. Piètre mensonge…
Ton regard est toujours aussi transcendant, aussi clairvoyant, que ça en devient légèrement malaisant. Pourquoi tu m’analyses autant ? Qu’est-ce qui peut bien t’intriguer chez moi ? il n’y a rien de bien intéressant crois-moi. Tu serais terriblement déçu. Et, comme tout le monde, tu finirais par me fuir.

Après un long moment de silence à tenter de sauver les apparences, tu mentionnes le petit sachet que j’ai emmené avec moi. Merci. Merci de ne pas chercher à creuser sous la surface. Merci de faire dériver cette conversation sur un autre sujet. Puisque cela suscite ta curiosité, je ne te fais pas attendre plus longtemps. J’entre rapidement dans les explications jusqu’à me rétamer de nouveau et créer un autre malaise. Décidément, je suis la reine…On en revient toujours au même point : ce qui m’a amené ici. Les mots peine à sortir et ton visage devient un arc-en-ciel d’expressions. Incompréhension. Etonnement. Scepticisme. Méfiance et bien d’autres. Par je ne sais quel miracle, je me raccroche à un semblant de normalité, et rattrape mon coup. Tu as besoin de forces. Oui voilà. Tu dois te remettre vite sur pied !

Mon dieu…comme j’avais l’air stupide à bredouiller comme une pauvre petite idiote. Je pourrais essayer. Tenter de t’expliquer, les raisons qui m’ont poussée à venir te voir, mais…tu ne comprendrais pas. En fait, personne ne comprendrait. Cet instinct qui pousse certaines personnes à agir comme je le fais. Moi-même j’ai dû mal à comprendre. Et pourtant, je suis là, face à toi, toi qui semble complètement déconcerté. Comment t’en blâmer ? tu dois me prendre pour une psychopathe. Seigneur, un jour, ma maladresse me perdra. Je comprendrais si, après ça, tu ne voulais plus me voir.

Merci, c’est… une douce attention. J’en prendrais un seulement si tu en manges un toi aussi. La commissure de tes lèvres s’étire doucement puis se montre légèrement taquine. Tu as, un très joli sourire. J’en suis charmée. Je ris doucement, surprise par ta réaction car tu mets en ellipse tout la partie où j’ai bugué, comme si ça n’était jamais arrivé : Oh… j’arrange délicatement une mèche de cheveux derrière l’oreille, mordille l’intérieur de ma joue, arborant une sorte de moue qui se fond dans un sourire. Tu me fais du chantage ? Je soutiens ton regard. Tu sembles déterminé. Je laisse échapper un petit rire nasal : D’accord. Je veux bien faire un ou deux crocs. Mais, c’est tout. Je me suis déjà rétamé devant toi au refuge, je préférerai éviter de  vomir, expliquai-je en grimaçant de dégoût.

Je commence à me redresser sur le fauteuil pour venir te déposer le sachet à ton chevet mais tu m’interpelles rapidement ; Non, non ! Reste assise. Je préfère que tu te reposes... T’as qu’à te servir et m’en lancer un… Pas trop fort… Ni trop haut. Instinctivement, les mots interdits s’échappent de mes lèvres : Et risquez d’abimer ce joli visage ? qu’est-ce que ? Je suis folle moi ! mon sourire brusquement s’envole comme les flocons d’un pissenlit que le vent emporte avec lui. Oh non, j’ai dit ça tout haut ? mes yeux ronds comme des billes pleurent une horrible gêne. Je mords ma lèvre inférieure avec violence. Trouve un truc à répondre. Vite ! J’ai affreusement chaud, sans doute le climat de la honte qui me brûle les pommettes, désormais écarlates. C’est affreux la capacité que j’ai à me mettre dans l’embarras face à toi. Je n’ai pas la force d’affronter ton regard. Alors, je le fuis, baissant les yeux sur le carrelage gris. Oh mon Dieu, je suis vraiment navrée… j’observe maintenant, par-delà la fenêtre les lumières de le rue scintiller dans la nuit noire, j’ai pris un très gros coup à la tête à cause de l’explosion et je…ça me fait dire n’importe quoi, mon discours devient de plus en plus précipité, plus en plus maladroit, de plus en plus ridicule. Et soudain…je réalise la boulette.

Oh Non ! Ce n’est pas ce que je voulais dire. les mots ne veulent plus sortir. Je demeure ainsi la bouche entrouverte. Un horrible silence jaillit durant lequel mon regard honteux et affolé se tétanise au contact de tes iris bruns qui me dévisagent. Très vite, mes doigts se recroquevillent sur mes mains et je serre aussitôt mes poings, avant d’enfouir mon visage entre leur paume, laissant échapper une honteuse lamentation.

Doyle…je suis tellement désolée…je suis très maladroite… et finalement, au bout de quelques secondes, je prends mon courage à deux mains et relève la tête puis te regarde. Je prends une profonde inspiration puis soupire. Et maintenant ? je cesse de réfléchir. Je me lève de mon siège et avance doucement vers toi : Ça fait quinze jours que je enfermée ici et j’ai l’impression de perdre les pédales. Je déteste cet endroit mais… arrivée à ton chevet, sans vraiment penser à ce que je fais, je m’assois sur le bord de lit, à tes côtés. Si proches tout à coup, sans jamais quitter tes jolis yeux ambrés sous la lumière des néons de la pièce, ma voix se veut alors plus douce, plus sincère, plus désespérée : je suis tétanisée à l’idée de sortir…à me demander si…si j’arriverai à retrouver une vie normale après ça. Tu penses que c’est possible ?

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Dernière édition par Lilly P. Henstridge le Mer 17 Nov - 23:11, édité 1 fois
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Mer 10 Nov - 1:01
Une catastrophe en éloigne certains et en rapproche d'autres

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— Merci, c’est… une douce attention. dis-je en souriant légèrement.  J’en prendrais un seulement si tu en manges un toi aussi. 

Je marchande, l'ombre d'un sourire taquin aux lèvres et tu me réponds d'un léger rire, doucement. Je t'observe arranger d'un geste délicat une mèche de cheveux derrière ton oreille et je plisse légèrement les yeux, comme si ça pouvait aiguiser ma vue et me permettre de voir au-delà des apparences, comme si ça me donnait accès à tes pensées. A quoi tu penses, maintenant que ton visage affiche cette légère moue ? Mais bientôt, je vois un sourire s'étirer au coin de tes lèvres.

— Oh... Tu me fais du chantage ? tu me demandes, en relevant les yeux pour soutenir mon regard. Il me faut une seconde pour comprendre que ce n'est pas un reproche. J'acquiesce, silencieusement, en haussant légèrement les épaules, comme pour te dire c'est ça, où je n'en mange pas. Est-ce que c'est ma réaction qui te fait rire ? Il faut savoir que je ne suis pas quelqu'un de particulièrement butté ou borné -à la différence de mes frangins...- et, bien entendu, si tu m'avais dis que tu n'y tenais pas, je n'aurais pas insisté. Mais ta peau me semble si pâle... Comme si ton sang chaud avait quitté tes joues pour que ta peau rosée prenne des airs d'un marbre de Bernin. Puis, en grimaçant, tu m'accordes tout de même : D'accord. Je veux bien faire un ou deux crocs. Mais c'est tout. Je me suis déjà rétamée devant toi au refuge, je préfèrerais éviter de vomir.

C'est vrai, je me souviens de ta chute, c'est d'ailleurs après celle-ci que tu as fais cette blague, en me donnant ce nom, Peggy. J'esquisse un sourire suivi d'une légère grimace : je te l'accorde, personne n'aime vomir, d'autant plus quand c'est en public j'imagine. Je te vois tenter de te redresser et je comprends que tu entreprends de m'apporter le sachet de muffins, alors je t'interromps tout de suite, t'intimant de rester assise. 

—Non, non ! Reste assise. Je préfère que tu te reposes... T’as qu’à te servir et m’en lancer un… Pas trop fort… Ni trop haut. dis-je en esquissant un sourire, en espérant toutefois que tu ne m'éborgnes pas avec une des pâtisseries. Je ne connais pas vraiment tes talents de lanceuse.

— Et risquer d'abimer ce joli visage ?


Pardon ? J'écarquille un peu les yeux, fermant et rouvrant mes paupières à plusieurs reprises. Qu'est-ce que tu as dis, je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu ?


— Oh non, j'ai dit ça tout haut ?


Cette fois-ci, ce sont tes yeux qui s'écarquillent et je comprends que les mots ne sont pas sortis comme tu l'aurais voulu. Ou bien en tout cas, ils t'ont échappé. Ton sourire se mue en une expression presque horrifiée, gênée, alors je prends sur moi de ne pas t'infliger le poids de mon regard. Je baisse les yeux ma main passant derrière ma nuque dans un sourire qui se veut rassurant. Un si joli visage. On m'a déjà dit que j'étais mignon. On m'a déjà abordé pour me donner un numéro, on m'a déjà demandé le mien. Mais, je n'y ai jamais vraiment été sensible.  

— Oh mon Dieu, je suis vraiment navrée... J'arque mes sourcils de surprise, reposant mon regard interrogatif sur toi : navrée ? Mais de quoi ? D'avoir dit un truc que tu ne pensais pas spécialement, finalement ? J'ai pris un très gros coup à la tête à cause de l'explosion et je... ça me fait dire n'importe quoi.

Je bats des paupières, interdit. Reprenons, donc : On m'a déjà dit que j'étais mignon. On m'a déjà abordé pour me donner un numéro, on m'a déjà demandé le mien, mais ça, là, c'est une première. Je pince les lèvres dans un sourire presque gêné. Pas vraiment par ce que tu dis, puisque je crois qu'on ne peut plus vraiment me blesser sur mon aspect physique, depuis le lycée. Non, je suis plutôt gêné pour toi en fait, tu as l'air de penser que je pourrais me vexer pour si peu... J'esquisse un sourire doux, rassurant et il faut le dire, amusé.

— Oh non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire !


Je t'observe t'enfermer dans un profond mutisme, alors que tu sembles paniquer et je ne peux pas te laisser comme ça, te rendre malade pour si peu alors je souffle un rire, très doucement, en me tenant l'abdomen là où la cicatrice est douloureuse. Je lève une main vers toi en cherchant à capter ton regard :

— Eh, tout va bien, je t'assure, mais tu enfouis déjà ton visage entre tes mains en te lamentant. 

— Doyle... je suis tellement désolée... je suis très maladroite...


— Tout va bien... Je n'ai pas franchement l'habitude de recevoir un compliment pour me le faire arracher de cette façon, mais... je te souris toujours pour t'assurer que c'est bien une blague, rien de plus, et que ça ne m'a pas blessé, ne t'en fais pas...


Tu es curieuse, Lilly. Ou plutôt, c'est moi qui le suis, quand je t'observe, en essayant de comprendre comment tu fonctionnes. Si je ne suis pas très bavard et si je mentalise beaucoup mes propos avant de décider s'ils sortiront de ma bouche ou non, chez toi, ça a l'air d'être bien différent. Tu sembles très spontanée, impulsive... En tout cas bien plus que moi je ne le serais. Tout acte est toujours mûrement réfléchi, avant d'agir. 
Tu inspires profondément et je perçois du mouvement du coin de l'œil ce qui me fait te suivre du regard alors que tu te lèves de ton siège. J'ouvre les yeux un peu plus grand, tâchant de me redresser, de peur que tu ne tombes mais tu avances doucement. Tu avances doucement, oui, mais où ? Je t'observe, un peu tendu d'abord, de te voir avancer et craignant que tu ne chancèles de nouveau. 

— Ça fait quinze jours que je suis enfermée ici et j'ai l'impression de perdre les pédales. Je déteste cet endroit mais...  Toi aussi, tu comptes les jours ? Je coche mentalement les cases de ce calendrier imaginaire à chaque fois que j'ouvre les yeux le matin, et je n'ai qu'une hâte, c'est de sortir d'ici, moi aussi. Tu avances vers moi et je comprends alors que maintenant, ce qui me crispe, c'est cette distance, entre nous deux qui devient de plus en plus courte. Quand tu avances, je recule un peu plus jusqu'à me retrouvé littéralement dos au mur alors que toi, tu prends place sur le bord de mon lit, à mon chevet. 

Ok.
Qu'est-ce qui se passe, là ?

Je ne peux plus vraiment reculer, alors c'est plutôt mon regard qui se fait fuyant maintenant pour ne pas risquer de croiser le tien alors que je replace machinalement la couverture sur mon abdomen. Bien futile barrière.

— ...je suis tétanisée à l'idée de sortir... à me demander si... si j'arriverai à retrouver une vie normale après ça. Tu penses que c'est possible ?

Je... Je crois que je peux comprendre ce que tu essayes de me dire même si, je l'avoue, ta proximité, ton regard, tout, m'indispose légèrement... Cruellement. Je tâche pourtant de relever les yeux pour soutenir ton regard en me raclant la gorge, histoire de retrouver un peu de contenance.

— Je... hrem... Je comprends. J'ai très envie de quitter cet endroit et retrouver... mon environnement, mon autonomie... Ce que je pense ? Je... Je pense que la vie est pavée de bons et de mauvais souvenirs... Et que le plus difficile, c'est d'extraire les fleurs du Mal... C'est normal d'avoir peur, surtout après... ce genre d'expérience traumatisante. Ça ne sera pas simple, mais tu y arriveras. Tu as ta sœur qui t'attend. Ta famille t'aidera, te soutiendra. Je déglutis un peu : je ne sais pas vraiment si ce que je te dis t'aide vraiment. J'ai l'impression d'être trop maladroit pour m'exprimer trop librement sur ce sujet. Moi-même je n'ai pas encore la mesure de ce que cette expérience aura eu comme impacte sur moi, sur ma vie. Est-ce que j'aurai le souvenir poisseux de la vie qui me quitte qui viendra glisser dans mon dos, quand j'entrerai dans un Centre Commercial ?
Je ne vois pas l'intérêt de te transmettre mes inquiétudes.

— Ça va aller. je conclus avec un léger sourire qui se veut encourageant. Je te sers ce même mantra que je répétais déjà à mes frères et sœurs, à mes parents, à moi-même. Il te suffit de le répéter souvent, avec assez de conviction et après, on finit par y croire vraiment, on finit par s'en convaincre.
Et on avance.
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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Jeu 11 Nov - 23:24
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Mon plus gros défaut est souvent de laisser mes pensées exprimer tout haut ce qui devrait resté enfoui tout bas. Je n’ai parfois aucune contrôle là-dessus. C’est assez flippant je dirais. Et cette fois, j’aurais préféré m’en abstenir car la vérité c’est…que tu es très mignon. Très attirant en fait. D’habitude, je ne m’ébahie pas face à un garçon de mon âge, tout le monde connait mon penchant pour la maturité masculine. Mais toi…tu es différent. Je ne saurais pas expliquer. Tu as ce petit quelque chose qui te rend terriblement irrésistible…terriblement enivrant…Est-ce ta gentillesse ? Ta douceur ? Ta pureté ? ou simplement ton regard qui me transcende lorsque tes yeux m’analysent en silence ? Je ne sais jamais à quoi tu penses. Et, ça me perturbe, au point que j’en laisse échapper le flot de mes pensées. Je déteste ça ! il me faut très vite une échappatoire pour mourir littéralement de honte. Finalement, mon premier réflexe me conduit à enfouir mon visage crispé dans mes paumes froides. Eh, tout va bien, je t'assure… que tu dis comme vaine tentative pour me rassurer. Et quant à moi, je m’excuse piètrement, Doyle... je suis tellement désolée... je suis très maladroite...


Tout va bien... ah oui ? tu ne me prends pas pour une cinglé ? Je relève doucement mon visage. Je n'ai pas franchement l'habitude de recevoir un compliment pour me le faire arracher de cette façon, …tandis que je m’apprête à me recroqueviller dans mon petit refuge improvisé, tu m’esquisses un joli sourire qui se veut doux et rassurant, celui qui murmure en silence que tout va bien.

Ne m’en veux pas Doyle. Je…je ne suis pas dans mon assiette depuis ce jour…ce jour où la mort m’a frôlée, ce jour où je me suis sentie tout à coup voler, ce jour où d’innombrables souvenirs dont tu faisais partie ont défilé à la vitesse grand V, avant de me fracasser la tête la première contre du béton armé…puis les cris, les pleurs, les lamentations, les cadavres chaque nuit qui viennent me hanter. Je n’en peux plus…tu dois comprendre…Ça fait quinze jours que je suis enfermée ici je me redresse pour doucement avancer en ta direction… et j'ai l'impression de perdre les pédales. Je déteste cet endroit mais... je ne contrôle pas ce que je fais, ni ce que dis. Les paroles s’échappent de mes lèvres comme un fugitif de sa cage. Plus je m’avance, plus tu recules. As…as-tu peur de moi Doyle ? ne me crains pas…essaie juste de comprendre…je t’en prie…écoute-moi…j’ai besoin que ça sorte…Tandis que je m’assoie délicatement sur le bord de ton lit, toi tu fuis mon regard comme on fuit la peste…Suis-je si laide à tes yeux ? Je…peu importe ! écoute-moi…s’il te plait……je suis tétanisée à l'idée de sortir... à me demander si... si j'arriverai à retrouver une vie normale après ça. Tu penses que c'est possible ?

Je te sens très mal à la l’aise, probablement à cause de notre soudaine proximité. Pourtant…c’est sûrement égoïste, mais à moi elle me fait du bien. Tu dois me trouver très étrange, sûrement trop intrusive…je suis sincèrement désolée Doyle. Tu te racles la gorge avant d’enfin le courage de me regarder droit dans les yeux. Tu sais que…j’aime cette sensation lorsque ton regard se pose sur moi ? Ce n’est pas très approprié au vu des circonstances. On ne se connait pas et pourtant, comment tu fais ? tu suscites quelque chose chez moi…quoi, je l’ignore…Je... hrem... Je comprends. J'ai très envie de quitter cet endroit et retrouver... mon environnement, mon autonomie... Ce que je pense ? Je... Je pense que la vie est pavée de bons et de mauvais souvenirs... Et que le plus difficile, c'est d'extraire les fleurs du Mal... C'est normal d'avoir peur, surtout après... ce genre d'expérience traumatisante. Ça ne sera pas simple, mais tu y arriveras. Tu as ta sœur qui t'attend. Ta famille t'aidera, te soutiendra Les fleurs du Mal, c’est un livre de Charles Baudelaire non ? Tes paroles sont douces et pleines de sagesse, avec une pointe de poésie. Extraire les fleurs du mal…d’accord mais comment ? Je n’ai pas le mode d’emploi. Si tu l’as, s’il te plait éclaire-moi. Dis-moi comment tu fais, car je me sens si impuissante, alors que toi, tu as l’air de savoir de quoi tu parles.

Je n’arrive pas à décrocher mon regard du tien, bien au contraire, je te fixe pendant un petit moment dans un silence de plomb, puis esquisse un sourire fébrile : La famille…les amis…n’as-tu jamais eu cette impression que malgré tout le monde qui t’entoure et te soutient, tu te sens plus seul que jamais ? Silence. Et nos regards toujours ancrés l’un dans l’autre, parce que moi…c’est ce que je ressens… murmurai-je tout en humectant doucement mes lèvres. Quant à toi, tu déglutis péniblement, reste un moment silencieux, comme pris dans une profonde conversation avec toi-même avant de m’assurer que : ça va aller, que tu souffles d’un sourire, sourire auquel je réponds avant de détourner le regard pour observer le vide devant moi. Je rabats une mèche de cheveux derrière mon oreille, puis songe en silence pendant quelques secondes: tu le penses vraiment ou tu dis ça pour me rassurer ?

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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit Mer 17 Nov - 16:01
Une catastrophe en éloigne certains et en rapproche d'autres

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Tu me dévisages, en silence, et un instant je me fais la réflexion que tu dois me trouver pompeux pour sortir des trucs comme ça, servir de la pseudo sagesse alors que de la vie, au final, j'en connais probablement autant si ce n'est moins que toi. Riley roulerait probablement les yeux au ciel -s'il ne s'enfonçait pas les doigts dans la gorge pour se faire vomir...- s'il m'avait entendu : je fronce les sourcils à cette idée, les lèvres pincées. Je crois qu'il n'aime pas cet aspect de ma personnalité. Je sais bien ce qu'il pense de moi, je me doute qu'il me trouve trop idéaliste, trop naïf. Mais toi... Toi non. Ce que je perçois dans ton regard, c'est différent. Ce n'est pas de l'exaspération, plutôt... Une certaine curiosité. Peut-être que tu devines finalement que, derrière les mots que je te sers, avec l'aplomb du philosophe, tu perçois que, finalement, je n'y crois pas vraiment. Tu serais bien la première à voir que derrière cet optimisme de façade, il y a surtout la résignation, l'acceptation de la solitude. Je déglutis un instant en silence, craignant un instant d'être démasqué, craignant de découvrir que mon ingénieuse cape d'invisibilité ne soit pas à l'épreuve de tes deux pupilles. Tu esquisses un maigre sourire et je me tends un peu plus.

— La famille…les amis…n’as-tu jamais eu cette impression que malgré tout le monde qui t’entoure et te soutient, tu te sens plus seul que jamais ? 

Le silence est pesant, ou bien c'est l'impression qu'il me donne quand mon regard se perd toujours dans les profondeurs de tes prunelles. Le soutien de la famille. C'est ce qu'on est censé attendre, normalement. Ce qu'on est en droit d'espérer. Et c'est ce que j'offrirais toujours aux miens. Pourtant, moi, dans l'histoire, j'ai souvent eu l'impression d'être l'oublié. Non, pas toujours. Pas "Avant". Mais depuis trop d'années maintenant, oui, je suis seul. La plupart du temps, c'est par choix. J'en ai peut-être fait ma force, pour que ça ne m'atteigne plus comme avant. Les pensées, les mots se bousculent dans ma tête mais rien ne franchit pourtant le seuil de mes lèvres. Je reste là, silencieux, suspendu, mon regard ambré ancré dans le bleu de tes yeux. Terre et Mer. C'est l'étrange métaphore qui me vient à l'esprit.

— ...parce que moi…c’est ce que je ressens… 

Je fronce légèrement les sourcils, surpris, presque incrédule. Toi, Lilly ? Je ne peux pas me vanter de te connaître suffisamment pour douter de la véracité de tes propos, et puis d'abord, qui suis-je pour prétendre savoir ce que tu peux ressentir ou non ? Je ne me serais pas douté, simplement. Tu donnes cette illusion de vie parfaitement rangée, de jeune femme qui ne manque et ne manquera jamais de rien. Populaire mais pas au point d'en être détestable. Drôle, mais pas dans l'excès. Souriante, attentionnée... Douce mais assertive. Jolie... Je déglutis légèrement en observant plus attentivement tes traits. Jolie mais sans artifice.

— Je... Je comprends. dis-je simplement dans un souffle que je contrôle à peine. Je dois m'éclaircir la gorge en la raclant avant de poursuivre : Enfin, je crois. Pour ma part, la solitude m'épargne certaines déceptions.

Je préfère l'absence de chaleur de la solitude au déchirement du sentiment de l'abandon. Mais je n'ai pas envie de t'ennuyer avec ça. Sans compter que ça me semble encore trop intime pour t'en dévoiler plus. Mon regard finit par échapper à l'emprise céruléenne, s'en dérobant en glissant sur mes mains. Je cherche à conclure en me montrant plus rassurant quant à tes inquiétudes. Ça va aller. C'est ce que je me répète, ce que je répète aux autres. Et à force, avec suffisamment de conviction, on finit par s'en convaincre. Je ne fais que de l'autosuggestion, ça me permet d'avoir l'illusion du contrôle, ça me permet d'avancer. Je relève les yeux vers toi, vers tes iris qui finalement observent un point invisible. Je t'observe rabattre une mèche de cheveux derrière ton oreille, silencieuse. Peut-être que ça suffira. Peut-être que je t'ai donné ce que tu voulais entendre. C'est généralement ce qui fonctionne.

— Tu le penses vraiment ou tu dis ça pour me rassurer ? 

Un rictus étire à peine le coin de mes lèvres. Quoi, tu ne fais pas partie de ceux qui prennent simplement ce qu'on leur dit et qui comprennent ce qu'ils veulent comprendre ? Je n'ai pas envie de te mentir, mais je n'aime pas la perspective d'une désillusion. Je prends une inspiration, haussant légèrement les épaules en cherchant à croiser ton regard si perçant et qui pourtant semble perdu actuellement.

— ... Un peu des deux. Le plus important, ce n'est pas que moi je le pense vraiment. Si tu arrives à t'en convaincre, alors... ça ira. dis-je en souriant légèrement, d'un air encourageant. C'est... C'est une technique de développement personnel... 

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MessageRe: Un catastrophe en éloignent certains et en rapprochent d'autres - Doyle et Lilly écrit
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