L’adrénaline a toujours été un élément indispensable dans la vie de Moïra. Elle aimait la sensation ressentie, tout en étant consciente du danger. Mais jamais, la demoiselle O’Hara ne mettrait sa sécurité ou sa vie en danger pour ressentir de l’adrénaline. Elle le faisait pour des choses utiles comme son métier d’ambulancière ou amusant comme dans un parc d’attractions où tout été sécurisé au maximum. « Moi non plus personne ne m’attend à la maison. Quand je rentre du travail, je suis toute seule. » C’est vrai, Moïra avait une fille, mais jamais celle-ci ne l’attendait à la maison et elle la voyait au mieux une fois par semaine. Jamais autant qu’elle le souhaiterait, mais la demoiselle O’Hara faisait avec, après tout, elle n’avait pas d’autre choix possible.

Dans la file d’attente de l’attraction, Max trouvait le moyen de complimenter une nouvelle fois Moïra, qui se mit à rougir. C’était vraiment adorable, les compliments qu’il lui faisait, mais ça devenait également gênant. Surtout que la jeune blonde ne le croyait qu’à moitié. Il en rajoutait de plus bel, après avoir parlé de sa beauté, il parlait du fait qu’elle était une femme attirante. La demoiselle O’Hara ne voyait pas, mais elle était persuadée d’être rouge comme une tomate. « Merci. En rentrant d’une intervention compliquée, je suis sûre d’être tout sauf attirante. Mais c’est bien que tu penses le contraire. »

En embarquant dans le manège, la jeune femme prévenait son ami qu’elle allait probablement hurler pendant le tour. Ce serait plutôt libérateur, même si ça ne lui faisait pas particulièrement peur. C’était le seul endroit où l’on pouvait crier librement sans passer une personne complètement folle. Finalement pendant le tour, la réaction de Moïra était un mélange de cris et de fou rire. C’est d’ailleurs en riant qu’elle avait fini l’attraction, elle avait été tellement rapide. En sortant du manège, Moïra répondit à Max « Oui, c’était vraiment génial. On a eu notre petite dose d’adrénaline. Ça m’a même donné faim, ça te dit une glace. » C’était plus par gourmandise que par fait que cette petite douceur donnait envie à la demoiselle O’Hara. Puis ça leur ferait du bien, il faisait particulièrement chaud aujourd’hui.

La demoiselle O’Hara n’était vraiment pas habituée à avoir une pluie de compliments, mais c’était plaisant au final. Son ex petit ami lui en faisait vraiment de façon très occasionnelle, pour ne pas dire jamais. Son truc à lui, c’était plus des reproches et dire que la moindre chose était causée par l’incompétence de Moïra. En y repensant aujourd’hui la jeune femme se demandait comment elle avait réussi à supporter tout ça pendant quatre ans. En ce qui concerner les hommes au travail, c’était tout autre chose. La demoiselle O’Hara avait le droit de recevoir des vacheries de la part de ses collègues assez régulièrement. Ils avaient pour seul but de taquiner Moïra ou des réflexions machistes pour tenter de l’énerver. Mais c’était normale et habituel, quand une femme travaille dans un monde d’homme comme Moïra. La gente féminine était vraiment minoritaire à la caserne de pompiers. Donc les compliments de Max rendaient assez mal à l’aise la jeune blonde. De plus, elle n’avait pas assez confiance en elle pour croire au dire de son ami. « D’accord… Si je te dis merci et que je te crois, tu vas arrêter. Je vais devenir encore plus rouge qu’une tomate si tu continues comme ça. »

Les deux amis venaient de faire une attraction à sensation forte. Ils avaient tous les deux appréciaient. « C’est vrai que c’est toujours trop court. » Ce moment d’émotion avait ouvert l’appétit de Moïra. La jeune femme avait envie d’une glace. Il faisait particulièrement chaud aujourd’hui donc c’était le met parfait pour se rafraîchir. Rapidement, Max et Moïra se retrouvaient devant le stand de glace où son ami lui demandait la saveur qu’elle désirait. « Oui, il y a des tas de saveurs différentes, aujourd'hui, mais moi, je reste dans les classiques. Je vais prendre une glace à la pistache. » Dit-elle à l’attention de Max et du vendeur par la même occasion.

La demoiselle O’Hara était le genre de femme pudique qui est rapidement mal à l’aise avec peu de confiance en elle. Ça avait toujours été le cas, mais tout cela s’était exacerbé depuis sa précédente relation amoureuse. Elle était tout de même tomber amoureuse d’un homme qui la traitait comme une, moins que rien et qui lui voulait du mal. Une histoire qui avait duré quatre ans et qui l’avait réellement démoli. Moïra se reconstruisait doucement, mais sa confiance en elle était loin d’être rétablie déjà qu’elle était très minime au départ. La jeune blonde aimerait croire les compliments de Max. Elle aimerait les accepter sans rougir, sans croire qu’il se moquait d’elle, sans penser que c’était seulement son côté coureur de jupon et séducteur qui parlaient. Mais elle n’y arrivait pas. Moïra se sentait très gênée et rougissante, ce qui la rendait encore plus mal à l’aise. « Je vais essayer d’y croire. Ce qui est un bon début. Max, tes compliments sont adorables, mais en public ou en privé, ça me mettra toujours mal à l’aise. Puis c’est super gênant de rougir. » La jeune blonde était honnête avec Max. Mais elle doutait qu’il cesse. C’était dans sa propre personnalité. Au moins, elle aurait essayé.

Après le manège, Moïra proposait à Max une glace. Face aux marchands de glaces, la jeune blonde optait pour un parfum basic, une à la pistache. Quant à Max, c’était une glace à l’érable. Leurs glaces en main, les deux amis reprenaient leur chemin. Mister Crawford lui demandait ses fleurs préférées. D’un air à la fois surpris et interrogateur, Moïra lui répondait. « Pourquoi ? Tu comptes l’offrir des fleurs ? » Elle poursuivait ensuite en ajoutant. « Ce sont les gardénias... J’aurais des raisons de me sauver ? » Demandait-elle d’un ton faussement inquiété.

Moïra jouait la carte de la sincérité avec Max. Elle lui exprimait son ressentiment vis-à-vis des compliments qu’il lui faisait. C’était adorable et plaisant, mais quand ça devait trop répétitives, réguliers et insistant, ça rendait la demoiselle O’Hara quelque peu mal à l’aise. D’autant plus qu’elle rougissait comme une gamine et le rouge était clairement une couleur qui ne la mettait pas en valeur, ça ne lui allait pas même. Max était adorable et compréhensible. Il acceptait de faire un effort. Moïra lui en était reconnaissante, elle savait que ce n’étaient pas ses habitudes. Il disait toujours ce qu’il pensait donc réprimer les compliments et son côté dragueur, c’était peut-être trop lui demander. « Merci beaucoup Max, tu es un amour. » Elle le remerciait sincèrement faire ça pour elle. La demoiselle O’Hara pourrait également faire des tas de compliments à Max. Son ami était plutôt bel homme et niveau caractère, il était plein de qualités. Mais ce n’étaient pas les habitudes de Moïra de faire des compliments. Elle ne savait d’ailleurs pas à quel moment, on pouvait faire des compliments ou non. Elle n’ignorait également comment pouvait être interprété les compliments. Puis ça la rendait mal à l’aise quand elle recevait donc elle se disait que c’était la même chose pour les autres.

Max voulait en savoir un peu plus sur Moïra. Il lui demandait ses fleurs préféraient. Après avoir cherché pourquoi ce détail l’intéressait, la jeune blonde lui avouait que les gardénias étaient ses fleurs préférées. « D’accord. Mais tu as le temps pour mon anniversaire, c’est seulement en novembre. » Dit-elle en souriant. Si jamais il lui offrait des fleurs pour son anniversaire, ce serait encore une surprise pour la jeune blonde. Elle avait été tellement privée de moment et d’attention tendre que c’était toujours une surprise quand ça lui arrivé par instant. Quand on y réfléchissait bien, ces quatre années avec son ex l’avaient réellement détruite sentimentalement. C’était au point qu’elle avait l’impression de ne rien mériter de bien. Elle était gênée et mal à l’aise quand elle recevait quelques choses de positive. C’était tout de même triste.

"J’espère que tu ne te sauveras pas... Sinon, je te rattrape !" Une phrase qui avait suscité la curiosité de Moïra. Elle avait d’ailleurs demandé si elle allait avoir une raison de fuir. Selon Max, apparemment, ce ne serait pas le cas. « Tu entends quoi par savoir te tenir tranquille ? Et pourquoi tu penses que je pourrais me sauver ? » Mister Max n’était pas seul à avoir des questions. Sauf que les questions de Moïra était un peu plus complexe. Après tout, ce n’était pas étonnant, elle-même est une femme complexe.

La question suivante de Max concernait la destination où Moïra voudrait aller si elle avait la possibilité de choisir. Sans hésitation, la jeune femme répondait à la question. « C’est un peu étrange comme destination. Mais j’aimerais bien aller en Norvège. Je pense que serait bien que je connaisse un peu le pays dans lequel je suis née. Et toi, tu choisirais quelle destination ?»

Moïra répondait aux interrogations de Max. Elle lui avait confié la variété de fleurs, qu'elle préférait. La jeune blonde pourrait donc s'attendre à un magnifique bouquet de gardénia pour son anniversaire de la part de Max. Par contre, elle serait particulièrement déçue si ce jour-là, elle ne recevait rien. Ce qui signifierait qu'il avait oublié son anniversaire ou qu'il avait zappé cette conversation qui serait donc sans intérêt. Ou simplement que la jeune femme pensait peut-être beaucoup trop.

La demoiselle O'Hara ne voyait aucune raison qui la pousserait à fuir. Moïra était touchée par ce que lui disait Max. La jeune femme lui souriait tendrement avant de lui répondre. « Tu as aussi une importance dans ma vie Max. J'ai aucune intention de partir et j'espère également resté dans la tienne encore un bout de temps. » Il était réellement un ami cher dans le cœur de Moïra. Il était l'un des rares, à ne pas lui avoir mener la vie dure à son retour à Los Angeles après sept années d'absence. Et ce, malgré sa forte amitié avec Logan. Il savait faire la part des choses, se tenir à sa place, sans prendre le parti de personne. La jeune blonde appréciait cela.

Une nouvelle question suivait. Le pays que Moïra aimerait découvrir. En général, les gens choisissent un décor paradisiaque au soleil. Mais ce n'était pas le cas de la jeune femme. Elle avait choisi la Norvège. Elle avait une bonne raison de faire ce choix. La demoiselle O'Hara est intéressée par ses origines et son histoire. À défaut de connaître sa famille biologique, elle aimerait découvrir le pays dans lequel, elle a vu le jour. Moïra n'avait jamais ressenti le besoin de connaître sa famille biologique, la seule donc elle avait besoin était celle dans laquelle, elle avait grandi les O'Hara. Mais elle se sentait parfois étrangère aux États-Unis. Elle aimerait savoir si elle se sentirait plus à sa place en Norvège. Mais jamais, Moïra ne quittera définitivement Los Angeles. Dorénavant, la jeune femme vivrait où sa fille vit tout simplement. Naturellement, elle avait retourné la question à Max. « L’Égypte, ce n'est pas mal aussi. C'est vrai que les pyramides doivent être encore plus magnifique en vrai. Déjà qu'elles font rêver avec tout le secret dans les manuels d'histoires ou les cartes postales. »

Max se demandait si Moïra aimait lire. C'était une bonne question. La jeune femme ne se souvenait plus quand s'était la dernière fois qu'elle s'était assise pour dévorer un roman. Elle ne savait même plus qu'elle était le dernier livre qu'elle avait pris le temps de lire. « Lire, oui, j'aime bien. Mais ça fait longtemps que je n'ai pas eu le temps de le faire. Mon style de roman préférait, c'est le fantastique et la science-fiction ça permet de totalement s'évader et toi ? Sinon j'aime cuisiner avec ma fille ou l'équitation, mais ça aussi ça fait longtemps que je n'en ai pas pratiqué. Le manque de temps.»