"Une fratrie n'a de sens que lorsqu'elle est solidaire."

Rayden voulait que les Whitmore restent soudés en parlant de l’importance de la famille. Son discours n’avait pas eu le résultat espéré, c’était même le contraire. La jeune femme était même vexée, et même blessée par la réaction de son frère aîné. Devon lui avait littéralement rit au nez en ajoutant qu’ils n’étaient plus une famille. « Ah d’accord, tu vois les choses comme ça... Qu’est-ce qu’on fait là tous réunis alors ? Apparemment, je ne connais aucun d’entre vous... » La demoiselle Whitmore était tellement déçue par les paroles de son frère. Mais la colère qu’elle éprouvait envers lui l’emportait sur la déception. Elle détestait ressentir ses sentiments envers ses frères et particulièrement Devon et Raven, mais ils ne lui laissaient pas d’autre possibilité ses dernières années. « Je te rappelle que je n’étais pas à Seattle, mais à Los Angeles avec toi. J’étais en deuil et je luttais contre ma dépression et mon stress post-traumatique qui a repris le dessus après de décès d’Asher. Oui, je n’ai rien remarqué parce que j’avais mes propres problèmes et mes propres combats pour ne pas aller vers la facilité en devenant alcoolique ou droguée. » Elle ajoutait ironiquement. « Excuses moi d’avoir moi aussi eu mes drames et mes moments de faiblesse. À moins que ce soit un privilège masculin chez les Whitmore. »

Au fur et à mesure que Devon débitait des paroles, ses propos de ne s’amélioraient pas. C’était même de pire en pire et la colère de Rayden augmentait. « Tu n’écoutes pas ! Personne, ne te demande de porter cette famille, on n’a pas besoin, que tu le fasses. On n’a pas besoin, que tu sois décisionnaire seulement que tu nous soutiennes. » Elle marquait une pause pour reprendre son calme avant d’ajouter. « J’accepte ta décision, mais ne me demande plus jamais mon aide, si c’est pour après me laisser le fardeau sur les épaules... Sauf si tu veux me détruire. Apparemment, on n’est plus une famille donc j’ai aucune obligation d’apporter mon aide. J’ai aussi le droit de penser à moi et d’être égoïste. » Devon s’était entièrement dédouané sans prendre la peine de se soucier de Rayden. Sans s’assurer qu’elle était capable ou non de gérer tout cela en ce moment. Sous prétexte qu’elle ne boit pas ou ne se drogue pas elle était plus forte, voire plus fiable que ses frères ainés. Pourtant, ce n’était pas le cas, il y avait des tas de choses que la jeune femme leur avait cachées. Devon s’en prenait ensuite à Doyle qui était encore le seul à chercher du positif dans cette situation et dans cette famille. « Ça ne t’a pas suffi de t’en prendre à moi, il faut aussi que tu te défoules sur Doyle parce qu’il n’a pas ta vision sinistre. On a tous besoin d’un peu d’espoir, même si ça reste seulement utopique. »

Apparemment, Riley était déjà prévenu de l’état de Raven et il était en chemin. C’était une chose de moins à faire et à régler. Rayden était partie récupérée les résultats du bilan toxicologique de Raven. C’était alarmant et très loin d’être rassurant. Elle était à présent sûre est certaine, qu’il avait tenté de se suicider avec cette surdose. Aucun autre choix ne s’offrait à eux. Raven devait rejoindre un centre de désintoxication. « On n’a pas besoin de ton aide policière. L’ordonnance d’un médecin devrait suffire. Il a tenté de mettre fin à ses jours, s’il ne va pas en centre de désintoxication, il ira en psychiatrie. C’est la procédure habituelle après une tentative de suicide. On doit s’assurer que la personne ne recommencera pas avant de la laisser sortir. Je suis d’accord, on ne dit rien aux parents. » Au moins, ils étaient d’accord sur une chose ce soir. Devon prenait la décision de partir, Rayden le laisser s'en aller sans ajouter un mot. Elle dit ensuite à Doyle. « J’ai besoin de prendre l’air. Ensuite, j’irais au chevet de Raven. Tu dois être crevé, rentres chez toi te reposer. Si y a du nouveau, je t’appellerais. Il va surement dormir jusqu’à demain matin. »