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 L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA 

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PINA COLADA
Sanaa J. Keagan

Sanaa J. Keagan
Je m'appelle : Coccinelle et j'ai : 31 ans. J'ai débarqué le : 14/07/2016 sur California Dream. J'ai posté : 2364 messages et j'ai un total de : 27 points. J'ai choisi : Vanessa Hudgens comme célébrité et je dois mon avatar à : coccinelle. J’interprète également : Ruby A. Turner, Cordelia L. Henstridge & Blake R. Hartfield
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JAKEJAIMIE & JAKEBEVERLEYSETHJAIMIEJAMESBALAGATHE

Coucou moi c'est : Sanaa Jaëlyn Keagan Actuellement, je suis : célibataire et j'ai une préférence : pour les hommes. J'ai : un garçon de 15 ans, Jaimie Keagan et une fille de 6 ans, Lily White-Keagan. J'ai trouvé un job, je suis : styliste et propriétaire de la boutique Keagan's Clothes.

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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Mar 3 Nov - 13:19
L'alcool est la poésie des liquides...

Devon & Sanaa
“Tu noies tes chagrins dans l’alcool ? Méfie-toi, ils savent nager.””



À dix ans, Sanaa était devenue orpheline. Son père était décédé et sa mère avait décidé de l’abandonner à la charge de sa belle-mère, refaisant sa vie en Australie et se plongeant corps et âme dans le travail. Elle avait par la même occasion supprimée sa fille de sa vie. Cependant, elle lui avait laissé comme compensation à compte en banque bien garni. Question matérielle, la petite Keagan n’a jamais manqué de rien, elle était même pourrie gâtée. C’est seulement le jour où son petit-fils avait vu que le jour et que sa fille avait touché le fond, qu’elle s’était souvenue de son existence. Inutile de préciser que les retrouvailles ont été tous, sauf réjouissantes entre les deux femmes. Avec beaucoup de temps, d’efforts, de compromis, la mère et la fille arrivaient à s’entendre. En revanche, la demoiselle Keagan n’était pas sûre d’avoir pardonné à sa mère son abandon. Elle lui était seulement redevable de l’avoir aidé à ne pas perdre Jaimie lorsque son alcoolisme avait pris le dessus sur elle. Mais dans toutes ses épreuves, Sanaa aurait bien aimé avoir le soutien d’une fratrie, d’un frère et/ou d’une sœur. Elle les avait trouvés en Seth et Ellen, même s’ils ne partageaient pas le même sang. La brunette les considérait comme tel. Bien, qu’elle savait que rien ne valait le lien du sang. « Je connais que trop bien les parents qui ne font pas leur travail. J’ai perdu mon père assez tôt et ma mère a fui son rôle. Vous dites que j’ai de la chance d’être fille unique. Je ne suis pas d’accord avec vous. Vous n’avez jamais ressenti la sensation d’être seul au monde. Je me suis longtemps senti très seule. Je n’ai jamais supporter la solitude et aujourd’hui, c’est quelque chose qui me terrorise. » Sanaa avait le besoin presque vital d’être tout le temps entouré. La solitude la détruisait et l’entraîner dans son obscurité.

Devon se sentait responsable de tous les mauvais choix que pouvaient faire son frère. Sanaa n’était pas du même avis que lui. Au contraire, elle pensait que chacun était responsable de ses propres actes et de ses propres choix. C’était beaucoup trop facile de rejeter la faute sur les autres. La demoiselle Keagan était la première à le faire. Elle avait beau dire que le fait que Jake l’ait trompé un soir avec Faith, qu’en plus il l’est mis enceinte, quelque temps après qu’elle est faite une fausse-couche, était la raison qui l’avait conduit à boire de nouveau. Elle avait recommencé après trois ans d’abstinence. Qu’il en était le responsable. Mais ce n’était pas vrai, la réelle responsable, c’était elle. Elle et personne d’autre. C’était elle qui avait décidé de vider le mini bar de l’hôtel dans lequel elle se trouvait. C’était elle qui n’avait pas su gérer ses émotions. Qui n’imposait une relation à laquelle, elle ne croyait plus à l’époque. Qu’elle restait avec un homme qu’elle détestait pour le mal qu’il lui faisait. Elle s’infligeait tant de choses qu’elle n’avait pas à supporter et qu’elle n’aurait pas eu besoin de faire taire, si elle avait pris les bonnes décisions. Si elle avait écouté sa raison plutôt que son cœur. « Il faut du temps pour se rendre compte qu’on est malade. Ce n’est pas évident pour tout le monde. J’espère que ton frère finira par le voir avant qu’il ne soit trop tard. Après, il faut trouver la bonne méthode pour lui montrer. Lui prouver par a+b qu’il est dépendant, peut-être en faisant la comparaison avec ce qu’il te reproche. Si ça peut te rassurer, j’ai également été un mur pendant un long moment. Remonter la pente comme vous le ferez aussi. » Sanaa était persuadée qu’il pourrait s’en sortir. Il fallait seulement qu’il se trouve un objectif. « Vous avez déjà fait une bonne partie du chemin en admettant votre dépendance. Vous ne le voyez peut-être pas, mais vous êtes déjà sur la bonne voie. En plus, vous pensez déjà à ralentir. C’est un bon signe. »

La demoiselle Keagan plaidait coupable. Elle avait bien participé à de nombreuses séances des alcooliques anonymes. Apparemment, avec le temps, les discours avaient déteint sur la jeune femme. Mais ils l’avaient énormément aidé, peut-être que leur mot aiderait aussi Devon. Ça ne lui ferait aucun mal d’essayer. « Peut-être que vous pourriez m’accompagner à l’une des réunions, la prochaine fois que j’irais. Vous ne serez pas obligé d’y participer si vous n’en avez pas envie. Vous pourrez seulement venir observer. Pensez-y, ne me dites pas non tout de suite. Promettez-moi d’y réfléchir. » Sanaa se souvenait que c’était toujours un non, catégorique quand son meilleur ami lui avait proposé d’y aller. Il avait dû la piéger et l’y traîner de force pour qu’elle participe à l’une de ses réunions, du moins qu’elle l’observe un premier temps. Il lui avait fallu plusieurs séances avant d’oser prendre la parole et s’exprimer à son tour, se libérer.

Sanaa était effondrée par le récit de Devon. Elle ignorait, si elle aurait survécu à une telle tragédie. Elle comprenait son besoin d’oublier. Mais il ne pouvait pas faire ça toute sa vie. Il n’oublierait jamais sa femme et son fils, il fallait qu’il apprenne à vivre avec leur perte et leur absence. Il ne pouvait pas continuer à se détruire, jusqu’à que l’heure de les rejoindre sonne pour lui. Non, il devait revivre à nouveau pour justement les honorer chaque jour nouveau. La brunette s’en voulait également d’avoir autant parlé de ses enfants. Si elle avait su qu’il avait perdu son fils aussi brutalement, elle n’aurait pas autant parler de Jaimie et de Lily. « Vous teniez le volant, mais vous n’avez pas voulu créer cet accident. Vous n’avez pas dévié volontairement de votre trajectoire. » Devon ne pouvait plus se battre pour sa femme ou pour son fils. Ils n’étaient plus là à présent. Mais il y avait d’autres personnes qui comptaient assez pour lui. Ses frères et sœurs peut-être, Sanaa était prête à faire énormément de choses pour Seth ou Ellen. « Vous avez dit certains. Donc ils ne sont pas tous en train de vous enfoncer encore plus. Certains vous soutienne. Concentrez-vous sur ces personnes-là. Et vous ne m’embêter absolument pas. Je vous rappelle que c’est moi qui suis venu vous importuner et non l’inverse. » Si Devon parlait autant c’est qu’il en avait besoin. Sanaa était prête à lui offrir l’attention dont il avait besoin ainsi qu’une oreille attentive.

La brunette proposait à Devon de rentrer l’accompagner chez elle, pour qu’elle lui concocte un petit remède maison contre la gueule de bois. Ça ne pourrait pas lui faire du mal. Au mieux ça lui ferait du bien, sinon ça l’aura au minimum hydraté. La mixture n’avait pas l’air appétissante, mais elle avait fait ces preuves avec Sanaa et quelques-uns de ses amis. Bien que ça fasse un moment que la jeune femme n’a pas hérité d’une gueule de bois ou qu’un de ses amis débarque dans cet état chez elle. En général, ses amis évitaient tout ce qu’il y avait un rapport avec l’alcool en sa présence. Ils ne voulaient pas tenter le diable comme on dit. « Je ne vous en veux pas. Je sais que c’est dégueulasse. C’est comme les médicaments, le but ce n’est pas que ce soit bon. » Sanaa avait également bu un verre pour être solidaire avec Devon. « Je vous en prie. Vous ne me revaudrez rien du tout. » La bague de la jeune femme éveillait la curiosité de son voisin. « Je ne suis pas mariée. Enfin, on l’a été. On a divorcé puis on s’est remis ensemble. C’est assez compliqué entre Jake et moi. Je porte cette bague parce que ça lui tient à cœur et qu’elle appartenait à sa mère. Puis on a passé un accord. » Sanaa avait accepté de porter cette bague à la jeune condition que Jake ne lui parle plus d’avoir un troisième enfant. Jaimie et Lily suffisaient à Sanaa. Elle ne désirait pas d’autre enfant. Elle ne l’avait pas dit à Jake. Mais elle pensait qu’avant de vouloir un autre enfant, il devait s’occuper de celui qu’il avait avec Faith. Noah ne méritait pas d’être ignoré par son père. Pour Sanaa, ses deux n’étaient pas spécialement désirés, mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’étaient pas les deux personnes les plus précieuses pour la jeune femme et qu’elle ne les pas aimaient plus que tout au monde. Elle pourrait donner sa vie autant pour Jaimie que pour Lily. « Bien sûr qu’on peut se tutoyer. Après tout ce qu’on s’est confié, ça me semble naturel. Tu as envie d’un petit dej’ ou ton estomac est encore trop retourné. »

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▬ “Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Et puis... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, je n'en connais pas.”
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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Dim 8 Nov - 0:18
Noyer la réalitéQuand on prend un peu de recul, on voit la belle Sanaa Keagan, grande et célèbre styliste dont la renommée n’a d’égal que son talent et de l’autre côté, moi, un petit flic minable que la plupart des gens connait à travers les journaux. C’est drôle comme deux personnes différentes, avec je l’imagine des histoires et des passés différents, peuvent converger vers un même point. Un point qui s’appelle Solitude. Et, même si la jeune femme semble compatir et avoir comme moi expérimenté la vie auprès de parents incompétents, j’ai l’impression de l’avoir piquée au vif. Elle me répond sur la défensive et ses mots sonnent presque comme un reproche.

Navré, je ne voulais pas vous froisser. Mais, quand je vois ce qu’est devenue ma vie avec ma fratrie aujourd’hui, c’est comme si j’étais fils unique. On s’est tous un peu perdus, on ne se comprend plus désormais. Un fossé s’est peu à peu creusé entre chacun de nous et au lieu de se soutenir, on se déchire. J’ai préféré fuir, car au lieu de m’aider à guérir, ça n’a fait que me détruire. Je marque une brève pause, passant une main dans mes cheveux puis laisse échapper un petit rire nasal.

Vous savez ce qu’est le plus étrange dans cette histoire ? Vous êtes fille unique. Je ne le suis pas. Et regardez-nous. Au même point. Seuls. Je ne parle pas de vous aujourd’hui. Vous êtes mariée et heureuse avec vos enfants. Mais visiblement, vous avez été seule à une époque. Sachez une chose Sanaa, des fois, on beau être entouré de mille et une personnes autour de soi, il y a toujours un vide, un trou béant que rien ni personne n’arrivera jamais à combler. Les gens sont physiquement là, près de vous, mais c’est comme si un voile invisible vous séparait d’eux. Ils sont là. Vous aussi. Mais, vous vous sentez toujours aussi seul. Je laisse un instant le silence planer entre nous puis laisse échapper un profond soupire.

Il ne faut pas voir la Solitude comme une ennemie, mais l’accueillir comme une vieille amie. Elle nous permet de réfléchir, de se recentrer sur nous même, de prendre les bonnes décisions, de panser nos blessures…et surtout de ne pas blesser ceux qu’on aime. Essayez d’en voir les bons côtés, expliquai-je en esquissant un sourire.

C’est bon d’avoir un point de vue complètement extérieur au cercle familial, quelqu’un qui n’est pas là pour vous juger, qui comprend votre détresse et qui l’a vécue. Sanaa autrefois a plongé et a remonté la pente. Elle sait de quoi elle parle. Elle a embrassé une vie de débauche et s’en est délestée. C’est probablement pour cette raison que je ne pourrais jamais me permettre de l’envoyer chier. Elle mérite tout le respect du monde. Elle semble penser que je n’ai aucune responsabilité dans les choix de Damian. Bien que ses arguments soient recevables et pas dénués de sens, je n’arrive pas à m’en convaincre. D’un côté, n’importe quelle personne sensée dirait que Dami est adulte. En soit c’est vrai. Alors pourquoi mon cœur me dit le contraire ? Peut-être parce qu’il agit encore comme un gamin, incapable d’assumer ses erreurs et qui préfère faire l’autruche plutôt que d’affronter le réel problème. La jeune femme a raison sur un point. Admettre sa dépendance est un grand pas en avant. Pour ma part, je n’ai jamais eu de mal à le reconnaître. Je sais que j’ai un problème, que je devrais ralentir un peu la cadence, mais c’est bien loin d’être le cas pour Damian. La question qui se pose désormais, c’est quand et comment arriver à lui ouvrir les yeux ? Je me pince les lèvres, coupable.

Ouai, c’est sûr. Je me suis englué là-dedans sans même penser un jour en sortir. Et pour être honnête, je n’en ai pas vraiment la volonté. Je ne suis sûrement pas le mieux placé pour reprocher à mon frangin son goût prononcé pour la drogue. Quand on y réfléchit, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Pas vrai ? Comment l’aider quand je suis incapable de le faire pour moi-même ? Je ne donne vraiment le bon exemple hein… Je détourne les yeux, attrapant un petit gravillon sur le sol du trottoir et le jette un peu plus loin pour éviter au maximum le regard de la jeune femme.

Mais, étonnement, elle me propose de l’accompagner à l’une de ses séances aux alcooliques anonymes. Je relève aussitôt la tête et la dévisage d’un air dubitatif. Et soudain, les mots de Wyatt résonnent dans ma tête. Je laisse accidentellement un petit rire gêné m’échapper.

Vous voulez tenter une mission de sauvetage ? demandai-je avec humour et me frottant la nuque.

Je n’aurais pas dû lui parler de l’accident car la culpabilité vient aussitôt poindre le bout de son nez sur son visage angélique. Voyant la détresse et le malaise l’animer, je la rassure. Je ne vais pas empêcher les gens de me parler de leur vie de famille sous prétexte que j’ai détruit la mienne. Dans un sens, même si ça me fait mal au plus profond de mon être, je suis content de voir que le monde ne s’arrête pas de tourner. J’ai merdé et j’en paie le prix fort. Sanaa essaie de m’ôter toute responsabilité dans cet accident. Je la trouve tout de même ridiculement optimiste.

Sauf votre respect, vous vous aventurez sur un terrain très glissant ! Vous pourrez me chanter toutes les louanges du monde ou me déblatérer tout un tas de conneries pour essayer de m’en convaincre, vous perdez votre temps ! les faits sont là. Je tenais le volant ! répondis-je sèchement en la fixant droit dans les yeux. Un silence malaisant s’installe et je réalise l’élan de colère qui vient de me prendre les tripes. Je détourne le regard et demeure un instant silencieux.

Désolé…avouai-je un peu honteux de montrer cet aspect de moi à la jeune femme. Après tout, elle se montre sympathique.

Je n’aime pas parler de ça. Je n’aurais pas dû. C’est de ma faute. C’est le genre de discours qui a le don de me foutre en rogne. Je préfère donc m’arrêter là avant que mes mots ne dépassent ma pensée. Elle me conseille alors de me focaliser sur les membres de ma famille qui seraient plus susceptibles de me soutenir que de m'enfoncer. Il est vrai que j'ai pensé à elle, car malgré mes déboires, elle m'a toujours soutenue, mais...il y a toujours un mais...

Je pourrais en effet. Ma sœur par exemple. On a toujours été proche tous les trois. D’ailleurs, j’ai plusieurs fois pensé à la mettre au courant pour notre frère, car elle a le droit de savoir. L’ennui, c’est qu’elle aussi a perdu son petit ami il y a quelques mois, sans compter qu’elle a été grièvement blessée en Afghanistan il y a quelques années. Et, ça lui a laissé de très grosses séquelles. C’est une ancienne militaire qui s’occupait de soigner les blessés de guerre. De plus, elle connait mon penchant pour la bouteille, qu’adviendra-t-il si je lui annonce que notre frangin est un drogué ? C’est déjà dur pour moi de l’accepter, alors je n’ose même pas l’imaginer pour elle. Elle a déjà bien assez de soucis à gérer, je ne me vois pas lui en ajouter davantage. Et puis sincèrement, je ne sais même comment je pourrais lui annoncer ça…

Finalement, Sanaa propose de décamper du trottoir pour s’installer plus confortablement chez elle en m’offrant généreusement un remède contre la gueule de bois. Voyant que la migraine commence à se pointer, j’accepte sans aucune hésitation. Après avoir remué toutes ces merdes qui me taraudent, je n’ai aucune envie d’errer entre les quatre murs de la maison et encore moins de me vautrer comme une merde dans mon pieux pour y roupiller toute la journée. Je la suis donc et m’assois à table dans sa cuisine. Elle m’apporte assez rapidement son soi-disant remède miracle, qui soit dit en passant est encore plus dégueulasse que je me l'imaginais: C’est sûr. Je ne m’attendais pas à boire du jus de kiwi, mais là, en matière d’immondice, on peut dire qu’il y a du level ! dis-je le visage complètement déformé par une grimace.

Sanaa accepte que nous cessions de nous vouvoyer et propose même de se remplir un peu l’estomac, ce qui soi-dit en passant ne me ferait pas de mal. Un sourire vient aussitôt poindre sur mes lèvres ravies.

Volontiers. Apportons-y un peu de consistance. J’ai trop mangé liquide cette nuit, dis-je en riant, Ne te prends pas trop la tête, je mange de tout.

Je dépose le récipient vide sur la table et m’attarde quelques instants sur son alliance. La curiosité ayant raison de moi, je m’aventure à lui poser quelques questions histoire de faire la conversation et éventuellement plus ample connaissance. Tant qu’à faire, parlons d’autre chose que de ma misérable vie de veuf alcoolique. Je l’écoute attentivement. J’avoue être assez…surpris, voire sceptique quant à son explication. J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi elle continue de porter son alliance si ce mariage s’est soldé par un échec même s’ils forment à nouveau un couple aujourd’hui. Je l’observe, fronçant les sourcils d’incompréhension. Mes doigts tapotent à plusieurs reprise le verre dur et froid du récipient que je viens de vider.

Heu…d’accord mais heu…est-ce que je peux te demander ce qui vous a poussé à divorcer ? Tu n’es pas obligée de me répondre si tu n’en as pas envie. Je ne m’attends pas forcément à ce qu’elle me réponde. Elle pourrait très bien m’envoyer chier. Quoiqu’il en soit, je respecterais sa décision.

Puis, après quelques hésitations, je me lance à nouveau : Heu..excuse-moi j’ai un peu de mal à comprendre. Tu portes cette bague, je la regarde droit dans les yeux tout en lui désignant le bijou qui orne son annulaire, pour lui faire plaisir ? Mais toi, est-ce vraiment ce que tu veux ? Je lui laisse un temps de réflexion pour me répondre. Je suis de plus en plus stupéfait de ce que j’entends et je commence à me demander si la demoiselle est vraiment heureuse dans son couple.

Un accord ? Passer un accord c’est trouver un consensus qui convienne aux deux parties. Désolé, c’est mon blabla habituel de flic relou qui ressort. Donc heu…toi tu acceptes de porter cette bague et en contrepartie ? Lui il gagne la satisfaction de montrer aux autres que tu lui appartiens, et toi, tu y gagnes quoi dans tout ça ? Je me gratte la tête gagné par mille et une questions.

De toi à moi, tu portes cette alliance par amour ? Par affection ? Ou par obligation ? Un silence se pose.

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PINA COLADA
Sanaa J. Keagan

Sanaa J. Keagan
Je m'appelle : Coccinelle et j'ai : 31 ans. J'ai débarqué le : 14/07/2016 sur California Dream. J'ai posté : 2364 messages et j'ai un total de : 27 points. J'ai choisi : Vanessa Hudgens comme célébrité et je dois mon avatar à : coccinelle. J’interprète également : Ruby A. Turner, Cordelia L. Henstridge & Blake R. Hartfield
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Coucou moi c'est : Sanaa Jaëlyn Keagan Actuellement, je suis : célibataire et j'ai une préférence : pour les hommes. J'ai : un garçon de 15 ans, Jaimie Keagan et une fille de 6 ans, Lily White-Keagan. J'ai trouvé un job, je suis : styliste et propriétaire de la boutique Keagan's Clothes.

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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Lun 16 Nov - 23:07
L'alcool est la poésie des liquides...

Devon & Sanaa
“Tu noies tes chagrins dans l’alcool ? Méfie-toi, ils savent nager.””



La solitude était une sensation que Sanaa ne supportait pas. Elle en avait beaucoup souffert. Elle avait besoin de se sentir entouré même si c’était par les mauvaises personnes. Le fait d’être seule l’effrayait et l’angoissait presque. Elle avait toujours envié les familles nombreuses. Les enfants qui avaient des frères et sœurs sur qui ils pouvaient compter. La brunette se disait que ces personnes ne seraient jamais seules. Elle se disait aussi que sa vie aurait peut-être été plus simple si elle avait eu des frères et sœurs. Des personnes avec qui elle aurait partagé tout ce qu’elle avait dû vivre seule. Mais peut-être qu’elle se faisait une simple image utopique de ce qu’était la fraternité. Elle avait tout de même eu de la chance de croiser le chemin de Seth et d’Ellen. Ils lui avaient offert une amitié très proche d’un lien fraternel. Devon avait l’impression d’avoir froissé Sanaa pourtant, il se trompait. « Non, vous ne m’avez pas froissée. Désolé si je vous ai fait croire le contraire. Je pense que c’est le fait d’évoquer ma mère qui a ravivé de mauvais souvenirs. J’ai encore beaucoup de colère envers elle. » Un abandon n’était pas une blessure simple à refermer. Même si aujourd’hui, elle était présente pour Sanaa. Mais la brunette aurait eu besoin davantage de sa mère pendant son enfance. Avant qu’elle soit capable de se débrouiller seule, lorsqu’elle avait besoin d’avoir de bons conseils et surtout son amour. Certes, la demoiselle Keagan avait pu compter sur sa grand-mère, mais ça ne remplaçait pas pour autant une mère. Elle aurait aimé avoir les deux, mais elle en demandait probablement trop. « Vous vous êtes perdu de vue, mais ils sont tout de même toujours là. J’imagine que ça n’a pas toujours été le cas. Je pense aussi qu’il n’est jamais trop tard pour tenter de retisser des liens. » Sanaa n’était pas totalement d’accord avec la vision de Devon concernant la solitude. Ils n’avaient pas le même vécu ou les mêmes expériences. La perception des choses et de chacun était différente, ce qui était normal. « Vous voyez le côté positif de la solitude. Mais ce n’est pas mon cas, chacun son opinion. Je pense c’est parce que vous avez été entouré avant d’être seul. Pour moi, c’est l’inverse. J’ai commencé par la solitude et je ne l’avais pas choisi. »

Devon prenait sur ses épaules la responsabilité de la dépendance de son frère à la drogue. Quoi que puisse dire Sanaa rien ne semblait lui faire changer d’avis. Cette idée devait être tellement ancrée dans son esprit, qu’il serait probablement très compliqué de le convaincre du contraire. De plus, la brunette était qu’une parfaite étrangère. Elle ne connaissait pas grand-chose à propos de Devon. Encore moins d’élément concernant sa famille, elle connaissait uniquement ce que son voisin lui avait bien voulu lui dire depuis ce matin, rien de plus. Il déplorait également que son frère ne reconnaisse pas sa dépendance. C’était une étape difficile à franchir. La demoiselle Keagan était malheureusement passée par là. Elle avait eu du mal également à le reconnaître la première fois. Elle était persuadée qu’elle gérait la situation alors que ce n’était pas du tout le cas. « En effet, vous n’êtes pas dans la meilleure position pour lui faire la morale. La première fois que j’étais eu fond du trou. Je sortais avec un homme qui vendait et consommer de la drogue. Dès qu’il tentait de m’aider, je lui riais au nez. Et je crois que je me suis encore plus enfoncée. Du coup, le mieux ce serait de penser à vous avant de penser à votre frère. » Jeffrey aurait été capable d’aider Sanaa. Mais comme à l’époque, il se droguait, il avait perdu toute crédibilité aux yeux de la brunette. Malgré sa dépendance, la jeune femme n’avait jamais vu Jeffrey réellement au fond du trou. Il avait toujours réussi à garder une certaine tenue. Mais elle ignorait si c’était tout le temps ou si c’était uniquement lorsqu’il se trouvait en présence de la demoiselle Keagan. Elle n’aurait jamais la réponse et c’était une bonne chose puisque lui aussi s’était débarrassé de son addiction. Devon avait démasqué Sanaa à cause de son discours. Il avait rapidement compris qu’elle fréquentait les alcooliques anonymes. Mine de rien, les réunions l’avaient bien aidé surtout lorsque les moments étaient les plus difficiles. Elle proposait à Devon de l’accompagner un jour, s’il en avait envie. « Ça ne me coûte rien d’essayer. » Elle lui proposait, elle lui demandait simplement d’y réfléchir. Ensuite, il était libre de s’y rendre ou pas. C’était son propre choix, Sanaa ne forçait à rien.

Sanaa n’aurait jamais dû commenter l’accident de voiture qui avait coûté la vie à la femme et à l’enfant de Devon. La jeune femme avait tenté de se montrer réconfortante et elle avait lamentable échouer. Elle avait déclenché tout l’inverse, elle avait suscité en lui une colère. Si la demoiselle Keagan avait été dans sa situation, elle aurait probablement eu la même réaction. Tous les mots du monde ne pourraient permettre de réconforter assez une personne pour une telle perte. La culpabilité était également un sentiment compliqué à faire taire. La brunette ne rajoutait pas un seul mot, elle se sentait mal. Elle avait manqué une occasion de se taire. Il y a eu un instant de calme avant que Devon dise qu’il était désolé. « Non, c’est moi qui suis désolé. Ce n’est pas votre faute, mais de la mienne. Je vous prie de m’excuser, je n’aurais jamais dû dire ça. Pardonnez-moi. » Il était totalement logique qu’il n’aime pas parler de ça. Qui aimerait se remémorer la perte d’être cher ? La réponse était simple personne, sauf peut-être si on était un dangereux sociopathe ou un monstre.

La relation entre Devon et sa fratrie n’étaient pas au beau fixe. Mais il y avait bien dans sa famille ou dans son entourage une personne, qui le soutiendrait quoi qu’il arrive. Une personne sur qui il pouvait compter, sur qui il pourrait de temps en temps se reposer. Il ne pouvait pas tout le temps porter sur ses épaules tout le point du monde. Il ne pouvait pas être aussi seul qu’il l’avait évoqué précédemment. Il y avait forcément quelqu’un. C’est alors qu’il parlait de sa sœur. Apparemment, elle aussi n’avait pas été épargnée par la vie. La vie n’était pas tendre avec la famille Whitmore décidément. Les problèmes que rencontrait Sanaa semblaient tout à coup totalement insignifiant. Elle en avait presque honte. « Je parlais d’un soutien pour vous, pas pour votre frère. Vous tentez de la protéger en gardant pour vous l’addiction de votre frère. Est-ce que votre sœur a vraiment besoin d’être protégé ? Elle gère de quelle façon votre dépendance, est ce qu’elle arrive à vous apporter son aide ? Est-ce que aide vous fait du bien ? Peut-être qu’elle pourra apporter la même chose à votre frère ? D’autant plus que vous me disiez que vous étiez tous les trois très proches. Un lien comme ça ne peut pas être totalement rompu. Enfin, je l’imagine et je l’espère. » Encore une fois, Sanaa était fille unique, elle parlait sans avoir une expérience. Mais elle savait qu’elle avait eu de violentes disputes avant Ellen et Logan notamment à cause de la toxicomanie d’Ellen ou l’alcoolisme de Sanaa. Finalement avec le temps, des compromis, des efforts, ils avaient réussi à se réconcilier.

Devon et Sanaa rentraient dans la maison de la jeune femme. La brunette avait pour but de lui confectionner un remède contre la gueule de bois. Ce n’était pas certain que ça fonctionne sur lui, mais il avait fait ses preuves sur Sanaa. C’était certain que ça ne lui ferait pas de mal, il ne perdait rien à essayer. C’est vrai que la mixture n’avait pas l’air appétissante et qu’elle n’avait pas bon goût. Mais si ça lui permettait d’aller mieux ça valait de coup. « C’est vrai que c’est immonde. Heureusement que vous n’êtes pas une petite nature. » Après qu’il est bu ce fameux breuvage, Sanaa lui proposait un petit-déjeuner. Il devait avoir faim surtout après avoir tout rendu dans les buissons et si ces précédents repas étaient uniquement des boissons. « Je ne me prends pas la tête. Je vais faire des gaufres, je les ai promis aux enfants hier. Tu bois quoi ? Tu as le choix, j’ai différents types de café et de thé. Tu peux choisir. » Dit-elle en lui indiquant où regarder.

Devon avait été curieux à propos de la bague que Sanaa portait. La brunette lui avait expliqué rapidement la raison pour laquelle, elle l’a porté. Mais Devon n’avait pas été convaincu et il voulait davantage de précision. « C’est assez indiscret comme question. » La brunette n’était pas très fière de dire qu’elle avait été trompée. Non plus, qu’elle avait accepté de lui donner une seconde chance, malgré cette trahison que beaucoup considère comme impardonnable. Même si c’était indiscret, Sanaa répondait à la question de Devon. Puis, elle lui montrait un des ravages qu’avaient fait son addiction. Bien que ce qui avait conduit sa rechute était de comportement de son mari. Le classique peine de cœur qu’on oublie dans la boisson. « Il a eu un enfant avec une autre après un peu près 3 ans de mariage. Le retour de mon addiction n’a pas arrangé les choses, voilà pourquoi on a divorcé. »

Devon ne comprenait pas pourquoi Sanaa portait cette bague. Elle croirait parler à Jeffrey qui ne comprenait pas pourquoi la jeune femme avait donné une nouvelle chance à Jake. Le côté flic de son voisin ressortait vu le nombre de question qui lui posait. « Je porte cette bague ça lui fait plaisir et en contrepartie moi, j’ai eu ce que je voulais. C’est un compromis. » Elle savait que c’était dingue de passer un accord pour qu’il arrête de lui parler de son envie d’avoir un autre enfant. Mais c’était le seul moyen, qu’elle avait trouvé pour être sûre qu’il ne relance jamais le sujet. Il était prévenu que dans le cas contraire, elle ôterait la bague. « Ce n’est qu’une bague. Pas besoin d’en faire toute une histoire. Tu es bien curieux. » Sanaa n’avait pas spécialement envie de répondre à toutes ses questions. Ça ne le regardait pas. C’était uniquement entre elle et Jake. Mais en réalité, c’est qu’elle n’avait pas de réponse à ses questions. Elle avait également peur de ce qu’elle pourrait découvrir sur elle en creusant un peu trop.

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▬ “Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Et puis... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, je n'en connais pas.”
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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Lun 23 Nov - 3:19
Noyer la réalitéNous venons de deux mondes complètement différents. Pourtant, nous avons souffert du même mal, le plus grand de tous, celui qui ronge la plupart d'entre nous: cette grande dame qui s’appelle Solitude. Ma voisine a subi ses foudres tandis que pour moi, elles ont été un électrochoc qui m’ont sauvé des griffes familiales. Quels que soient nos arguments pour se convaincre l’un l’autre, Sanaa en a peur, et quant à moi, elle a pansé mes blessures. Mais chaque chose a une conséquence. Quels que soit notre vécu, nous avons sombré dans la décadence. La seule différence, c’est que je ne suis plus qu’une épave qui git bien au fond du trou tandis que la belle demoiselle s’en est extirpée avant qu’il ne soit trop tard. Evoquer certains souvenirs a cette fâcheuse tendance à rouvrir certaines blessures qu’on pensait guéries. Alors, c’est dans ce genre de moment qu’on prend conscience de nos faiblesses, de nos chutes et des pentes qu’on a su remonter. Je pensais avoir froissé la jeune femme en me plaignant de ma fratrie, chose qu’elle dit ne pas avoir eu la chance de connaître. Heureusement, elle m’assure le contraire. Elle avoue même être baignée de rancœur à l’égard de sa mère.

Je comprends. On a beau essayer de les enfouir en plus profond de nous, c’est le jour où ils refont surface qu’on réalise qu’on n’a pas su vraiment tourner la page. On se demande même si on arrivera un jour à pardonner. Vous avez raison, ils sont toujours là. Or, j’ai comme une sensation qu'une chose s’est brisée. Comment parvenir à retisser des liens brisés quand on est incapable de communiquer ? On a beau faire tout son possible pour recoller les morceaux, il faut parfois se rendre à l’évidence, et accepter que certaines choses ne peuvent pas se réparer, ni être remplacées, car rien ne pourra jamais combler le vide laissé derrière. On fait avec les pots cassés et on s’adapte du mieux que l’on peut. Je ne suis pas stupide, je sais pertinemment que je ne retrouverai jamais cette relation que nous avions Rayden, Raven et moi, d’autant plus que nous avons chacun suivi des horizons différents. Mais, j’imagine qu’il existe un chemin sur lequel nous pourront un jour tous nous retrouver. Je pense que vous aussi, vous atteindrez cette route qui vous mènera à votre mère. Si la colère vous envahit encore, c’est que vous n’êtes tout simplement pas encore prête à l'emprunter. Seul le temps vous aidera.

Je réalise m’être attardé dans une longue tirade mélodramatique digne des tragédies grecques. Je ne sais même pas pourquoi je parle autant. Je ne suis pas aussi bavard d’habitude. Peut-être parce que Sanaa est l’une des rares personnes à me comprendre…
Vous avez raison. On ne sera jamais d’accord sur le fond car notre vécu a façonné qui nous sommes et ce que nous pensons aujourd’hui. Néanmoins, ça ne signifie pas que je ne vous comprends pas, dis-je en souriant avec sincérité.

Je lui avoue que toute cette histoire avec Raven m’a fait prendre conscience (et ça me fait mal de l’admettre), que suis incapable de l’aider, n'étant pas capable de le faire pour moi-même. Quel exemple suis-je à ses yeux ? Celui d’un homme dont la volonté de s’en sortir a déserté son âme depuis bien longtemps. J'ignore pourquoi, mais les mots de Sanaa sont rassurants. Elle me comprend. Elle sait de quoi je parle, ayant elle-même été dans la position de Raven avec son ancien petit ami, apparemment dealer. Je la dévisage avec curiosité. J’aimerais beaucoup savoir comment les choses ont tourné pour eux.

J’imagine que cet homme devait se sentir aussi démuni que moi. Vouloir imposer quelque chose qu’on est incapable soi-même de respecter c’est perdre toute crédibilité aux yeux de nos proches. Voir une personne qu’on aime s’autodétruire et demeurer impuissant malgré tous nos efforts, est si frustrant ! j’imagine que le déclic a été votre fils ? Les enfants ont ce pouvoir sur nous: celui de nous donner la force de nous battre pour nous en sortir. J’aimerais pouvoir en dire autant.

Selon elle, ça ne coûte rien d’essayer de s’en sortir. Elle me propose une séance chez les alcooliques anonymes. Mais à quoi bon ? Je l’observe sans un mot, réfléchissant un instant, puis je laisse échapper un profond soupir:  Probablement. Mais je pense sincèrement que vous perdez votre temps, lui répondis-je sans grande conviction.

Lorsqu'elle essaie par la suite de me délester de ma culpabilité concernant l’accident de voiture dont je suis responsable, ma réaction est comme épidermique et électrique. Elle a beau être la femme la plus adorable du monde, la colère a soudain raison de moi et je l’envoie directement bouler en me montrant grossier. Pris d’un bref élan de culpabilité, je m’en excuse rapidement et lui fais clairement comprendre que je ne veux pas aborder ce sujet avec elle, ni avec qui que ce soit. Voyant à quel point cela m’affecte, elle s’excuse le plus platement possible.

Ça va ce n’est rien…Je n’ai pas été très tendre non plus…C’est juste qu’il y a des choses dont je ne suis pas encore prêt à parler. Je suis désolé.

Pour partir sur un autre sujet, elle affirme qu'il serait bénéfique pour moi de m’appuyer un peu plus sur Rayden, avec qui je suis resté en bons termes. Dans le fond, elle a raison. J’ai toujours voulu tout contrôler afin d'épargner le gros fardeau que je suis à ma fratrie. La seule fois où j’ai voulu m’ouvrir à un membre de la famille, je me suis pris une droite par Raven. Depuis, je préfère éviter de les mêler à mes problèmes. Rayden elle aussi a traversé des épreuves difficiles. Même si d’apparence, elle semble forte, je sais qu’elle a mal. Pourtant, elle a le mérite de ne pas avoir sombré comme notre nous. Je soupire à nouveau, hésitant : Vous avez probablement raison. Rayden est la seule à ne pas avoir sombré dans la drogue ou l’alcool. Elle est forte c’est vrai, mais sous cette carapace se cache une femme brisée. J’ai toujours pris soin d’eux et je me suis démené pour les préserver de la décadence. Et si…par malheur mes problèmes l’entraînaient dans ma chute ? Je ne me le pardonnerais jamais. J’ai déjà perdu Raven. Je ne peux pas la perdre elle aussi…

Après ces échanges matinaux et arrosés de vomito, elle m’invite gentiment chez elle pour goûter à son fameux remède spécial Gueule de Bois. Un remède aussi dégueulasse qu’un jus d’orange périmé depuis trois mois. D’ailleurs, je ne me gêne pas pour le lui dire. Mais, sa philanthropie est telle, qu’elle prend la peine de s’en faire un aussi pour m’accompagner. Pourquoi ? Je l'ignore mais c’est adorable de sa part.

Moi une petite nature ? Je prends un air narquois et entre dans son jeu : Hum…ça dépend pour quoi, dis-je en riant tout en lui faisant un petit clin d’œil. Je sais très bien jouer la comédie pour obtenir ce que je veux, quitte à jouer les hommes fragiles. Mais chut ! C’est notre petit secret ! Après ce vilain moment de médication, elle suggère de passer à quelque chose de bien plus plaisant : le petit déjeuner. Un sourire des plus ravi vient subitement illuminer mon visage fatigué par cette courte nuit.

Des gaufres ? J’peux pas refuser quand on me prend par les sentiments. J’arbore un énorme sourire de satisfaction.

On en faisait tous les dimanches avec Lexie. Si t’avais vu la tête d’Andy quand il se précipitait dans la cuisine comme un affamé, les cheveux digne de San Go Ku. Je l’entends encore dévaler les escaliers comme une fusée pour réclamer sa gaufre au Nutella. Il se jetait dessus, la dévorait en deux temps trois mouvements et léchait tous les recoins de l’assiette jusqu’à ce qu’elle brille. Il ne laissait pas une trace de chocolat, sauf peut-être autour de sa bouche, je ris. Soudain, mon sourire s’efface et la mélancolies emplit à nouveau mon coeur. Finalement, je me tais et laisse tristement échapper un profond soupire. Je n’ai pas envie de plomber encore l’ambiance, alors je reviens sur notre petit déjeuner. Sanaa aimerait savoir ce que je voudrais boire. Je laisse l’ivrogne de côté pour ce matin et décide de retomber en enfance.

Alors, si j’ai le privilège de choisir, je vais faire mon gros bébé, un bon lait au chocolat s’il te plait.

J’éloigne le récipient vide de mon nez. Les quelques gouttes qui en tapissent le fond libèrent une odeur tout aussi nauséabonde que son goût qui a brûlé mes papilles. Bon, puisqu’elle prépare le petit déjeuner, je me saisis des deux verres puis les amène dans l’évier pour les laver. Je les dépose ensuite sur l’égouttoir et retourne m’assoir à ma place. Je ne peux m’empêcher de remarquer la bague qu’elle porte à son annulaire gauche. Pour changer un peu de registre et cesser de parler de ma petite personne, je l’interroge un peu au sujet de son mariage en tout bien toute honneur. Je l’écoute attentivement, mais son histoire me laisse assez perplexe. Finalement, moi qui la pensais heureuse et épanouie dans sa vie de ma famille, il semblerait que j’étais bien loin du compte. J’ai du mal à saisir l’intérêt de toujours porter son alliance après un divorce. Son histoire m’intrigue de plus en plus et je ne parviens pas à lui cacher mon intérêt. Qu'est-ce qui a poussé le couple à se séparer ? Je me risque à le lui demander. Ne voulant pas paraître trop intrusif, je lui fais comprendre qu’elle n’est pas obligée de me répondre. Forcément, mon indiscrétion ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde. D’ailleurs, elle me le fait aisément remarquer.

Je sais. Je ne te force pas Sanaa. Tu peux même m’envoyer bouler je ne t’en voudrais pas. Je te donne mon feu vert, dis-je en levant innocemment mes deux mains en l’air, coupable sans me départir de mon sourire amical. Au début, elle semble hésitante, puis elle finit par me conter son histoire. Je la fixe, silencieux, attentif à chacun de ses mots. Je n’arrive pas à en croire mes oreilles ! Plus elle entre dans les détails, plus mon expression change: du sourire à la grimace, de l’accalmie à la tempête, de la sérénité à la colère. Je la dévisage, décontenancé, outré, les sourcils froncés. Elle va probablement me détester et me maudire pour ce que je m’apprête à dire, mais je ne peux rester impassible face à un tel manque de respect.

Il faut vraiment être un gros con pour aller voir ailleurs quand on a une femme telle que toi. Et si je comprends bien, au lieu de te soutenir pour t’aider à combattre ton addiction, monsieur a été tremper son biscuit ailleurs. En plus d’être infidèle, c’est un gros lâche qui mériterait qu’on lui apprenne ce qu’est le respect de sa femme. Je marque une pause, joignant mes mains l’une dans l’autre et y entrecroise mes doigts.

Sincèrement Sanaa, j’ai du mal à comprendre pourquoi tu lui as pardonné et que tu sois retourné avec lui. Il t’a laissée croupir dans la merde pour aller se vider les burnes. Sans compter qu’il a fait un gosse à une autre femme ! Mes mots sont durs à entendre, mais ils ne sont que pure vérité. Et c’est dans un silence de plomb, que je poursuis mon récit.

Si ça ne tenait qu’à moi, il n’aurait plus de couilles à l’heure qu’il est car je les lui aurait arrachées de mes propres mains et les lui aurais fait bouffer jusqu’à ce qu’il s’étouffe avec ! Je ne lui laisse guère le temps de me répondre. Je lui exprime mes pensées sans prendre de gants.

Et non, je ne suis plus alcoolisé. C’est bien moi qui parle. Je peux te sembler cru, mais c’est le genre de comportement puéril que je ne supporte pas ! On est sensé respecter sa femme pour le meilleur et pour le pire, et non pas fuir les problèmes dans les bras de quelqu’un d’autre. Ça s’appelle ni plus ni moins faire l’autruche.

Le silence est toujours roi. Elle doit probablement me trouver grossier et irrespectueux. Je m’attends même à ce qu’elle m’envoie chier et qu’elle me foute à la porte avec un coup de pied au cul. Ou pourquoi pas une gifle tiens. Certains penseront que je la mérite pour me permettre autant de familiarités avec quelqu’un dont je viens de faire la connaissance et qui m’offre son hospitalité. Mais, je ne suis pas un hypocrite. J’ai horreur de faire semblant. Ce n’est pas non plus dans mes habitudes de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre pour les engluer dans leurs illusions. Et qui plus est, ce n’est pas du tout la vision que j’ai du mariage. Je suis peut-être vieux jeu, à l’origine de cet accident de voiture il y a trois ans, traitez-moi de tous les noms si vous le souhaitez, mais j’ai toujours respecté ma femme. On ne pourrait jamais me retirer ça. Pour tirer les choses au clair une bonne fois pour toute, je lui pose une dernière question concernant son alliance.


C’est bien ce que je pensais. Tu l’as portes juste pour satisfaire ses petits désirs. J’arque un sourcil, outré par ses explications.

Un compromis ? Toi t’y gagnes quoi en contrepartie dans cette histoire ? Ce n’est qu’une bague ? Bon dieu, quelqu’un doit lui rappeler ce qu’est le mariage.

Pour toi, j’en fais tout un foin je sais. Mais je te rappelle qu’une alliance représente, l’amour, l’union, la sincérité et la confiance. Ce n’est pas un simple anneau. Il lie deux personnes qui s’aiment pour le meilleur comme pour le pire. Ne le prends pas mal, mais je pense que tu la portes pour les mauvaises raisons. On dirait une sorte de contrat obligatoire avec des conditions à remplir.  Une sorte de mariage arrangé. Comme le dit si bien Christophe Maé, Il est où le bonheur ? Il est où ?

Je marque une petite pause avant de reprendre: T’es heureuse ainsi ?

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PINA COLADA
Sanaa J. Keagan

Sanaa J. Keagan
Je m'appelle : Coccinelle et j'ai : 31 ans. J'ai débarqué le : 14/07/2016 sur California Dream. J'ai posté : 2364 messages et j'ai un total de : 27 points. J'ai choisi : Vanessa Hudgens comme célébrité et je dois mon avatar à : coccinelle. J’interprète également : Ruby A. Turner, Cordelia L. Henstridge & Blake R. Hartfield
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JAKEJAIMIE & JAKEBEVERLEYSETHJAIMIEJAMESBALAGATHE

Coucou moi c'est : Sanaa Jaëlyn Keagan Actuellement, je suis : célibataire et j'ai une préférence : pour les hommes. J'ai : un garçon de 15 ans, Jaimie Keagan et une fille de 6 ans, Lily White-Keagan. J'ai trouvé un job, je suis : styliste et propriétaire de la boutique Keagan's Clothes.

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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Sam 12 Déc - 14:33
L'alcool est la poésie des liquides...

Devon & Sanaa
“Tu noies tes chagrins dans l’alcool ? Méfie-toi, ils savent nager.””



Malgré les années et les tentatives de sa mère pour se rattraper, Sanaa nourrissait encore énormément de rancœur envers elle. Elle ignorait si c’était possible qu’un jour, elle lui accorde son pardon. La blessure, la douleur était beaucoup trop profonde. Elle doutait qu’elle puisse entièrement cicatriser un jour. Sa mère l’avait abandonné, ça la brunette ne pouvait pas l’oublier. Elle ne pouvait pas oublier la solitude, le sentiment de n’avoir aucune valeur, la tristesse, la souffrance que l’absence de sa mère avait déclenchée en elle. Certes, elle l’avait laissé avec une des personnes que Sanaa aimait le plus au monde, mais ça n’avait pas comblé le fait que sa mère ne voulait plus d’elle. Aujourd’hui, la demoiselle Keagan devait à sa mère, le fait d’avoir toujours la garde de Jaimie. Elle avait couvert Sanaa quand elle n’était plus en état de s’occuper de son enfant. La brunette lui était extrêmement reconnaissante pour ça. Mais ça ne méritait pas pour autant son pardon total. En revanche, elle lui avait accordé une place dans la vie de Jaimie et Lily. Elle l’a laissé être une grand-mère pour eux. Sanaa estimait que c’était déjà un énorme geste qu’elle avait fait vers elle. Les deux femmes avaient une relation cordiale pour les biens des enfants. Mais elles n’avaient rien d’une relation mère/fille. Sa mère y avait renoncé le jour où elle l’avait abandonné en déménageant littéralement à l’autre bout du monde. Elle avait emménagé en Australie après le décès du père de Sanaa, son époux comme si elle avait été la seule à souffrir de cette perte. Sanaa aurait aimé avoir son soutien pour faire également son deuil, mais elle avait dû se débrouiller seule. Au lieu de faire le deuil d’un seul parent, elle avait dû faire celui des deux. Elle était devenue orpheline, c’est à partir de cette période que la solitude était devenue un véritable fardeau pour Sanaa.

Devon avait l’impression que le lien qui le réunissait à son frère et sa sœur était rompu. Il n’arrive plus à communiquer avec eux, plus particulièrement avec son frère. La situation entre les deux hommes semblait assez compliquée. Ils devaient probablement avoir un lourd antécédent entre eux pour que le terrain soit aussi miné. Ce qui était bien, c’est que malgré les difficultés, Devon gardait espoir pour pouvoir retrouver une certaine relation avec sa fratrie. La demoiselle Keagan était convaincue que rien n’était vraiment perdue. Comme il le disait, il fallait laisser faire le temps. « Je ne suis pas encore prête à pardonner ma mère à m’avoir abandonnée quand j’avais le plus besoin d’elle. Mais j’ai quand même accepté de lui faire une place dans la vie de mes enfants. Je pense que c’est déjà un énorme pas. En ce qui vous concerne avec votre frère et votre sœur peut-être qu’il ne faut pas tenter de recoller les morceaux ou de tisser à nouveau des liens qui existaient autrefois. Il faut peut-être reprendre les choses à zéro, laisser le passé derrière soi et penser au futur. Apprendre à connaître, les nouvelles personnes que vous êtes chacun devenu avec vos forces et vos faiblesses sans les cacher. De cette façon, vous ne retrouverez sûrement pas votre lien, mais vous pourrez peut-être en créer de nouveau. Je pense que ça vaut peut-être le coup d’essayer. Mais c’est vrai qu’avant ça, il faut que vous vous laissiez la chance de discuter entre vous. Enfin, c’est une idée, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise idée. Mais vous semblez être dans une impasse surtout avec votre frère. »  

Le problème entre Devon et son frère étaient plus profonds qu’un éloignement ou un lien brisé. L’addiction rentrait en ligne de mire. Sanaa était bien placée pour savoir que ça compliqué les relations entre les gens. D’ailleurs la demoiselle Keagan lui racontait une partie de son vécu. Elle évoquait la période où elle avait sombré dans l’alcoolisme après le décès de sa grand-mère. Le moment où elle pensait gérer la situation alors que ce n’était absolument pas le cas. L’histoire de Sanaa était sur certains aspects similaires à celle du frère de Devon. Quant à Devon dans cette histoire, il tenait le même rôle que Jeffrey. Il tentait d’apporter son aide, mais ses paroles n’avaient pas le moindre poids parce qu’il était hanté par les mêmes démons que la personne qu’il tentait de sauver. « Le déclic chez moi, c’est d’avoir frôlé la mort après une overdose et le risque de perdre la garde de mon fils. Si je n’avais pas accepté d’aller en cure de désintoxication, ma mère aurait demandé la garde exclusive de Jaimie. Je l’aurais vu uniquement occasionnellement. Je n’aurais pas supporté de le perdre, mais j’ai pris du temps pour m’en rendre compte. C’est ça le plus triste, j’étais prête à le perdre. À cette époque, l’alcool n’était pas mon seul problème, il y avait également la drogue. Mon copain était dealer et je volais dans ses stocks parce qu’il refusait de m’en vendre. » Sanaa était vraiment tombée très bas. Elle n’était pas fière de cette période de sa vie. Elle en avait même honte et elle aimerait tellement qu’elle n’ait jamais existé. Pour que la brunette s’en sorte, il avait fallu lui forcer la main, mais surtout lui tendre la main. La proposition de la demoiselle Keagan à Devon pour l’accompagner à une réunion des alcooliques anonymes était une main tendue. Ça ne lui faisait pas de mal de tenter sa chance. « Je pense que vous valez le coup que je perde mon temps. » Pour le moment, il ne voulait pas d’aide, il fallait qu’il trouve sa motivation. Il fallait plus qu’un manque de motivation pour décourager la brunette.  

Sanaa s’en voulait d’avoir commenté l’accident de voiture dont avait été victime la famille de Devon. Même si c’était pour tenter de le réconforter. La jeune femme n’aurait pas dû jamais se le permettre et elle s’en rendait compte trop tard. Le mal était déjà fait, même si c’était de façon totalement involontaire. C’est pour cette raison qu’elle lui présentait ses plus plates excuses. Elle s’en voulait sincèrement. Certaines peines étaient inconsolables et ça Sanaa aurait dû le savoir. « Vous n’avez pas à être désolé. » Ce n’était clairement pas à lui de s’excuser. C’est la brunette qui avait énormément manqué d’empathie et de tact. Il valait mieux qu’elle réfléchisse avant de parler à l’avenir surtout à propos de sujet aussi sensible.  

Les deux voisins changeaient de conversation pour aborder un sujet qu’ils maîtrisaient un peu plus tous les deux, l’addiction. Ils parlaient plus particulièrement de celle de Devon, puisque c’était celle-ci qui était d’actualité. Pour Sanaa, l’une des choses les plus importantes pour s’en sortir, c’était le soutien dont on disposait. Il était important d’avoir des personnes qui croyaient en nous, qui nous soutiennent, qui nous encouragent même quand on flanche. Il était compliqué de demander ou d’accepter de l’aide et du soutien. Mais on ne pouvait pas se sortir de l’addiction, seul. Sanaa se souvient que Jeffrey avait ravalé sa fierté pour demander le soutien de la brunette quand il avait décidé d’entrer en cure de désintoxication. D’ailleurs s’était pour elle qu’il avait fait cette démarche, mais il n’a pas eu le résultat espéré. Sanaa avait été insensible à son geste et elle avait choisi Jake. Aujourd’hui parfois, elle se demandait si elle avait fait le bon choix. Parfois, elle se surprenait à penser à ce qui se serait passé si elle avait seulement accepté de laisser une réelle chance à Jeffrey ? Il était certain qu’à présent les choses et sa vie seraient bien différentes. « Vous ne pensez pas qu’elle aurait tout le loisir de boire ou de se droguer si elle le voulait ? Elle a dû trouver une autre solution pour panser ses blessures et pour oublier ou masque ses peines. Elle est déjà au courant pour votre addiction, non ? » Sanaa espérait réellement que la sœur de Devon était réellement forte et non pas qu’elle était plus douée que ses frères pour dissimuler ses problèmes. « C’est peut-être à leur tour de prendre soin de vous ? Apparemment, ne le prenait pas mal, mais vous n’arrivez même pas à vous occuper de vous. Ce n’est pas bon de cacher les choses, je suis bien placée pour dire que la vérité fait toujours surface. » La demoiselle Keagan en avait eu la preuve à plusieurs reprises. Récemment encore avec l’identité du père biologique de Jaimie, jamais Sanaa n’aurait pensé que Jeffrey voudrait un jour se manifestait. Elle s’était bien trompée à ce sujet.  

Après avoir dégusté le fameux mocktail spécial gueule de bois chez Sanaa, la jeune femme lui proposait un véritable petit déjeuner. Elle lui proposait des gaufres, ce qui évoquait chez Devon un retour de souvenir. Il racontait même à la jeune femme une anecdote à ce sujet. La demoiselle Keagan se contentait de lui répondre avec un sourire timide. Elle ne voulait pas prendre le risque d’être encore une fois maladroite. Sanaa laissait à Devon le choix de choisir sa boisson. « D’accord, je vais de faire ça. Tu le prends chaud ou froid ? » Elle s’affairait à la réalisation des gaufres et du lait au chocolat. Pendant ce temps, Devon lavait les deux verres qu’ils avaient utilisés pour le remède. « Merci, c’est gentil. »  

Par la suite, il questionnait Sanaa à propos de la bague qu’elle portait. La jeune femme lui avait confié qu’elle n’était pas un signe de mariage. Après avoir fait remarquer que ses questions étaient indiscrètes, la brunette y répondait quand même. Pourquoi le cacher ? Beaucoup de personnes étaient déjà au courant des raisons de son divorce, une personne de plus ne changerait rien. Aujourd’hui, elle n’était plus à une confession prête avec Devon. En apprenant l’histoire qui avait mené à leur séparation son voisin eu la même réaction qu’un certain nombre de ses amis. Devon semblait tellement choqué, qu’il ne laissait pas Sanaa en placer une. La jeune femme fermait la porte de la cuisine, elle préférait éviter que Jake entende ces mots. Le moins, que l’on puisse dire, c’est que Devon n’avait mâché aucun de ses mots. Il avait dit ça pensé comme elle venait. Quelques secondes s’installaient avant que la demoiselle Keagan reprenne la parole. Elle voulait s’assurer qu’il avait bien. « Je peux parler ? » Demanda-t-elle, avant de reprendre, elle n’attendait pas réellement une réponse de la part de Devon. « Tu dis une femme telle que moi, mais tu ne me connais pas. Je ne sais pas comment tu me vois, mais ce n’est sûrement pas la bonne image. Tu ne connais que ce que j’ai bien voulu te montrer. Je suis loin d’être toute blanche. Ensuite, Jake ne m’a pas laissé tomber. J’ai recommencé à boire, bien après avoir appris qu’il m’avait trompé et qu’il allait avoir un enfant avec une autre femme. J’ai su gérer l’envie pendant plusieurs mois avant de craquer. Il était même très collant quand il a découvert que j’avais recommencé à boire. J’ai rompu avec lui, le jour de la naissance de son fils, c’était trop à gérer pour moi… Je n’ai pas totalement pardonné, j’ai décidé de passer au-dessus. Je n’ai pas demandé à mes proches de comprendre pourquoi, donc je ne te le demanderais pas à toi non plus de comprendre. Mais je comprends ton point de vue et tu as parfaitement le droit de croire ce que tu veux. D’autant, plus que tu n’as pas première personne à me sortir ce discours. » Jeffrey et Ellen étaient les deux principales personnes qui étaient contre le fait que Sanaa accorde une nouvelle chance à Jake. Déjà qu’elle tombe enceinte de lui alors qu’ils étaient censés, être séparé, les avaient un peu déçus. « La vérité, c’est que j’ai sombré une seconde fois pour une raison aussi stupide qu’une simple peine de cœur. »

Devon creusait pour comprendre les raisons qui poussaient Sanaa a porté cette bague. La brunette n’avait jamais voulu la récupérer, elle l’avait même à plusieurs reprises refusés. Mais face à l’instance de Jake et en voyant à quel point il y tenait, elle avait fini par céder. Sanaa ne répondait pas toutes ses questions volontairement. Après tout, elle n’avait aucun compte à lui rendre. « Je n’ai peut-être pas l’air d’être très futée et assez naïve, mais je connais le principe et la signification d’une alliance. » Devon la questionnait à propos du bonheur. Décidément, il s’était tous passé le mot ? Pourquoi on lui posait constamment cette question ? Ça portait à l’interrogation à force, est ce qu’elle renvoyait une image d’une femme malheureuse ? Pourtant, elle avait connu des périodes où elle était bien plus tourmentée qu’en ce moment. « Qui peut se vanter d’être à cent pourcents et constamment heureux ? Comme tout le monde, j’ai des hauts et des bas. »


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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Jeu 14 Jan - 1:01
Noyer la réalitéSanaa ne semble pas avoir apprécié la solitude comme je l’ai fait, bien qu’elle m’ait littéralement coupé de ma famille. Pourtant, en ce qui me concerne, c’était une réelle nécessité. Personne ne pouvait réellement comprendre ma détresse. C'est alors qu’un fossé a commencé à se creuser entre mes frangins et moi. Il n’a d’ailleurs cessé de s’agrandir à mesure que le temps s’égrainait. Je me sentais incompris, à tel point que ça a fini par m’atteindre. Que nos parents soient complètement à l’ouest et attendent de moi de jouer le rôle du parfait aîné, ça je pouvais encaisser ! Mais que Rayden et surtout Raven se mettent de leur côté, m’est resté en travers de la gorge. Personne n’a jamais compris ce besoin compulsif de boire pour mettre ma vie entre parenthèses. Or, je savais pertinemment qu’aucun liquide ne pouvait gommer ma culpabilité. Je ne dis pas que c’est bien, ni que ça aurait réglé le problème, loin de là. Je devais payer le prix de mes actes. Le trou béant que la mort de mes biens aimés, avait laissée me le rappelait chaque jour. Ils avaient sans cesse ce même discours à la con sur les effets néfastes de l’alcool, que j’avais changé bla bla bla ! Alors oui ! Je suis parti sans me retourner. Ce n’était pas la meilleure décision, mais c’était la mienne. Personne ne l’a approuvée évidemment et la relation avec ma fratrie n’a fait que se détériorer. Pourtant, en prenant un peu de recul, je parviens à en voir les bons côtés : j’ai pu me relever seul de cette épreuve difficile et désormais, je vais tout donner pour m’en sortir. Par ailleurs, le fait de voir Rayden s’éteindre doucement par le deuil d’Asher et un Raven aujourd’hui complètement différent, noyé dans la drogue, ont été un électrochoc. C’est comme se prendre une gifle en plein visage.

Sanaa a maudit la Solitude. Elle ne semble pas prête à pardonner sa mère. Selon elle, offrir une place dans la vie de ses enfants constitue déjà un effort draconien. J’acquiesce d’un signe de tête : Je pense que vous ne pourrez jamais lui pardonner totalement. L’abandon n’est pas quelque chose qu’on pardonne mais qu’on accepte. L’important aujourd’hui, c’est l’instant présent. Elle ne pourra jamais réparer le tord qu’elle vous a fait. Mais, si à défaut d’avoir été une bonne mère, c’est une grand-mère aimante, n’est-ce pas ici la preuve qu’elle a peut-être finalement changé et qu’elle voudrait éviter à vos enfants les erreurs qu’elle a pu commettre avec vous ? On apprend tous de nos erreurs.

Ma voisine me suggère d’oublier l’idée de reconstruire des liens déjà brisés avec ma fratrie, et d’en créer de nouveaux. Comme je l’ai dit, on ne peut pas revenir sur le passé. J’en sais quelque chose. Elle a probablement raison. Pourtant, je ne sais par où commencer surtout que la communication ces dernières années n’a pas été notre fort, en particulier avec Raven. C’est de pire en pire…Rayden elle, est une femme bien plus posée et bien plus sage. C'est bien plus simple d'engager le dialogue.

Ce n’est pas forcément une mauvaise idée. J’ignore juste comment m’y prendre. C’est comme marcher sur des œufs, surtout avec Raven, dis-je en haussant les épaules. On veut bien faire. On croit bien faire. Puis, on se prend un mur. Depuis son retour à LA, la relation avec mon frère est très conflictuelle. Bien que je sois en parti responsable, je ne comprends toujours pas ses décisions. J’aimerais comprendre ce qu’il a en tête, pouvoir lui venir en aide, prendre soin de lui comme je le faisais autrefois. On ne peut pourtant pas me décerner l’oscar du meilleur frangin de l’année, d’autant plus que j’ai perdu toute crédibilité à ses yeux. C’est vrai que c’est plus facile avec Rayden. On a toujours su discuter elle et moi. Je me demande si elle aurait plus de succès auprès de notre frère ? J’ai peur néanmoins de lui imposer un trop gros fardeau sur les épaules. Bien qu’elle ne dise rien, je le vois. Je le sens. La mort d’Asher l’a détruite. Elle s’est plongée corps et âme dans ce qui la fait encore tenir, son travail. Il faudrait que je la vois. Il serait peut-être temps de faire les choses ensemble non ?

Quand je lui parle de l’addiction de Raven, Sanaa se livre à quelques confessions concernant sa période sombre. Je suis stupéfait du chemin que cette jeune femme a parcouru. Quand on la voit ainsi, belle et pimpante, on est bien loin d’imaginer toutes les épreuves qu’elle a endurées. Tout comme mon frère, elle rejetait la plupart des mains qu’on lui tendait. Finalement, elle expose ses réelles motivations, ce qui lui a donné la force de se relever et de se battre. Généralement, approcher la mort de si prêt donne matière à réfléchir, du moins quand on a quelque chose qui nous retient. Les erreurs de Sanaa ont failli lui coûter la garde de son fils. Voilà une excellente raison de se battre

Vous avez pris la bonne décision. Ça n’a pas dû être facile. L’important ce ne sont pas les erreurs que vous avez commises mais les actes que vous avez accomplis pour les réparer. C’est sûr que fréquenter un homme qui baigne dans la débauche, ça n’aide pas forcément à résister à la tentation, mais vous avez tout de même eu la force de caractère qu’il fallait pour surmonter cette épreuve. Sans indiscrétion, le centre de désintox…c’est comment ? Je me suis toujours demandé si ça pourrait aider Raven. Mais j’imagine qu’on ne peut pas le forcer et que cette décision doit venir de lui. Je ne suis pas le mieux placé pour l’en convaincre de toute manière. Peut-être que notre sœur aura plus de chance. Enfin…j’espère.

Avant toute chose, je dois régler mon principal problème. Si je veux être une source d’exemple aux yeux de mon frère et de ma sœur, je dois devenir irréprochable et ce n’est pas demain la veille ! La jeune femme me propose de l’accompagner à une de ces séances aux alcooliques anonymes. Personnellement, je n’ai jamais cru à toutes ces conneries qu’ils se racontent tous désespérément, assis en rond. Je n’ose pas donner le fond de ma pensée à ma voisine qui, depuis notre rencontre se montre fort aimable, de peur de la vexer. Bon, en y réfléchissant bien, je n’ai rien à perdre à essayer. Par ses simples mots, elle parvient à me toucher et c’est en rougissant légèrement sous la lueur des réverbères que je lui souris : Et bien…merci ! vous êtes très gentille peut être un peu utopiste, voire même un peu trop naïve. Je ne voudrais pas vous vexer, mais vous n’auriez probablement le même discours si vous me connaissiez un tant soit peu. Quoiqu’il en soit, ça fait plaisir de voir quelqu’un qui croit encore en moi, ajoutai-je sans me départir de mon sourire.

Je préfère passer la partie où évoquer ce putain d’accident me fait très vite monter en pression au point d’envoyer chier ma voisine. Il réouvre de vieilles cicatrices et montre un tout autre aspect de moi. Un homme brisé. Un homme en colère. Un homme qui rejette tout et tout le monde. Je ne veux pas que Sanaa, voit cet homme-là. Je m’excuse très vite pour le ton que j’emploie et cette dernière s’excuse à son tour d’avoir mis le sujet sur le tapis. Je la dévisage et cligne doucement des yeux, suivi d’un petit signe de tête pour lui faire comprendre que je ne lui en veux pas. Et nous passons très vite à autre chose.

Finalement, nous parlons de Rayden. J’ai beaucoup de mal à délester mon rôle d’aîné, car j’ai toujours été celui qui prenait soin de ma famille. J’ai conscience d’être bien loin du compte. Mais, je ne cache cette peur qui me prend les tripes. Je suis tombé si bas. Raven aussi. Et si par nos conneries, nous entraînions notre petite sœur avec nous ? Elle a traversé son lot d’épreuves. Elle a souffert mais n’a pas sombré comme nous dans la débauche pour autant. Cela fait un moment que j’hésite à la mettre au parfum pour le frangin, mais j’ai peur des conséquences que ça pourrait engendrer. Je ne veux pas la tirer vers le bas.

Oui. Elle pourrait. Dieu seul sait si elle ne l’a pas déjà fait. C’est visiblement monnaie courante dans la famille. Elle sait pour mon problème avec l’alcool. Je revois encore son regard lorsque ses yeux se sont posés sur moi la première fois qu’elle l’a découvert. J’ai eu tellement honte ! Je n’ose même pas imaginer si elle apprenait pour Raven. D’abord, elle m’en foutrait plein la gueule pour lui avoir caché. Puis, ensuite…je ne sais pas. Nous avons tous changé. La Rayden que je connais chercherait une solution. Mais…Comment lui demander de prendre soin de nous alors qu’elle peine déjà à prendre soin d’elle ? elle a perdu son fiancé et bien qu’elle semble gérer la situation en apparence, je connais ma sœur. Elle souffre. Elle serait anéantie. D’abord un frère alcoolique. Ensuite un autre, drogué ?...Croyez-moi, c’est pour son bien que je ne lui ai rien dit. Néanmoins, comme j’ai foiré sur toute la ligne avec notre frère, je suis à court de solution et je commence à me dire que je ne vais pas avoir d’autre choix que de finir par la mettre au courant…

Au fil de la discussion, je finis par atterrir dans sa cuisine à boire une mixture dégueulasse qu’elle m’a gentiment mijotée pour lutter contre la gueule de bois. Ensuite, elle se propose de préparer un petit déjeuner, ce qui n’est pas pour me déplaire. Lorsqu’elle suggère des gaufres, de vieux souvenirs refont brusquement surface. Des souvenirs de ma défunte famille qui me laisse à la fois rêveur et baigné de mélancolie. Sanaa n’ajoute rien. Je réalise m’être un peu égaré. Lorsqu’elle me demande ce que j’aimerais boire, je décide faire mon enfant et réclame un chocolat : Chaud s’il te plait, répondis-je avec un sourire enfantin.

J’ai voulu cesser de parler de moi, alors j’ai choisi de bifurquer sur un sujet radicalement différent et que j’imaginais bien plus joyeux et reluisant. Mais, il semblerait que j’étais bien loin du compte. Sanaa ne semble pas vraiment épanouie dans son mariage. Ses déclarations me hérissent les poils de la peau. J’ignore quelle est sa conception du mariage, et bien que ça ne rime pas avec bonheur absolue, on peut dire que leur vie est d’une tristesse ! Comment peut-on se forcer à porter une alliance pour simplement faire plaisir à l’autre ? Comment peut-elle encore rester avec quelqu’un qui ne s’est pas gêné pour aller voir ailleurs à la moindre difficulté ? Comment peut-on avoir une confiance aussi aveugle et stupide ? Le comportement de son mari est vraiment puéril. Je ne me gêne pas pour lui exprimer le fond de ma pensée et tant pis si elle ne partage pas mes idéaux. Je suis son invité, cependant, je ne vais pas jouer les hypocrites. Quand je clos mon discours, je sens comme une pointe d’irritation dans sa voix. Sans le vouloir, je l’avais plus ou moins enchaînée. Après avoir autant monopolisé la parole, je la laisse s’exprimer. J’ai beau l’écouter, je ne comprends pas. Mon regard s’assombrit et devient plus grave, plus sérieux.

Tu as raison. Je ne te connais pas. Mais je sais que pour remonter la pente comme tu l’as fait en résistant à ces tentations prouve que tu as une grande force de caractère et par ce fait tu mérites tout le respect. Tu t’es battue pour t’en sortir. Personne n’est blanc comme neige. Nous avons tous nos défauts. La vie de couple n’est pas toute rose non plus, j’en sais quelque chose. Mais se jeter dans les bras de la première venue pour je ne sais quelle raison à la moindre difficulté en dit long sur l'homme avec qui tu as choisi de faire ta vie. Résultats des courses, un gosse de plus par ses conneries. Tu dis ne pas avoir entièrement pardonné et que t’es passé au-dessus ! T’es tellement passé au-dessus que t’as recommencé à boire. Tu le dis toi-même. Tu as replongé pour une peine de cœur…est-ce qu'il en valait vraiment la peine ? Je me demande comment tu fais...N’as-tu vraiment aucune dignité ? N’as-tu vraiment aucun respect pour toi-même ? Pour moi, ne te vexe pas mais t’as simplement décidé de ne pas affronter le problème et de l’enfouir en espérant qu’avec le temps, les choses se tasseraient. Mais voilà, le problème est toujours là, et je parie même que ta vie de couple est bien loin du bonheur auquel tu aspirais. Quelle confiance peut-il y avoir ensuite ? Comment tu fais pour regarder tes enfants dans les yeux et prétendre que tout va bien ? Si j’étais un de tes plus proches amis, je te dirais que tu as été stupide en lui accordant une nouvelle chance. Heureusement pour toi, je ne suis pas un ami, du moins…pas encore, ajoutai-je avec le sourire.

Ecoute, je ne veux pas que tu t’imagines que je sois un abominable flic qui boycotte ton mec…ton mari enfin je ne sais pas comment tu le considères mais bref. Je suis d’abord un mec. Et, en tant que tel, je te dis comment je vois les choses. Jamais je n'aurais fait ça à Lexie. Je n’aime pas mentir et dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre juste pour les conforter dans leurs mensonges. J’ai une opinion et je l’exprime, je marque une pause, passe ma main dans mes cheveux en soupirant. Je me lève, me rapproche de la jeune femme et pose une main compatissante sur son épaule.

Tu as raison. Je ne comprends pas. Mais je sais une chose, après toutes les épreuves que tu as endurées, tu mérites beaucoup mieux… J’ôte ma main et fais quelques pas en arrière.

Quelles que soient ses explications, les raisons qui la poussent à porter sa bague me semblent totalement illogiques. Je fronce les sourcils à sa remarque : Tu te dépeints bien négativement. Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Porte cette bague si ça peut faire dormir ce qui te sert de mec sur ses deux oreilles. Je te l’ai dit. Si j’avais été un ami proche, je t’aurais carrément dit que tu es stupide, et par certains aspects, faible. Ce qui est assez contradictoire quand on voit la force de caractère dont tu as fait preuve pour te sortir de la décadence. Il faut néanmoins être désespérée pour préférer être mal accompagnée plutôt qu’être seule. C’est triste tout de même. Mais c’est ta vie après tout. Tu en fais ce que tu en veux. Parfois, j’ai l’impression d’être cruel dans mes paroles, mais, visiblement, je ne suis pas le seul à avoir ce discours.

En temps normal, j’te dirais d’envoyer bouler ceux qui pensent te donner les meilleurs conseils. Mais des fois, ça peut être bien de suivre ceux de tes amis, surtout si les points de vue convergent.

Après ces quelques échanges, je lui pose cette question fatidique : est-elle réellement heureuse ? Je m’attendais au genre de réponse qu’elle me donne : Personne en effet. Bien écoute, si t’arrives à connaître des hauts, grand bien te fasse, même si j’en doute mais ça en s’en fout hein, dis-je en reprenant place à table sans me départir de mon sourire.

A quoi dois-je m’attendre pour cette fameuse séance où tu veux m’emmener ? A ce qu’on se mettent en cercle pour se raconter nos déboires et admettre qu’on a un problème ? Et après ? dis-je afin de changer de sujet car je sais pertinemment que nous ne tomberons jamais d’accord.


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PINA COLADA
Sanaa J. Keagan

Sanaa J. Keagan
Je m'appelle : Coccinelle et j'ai : 31 ans. J'ai débarqué le : 14/07/2016 sur California Dream. J'ai posté : 2364 messages et j'ai un total de : 27 points. J'ai choisi : Vanessa Hudgens comme célébrité et je dois mon avatar à : coccinelle. J’interprète également : Ruby A. Turner, Cordelia L. Henstridge & Blake R. Hartfield
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JAKEJAIMIE & JAKEBEVERLEYSETHJAIMIEJAMESBALAGATHE

Coucou moi c'est : Sanaa Jaëlyn Keagan Actuellement, je suis : célibataire et j'ai une préférence : pour les hommes. J'ai : un garçon de 15 ans, Jaimie Keagan et une fille de 6 ans, Lily White-Keagan. J'ai trouvé un job, je suis : styliste et propriétaire de la boutique Keagan's Clothes.

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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Ven 26 Mar - 19:52
L'alcool est la poésie des liquides...

Devon & Sanaa
“Tu noies tes chagrins dans l’alcool ? Méfie-toi, ils savent nager.””



Accorder son pardon était quelque chose que Sanaa était capable de faire. Parfois, il était seulement plus difficile pour elle d’accepter de pardonner certains actes ou certains comportements. En revanche, il fallait savoir une chose, lorsque la demoiselle Keagan pardonnait ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle accordait de nouveau sa confiance. La brunette faisait plus ou moins rapidement confiance à certaines personnes. Mais lorsqu’on perdait celle-ci, il était compliqué de la récupérer. Sanaa avait besoin de plus d’une preuve pour avoir une nouvelle fois confiance en une personne. Sa confiance était rarement aveugle. Les quelques fois où elle l’avait été, elle s’en était mordu les doigts par la suite. Ça finissait avec des regrets. Désormais, elle se promettait à elle-même ne plus se laisser avoir. D’autant plus que ces derniers temps, elle s’était sentie trahi par deux personnes, deux hommes qui comptaient pour elle.

Sanaa n’avait pas pardonné à sa mère son abandon et ne lui faisait pas entièrement confiance. La jeune femme avait tout de même accepté que sa mère ait un lien avec ses petits-enfants. Elle espérait simplement que ça ne créerait pas un nouveau regret. Elle espérait également qu’elle ne ferait pas souffrir ses enfants. Elle espérait aussi qu’elle ne disparaîtrait pas du jour au lendemain de leur vie de la même façon qu’elle l’avait fait avec sa propre fille. Sanaa n’avait rien à répondre à Devon à propos de sa relation avec sa mère. C’était compliquée et elle n’avait pas réellement l’envie d’arranger les choses ou de renouer un lien. La situation actuelle lui allait très bien. La courtoisie lui convenait parfaitement et ça n’avait pas l’air de déplaire à sa mère non plus. Elles avaient trouvé un terrain d’entente, elles étaient toutes les deux d’accord avec celui-ci.

Devon lui au contraire tentait de ressouder un lien qu’il avait avec son frère. Une tache qui semblait plus que rude. Sanaa ignorait si c’était une bonne idée, mais elle se disait qu’il devait peut-être renoncer au lien précédent. Pour elle, il était peut-être plus judicieux de créer un nouveau lien avec la personne qu’il était lui-même et l’homme que son frère était devenu aujourd’hui. Ils avaient chacun vécu des choses qui ne semblaient pas évidentes. On ne tombait pas dans une dépendance sans raison. La demoiselle Keagan était plutôt bien placée pour savoir que certains événements changeait une personne. « Je ne connais pas votre frère. Mais en ce qui me concerne quand j’ai recommencé à boire de nouveau. Les gens avaient tendance à marcher sur des œufs ou à prendre des pincettes avec moi. Apparemment, ils ne voulaient pas me contrarier ou que je m’énerve. Mais c’était leur comportement, le fait d’être trop prudent, de ne pas être honnête qui me mettait hors de moi. Après, je crois que tout déclenchait ma colère à cette époque. Quand on se tourne vers la drogue et/ou l’alcool, c’est généralement à cause d’un mal-être, d’une tristesse, mais y a aussi pour une part de colère. »

Sanaa n’hésitait pas à partager son expérience avec Devon. Si ses périodes sombres pouvaient permettre à aider quelqu’un, elle se sentirait un peu moins minable, moins faible. Elle ne s’en était pas sorti seule, des personnes l’avaient aidé, lui avaient apporté un soutien sans faille. Ils avaient cru en elle quand elle ne voyait aucun espoir, aucune échappatoire aucune lumière au bout du tunnel. À présent, c’était à son tour d’apporter son aide. Devon était curieux à propos de la cure de désintoxication. Il l’a questionnée à ce sujet. « Le centre de désintoxication, c’est une horreur. J’y suis restée un peu plus de trois mois. Les premières semaines sont les pires. C’est le sevrage, on est coupé du monde, pas de téléphone, pas d’accès internet, pas de visite. C’est seulement après, qu’on récupérait tout ça petit à petit. C’est surement pour évité les tentations et les distraction. Puis, je n’aurais pas aimé que mes proches me voit en état de manque. Ce n’est pas jolie du tout. Le sevrage, c’est très douloureux, le manque est horrible. Tu as l’impression que chaque cellule de ton corps réclame ta dose, les tremblements sont presque incessants et difficile à contrôler. Quand tout ça est passé, on apprend à vivre avec cette envie constante de drogue ou d’alcool. On apprend à le gérer et à ne pas se laisser à nouveau tenter. Mais si on n’y va pas de soi-même, qu’on y est forcé, qu’on n’a pas la motivation de s’en sortir, en sortant du centre, on retourne au point de départ. Ces mois de tortures n’auront servi à rien et on n'a généralement pas envie d’y retourner. La seconde fois, je me suis sevrée toute seule avec l’aide de mon parrain des alcooliques anonymes. » Sanaa s’en était sortie, mais malheureusement son parrain quelques mois plus tard à replonger lorsque des problèmes professionnels et personnels lui sont tombés dessus. La demoiselle Keagan aurait voulu lui apporter à son tour, son soutien et son aide, mais il avait préféré quitter la ville. 

C’était bien beau que Devon veuille aider son frère à se sortir de sa dépendance à la drogue, mais il devait également se regarder dans un miroir. Il devait avant tout s’aider lui-même s’il voulait que sa parole ait un réel poids sur la balance. C’est pour cette raison que Sanaa lui proposait de l’accompagner à une réunion des alcooliques anonymes. Elle ne lui en demandait qu’une seule. Il n’avait rien à perdre, si ce n’est une heure de son temps. C’était une seule petite heure de plus où il ne boirait pas. Ça ne pouvait pas lui faire du mal. « Pourquoi, je n’aurais pas le même discours ? Qu’est-ce qui me ferait changer d’avis ? Quel est votre terrible secret ? » Peu importe ce que Sanaa ignorait à son sujet, elle était certaine que ça ne changerait rien. On avait tous le droit à une chance de s’en sortir et à une main tendue. Un jour, Sanaa avait refusé de tendre la main à une personne qui lui demandait. Pourtant cette personne avait toujours compter pour elle, c’était toujours le cas à présent. Aujourd’hui, elle le regrettait. Lorsque Jeffrey avait décidé d’arrêter la drogue et de rejoindre un centre, il avait demandé le soutien de Sanaa. Elle lui avait refusé puisque sa relation avec Jake lui semblait plus importante. Jeffrey avait fini par lui pardonner et par comprendre son refus. Mais à ce moment-là, son comportement égoïste aurait bien pu lui faire perdre son amitié. Anderson avait fait de mauvais coup à la demoiselle Keagan, il l’avait blessé à de nombreuses reprises. Mais la jeune femme n’était pas en reste non plus. Derrière toutes les choses qu’ils s’étaient faites, il avait une véritable raison. Rien n’était fait gratuitement. Même si certaines personnes pensaient le contraire.

Devon parlait de sa sœur. Elle aussi apparemment n’avait pas été épargné par la vie. Cette famille en a connu des épreuves. Sanaa ignorait, si elle aurait su gérer tout cela. Elle serait probablement redevenue meilleure amie avec une bouteille d’un alcool quelconque pour oublier. Devon éprouvait de l’hésitation, à l’idée de tenir au courant sa sœur de la dépendance de leur frère à la drogue. La brunette pouvait comprendre qu’il ne voulait pas l’accabler d’un nouveau poids. Mais personne n’aime être à l’écart ou qu’on lui cache la vérité. C’était encore plus vrai lorsque ça concernait quelqu’un qu’on aimait. Sanaa était en train de vivre ça avec Seth. Celui-ci lui avait caché pendant trois ans sa leucémie sous prétexte qu’il avait peur qu’elle se remette à boire en apprenant sa maladie. La demoiselle Keagan lui en voulait tellement. « Je pense qu’elle aimerait savoir, même si ça sera probablement difficile à entendre. C’est jamais bon de cacher ce genre de chose. Elle le saura un jour ou l’autre, le secret ne sera pas gardé éternellement. C’est quoi la meilleure solution ? Que ce soit toi qui tu lui dises ou qu’elle l’apprenne d’une autre manière ? Ensuite, qu’elle découvre que tu lui as caché tout ce temps. Il parait que l’union fait la force. Peut-être qu’ensemble vous parviendrait à faire ce que tu n’as pas réussi à faire seul jusqu’à maintenant.»

Dans la cuisine de Sanaa, cette dernière préparait le chocolat chaud que Devon avait demandé ainsi que les premières gaufres. La petite famille de la jeune femme n’allait pas tarder à se réveiller et la course allait commencer. C’étaient ses derniers moments de répit. Enfin, c'était ce qu’elle pensait avant que Devon questionne Sanaa à propos sa bague. Et qu’il se permette des jugements sur le compte de la demoiselle Keagan et à propos de son couple. La brunette l’écoutait et elle trouvait ses mots violents et pleins de jugement. Elle ne se le serait jamais permis. Après tout, ils ne se connaissaient pas. Ils avaient fait connaissance le matin même. Comment il pouvait se permettre de juger en sachant que quelques éléments de la relation de Jake et Sanaa ? Certes, le couple avait connu des moments difficiles, ils avaient chacun commis des erreurs. Mais leur histoire ne se résumait pas uniquement à ça. « Je te trouve gonflé. Tu ne me connais pas, tu ne connais pas Jake, tu ne connais pas notre histoire. Tu te permets de nous juger sans même savoir. Je t’ai raconté les raisons pour lesquelles nous avons divorcé. Mais tu n’as aucune idée du reste ou des raisons qui font qu’on est ensemble depuis sept ans. Avant, d’émettre le moindre jugement, tu devrais disposer de toutes les informations. Moi, je ne me permets pas de te juger toi ou de juger ta famille avec le peu d’élément que j’ai. J’apprendrais à te connaître avant de dire quoi que ce soit. » Elle marquait une légère pause en faisant un pas vers Devon. « Oui, j’ai recommencé à boire pour une peine de cœur, la tromperie n’est pas la seule raison. Mais tu n’as pas tous les éléments, ni les circonstances et tu te trompes dans la chronologie des événements. Tu ne sais pas dans quel état était mon couple avec Jake. Mais ça n’a pas d’importance. Je n’ai pas à me justifier ou à te donnait des explications. J’ai répondu à tes questions par politesse et parce qu’en fouillant un peu, tu aurais trouver pourquoi j’ai divorcé. Cela étant dit, tu n’as aucun jugement à émettre, ni d’avis à donner. » Sanaa eut un petit rire nerveux avant de répondre. « C’est toi qui parles de respect, tu en as toi pour moi en me parlant de cette façon ? Comment veux-tu que je ne me vexe pas ? Je t’interdis de parler de mes enfants. Tout ce que je fais, c'est pour eux. Je pense avant tout à eux. » C’était principalement pour ses enfants que Sanaa s’était remise en couple avec Jake. Elle avait accepté de lui donner une nouvelle chance quand elle avait appris qu’elle était enceinte de leur fille. La colère de Jaimie, après, que Sanaa ait demandé le divorce, était également un élément qui l’avait convaincu de retenter le coup. La jeune femme qui avait grandi sans parent ne voulait pas priver ses enfants d’un père. Malgré son cœur brisé, le retour de sa dépendance à l’alcool, l’amnésie de Jake, sa tromperie et ou le fait qu’il avait désormais un enfant avec Faith, Sanaa continuait à l’aimer. Elle savait que c’était insensée, mais on ne contrôle pas les lois du cœur. Elle savait que si elle n’essayait pas une nouvelle fois, elle risquait de le regretter. Elle avait prévenu Jake que ça serait compliqué et qu’il allait devoir faire preuve de patience. Elle n’arrivait pas à lui pardonner et elle n’avait plus confiance en lui. Il avait accepté de prendre le risque ainsi que les conditions qu’avaient imposé Sanaa.

Devon s’autorisait bien plus de choses que les amis les plus proches de Sanaa. « Tu n’es pas un ami et pourtant, tu te permets de m’insulter sans raison. Enfin si, simplement parce que j’ai eu le courage de donner une nouvelle chance à mon couple et à ma famille. » La suite des propos de Devon ne s’arrangeait pas. Il était plus virulent dans ses propos et ça blessé presque Sanaa. « C’est facile de dire que tu n’aurais jamais fait ça à ta femme. Tout le monde dit ça mais ce ne sont que des mots. Mais tu ne sais pas comment tu aurais réagi dans la situation de Jake ? Tu n’en sais rien. Mais si juger les autres t’aide à être mieux dans tes bottes en te disant que tu aurais été meilleur qu’eux, vas y. » Qui pouvait pensé qu’il serait capable de trompé quelqu’un qu’il aime un jour ? Personne, Sanaa elle même avait été un jour infidèle à l’un de ses petit-amis. La tromperie de Jake était peut-être un simple retour de karma. « Ton opinion n’est pas forcément la bonne ou synonyme de vérité… Qui es-tu, pour décider ou savoir ce que je mérite ou non ? Je suis la seule à pourvoir en juger. » Sanaa avait horreur de ce genre de discours. Elle détestait quand les autres pensaient savoir ce qu’elle méritait, ce qu’elle devrait faire. Lui dire tout simplement comment elle devrait mener sa vie. Elle était la seule à pouvoir en décider. « Tu sais quoi, je crois que tu m’as assez descendu et insulté pour aujourd’hui. J’en ai marre, je commence à perdre patience. Puis je pense qu’il est préférable que tu partes avant qu’ils se réveillent. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que Jake ou mes enfants, te trouves dans la cuisine. » Elle avait dit cela en versant le chocolat chaud dans un mug à emporter et en mettant quelques gaufres dans une assiette. « C’est le petit-déjeuner que je t’avais proposé. Prends le avec toi. » Dit elle en les déposant devant lui sur la table. Elle se dirigeait ensuite vers l’une des portes de sortie qui se trouvait dans la cuisine. Elle l’ouvrait en lui disant. « Bonne journée Devon. On parlera des alcooliques anonymes une prochaine fois. »

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▬ “Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Et puis... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, je n'en connais pas.”
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MessageRe: L'alcool est la poésie des liquides - DEVON & SANAA écrit Dim 27 Juin - 17:25
Noyer la réalitéJe me suis rendu à l’évidence, je vais droit dans le mur avec Raven. Sanaa a raison, on ne peut pas recoller les morceaux. De plus, je pense sincèrement que repartir sur de nouvelles bases dans de telles conditions est inutile et désappointant. J’ai beaucoup de défauts, je ne le nie pas, mais contrairement à mon petit frère, je reconnais ma dépendance. J’ai toujours assumé mon besoin d’alcool pour remonter la pente bien que ce soit une solution de facilité néfaste. Je ne m’en suis jamais caché.  A ses yeux, ma parole n’a plus aucune valeur aujourd’hui. Notre relation n’a eu de cesse de se dégrader au fur et à mesure que les semaines s’égrainaient. Et bien que ça me fasse un mal de chien de l’avouer, je n’ai pas la clef qui ouvre la porte vers un nouveau départ. Le dialogue est rompu. Puis, je suis fatigué de toutes ces querelles qui ne mènent nulle part.

Avec Raven, qu’on marche sur des œufs ou qu’on y aille franco ne change absolument rien. Il est incapable de reconnaître son problème et encore moins de l’assumer. Si on l’écoute, tout va bien, il gère. Qu’est-ce que je suis faire face à une tête de mule ? On s’est embrouillé tellement de fois. Et attends, la cerise sur le gâteau : il me pète les couilles pour que j’entre en centre de désintoxe pour que j’arrête de boire. N’est-ce pas ironique ? Quand j’ai quitté Seattle pour m’éloigner de ma famille, il a voulu endosser le rôle d’aîné. Il a géré à sa manière. Et, comment te dire que depuis, monsieur se sent pousser des ailes et se prend pour mon grand frère. Il se voit comme le Messi qui a porté notre famille pour l’empêcher de s’effondrer. Sauf que tous mes frères et sœur se sont ramenés à Los Angeles au compte-goutte. Pourquoi à ton avis ? Et ça, la pilule a visiblement du mal à passer. Dans tous les cas, on ne peut rien tirer de lui tant qu’il ne reconnaîtra pas qu’il a un problème. Toi, tu savais où tu mettais les pieds quand tu as recommencé. Tout comme moi, tu savais pourquoi tu le faisais et tu l’assumais. Et, tout comme moi, tu ne supportais pas tout le cinéma que ton entourage faisait. Certaines personnes ne peuvent pas comprendre, parlent sans connaissance de cause et nous bassinent avec leur morale à deux balles. Sauf que ce n’est pas ça qui apaisera le mal qui ronge. Et puis d’autres ne nous comprendrons jamais.

Nous avons tous une période sombre, y-compris Sanaa. On aurait presque du mal à y croire quand on la regarde. Et pourtant, c’est une femme qui a connu des choses qui pourraient vous donner des cheveux blancs, voire vous faire devenir aussi chauve que le caillou de Bruce Willis. Quand le mal être frappe à notre porte, nous sommes prêts à tout pour mettre sa vie entre parenthèse juste le temps de quelques heures. Partager le quotidien avec quelqu’un qui baigne aussi dans la drogue, n’aide pas vraiment à se préserver de la décadence. La tentation est forte. Très forte. C’est facile d’y céder, d’y plonger. C’est d’y remonter qui est un perpétuel combat quotidien. Sanaa a connu le centre de désintoxe, et justement, je me risque à lui demander ce qu’apporte ce genre d’expérience. Non…plutôt de combat. La jeune femme me décrit son séjour comme un véritable enfer, ce qui m’angoisse un peu à l’idée de ce que pourrait vivre Raven quand il décidera de se prendre en main, de ce que je vivrais quand mon corps sera en état de manque. Saurais-je résister ? Aurais-je la force de combattre ? Serai-je seul pour livrer ce combat ? Dois-je le dire à Rayden ? Aux autres ? Comment ferai-je ? Trop de questions qui demeurent sans réponses, des réponses que je redoute e jour où je les obtiendrais. Je n’interviens pas. Je la laisse m’expliquer son expérience personnelle. Qu’y-a-t-il à ajouter de plus ? Je vois, me contentai-je de dire avec à la fois une certaine amertume et une certaine appréhension de ce qui me pends au nez. J’esquisse un bref sourire forcé, ponctué de réticence, J’imagine que ça sera le prix à payer pour m’être noyé dans des litres de Whisky…

Ma voisine me suggère d’essayer une séance aux alcooliques anonymes. Je n’y crois pas trop. Mais, puisque ça a marché pour elle, pourquoi ne pas tenter l’expérience. En revanche, je ne comprends pas trop comment se foutre en ronde et faire un brin de causette peut vous faire arrêter. Néanmoins, gagné par la curiosité, j’accepte sa proposition, toutefois, sans grande conviction. Je la préviens tout de même de ne pas trop se faire d’illusion. Je sais déjà comment ça va se finir, moi, en train de cuver sur mon canapé. Néanmoins, contrairement à ma fratrie, elle croit en moi et ça, ça n’a pas de prix. Pourtant, si elle me connaissait vraiment, elle saurait que je suis une cause désespérée. Mais, l’idée que quelqu’un mise des espoirs sur moi me plait beaucoup. Mon côté défaitisme semble l’interpeler et je ne peux m’empêcher de sourire face à toutes ses questions : Mon terrible secret ? Et bien disons que je suis le fils caché de l’Empereur Palpatine, animée par le côté obscure de l’alcool ! je rigole comme un con, je n’ai pas de secret. Je suis un livre ouvert. Mais, disons que ma volonté est assez limitée et je risquerais de te décevoir, comme j’ai déçu la plupart de ma famille.

Quelques instants plus tard, nous parlons de ma sœur, la seule qui a su rester dans le droit chemin malgré le mal qui la ronge elle aussi. Rayden est si forte. Ce qu’on dit sur les femmes est vrai. Elles sont bien plus fortes que nous ne le seront jamais. Néanmoins, bien qu’elle le cache et se plonge dans son boulot pour oublier la tragédie qui l’a frappée, je redoute beaucoup le jour où elle apprendra que notre frangin consomme de la drogue. Pourtant en y réfléchissant bien, ce n’est pas vraiment Sanaa que j’essaie de convaincre, mais moi-même. Elle a raison. Rayden doit savoir. C’est notre frère. Est-ce réellement sa réaction que je redoute ou plutôt la colère qui risque de me tomber dessus quand elle comprendra que ça fait plus d’un an que dure cette mascarade. Et si elle l’apprenait autrement que par ma bouche ? Je détourne le regard et soupire aussi exaspéré que désespéré.

Tu sais, je pourrais t’énumérer mille et une raisons pour ne pas lui dire. Mais ça serait se voiler la face et te mentir. La vérité c’est que je redoute bien plus sa réaction quand elle apprendra que je leur cache ça depuis presque deux ans. J’ai voulu tout gérer comme un grand en pensant que mes erreurs motiveraient mon frère à arrêter mais je me suis gourré sur toute la ligne. Et puis, je lui avais fait la promesse de ne rien dire, en pensant qu’il finirait par décrocher…mais, j’avais tort. Ça a pris des proportions trop importantes aujourd’hui et je vais sans doute me prendre le revers de la médaille en pleine gueule. Voilà le prix à payer quand on est trop loyal et qu’on se pense aussi fort et résistant qu’autrefois. L’ennui c’est que je ne peux rien imposer à mon frère tant que moi aussi je suis dépendant, je soupire, tu as raison. Comme on dit, la vérité finit tôt ou tard par éclater. Si Rayden doit l’apprendre, je préfère que ça soit de ma bouche, même si je peux ensuite dire adieu à mes chicots, dis-je avec humour, comme tu dis, au moins je ne serai plus seul et nous pourrons penser ensemble à une solution.

Quelques minutes plus tard, je suis attablé dans la cuisine de Sanaa qui prépare de quoi de me requinquer un peu. De fil en aiguille dans la conversation, nous en sommes venus à discuter de sa vie de famille pas vraiment reluisante. Et puis, comme un gros bourrin qui fourre les pieds dans le plat, je lui donne ma façon de penser. Vous me connaissez, moi et mon tact légendaire, ma franchise aussi aiguisée et tranchante qu’une lame de rasoir. En fait, j’ai fait pire que ça…Je l’ai enchaînée comme une malpropre. Mes mots sont durs, violents, insultants et blessants. Je m’étonne moi-même de la virulence de mes propos. Je ne peux pas mettre ça sur le compte de l’alcool, ça serait se foutre de la gueule du monde. J’ai juste beaucoup de mal à rester de marbre face au discours qu’elle me déblatère. Le pire, c’est que j’en pense chaque mot, mais ce n’est pas pour autant qu’elle me déçoit ou que je la vois autrement, bien au contraire. Personne ne mérite de subir une telle infidélité. Je vois tout à fait le genre de son bonhomme ! Je l’ai aperçu plusieurs fois dans la rue, choppant quelques bouts de conversation avec les voisins, quand je bricolais sur ma bagnole. C’est tout à fait le genre de connard narcissique et prétentieux qui veut tout contrôler, qui croit que tout lui est dû, le genre de bouffon qui veut être constamment mis sur un piédestal, le parfait petit mari pas foutu d’assumer ses faux pas, qui ne se remet jamais en question et qui accuse toujours les autres. Le portrait qu’en fait Sanaa confirme l’image que je m’en étais faite. Et croyez-moi, j’aurais bien voulu me tromper.

Sans grande surprise, elle réagit au quart de tour et me rembarre aussi sec. Comment lui en vouloir ? J’aurais probablement fait la même chose à sa place, voir même pire. J’ai le droit au discours typique t’es qui pour juger alors que tu ne nous connais pas. Classique ! Pourtant, elle continue de se justifier et de m’enchaîner à mon tour. Fallait s’y attendre. Elle sort complètement de ses gonds. Ce n’est plus la douce et calme voisine qui est venu me tenir compagnie mais une furie endiablée qui se déchaine. De vous à moi, ce côté femme fatale, rebelle, dominatrice et autoritaire la rend carrément sexy ! Mais chut…je la laisse continuer. Quand Lexie commençait à partir en vrille, je savais très bien comment la faire taire. Et vous savez quoi ? Elle adorait ça. Néanmoins, ma relation avec Sanaa est bien loin d’y ressembler. Pourtant, ça serait mentir que de dire ça ne m’a pas traversé l’esprit. Non ! je ne suis pas pervers, juste un homme après tout. Un homme qui apprécie ce qu’il a en face de lui.

Sanaa, je me fous pas mal du nombre d’années que t’es avec lui, ni des raisons qui t’ont poussée à rester avec. Ça c’est ton problème. Après, si tu te complais là-dedans, tant mieux pour toi !  Tu peux m’insulter de connard ou m’en mettre une si ça te chante, ou si tu estimes que je le mérite. Quoiqu’il en soit, je faisais juste la conversation. Alors, certes, ma franchise est assez virulente, mais je suis comme ça, un mec sans filtre, et je ne vais certainement pas m’excuser pour penser ce que je pense. Si tu voulais que je t’endorme avec du bla bla cucu à l’eau de rose pour apaiser ta conscience et te rassurer, tu as choisi la mauvaise personne. Je ne t’ai jamais forcée à me raconter tout ça. Tu as pris l’initiative de rentrer dans certains détails. Si tu ne voulais pas en parler, il fallait tout simplement m’envoyer bouler. Je ne me serais pas offusqué pour si peu. T’es la première à te plaindre quand on prend des pincettes avec toi, tu l’as dit toi-même, je cite c’était leur comportement le fait d’être trop prudent, de ne pas être honnête qui me mettait hors de moi ce sont bien tes mots ? Je marque une pause.

Tu le dis toi-même, nous ne sommes pas amis alors pourquoi tu ne cesses de te justifier depuis quelques minutes ? oui je suis gonflé, oui je suis cash, oui je suis virulent. Tu peux dire tout ce que tu veux mais pas que je suis hypocrite. Ça ne veut néanmoins pas dire que je colle une étiquette sur les gens ou que je les déteste. Pour info, moi, je me sens très bien dans mes bottes. C’est toi qui t’enflammes depuis tout à l’heure. Nouvelle pause. Je suis surpris qu’elle daigne encore me servir des gaufres et mon chocolat. Vue la tournure qu’a prise cette conversation, je pensais qu’elle me foutrait directement à la porte. Mais visiblement…

Ecoute, je suis un connard, un salaud, un mec sans cœur bla bla bla, tout ce que tu veux ! Néanmoins, malgré tout ce j’ai pu dire, je t’apprécie. On ne sera sans doute jamais amis, mais ce n’est pas grave. J’ai été ravi d’avoir fait ta connaissance. De mon index, je repousse le mug qu’elle me tend et le fait doucement glisser jusqu’à elle en esquissant un sourire en coin, Je pense que tu en as plus besoin que moi. On dit que le chocolat a des vertus…apaisantes !

Elle se dirige comme une furie vers l’entrée de la cuisine m’invite cordialement à me casser. Je me lève sans me départir de mon sourire. Avant que je passe la porte, elle décide d’aborder le sujet des alcooliques anonymes une prochaine fois. Ah parce qu’elle compte à ce qu’on se revoit ? Avant de sortir je lui glisse un : ça, ça ne dépendra pas de moi, avant de me diriger vers la porte d’entrée de sortir pour regagner chez moi et m’effondrer comme un gros caca, dans mon lit.


FIN DU RP

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