Besoin de ton talent

NOELLYNE SPENCER & JEFFREY ANDERSON

C’était un jour comme les autres pour moi. Une routine qui s’installait, une sensation que je détestais, mais à laquelle, je ne pouvais malheureusement pas échapper. Mes journées se résumaient simplement, maison, garage, bar, parfois Georgia. En dehors de cela j’essayais d’élaborer des plans pour avoir une place dans la vie de mes fils. Mais c’était assez compliqué. D’un côté j’avais Sanaa qui ne voulait pas que l’on sache que j’étais le père de Jaimie. De l’autre Ellen à qui je voulais faire payer, le fait qu’elle m’est cachée la vérité. C’était les éléments qui rendaient ma vie moins banale. Pour l’heure, j’étais dans mon garage. Mon esprit s’occupait donc uniquement de la mécanique. Une voix de femme se faisait entendre. Une voix familière que je n’avais pas réussie à identifier pour cause cela faisait un moment que je n’avais pas entendu cette voix résonner dans le garage. En me dirigeant vers le comptoir, je découvrais Alessia ou Noellyne. Matthew m’avait rapidement parlé de son retour et de son changement de nom.

J’allais la rejoindre en essuyant mes mains avec un torchon. Ici on avait toujours les mains sales. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Au même moment, elle me saluait en me disant que sa voiture avait un problème. « Pour une fois, que tu ne viens pas ici pour voir Rider. » Je déposais le torchon en demandant à la jeune blonde. « Chez quoi le problème avec ta voiture ? Où est-elle ? » Autant rentrer directement dans le vif du sujet. Si elle avait voulu de mes nouvelles, elle aurait demandé.

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NOELLYNE SPENCER & JEFFREY ANDERSON

J’avais immédiatement demandé à la jeune femme ce qu’était le problème qu’elle avait avec sa voiture. Histoire de savoir où je devais regarder. Apparemment, sa climatisation ne fonctionnait pas. On pouvait vivre sans, mais c’était beaucoup plus agréable de l’avoir. Surtout dans une ville comme Los Angeles, où le soleil est quasiment toujours au rendez-vous. Je lui faisais la remarque que pour une fois, elle ne venait pas pour mon associé et meilleur ami, Matthew. Avant leur rupture, la jeune femme ne venait que pour cela. Apparemment, ce ne serait plus le cas désormais. « D’accord. Au moins, tu ne vas pas foutre en l’air son couple. Ils ont du mal à se mettre ensemble c’est deux là. » Elle devait être au courant, que son ex sortait avec Ruby. C’était tant mieux, si elle ne venait pas pour Matthew, je n’avais plus envie d’être témoin de drame dans ce garage. Je lui demandais où se trouvait la voiture. Elle se trouvait à l’extérieur. « Je te suis. » On allait jusqu’à la voiture. Je m’étais la climatisation en marche et en effet, elle faisait un bruit plutôt étrange. « Je vais te changer le filtre. Même si je pense que ça n'a rien à voir, mais on sait jamais. Si ça fait plus de bruit tenant mieux dans le cas contraire, je vais devoir la démonter pour voir. A ce moment là, faudra compter quelques jours. Le temps que je reçoive la pièce et que je la change.» Dis-je en sortant de la voiture. « Tu l’as fait rentrer dans le garage. Ou tu me laisses faire . » Demandais-je en tendant la main pour qu’elle me donne ces clés, si elle décidait de me laisser faire.

Une fois la voiture dans le garage, je commençais à faire la paperasse. « En fait, c’est vrai que tu te fais appeler Noellyne maintenant . » Je ne pensais pas que Matthew m’avait raconté des mensonges à ce propos. Mais autant en être sure et faire un peu la conversation.

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Noellyne m’expliquait qu’elle était venue uniquement pour Bastian. Elle n’avait aucune intention de tenter de récupérer Matthew. En toute franchise, c’était tant mieux parce que pour moi, elle n’avait plus la moindre chance aujourd’hui. Puis Ruby n’était pas le genre de femme qui se laisserait faire et Matthew n’était pas prêt à la perdre. Quand la brunette s’était éloignée de lui ou quand y avait de l’eau dans le gaz. Comme la fois où j’avais embrassé Ruby et qu’il avait crue qu’elle s’était laissé faire, mon meilleur ami n’était pas dans un bel état, c’était même le contraire. Mais je ne répondais rien à Noellyne. Je n’avais de commentaire à faire, c’était bien que Matthew puisse se rapprocher de son fils. Si seulement Sanaa pouvait avoir le même comportement que la jeune blonde. Pour ça, je pouvais toujours rêver.

J’allais m’occuper de la voiture de Noellyne constatant que la climatisation de sa voiture rencontrée bien un problème. Je lui expliquais ce que je comptais faire pour arranger les choses. Une fois cela fait, elle me donnait ses clés pour que je fasse rentrer la voiture dans le garage. Je faisais ensuite la paperasse en lui demandant si son changement de prénom était réel. « Il va falloir un temps d’adaptation pour t’appeler Noellyne donc il risque d’avoir encore des Alessia. Mais je vais me mettre à la page. » Je remplis les formulaires. « Tu as besoin que je te prête une voiture pendant les réparations ou ça ira ? » Une fois sa réponse obtenue, je lui tendais les papiers pour qu’elle les signe tout en répondant à sa question. « Ça fait combien de temps que tu es parti, deux ans ? Qu’est-ce qui a eu de notable et de toujours actuelle dans ma vie ? Euh pas grand-chose à vrai dire… » Bon, il avait eu une longue relation avec Ellen, mais c’était aujourd’hui de l’histoire ancienne. Même s’il tenait toujours à elle sans l’admettre. Il avait eu un fils avec elle, mais cette dernière lui avait caché qu’il était le père, ce qui n’arrangeait pas leur histoire. En dehors de Logan et Sanaa qui avaient informé dès le départ par Ellen. Matthew était le seul à savoir que Tobias était mon fils. Je n’étais pas encore prêt à le dévoiler à tout le monde. J’avais encore des choses à régler avec Ellen avant cela. « Et toi, du nouveau ? »

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Je remplie de la paperasse en mettant le nom actuel de la jeune blonde. Je demandais également à Noellyne si elle avait besoin qu’on lui prête une voiture. Ça pourrait lui être utile si jamais, j’avais besoin de garder quelques jours sa voiture. Je ne savais pas encore ce qui n’allait pas avec la climatisation de sa voiture. « Si tu me la rends dans l’état où je te les prête, non, tu n’auras pas de frais supplémentaire. Par contre, si tu l’abîmes. Oui, tu en aurais. Ce qui me semble normal. » Dis-je en finissant de remplir les papiers avant de le lui tendre pour qu’elle puisse les signer.

Noellyne me questionnait sur les nouveautés de ma vie. Évidemment, en deux années, il n’était déroulé des tonnes de choses dans ma vie. Mais rien dont j’avais envie de parler aujourd’hui. J’avais donc décidé de dire à la jeune blonde que ma vie était inchangée depuis son départ. Ce n’était pas un mensonge. En apparence, ma vie semblait exactement la même pour les personnes avec qui j’avais la même relation que j’ai avec Noellyne. C’est-à-dire que nous sommes de simple connaissance avec un proche en commun. Je lui avais naturellement retourné la question. « Une reconversion professionnelle dans quoi ? » Je demandais, mais je n’étais même pas sûre de savoir ce qu’elle faisait au départ. Je crois que je ne suis jamais intéressé à la profession qu’elle exerçait. « Un nouveau caractère sérieux ? Plus calme, juste parce que tu n’as pas de mec à qui taper des crises. » Dis-je en me dirigeant vers la voiture de la jeune blonde.

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Je remplis de la paperasse et cocher la case : emprunt d’une voiture, après la confirmation de Noellyne. Alors qu’elle signait les papiers, je me dirigeais vers sa voiture tout en discutant avec la jeune femme. Apparemment, elle s’était reconvertie en coiffeuse. « Tu ne te vantes pas du tout là. Et tu as un salon Miss douée ? » Je rentrais dans la voiture et retirais le filtre de la climatisation. Je ressortais du véhicule en demandant. « Tu faisais quoi avant déjà ? Je ne suis même pas sûre de l’avoir su un jour. Tu n’as pas été prof à un moment ? » Il m’avait semblé voir ça sur Facebook un jour. À moins que je me tromper ou que je confondais avec quelqu’un d’autres. Ce qui était fort probable. Niveau caractère, il était difficile pour moi de croire que Noellyne avait réellement changé. La folle hystérique sommeillait sûrement pour le moment, le temps de trouver un nouveau mec à torturer. Mais c’était totalement impossible qu’elle ait disparu. Donc je ne me gênais pas pour lui dire. « Du recul par rapport à quoi ? Ta jalousie maladive ? Ou autre chose ? Je ne sais pas comment il a réussi à te supporter toutes ses années et à accepter de t’épouser. À sa place, pour te supporter, je t’aurais également fait vivre un enfer… Je reviens. » Je partais dans la réserve cherchait un nouveau filtre pour la climatisation de la demoiselle Spencer.