Nick&&'Nicola || First day

Nick &&' Nicola

Une journée très particulière se profilait à l'horizon. Je m'étais couchée relativement tôt, histoire d'avoir un nombre suffisant d'heure de sommeil et d'être la plus rayonnante possible. Levée à six heures du matin. Un petit câlin à mon chat d'amour et aussitôt un tour dans la salle de bain. Me regardant dans le miroir, j'inspectai avec minutie la clarté de mon visage, m'assurant qu'il n'y avait aucun bouton. Je ne voulais pas démarrer mon premier jour aux bureaux de l'aide juridictionnelle avec une tête affreuse. Je pris donc une douche en prenant soin de me laver les cheveux par la même occasion. Une fois finie, je débutai ma routine.. Masque visage, sérum, crème hydratant.. Absolument tout y passait. Cela pouvait paraître stupide, même extrême de se donner tant de mal mais en réalité, j'étais ce genre de fille. L'apparence était un point important à mon sens, il était même l'élément essentiel. C'était la première chose que les gens voyaient. Une bonne présentation, donnait des points pour la suite. Il donnait le sentiment d'être sûr de soi, de savoir ce que l'on faisait et inspirait confiance au futur client. Surtout dans le domaine du droit. Un avocat à l'allure négligé, donnait tout de suite l'impression d'une personne qui ne se donnait pas à fond dans ses affaires, qui risquait de bâcler le dossier. Il ne risquait pas d'être le genre impitoyable.. Je mettais toujours toutes les chances de mon côté et surtout, j'adorais paraître sous mon meilleur jour. Je devais être professionnelle avec une touche de glamour. J'étais plutôt excitée, surexcitée même, bien plus que je n'étais nerveuse. J'étais sur le point d'entrer dans la cours des grands. Bien sûr, il ne s'agissait pas d'un des cabinets prestigieux de la ville de Los Angeles mais il n'empêchait que j'allais pouvoir être sur le terrain. J'allais en apprendre davantage, observer de près et ainsi parfaire mon éducation de l'avocature. J'espérais juste ne pas servir de petite assistante bonne à servir le café. Il était hors de question d'avoir les tâches ingrates, j'allais tout de même passer le barreau dans six mois. Après m'être maquillée sobrement, sans trop en faire et m'être coiffée, optant pour une chevelure légèrement ondulée descendant en cascade sur mes épaules, je m'étais habillée. Tailleur pantalon de couleur crème, parfaitement cintré et ajusté à mon corps avec des talons noirs. J'étais juste parfaite avec mon sac de la même couleur que mes chaussures. J'avais tout préparé la veille et avais vérifié trois fois. Il ne restait plus qu'à préparer les deux gamelles de Pumpkin et à partir. Arrivée à l'aide juridictionnelle, je m'y quelques instants avant de pénétrer dans les locaux histoire de réaliser à quel point j'étais aussi proche de réaliser mon rêve de devenir un jour une avocate. J'étais si près et en même temps, même si j'avais confiance en mes capacités, je redoutais toujours le fait que je ne sois pas faite pour ce boulot. Je pris une grande inspiration et finis par franchir les portes. Très vite, je demandais mon chemin jusqu'à finir par trouver la personne qui m'accueillerait aujourd'hui. Pour une raison stupide, je pensais naïvement qu'une personne aux cheveux grisonnant, pas loin de la soixantaine serait là à m'attendre mais j'avais tord. Un jeune homme se tenait devant moi. Je le regardais avec de grands yeux, surprise par le fait qu'il soit si jeune. Je lui offris malgré tout un sourire avant de lui tendre la main, revêtant sans attendre mon masque de neutralité. Bonjour, enchantée. Je suis Nicola Mills-Leopold. Dis-je pour commencer avant d'ajouter. Ravie d'être parmi vous.

@Nick Cooper

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FIRST DAY.
Nick et Nicola

L'assistance judiciaire, recevait régulièrement des stagiaires en devenir de futurs avocats. Ce n'est pas obligatoire, libre à chacun d'aller où il avait envie, mais ce genre d'endroit permet de toucher un aspect du métier unique. Les avocats commis d'offices, les affaires familiales, la défense des mineurs, ne sont là que quelques facettes du travail.

Tout stagiaire, est considéré comme un assistant à part entière, il ne reçoit pas comme mission, de servir le café, il acquiert vraiment une formation de six mois complète. Avec son référent, il assiste aux audiences, prépare les personnes qui vont venir parler à la barre, fera des recherches, pour aider au mieux son référent, par contre, il ne fera aucun plaidoyer et n'intervient jamais au cours des interrogatoires au tribunal, s'il a une idée, il peut en faire part à son référent.

Voilà qui est clair ? Une nouvelle stagiaire va commencer aujourd'hui. Afin de la former et de tester mes compétences de “ Formateur “, c'est a moi qu'elle est confiée pour les six prochains mois à venir. Je me tenais non loin de la réception quand la jeune femme en question fit son entrée vêtue d'un tailleur du plus bel effet.

Pour ma part, je porte un jean et une chemise blanche impeccable. Je pense qu'elle veut faire bonne impression, elle vient vers moi se présenter :

“ Nikola Cooper, mais tout le monde dit Nick, enchanté également. Pendant les prochains mois, nous ferons équipe. Donc premier point, inutile de vous habiller de la sorte, garde une tenue de rechange pour le tribunal. On rencontre essentiellement des mineurs, il ne faut pas les intimider. “

Sa réaction à ce conseil me permet de voir comment elle agit, c'est un test, pour découvrir un peu plus de sa personnalité, il n'y a pas de mauvaise ni de bonne réponse :

“ Je vous faire le tour du propriétaire, si vous ne trouvez pas votre chemin, ce n’est pas grave demandez on vous aidera, après quoi je vous montre notre bureau, vos horaires et directs au boulot “

Et oui, j'insiste bien sur le nous, ça sera bien plus une assistante à part entière qu'une stagiaire. Autant la mettre dans le grand bain rapidement :

“ Pour le café, c’est chacun son tour au matin. Je vous paye votre premier. On doit aller un peu plus bas dans le quartier, on s'arrêtera sur la route. À votre droite donc, la salle ou on reçoit certaines personnes. Voyez ça comme la salle des visiteurs, juste en face vous avez une salle de réunion… “

La visite va nous prendre environ quinze minutes. Pas le temps de vraiment m'y attarder.

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Nick &&' Nicola

Mon premier jour en tant que stagiaire à l'aide juridictionnelle était sur le point de débuter et j'en étais plutôt fière et très impatiente. C'était un pas de plus vers mon avenir qui s'annonçait, j'en était persuadée, radieux dans l'avocature. Evidemment, je m'étais préparée en conséquence, mettant toutes les chances de mon côté. Je n'avais négligé aucun détail surtout lorsqu'il s'agissait de paraitre à mon avantage. Très rapidement, je m'étais retrouvée dans les couloirs du bâtiment, me dirigeant naturellement vers l'accueil où, semblait-il, qu'un homme m'y attendait déjà. Je ne perdis pas de temps pour me présenter, affichant un sourire ravi d'être dans ces lieux. Le jeune homme en face de moi me rendit la politesse en se présentant à son tour et le moins que l'on puisse en dire, c'était que je fis surprise de découvrir que nous avions le même prénom. Comme c'était amusant! Il poursuivit sur sa lancée et je restais attentive à ses paroles. Oh..! Cela m'échappa lorsqu'il évoqua le fait que je sois bien trop habillée pour l'endroit. Mon regard ne soutint pas le sien pendant un court instant au cours du quel j'étais évidemment frustrée car c'était mon truc la mode et j'avais si hâte de l'associer au métier d'avocat. Tant pis, je relevais mon regard vers celui de l'avocat, un air sérieux et professionnel. Très bien, Maître Cooper. J'avais parfaitement saisi ses explications. De toute manière, j'étais là pour bosser et pour en apprendre davantage sur le métier qui sera bientôt le mien et s'il fallait pour cela renoncer au tailleur de créateur pendant un temps, qu'il en soit ainsi! Nick reprit la parole. J'acquiesçais à ses mots simplement sans l'interrompre. Dans ses derniers, je comprenais qu'il était du genre travailleur et surtout qu'il était près à m'inclure réellement dans ses affaires à traiter. C'était un véritable soulagement pour moi. A voir dans la pratique mais visiblement, je n'allais pas jouer les secrétaires et il comptait me mettre au boulot d'ici quelques instants. C'était très grisant. Il se mit en mouvement et je lui emboitai le pas. Nous faisions une petite visite des lieux. Il me montra certaines salles et m'indiqua leur fonction. La visite prit un peu de temps avant d'enfin arriver à son bureau. Mes horaires seront-ils semblables au vôtre? Dans la mesure où nous pourrions avoir beaucoup de travail à accomplir, puis-je rester même si mon heure est passée? Je souhaiterai vraiment me mettre dans des conditions réelles. Si par moment, et j'étais convaincue qu'il y en aurait à la pelle, l'homme était contraint de rester plus longtemps à bosser, je ne voulais pas simplement prendre mes affaires et rentrer chez moi. Il en était hors de question! S'il restait au bureau et bien moi aussi. Je n'étais pas là juste pour faire mes heures et puis voilà. J'étais vraiment désireuse de bien faire mon boulot et d'apprendre de lui puisqu'il serait mon référent pendant ces six mois. Tout à l'heure, vous avez parler d'une sortie. De quel genre d'affaire s'agit-il? Je n'étais pas spécialisée en droit des mineurs mais évidemment le sujet avait été abordé durant deux semestres durant mes premiers année à la faculté de droit. C'était l'occasion d'approfondir mes connaissances en la matière.

@Nick Cooper

FIRST DAY.
Nick et Nicola

Elle écoute est n'a pas peur de commencer de suite, pour les horaires la chose est claire :

“ sur le papier ces 8h00 à 18h00, avec une pause d'une heure à midi. Je commence bien souvent à 7h00. Fini vers 23h00 ou fini pas du tout. Je mange en bossant. A vous de voir”

Je ne vais pas l'obliger à se caler sur mes horaires. Dans ce métier, surtout au niveau de l'aide judiciaire, on se donne a 100%. On ne fait pas ce job pour l'argent, mais par passion. Un sourire de notre client est notre plus grande récompense. J'attrape mon manteau que je lui tends, tout en dirigeant vers les ascenseurs :

“ Alex Thomas, 16 ans, vis avec son père. En six mois deux fois qu'il se casse le bras. Le père prétend une tentative de fugue par la fenêtre. La prof et service penche pour de la maltraitance. Les services sociaux demande de nous pencher sur le cas. J'ai demandé un mandat pour voir les lieux, et parler au gamin sans le père. Un agent des services sociaux sera présent. Et la police nous attend sur place “

Oui cela fait beaucoup d'informations en une fois. Mais c’est souvent comme ça. En règle générale on a plus de temps pour être briefer et prendre connaissance d'une affaire, possibilité que j'ai eue, mais pour elle c’est différent malheureusement. Elle débarque en plein milieu de cette situation délicate. Arrivée au parking sous terrain, je la guide jusqu'à une Dodge Daytona de 2023 noir. Une fois à l'intérieur, j'ai une conduite un peu rapide on va dire. On arrive ainsi rapidement sur site. Pour le coup elle est dans le grand bain :

“ Maître Cooper et ? “

“ Nicola Léopold, je te suis Tyler”

“ Nick, le père n’est pas commode”

Je souris à Tyler, mais lui emboîte le pas ce n'est pas le père que je viens voir de toutes, c'est son fils, et la fameuse fenêtre :

“ Ouvrez bien les yeux, car chaque détail peut avoir son importance et je ne pas infaillibles “

Une fois dans la chambre, je m'approche de ladite fenêtre et l'examine avec attention et je sais que le gamin ne sait pas blesser sur la fenêtre.

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Nick &&' Nicola

Cette entrée en matière s'annonçait prometteuse. Il fallait dire que Maitre Cooper n'avait pas de temps à perdre! Le boulot, c'était le boulot, pas le temps pour les banalités sauf les plus importantes. Mes horaires de stagiaire étaient assez prévisibles. Assez conséquentes, certes, mais toujours aussi loin de la réalité que nécessité le métier d'avocat et d'autant plus dans les établissements d'aide juridique. Non pas que les cabinets de grand envergure jouaient les paresseux mais ce n'était pas forcément la même force de travail, du moins pour les avocats expérimentés. Ils avaient des collaborateurs pour effectuer les heures de travail fastidieux et je n'allais pas tarder à les rejoindre. Bref, j'acquiesçais simplement aux paroles de mon référent lorsqu'il m'indiqua que je pouvais choisir ou non d'effectuer plus d'heures si je le souhaitais. Toujours cet air sérieux qui lui collait au visage, il s'apprêtait à quitter la pièce tout en m'exposant le cas dont nous avions la charge. Je le suivais vers l'ascenseur tout en écoutant le résumé de l'affaire. Et voilà, mon stage débutait maintenant. Des antécédents avec la justice pour le père? Des problèmes d'alcool peut-être ou de comportement violent dans le passé ou actuel? Malheureusement les cas de maltraitance sur mineur ne sont pas des cas rares mais bien plus fréquents que l'on ne le pense. Je ne suis pas une experte dans le domaine du droit des mineurs mais je sais malgré tout quel genre de question il faudrait potentiellement se poser. J'essaie de m'informer au mieux sur l'affaire histoire de pouvoir apporter au mieux ma contribution et aider Nick dans son affaire. Pour le moment, d'après ce qu'il m'ait dit, il y aurait suspicion de la part de l'établissement scolaire de l'adolescent et des services sociaux. Le trajet se fit très rapidement. L'avocat a une conduite plutôt sportive. Il semblait être pressé d'arriver sur les lieux. Un homme vint à notre rencontre. Je n'eut pas le temps de me présenter lorsqu'il s'adressa à mon supérieur puis posa le regard sur moi, Nick s'en chargea à ma place. D'ailleurs l'inconnu ajouta que le père n'était pas très amical. Devions-nous comprendre qu'il était présent? Je me contentais simplement de les suivre tous les deux dans le silence jusqu'à ce que mon référent ne s'adresse à moi. Très bien! Me contentais-je de répondre une fois que nous avions mis un pied dans la demeure du présumé "père agressif". Nous tardions pas à faire sa connaissance. Du moins, moi.. De quel droit vous permettez vous de m'accuser de lever la main sur mon fils! Allez traquer avec des criminels, bon sang! Y a rien à fouiller ici!! Le père parlait assez fort et sèchement pour que toute l'assistance puisse l'entendre. A notre vue, il fronça les sourcils, les traits de son visage, du moins de là où je me tenais, semblait très expressif. On n'y lisait de la colère. Encore d'autres personnes dans ma maison, vous n'avez pas un vrai boulot à faire?! Mon regard se tourna vers le jeune Cooper un court instant avant de balayer la pièce où nous nous trouvions du regard. Il y avait du monde ici entre la police et les services sociaux. Difficile de fouiller la pièce avec tout ce monde. En tout cas, je préférais éviter de croiser le regard du père. Vous avez remarqué, il n'y a aucune photo accroché au mur. Cette maison est très impersonnel.. En principe, on aime accrocher des photos de famille, de ses enfants, non? Je cherchais du regard une photo, quelque chose de personnel mais rien. Moi qui étais du genre à prendre des dizaine et des dizaine de photo par jour pour mes réseaux et parce que j'adorais ça, voir une demeure sans me donnait la chair de poule! Et rien que pour l'absence de cliché, je trouvais ça louche.

@Nick Cooper

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FIRST DAY.
Nick et Nicola
[justify]J'avais entendu les cris du père, ce qui m'avait fait revenir dans la pièce principale où se trouvait tout le monde. La remarque de ma collègue ne m'a pas échappé :

“ Croyez-moi ce n’est pas le pire. Les photos sont des souvenirs, certains ne veulent pas se rappeler. “

Puis me tournant vers le père, je m'approche de lui, les mains levées en signe d'apaisement. Mais aussi pour lui montrer qu'il n'a rien à craindre de moi :

" Monsieur, je ne suis pas de la police, ni des services sociaux. Je comprends votre colère. Je veux bien vous croire, quand vous dites que vous n'avez pas levé la main sur votre fils, mais je dois voir la fenêtre d'où votre fils à fuguer. “

Mon job n’est pas de le croire ou pas, en vrai comme je le dirai plus tard à Nicola, notre avis ne compte pas, seule la vérité est importante. Abonder dans le sens du père, va me mener à savoir ce qui est passé, et en plus en me croyant de son côté sera plus enclin à mener mes investigations dans sa maison. Et comme prévu, il me conduit dans la chambre de son fils. Il accepte que mon ami policier et ma collègue nous accompagnent, avec mon téléphone, je prends une photo du rebord de la fenêtre poussiéreuse, ça fait plusieurs semaines que celle-ci est là, et c’est très important. Je tire sur le loquet au-dessus de la fenêtre pour la déverrouiller. Et tente en vain d'ouvrir la fenêtre vers le haut. Je suis obligé de demander de l'aide à un agent de police et de nous y reprendre à deux fois, avant que la fenêtre se décide à bouger. Preuve que cette dernière ne fut pas ouverte dernièrement. Puis une fois assuré qu'elle ne retombe, je me penche et demande au père :

“ Il est descendu en se tenant à la gouttière ?”
“ Oui !”
“ Je vois.”

Je fais comprendre à mon ami de la police ainsi qu'à ma coéquipière de regarder. J'échange avec le lieutenant un regard qui montre qu'on est sur la même longueur. La gouttière est la fois trop loin pour l'atteindre et les attachent trop rouillée pour supporter le poids de la victime. De plus, la poussière sur le rebord de la fenêtre, n’est plus aussi présente qu'avant, je prends une nouvelle photo.

Je retourne au salon en compagnie de Nicola et je réfléchis quelques secondes. Et demande à tout le monde

“ Où est la victime ?”
“ Dehors, on vous le ramène. “
“ Oui merci et faites sortir le père”

Suivi par une personne des services sociaux, le garçon entre. Je regarde ma collègue et lui dit discrètement :

“ Soyons diplomate et vous, ayez un regard compatissant et rassurant. “

C’est pour un interrogatoire toutes en finesse, mais franc et direct, je sais qu'il va vouloir protéger son papa

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Nick &&' Nicola

Cette première affaire que j'avais à traiter avec Maître Cooper semblait être assez confuse. Il fallait dire que j'étais propulsée au devant de la scène, au cœur de l'action, même pas une heure après avoir débuté mon stage. Ce n'était pas pour me déplaire, au contraire. Cependant, je prenais cette histoire en cours de route sans connaitre avec précision les tenants et les aboutissants. Qu'importait que je ne sois pas au courant des détails, je ferai en sorte de me montrer utile à mon avocat référent en veillant bien à ne pas lui barrer la route ou à être un fardeau pour lui. J'étais soucieuse de bien faire mon travail, j'espérais me montrer à la hauteur et surtout apprendre à ses côtés. Alors qu'il m'avait demandé d'ouvrir l'œil, je pus constater très rapidement dans cette maison son caractère impersonnel. Aucune photo apparente, et cela nul part. Evidemment, j'en fis la remarque immédiatement à mon supérieur dont la réponse ne se fit pas prier! De quels souvenirs ce père voulait-il se débarrasser? Je n'eus pas le temps d'y songer très longtemps car le dialogue avait été ouvert entre Nick et l'homme. Je restais à une distance raisonnable des deux mais assez proche pour pouvoir suivre la conversation avec attention. Je saisis rapidement la tactique de l'avocat qui amenait le père à avoir une certaine confiance en lui, à le mettre à l'aise. Numéro parfaitement exécuté car nous nous retrouvions par la suite dans la chambre de l'adolescent. L'investigation suivait son cours. Des questions étaient posées par Maître Cooper toujours avec calme et le choix de certains de ses mots étaient parfaitement choisis. Il amenait le présumé suspect à aller là où il voulait l'emmener. Quelques photos de la fameuse fenêtre, un coup d'oeil par cet dernière autant pas l'avocat de l'aide juridictionnelle que par l'agent qui nous accompagnait et même par moi. Je me faisais ma propre opinion de toute cette histoire mais surtout, je visualisais ce qui avait pu se passer dans cette pièce. Il n'y avait plus qu'à discuter avec la jeune victime. Tout s'était déroulé de sorte à satisfaire les instructions de mon superviseur de stage. Il s'adressa à nouveau à moi. Je tournais la tête vers lui, un air professionnel tout en étant prête à jouer la carte de la jeune femme compatissante et rassurante. Très bien. Le jeune adolescent vint nous rejoindre accompagné des services sociaux. Naturellement, je m'étais dit qu'il serait peut-être intelligent que je commence à lui parler. Après tout, j'étais une femme, une jeune femme qui plus était. Certes, j'étais vêtue d'un tailleur mais j'étais celle qui avait le moins d'expérience et donc de ce fait, la moins intimidante. Cela devait surement se sentir entre l'avocat, le flic et moi. J'adressais un sourire ainsi qu'un regard rassurant. Bonjour Alex. Je m'appelle Nicola. Est-ce que ça va? Tu n'as pas trop mal? Dis-je d'une voix douce sans trop en faire. Il avait quand même quinze ans, il était conscient de ce qui passait autour de lui. Bonjour. Ca tire mais ça va.. Me répondit-il en me regardant, un petit air méfiant qu'il reportait surtout rapidement sur les deux hommes à mes côtés. Je repris alors. Voici Nick Cooper et l'inspecteur Tyler. Ils ont quelques questions à te poser, tu veux bien nous accorder un petit moment? Tu veux un verre d'eau peut-être avant? Je demandais un verre d'eau à l'une des personnes à proximité avant de lui sourire à nouveau. Il avait l'air si terrifié, il fallait dire qu'il y avait beaucoup d'étrangers cher lui. On pouvait le comprendre le pauvre. Je me tournais vers les deux hommes un court instant avant de reporter à nouveau mon regard sur l'enfant. Je l'invitais à s'asseoir s'il le souhaitait. Un peu réticent au début, il saisit le verre d'eau qu'on lui apporta avant d'en boire quelques gorgées. Il nous jugeait toujours du regard avant de finir par s'installer sur le canapé et j'en fis autant sur la chaise d'en face. Mon père va se faire arrêter? Je vous jure, il a rien fait. Je.. J'ai fait une mauvaise chute par la fenêtre. J'ai juste mal calculé mon coup..

@Nick Cooper

FIRST DAY.
Nick et NicolaMa collègue qui elle était très belle, jouait le rôle de la jeune femme compatissante à la perfection. Elle devait vraiment l'être, tout comme moi, cela allait peut-être me permettre de d’interroger Alex plus facilement. Après avoir accepté le verre d'eau proposé par Nicola, superbe idée et la place sur le canapé, face à ma coéquipière, je vins m'asseoir à ses côtés, ça faisait moins style deux contre un, mais peut-être verrait-il en moi un allié. Comme prévu, le jeune s'inquiète pour son père, il prêt à mentir pour lui, c'était prévisible :

“Je le crains, Alex. Je sais que tu n'as pas fait une mauvaise chute. J'aimerais te raconter quelque chose ? “

Je parlais d'une voix douce et posée. Pas d'agressivité, cela ne servirait à rien. Il peut être sensible à ce que je vais lui dire. Alors je me lance :

“ Il y a des années, je devais avoir ton âge environ, j'avais un ami qui comme toi, faisait souvent des chutes dans les escaliers et par la fenêtre, il était extrêmement maladroit. On le voyait souvent arriver à l'école avec des bleus.”

“ Alors vous comprenez que mon père n’a rien fait.”

“ Je n’ai pas fini. Puis un jour, on ne l'a plus vu. Je l'ai revu la semaine dernière, par hasard. Il m'a dit qu'à force de tomber, les services sociaux sont venus le chercher et il n’est jamais plus tombé, il a même été heureux.”

“Donc je dois aller avec eux, mais je vais devenir quoi ? ”

“ Je te promets de te trouver un endroit pour y vivre.”

“Pourquoi pas chez vous ? ”

Il fondit en larmes. Je lui permis de cacher ses dernières en le serrant dans mes bras, lui expliquant doucement que ce n’est pas une bonne idée. Après quelques minutes. Il se calma et fut emmené par les services sociaux dans sa chambre pour récupérer des affaires. Pour ma part, ce qui se passait me toucher :

“ Sortons prendre l'air, ça nous fera du bien. Faisons un point. On va rentrer et chercher des renseignements au niveau des membres de la famille, si j'en crois l'officier de police aucun ne vie en Californie, ce qu'il fait qu'Alex va devoir… Non, je vais faire en sorte que ce jeune ne passe pas une nuit en orphelina. Si il faut il viendra chez moi, à savoir comment Julia réagirait”

Je n'avais rien contre les services sociaux, mais là, j'avais compris que l'ado ne me parlerait jamais s’il allait en orphelinat, il m'en voudrait à mort. Le seul moyen qu'il s'ouvre était que ne trahisse pas selon lui. Son témoignage est indispensable pour empêcher que son père lève la main sur lui.

Cette histoire que j'ai racontée, n’était pas réelle, enfin si... Mais je ne suis pas l'ami battu, ni l'autre. C'est juste une histoire que m'apprit mon père pour mettre les gens en confiance, sauf que la sienne est destinée aux adultes dans des affaires pénales. Moi, je l'ai juste adapté à Alex. Je me tourne vers Nicola essayant de déterminer ce qui vient de se passer et si elle a compris que je n'ai pas été sincère par rapport à mon récit. Puis si elle a aussi compris ce qu'elle doit faire :

“ Allez monter. On n’a pas une seconde à perdre.”

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Nick &&' Nicola

Le plus important, à cet instant, était de mettre le jeune adolescent en confiance. Il était jeune, il risquait de ne pas vouloir nous parler si nous n'agissions pas de manière stratégique et réfléchie. Il ne fallait pas le brusquer, ni l'effrayer. Il fallait lui parler calmement, posément et surtout en utilisant les bons mots pour l'amener à se confier à nous. Je n'étais pas habituée à travailler avec des enfants mais j'étais le genre de personne de nature accueillante, à l'écoute et compréhensive. Alors c'était tout naturellement que je tablais sur mes qualités naturelles. Je me disais que si j'entamais la conversation, et parce que j'étais une femme, peut-être que cela serait une bonne ouverture pour mon avocat référent. C'était comme si je lui ouvrais la voie pour ensuite qu'il puisse prendre le relais comme le professionnel qu'il était. Très vite, on apporta le verre d'eau que j'avais demandé pour Alex juste après nous être installés. Je me trouvais en face du garçon et Nick se trouvait juste à ses côtés. Très vite l'avocat prit le relais et je l'écoutais attentivement comme pour prendre des notes mentales dans sa façon d'agir, son ton et les mots qu'il décidait d'employer. C'était très instructif et nous nous trouvions dans une mise en situation réelle. C'était bien mieux qu'en cours de droit.. Bref, je préférais ne pas intervenir durant le récit de mon supérieur. Il racontait une histoire qu'il lui serait survenu quelques années en arrière. Leurs échanges se passaient sous mes yeux. L'enfant semblait bouleversé. Il comprenait qu'il devait suivre les services sociaux, tout du moins, il ne pouvait pas rester avec son père. C'était triste.. Le jeune pleurait et Nick n'hésita pas un instant à le consoler en le prenant dans ses bras. C'était très touchant. Etant du genre sensible, je détournais un peu le regard ou j'allais à mon tour me mettre à pleurer. Je déglutis et retenus mes émotions un maximum. Je n'allais quand même pas pleurer devant mon supérieur! L'adolescent souhaitait venir s'installer chez l'avocat mais ce serait difficilement réalisable. Bref, il lui promit de lui trouver une bonne place avant qu'Alex ne rejoigne à nouveau les personnes des services sociaux. Je me levai de mon siège à la suite de l'avocat. Pendant le trajet vers l'extérieur, il prenait la parole. Il suggérait de l'héberger chez lui tout en mentionnant une personne. Sa femme, peut-être? En même temps, s'il était célibataire, je ne l'aurai pas cru. Ce n'était pas que je l'avais observé longuement mais il fallait avouer qu'il était pas mal. Je m'égarais dans mes pensées. Ne serait-ce pas un peu bizarre qu'il accueille l'adolescent chez lui? Bref, nous étions sur le point de nous en aller. Je montais dans la voiture, pensive. Qu'est-il arrivé à la mère d'Alex? Je ne vous ai pas entendu la mentionner.. N'était-elle plus dans le tableau? Etait-elle décédée peut-être? Je ne connaissais pas tout les éléments donc je m'informais. Il serait plus simple par la suite de chercher des informations sur la famille du garçon une fois arrivés aux bureaux de l'aide juridique. Le trajet se passa très rapidement. De retour sur notre lien de travail, je suivais l'homme jusqu'à son bureau. Je peux effectuer les recherches concernant la famille proche si vous le désirez. Mais ne devrions-nous pas étendre les recherches à des amis proches de la famille? Alex se sentirait peut-être mieux avec des gens qu'il côtoie plus souvent? Je lançais ça un peu comme ça. Peut-être qu'en droit des mineurs, il n'y avait que la famille qui puisse prendre en charge un enfant dans ce genre de cas de figure ou les services sociaux. Je n'étais pas très calée donc je suggérais simplement l'idée. Et concernant le père, vous avez besoin que j'effectue des recherches sur ses antécédents? Ou vous avez d'autres tâches à me confier. Je pouvais passez les coups de fil aux membres de la famille s'il voulait. Je voulais me rendre utile et surtout faire ce qu'il devait être fait.

@Nick Cooper

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FIRST DAY.
Nick et NicolaMa nouvelle collègue a prouvé qu'elle a tout pour être une excellente avocate. Elle a un sens de l'observation et d'écoute qui lui seront très utiles pour sa carrière. Elle a notamment retenu que je n’ai pas mentionné la mère du jeune homme :

“ Si seulement on savait ce qu'il en ‘est. Elle a disparu des radars quand Alex avait à peine quatre ans. Voilà pourquoi il tient à ce que son père n'aille pas en prison, quant aux autres membres de la famille, si on arrive à les joindre, ils ne seront pas là avant quelques jours”

Tu fais une pause pour t'assurer qu'elle a bien tout assimilé les infos. Une fois aux bureaux de l'assistance judiciaire, conformément à sa demande, tu lui dis :

“ Oui, c'est une très bonne idée, tu veux te charger de te pencher sur le passé du père ? Je vois avec la police pour localiser de la famille. Et j'ai un coup de fils à passer.”

Tu n'imposes pas, tu proposes, si elle veut creuser une intuition libre à elle. Je suspends mon manteau au portemanteau et prends place derrière ton bureau, décroche le téléphone et compose un numéro. J'ai une promesse à Alex et je compte bien la tenir, il ne dormira pas à l’orphelinat :

“ Oui, allô ? C'est Nick Cooper… Très bien merci et vous… Excellent. Dis-moi, il y aurait une place pour un ado ?... Quelques jours, une semaine grand max… Oui un garçon… Alex Stone… Quand ?... Magnifique, à tout à l'heure”

Je m'enfonce dans mon siège, je vais pouvoir tenir ma promesse, dans deux heures Alex, serai accueillie par un couple extraordinaire. Mais pour l'heure, on a du boulot. L'officier de police vu à la maison arrive, avec en main le répertoire téléphonique perquisitionné au domicile, après l'avoir épluché en détail et passé plus d'une dizaine d'appels, entrer en contact avec un membre de la famille du garçon, été plus difficile qu’il ne semble. Presque une heure de recherche et rien :

“ Si tu rentres le nom du père, tu auras des correspondances"

“ J'y ai pensé, mais Stone est un nom très répandu, on aura encore plus de mal… Nicola, vous avez découvert quelque chose dans le passé du père ?”

Tu espères que ta collègue va pouvoir te faire avancer. La solution la plus simple est demandé à Alex, mais ça va encore plus le perturber et aussi bien, il ne connaît pas le reste de sa famille, soit il risque de ce muret dans le silence et anéantir le peu de confiance qu'il t'accorde. C’est délicat.:copyright:️ 2981 12289 0