19 Décembre 2020

Je n’étais pas quelqu’un qui avait besoin d’entendre des compliments de d’autres personnes pour me sentir bien dans ma peau. J’avais assez d’égo et d’amour propre pour m’en sortir. Mais j’appréciais tout de même les compliments lorsqu’ils venaient de gens que je tenais en haute estime et c’était le cas de Rayden. Elle ne m’avait jamais donné de raison de penser autre chose que du bien d’elle lors de nos quelques interactions. Au contraire, j’avais toujours passé de bons moments avec elle malgré les circonstances. Elle me laissait tout de même songeur lorsqu’elle mentionnait mes attentes. Comme si j’effectuais une transaction. Personnellement, je n’attendais jamais rien de personne. Pas même des remerciements. « Je ne demande rien en retour, pas même des remerciements. Mais merci à toi aussi. » Je ne disais rien que je ne pensais pas et si je pensais quelque chose plus souvent qu’autrement je le disais.

Rayden m’avait appris qu’elle faisait parti du comité d’organisation. Je n’avais pas pu m’empêcher de noter donc que j’avais indirectement été invité au gala par elle puisqu’elle était du comité. Je le mentionnais pas pour autant, ne jugeant pas que c’était important. Je préférais parler des enfants et de la réussite de la soirée. « Les remerciements ne sont pas nécessaire, je suis papa et même si ma fille n’est plus exactement un enfant.. je ne peux pas m’imaginé rester les bras croisés. Et puis, elle restera toujours ma petite fille. » Je préférais ne pas mentionner que je donnais beaucoup de mon temps pour faire la lecture aux enfants dans les hôpitaux. Ca resterait entre moi et eux.

L’idée de trinquée à la soirée avait donné le goût d’un verre à la trentenaire. J’étais triste de l’informer que ça pourrait s’avérer compliqué après les péripéties que j’avais vécu plus tôt avant de moi-même réussir à mettre la main sur un verre. Mais elle devait avoir quelqu’un qui veillait sur elle, parce que je repérais aussitôt un serveur derrière elle et l’en informait. J’étais tout de même curieux. Pourquoi l’implication de la police lui faciliterait la tâche? Je ne la connaissais pas si bien, mais elle n’était pas avec les autres alors je doutais qu’elle soit policière elle-même. « Vous avez une bonne entente avec la police? » Une question simple et directe. Je n’insisterais pas, je trouvais seulement cela curieux. Elle m’avait remercié pour l’information sur le serveur, mais encore une fois moi ça me paraissait normal et pas digne de remerciement. Une danse? La suggestion de Rayden me prenait un peu dépourvu et j’arquais un sourcil. Je lui offrais mon verre pour trinquer. « Je vous laisse l’honneur du toast. » C’était elle qui s’était donné pour organiser l’événement. Moi je ne faisais qu’office de présence. « Je tâcherai de ne pas vous humilier devant le reste du gala. » Rajoutais-je. C’était ma façon de dire que j’étais d’accord pour lui offrir une danse.

Gala de bienfaisance

Le samedi 19 décembre 2020

Gala de bienfaisance

Le samedi 19 décembre 2020

19 Décembre 2020

Rayden insistait pour que j’accepte les remerciements qu’on m’offrait, mais j’étais bien trop têtu pour cela. Si je faisais les choses simplement parce que j’attendais quelque chose en retour, ça en disait plus sur moi que simplement le fait que j’étais généreux ou pas. C’était exactement pour ça que je tentais toujours de faire au mieux sans publiciser mes actions. Même si parfois, pour faire au mieux c’était impossible. Je ne voulais pas qu’on se prenne la tête à savoir si je devais accepter les remerciements ou le fait que j’étais généreux alors je n’y répondais pas vraiment me contentant de sourire. Mais la question au sujet de ma fille m’était restée à l’esprit. Elle avait bien noté le fait que je n’avais pas une petite fille, mais une grande fille, et je pouvais sentir que ça l’avait un peu surprise. Je ne pensais pas qu’elle serait du genre à me juger, mais beaucoup de gens aiment jugés les gens qui deviennent parent très jeune. Surtout avant de terminée le lycée, alors j’étais toujours naturellement sur mes gardes lorsqu’on faisait une remarque du genre. « Oui, je suis père, c’est pour elle que je cherche toujours à être la meilleure version de moi-même. » C’est pour elle que je voulais être une bonne personne, mais aussi outrepassé les épreuves sur mon chemin comme le traumatisme. « Elle a 20 ans aujourd’hui. » Répondais-je simplement.

Les deux avaient leur verre et étaient prêts à trinquer. Rayden avait pris le temps de répondre à ma question concernant son rapport avec la police. Sa réponse me paraissait logique, j’avais d’abord pensé peut-être à des collègues de l’armée qui s’était recyclé comme policier après coup. C’était une évolution de carrière assez courante. Ça aurait peut-être même pu être son cas, si ce n’était pas de nos symptômes en commun. Ça aurait comporté des risques. Je n’avais pas le temps de répondre avant qu’elle ne m’indique où se trouvait son frère. Ce n’était pas important je suppose, mais j’étais très curieux pour le coup alors je regardais cette direction pour satisfaire ma curiosité. J’aime en découvrir plus sur Rayden. Je dois avouer que la ressemblance ne m’avait pas nécessairement tout de suite frappé, mais il était bel homme. D’ailleurs, j’avais presque l’impression qu’on l’avait observé pile au bon moment alors qu’il semblait passé un bon moment avec une femme. C’était difficile à dire, je ne les entendais pas, mais j’avais l’impression qu’il flirtait peut-être juste un petit peu. « Je pense que votre frère s’est trouvé une partenaire de danse. En tout cas, un militaire, un policier, c’est dans la famille de chercher autant l’action? » Rayden acceptait finalement l’honneur de porter le toast, elle gardait le tout très simple mais ce n’était pas plus mal. Si ça avait été de moi, je me serais probablement trop donner en spectacle. Je la suivais donc dans le même sens. Invité à danser par Rayden, je ne pouvais qu’accepter. Je m’étais montré peut-être un brin défaitiste au goût de la demoiselle, mais c’était pour mieux la surprendre. J’avais été sur broadway avant de percer dans le cinéma... bien entendu que je sais bouger, danser, chanter. J’avais le sens du rythme presque autant que celui du spectacle. Je souriais amusé alors qu’elle cherchait à remonter mon estime de moi. Je lui tendais alors la main. « On y va, t’es prête? Ou tu veux profiter un peu plus du champagne? »

Gala de bienfaisance

Le samedi 19 décembre 2020

19 Décembre 2020

Normalement, je ne parlais pas à tout le monde de ma fille. Encore moins dans l’industrie où tout devenait trop facilement publique. J’adorais ma fille, elle était une grande source de fierté pour moi. J’étais fier d’elle, mais aussi du rôle que j’avais joué. Même si je n’étais pas le genre de père qui s’impliquait de tout et de très près. J’avais toujours été un peu plus laissez faire dans mon approche. Nos moments passés ensembles je les chérissais malgré tout. C’était un peu pour être plus près d’elle après tout que j’avais décidé de bosser à UCLA. Rayden me posait une question que je ne m’étais jamais même poser. « Ma fille a toujours aimé m’accompagner dans les coulisses d’événements ou les plateaux de tournages. Surtout petite, elle m’agaçait toujours avec ça. Mais elle était aussi avec moi au début quand c’était plus difficile, je pense qu’elle connait les meilleurs côtés comme les pires et elle a décidé que ce n’était pas pour elle. » Terminais-je avec un sourire chaleureux. J’aimais parler de ma fille, c’était rare que je le faisais, mais je me sentais confortable de le faire avec Rayden. On ne se connaissait pas beaucoup, mais j’avais envie de la connaître et c’était normal de la laisser me connaître en retour. Je ne ressentais pas le besoin de lui cacher quoi que ce soit.

Notre attention s’était tourné vers son frère Devon qu’elle m’avait désigné de loin. J’avais fait la remarque qu’il semblait passer un bon moment avec une brunette. Elle semblait heureuse pour lui. C’était normal, je n’ai pas de frère ou de sœur, mais j’aurais été heureux si c’était un de mes amis. Je ne peux qu’imaginer que ce soit la même chose mais plus intense encore peut-être pour un membre de notre famille. Je serais heureux de savoir que ma fille passe un bon moment, mais ça j’en suis certain. Les bons moments la suivent partout. « Ah vous êtes pas mal nombreux dans la fratrie, je ne peux pas m’imaginer ce que c’était de grandir dans votre foyer. Je suis un fils unique. Bon, c’est vrai, j’ai apporté mon lot de problèmes même à moi seul mais bon… je pense que vos parents ont dû en avoir plein les bras.» J’étais curieux d’en savoir un peu plus. « Ils sont tous les trois à Seattle? Ça ne te fais pas bizarre d’être si loin d’eux et de tes parents. Je me rappelle mes années à New York ou même les mois où mon métier m’amenais à m’éloigner.. ça me faisait toujours très bizarre. » Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regardais pas, je ne connaissais pas ses liens avec sa famille. J’espérais qu’il n’y avait aucun conflit que je ramenais à la surface.

Après le toast, nous avions décidé de prendre d’assaut la piste de danse. J’étais un excellent danseur, et j’avais pris l’initiative de lui tendre la main et de nous guider jusqu’à la piste de danse. Une main dans la sienne, l’autre que je glissais habilement derrière son dos. C’était parti. Cela me faisait longtemps que je n’avais pas partagé un moment comme celui-là. Entre mes troubles amoureux et le peu de temps que j’avais eu à dédier par le passé à des amitiés avec le sexe opposé. Sans compter, que je n’aimais pas normalement ce genre d’événement. C’était différent de mes habitudes, mais je me sentais bien. Mon regard faisait le tour de la piste de danse avant de se poser dans le sien. J’avais l’impression qu’il n’y avait que des couples. Ou peut-être suis-je juste trop vieux jeu et conservateur. Ils étaient tous si rapproché, presque coller l’un contre l’autre. « Tu as l’habitude des bals? J’aime danser, mais je dois t’avouer que je ne danse plus que dans des contextes professionnels de nos jours. C’était ma femme qui m’amenait de force à l’occasion. » Mais je ne me sentais pas forcé aujourd’hui, ça avait été mon choix et je passais un bon moment. J’espérais que parler de ma femme ne rendent pas les choses bizarres entre nous. D’ailleurs, la façon dont je parlais d’elle comme d’une chose du passé. Ça faisait encore mal, et pourtant on vivait encore sous le même toit.

Gala de charité

Gala de charité

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