Sanaa m'ordonnait presque de simplement jouer avec Jaimie de presque pas lui parler. C'est que je comprenais quand elle disait, pas de copinage. Elle me dit qu'autrement, elle interdirait Jaimie de jouer avec moi. Est-ce que je devais avoir peur de cette stupide menace. J’eus un léger rire quand elle me dit que son fils écoutait toujours ce qu'elle disait. « Te fous pas de ma gueule. Tes gênes, plus les miens et tu oses me dire ou essayer de me faire croire, qu'il obéit. Je suis sûre que c'est un vrai petit rebelle. » Mon fils ne pouvait pas être un gentil petit soldat, qui écoute, tout ce que lui dit sa mère. J'avais beaucoup de respect pour ma défunte mère, qui m'a élevé seule. Mais ce n'est pas pour autant, que j’obéissais à tout. C'est malheureux, mais c'était tout le contraire. Quant à Sanaa, je savais bien, qu'elle jouait également les rebelles avec sa grand-mère. Cette femme s'occupait d'elle, quand sa mère était trop prise par son travail. C'est à dire tout le temps.

Je confiais à Sanaa que j'étais désolé pour le conflit qui l'opposait à Ellen. En découvrant que Tobias était mon fils, j'avais créé une réelle pagaille. Mais j'en étais pas à l'origine. Pour moi la seule fautive, c'était Ellen. Elle n'avait pas à me cacher la vérité. « Non, je ne l'ai pas précisé en effet. J'avais d'autre chose à dire. Par contre, toi, tu n'as pas essayé une seule seconde de la convaincre de me dire la vérité ? » Je savais que l'avis de Sanaa aurait pu avoir un poids dans la balance. Elle était tout de même la meilleure amie d'Ellen, ce qu'elle pensait avec de l'importance pour la jeune Braden. Sanaa me demandait ensuite ce que je comptais faire avec Tobias. « Pour le moment, je me contente de lui payer ses frais médicaux. Je suis sûre que c'est en partie à cause de moi qu'il est autant malade. » J'étais un ex dealer drogué, je bois beaucoup et aujourd'hui encore, je suis complètement dépendant et accro aux anti-douleurs. J'espérais que Sanaa ne me ferait pas la morale ou quelques choses du genre.

Jaimie revient en me proposant de faire un match de basket. Son équipe, lui et ses camarades contre mon équipe qui ne composait que moi. J'avais accepté puisque le petit prenait un malin plaisir à me provoquer. C'était bien le fils de sa mère. Il continuait en affirmant que j'allais perdre. Sanaa disait qu'elle serait la pompom-girl de son fils. « Tu étais sexy en pompom-girl à l'époque de la fac. Ça me manquerait presque. » Jaimie courait vers le terrain, en me disant de venir. « J'arrive. » J'allais vers le terrain, en marquant totalement. On me passait le ballon puisque j'étais seul, je pouvais bien commencer. Je commençais alors la partie.

Il était impossible que Jaimie soit un enfant totalement obéissant. Un rebelle devrait se cachait en lui, c’était obligatoire. « Je respecte ma promesse. Mais si tu me laissais faire, je t’aiderais à gérer son adolescence. » Sanaa ne m’avait pas connu adolescent. Mais si Jaimie décidait de se comporter de la même façon que moi, la jeune femme en aurait du fils à retordre. Mais je n’allais pas insister aujourd’hui. Je devais attendre encore quelques mois avant de revenir à l’assaut auprès de Sanaa. Le temps que sa fille naisse en bonne santé.

Sanaa n’avait pas essayé de faire changer d’avis Ellen quand elle avait décidé de me cacher ma paternité. Elle m’en expliquait les raisons et je ne pouvais pas lui en vouloir. J’avais vraiment agi comme un vrai con quand j’avais appris pour Jaimie. Mais j’étais jeune à cette époque. La jeune femme cherchait simplement à protéger sa meilleure amie. Sanaa, Ellen et Logan avaient de chance d’être toujours là, l’un pour les autres. Ils se protégeaient et ils pouvaient compter les uns sur les autres comme une véritable fratrie. « Je ne peux même pas t’en vouloir. Tu n’as pas besoin de t’excuser, tu as fait ce que tu pensais de mieux pour ton amie. » Sanaa me demandait si j’allais tenter de faire partie de la vie de Tobias. « Oui, mais il ne remplacera jamais Jaimie. Je veux faire partie de vie des deux. » Dis-je tout simplement. « Mais on en reparlera plus tard, comme promis. »

Jaimie arrivait vers nous. Je commentais quand Sanaa disait qu’elle serait la pompom girl de son fils. « Pas si loin que ça. Je m’en souviens encore très bien. Oui, on t’excuse, c’est beaucoup moins sexy avec un ballon à la place du ventre. » Dis-je d’un ton moqueur. J’arrivais sur le terrain et on me donnait le ballon pour commencer. Je marquais un panier assez rapidement. J’avais laissé les enfants arrivaient jusqu’au panier avant de reprendre le ballon que je ne gardais pas longtemps puisque Jaimie la récupérer. L’un des camarades de Jaimie marquait un panier. J’applaudis. « Bravo les petits. »

J’avais retrouvé Jaimie et ses camarades sur le terrain de basket. La partie se déroulait plutôt bien. Le score était d’un panier marqué dans les deux camps, quand le petit garçon proposait une partie à trois points. La première des deux équipes qui auraient marqué trois paniers gagnerait la rencontre. Ça me convenait ce que je dis d’ailleurs à mon adversaire. « Parfait, le premier à trois gagne. Bonne chance les mioches. » Dis-je. Je n’avais aucune idée sur l’issue du match. Finalement, ses enfants se débrouillaient pas mal avec le ballon et ma grande taille n’était pas très efficace. J’étais seul face à cinq gosses. Ils avaient clairement l’avantage en nombre donc plus de possibilité que moi.

Jaimie marquait un second panier pour son équipe. Je souris en le félicitant. « Bien joué petit. » Dis-je en lui ébouriffant les cheveux. « Un panier et tu gagnes. Mais je pense pouvoir vous rattraper. » D’ailleurs, c’était à moi d’avoir le ballon. Les petits étaient bien décidés à gagner la partie. Avec de l’acharnement, il récupérait le ballon après avoir raté un tir que j’avais lancé de trop loin. Le troisième point de l’équipe de Jaimie arrivait rapidement. « Bravo, vous m’avez vaincu. » J’avouais ma défaite. « Je compte sur vous pour une revanche une prochaine fois. » Dis-je en quittant le terrain. Mine de rien j’étais essoufflé. Je rejoins Sanaa en m’affalant sur le banc. « Il se débrouille bien Jaimie. Je suis fier de lui. » Je savais que la jeune femme allait me faire une réflexion par rapport à ce que je venais de dire.