Collaboration forcée ...

C’est vrai Ruby allait probablement m’en vouloir pour lui avoir caché que j’enquêtai sur des hommes qui pouvaient lui vouloir du mal. Elle allait encore plus m’en vouloir en sachant que j’avais informé Matthew en lui demandant de ne rien dire à sa petite amie. « Je sais, mais elle n'est pas obligée de le savoir. Si tout se passe bien, elle ne devrait pas s’en rendre compte, c’est le but. Donc tu te démerdes pour pas tout faire foirer. Ne me fais pas regretter de tenter de te faire confiance. » C’était une fausse confiance puisque je comptais sur lui uniquement parce qu’il était la personne la plus proche de Ruby. Puis si la Miss Turner tenait autant à lui, c’est qu’il devait avoir du bon en lui.

Matthew demandait à ce que sa maison ne soit pas surveillée. Je ne pouvais pas lui promettre. Bien qu’il sache se défendre, je ne voulais pas prendre le moindre risque avec la sécurité de Ruby. Elle avait déjà bien assez souffert et beaucoup trop perdus dans cette histoire. Le seul tort qu’elle avait eu, était de m’avoir abordé et draguer dans ce fameux bar de New-York. Mais aussi de s’être retrouvé avec la mauvaise personne, au mauvais moment, c’est-à-dire à mes côtés. Je préférais rien répondre à la demande de Matthew, seulement un « Ouais, je sais… » Avant de conclure cette conversation. « Je ne vais pas trainer plus longtemps dans les parages. On reste en contacte si y a un truc louche. Ou pour m’assurer que tout va bien. Prends bien soin de Ruby et si jamais ce n’est pas le cas. T’auras à faire à moi et ne se sera pas des petits séjours en taule. » Dis-je avant de tourner les talons.

Collaboration forcée ...

J’avais dit ce que j’avais à dire à Matthew. Je ne m’étais pas attardé d’entrée de jeu et je n’allais pas le faire en terminant. Je rappelais simplement à mon nouveau collaborateur que l’on restait en contact. Evidemment, je savais que l’homme face à moi était sarcastique, mais je lui répondais quand même. « Diner avec toi, non merci, tu m’empoisonnerais à coup sure. Tu m’informes même s’il y a zéro souci. M’appelles pas, envoie un simple message. On doit faire malheureusement un travail d’équipe pour Ruby » Travailler avec Matthew ne me réjouissait pas non plus, mais je n’avais pas le choix. Lui non plus à présent, si je me rendrais finalement compte que Monsieur faisait cavalier seul, je serais dans l’obligation de changer les plans. Je devrais surement informer Ruby de la situation et là tout allait devenir plus délicat. Je savais à quel point toute cette histoire pouvait toucher la jeune femme. J’avais assisté à ses plus sombres moments dans ou en rapport avec cette histoire.

J’avais tourné les talons en mettant un garde Matthew. Pour moi la conversation était close. Mais j’étais obligé de répondre à cet homme et à l’accusation qu’il faisait. Oui, il y avait raison, j’étais l’origine du problème de Ruby je m’en voudrais à vie. Par contre, je ne laisserais pas Matthew s’en servir contre moi. « Je préfère tout de même te dire comment agir avec Ruby. Tu n’as pas toujours eu les meilleurs agissements. Donc je te mets tout de même en garde et oui je te menace. Ca aurait également pour elle qu’elle ne te rencontre pas non plus. » Si on avait une chose en commun Matthew et moi, c’est qu’on avait fait souffrir Ruby. Enormément, même si c’était de deux façons totalement différentes.

Collaboration forcée ...

Je ne voulais prendre aucun risque avec Ruby. Si jamais il lui arrivait quoi que se soit sous sa surveillance, je tiendrais personnellement responsable Matthew. Donc oui, je le menaçais si c’était la seule façon de lui faire rentrer dans son crâne ne pas agir bêtement. De ne pas jouer les héros ou tentait de faire le travail qui était le mien. Mais évidemment, Matthew faisait les gros durs en disant qu’il n’avait pas peur des policiers. Je n’en attendais pas moins de lui. « Y a intérêt. » Je m’en ferais toujours pour Ruby, surtout quand je voyais le crétin qu’elle fréquentait. Elle était le genre à avoir un tas de mecs à ses pieds, il fallait vraiment m’expliquer pourquoi, elle l’avait choisi lui. Le mec qui l’avait mis en pièces dans sa jeunesse. Enfin quoi qu’on me dise, il y avait peu de chance que je comprenne la logique féminine. Je décidais donc de tourner les talons et de m’en allait pour je l’espère ne jamais revenir dans ce lieu.