Ruby questionnait Matthew sur sa soirée en compagnie de Bastian et Noellyne. La brunette essayait d’en savoir plus sur le fils de son petit ami. Elle n’avait encore jamais eu l’occasion de le rencontrer. La demoiselle Turner pourrait peut-être rencontrer le petit garçon dans quelques semaines. Elle souhaitait au moins en connaître un minimum à son sujet avant de le voir pour la première fois. « C’est étrange qu’il t’ait appelé Papa, mais c’est une bonne chose. Tu dois sûrement ça à Alessia. » Quand elle discutait avec Matthew, Ruby désignait la jeune blonde par le prénom avec lequel, ils l’avaient toujours connu. Mais en dehors de Matthew, elle l’appelait Noellyne, même si parfois le prénom Alessia par habitude sortait tout seul de sa bouche.

Les quelques verres que Ruby avait bus depuis le début de la soirée déliaient sa langue. Elle avouait à Matthew qu’elle n’appréciait pas le savoir seul avec Noellyne et que cette situation avait eu le don de la rendre jalouse. Un sentiment que la brunette ne ressentait pas souvent. Si elle n’avait jamais ressenti réellement de la jalousie auparavant, c’est parce que la demoiselle Turner était une femme sûre d’elle-même. Ruby avait absolument tout pour elle. Elle plaisait assez facilement aux hommes. Elle était belle, sexy, charismatique, elle dégageait beaucoup d’assurance, elle était sûre d’elle. Mais aujourd’hui tout à changer pour la jeune femme. Depuis son faux accident, Ruby n’avait plus du tout, confiance en elle. Des points qu’elle avait énumérés précédemment, il ne lui restait que la beauté. Une unique qualité qui ne suffisait pas pour séduire. Elle n’a jamais été une femme parfaite, la demoiselle Turner a toujours eu d’énormes défauts qu’elle a toujours assumé. Mais elle en avait un supplémentaire maintenant. Elle avait maintenant un handicap qui pouvait parfois être un fardeau pour Matthew ; même s’il ne l’avouera probablement jamais. Se déplacer en béquille n’avait rien de sexy s’était même tout le contraire. Elle avait perdu son charisme et son assurance naturelle. En plus de cela, elle avait un métier qui leur imposer de la distance et des séparations de longues dates. Un élément qui pouvait mettre leur couple en danger. Pour le moment, ça fonctionnait bien, mais pour combien de temps encore. Alessia avait tout ce que Ruby avait perdu et elle était même la mère de son fils. Parfois, la brunette se demandait Matthew s’était remis avec elle. Comment elle avait fait pour le refaire tomber amoureux ? « Ce n’est pas drôle Matthew. Je déteste ressentir ça. » Quand la demoiselle Turner commandait une boisson plus forte que les cocktails qu’elle avait bu, Matthew mettait sa petite amie en garde. Il craignait que Ruby salisse sa voiture en vomissant à l’intérieur après avoir trop bu. « Tu n’as pas besoin de me prévenir, Rider. » Dit Ruby avant de boire cul-sec la boisson que le barman lui avait déposé sur le comptoir avant de se lever. La brunette se laissait faire par Matthew. Elle le laissait la guider et elle le mettait à son tour en garde. Il n’avait pas intérêt à la laisser tomber. « Non, pas pour le moment, mais on ne sait jamais. » Le couple dansait au rythme de la musique.

Matthew semblait plutôt heureux de la soirée qu’il venait de passer avec son fils. Ruby était contente pour lui. Il venait tout juste de le retrouver qu’il avait déjà des projets. Il comptait commencer bientôt sa chambre. Il était prêt à accueillir Bastian à la maison. Apparemment, le petit garçon l’avait laissé penser qu’il voulait passer plus de temps avec son père. C’était plutôt génial que tout se fasse aussi facilement entre le père et le fils. Ruby devait bien avouer qu’elle penserait que les retrouvailles seraient plus compliquées et plus longue. Visiblement, elle s’était trompée et c’était tant mieux pour Matthew. Son petit ami était assez attendrissant quand il parlait de Bastian et ça donnait encore plus envie à Ruby d’avoir son propre enfant. Mais elle n’en dirait rien. Il fallait qu’elle laisse le temps à Matthew, elle le savait et elle allait s’en tenir. Elle aborderait le sujet peut-être dans quelques années. « Comment ça comment je vois les choses ? Tu sais, tu n’es pas obligé d’attendre que je sois aux fashions-weeks. Je serais ravie de t’aider comme je peux. » Bon Ruby n’était pas une grande bricoleuse. Avec ses béquilles, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Mais elle était encore capable de faire certaines petites choses, si Matthew la laissait faire.

Ruby avouait à Matthew que sa fameuse soirée en compagnie d’Alessia, même si c’était pour Bastian, avait déclenché en elle, un sentiment de jalousie. La demoiselle Turner détestait tellement ressentir cela. Surtout, que ce n’était pas un sentiment habituel chez la jeune brune. Mais elle avait l’impression, qu’elle allait devoir s’habituer à ce sentiment qu’elle trouvait détestable. Ruby devait aussi réussir à le contrôler, elle ne voulait pas devenir la sorte de petite amie hystérique et malade de jalousie. Ça ne lui ressemblait absolument pas. Mais son manque de confiance en elle, allait de paires avec le sentiment de jalousie, elle le savait. Le problème ce n’était pas Matthew, c’était elle et ses défauts, en particulier son handicap qui était un fardeau autant pour elle que pour son couple. Elle sentait qu’elle allait souvent avoir à faire à son sentiment de jalousie, malheureusement. La demoiselle Turner devait faire avec. Étrangement, cet aveu avait l’air de faire plaisir à Matthew. On pouvait même dire qu’il jubilait, il était presque fier alors que Ruby pestait intérieurement. « La jalousie, c’est mignon ? Depuis quand ? » Demanda-t-elle surprise. C’est peut-être pour cela qu’il avait réussi à supporter la jalousie d’Alessia toutes ses années.

Matthew avait invité Ruby à danser et elle lui avait dit qu’il n’avait pas intérêt à la laisser tomber. Ce n’était jamais arrivé, il avait totalement raison. D’ailleurs, il lui demandait pourquoi ça arriverait aujourd’hui. « Je n’en sais rien… D’habitude, j’ai assez confiance en moi pour ne pas ressentir de la jalousie… Pourtant, ce soir, j’ai été rongé par cette foutue jalousie... Donc je me dis que tout peut arriver maintenant… » C’était assez stupide. Mais avec le nombre verre, que Ruby avait bu ce soir, on ne pouvait pas vraiment dire, qu’elle était super cohérente maintenant. Si elle n’avait pas consommé autant de verres, il y avait fort à parier, qu’elle n’aurait jamais avouer à Matthew, qu’elle avait ressenti de la jalousie. Elle l’aurait probablement gardé pour elle. Ruby se laissait un peu aller et danser avec son petit ami, lui rendant même son baiser.

Matthew venait à peine de retrouver à nouveau Bastian qu’il pensait déjà à préparer sa chambre. Cette soirée, c’était vraiment super bien passé pour lui, s’il faisait déjà des projets. Il voulait même l’aide de Ruby pour le choix des meubles. La brunette ne saurait pas dire pourquoi, mais ça la surprenait que Matthew veuille son avis. C’était sûrement sa façon à l’intègres à sa famille qu’il formait avec Bastian. « Oui, d’accord, on pourra faire des magasins si tu veux. Je ne peux pas refuser pour une fois, que c’est toi qui le proposes. » Dit-elle assez amusé.

Ruby avouait à Matthew sa jalousie. Une chose qu’elle n’aurait jamais faite si elle avait été dans son état normal. L’alcool avait le don de lui délier la langue et de la faire parler sans filtre. Ce soir était assez bavarde sur ce qu’elle ressentait. Elle ne s’attendait vraiment pas à l’effet que ça lui avait fait de savoir Matthew et Noellyne ensemble même si c’était seulement pour Bastian. Même si elle savait qu’il n’y avait plus rien entre eux et que leur couple appartenait définitivement au passé dorénavant. Mais bon comme tout le monde le sait, on ne contrôle pas ses sentiments et ça comprenait également la jalousie, que Ruby ressentait à ce moment précis. « Je ne suis pas une personne excessive. » C’était assez ironique. Surtout venant d’une personne, qui avait il y a quelques années balancer les affaires de son petit ami par la fenêtre. Cela sur le coup de la colère, lorsqu’il avait eu l’honnêteté de lui avouer, qu’il l’avait trompé. « L’alcool faire disparaître la jalousie ? Tu rigoles, elle l’intensifiait. C’est également l’une des raisons pour laquelle, je n’ai pas autant bu que Faith ce soir. » Avant qu’elle ne réponde cela, Matthew l’avait embrassé.

L’alcool avait vraiment un mauvais effet sur Ruby. En plus d’avouer sa jalousie, elle avait dit à Matthew qu’elle n’avait pas assez confiance en elle. C’était un coup à le faire fuir, s’il ne la connaissait pas depuis de nombreuses années et aussi bien. En résumé, ses deux confessions voulaient simplement dire, qu’elle avait peur de le perdre. Son petit ami avait raison quand il disait que leur relation les surprenait de jour en jour. En ce, qui concernant la demoiselle Turner, c’était le cas. Avec Matthew, elle ressentait des choses qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. C’était vraiment dingue et en même temps totalement effrayant. Plus les sentiments s’intensifiaient plus leur relation devenait assez terrifiante pour Ruby. « Apparemment. » Le couple dansait en même temps qu’il discutait. La brunette se laissait totalement guider par son petit ami qui s’assurait à ce qu’elle ne perde pas l’équilibre. Matthew prenait un ton sérieux en disant qu’il ne répéterait pas deux fois les mots qu’il s’apprêtait à prononcer. Donc Ruby l’écoutait attentivement. Il lui avait dit qu’elle n’avait pas être jalouse puisque c’était elle qu’il voulait et qu’elle était même celle qu’il lui fallait. La demoiselle Turner sourit avant de l’embrasser longuement. « Dommage que tu ne comptes pas le redire. »

Ruby acceptait de faire les magasins avec Matthew afin de préparer la future chambre de Bastian. Il voulait l’aide et l’avis de sa petite amie. La demoiselle Turner était d’ailleurs ravie de pouvoir l’aider dans ce projet. « Tu n’as pas besoin de faire des efforts. On fera seulement les magasins dont on a besoin pour la chambre. » La jeune femme n’avait pas besoin d’une quelconque récompense en contre-partie pour sa contribution au choix des meubles. « C’est la chambre d’ami qui va devenir sa chambre ou le bureau ? »

Niveau jalousie, la demoiselle Turne n’était absolument pas dans l’excès. C’était un sentiment nouveau, mais elle savait exactement quel genre de femme, elle ne voulait pas être. Elle ne voulait pas être hystérique comme l’ex de Matthew. Ou s’imaginait des tas de scénarios dans son esprit comme le faisait Faith à chaque fois que Ruby passait du temps avec un homme. La brunette avait été tentée d’appeler ou d’envoyer un message à son petit ami, mais elle s’était retenue. Elle n’avait jamais été une petite amie envahissante et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. Puis Ruby faisait confiance à Matthew donc elle pouvait attendre son retour pour qu’il lui raconte sa soirée. Après l’excès Ruby la connaissant dans d’autres domaines et elle l’assumait complètement. D’ailleurs, son petit ami lui faisait la remarque. « Oui, ça dépend. Mais dans ses moments-là, j’ai mes raisons pour être excessive. » Des raisons totalement valables pour la jeune femme, peut-être pas pour les personnes qui subissent ses excès. L’alcool ne calmait pas la jalousie, Ruby avait plutôt l’impression que ça avait l’effet inverse. Matthew lui faisait remarquer que maintenant, elle ne buvait plus autant qu’auparavant. « C’est vrai. Je deviens une femme raisonnable. » Mais pas aujourd’hui, elle avait quand même, pas mal bu au cours de la soirée.

Ruby s’était confiée sur sa jalousie et son manque d’assurance, Matthew avait donc décidé de la rassurer. Mais il l’avait prévenue qu’il dirait ses mots qu’une seule fois. Ce qui voulait dire que la demoiselle Turner devait les imprimés ou les graver dans un coin de son esprit. La jeune femme allait tenter de retenir ses mots et de continuer à les croire. « Oui, c’est déjà bien. J’espère seulement que je n’aurais pas tout oublié demain, quand j’aurais décuvé. » Ruby ne pensait pas avoir assez bu pour perdre les souvenirs de cette soirée, mais on ne sait jamais. La soirée n’était pas finie et Ruby n’avait pas encore pris son dernier verre. « Moi aussi, je t’aime. » Dit-elle blottit contre lui après qu’il l’ait embrassé dans le cou.

Les boutiques de fringues, en compagnie de Ruby, n’étaient vraiment pas quelques choses que Matthew appréciait. Il tirait la gueule, il s’ennuyait et ça s’apparentait presque à une torture pour lui. C’est pour cette raison que la jeune femme lui demandait jamais de l’accompagner. Elle était beaucoup mieux seule dans cette activité. Sinon, elle rejoignait quelques amies qui aimaient autant qu’elle le shopping avec qui elle échangeait des avis. « Je sais que tu n’aimes pas ça. Je vais demander de te forcer. On va déjà faire les magasins de meubles ensemble ce n’est déjà pas mal, je trouve. » Dit-elle en souriant. Ruby était plutôt d’humeur généreuse ce soir. Elle aurait pu profiter de sa proposition pour l’embêter et le traîner dans des boutiques en le faisant rester des heures. Mais non, la jeune femme avait préféré lui épargner. La demoiselle Turner demandait à Matthew quelle pièce, il avait choisi pour en faire la chambre de Bastian. « D’accord. Au pire, si on a un ami qui squatte, il reste toujours le canapé. » Il était plutôt confortable, la jeune femme l’avait déjà testé une nuit.

Le couple dansait sur la piste de danse tout en discutant. Matthew la rassurait sur sa relation avec son ex petite amie, après que Ruby lui avoue sa jalousie et ses inquiétudes. « Tu n’en sais rien. Tu ne sais pas tout ce que j’ai bu avant ton arrivée. » Mais Matthew avait raison. Ruby n’avait pas bu au point d’avoir une perte de mémoire. Du moins, elle ne pensait pas, contrairement à Faith. On voyait bien qu’elle n’avait pas Noah pour le week-end. Matthew proposait finalement à la jeune femme de rentrer à la maison. C’est vrai que pour ce soir, Ruby avait passé assez de temps au Black Rose. « Oui, je veux bien rentrer. Laisse-moi juste le temps dire au revoir à Faith. Je veux aussi m’assurer que quelqu’un la raccompagnera bien chez elle. » La brunette ne voulait pas la laissait entre les mains de n’importe qui. Il était facile de partir avec une personne mal intentionnée, quand on était dans l’état dans lequel, elle était.