Que ce soit Alex ou Moïra, les deux jeunes femmes avaient un métier très prenant, physique et assez stressant. Donc l’idée de la demoiselle Monroe était excellente et ça ferait le plus grand bien aux deux amies. « Je trouve que l’idée est parfaite. Un moment de détente dans ce monde de folie, c’est certain que ça ne nous fera pas de mal. Manque plus qu’à programmer le jour. » Pour le reste, elles verraient ensemble au jour le jour, la demoiselle O’Hara trouverait aussi de bonnes activités à faire. Il lui faudrait seulement un peu de temps pour trouver. Ces deux dernières années, la jeune blonde avait été très occupée. D’abord, à se remettre de sa relation catastrophique, apprendre à refaire confiance aux autres. Ensuite à renouer le contact avec sa fille et pour finir par son travail. Il n’était pas facile pour une femme de se faire une place et de se faire respecter dans un monde d’homme. Alex devait savoir de quoi Moïra parlait dans ce dernier point.

Les deux jeunes mères parlaient de leur enfant respectif. Moïra avait plus à dire qu’Alex. C’était compréhensible, la situation était plus compliquée et la fille, de la jeune blonde, était beaucoup plus grande que l’adorable petit garçon de son ami. « J’ai aucune idée de comment je vais gérer son adolescence. Je pense que c’est Logan qui aura le plus gros du boulot. » En effet, Gabrielle vivait avec son père. Le peu de fois, où la jeune fille passait du temps avec sa mère, Moïra n’avait pas à faire son éducation. « Oh, elle cherche déjà à m’emprunter des affaires. Elle me complimente assez régulièrement sur ma façon de m’habiller. Je ne pense pas qu’elle piquera mes bijoux sans me demander. » Gabrielle restait tout de même assez timide avec sa mère malgré la complicité qui s’était installée entre elles. Moïra avait remarqué que sa fille ne s’accordait pas autant de liberté avec elle qu’avec son père.

Moïra exprimait à son amie son avis de demander une garde partagée pour Gabrielle à Logan. Même si elle était persuadée de connaitre la réponse. « Non, j’engagerais aucune procédure au tribunal. Ça ne ferait que souffrir Gaby et ça ne m’intéresse, j’aime mieux qu’elle reste ave son père si c’est ça qui la rend heureuse. » Alex partageait la garde son enfant avec son ex compagnon et elle se demandait comment ça se passait entre eux sans être indiscrète. « Si je pouvais l’avoir les week-ends et certains mercredis, ce serait génial. Oui, la décision finale reviendra à Gaby. Elle a neuf ans, elle peut exprimer seule ce qu’elle veut, et ce, dont elle a envie. »

Le planning, c’était toujours assez compliqué et délicat pour Moïra. Déjà qu’elle n’avait pas beaucoup de jours de repos, la jeune blonde devait s’arranger pour ne pas avoir tous ses jours en même temps Logan. Il voulait passer ses journées-là avec sa famille, ce qui était totalement compréhensible. Mais ça impliqué que Moïra ne pouvait pas voir une fois de plus sa fille. Donc la demoiselle O’Hara essayait de s’arranger avec certain de ses collègues pour avoir quelque un de ses repos en décalé avec Logan. De cette manière, elle pouvait demander de voir sa fille durant cette journée-là et il ne pourrait pas refuser. Moïra savait toujours qu’elle passait en dernier plan. Mais elle faisait son possible pour se mettre en avant, faire valoir ses droits sans faire souffrir Gabrielle. Cela faisait deux ans que Logan avait demandé à Moïra de renoncer à ses droits sur leur fille pour donner l’autorité parentale à Micah. Jamais la demoiselle O’Hara n’accepterait cela et aujourd’hui encore elle l’avait en travers de la gorge. Comment il avait pu penser qu’elle accepterait cela ? Oui, elle avait été absente, mais elle avait de bonnes raisons. « Oui dès que j’ai mon planning définitif pour le mois prochain, je te passerai un coup de fil. Oui, le meilleur, c’est qu’on choisisse chacune notre tour. » Ça serait vite pénible et à court d’idée si c’était la même jeune femme qui proposait les activités. « A zut, le club échangiste était justement mon idée. » Dit Moïra en riant. Évidemment, elle n’était pas sérieuse. Ce genre d’endroit n’était vraiment pas son truc.

Gabrielle grandissait tellement vite, le temps passait à une vitesse folle. Si Moïra le pouvait, elle aurait immédiatement appuyé sur le bouton arrêt. Déjà qu’elle avait déjà tellement manqué de la vie de sa fille entre sa maladie et sa mésaventure. La vie n’avait pas été tendre avec la demoiselle O’Hara. Mais elle se dit que si elle était la femme qu’elle était aujourd’hui. C’est parce qu’elle avait sur surmonté avec courage les épreuves de la vie. Tomber, mais toujours se relever et continuait à avancer. C’était l’une des choses que Moïra voulait apprendre à sa fille. Mais elle espérait également que la vie de Gabrielle serait beaucoup plus simple que la sienne. « Oui, je tenterais de te donner des conseils. J’aurais déjà testé ce qui marche et ce qui ne fonctionne pas quand ton Gabriel aura atteint l’âge de l’adolescence. » Alex trouvait que Gabrielle était assez précoce. À vrai dire, la petite fille était assez mature pour son âge. Surement parce qu’elle était seule avec son père pendant de nombreuses années et qu’ils s’occupaient l’un de l’autre quand Moïra a été admise dans un centre pour sa dépression. Logan et Moïra étaient très jeunes quand Gabrielle est venue au monde. Ils étaient encore tous deux lycéens. « Non, je n’ai jamais eu l’occasion de l’emmener chez le coiffeur ou se faire les ongles. Elle fait tout ça avec sa belle-mère. Micah tient un salon de beauté, Gaby y passe beaucoup dedans, donc elles font ça ensemble. » C’était leur truc à elle et avec le temps Gaby et Moïra trouveraient un truc rien qu’à elle. Leur relation se construisait petit à petit, doucement, mais surement. Puis la jeune blonde avait bien accepté que sa fille a deux mères donc forcement, elles devaient se partager les tâches.

« Oui, c’est exactement ce que je compte faire. J’attends seulement le bon moment. J’ai toujours dit que j’irais par étape. Je ne veux pas que Gaby ait des changements brutaux dans sa vie. Ce sera toujours à son rythme et selon ses envies. » C’était les seules choses qui comptaient pour Moïra. Le bien-être de sa fille avant tout le reste. « Que dirais-tu de passer nos commandes ? » La jeune femme attendait la réponse de son ami avant de faire signe à un serveur.

Les jeunes femmes s’étaient mises d’accord pour se joindre, dès qu’elles auraient toutes les deux, leur nouveau planning de travail. Pour Moïra s’était toujours différent, d’un mois à l’autre, c’était donc assez compliqué de planifier et de faire des projets à l’avance. Mais pour rien au monde, la jeune femme changerait de métiers. Elle adorait être ambulancière. En plus de s’être mise d’accord à propos de leur emploi du temps respectif, Alex et Moïra avaient convenu qu’elles choisiraient le programme de leur entrevue une fois sur deux. « Je suis même sûre, tu es à Los Angeles depuis plus longtemps que moi. » Après six ans d’absence, la ville avait vraiment changé. Les restaurants avaient tous changé de noms, les magasins s’étaient déplacés. À son retour, il y a deux ans, Moïra avait été assez déboussolée, mais elle s’était rapidement repris ses marques. Il lui avait simplement fallu une petite période de réadaptation à la vie et à la ville californienne. « Tant pis, je trouverais un autre acolyte pour les clubs échangistes. » Évidemment, Moïra plaisantait, elle ne fréquentait pas ce genre d’endroit et son amie Alex le savait très bien. Mais après elle ne jugeait pas, chacun faisait ce qu’il voulait.

Les enfants grandissaient beaucoup trop vite et malheureusement, on ne pouvait pas les freiner. C’était malheureusement le cours de la vie. Maintenant, ils ne restaient qu’aux parents de guider au mieux enfin si les enfants les écoutaient ce qui n’était pas toujours le cas. « Profites bien de chaque moment de ton bébé. Avant même que tu t’en rendes compte ça sera un grand garçon qui saura se débrouiller tout seul. » Alex posait une excellente question. Comment réagira-t-elle le jour où Gabrielle lui présentera son petit ami ? « C’est une très bonne question. Mais je pense que, quoi que j’imagine, ma réaction sera différente. J’espère seulement que je réagirais bien et qu’elle ne choisira pas un mauvais garçon. » Quoi que même mes hommes qui semblent bien commentent des erreurs. Comme Logan, il avait tout du gendre idéal et pourtant, elle est tombée enceinte avant même d’avoir quitté le lycée. « On fait pas mal de shopping toutes les deux et beaucoup d’essayages. En ce moment, c’est plus ça notre truc. On fait avec le temps qu’on a. Ou des karaokés, Disney, j’ai beau avoir vingt-sept ans, je suis toujours fan des classiques, je suis toujours une grande enfant. »

Moïra envisageait la garde partageait avec Logan pour Gabrielle. Elle espérait sincèrement qu’ils puissent trouver un compromis sans que la jeune blonde ait besoin de se battre. « Oui, je t’informerai et je te remercie. » La demoiselle O’Hara proposait à son amie de passé commande. « Je pense que je vais simplement prendre un cappuccino. Je n’ai pas encore faim et toi ? » Une fois qu’Alex lui répondait, Moïra faisait signe à un serveur pour lui indiquer qu’elles avaient choisi et qu’elles souhaitaient commander.

L’être humain n’est malheureusement jamais satisfait de ce qu’il avait. Il suffisait de voir, les jeunes parents. Ils avaient hâte que leur enfant grandisse pour faire des nuits complètes ou mieux comprendre les besoins de leur bébé. Mais dès qu’ils réalisaient, à quel point leur enfant grandissait vite, sans qu’ils aient le temps de le comprendre. Comme la majorité des parents, ils voulaient remonter le temps pour passer plus de temps avec leur bébé ou mettre le moment sur arrêt simplement pour profiter du moment présent. Mais malheureusement le temps n’attend pas et il défile à une vitesse hallucinante. « Tu vas déprimer probablement. Mais tu vas surtout être fière de ton petit garçon qui devient grand. Comme je suis fière de ma fille. » Le plus compliqué quand on partageait une garde d’enfants, c’est qu’on avait l’impression qu’on nous volait du temps. Que l’on ratait des choses. Dans le cas, de Moïra, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Elle ne se blâmait pas pour sa dépression, elle était malade, elle n’y pouvait rien. Elle se blâmait pour son mauvais choix qui avait prolongé son absence de quatre ans. C’est pour cela et pour le mal qu’elle a fait à Gabrielle que la demoiselle O’Hara s’en voulait et s’en voudra jusqu’à la fin de ses jours. Même si sa fille lui pardonnait, elle ne se le pardonnerait jamais. « J’espère aussi qu’elle choisira un bon garçon. C’est bon à savoir que tu puisses le coffrer, si ce n’est pas le cas. » Évidemment que Moïra plaisantait et qu’elle ne ferait jamais d’abus de pouvoir, mais elle pourrait simplement lui mettre les jetons avec un petit avertissement inoffensives. « Non pas de Bambi pour le moment. En ce moment, avec Gaby, c’est plus la Reine des Neiges et Raiponce. Les dernières princesses Disney qui lui ressemblent. » Deux petites blondes aux yeux bleus comme la jeune petite Dawson.

Moïra souriait son amie lorsqu’elle lui dit qu’elle serait toujours là dans les bons et les mauvais moments. « Tu sais que c’est réciproque. » Par la suite, les deux jeunes femmes appelaient un serveur qui prenait leur commande. Ce serait un café latté à la vanille avec supplément de cannelle pour Alex et un simple cappuccino pour Moïra. « Sinon, le boulot ça se passe bien en ce moment ? » Depuis le tremblement de terre du mois de janvier, la demoiselle O’Hara savait que les forces de l’ordre avaient pas mal de boulot. C’était son ami Max également policier qui lui avait dit.

C’est vrai les enfants grandissaient vite. Mais Alex avait encore de la marge avant de voir son petit garçon partir contrairement à Moïra. Elle venait de retrouver sa petite fille et celle-ci commencer tout de doucement à prendre son envol. Avant même que la demoiselle O’Hara s’en rende compte sa petite princesse serait une magnifique jeune femme qui n’aurait plus besoin de sa mère. Honnêtement, la jeune blonde était terrifiée à cette idée, de ne pas avoir assez de temps avec sa fille déjà qu’elle en avait perdu tellement. « Tu as encore du temps avant que ton Gabriel prenne son indépendance. »

Moïra savait pertinemment qu’elle pourrait toujours compter sur son amie Alex. La jeune brune lui avait déjà prouvé plus d’une fois. Puis elle lui avait été d’un très grand secours en la sauvant du cauchemar qu’elle vivait avec son ex petit ami. « Oui Alex, je le sais et je te remercie encore. Puis tu sais également que c’est réciproque, je serais là et t’aiderais à mon niveau. » C’était aussi bien en tant que simple individu ou comme ambulancière. La demoiselle O’Hara était nature à aider les autres ce n’est pas pour rien qu’elle fait ce métier. Mais c’était encore plus vrai quand c’était pour rendre la pareille.

Gabrielle et Moïra adoraient se faire des soirées ou même des après-midi cent pourcent Disney où elle chantait à tue-tête les chansons de leurs dessins animés préférées. « J’ai aussi du mal avec la musique de la Reine de neiges, mais je fais des efforts pour Gabrielle. Oui, mais elles sont moins intéressantes que Raiponce ou Elza. Cendrillon perd une chaussure et Aurore passe son temps à dormir. »

Par la suite après avoir passé leur commande, Moïra demandait à son amie comment se passait le travail. « Oui, ce n’est pas un boulot où c’est évident tous les jours. Tu as un sacré sans froid n’empêche. » D’un autre côté, elle n’avait pas d’autre choix que d’être calme.