La première réponse de Garrett me fit sourire, toujours à s'inquiéter de ma santé. Il est adorable. Mais j'avoue que j'étais un peu déçu qu'il préfère ne pas aller au restaurant si on devait y aller sous cette pluie. Avec quelques précautions et un bon parapluie on aurait pu très bien y aller non? Mais je ne répondis rien, il avait raison finalement l'important c'était qu'on passe du temps ensemble, ici ou ailleurs. Garrett me proposa également de me faire un chocolat chaud, il se souvenait de ça, c'était ce que j'avais pris pour notre premier rendez vous. Enfin rendez vous c'était peut être un peu énorme pour ça. Il me quitta un instant pour aller chercher des serviettes pour se sécher et m'indiqua où était la machine à laver. Je me sécha puis alla mettre tout mes vêtements mouillés et mes sweats à laver. J'entourais ensuite mon corps nu de la serviette puis partis chercher mes affaires pour me changer et mettre quelque chose de sec. C'était bien mieux. Je croisais ensuite Garrett qui avait déjà préparé mon chocolat chaud et qui allait lui aussi se changer. Quand il revint j'étais installé sur le canapé où il avait laissé aussi une couverture. Garrett me rejoignis avec un thé et prit place contre moi en allumant la télé sur la chaîne des sports. Oh non du baseball, j'aime pas. Mais bon je m'en fous le plus intéressant ici c'est Garrett. Je m'installa dans ses bras, étalant la couverture sur nos deux corps. Son sweat sentait son parfum qui me donnait tant cette sensation d'être en sécurité quand j'étais contre lui. J'avalais une gorgée de chocolat chaud puis posa ma tasse sur la table basse.

-Merci pour le chocolat chaud, tu utilises quoi comme cacao? Il est super bon.

Dans les bras de Garrett je regardais sans vraiment y prêter attention ce qui se passait à l'écran. Puis je retournais mon attention sur le bel Australien et posais une main tendre sur sa joue. Je lui souriais et le regardais silencieusement. Je le contemplais, simplement. Je sais que ça fait crétin mais je crois qu'il était de loin le plus bel homme que j'ai pu rencontrer dans ma vie. J'avais encore un peu du mal à croire qu'il puisse partager un tant soi peu les sentiments que j'avais pour lui. Mais il disait vouloir faire connaissance alors autant commencer par des broutilles. Et quitte à revenir sur un sujet qu'il aime pas trop aborder autant l'aborder de façon drôle ou un peu pédagogique.

-Alors du coup mon beau petit ami est Australien.... du coup t'as déjà vu des Koalas? Ils sont comment? Et du coup quitte à ne pas pouvoir aller au restaurant tu crois que tu pourrais me faire goûter des plats de chez toi? Je t'avais dis que je connaissais un restaurant mais bon préparé par toi ça sera surement meilleur...

Merde. Le restaurant australien. C'est pour ça qu'il a fait la gueule ce soir là quand je l'ai évoqué. Merde je comprend mieux maintenant. Mais qu'est-ce qui c'est passé là bas pour qu'il déteste autant parler de son pays d'origine? Moi je trouvais ça cool l'Australie, les kangourous, les koalas, bon et la cinquantaines de trucs qui cherchent à te tuer. J'aurais ptet pas du reparler de tout ça finalement. Mais dans le doute je me blottis un peu plus contre lui et d'un geste inconscient je me mis à serrer le tissus de son sweat dans ma main, je dus faire un effort surhumain pour ne pas passer mes mains sous ses vêtements pour caresser son corps si attirant.

-Depuis quand t'as craqué sur moi? J'me souviens que quand on s'est revu après notre rencontre tu m'as dis que tu avais déjà quelqu'un. Je m'en souviens bien parce qu'en vrai j'étais super déçu parce que toi tu m'avais tapé dans l'oeil direct. Dès la pharmacie. J'étais complètement jaloux de ce mec qui pouvait t'avoir pour lui tout seul.

Alors que j'étais dans les bras de Garrett, blottit contre lui, au chaud entre son corps et une couverture, il n'y avait nulle part au monde où j'aurais voulu être. J'étais au paradis, je caressais sa joue avec un regard plein d'amour qu'il me renvoie. Un moment simple, intime, un moment qui n'appartenait qu'à nous. J'aimais caresser sa peau, chaque contact avec lui me rappelait que je n'étais plus seul. Qu'il tenait à moi. Et je voulus m'intéresser un peu plus à lui. Alors je parlais de l'Australie, de la faune locale si emblématique à la gastronomie de son pays natale. Et étonnamment il fut un peu plus bavard sur le sujet que d'habitude. Je l'écoutais avec attention, souriant d'un air amusé lorsqu'il évoqua le danger potentiel de la fréquentation d'un Koala. Je l'imaginais bien se faire agresser par ces espèces de peluches. L'image était assez drôle. Mais la description de l'animal me faisait un peu penser à moi. Concernant la cuisine Garrett m'expliqua qu'il ne cuisinait pas de plats de là bas mais il évoqua la possibilité d'aller quand même au restaurant. Mais encore une fois il se fit du soucis pour moi. C'est vrai que dans les premiers moments qui ont suivit mon infection j'avais un peu du mal à réguler la température de mon corps. Mais j'allais mieux maintenant que je prenais mon traitement correctement. Mais je fis un simple non de la tête avec un air amusé et m'étira un peu avant de me blottir à nouveau contre lui.

-Hmmm nah. Là tu vois tel que je suis j'ai plus envie de bouger j'suis trop bien. J'ai même plus faim.

Ahlala, Dylan Jones qui vit d'amour et d'eau fraîche. On aurait jamais cru voir ça un jour. Mais bon comme quoi il y a des miracles qui arrivent. Je pris le bras de Garrett pour venir le passer autour de moi et d'une main je caressais son bras d'un air pensif. C'était nouveau cette tendresse, mais je sais que j'aurais du mal à m'en passer. Dès la première fois que je l'ai vu j'ai eu envie de ça avec lui. De le toucher, de l'embrasser, d'apprendre à l'aimer. En vint une question qui sembla surprendre Garrett. Mais sa réponse me prit un peu au dépourvu, il avoua m'avoir mentit sur l'existence du mec avec qui il était au début. Il semblait s'en vouloir et je compris que ça lui coûtait de m'avouer tout ça. Sur le moment je ne sus pas trop quoi répondre. Je repensais à mes deux semaines où j'étais en vrac parce que j'étais pas bien à cause de ce pseudo petit ami. J'aurais été prêt à me laisser crever. Garrett ne savait pas que c'était à cause de ça, ou peut être qu'il l'a comprit mais qu'il n'a rien dit. J'en sais rien. Mais j'avais pas envie que Garrett se sente coupable de ma réaction à la con, ni même de m'avoir mentit. Alors je haussais les épaules et lui sourit.

-Bah... c'est pas grave. Tu m'as mentit mais bon t'avais des raisons. T'as eu peur. Je peux comprendre... regarde moi je t'ai bien évité pendant deux semaines parce que je pensais que t'en avais rien à foutre de moi. C'est pas mieux.

J'étais sincère, ouais ça m'embêtais qu'il m'ait menti mais je comprenais pourquoi il l'avait fait. Je pense qu'à sa place j'aurais pu faire pareil. De nouveau ma main se posa sur sa joue que je caressais avec la même tendresse que tout à l'heure. Mon regard se plongea dans ses yeux.

-Tu te souviens quand je te disais au magasin que tu pouvais tout me dire? C'était pas pour rire. Tu sais j'ai des sentiments très fort pour toi, chaque jour j'ai qu'une envie c'est d'être dans tes bras. Alors il en faudra bien plus pour me faire fuir... si tant est que tu puisse y arriver.... enfin j'dis ça mais c'est pas un défi non plus hein. Ah au fait j'y pense je voulais te montrer quelque chose... attend moi là.

Je déposais sur ses lèvres un baisers rapide avant de me redresser et de m'éloigner de lui pour me lever du canapé. Je partis rapidement dans la chambre pour chercher mon sac. J'en tirais une feuille que j'avais plié un peu à la va vite puis revins au salon pour m'installer à califourchon sur les genoux de Garrett tout en lui dépliant la feuille pour qu'il puisse la lire. Un sourire radieux illuminait mon visage. J'étais tellement fier de lui montrer tout ça.

-C'est mon dernier bilan sanguin, la charge virale c'est effondré depuis la semaine dernière. Et mon médecin m'a dit que je suis en état de reprendre le travail. Du coup la semaine prochaine je pourrais passer entretien à la salle comme on avait dit.... enfin si t'as envie de me voir à ton boulot bien sûr.

J'étais tellement content de lui montrer mes progrès. Tout ça c'était grâce à lui, grâce à son aide. Je voulais lui montrer qu'il avait eu raison de me foutre un coup de pied au cul et de me pousser à me reprendre en main.

Ah revoilà le côté nutritionniste de Garrett qui refait surface, à vérifier que je mange bien, que je mange correctement et sainement alors qu'il me rappelait que sauter les repas n'était pas une option. Pourtant mon visage s'illumina lorsqu'il évoqua son envie de commander une pizza. Je lui souris d'un air amusé, j'aurais jamais cru qu'il dirait ça de lui même. Moi j'étais encore un peu adepte de la malbouffe et j'avoue que j'avais du mal à abandonner cette sale habitude bien que la dernière fois ça ait failli me tuer. Il faut croire que j'étais pas obligé de l'oublier complètement.

-Non.... t'es sérieux? Trop bieeeeen. J'en veux une avec plein de viande dessus...

Décidément je vivais vraiment le paradis avec lui. Mon héro, mon superman, j'étais tellement heureux ce soir j'avais presque peur qu'un jour tout s'écroule alors je voulais qu'on en profite un max tant que ça dure. Alors pour continuer sur la lancée de ces bonnes nouvelles je partis chercher mon dernier résultat de bilan sanguin pour le montrer à Garrett avec toute la fierté dont j'étais capable. Il était tellement bon avec moi que je voulais qu'il voit les progrès que je faisais grâce à lui. Je revins dans le salon avec la joie d'un gamin qui voulait montrer son jouet tout neuf et m'installa à nouveau à califourchon sur les genoux de cet homme que j'aimais tant pour lui présenter. J'en profitais pour glisser un mot sur la possibilité de bosser avec lui sous peu. Garrett m'avoua combien il était fier de moi et qu'il parlerait de moi à son responsable. Je ne m'attendais pas à faire grand chose là bas, surement du ménage, du rangement, peut être bosser un peu à l'accueil si on me fait assez confiance et qu'on me forme. Mais il me demanda aussi de garder un peu mes distance avec lui pour qu'on ne saches pas que j'ai été embauché grâce à lui si ça venait à arriver. Je me sentis un peu bête. Bien sûr qu'on allait pas pouvoir ce peloter au boulot c'est évident. Mais bon j'avoue que me le rappeler avait un peu tendance à me ramener un peu trop vite les pieds sur terre. Mais bon l'important c'est que je le vois et qu'on passe du temps ensemble. Je fis alors un salut scout improvisé et franchement de mauvaise qualité.

-Croix de bois crois de pierre.... euh fer.... si je mens j'vais en enfer.

Ouais paye ton serment à deux balles. Je sais très bien que je pourrais pas tout à fait le tenir mais je ferais un effort. Je veux pas que Garrett ait des soucis à cause de moi. Une nouvelle fois le silence se fit entre nous alors que je plongeais mon regard dans le sien en restant assis à califourchon sur ses genoux. Je posais une main sur son coeur puis approcha mes lèvres des siennes pour quémander un nouveau baiser. Je passais ensuite mes bras autour de son cou pour me rapprocher de lui, approfondissant notre baiser. Je me sentais si bien avec lui, des envies me traversèrent l'esprit, des envies qu'on s'était mit d'accord de taire pour le moment. Je souris en mettant fin à notre baiser avec une tendresse infinie. Je maintenais les yeux fermés un instant comme pour mieux me concentrer pour maintenir le souvenir du goût de ses lèvres.

-Hum... on devrait peut être aller quand même commander les pizzas sinon je vais craquer. Tu me fais tellement envie.

J'en reviens pas que c'est moi qui m'éloigne de lui pour pas craquer. Moi. La pute de LA. Alors que spontanément je lui aurais arraché ses vêtements avant de me lancer dans un corps à corps violent et sexuel avec lui. J'avais cette envie depuis mon arrivée chez lui, je voulais qu'il me prenne partout dans son appartement. Qu'il me fasse crier au point que les voisins en ait honte ou se sente inspiré par nos ébats. Je le regardais alors qu'il me disait qu'il me laissait gérer la commande, je me mordis la lèvre, me maudissant intérieurement de ne pas céder à mes pulsions. J'avais tellement envie de lui, il était tellement beau. Putain comment j'ai pu le faire craquer? À quel moment j'ai pu avoir le droit d'être aimé d'un homme comme lui? Moi qui ait toujours fait connerie sur connerie. Je lui souris alors qu'il évoqua la pizza qu'on avait mangé chez moi la dernière fois. Bon souvenir.... enfin plus ou moins. Puis je fondis sur ses lèvres pour lui dérober un dernier baiser rapide avant de me lever de sur lui pour aller chercher le téléphone pendant que Garrett partit dans sa chambre. Je commandais une grande pizza avec plein de viande et une grande bouteille de soda parce qu'on ne peut définitivement pas boire de l'eau en mangeant une pizza. Lorsque je raccrochais Garrett m'avait déposé un sweat à lui sur le canapé. Je le pris et le porta à mon visage.

-On peut pas échanger?.... j'aime pas la couleur je préfère le tiens...

Tu parles petit menteur, la couleur n'était pas la fautive. En fait le sweat sentait la lessive et moi je préférais qu'il sente son odeur à lui. Je me demande si ça allait marcher ou pas mon petit manège. Concernant la pizza je lui annonçais qu'elle arriverait dans 20 minutes ce qui nous laissait pas vraiment beaucoup de temps pour autre chose et dans un sens c'était tant mieux. Remarque ça serait drôle que le livreur nous trouve en train de se faire plaisir. Mon petit côté exhib s'en amuse rien que d'y penser. Mais c'était surement pas le genre de Garrett. Parfois j'aimerais qu'il soit un petit peu moins maître de lui même alors certes c'est utile quand il a ses crises de colère mais pour le sexe j'aimerais qu'il se débride un peu, j'aurais moins l'impression d'être un petit vicieux avide de sexe. Je l'aidais à préparer des assiettes et des verres pour qu'on soit directement prêt à manger une fois la livraison arrivée. La machine à laver se mit à sonner et je partis étendre mes vêtements neufs sur l'étendoir juste à côté comme ça ils passeront la nuit à sécher. Puis ce fut la porte d'entrée qui sonna, le livreur était arrivé et Garrett récupéra la commande. Le livreur était mignon mais j'aimais pas trop la façon dont il regardait et parlait à mon Australien. Ouais un peu jaloux le petit Jones. Alors je vins me rapprocher de lui comme pour dire "oh eh il est à moi", récupéra la pizza des mains de Garrett et ne partit qu'une fois la porte close. Je prépara alors une part pour chacun de nous et m'installait sur le canapé avec une assiette.

-Et sinon? T'as prévu quoi pour après la pizza?