Collaboration forcée ...

Cela faisait maintenant quelques semaines que j’étais de retour à Los Angeles. Mes amis étaient au courant, j’avais vu les amis que j’avais envie de voir, fait ce que j’avais à faire, profiter un peu. Mais le boulot me ramenait vite à la réelle raison de mon retour en Californie. Je craignais pour la sécurité de Ruby. Comment lui dire d’être vigilante sans lui faire peur. Je n’avais trouvé qu’une seule solution me servir de son entourage d’une personne assez solide pour encaisser la nouvelle, la possibilité d’être en danger et ne rien dire à Ruby. La personne idéale semblait être son petit copain même si je ne pouvais pas le voir en peinture, Matthew Rider.

J’avais donc décidé de me rendre dans son garage pour avoir une discussion avec ce dernier. J’entais dans l’établissement où je repérais immédiatement Matthew. J’allais jusqu’à lui en disant simplement. « Rider ». Ma façon de dire bonjour. Je n’avais pas assez d’estime pour formuler les mots. Je savais que venir le voir était joué avec le feu. Mais j’étais certain que l’on saurait collaborer si on avait le même objectif. À savoir garder en sécurité Ruby.

Collaboration forcée ...

Dès le moment où j’avais appris que la sécurité de Ruby pouvait être compromise, je ne m’étais pas posé de questions et je m’étais rendu à Los Angeles. Elle avait déjà bien assez souffert et tant perdu. Maintenant, qu’elle semblait vivre une vie normale sans problème, je ne laisserais pas le chaos s’y installer de nouveaux.

Je me trouvais dans le dernier endroit où j’aimerais être, le garage Riderson en compagnie de l’un des propriétaires, Matthew Rider. Je détestais ce mec, mais je n’avais pas d’autre choix que de compter sur lui pour garder un œil sur Ruby, sans la faire paniquer inutilement. À son regard, à la tonalité de sa voix et simplement à ses mots, on pouvait directement constater qu’il n’était pas ravi de me voir. Le sentiment était évidemment réciproque. « J’avais aucune envie de te voir. Mais je le fais pour Ruby… Elle risque d’avoir des problèmes, j’ai besoin de toi pour lui éviter. Je pense qu’on tient assez à elle tous les deux pour coopérer, non ? » J’avais été direct, rien ne servait de faire l’hypocrite avec des fausses politesses qui n’intéressait personne. « Je peux compter sur toi ou c’est trop te demander ? » Ce mec était un aimant à emmerde, j’espère que cette fois ça ne sera pas le cas. Et surtout qu’il ne me fasse pas regretter d’avoir confiance en lui.

Collaboration forcée ...

Je n’étais pas passé par trente-six chemins et j’avais évité les politesses, qui seraient uniquement superflues entre Matthew et moi. Il se fichait de ma vie et c’était clairement réciproque. Si ce n’était pas pour Ruby, jamais je n’aurais m’y les pieds dans son garage. J’étais rentré dans le vif du sujet et Matthew commençait à me poser des questions. Je soupirais avant de lui répondre. « Tu me laisses t’expliquer avant de penser tout savoir. Les mecs qui se sont pris physiquement à Ruby, à New-York sont bien derrière les barreaux. Ils ne devraient pas sortir de plus tout. Par contre, on ne sait pas qui la poussé sur la chaussée à L.A. Tu te doutes bien que leur réseau ne compte pas une ou deux personnes. Surtout que certaines personnes qui ont été arrêtées au fini de purger leur peine et viennent d’être relâché pour bonne conduite. » Si ce n’était que cela, je ne me serais pas inquiété. Mais malheureusement, mes inquiétudes étaient belles et biens fondées. Des témoins qui avaient repris leur vie comme Ruby avaient reçu des lettres de menaces et d’autres avaient été agressée. « Je n’ai pas confiance en toi, donc je préfère savoir si je peux compter ou pas sur toi. En espérant que ta parole vaut quelques choses. » Depuis que je connaissais Matthew s’était physique, je ne l’appréciais pas et que je ne lui faisais pas confiance, mais là, je n’avais pas le choix. La première fois, j’avais gardé cette histoire entre Ruby et moi et je n’avais pas su la protéger convenablement. Je n’avais pas d’autre chose que d’impliquer certains de ses proches surtout si je ne voulais pas qu’elle soit au courant qu’un danger rode. Elle avait l’air vraiment très épanoui et heureuse. La vie semblait lui sourire enfin, en ce moment. Je ne voulais pas tout gâcher. Ruby avait le droit au bonheur même si un crétin comme Matthew y contribuer. « J’ai des photos, mais elle servirait à rien. Ils n’enverraient pas les mêmes personnes. Ils ne prendraient pas le risque que Ruby les reconnaissent. Elle a prouvé qu’elle avait une bonne mémoire visuelle. Je te demande qu’une seule chose, c’est de me prévenir si tu remarques que des types vous suivent ou que tu croises un peu trop souvent dans les parages. De ne pas laisser, Ruby sortir seul surtout en soirée. La journée, tu ne peux pas être toujours dans ses pattes et elle trouverait ça bizarre donc je m’en charge. Dernière chose, fais attention à son comportement, si elle reçoit des menaces, elle te le dira surement pas et à moi non plus. Mais elle ne saura pas le cacher longtemps dans son comportement, vient me voir. » Je n’avais aucune envie que Matthew vienne jouer les héros, et cela, pour plusieurs raisons. La première étant qu’il compromettrait probablement mon enquête. La seconde serait que je perdrais mon poste si on savait que je l’avais impliqué et la troisième étant que Ruby m’en voudrait certainement, s’il arrivait quelques choses à son précieux Matthew.

Collaboration forcée ...

J’annonçais à Matthew que certains hommes contre qui Ruby avait témoigné étaient de nouveaux en liberté. Leur peine avait été écoutée pour bonne conduite, je trouvais cela complètement ridicule. « Oui, ça ne devrait pas exister pour eux la bonne conduite. » Je n’avais pas totalement confiance en Matthew, mais Ruby semblait lui faire confiance sinon, elle ne saurait pas avec lui. Je connaissais la jeune femme et je savais que pour elle la confiance et l’honnêteté étaient très importantes. « Je doute de toi, mais apparemment pas Ruby. En revanche, j’ai confiance en elle. » Je ne comprenais pas où il venait en venir quand il disait qu’il se faisait moins remarquer que moi, mais je m’en fichais. Ça n’avait pas d’importance. Je sortais mon portable en soupirant, je cherchais les photos d'hommes en questions et les montrais à Matthew. « Ces photos ne t’apporteront rien, mais comme tu y tiens. » Une fois qu’il les avait vus, je range mon portable. « Je ne te demande pas de retourner dans tes anciens contacts. Ce serait une erreur, tu vas attirer l’attention. Le moindre faux pas et tu les ramèneras à elle et cette fois-ci, ils ne vont pas la ratée, soit en certain. » Je voulais simplement qu’il garde un œil sur elle, rien de plus. Je n’avais pas besoin d’avoir des informations supplémentaires. J’avais des hommes qui surveillaient les nouveaux hommes libres. « Je sais que tu la connais. Mais tu n’es pas le seul et c’est moi qui étais avec elle à New-York et à Little Rock. Je ne suis pas certain que tu as conscience de ce que c’était. Je ne veux pas qu’elle revive la séquestration ou même la protection de témoin. » J’étais presque certain que Ruby ne lui avait rien raconté concernant New-York ou Little Rock. Moi-même, je n’aimais pas en parler alors que j’en avais moins bavé que la jeune femme. Elle était d’un courage et d’une force impressionnante. « Donc on est d’accord, tu la surveilles seulement et les personnes qui l’entourent. J’ai dit des hommes, mais ça peut être aussi des femmes. Il ne faut écarter personne. » Je voulais être le plus vigilant possible.

Collaboration forcée ...

Je soupirais quand Matthew disait qu’il savait comment s’y prendre avec les mecs louches. Je n’en avais pas le moindre doute, lui-même en était un et qui sait peut-être l’est-il toujours. « Si tu es sorti de tout cela comme tu le dis. Ils vont trouver bizarre que tu te retrouves de nouveaux parmi eux. Ils ne sont pas tous stupides. Je ne te demande pas d’information. Je ne pense pas que Ruby apprécierait que tu retournes de ce côté-là même pour la protéger et elle va aussi m’en vouloir si elle apprend que j’étais au courant. Donc évites de faire des choses irréfléchies qui ne servent à rien. Contente-toi d’avoir un œil sur Ruby tout simplement, rien de plus. » Je savais faire mon boulot, je n’avais pas besoin d’aide et encore moins celle de Matthew. D’autant plus qu’il risquait de tout faire capoter. Si les personnes qui voulaient du mal à Ruby surveillaient la jeune femme, ils avaient probablement, et même certainement un œil sur Matthew. C’était son petit ami et il vivait ensemble. « Oui, je ne connais pas ta vie et j’en ai honnête rien à faire donc je ne cherche pas à la connaitre. » Seul Ruby m’importait et j’avais encore du mal à concevoir qu’elle sorte avec Matthew. Je ne voyais pas ce que ce mec avait de plus pour les femmes tombent, comme des mouches dans ses bras. Je rappelais à Matthew que son rôle était uniquement de la surveiller. « Très bien... Fais attention à toi aussi. Ils ont vu que physiquement, elle est résistante. La torture, l’accident et elle est toujours débout. Il risque de s’attaquer à l’affective. Toi en premier, je pense puisque tu partages sa vie. J’ai des gars qui surveillent sa famille également son frère et ses nièces. » Je savais que Ruby était très attachée à ses proches et si elle perdait une seule personne ça pourrait l’anéantir.