I’m only human

Sanaa & Devon

«La mort est celle qui nous fait réaliser l’importance que certaines personnes ont à nos yeux »

Sanaa avait les yeux rivés sur chaque personne qui sortait du centre commercial avec l’espoir d’en voir sortir Jaimie vivant. Mais plus les minutes, les heures passaient plus l’espoir s’amenuisait. La majorité des personnes qui sortaient, étaient conduites dans des sacs mortuaires. L’inquiétude la rendait malade au point qu’elle en avait fait une crise de panique. Des larmes incontrôlables roulaient sur ses joues. Elle ne pouvait pas perdre son fils, pas de cette façon, pas maintenant. Il avait encore toute la vie devant lui. La demoiselle Keagan s’en voulait tellement de l’avoir laissé se rendre seul au centre commercial. Elle s’en voulait d’avoir autant de travail. Elle aurait dû être avec lui. Elle scrutait chaque visage, des personnes qui avaient plus ou moins la même silhouette que son fils. Mais à chaque fois, elle faisait face à une déception.

L’adrénaline commençait à retomber et le bras de Sanaa devait de plus en plus douloureux. Elle avait de la difficulté à le bouger. Elle avait fait un sacré chute du haut d’une échelle. Elle installait des décorations dans la vitrine de sa boutique au moment de l’explosion. Elle ressentait également de vifs picotements sur l’ensemble du visage et des bras. Elle devait sûrement avoir encore des morceaux de verre dans sa chair. On était venu à elle à plusieurs reprises pour qu’on l’examine, mais Sanaa avait toujours refusé. Elle ne bougerait pas tant qu’elle n’aurait pas retrouvé son fils. Elle pouvait attendre pour se faire soigner. Puis, il y avait des tas d’autres personnes qui avaient besoin de soin bien avant elle. Sa vie n’était pas en danger.

Sanaa avait toujours le regard vers l’immeuble en ruine et sur les secours jusqu’à que Devon se plaçait juste devant elle. Elle ne l’avait pas vu arrivé et elle ne comprenait pas ce qu’il venait de lui dire. Qu’est-ce qu’il racontait ? Elle n’avait pas eu le temps de poser la question ou de lui dire qu’elle était désolée, que ce n’était pas le bon moment qu’il l’avait embrassé. La demoiselle Keagan était tellement surprise et elle ne s’y attendait tellement pas, qu’il lui fallut quand même une seconde pour comprendre ce qui se passait. Elle repoussait Devon de son seul bras valide. « Non mais ça ne va pas qu’est-ce que tu fais ? » Demanda-t-elle en essuyant les larmes qui coulaient sur son visage. Elle voulait reprendre un peu de contenance. Elle allait avoir besoin d’explication. C’est quoi ce baiser ? Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Il avait reçu un sacré coup sur le crâne ou avait-il bu ? Il avait bien une raison à ce comportement. Mais pour le moment, ce n’était pas sa première préoccupation.

Le seul objectif de Sanaa était toujours de retrouver son fils. Le reste n’avait aucune importance pour le moment. Ca aussi ça pouvait attendre, ça n’avait aucune importance. À juger par l’état de Devon, sa démarche titubante, l’état de ses vêtements, il devait être dans le centre commercial. « Tu étais à l’intérieur ? Est-ce que tu as vu Jaimie ? »

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Sanaa & Devon

«La mort est celle qui nous fait réaliser l’importance que certaines personnes ont à nos yeux »

Un baiser volé, c’est bien la dernière chose, à laquelle Sanaa s’attendait à ce moment précis, dans ces circonstances et dans ce lieu. Elle avait du mal à comprendre le geste de Devon, mais elle n’était pas en état de réfléchir. Elle n’était pas non plus dans les bonnes conditions pour avoir une conversation et encore moins pour exiger ou écouter des explications. Elle n’avait même pas eu la réaction qu’elle aurait pu avoir en temps normal. Elle l’avait simplement repoussé, rien de plus. Habituellement, elle aurait été plus virulente. Sanaa n’avait plus la force de rien, elle était effondrée. Elle s’inquiétait terriblement pour Jaimie. Plus le temps passait plus cette inquiétude s’accentuait et plus elle la rongeait de l’intérieur. Elle sentait même son cœur se briser et mourir à petit feu. Elle ne supporterait pas de perdre Jaimie. Elle demanderait des explications à Devon une fois que Jaimie serait sain et sauve. Ou peut-être qu’ils n’en reparleront jamais. Ils feront comme si ça ne s’était jamais produit, même si ce n’était pas le genre de Sanaa.

Sanaa n’avait pas perdu une seule seconde pour demander à Devon s’il avait vu son fils. Il représentait une once d’espoir pour elle, mais il l’avait rapidement balayé. « Il est tout seul ou peut-être avec un copain. Je ne sais pas... Sûrement dans un restaurant, mais je ne sais pas lequel. » La demoiselle Keagan avait accepté que son fils aille chercher le déjeuner qu’ils allaient partagé ensemble, sans demander la moindre précision. Elle aurait dû... À ce moment précis, Sanaa se sentait comme la pire mère du monde. Elle avait toujours su qu’elle n’était pas une très bonne mère, qu’elle avait commise des tas d’erreurs, majoritairement avec Jaimie. Elle tentait tout de même de faire de son mieux. Elle se trompait souvent, prenait de mauvaises décisions, mais de temps en temps, elle ne s’en sortait pas trop mal. Aujourd’hui, elle se sentait pas du tout à la hauteur. Elle se disait qu’elle ne méritait pas de connaître le bonheur d’avoir des enfants.

Devon proposait à Sanaa d’aller demander des nouvelles au secours. « Tu crois que je ne l’ai pas déjà fait. Ils n’en savent pas plus que nous pour le moment. » La jeune femme avait répondu sur un ton plus agressif qu’elle l’aurait voulu. Elle s’en était rendu compte qu’après-coup. « Je suis désolé, je ne voulais pas utiliser ce ton. » Elle était morte de peur, mais ce n’était pas pour autant une excuse pour être désagréable. « Tu devrais voir un médecin, ce n’est pas normal, que tu aies du mal à respirer. » Devon voulait se montrer rassurant en disant à la brunette qu’ils allaient retrouver Jaimie. Elle savait qu’ils allaient le retrouver, ce n’est pas ce qui l’inquiétait. C’est l’état, dans lequel il serait. Les larmes continuaient à couler sur ses joues. Elle n’arrivait pas se contenir.

Quelques minutes, plus tard, une connaissance l’interpellait pour lui annoncer la nouvelle qu’elle attendait. « Sanaa, Jaimie est sorti. Il est conduit à l’hôpital, l’ambulance est déjà partie. » La jeune femme ne savait pas quoi pensé de cette nouvelle. Pourquoi l’ambulance était-elle partie aussi rapidement ? À quel point ses blessures étaient graves ? Que lui est-il arrivé ? Des tas de questions se bousculaient dans l’esprit de la jeune femme. Sanaa ne portait plus la moindre attention à Devon et elle se précipitait dans sa boutique pour récupérer ses clés de voiture. Par chance, sa voiture était garée dans une rue adjacente à Abbott Kinney boulevard, elle pouvait donc l’utiliser sans être bloquée. Le seul souci, c’est qu’elle ignorait si elle pouvait conduire avec sa douleur dans le bras. Mais elle ferait tout de même avec... Elle devait être auprès de son fils. Jaimie avait besoin d’elle.

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Les pensées de Sanaa étaient tournées vers une seule chose : retrouver Jaimie. Elle se sentait tellement impuissante. Elle aurait aimé se précipiter dans le centre commercial pour le retrouver elle-même. Mais on l’en avait empêché et elle avait fini par retrouver la raison. Les secours finiraient par le retrouver, elle tentait de s’en persuader. Puis les heures passaient plus la demoiselle Keagan s’imaginait les pires scénarios possibles. Des scénarios dont elle ne se remettrait jamais, s’il se concrétisait. En voyant Devon venir du centre commercial, Sanaa avait eu l’espoir qu’il est des nouvelles de Jaimie. Mais sa lueur d’espoir s’était aussitôt éteinte. La jeune mère était envahie par le désespoir. Devon lui demandait si elle avait tenté d’appeler Jaimie. Elle l’avait fait de nombreuses fois. La brunette lui montrait l’écran de son téléphone portable en guise de réponse qui indiquait 57 appels. Elle avait espéré que quelqu’un réponde, même si ce n’était pas Jaimie. N’importe qui, qui pourrait l’informer de ce qui se passait à l’intérieur. Quelqu’un qui pourrait peut-être être avec son fils. Elle espérait que quelqu’un était là pour le rassurer, lui dire que tout ira bien.

Sanaa avait répondu de façon très désagréable à Devon quand ce dernier avait proposé de voir les secours pour avoir des informations. La brunette avait déjà fait cette démarche et ils n’avaient eu aucune réponse à lui offrir. La jeune femme s’excusait auprès de son ami. En précisant qu’elle n’avait pas voulu lui parler aussi mal. Elle s’était laissée submergée par ses émotions. Plus le temps passait plus Sanaa avait du mal à les gérer. Elle commençait réellement à devenir dingue. Devon avait du mal à respirer. Sanaa lui conseillait de voir un médecin, ce n’était pas normal qu’il ait autant de difficulté. « Ça ne peut pas attendre, ça peut être fatal. Je n’ai pas envie d’avoir ta mort sur la conscience juste parce que tu t’inquiètes pour moi. » Ça faisait des heures que Sanaa attendait plus ou moins seule des nouvelles de son fils. Elle pouvait encore attendre seule.

Ces fameuses nouvelles venaient d’ailleurs d’arriver. On venait de l’informer que Jaimie était conduit à l’hôpital. Sanaa s’était précipitée dans sa boutique pour récupérer ses clés de voiture. La jeune femme avait complétement laissé en plan Devon et elle n’avait pas même pas remarqué qu’il l’avait suivi. Jusqu’à qu’il se place entre elle et la portière de sa voiture. Sanaa levait les yeux vers lui. Elle s’apprétait à lui demandé de se pousser quand il faisait remarqué qu’elle était blessé. Il n’avait pas tort. Il lui proposait de la conduire à l’hôpital. Elle n’était pas certaine de pouvoir conduire avec son bras qu’elle avait énormément de mal à bouger. Il la faisait énormément souffrir. Sanaa n’avait pas vraiment d’autre choix que d’accepter sa proposition. Mais elle voulait quelque chose en contre partie. « D’accord à la seule condition qu’en arrivant, tu te fasses ausculter sans attendre. » Au moins, là, elle serait sûre qu’il se ferait soigner. 

Alors qu'ils étaient en chemin vers l'hôpital, Sanaa se risquait à lui poser une question qui l'a hanté. Elle savait qu'elle n'aimerait probablement pas la réponse, mais elle avait besoin de savoir.  « C'était comment à l'intérieur ? J’ai besoin de savoir ce que mon fils a vécu et à vu. »

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Avec la chute que Sanaa avait faite de haut de l’échelle et en atterrissant sur son épaule comme elle l’avait fait, elle devrait se tordre de douleur ou au moins se plaindre. Sans parler des multiples coupures dont elle souffrait, des éclats de verre planté dans sa chair, après l’explosion de la vitrine de sa boutique. Malgré tout cela, la demoiselle Keagan n’en faisait rien. Elle était comme anesthésiée. Elle ne ressentait aucune douleur hormis celui de son cœur brisé. Brisée à l’idée, qu’il soit arrivé malheur à son fils, à l’idée que ce matin était la dernière fois, qu’elle l’avait vu vivant. Que les dernières émotions qu’il ait ressenties envers elle soient la déception et la colère. Elle ne voulait pas penser au pire, mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait été positive au début, mais plus les secondes, les minutes, les heures passaient plus elle n’y parvenait plus. Elle craignait le pire, elle avait l’impression que son cœur allait exploser à tout moment. Elle était littéralement morte d’inquiétude. Les mots de Seth ou ceux de Devon n’y changeait rien. Elle appréciait leur compassion et leur soutien, mais ça ne lui faisait aucun bien à ce moment précis. Tout ce qu’elle ressentait en étant sans nouvelles de Jaimie surpassait tout le reste.

Sanaa insistait pour que Devon voit un médecin et qu’il se fasse soigner. Ça sautait aux yeux qu’ils n’allaient pas bien. Quiconque était dans ce centre commercial ne pouvait pas être ou aller bien. Il suffisait de voir les dommages et les blessures que l’explosion avait infligées aux personnes se trouvant à l’extérieur de la structure. Elle n’imaginait pas la catastrophe que ça devait être à l’intérieur. Elle en deviendrait dingue. Que Devon s’inquiète pour sa voisine n’était pas une raison suffisante pour qu’il repousse ses soins. Rien ne garantissait qu’il pouvait attendre. Mais avant que Sanaa réussisse à le convaincre ou qu’elle puisse exposer ses arguments, on l’informait que Jaimie avait été conduit à l’hôpital. C’était horrible, mais à ce moment Devon n’était plus sa priorité. Son sort ne lui importait plus. Elle le laissait totalement en plan pour récupérer sa voiture afin de rejoindre son fils au plus vite. Elle n’avait même pas remarqué que Devon l’avait suivi et qu’il avait remarqué sa difficulté à se servir de son bras gauche. Il est vrai, qu’elle aurait eu quelques difficultés à conduire, elle y serait tout de même parvenue. Sanaa acceptait que Devon joue les chauffeurs à la seule condition qu’il voit un médecin dès son arrivée à l’hôpital. Elle était d’ailleurs persuadée et même consciente qu’avec ou sans son accord, le policier ne l’aurait pas laissé s’y rendre seule et encore moins conduire. Donc autant qu’elle accepte en gagnant quelque chose.


Sur le chemin de l’hôpital, Sanaa remarquait bien que Devon n’allait pas si bien qu’il voulait lui faire croire. Mais elle ne préférait rien dire de toute façon, il allait vers un centre hospitalier et il avait accepté de s’y faire ausculter. D’ailleurs, il faudrait qu’elle aussi voit un médecin, mais uniquement lorsqu’elle saurait comment va son fils. Elle était bien restée des heures dans cet état - bien que la douleur n’était plus la même à présent, elle était plus intense - elle pouvait bien rester quelques minutes de plus, le temps d’en savoir plus sur l’état de son enfant. Sanaa profitait du trajet et du silence qui régnait dans la voiture pour questionner Devon. Elle voulait savoir ce qui s’était passé dans ce centre commercial. Elle devait savoir ce que son fils avait vu et vécu à l’intérieur. Elle en avait besoin. Mais Devon ne semblait pas disposé à lui offrir les réponses à ses interrogations. « Je te crois, mais je me fous de ce qui serait le mieux. Tu ne peux pas t’enlever tout ça de la tête et Jaimie non plus ne pourra pas. Comment je pourrais l’aider si je ne sais rien ? Tu préfères que je laisse parler mon imagination ou que j’apprenne des choses par les médias ? » Tout le monde savait que les médias racontaient des tonnes de mensonges, qu’ils grossissent et exagèrent les choses pour faire du sensationnel. Une explosion, c’était idéal pour cela et pour des tonnes de théories plus ou moins folle. « Si c’est trop pour un seul homme, imagine pour un enfant ? Il n’a que treize ans, il n’aurait jamais dû vivre quelque chose comme ça. C’est moi qui aurais dû être dans ce centre commercial. Il faut que tu me dises comment c’était à l’intérieur, s’il te plaît. » Dit-elle en posant sa main sur celle de Devon. Elle grimaçait la douleur à son épaule faisait son apparition maintenant que l’adrénaline commençait doucement à retomber. Sanaa voulait être le meilleur soutien possible pour Jaimie, mais c’était impossible pour elle si elle était dans l’ignorance totale.

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«La mort est celle qui nous fait réaliser l’importance que certaines personnes ont à nos yeux »

Le soulagement avait envahi Sanaa lorsqu’on lui avait annoncé que son fils était conduit à l’hôpital. Elle ne savait pas ce qu’il avait, ni l’importance de ses blessures, mais cette information lui indiquait déjà qu’il avait évité le pire. Il était vivant et c’était la seule chose qui importait pour la demoiselle Keagan. Maintenant, elle devait se rendre d’urgence à l’hôpital pour en savoir plus, mais avant tout pour voir son fils et le serrer dans ses bras. Elle avait eu tellement peur pour lui, peur de le perdre. Elle savait que rien n’était sure, que rien n’était gagné. Mais elle tentait de se concentrer sur le positif pour le moment. Du moins, elle essayait.

Devon et Sanaa étaient sur le chemin de l’hôpital. Le policier avait refusé de laisser la jeune femme conduire. La brunette n’avait pas réellement cherché à négocier, elle avait tout de même conscience qu’elle n’était pas dans le meilleur état et encore moins dans les meilleures conditions pour prendre le volant. Elle avait tout de même qu’il aille voir un médecin dès son arrivée à l’hôpital. Lui non plus n’était pas dans une forme olympique. La demoiselle Keagan profitait de ce petit moment de calme à un feu rouge pour questionner Devon. Sanaa avait besoin de savoir ce qui s’était déroulé dans ce centre commercial. À défaut d’y avoir été ou de savoir ce qui avait causé cette tragédie, elle aimerait qu’on lui raconte. Elle voulait être prête pour Jaimie. Mais apparemment, son voisin ne semblait pas disposé à lui offrir des réponses. La brunette retirait sa main posée sur celle de Devon, agacée, elle soupira. Elle n’avait pas besoin de son avis et encore moins de ses conseils. Elle lui répondait en le regardant droit dans les yeux sans jamais flancher. « De toute façon, je le saurais d’une manière ou d’une autre. J’aurais simplement préféré, que ce soi-toi qui me le dise... Crois-moi, j’ai déjà encaissé bien pire... Je sais ce dont Jaimie a besoin, je n’ai pas besoin, que tu me le dises... Tu ne veux pas, mais tu me fais quand même ta leçon de moral. Si j’avais besoin de tes conseils, je te l’aurais demandé, mais ce n’est pas le cas. Mais bon, tu donnes quand même ton avis, quoi qu’il arrive. N’est-ce pas ? » Il l’avait déjà bien démontré lors de leur première rencontre. Il avait dit le fond de sa pensée, à propos de Jake et de la relation de la jeune femme avec ce dernier. Le regard de Sanaa se tournait vers la route. « Le feu est passé au vert. » C’était sa façon de clore cette conversation.