Moïra craignait de perdre à nouveau sa fille avec le temps. En grandissant, les enfants se séparaient de ses parents et la jeune blonde était terrifiée à l’idée que ce moment arrive trop vite avec Gabrielle. Elle allait atteindre l’âge où elle pourrait sortir seule avec ses amis et elle n’aurait probablement plus temps de passer du temps avec sa mère. Apparemment, les peurs de la demoiselle O’Hara état bien visible puisque son amie, Alex lui demandait ce qui la chagrinait. Moïra aurait bien voulu dissimuler ce sentiment. « Rien de bien méchant. Je viens de retrouver ma petite fille. Je crains juste d’un peu la perdre à nouveau en même temps qu’elle grandit. Elle n’aura plus besoin de sa mère. » C’était probablement un sentiment ridicule, mais la place de Moïra dans la vie de Gabrielle était assez étrange et presque optionnelle. C’était également pour cela que la jeune blonde souhaitait une garde partagée prochainement.

Les deux jeunes femmes étaient très proches et elles se rappelaient qu’elles seraient toujours là l’une pour l’autre. Elles le savaient aussi bien l’une comme l’autre. Mais ça ne faisait pas de mal de l’entendre de temps en temps. Par la suite, Moïra racontait à Alex, ses moments Disney en compagnie de Gabrielle et les princesses préférées de la petite fille. « Oui, Aurore n’est pas un très bon exemple. Puis vient le sujet de leur vie professionnelle. La demoiselle O’Hara trouvait qu’Alex avait beaucoup de courage de faire le métier qu’elle fait. Elle était impressionnante par sa force, il en fallait pour faire cette profession. « Euh à la caserne, je ne cherche pas vraiment à choper qui que ce soit. Puis tout le monde sait que je suis l’ex de Logan et comme il le connaisse avant moi et qu’ils sont tous amis. Ils ont une sorte de code, de pas s’intéressait aux ex des potes. Mais c’est mieux comme ça. Je préfère ne pas mélanger vie professionnel et vie privée. C’est déjà assez emmêlé en travaillant avec son ex-mari et père de sa fille. » En ce moment, Moïra ne cherchait pas de relation amoureuse, elle était bien en étant célibataire. Puis elle préférait se concentrait sur la relation mère fille qu’elle voulait développer avec Gabrielle. Avoir un petit ami signifiait moins de temps avec sa fille, puisqu’elle devrait davantage partager son temps libre.

Moïra exprimait ses craintes à Alex qui la rassurer. La jeune blonde savait qu’une fille a toujours besoin de sa mère. Mais dans le cas de Gabrielle s’était différent. Elle avait deux mères, sa mère biologique qui était Moïra et sa mère de cœur qu’elle avait choisi qui était Micah. « Mais Gaby a deux mamans. Je suis seulement le second choix. Elle ira voir Micah en premier comme elle le fait maintenant… Mais c’est la vie.» La demoiselle O’Hara n’en voulait pas à Gabrielle, ni à Micah. La jeune blonde ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Elle avait fait un mauvais choix en sortant du centre suite à sa dépression. Aujourd’hui, elle devait simplement accepter et en assumer les conséquences. Moïra sourit lorsqu’Alex lui dit qu’elle avait réussi à lui faire oublier sa peur. « J’ai quelques talents cachés que veux-tu ? » Dit tout simplement la demoiselle O’Hara.

Le sujet du travail vient sur le tapis ou plutôt des possibilités de rencontre amoureuses qu’offrait le lieu où chacune bosser. Moïra était persuadée que ce ne serait pas à la caserne qu’elle trouverait le grand amour. « Oui, un échange ce n’est pas une mauvaise idée. On a plus de chance de trouver comme ça, je pense. » Les débuts entre Logan et Moïra avaient été loin d’être faciles. Ils étaient impossibles qu’ils se croisent sans que ça finisse en dispute et en hurlement. Mais ils avaient travaillé sur leur relation pour le bien de Gaby. « Oui, on s’entend bien. Mais n’a pas toujours été le cas et je t’avoue qu’on se prend encore de temps en temps la tête. On essaye simplement de régler tout ça à l’extérieur du boulot. » La plupart du temps, leur désaccord concernait Gabrielle. Moïra avait du mal avec le fait que Logan estimait que la jeune blonde n’avait pas son mot à dire sur bon nombre de chose. Après plus de deux ans, il ne se faisait toujours pas à idée que la demoiselle O’Hara était de retour et qu’elle n’avait aucune intention de disparaitre à nouveau. Elle n’était plus la gamine qu’à l’époque où elle avait donné naissance à Gabrielle. « C’est possible. Mais je ne peux rien y faire, je suis sous le code. Ça ne me pose pas de problème, personne ne m’intéresse. Puis si ça change, je pense que si cette personne veut vraiment être avec moi, elle ignora ce fameux code. Et je ne pense pas que Logan ferait des histoires… » Du moins, il n’avait pas intérêt. Leur histoire appartenait totalement au passé. Il était marié, il avait eu une seconde fille et sa femme attendait des jumeaux. Donc Moïra était probablement la dernière de ses préoccupations.

Moïra s’était faite immédiatement à l’idée qu’elle partageait son rôle de maman avec Micah. Jamais, la demoiselle O’Hara retirerait ce rôle à la jeune brune et jamais elle demanderait à Gabrielle de ne plus appeler Micah maman voire même qu’elle lui en voudrait. La seule qui mériterait d’être blâmée s’était Moïra. Même si elle savait qu’elle avait fait de son mieux toutes ses années d’absences pour protéger sa fille. « On verra bien après tout. C’est toujours un plaisir de te rassurer, je vais continuer ma belle. » Dit tout simplement la jeune blonde.

Le sujet déviait ensuite vers les bels hommes de la caserne de pompiers et du commissariat. « Ou peut-être que tu n’as pas envie d’être avec un mec qui a le même métier que toi. Tu préfères découvrir d’autres horizons. Puis je pense que ce serait horrible de travailler avec son petit ami et finir par le voir quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre, surtout si on passait à l’étape supérieure : vivre ensemble. » Déduisait Moïra. « Je sais qu’il y a de très bels hommes au commissariat. On fait l’échange quand tu veux.» La demoiselle O’Hara connaissait déjà très bien l’entre eux, Max Crawford. Moïra le connaissait depuis quelque temps et le jeune homme n’était vraiment pas avare en compliment a concernant. Parfois quand Moïra passait du temps avec lui, elle pensait qu’il pourrait avoir plus que de l’amitié entre eux. Puis la jeune femme pensait rapidement qu’elle se faisait tout simplement des films et elle se mettait des barrières en se disant qu’il était le meilleur ami de Logan. Comme si ça posait un réel problème. « Oui, on fait bien la part des choses pour le moment… On verra avec le temps, ça fait seulement six mois que j’ai été affecté dans la même caserne que lui. » A propos de sa relation avec Logan. Auparavant, Moïra était ambulancière; mais pas dans la caserne de Venice, elle était dans un autre quartier de Los Angeles à l’autre bout de la ville. La demoiselle O’Hara avait vaguement entendu parler du code des garçons de la caserne. Qui permettait de préserver une bonne ambiance ou elle ne savait quoi. Moïra s’en fichait de toute façon si quelques choses devaient arriver avec l’un des hommes de la caserne ce ne serait pas un pseudo code de conduite qu’il l’en empêcherait. La jeune blonde en était persuadée. « Ça m’est égal. Ce n’est pas Logan qui a instauré cette règle spécialement pour moi. Et je sais que lui s’en fiche, il a sa femme et ses enfants. J’ai le droit de refaire ma vie avec qui je veux. » La seule chose que Logan et Moïra, étaient leur fille Gabrielle et peut-être leur passé, rien de plus …

Des cours de psychologie, Moïra n’en avait jamais pris. Ça n’avait jamais été un domaine qui avait séduit la demoiselle O’Hara. Mais une chose était certaine il y a quelques années, la jeune blonde avait côtoyé un bon nombre de psychologues et de même de psychiatres. Les séances et rendez-vous avec ces professionnels faisaient partie du quotidien de Moïra, quand elle avait été admise dans un centre spécialisé pour sa dépression. Peut-être qu’inconsciemment, la jeune blonde avait appris certaine de leur technique. Enfin, elle ne savait pas trop pour être honnête. « Non aucun cours. Super doué, je ne pense pas. C’est probablement la chance du débutant. C’est la première fois que je tente de rassurer une maman. » La demoiselle O’Hara n’était clairement pas l’une des premières personnes qu’on venait voir pour avoir des conseils sur la maternité ou son rôle de parent. On lui demandait même jamais, enfin jamais avant qu’Alex le fasse.

La discussion quittait les enfants pour se diriger vers les hommes. « Voir la personne le soir en rentrant et le matin en se réveillant, c’est déjà bien. » Être trop collé à son conjoint s’avérait problématique. On n’aurait pas un seul moment pour souffler. La vie sociale aussi serait limitée peut-être. Moïra préférait être avec un homme avec un métier différent du sienne. Mais ce métier devrait être aussi prenant que celui de secouriste, s’il ne voulait pas avoir de conflits à ce sujet. Quand on faisait un métier avec des horaires de bureau, souvent, on ne comprenait pas les horaires et les heures de supplémentaires qu’on pouvait faire en tant qu’ambulancière. On ne peut pas s’arrêter en plein milieu d’intervention parce qu’on est supposé finir à telle heure. On devait terminer et parfois, ça prenait des heures. Heureusement que Logan faisait pratiquement le même métier qu’elle et qu’il comprenait que parfois, elle vient récupérer Gabrielle en retard. Ça ne voulait pas dire qu’elle faisait passer sa fille au second plan. Il le savait, Moïra adorait son métier, mais elle aimait encore plus sa petite fille. « Tu peux sinon tout simplement me rendre visite. Ça arrive de recevoir des amis. Il ne faut juste pas nous en vouloir de te laisser en plan, quand l’alarme des interventions retenti. » Alex estimait que six mois, c’était déjà beaucoup. Tout était une question de point de vue. Certaines de ses collègues l’appellent encore la nouvelle donc c’est que ça ne faisait pas si longtemps que ça. « Oui, je m’entends bien avec tous mes collègues. Je n’ai aucun souci avec eux. Pour l’ambulance, j’ai un coéquipier attitré, mais il m’arrive d’en changer. » Moïra expliquait à Alex l’espèce de code qui régnait sur la caserne. « Oui, c’est exactement ça. Parfois, ça peut être complique de séparer vie privée et vie professionnelle. C’est gentil Alex et je te souhaite évidemment la même chose. »

Moïra eut un petit rire en entendant la phrase d’Alex qui disait qu’elle conseillerait les mamans pleines de doutes venir la voir pour être rassurée. « Ça sera surement le pire conseil que tu pourrais donner. » Elle-même était pleine de doute, elle avait déjà du mal à se rassurer elle-même. Rassurer Alex n’était pas compliquée parce qu’elle savait qu’elle faisait partie de ses supers-mamans. Quant à Moïra, elle savait qu’elle ne faisait pas de cette catégorie, elle essayait simplement de faire de son mieux. De ne pas être une plus grande déception pour Gabrielle, qu’elle ne l’était déjà du fait de sa longue absence.

Sortir avec un collègue n’était clairement pas une bonne idée, Alex et Moïra étaient toutes les deux totalement d’accord sur ce point. Elles avaient exactement le même point de vue. « C’est bien d’avoir un peu de mystère, de l’éloignement et des choses à raconter même si ce sont des banalités. » Si, la demoiselle Monroe voulait faire un saut à la caserne de pompiers, rien ne l’empêcher de le faire. Elle pouvait rendre visite à Moïra ça ne gênerait absolument personne tant qu’elle ne créait pas d’histoire et qu’elle ne représentait pas un obstacle quand une intervention se présentait. « Niveau cœur, attirance et tout cela, je n’ai malheureusement rien à te raconter Alex. En ce moment de mon côté, c’est quasiment le désert. Je n’ai rien de croustillant à te dévoiler. C’est peut-être le contraire chez toi ? » Moïra commençait peut-être à ressentir plus que de l’amitié pour l’un de ses amis, mais elle n'en était pas certaine. Puis elle était presque sure que cet ami ne ressentirait jamais plus que de l’amitié pour elle. Donc elle préférait ne pas en parler et ce dire qu’elle ressentait de l’amitié tout simplement.

HORS-JEU : Je te présente mes excuses pour le temps de réponse, vraiment désolé.