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 Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon 

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Raven Whitmore

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Mar 9 Fév - 15:02
Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin !

Ces mois d'absence n'avaient pas aidé à l'abstinence. Le Mexique est le paradis de drogués, des drogueurs, de tout ce que vous voulez, y compris des jolis lots et du soleil, de la playa et du pas cher. Et faut le reconnaitre, après le coup de p*** qu'Erika m'avait fait, j'avais pris la première pépée venu, tout mon argent et j'avais pris la route de la frontière mexicaine pour, à cette époque, ne plus jamais revenir. Mais plus je m'étais éloigné de la pétulante blonde, plus j'avais sombré dans la mélancolie. La pépée s'était barré et je m'étais enfoncé dans la drogue, tentant de passer mon mal-être, tout comme avec les innombrables tatouages qui couvrent désormais mon corps.

Tout à l'heure, c'est vrai, Devon a du en voir des tatouages, les nouveaux, sur mes bras, mais il n'a pas encore vu ceux du torse, celui dans le dos. Faudra bien que je lui en parle un jour, si j'arrive à survivre à cette overdose, bien entendu. Rayden... Je repense à Rayden... D'après Devon, d'après ce que j'ai compris et d'après ce que j'ai pu en déduire, au final, elle a toujours préféré l'ainé, malgré tout ce que j'avais fait pour elle. Alors au final, je ne serais pas d'une grande perte. Doyle... P'tit frère... Si seulement j'avais vu ton SMS, je t'aurai répondu, mais j'étais au Mexique, le nez dans le nuage magique. Les parents, Liam, Devon, vous vous fichez bien de moi, alors... adieu?

Alors ouai, je me suis piqué, avec une des aiguilles que j'ai planqué dans mon chez moi. Y'en a pas beaucoup, c'est des "juste-au-cas-où". Juste au cas où un truc comme celui qui arrive en ce moment... arrive. Et là, c'était la goutte d'eau. Devon est mon grand frère, j'ai tenté de l'aider quand cela n'allait pas. Ca c'est fini en coup de poings. Puis en fuite, puis en dédain, en absence total de nouvelle, de message, de... de quelque chose. Puis quand je l'ai retrouvé, c'était la même chose. Et puis là, il dit que finalement Rayden, alors qu'on était un trio inséparable, m'avait fui aussi et ne reconnaissait pas mon implication. Devon était mon grand frère, la voix divine. Donc je le crois.

Et cette seringue va me libérer de tout ça. Mon seul regret est pour Erika. J'aurai dû la retrouver, lui dire que "merde, on s'en fout des erreurs". Je voulais continuer avec elle, je voulais faire un bout de chemin avec elle. Ca avait bien commencé, non? Bon, c'était de l'amour sauvage, mais... ça allait bien entre nous, non? Enfin, il est trop tard. Devon me prive de ma famille, me prouve que je ne suis au fond, rien du tout, me confirme que tous mes efforts n'avaient servi à rien, alors c'est pas la peine de continuer. Je préfère arrêter de souffrir. J'suis pas revenu là pour me manger en pleine poire une porte qui me séparerait des miens. Alors dans un tremblement, j'appuie tout de même.

Les conséquences sont immédiates. Le produit pénètre mes veines et file en une fraction de seconde au travers du sang, jusqu'au coeur. Et c'est le pauvre organe cardiaque qui ne résiste pas à cette décharge. En tombant, je laisse filer la seringue un peu plus loin. Je sais où me piquer malgré les tatouages, celui qui viendra me "sauver" aura plus de mal s'il doit y mettre une perf, surtout qu'il devra trouver un autre endroit... La paleur s'étend sur mon visage. J'entends à peine une voix me hurler dessus. Je sens une main qui s'agrippe à la mienne et c'est à peine que mes lèvres tentent et bafouillent des sons inaudibles. Mes doigts semblent vouloir serrer la main, mais ils n'y arrivent pas.

Et malgré la nouvelle agitation qui arrive dans la pièce, je ne réagis plus et je sombre lentement, surement, indéniablement dans l'inconscience totale. Ma respiration ralentit, quelqu'un tente d'ouvrir mes paupières et mes yeux se révulsent, mes lèvres deviennent bleuâtres et mes doigts que Devon serrent deviennent froids, glacés. Ce n'est que quelques secondes plus tard que boum. Mon coeur s'arrête. Tout devient noir, il n'y a plus de bruit et bizarrement, j'ai l'impression de me sentir... bien. Ca doit être Bagdad dans mon appart', mais j'avoue que sur le coup, je m'en fous royal. J'veux p'u tous ces tracas, lachez-moi, j'veux juste dormir... Dormir...

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Mar 16 Fév - 0:57


Raven ∞ Devon


La famille, c'est la où la vie commence et où l'amour ne finit jamais.
Rien. Pas une réaction de mon petit frère gisant sur le sol après s’être injecté je ne sais quelle merde dans le bras. Plus les minutes s’égrènent, plus la panique me gagne…et les secours qui tardent à venir…mes mains se mettent soudain à trembler et la torpeur a raison de moi. Mon cœur, sur le point d’imploser, bat si fort que je peux sentir chaque battement retentir comme un coup de massue jusque dans ma tête. Paralysé dans une sorte de léthargie je serre si vigoureusement sa main inerte que je pourrais la lui briser. Mes yeux apeurés et affligés laissent échapper une petite larme qui se meurt dans la pilosité imposante de ma joue. Et puis, tout à coup, des octaves qui jadis n'étaient familières, résonnent et me sortent de ma léthargie. Je me redresse aussitôt et mon regard pantois vient directement accrocher le tien.

D…Doyle ? Bordel ! Mais bien sûr que c’est toi ! Je ne sais même pas pourquoi je suis surpris de te voir. Tu m’avais dit t’être installé en ville après avoir obtenu le poste de secouriste à la caserne. En revanche, je ne pensais absolument pas que nos retrouvailles s'effectueraient ainsi... il a fallu que ce soit toi ! Que tu débarques aujourd’hui…et comme par hasard au moment où notre frangin joue les Junkies. Putain…bientôt toute la fratrie connaîtra les travers de Raven…il ne manquerait plus que ça vienne aux oreilles de Papa et Maman. Je vois d’ici le tableau…Nous n’avons pas le temps pour des retrouvailles dignes de ce nom. Je t’aurais volontiers fait une accolade, mais le moment ne s’y prête pas. Qu’a-t-il pris ? tu me demandes. Qu’est-ce que j’en sais…Il n’a jamais vraiment été bavard à ce sujet. De la merde, ça c’est sûr !

J’en sais rien. Je viens de le trouver comme ça, en théorie, c’est vrai. En revanche, tu ignores que c’est de ma faute s’il se retrouve dans cet état. Il jouait les gros durs arborant fièrement ses tatouages, mais ce n’est ni plus ni moins qu’un gamin qui n’assume pas la vérité quand elle lui éclate à la gueule. Une vérité que je voulais à tout prix éviter de balancer comme ça de but en blanc, mais Raven sait très bien comment vous pousser à bout. Il est très fort à ce jeu-là...

Pourtant, je n’y suis pas allé de main morte. Mes paroles étaient dures. Et le pire, c’est que je pensais chacun des mots qui a traversé la frontière de mes lèvres. Je ne voulais pas en arriver là. Je voulais juste…je n’en sais rien…pas que les choses se finissent de la sorte. J’espérais lui venir en aide. J’ai tout essayé. Même discuter était devenu impossible. Alors qu’étais-je sensé faire ? Continuer à me battre en vain ? A quoi bon ? Quand je fais un pas vers lui, il en fait deux en arrière et m'aboie dessus comme un pitbull ! Puis, quand je décide de lui foutre la paix comme il ne cesse de le souhaiter, monsieur se shoote au point de se faire crever…Et pourtant…bien qu’il ait ses torts lui aussi, je me sens rongé par la culpabilité.

A croire que je détruis absolument tout ce que je touche. Là encore, par ma faute, mon petit frère est aux portes de la mort. Une affreuse douleur me saisit de l’intérieur et m’enserre si fort le cœur, comme une sensation qu’une partie se meurt avec sa putain d’overdose. Lexie, Andy…et maintenant Raven...

Cet accident m’a profondément changé et ça malheureusement, il ne l’a jamais accepté. Quoiqu’il en soit, ce qui s’est passé aujourd’hui marque un tournant décisif. Je ne peux plus gérer cette famille. Je n’ai plus les épaules pour être celui qui veille sur les autres. Tous ceux qui m’approchent de trop près finissent un jour par souffrir. Pourquoi revenir pour moi ? Vous auriez dû tous me laisser où j’étais et continuer à vivre paisiblement en famille à Seattle ! Je vais d’abord m’assurer que Raven s’en sorte indemne et puis je m’effacerais lentement et doucement. Je ne parle pas ici de couper les ponts, je ne veux pas encore vous infliger ça. Si vous êtes revenus, c’est pour une raison. Une chose est sûre désormais, tout sera différent. Je ne sais pas comment l’expliquer…vous verrez après tout…

Tu me ramènes sur terre. A-t-il pris des médocs ou de l’alcool ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Il n’y avait que cette seringue à côté de lui… expliquai-je en te tendant l’objet du crime. Tu m’assures que j’ai très bien agi en le mettant en position latérale de sécurité. Je sais p’tit frère…c’est la première chose qu’on t’apprend en formation pour être flic. Je te regarde faire le nécessaire pour notre frère. Tu as grandi. Tu as pris beaucoup d’assurance. Je suis fière de toi...

Pour éviter que tes collègues ne préviennent la brigade et le foutent dans la merde, je sors rapidement mon insigne en m’empressant d’ajouter: Agent Whitmore, je me charge de l’affaire. Je connais la victime. Ils acquiescent tout en continuant les gestes de premiers secours pour maintenir notre frangin en vie. Je m’écarte pour vous laisser faire. La gorge et l’estomac noués, je me risque à te demander: Il va s’en sortir ?


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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Mer 17 Fév - 21:28
Oui, c'était bien lui, il n'y avait pas de souci pour ça. Mais même s'il en mourrait d'envie ce n'était pas le moment pour les effusions des retrouvailles ou même pour parler d'la famille en général, de tout de rien comme pouvait le faire des frangins. Boulot, boulot, boulot. Voilà, la seule chose à laquelle il devait penser, surtout lorsque la victime était son autre frère, même s'il avait l'impression que son crane allait exploser sous le stress et la perplexité, par ce qu'il avait l'impression de ne pas pouvoir réagir comme il le devrait, comme un vrai professionnel et il détestait cette sensation. Ne pas maîtriser la situation, heureusement que son binôme semblait plus à même à réagir comme il le fallait. Essayant de se reprendre, de ne pas paniquer – par ce que perdre quelqu'un de sa famille était vraiment une de ses pires hantises- il posa les questions usuelles à Devon, pour essayer d'en apprendre plus d'en savoir le maximum pour pouvoir adapter les soins lorsqu'ils iraient à l'hôpital. Malheureusement, l'aîné ne semblait pas en savoir beaucoup plus d'après ses dires.

 « Est-ce que tu sais au moins s'il c'est quelque chose de récurent chez lui, enfin s'il est accroc ou pas, ou si c'est juste un coup... comme ça...»

Voilà, la seule chose qu'il pouvait vraiment faire à présent, c'était surtout d'en apprendre le plus. Question suivante, alcool, médicaments en plus ? Là encore son frère ne semblait pas pouvoir l'aider. Il est vrai qu'il n'y avait que la seringue à côté de lui mais cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas bu ou pris des cachets un petit moment avant.  Il ouvrit plusieurs portes pour essayer de trouver la salle de bain et vérifier qu'il n'y avait pas de plaquettes vite qui traînaient histoire de pouvoir aiguiller ensuite les médecins, il revint plutôt satisfait de ne rien avoir trouvé, mais cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas pris quelque chose et « caché » les preuves. Lorsqu'il revint Devon était en train de présenter sa plaque et vu qu'ils avaient le même nom de famille, pas besoin d'être devin pour deviner qu'ils étaient frères tous les deux... même si la ressemblance physique n'était pas franchement frappante. Ses frangins étaient dans le grand gabarit tandis que lui avait pris un module plus petit, plus sec. Et la situation se dégradait tandis qu'ils tentaient de l'oxygéner.

 « Il va s’en sortir ? »

La vérité, c'est qu'il n'en savait rien.  Absolument rien. Il avait des chances de s'en sortir des gars dans un état plus pitoyable que lui survivaient, alors il le ferait. Il était obligé de vivre. Il ne pouvait pas les laisser. Il n'en avait pas le droit.

 « On l'embarque. On sera vite à l'hôpital où il sera dans de bonnes mains, alors pourquoi il ne s'en sortirait pas ? Et puis, il est costaud. Il ne nous laissera pas.»

Mensonge ou réalité, il n'en savait rien. Mais il pouvait y croire à ses paroles. Il devait y croire, par ce que sans espoir, c'était probablement foutu. Ils le mirent donc sur le brancard Doyle essayant de vérifier qu'il continuait à respirer tout en continuant de le ventiler un maximum.

 « Tu peux monter avec nous, si tu veux... ça, ça sera peut-être plus simple et mieux s'il se réveille qu'il te voir en premier... vu que vous, vous sembliez toujours en contact.»

Autrement dit, peut-être qu'il n'aura pas envie de voir la tronche de son cadet, et pour l'instant tout ce qui comptait c'est qu'il soit bien entouré quand il se réveillerait, il n'avait pas envie d'émettre une hypothèse en disant « s'il » se réveillait.
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Raven Whitmore

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Jeu 18 Fév - 18:08
Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin !

Une overdose. C'est fou. J'veux dire, c'est pas la première fois que j'en fais une. Devon ne le sait pas. Doyle encore moins. Erika... je ne m'en rappelle plus. Peut-être ou peut-être pas. J'en ai fait deux j'crois au Mexique, si mes souvenirs sont bons. J'mettais injecté je ne sais pas quoi comme merde. J'étais tellement pas bien, si bien que les 5 mois de "vacances", d'"abandon", de "fuite", je ne les ai pas beaucoup vu passer. Enfin... Disons qu'au départ c'était long et lent. Je me suis fait faire pas mal de tatouages, et puis j'ai recommencé à planer grace à de la poudre magique ou de l'eau des fées. Et puis y'a eu d'autres tatouages et puis cette engueulade et j'suis revenu. Surtout parce qu'Erika me manquait trop. J'suis revenu parce que je voulais retenter ma chance avec elle. Mais juste elle, j'en avais marre de la fratrie qui ne voyait pas à quel point je souffre. Remarquez, en même temps, j'ai toujours tout fait pour cacher mon mal-être, donc le couillon, au final, c'est moi, mais voilà, j'ai la tête dure et je refuse de voir la vérité en face.

Bref, voilà, je suis en pleine overdose, mais cette fois, c'est pas un méchant trip que j'ai l'impression de vivre. Les autres overdoses, c'était vraiment indépendamment de ma volonté, je ne voulais pas, j'ai surdosé parce que la came était trop bonne (m'étonnerait quand même) ou trop bizarre avec des trucs pas nets dedans (très surement). Là, c'était... c'est volontairement que j'ai appuyé sur la seringue, c'est volontairement que j'ai... voulu en terminé. Je savais pertinemment que la dose était trop forte, trop importante, trop... trop trop. J'en ai assez d'avoir mal comme ça. Devon m'a privé de... de notre trio. Il s'est barré après qu'on ai tout fait pour le garder, puis c'est Rayden qui s'est barré. Et je viens d'apprendre que si Rayden s'est barrée, c'est ma faute. Tout ce que je fais, je le brise. On était unis, Devon, Rayden et moi. Unis comme... comme des jumeaux ou des triplés, j'sais pas comment décrire ça et là... à cause de moi, visiblement, en tout cas c'est ce que dit Devon, j'ai tout cassé. Alors je sais pas, j'en ai assez.

Et j'ai beau être par terre, les yeux clos, le coeur sur le point de s'arrêter et la respiration quasi-inexistante, je vois tout le monde, je vois les deux frangins qui parlent ensemble, sur ce que j'ai pris, je vois l'ambulancier, surement le gars des secours qui cherchent à mesurer et entrainer mon rythme cardiaque. Tiens, oui, d'ailleurs, Doyle... Qu'est-ce qu'il fout là? Il n'est pas à Seattle? Mais je suis comme un fantôme, extérieur à mon propre corps. Je me regarde et je me trouve pâle, vide. Je fais limite pitié. Je ne me sens pas bien, il fait de plus en plus noir dans cette pièce et tout en étant inconsistant, j'ai l'impression de devenir plus léger que l'air. Un coup de vent et je sens que je vais m'envoler, disparaitre, m'étioler. L'ambulancier sort une trousse de son sac. Une aiguille qu'il remplit d'un liquide tout aussi transparent que ce que je me suis injecté. Il attrape mon bras droit. Si tu arrives à trouver une veine mon gars, je dis chapeau... Je souris, enfin, mon "fantome" sourit. Il change de bras. Bonne chance.

Il peste visiblement avant de parvenir à trouver une veine qui n'est pas gêné par un tatouage, au niveau de la hanche, vu qu'il a relevé mon t-shirt. Il me pique sans arrière pensée et déverse le produit droit dans l'hémoglobine. Un grand frisson me prend, c'est comme... Je sais pas trop, c'est comme une vague qui vous lave de tout le sable qui vous recouvre à la plage. Ce même courant qui chasse le poids et la désagréable sensation. Dommage, j'aimais bien la chaleur de la drogue. De l'héroïne. Je me doute que c'est de la naloxone. Ca va me couper dans mon trip. Maintenant, je ne l'aime pas du tout ce type. C'est là que mon frère, pendant que le monde redevient consistant, enfin, pour moi, le fantôme, que mon frangin montre sa plaque, lui disant qu'il se charge de l'affaire. L'autre frangin revient après avoir fouillé ma salle de bain. Oh, y'a bien des sachets de poudre planqués un peu partout. J'espère qu'il ne les a pas foutu dans les chiottes, sinon à lui aussi, j'vais lui en vouloir!

Je me penche un peu au dessus de moi-même. J'suis juste à côté de Devon. Il a un air bizarre sur la tronche. Tristesse? Nan, je dirais plutôt fatigue. Non... Tristesse. Ouai, c'est ça. J'suis certain que quand je vais rouvrir les yeux (si je les rouvres, un jour) je ne m'en rappelerais plus, mais... J'ai mal au coeur rien que de le voir comme ça. J'aimerais le prendre dans mes bras, le serrer bien fort et lui dire pardon. Mais j'ai beau tendre la main, ça ne fait que passer au travers de son propre corps. J'ai l'impression d'avoir la gorge serrée. Mes doigts, mes vrais doigts, ceux qui sont encore dans la main de mon ainé se contractent dans un spasme, subitement. Un deuxième. Ils se resserrent. Et voilà que l'ambulancier avec l'aide de Doyle. Mais qu'est-ce que Doyle fout là? Je me le demande encore! Ils me chargent sur un brancard. Oh, ça sent l'hôpital ça. Je soupire. Ca sent aussi la fin du trip. En tout cas, mon rythme cardiaque est revenu, merci la naxolone. Je respire pas vraiment tout seul, j'ai encore besoin du masque.

Mais ouai, comme l'a dit Doyle, "il ne nous laissera pas", en parlant de moi. Nan, j'suis plus coriace qu'un hommard. Je résiste à tout et je vous résisterais. Vous verrez, je vous enterrerais tous! Bref, c'est roulant au travers du batiment en tout cas, le corps, hein, parce que l'esprit suit en marchant que je vois comment Devon (enfin, je crois que c'est lui) a défoncé la porte! MA PORTE! Bon sang, il a intérêt à me la rembourser c'te porte! Pensée c*n pour un type c*n, oui, oui, je sais. Et pendant le petit voyage en ascenseur, je repense à Erika. Bordel, elle va me tuer si elle apprend ça. En même temps, il faudrait qu'elle sache que je suis de retour... Nan, c'est les parents qui vont me tuer... Rayden aussi... Et même Devon au final... Je sens que ça va chier quand j'ouvrirais les yeux... J'vais m'en reprendre plein la tronche. Alors je préfère penser et me souvenir du regard de mon grand frère tout à l'heure. Cette tristesse bien camoufflée, cette... fatigue étrange. Je tourne mes yeux embués de "fantôme" vers lui et je m'aperçois que je serre, toujours, et en vrai, sa main. Encore.

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Ven 19 Fév - 2:51


Raven ∞ Devon


La famille, c'est la où la vie commence et où l'amour ne finit jamais.
J’aimerais pouvoir t’éclairer sur la merde qu’il a pris, mais ce n’est pas le genre de conversations auxquelles je m’adonnais avec Raven. Notre relation, de plus de plus conflictuelle, s’est profondément dégradée depuis l’année dernière. Je me demande même s’il en reste encore quelque chose à sauver…Je soutiens ton regard, l’air dépité et qui en dit sans doute bien plus que les mots qui s’apprêtent à dévoiler une vérité que je dissimule depuis un an.

Crois-moi, je ne serai pas là si ce n’était pas sa routine habituelle… avouai-je en soupirant.

Je déteste cette sensation, quand tout échappe à notre contrôle. On a beau se battre, avoir toutes les clefs en main pour résoudre ces problèmes épineux, tout s’effondre comme un château de sable emporté par les vagues. Tout t’explose à la gueule dès l’instant où tu réalises à quel point tu as été inutile et désappointant, que ce combat n’a été qu’une perte de temps depuis le début et qu’il n’en restera pas moins vain. Il faut que je me rende à l’évidence, il y a longtemps que je suis sur la touche avec Raven. J’ai perdu sa confiance, son amour et sa loyauté dès l’instant où je me suis éloigné pour me morfondre dans mon chagrin, me noyer dans des litres de Whisky et mourir sous le poids de ma culpabilité. Quelle crédibilité me reste-t-il à ses yeux ? Et aux tiens ? Je ne peux pas exiger qu’il cesse la drogue alors que moi je suis incapable de me contrôler quand il s’agit d’alcool. Je comprends sa colère. Je comprends sa haine. J’aurais sans doute réagi de la même manière si les rôles avaient été inversés. Mais, j’aurais certainement fait les choses différemment. On ne peut certes, pas me décerner le rôle du meilleur frangin de l’année, mais, et c’est malheureux à dire, je ne me sentais plus à ma place dans cette famille. Hanté par ce perpétuel sentiment de n’être qu’un étranger incompris, adulé et étouffé, je n’en souffrais que davantage. Alors oui, j’ai fui.

L’angoisse de perdre mon petit frère est littéralement en train de me flinguer. J’essaie de rester stoïque et professionnel face à tes collègues Doyle, mais je peine à dissimuler le mal qui me ronge. Je leur fourre ma plaque sous le nez pour qu’ils n’aient pas la merveilleuse idée de prévenir le Centrale. Je ne veux pas avoir à écrire un quelconque rapport qui concerne Raven. Je vois d'ici tout le bordel que ça va engendrer. Ton collègue s’amène et lui injecte de la Naloxone pour le faire redescendre. La procédure habituelle dans des cas d’overdose ! Tandis que je t’interroge sur l’état de notre frère, je sens soudain sa main presser la mienne. Mon regard aussitôt se porte sur lui. Mon premier réflexe est de resserrer notre étreinte puis d'apposer la chaleur de mon autre main sur la sienne. Un simple petit geste mais qui en dit long sur ce qui vit dans mon cœur. Comme je m’en doutais, vous l’embarquez en direction de l’hôpital. Tu sembles confiant. C’est…rassurant ! Ma réaction te surprend ? Pourquoi ne s’en sortirait-il pas ? La réponse est claire de l’eau de mes chiottes Doyle: Parce que ce n’est pas la première fois… dis-je tout bas, assez pour que tu entendes et pour que ça ne viennent pas aux oreilles de tes collègues.

Vous le déposez sur un brancard et le sortez pour aller prendre un ascenseur. Je vous suis de près. Tu me proposes de monter avec vous, pensant que ma présence à ses côtés serait préférable. Si la situation n’était pas aussi grave et urgence, je t’aurais ri au nez. Or, le moment ne s’y prête pas. Je laisse échapper un petit rire nasal, presque ironique. Je prends un air sérieux et te dévisage en esquissant un très léger et triste sourire : ce n’est pas une bonne idée. Raven et moi, ce n’est plus ce que c’était, expliquai-je avec une grande tristesse, mais j’ai toujours promis de veiller sur vous alors…je vais vous accompagner.

Nous sortons de l’ascenseur et regagnons votre véhicule où nous nous y engouffrons rapidement. Je prends place auprès de Raven tout comme toi. Pendant que tu échanges quelques mots avec ton collègue, je rapproche mon visage près de notre frère, glisse doucement une main dans ses cheveux et lui murmure au creux de l’oreille : Je sais que tu m’entends… je marque une petit pause avant de chuchoter tout bas, Ne me laisse pas Rav…je ne peux pas te perdre toi aussi...


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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Dim 21 Fév - 17:00
Sa routine habituelle ? Réellement ? Qu'est-ce qu'il avait raté encore ? Comment est-ce qu'ils avaient tous pu en arriver là ? A visiblement ne plus se parler, ne plus se faire confiance. A se cacher encore et encore des choses. Est-ce que Liam était au courant, lui qui avait été aussi éloigné des trois aînés ; ou est-ce que c'était juste par ce qu'ils avaient tous voulu préserver le petit dernier ? Il n'en savait rien, et il ne le saurait probablement jamais par ce qu'il y avait des choses qui valait mieux ignorer. Il soupira doucement mais acquiesça, comprenant bien la complexité de la situation.

 « Les parents sont au courant ?»

Il connaissait au final déjà la réponse. Non. Comment dire ça aux parents, et puis ils les auraient entendu parler, ça aurait fait scandale dans la maison familial. Raven était en plus majeur depuis bien longtemps, papa-maman n'avaient pas à être au courant de ce genre de chose.
Alors la question suivante c'était qu'est-ce qu'ils cachaient encore, le duo ? Est-ce qu'il y avait des choses qu'il ignorait ? Qu'est-ce qui s'était passé entre eux ? Redondance de sujets. Il devait arrêter d'être comme ça de se poser autant de questions mais le naturel revenait toujours vite au galop. Et il se sentait coupable aussi, un peu, de n'avoir rien su, de  ne pas pouvoir avoir pu le/les aider. Quel genre de frère est-ce que ça faisait de lui ? Dire qu'il venait avec sa petite gueule pensant tout arranger d'un claquement de doigts comme s'il était magicien. Pathétique, naïf, utopique voilà ce qu'il était au final. Il fallait croire que les dégâts passés étaient trop gros, trop ancrés dans les esprits des aînés pour qu'il puisse agir d'une quelconque manière et pourtant... Pourtant il pouvait lire sans difficulté l'attachement de Devon envers Raven, alors rien n'était perdu. Si lui perdait la foi qu'ils reconstituent une vraie famille, qui d'autres aurait cet espoir, ce fou projet ? Pas Liam c'était certain. Quant aux trois aînés... ils étaient séparés depuis trop longtemps pour que Doyle puisse se faire une vraie idée de tout ce qui s'était passé, peut-être que Rayden serait plus causante que ses frères.

Mais pour l'instant la question qui se posait surtout c'était la survie de Raven. Le reste importait si peu s'il ne survivait pas à ça. Mais il vivrait, il en était certain. Son frère était fort, malgré tout c'était un combattant. Ils étaient comme ça dans la famille. Alors à la question de Devon, il avait ce qu'il faisait généralement bien, enrober la vérité pour rassurer. Croire, si fort à quelque chose qu'il pouvait en convaincre les autres. Raven vivrait, il n'y avait pas d'autres choix.
Nouvel aveu ; ce n'était pas la première fois... il planta quelques instants son regard dans celui du plus âgé avant de lui souffler doucement

 « Raison de plus. Il a déjà été assez fort une fois, alors pourquoi pas une deuxième. Tout ira bien, il est entre de bonnes mains.»

Et ils étaient en train de marcher jusqu'à l'ambulance où là encore Doyle avait proposé à Devon de monter avec lui -eux- par ce que la présence était préférable à celle du petit cadet qu'il était. Bien sûr qu'il ne l'avait pas formulé comme ça, mais avec beaucoup plus de sous-entendu, de douceur et pourtant sa Vérité, brute était là. Brûlante. Peut-être avec un fond de jalousie, d'amertume, d'attitude blessée mais au final il ne pouvait pas leur en vouloir ce n'était pas comme s'ils avaient le même âge, ce n'était pas comme s'ils avaient évolué en même temps, il était normal que les deux soient plus proches. Simple constat donc. Simple équilibre dirait-il, même.

 « Mais c'est toi qui l'a sauvé Devon... Les disputes et désaccords peuvent toujours s'arranger.» Par leur sang, ils resteraient toujours une fratrie même si elle n'était plus si liée qu'avant.  « Et tu es resté, même si rien t'y obligeait, c'est tout ce que je vois.»

Il glissa ensuite un mot à son collègue afin de pouvoir rester avec eux à l'arrière, du coin de l’œil il vit l'aîné murmurer quelques mots au deuxième. Quelques instants après tout le monde s'installait dans l'ambulance.

 « On devrait être à l'hôpital dans quelques minutes, avec du bon matériel, des professionnels.» Qu'est-ce qu'il racontait-là ? Qui cherchait-il à rassurer ?  « Il ne faut pas que tu préviennes quelqu'un ? Peut-être quelqu'un qu'il aimerait voir à son réveil ? »

Par ce que ça aussi ça serait important, qu'il se sente entouré et surtout qu'il n'était pas abandonné, qu'on ne lui avait pas tourné le dos. Il est vrai qu'il aurait bien prévenu les parents mais il savait que ça n'était pas non plus une bonne idée alors il s'abstint, il les entendait déjà hurler et vociférer si jamais ils apprenaient un jour ça et qu'ils n'avaient pas été mis au courant.
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Raven Whitmore

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Lun 1 Mar - 17:53
Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin !

Crois-moi, je ne serai pas là si ce n’était pas sa routine habituelle…

Roh, t'exagère quand même. Faut pas non plus pousser Mémé dans les orties. Ok, j'me drogue, mais pas non plus tout le temps. Hmm... Ok, assez souvent, mais t'es pas souvent sur mon dos, donc ça tu ne le sais pas. J'avoue que quelques fois, quand tu venais chez moi, j'étais souvent défoncé. Surement parce que Erika s'était barrée, parce qu'on s'était disputée, parce qu'elle me manquait, j'en sais trop rien. Mais j'suis pas non plus tout le temps défoncé, tu ne devrais pas dire ça à notre frangin, Dev', il va croire que je suis un camé.

Je tourne ma tête éthérée vers toi, Doyle, cette fois. Ca fait combien de temps qu'on ne s'est pas vu? Trop longtemps. Et voilà que tu me retrouves à moitié mort dans mon appartement, une seringue au bras. Enfin, presque. Qu'est-ce que tu vas penser de moi? Je me regarde moi et je me dis que tu aurais dû rester avec les parents, que ni moi, ni Devon sommes des modèles pour toi. Faut pas nous mettre sur des piédestals. Piédestaux? Un piedestal, des piédestaux? J'en sais rien. C'est marrant les réflexions que je peux faire alors que je suis pas loin de canner.

« Les parents sont au courant ?»

Je tourne ma tête de nouveau vers Devon. T'as pas fait ça quand même? Déjà que t'as tout balancé à Rayden, qui visiblement n'en a rien à foutre de moi, tu balances ça à Doyle et en plus tu lui dis que j'abuse vraiment (parle pour toi et ton obsession pour la bouteille, hein), alors si encore en plus tu l'as laché aux parents, alors sache Devon, que je vais te hanter jusqu'à la fin des temps, que tu pisseras au lit tellement mon fantôme viendra te faire chier, tu ne dormiras plus jamais sur tes deux oreilles et t... Non? ok... J'te crois.

« Mais c'est toi qui l'a sauvé Devon... Les disputes et désaccords peuvent toujours s'arranger.»

Je me penche vers Devon, encore toi, oui. Doyle a raison, je sais. Franchement, t'aurais pas transformé ma porte en bois de cheminée, mon coeur se serait arrêté tout seul, dans sa solitude isolée et on aurait eu un Noël sans Raven, l'imbécile. Mais en même temps, j'voulais aussi ce que j'ai fait. J'voulais que tu me laisses tranquille, alors d'un certain côté, t'as fait exactement ce que je voulais pas que tu fasses. Mais bon... J'peux pas t'en vouloir, pas après la tête que tu tires à cet instant précis.

Je sais que tu m’entends… Han, comment t'es mignon penché comme ça avec ton petit air tout triste et ta main crispée sur la mienne. J'espère que ça, j'm'en souviendrais. Paie ta crédibilité pour rester le grand frangin imperturbable après ça, HAHAHAHAHA. Ne me laisse pas Rav… je ne peux pas te perdre toi aussi... BLAM. Ca me fait drôle. C'est comme... c'est comme si je me prenais une balle en plein coeur, mais... mais l'inverse. Au lieu de faire... mal... ça fait... du bien. J'arrive pas à décrire, mais...

« Il ne faut pas que tu préviennes quelqu'un ? Peut-être quelqu'un qu'il aimerait voir à son réveil ? »

Je hausse un sourcil. Ah oui, c'est vrai qu'on est dans l'ambulance et que je suis en train de passer le jugement dernier. Faudrait peut-être prévenir quelqu'un. Hmm... Mais qui? Les parents? Niet, hors de question! Fais pas ça, Devon! Rappelle-toi du fantôme! Rayden? Bah, d'après tes dires, elle s'en fout de moi, alors non. Liam? Vu comment on s'est engueulé la dernière fois... Non. Erika? Bordel, si Eri l'apprend, c'est son fantôme à elle qui me harcelera tout le restant de ma vie. En même temps, si je ne lui dit pas... Je soupire. Non, non, personne.

J'ai l'impression de... de ressentir une sorte de fatigue. J'ai envie de... m'allonger, et donc, comme par automatisme, c'est ce que je fais. Je réintègre mon corps. Je crois que ce que ton collègue, Doyle, m'a injecté fait effet. Il a détruit la molécule d'héroïne et mon trip disparait. Oui, je ferme les yeux, j'ai juste envie de dormir, c'est plus fort que moi. J'en oublie l'ambulance, la sirène, les pneus qui crissent, le bruit des portes qui s'ouvrent, les mains qui me tripatouillent pour m'enfoncer des trucs dans le nez ou... ailleurs... Il ne reste que la main. Devon.

* * *

J'ouvre un oeil. J'ai l'impression d'être dans Blanche-Neige. Avec un soleil éclatant qui traverse la vitre, les petits oiseaux qui chantent, les étincelles dans l'air... Et puis finalement, je reviens dans la réalité. Il fait soleil dehors, ok, mais les oiseaux sont les marteaux piqueurs du chantier de l'autre côté de la rue et les étincelles sont simplement les traces de doigts sur les carreaux de la fenêtre. Je gigote dans le lit. Où est-ce que je suis? Les murs sont blancs, aseptisés, ça sent la mort. L'hopital.

- Fais chier.

Oui, je suis poli, dès le réveil. Je cherche s'il y a un truc dans mes bras, je sens une perf et sans chercher à savoir pourquoi elle est là, j'arrache la chose. Evidemment, il ne fallait pas faire ça et tout de suite, une machine se met à hurler un bip-bip de détresse. Y'a de l'animation dans la chambre quasi-immédiatement. J'suis encore trop hagard pour me focaliser sur les gens. J'veux juste me casser de là et rentrer chez moi. Je tente de me redresser, mais des mains fermes m'obligent à rester dans le lit. Je soupire, n'ayant pas le choix.

- Une vodka, chérie, sans glace.

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Mar 2 Mar - 2:58


Doyle ∞ Raven ∞ Devon


La famille, c'est la où la vie commence et où l'amour ne finit jamais.
Est-ce que les parents sont au courant ? Bordel de merde Doyle, heureusement que non ! Tu as vu déjà leur gueule de déterrés quand je rentrais à la maison, plein comme une huître ? Tu me vois leur balancer de but en blanc que leur deuxième fils fait mumuse avec de la cam ? Tu veux qu’ils nous fassent un arrêt ou quoi ?!

Biensûr que non. J’ai préféré leur épargner ça… avouai-je si blasé, si démuni et si impuissant que je pourrais aisément aller me descendre une bouteille de sky. Je soupire désespérément. J’ai échoué et je déteste ça ! J’ai le regret de t’annoncer que Raven, bien qu’il ne l’avouera jamais, est accroc à tout un tas de merdes qu’il a sans l'ombre d'un doute, pris un malin plaisir à consommer lorsqu’il s’est tiré loin d’ici. Donc oui Doyle, comme je suis en train de te l’expliquer, ce n’est pas la première fois. Espérons que ce ne soit pas dernière. Je ne pourrais pas supporter de perdre mon petit frère de la sorte. Il est ma chair, mon sang, une partie de moi. Ce serait comme mourir une troisième fois. Certes frangin, il a été fort cette fois. Pourtant, tu le sais aussi bien que moi comment finissent tous ceux qui touchent à ces maudites substances de trop près. Je le vois que trop souvent dans mon boulot et je suppose que toi aussi: Parce que c’est un scénario que je ne connais que trop bien. Tu n’as même pas idée du nombre de personnes qui meurent chaque jour d’une overdose. Certains ne sont que des gamins. Je leur parlais la veille et le lendemain, je les retrouvais avachis dans leur baignoire ou baignant au sol dans leur vomi avant de finir dans un sac à la morgue…

Je soupire tristement. Tu m’assures que tout ira bien. J’aimerais te croire. Non. Je veux te croire. Je te regarde acquiesçant d’un signe de tête, tandis qu’un sourire fébrile et éphémère se dessine sur mon portrait. Nous prenons l’ascenseur et progressons jusqu’à l’ambulance. Ma main est toujours bien ancrée dans celle de Raven. Je l'enserre de toutes mes forces et de tout cet amour que je lui ai si peu témoigné ces derniers mois. D'un côté, il est tellement têtu et borné, qu’il ne laisse à personne l’occasion de lui témoigner un peu de douceur. J'ai conscience de de n'avoir rien fait pour arranger la situation. J’ai mes torts, mon lot d’erreurs, de faux-pas et de défauts. Pourtant, je ne suis pas resté de marbre face à son autodestruction, même si toutes mes vaines tentatives pour le ramener dans le droit chemin, n’ont été qu'un gros désastre. Je m’en veux...Si vous saviez comme je m’en veux ! Comme je me déteste. Je ne voulais pas en arriver là. Je regrette que ça ait pris de telles proportions. Je ne suis pas quelqu’un de bien. J'en ai la certitude aujourd'hui. Tous ceux qui m’approchent de trop près finissent soit par souffrir, soit par mourir...J'observe notre frère, le cœur lourd, le regard affligé, les yeux rouges et humides prêts à déverser une nouvelle perle lacrymale.

Je déglutis avec une telle difficulté que je pourrais m’en étouffer. Et puis, tu me sors de ma détresse émotionnelle. Tu penses qu’il serait préférable que je sois à son chevet à son réveil. Je ne vais pas te mentir, alors je t'explique qu’il faut oublier très vite cette idée. Tu soutiens que les disputes et les désaccords peuvent toujours s’arranger, mais jusqu’à quel point ? J’ai peur d’avoir trop tiré sur la corde. Raven est comme une tasse ébréchée, un rien et elle se brise en mille morceaux. Je l’ai sauvé mais à quel prix ? Tu sais au moins, que je suis responsable de l'état dans lequel il se trouve ? Non bien sûr ! Tu as raison mon frère, je suis resté. Que pouvais-je faire d’autre ? Me tirer et le laisser crever ? Raven me déteste plus que tout, mais il reste mon frère et je l’aime. Les mots me manquent pour te répondre. Je laisse le silence devenir roi de cette conversation, déglutis avec difficulté puis détourne le regard un instant en montant dans l’ambulance. Tu es si optimiste que je me demande parfois si tu fais vraiment parti de la famille. Nous sommes tous si imparfaits alors que toi, tu es notre petite lueur d’espoir vers de plus beaux horizons. Je suis heureux que tu sois là, malgré ces putains de circonstances.

Pendant que glisses quelques mots à ton collègue, moi j'en glisse à notre frère au creux de l' oreille. Sincèrement Raven, accroche-toi, j’ai besoin que tu vives, besoin de te savoir en sécurité, besoin de toi, besoin de mon frère. Il y a tant de choses que j’aimerais te dire. A toi aussi Doyle. Mais, les mots ont du mal à trouver le chemin vers la frontière de mes lèvres. Faut-il vraiment prévenir quelqu’un comme tu le suggères ? Les parents ? Pas question ! Rayden en revanche, il va falloir lui annoncer la couleur ! ça ne devrait pas être compliqué de la trouver, elle travaille à l'hôpital. Reste à savoir si elle est de garde cette nuit : Je préviendrai Rayden une fois qu’on sera arrivé.. Nous arrivons enfin. Le frangin est pris en charge. Nos mains se délient au fur et à mesure que le brancard l’emmène en salle de soins. Le reste de la nuit me parut une terrible éternité. A l’aube, des nouvelles. Enfin ! Il est tiré d’affaire. Mon cœur peut à nouveau recommencer à battre. Mes paupières se closent quand un vent de soulagement me transcende agréablement.

Quelques heures plus tard

Je pénètre dans sa chambre. Tu te tiens là, débout à son chevet, le regard rivé sur notre frère. D’instinct, je m’avance jusqu’à toi en silence, puis pose une main sur ton épaule pour t’attirer contre moi et t’enlacer. Je te serre fort, pendant un long moment, dans un silence de plomb, si fort que les bras m’en tremblent. Quelques instants après, je me recule légèrement pour t’embrasser le front. L’une de mes mains s’appose ensuite sur ta joue, et alors, je te regarde, puis te souris, sans néanmoins prendre la parole. Un sourire en coin étire la commissure de mes lèvres, puis d’un tout petit signe de tête, je t'invite à prendre place à son chevet. C'est toi qui doit être à ses côté. Pas moi. Parce que toi Doyle, tu es cette petite lumière qui nous empêche tous de sombrer. En ce qui me concerne, je recule de quelques pas pour aller discrètement m’installer près de la fenêtre. Je m’adosse contre le mur de la chambre, croisant les bras, observant machinalement le vide du dehors, à travers le double vitrage, attendant patiemment que Raven se réveille.


Un peu plus tard…

Le voilà enfin qui émerge avec son vocabulaire légendaire avant de s’arracher sa perf. Mon premier réflexe aurait été d’accourir à son chevet et d'endosser mon rôle d’aîné comme je l'ai toujours fait. Or je me suis fait une promesse, celle de rester désormais en retrait: Une vodka, chérie, sans glace Les yeux clos, Je pince l'os de mon nez avec l'index et le pouce. Il me désespère ! Je soupire, complètement blasé. Du grand Raven dans toute sa splendeur ! Je relève la tête, détourne les yeux pour observer à nouveau dehors, le regard vide mais l’esprit préoccupé et ce, sans décrocher le moindre mot. Le silence est désormais mon meilleur atout et sans doute mon nouveau meilleur ami.

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Sam 6 Mar - 17:51
 « Bien sûr que je sais qu'il a énormément de morts par jour... je te rappelle que c'est moi qui les emmène à l'hosto.» répliqua-t-il doucement.  « Quand on sera arrivés, j'enverrai un message à Riley, qu'il soit au courant.» Mais pour Rayden, comme l'avait dit le plus âgé, il la préviendrait en arrivant et ça serait plus simple vu qu'elle était dans le coin, vu qu'elle travaillait même aux urgences. Pour l'instant ce n'était pas le moment d'être dans le négatif. Ils devaient être soudés et des disputes ne restaient au final que des mots parfois blessants, il jugeait que c'était la plupart du temps réparable du moment qu'aucun vrai préjudice n'avait été fait.... Alors oui, il était certain que la situation pouvait encore totalement s'arranger. N'incriminer personne à l'heure actuelle,  rester sur les choses positives qu'avait fait Devon aujourd'hui histoire qu'il ne perde pas espoir, histoire qu'il se sente moins coupable. Mais comment ces quelques mots pouvaient vraiment rassurer ? Est-ce qu'il n'était tout simplement pas en train de se leurrer ?


Ils étaient arrivés à temps à l'hôpital et les heures qui avaient suivi lui avaient paru longues. Très longues. Vu les circonstances, on lui avait laissé sa journée. De toute manière vu l'état de nerf dans lequel il se trouvait il aurait probablement plus fait de conneries qu'autre choses, son cerveau étant trop connecté à ce qu'était en train de vivre Raven. Il avait marché en long en large et en travers de la chambre, n'arrivant pas à tenir plus que quelques instants assis. Il fallait qu'il se réveille. Absolument. Les médecins semblaient assez optimistes, mais parfois on pouvait avoir quelques surprises.
Trop plongé dans ses pensées, le regard rivé vers l'endormi, c'est à peine s'il avait entendu rentrer Devon dans la chambre . Il manqua de sursauter légèrement lorsque l'aîné posa une main sur son épaule avant de le serrer contre lui. Fort, si fort, comme s'il avait qu'il s'envole. Et il le laissa faire, cette étreinte presque salvatrice qui montrait à quel point est-ce qu'ils étaient tous les deux tendus. A quel point tout allait mal. Au final la question à se poser c'était lequel des deux risquait de craquer en premier ? Lequel franchirait cette mince barrière ? Et qu'est-ce qu'il en ressortirait ? Des hurlements pour être moins frustrés, les larmes pour atténuer la douleur ? Et bientôt, il l'avait lâché, Devon, pour lui déposer un simple baiser sur le front. Silence presque religieux. Pas besoin de mots dans ces occasions, les gestes comptaient plus ; Pas besoin de mots pour savoir la douleur qui les submergeait, l'inquiétude qui était là. Et ce fut finalement le plus jeune qui brisé le silence.  « T'es certain que tu ne veux pas t'asseoir, je peux rester debout. Je ne saurai pas rester en place, de toute façon.» mais Doyle était finalement resté près de lui, s’asseyant que par moment quand ses jambes ne semblaient plus vouloir le porter.
Et finalement, ce fut enfin la délivrance ; Raven sembla se réveiller, bougea pour arracher sa perf. Dans un élan plus instinctif  et protecteur qu'autre chose, il avait presque bondi sur l’alité pour l'obliger à rester calme tandis que la cacophonie des machines, des médecins/infirmiers régnait à présent dans la chambre. "J'ose espèrer que ce n'est pas moi que tu appelles chérie, Rav'. J'sais que ça fait un moment qu'on s'est pas vus mais j'pense pas avoir tant changé quand même." Il aurait pu être plus ferme, l'engueuler ou autres, mais à quoi bon ?  Il préférait tester une autre méthode "Reste calme et allongé, tu as besoin de repos, alors ne joue pas au con. Sinon j'te promets que je vole les menottes de Devon et que j't'attache de force au lit. Je suis pas certain que tu aimes." Est-ce qu'il était sérieux ? Ca, Raven ne pourrait le savoir que s'il n'obéissait pas, mais une chose était certaine, il l'avait dit sur un ton totalement sérieux. Jetant un coup d'oeil sur son aîné, il attendait de savoir si ce dernier voulait ajouter quelque chose à ou pas.

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Raven Whitmore

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit Dim 7 Mar - 17:59
Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin !

"J'ose espèrer que ce n'est pas moi que tu appelles chérie, Rav'. J'sais que ça fait un moment qu'on s'est pas vus mais j'pense pas avoir tant changé quand même."

Qu-que... quoi? Hein? Gné? Je tente de faire le point et la netteté. Qui c'est qui me parle comme ça? Mes yeux partent des mains posées sur moi et remontent les bras. J'connais ces bras... Finalement, j'arrive à fixer le visage. Doyle? Hein? Mais... qu'est-ce que tu fous là? L'épisode fantasmagorique du trip est totalement oublié, enfin, peut-être. Attends... Pause... Faut rembobiner, là... Qu'est-ce que Doyle fout à L.A.? C'est impossible. Alors ça signifie que c'est pas lui qui est descendu, mais bien moi qui suis monté. Logique. Enfin, à cette seconde précise, c'est une évidence pour mon cerveau encore un peu embrumé et qui nage entre l'injection d'héroïne et les produits pour contenir la drogue.

- Qu'est-ce que je fous à Seattle? Han, et là, révélation! Si je suis à Seattle, alors c'est logique que... Si Devon a prévenu les parents, j'vais le massacrer! J'ai pas vu Devon dans le coin de la pièce, j'vois simplement Doyle, c'est tout. D'ailleurs, mes yeux tombent sur la porte de la chambre d'hôpital. Je m'attends à tout moment à ce que Maman entre en pleurant toutes les larmes de son corps et Papa qui me gueule dessus comme un putois. J'dois gigoter parce que Doyle continue à me maintenir contre le lit. Et puis la menace tombe. Tss, les frangins ne comprendront jamais que les menaces, ça ne fonctionnent plus sur moi. Lache-moi, vole-les lui, qu'est-ce que tu veux que ça me fasse... Il te collera en prison aussi, tiens.

Mais en vérité, je ne dois pas avoir beaucoup de force parce que j'arrive pas à me dégager véritablement de son emprise. J'suis en pétard, surement parce que Doyle m'a menacé, parce que Doyle prend le parti de Devon, parce que j'ai foiré mon coup. J'en sais rien en fait, j'suis en colère, c'est tout. Je soupire bruyamment, mes yeux fixent un instant le plafond puis tourne la tête vers la fenêtre et là... Et merde. Devon. Je déglutis, tout revenant instantanément dans mon petit crane pas très en forme. Notre énième engueulade, la déception ultime. Il a tout balancé à Rayden et maintenant que j'suis à Seattle, il a dû tout dire aux... Heeey, non, on est pas à Seattle! Il ne serait jamais rentré au pays...

- S'lut.

Pourquoi je le salue? Il ne le mérite pas. Mais... je sais pas... Y'a un truc... Un truc qui a dû se passer... Depuis son départ... Je sais pas. Est-ce que c'est parce qu'il est là? Je me rappelle d'un grand bruit quand j'ai perdu connaissance. Juste avant, Devon était là, à gueuler derrière la porte... Enfin, je crois me souvenir de ça. Je déglutis encore. Est-ce que... Est-ce que c'est lui qui a prévenu Doyle? Doyle est à Seattle. Et puis pourquoi il aurait prévenu Doyle? Encore pour m'enfoncer plus bas... Faut croire, après Rayden... Doyle... Il ne manque que Riley... Mais j'suis certain que pipelette comme il l'est, il a déjà du le faire. J'sais pas quoi lui dire d'autre.

Les machines continuent de faire bip-bip, c'est très chiant. Mais déjà une infirmière arrive, bidouille la machine, me fait les gros yeux. Je l'envoie chier avec les miens. Mais je capte pas qu'elle me reprend le bras pour m'enfoncer la perf de retour dans une veine. Je sursaute à moitié. Ah, elle vise bien en tout cas, pile poil entre deux tatouages, en plein sur la veine... Et puis, elle repart et je la suis du regard. Je lève les yeux sur Doyle. Nan, je vais pas l'arracher de nouveau, celle-là, promis. J'tente de rouler sur un côté, mais le seul qui me permette d'éviter de voir Devon, c'est celui où il y a la perf, donc je ne peux pas, alors je me contente de rester sur le dos, à fixer le plafond.

- Tu fous quoi à L.A., Doyle? J'suis tenté par lui demander si Devon l'a déjà entourloupé avec ses mots, mais je retiens les mots. De toutes manières, j'suppose qu'il sait déjà tout. S'il est là, c'est pas par hasard. Je soupire à nouveau. Comment vont les parents? J'pose les yeux très rapidement sur Devon. Il a vraiment du se passer un truc depuis... depuis l'overdose, parce que... j'sais pas, j'entends des trucs dans ma tête... Des mots à l'oreille. Enfin, j'crois... J'en sais rien, c'est flou... D'ailleurs, je secoue un peu la tête comme pour les chasser et revenir dans la réalité. J'suppose que c'est toi qui a appelé les secours. Pourquoi tu m'as pas laissé dans la merde, Devon?

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MessageRe: Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon écrit
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Tu ne t'en tireras pas comme ça frangin ! Raven & Doyle & Devon
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