Sanaa interagit avec @Devon Whitmore

Le moins, que l’on puisse dire, c’est que Devon n’était pas avare de compliment à l’égard de Sanaa. De jolis mots qu’elle n’était pas toujours certaines de mériter. Mais pour le moment elle se contentait d’apprécier et de le remercier pour cela. C’était tout de même plaisant de les recevoir et de les entendre. Ce soir, elle n'allait pas s'en priver.

La demoiselle Keagan avait un peu taquiner son voisin à propos de son ego et du fait qu’il prenait peut-être la grosse tête. Évidement, il n’y avait absolument rien de méchant dans ses propos, c’était même plutôt bon enfant. Le cocktail que Devon lui avait offert été délicieux et la brunette ne manquait pas de lui faire remarquer. « Je suis ravie de l’apprendre et de le constater. » Sanaa avait pris la décision de ne pas complimenter son ami à propos de son bon goût. C’était encore une fois pour son histoire d’ego et de la taquinerie, tout simplement. « Il ne faut pas trop s’habituer aux bonnes choses, elles sont souvent éphémères. De plus, plus elles sont rares, plus on les apprécie, tu ne trouves pas ? Ton bide me semble très bien comme il est. Oui, avec des pieds d’Hobbit, tes mouvements seraient plus compliqués et tu risquerais de m’écraser les pieds. Donc pas de compliment pour ne courir aucun risque. »

La boisson que Devon consommait n’avait pas échappé à l’attention de Sanaa. Elle avait remarqué que tout comme elle, il buvait un cocktail sans alcool. Il venait même de lui confier que c’est la plante proche du buffet qui s’était désaltérée de sa coupe de champagne. La demoiselle Keagan félicitait donc son ami. C’était déjà un énorme pas de résister à une boisson qu’on avait entre les mains. Ça l’était encore plus lorsqu’on venait tout juste de décider d’arrêter. Davantage quand on était dans un tel lieu emplit de tentations comme celui-ci. « Je le pense sincèrement et tu devrais toi aussi être fier de toi. » Elle marquait une pause avant d’ajouter. « Je n’ai jamais dit que c’était simple et ça ne le deviendra pas. Malheureusement, tu seras toujours tenté. Je te mentirais, si je te disais que je n’ai pas eu envie de prendre une de ses coupes de champagnes, qu’on me propose ou qui passe devant moi depuis que je suis arrivée. Ça été un réel soulagement quand tu m’as proposé ce cocktail. Tu as été en quelque sorte ma bouée de sauvetage pour le coup. » Dit-elle en souriant. « Ma simple présence t’a mis les idées en place ? J’espère que tu ne l’as pas fait uniquement pour moi, mais pour toi aussi. Je ne serais pas toujours dans les parages, mais tu pourrais toujours compter sur mon aide si besoin. »

Sanaa avait éclaté de rire à l’une des remarques de Devon concernant des allusions perverses. « Pourquoi tu te sens obligé de te justifier ? Ils ont tort d’y voir des allusions ? Il n’y en a vraiment jamais ? Tu n’as aucune idée des choses qui peuvent émerger dans mon esprit et c’est peut-être mieux comme ça. » La brunette aimait garder une part de mystère et ne pas forcément dire tout ce qu’elle pensait. « Je pense rien de très intéressant ou de réalisable.»

Les verres terminaient, Devon et Sanaa se rendaient sur la piste de danse. Le rythme était plutôt entraînant. La brunette se laissait guidée par son cavalier, qui savait apparemment très bien ce qu’il faisait. Il était bien plus doué pour la danse que ce que la jeune femme aurait imaginé. « Meilleur que mes attentes. »   

O Holy Night

Alors que je capture vos mains pour vous faire taire, voilà que vous faites de l’esprit et me les offrez que davantage pour prendre votre poult. Mais…que… ? Vous me prenez pour une infirmière ? malgré mon petit commentaire, vous n’ôtez guère vos quintuplés des miennes. Au contraire, vous les y laissez lovées comme si la limite professeur étudiante n’existait plus ce soir. Finalement, c’est moi qui romps ce subit contact pour changer de sujet de conversation.

Nous échangeons quelques banalités notamment quant à la saveur un peu trop exquise de mon vin. Puis, vous me complimentez sur ma tenue. Un compliment qui me flatte grandement venant d’un homme tel que vous. Pourtant, je ne me sens pas à l’aise. J’ai comme une impression d’avoir les yeux rivés sur moi, d’être mise à nue par de simples regards. Je déteste être au centre de toutes les attentions. C’est votre domaine ça. Vous parlez par expérience, c’est tout à votre honneur, mais quoique vous me disiez, je vous assure préférer me tapir dans l’ombre, à l’abri de tous les regards. Votre question suivante me surprend tout comme je me surprend à en rougir. Je vous regarde un instant, stupéfaite. Il faut dire que je ne m’y attendais pas ! Je me racle ensuite la gorge :Sauf votre respect Monsieur Janowicz…Professeur. Je pense que ce sont des détails qui ne vous concernent pas. A moins que vous soyez déterminé à vous forger une opinion en le découvrant par vous-même, dis-je en arquant un sourcil arborant un air des plus espiègle.

Quelques minutes plus tard, vous lancer le débat de la danse. Peut-être, un moyen détourné pour m’inviter à danser. Vous semblez penser que je vous incite à le faire, or, je ne suis pas celle qui en a évoqué le sujet en tout premier lieu. Non ? Pourquoi compliquez-vous toujours les choses ? cette conversation prend une tournure des plus étrange, ce qui m’amène à vous demander directement si je vous plais. Oui, je sais, je suis dingue, mais je dois avouer que je commence à me poser quelques questions : N’est-ce pas vous qui me disiez il y a quelques minutes Ne jamais dire jamais concernant votre amie ? Qu’est-ce que cela change si c’est moi ? Je ne suis pas moins une femme. Tiens tiens ! On passe de Mademoiselle Henstridge à Lilly. Intéressant ! Je ne questionnais pas vos motivations. Je vous posais une simple question à laquelle il suffit juste de répondre par oui…ou par non.

Vous prétendez être bon danseur. Pour ma part, ce n’est que du bla bla. Je préfère en juger par moi-même, alors je prends les devants et vous ramène contre moi, apposant l’une de vos mains sur ma taille tandis que l’autre, emprisonnée dans l’étreinte de mes doigts. Vous rapprochez votre visage près du mien pour simplement vous vanter de m’avoir dérobée à mon soi-disant prince charmant. Un sourire étire le creux de mes lèvres. Il pourra se passer de moi quelques minutes. puis je vous murmure à mon tour, Oh ! ai-je oublié de mentionner que je ne crois pas au prince charmant ? Puis, lentement, j’appose la tempe gauche de mon visage contre la vôtre et ferme les yeux, me laissant guider par la musique qui prend d’un coup un rythme bien plus lent.

Sanaa interagit avec @Devon Whitmore

Pour Sanaa, aucun bon moment était éternel. Selon elle, penser le contraire était totalement utopique. La jeune femme parlait par expérience. À chaque fois qu’elle était heureuse. Qu’elle pensait atteindre le bonheur, quelque chose ou quelqu’un venait le briser. Ça lui était arrivé tellement de fois que désormais pour elle les bonnes choses étaient éphémères. Mais elle n’allait pas rentrer dans ce genre de débat ce soir. Sanaa acquiesçait d’un simple sourire.

Les deux voisins poursuivaient leur conversation à propos de l’ego de Devon ce qui menait à évoquer un stéréotype concernant les policiers. Cette image faisait sourire Sanaa. « Donc tu ne planques pas de donuts dans ta voiture. Je suis vraiment déçue.» Dit-elle avec humour, elle savait bien que cette image des policiers était totalement erronées. Mais elle la trouvait tout simplement amusante. « Si je constate un relâchement, je t’en ferai part. Mais je pense que tu le remarqueras avant moi en te voyant dans le miroir. » L’évocation de chevilles qui enflent sous l’effet des flatteries avait conduit à une comparaison avec les pieds de l’Hobbit. Devon lui donnait des détails que Sanaa ignorait. Elle savait ce qu’était un Hobbit, mais elle ne connaissait pas les détails, elle n’avait pas vu les films et encore moins lu les livres s’il y en avait, à moins qu’il s’agisse d’un jeu vidéo. « Non, je ne le savais pas. Mais je suis aussi ravie d’apprendre que tu ne possèdes pas les mêmes caractéristiques.» Devon demandait à Sanaa si elle lui faisait confiance. C’était à propos de sa capacité à guider ses pas. Oui, elle lui faisait confiance pour cela. Mais la brunette ne répondait pas à cette question volontairement. La confiance était quelque chose que Sanaa avait énormément de mal à accorder. On pouvait également rapidement perdre la confiance de la jeune femme. D’ailleurs, Jake en avait fait récemment les frais.

Ce soir, Sanaa était plutôt fière de Devon. En effet, il avait décidé de s’abstenir. Il ne comptait pas boire, il avait même résisté à l’appel d’une coupe de champagne qu’il avait eu entre les mains. C’était déjà un énorme pas, la demoiselle Keagan tenait à le souligner. Elle était persuadée que Devon avait tout le potentiel pour s’en sortir, pour être plus fort que cette dépendance. Il avait seulement besoin d’encouragement et de quelqu’un qui croit en lui. Sanaa tenait à le rassurer sur son sentiment de culpabilité. Il était tout à fait normal d’en avoir envie. Même elle avait eu envie de boire ce soir, malgré ses presque quatre années d’abstinence. Malheureusement, la brunette avait bien peu que ce désir de boire ne disparaisse jamais. Cette envie l’accompagnait chaque jour, c’était normal, cette maladie ne se guérissait pas. Mais on pouvait être plus têtu que cette dernière et ne pas laisser dominer notre vie. Le chemin était long et difficile, mais ça valait le coup.

Sanaa finit par avouer à Devon qu’il avait été sa bouée de sauvetage ce soir. Ces derniers temps, la jeune femme avait vécu une accumulation de choses qui l’avaient contrariée et qui lui avait donné une énorme envie de boire. Pour le moment, elle arrivait à contrôler sa soif. Elle craignait que la prochaine contrariété la fasse flancher du mauvais côté. Ce genre de soirée était le genre d’endroit qui pourrait la faire craquer. Mais elle tenait à être présente pour cette cause qui lui tenait à cœur. Puis elle avait aussi eu besoin de sortir pour se changer les idées. Apparemment, elle aussi avait été sa bouée ce soir. Le geste de Devon avait complétement pris Sanaa au dépourvu. Elle ne s’attendait pas une seule seconde à ce qu’il l’embrasse sur la joue et la remercie. Elle croisait son regard. Un regard qui ne laissait pas totalement Sanaa indifférente. Il avait des yeux vraiment magnifique et tellement profond. Il y a eu quelques secondes de silence avant que la brunette lui demande. « Pourquoi merci ? » Elle n’avait rien fait qui méritait des remerciements.

Devon avouait que la présence de Sanaa l’avait remis sur les bons rails. Elle espérait qu’il n’avait pas fait ça uniquement pour elle. Elle espérait qu’il avait d’autres motivations. Mais surtout que l’une d’entre elle était lui-même. Il était le seul à toujours être là pour lui. Il devait se faire plus confiance et croire en lui. Croire qu’il n’était pas une cause perdue et qu’il en valait la peine. En ce qui concerne Sanaa, il l’avait déjà convaincu dès leur rencontre. « Oui, ça m’étonne puisque je suis loin d’être un modèle. Il suffit d’entendre l’opinion de mon fils. » Jaimie n’a jamais été très tendre avec sa mère. Il avait bien hérité de la franchise tranchante de ses parents. Même s’il n’avait pas été levé par le plus franc des deux. La brunette se sentait légèrement gênée et rougir. Devon lui avait dit, qu’il ne voulait pas que son sourire disparaisse, quand elle pose les yeux sur lui. « Ce sont de bonnes motivations. » Sanaa lui avait fait remarquer qu’elle ne serait pas toujours présente pour le motivé dans son abstinence. « Je suis ta voisine, je serais toujours en face de chez toi. Donc si à la maison, tu as besoin d’un coup de pouce pour ne pas boire, tu peux toujours m’appeler ou sonner à la maison. Tu irais à l’encontre de quel principe ? » Elle marquait une pause avant de reprendre. « Je sais qu’on n’est pas encore allé à une réunion des AA. Mais tu peux quand même me considérer comme ta marraine. Dès que tu sens que tu vas flancher, si tu as besoin de parler appelle-moi. » Sanaa voulait vraiment l’aider. Elle ne savait pas réellement si elle était prête pour assumer ce rôle. Elle ignorait même si elle avait les épaules assez solides pour cela. Mais elle voulait tout de même essayer. Puis elle ne pensait pas que Devon serait le genre de personne à l’attirer vers le fond avec lui.

Sanaa avait bien ri, en entendant Devon se justifier après une remarque en affirmant qu’il n’y avait rien de pervers en dessous. Bizarrement, après qu’il se soit justifié, la brunette ne le croyait pas tellement. Mais ça ne la dérangeait pas, même s’il y avait bien une allusion perverse, tant que ça rester des allusions et non des actes, ça lui allait. « Je peux imaginer tes collègues. » Sanaa ne préférait pas partager ses pensées. Elle aimait garder une part de mystère. « Je ne pense pas que ça te fera fuir en courant. Mais je pense que ça pourrait te donner une image différente de moi. J’aime bien l’image que tu as de la gentille voisine forte et sage, ça me plait bien. »

Devon et Sanaa rejoignaient ensemble la piste de danse. La jeune femme se laissait guidée par son cavalier. Ce dernier prenait la parole pour lui présenter des excuses à proposer de leur précédente rencontre et conversation. Sanaa l’écoutait et le laisser terminer avant de lui répondre. « Moi, je ne t’en veux pas. Je ne peux pas t’en vouloir d’avoir été honnête avec moi. Puis tu avais raison sur certaines choses. » Elle lui montrait sa main qui était désormais dépourvue de bague. « Ça n’a rien à voir avec toi et avec ce que tu as dit. » C’était vraiment autre chose qui les avait conduit à se séparer.

O Holy Night

Suis-je une amante difficile ? Voilà une question à laquelle je ne m’attendais guère, surtout de votre part. Tous ces petits sous-entendus subtils éveillent quelques soupçons dans mon esprit, je dois l’avouer, un peu embué par l’alcool. Je ne suis pas ivre mais assez détendue pour me permettre de vous tester en vous tendant une perche. Quel est votre intérêt ? Sans grande surprise, vous laissez toujours planer le doute, un certain mystère qui me paraît à la fois évident et flou. Il plane comme une certaine ambiguïté dans l’air, vous ne trouvez pas ? La curiosité. Bah voyons ! Un grand classique. De nombreuses choses sont motivées par la curiosité. Et c’est sur une même note que je vous réponds : Ne vous a-t-on jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ?

Tant qu’à faire autant y aller franco. Merci Monsieur le vin de me donner force et courage de dire tout haut ce que je pense tout bas. La question est : est-ce que je vous plait ? Contrairement à moi, vous éluder la question et préférez tourner autour du pot. Grand bien vous fasse. Ça me parait un peu plus évident. Vous ne voyez aucun inconvénient à me répondre quand il s’agit de votre amie, mais vous bégayez quand je suis la principale concernée. Vous savez Professeur, je suis autant une femme que votre amie, certes un peu plus jeune, mais avec les mêmes attributs. Bon, visiblement, vous l’avez remarqué. C’est bien. Je commençais à me poser quelques questions ! Décidément, vous peinez à me répondre. Pourtant, ce n'est pas bien compliqué. Il suffit de répondre par oui ou non. Pas la peine de tergiverser. Pourtant, vous n’employez aucun d’entre eux, mais un peut-être bien. C’est à se demander qui est l’adulte ici ! après tout, ce n’est pas moi qui contourne les questions : Je vois, dis-je en arquant un sourcil et sans rien ajouter de plus. Après tout, si vous voulez rester évasif, à votre guise. Je sais très bien le faire aussi, si ça vous amuse.

Finalement, c’est encore moi qui prends les devants et vous entraîne pour une danse. Nous discutons un peu avant que je vous confie ne pas croire au prince charmant. Les love stories, ça n’existe que dans les films. Dans la réalité, il y en a toujours qui souffrent. Prenez Cordélia par exemple. Ma pauvre sœur...J’espère ne jamais traverser l’enfer qu’elle a vécu ces derniers mois. Son mariage s’est soldé par un divorce. Divorce dont j’ignore encore la raison. Mais le fait est, qu’elle a souffert, et pour rien au monde, je ne veux connaître ça ! De toute manière, je n’en laisse jamais l’occasion. Quand je vois qu’on s’attache trop à moi, je prends aussitôt quelques distances, d’abord pour le bien de l’autre, mais aussi pour moi-même. C’est mieux comme ça...Vos belles paroles m’extirpent de mes pensées et me font sourire. Je murmure à mon tour : Je ne suis pas à vous,Professeur. Même pour quelques minutes. Je ne suis à personne. Est-ce là tout le temps que j’ai à vous offrir ? que vous me demandez aussitôt. Et bien, disons le temps d’une danse.

J’appose ma tempe contre la vôtre et ferme un instant les yeux pour me laisser guider par le flow de la chanson, dont le rythme se veut plus lent tout à coup. Puis, à ma grande surprise, vous agissez enfin en homme. L’une de vos mains se glisse sur mon visage, votre pouce effleure mes lèvres. Surprise, mes yeux s’ouvrent et rencontrent vos iris brunes de très près. Etes-vous conscient de ce que vous êtes en train de faire ? J’imagine que non car vous rapprochez davantage votre visage et capturez mes lèvres. Stupéfaite, je ne réagis guère pendant une fraction de seconde et me laisse faire. Puis, prise dans la douceur et la délicatesse de votre geste inattendu que je me surprends à apprécier, je vous rends alors ce baiser sur une même note de tendresse. L’espace de quelques secondes, j’en oublie tout ce qui passe autour de moi.

Et puis, tout me revient alors comme une grosse gifle me heurtant de plein fouet. Je me souviens que vous êtes mon professeur. Je romps aussitôt le contact, recule de quelques pas, et vous dévisage le regard à la fois perdu, coupable et effrayé : Je… Je recule lentement sans me départir de cet air apeuré, Il faut que j’y aille ! dis-je avant de filer très vite en direction de la sortie saisissant Katy par le bras et en l’entraînant dehors avec moi pour m’enfuir au plus vite. Seigneur…qu’ai-je fait ?

 

Lorsque Sanaa se laissait entraîner vers la piste de danse par l’autre type, la main de Jake se crispait sur sa bouteille de bière. Il allait finir par se blesser, mais ce n’était pas mon problème. Un truc m’échappait si ça le dérangeait autant, pourquoi il n’intervenait pas ? Pourquoi ce n’était pas lui qui l’invitait à danser ?  D’autant plus que la soirée était plutôt bien avancée. Il n’était quand même pas venu dans l’unique but de la surveiller. La seule raison qui me vient à l’esprit, c'est qu’il y avait de l’eau dans le gaz entre Jake et Sanaa. Évidemment, il ne faisait rien pour arranger les choses. Du coup, je lui demandais ce qu’il lui avait fait. Ou peut-être que c’était elle qui avait fait quelque chose de travers. Ce n’était pas impossible, Sanaa était loin d’être toute blanche et encore plus loin d’être une sainte. Mais Jake ne répondait pas à ma question pour ne pas changer de ses habitudes. Il me dit que regarder sa main. Qu’est-ce qu’elle avait sa main ? J’étais censé y, voire quoi et je voyais encore moins ce que je devais comprendre en regardant ses mains. Jake était encore plus étrange que d’habitude. Une des mains de Sanaa était posée sur l’épaule du type et l’autre dans la main de ce dernier. Une position tout ce qui à de plus normale pour danser. Je ne voyais pas où Jake voulait en venir. « Je comprends rien. Elle a quoi ? Ses mains n’ont rien d’étrange. Écoutes si ça te fait autant chier bouge ton cul. Bon, ce n’est pas que je m’ennuie, mais je ne suis pas venu ici pour épier Sanaa. Ça, c'est ton boulot apparemment. » Je finis ma bière d’une gorgée avant de m’éloigner. « Bon aller à plus tard. » Peut-être qu’on se recroiserait ou peut-être pas.

@Jake White

AVENGEDINCHAINS