C’est vrai que la durée d’une relation ne voulait rien dire, Ruby le savait. Elle en avait même la preuve en voyait ses parents. Cela faisait maintenant trente ans, si ce n’est plus, qu’ils étaient ensemble et pourtant rien n’allait plus. La demoiselle Turner s’avait que ça n’allait pas très fort entre sa mère et son père même s’ils essayaient de ne plus lui montrer. Mais Ruby n’était plus une petite fille, elle savait quand les gens faisaient semblant et c’était clairement le cas, d’Octavia et de Derek. Ruby, ne disait rien et faisait comme si elle n’avait absolument rien remarqué. S’il y avait bien une relation à laquelle, la jeune femme ne voulait pas se mêler, c’était bien celle de ses parents. Ils étaient assez grands pour faire ça tout seul, entre eux et régler ou non leur souci.

Blake ne faisait pas confiance en Matthew et il demandait à Ruby de lui appeler après combien de temps, son petit ami, l’avait trompé la première fois. La brunette se demandait si elle avait déjà donné cet élément à Blake ou non. La demoiselle Turner soupira avant de dire. « Après un an et demi… Mais c’était il y a sept ans, il a changé maintenant. » Matthew, avait changé aujourd’hui, il avait changé, il n’était plus le même qu’elle avait rencontré en 2008. S’il était resté le même, la jeune brune ne serait jamais retombé amoureuse de Matthew. Ruby elle-même avait changé en sept ans. La brunette disait cela, mais après tout, elle n’avait pas justifié ses choix devant Blake. Elle faisait ce qu’elle faisait et elle pourrait s’en prendre qu’à elle-même si jamais Matthew lui refaisait du mal. Monsieur Artega ne cachait pas sa surprise en apprenant que Ruby était aussi bien attirée par les femmes que par les hommes. « Je l’ignorais aussi, jusqu’à Faith. Mais c’est la seule femme pour qui j’ai ressenti de l’attirance. Donc je ne sais pas si je suis réellement bisexuelle ou si c’était une exception. Mais au final, ça n’a pas réellement d’importance d’autant plus que je suis en couple actuellement. Même si ça ne te plaît pas. » Ce serait la dernière évocation concernant Matthew que Ruby ferait aujourd’hui. Elle ne voulait pas se quereller avec Blake pour une histoire qui ne le concerner même pas. Le jeune homme se sentait couple de ce qui était arrivé à Ruby à New-York et à Los Angeles, ce qui l’avait conduit à Little Rock. C’est vrai, la demoiselle Turner était tellement en colère pas envers Blake, mais envers les hommes qui lui avaient brisé sa vie et sur ce qui lui était arrivé qu’elle avait passé ses nerfs sur le premier venu, c’est-à-dire Blake. Mais au fond d’elle, en aucun cas, elle estimait Mister Artega responsable de ses mésaventures. « Arrêtes ça tout de suite, tu n’es pas motive et je ne veux plus jamais t’entendre dire cela. » Ruby changerait de conversation avant que ce sujet de conversation dérape et s’intéressait à la vie amoureuse de Blake. C’était légitime, ils avaient parlé de celle de Ruby, on inversait les rôles maintenant. Elle aussi avait le droit d’en savoir plus. Mais la réponse de Blake était décevante et Ruby devait bien l’avouer un peu triste. « Tu comptes t’empêcher de vivre à cause de ton boulot ? J’ai plus l’impression que tu te punis. »

Blake n’avait pas du tout l’air convaincu par l’optique que l’histoire que vivaient Matthew et Ruby, pouvait être sérieuse. Il pensait que forcément ça se finirait mal pour la jeune femme. Il pensait que Rider n’avait pas changé, mais Blake ne connaissait pas Matthew comme le connaissait Ruby. Sans vouloir se vanter, elle était certainement la personne qui le connaissait le mieux. La jeune femme le côtoyait et elle avait toujours été proche de lui, d’une manière ou d’une autre, depuis un peu plus de sept ans. Autrement dit, il n’avait presque plus de secrets pour la demoiselle Turner. C’était également réciproque, Matthew connaissait par cœur Ruby. Il savait ce qu’il en courait si jamais il lui faisait une nouvelle fois du mal. Elle pouvait lui faire payer et elle avait largement les moyens de le faire en sachant pertinemment comme se venger au moment venu. Une chose est certaine, il ne s’en tirerait pas facilement et elle lui en aurait fait baver. Malgré tout cela, Ruby n’allait pas se fatiguer à tenter de convaincre Blake. Ce serait aussi efficace que si elle parlait et expliquait le tout à un mur. Artega avait son idée fixe sur Matthew et apparemment, ce n’était pas prés de changer. Qu’est-ce que ces mecs pouvaient bien être têtus parfois… Ruby pouvait bien parler, elle l’était également. Mais, au moins à la différence de certains, elle prenait le temps d’écouter, même si cela la faisait rarement changer d’avis.

Ruby ne supportait pas quand Blake se lamentait en disant que toute cette histoire de New-York, Los Angeles, Little Rock étaient de sa faute. À la connaissance de la demoiselle Turner, ce n’était pas Blake qui l’avait enlevé, ligotait, battue, poussé sous les roues d’une voiture. Donc il n’y était pour rien. Il lui avait simplement sauvé la vie héroïquement et elle ne le remercierait jamais assez pour cela. Ruby décidait de changer de sujet en abordant la vie amoureuse de Blake. Apparemment, c’était le calme plat. « À moins que tu trouves une femme qui fait le même boulot que toi. Mais, sortir avec une collègue, ce n’est pas top. Ou une fille qui n’a pas de mal avec la distance, mais je crois que toi ça te pose problème. Sinon y a l’idée de lever le pied niveau boulot pour penser un peu à toi. » Le serveur revient avec leurs boissons. « Merci. » Ruby bu une gorgée doucement, son cappuccino était vraiment brûlante. « Je sais que tu n’as pas le droit d’en parler. Mais j’espère que ce n’est pas une affaire compliquée ou dangereuse qui t’a mené à Los Angeles. Bien que je sois heureuse de te voir de retour en ville. »

Il était clair et net que trouver l’amour n’était clairement pas la première préoccupation de Blake. S’il continuait comme ça, il finirait marié avec son travail et ce n’était clairement pas le genre de relation ou de vie qui rendait heureux. Mister Rhodes avait la fâcheuse tendance à pensé qu’il ne méritait pas au bonheur. Ruby n’était pas du tout d’accord avec sa vision des choses. Pour la brunette, tout le monde avait le droit d’avoir une belle vie et de la voir colorée de rose. Blake en particulier, il passait sa vie à œuvré pour le bien. Il protégeait la ville, la population et sauvé des vies. La demoiselle Turner était bien placée pour confirmé le dernier point. Cet homme avait sauvé la vie de Ruby plus d’une fois que ce soit au sens strict des termes ou au figuré. La jeune femme lui devait beaucoup et malheureusement, elle savait qu’elle ne pourrait jamais combler cette dette qu’elle lui devait. Mais elle lui serait éternellement reconnaissante et elle ferait tout pour lui. C’était la moindre des choses, il avait également risqué sa vie en sauvant Ruby. « Pourquoi désolé ? C’est moi qui devrais être désolé pour toi, Blake. » En effet, la demoiselle Turner n’avait pas à se plaindre, elle était en couple et très heureuse. Elle était même sur un petit nuage en ce moment.

Ruby questionnait Blake sur l’affaire qui l’amener à Los Angeles. Évidemment, elle ne demandait pas de détails, il ne pouvait pas lui répondre. Mais la jeune femme pouvait au moins savoir le degré de danger, même si elle savait que Blake ne lui dirait jamais si la mission était très dangereuse. Cette fois, il la rassurait en espérant qu’il était sincère avec elle. « D’accord. Mais fais tout de même attention, même si ça semble sans danger. Je ne supporterais pas de te perdre. Tu sais que tu es quelqu’un de très important pour moi. » Lui dit-elle en lui prenant la main par réflexe.

Ruby voulait bien croire que Blake était heureux d’être célibataire et que c’était un choix. La demoiselle Turner avait souvent fait ce choix de s’engager dans aucune relation. Comme on dit, il était préférable d’être seul que mal accompagné. Prendre du temps pour soit, ne ferait jamais de mal bien au contraire. Ce que craignait la brunette pour son ami, c’est qu’il se noie sous le travail et qu’il passe à côté de quelques choses dans sa vie, n’importe quoi pas forcement l’amour. La vie avait tant de choses à offrir, quand elle ne décidait pas d’abattre des drames dans la vie d’un individu. Il arrivait des moments où la vie était généreuse et facile à vivre. « Oui, je sais ce n’est pas une tare d’être célibataire. C’est même plaisant, ça me déranger pas de l’être moi. »

La demoiselle Turner avait besoin de s’assurer que l’enquête de Blake était sans danger. Qu’il n’était pas à Los Angeles pour une mission qui risquait de la blesser. Les mots de l’agent du FBI se voulaient rassurant. Ruby lui faisait un petit sourire pour lui confirmait qu’elle le croyait. Même si elle savait qu’il lui dirait exactement la même chose si son enquête était dangereuse pour lui. Jamais il ne serait totalement honnête avec la jeune femme sur ce sujet, tout simplement pour ne pas l’inquiéter. Il la couvait et la protéger comme une petite chose fragile. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle était solide et qu’elle pouvait encaisser, parce qu’il savait très bien que ce n’était pas le cas. Blake avait vraiment vu Ruby dans tous les états et surtout dans son état où elle était le plus vulnérable. Un état où ses yeux étaient souvent remplis de l’arme et son corps enclin à un état d’angoisse. Il avait dû gérer ses crises de colère et d’angoisse. La demoiselle Turner se doutait que Blake ne voudrait plus jamais revivre cela et qu’il préférait la ménager en lui disant que tout allait bien.